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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:49

 

 

 

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Libération 12 janvier 2013 à 14:50

 

Des dizaines de salles de classe vides fermées par des cadenas: à l'image de beaucoup d'établissements de Bangui, le lycée Marie-Jeanne Caron, réservé aux jeunes filles, n'ouvre pas ses portes en attendant le retour de la paix.


La rébellion de l'Alliance Séléka, qui a lancé une offensive le 10 décembre et contrôle de nombreuses villes du pays, campe à quelques dizaines de kilomètres. Certes les négociations de Libreville entre Séléka et régime du président François Bozizé viennent de se terminer vendredi par un accord de cessez-le-feu mais la prudence reste de mise.


Un secrétaire a beau assurer que tout est "normal", que les professeurs remplissent les bulletins scolaires, les salles de classes sont vides, faute d'élèves et de professeurs.


"Les rebelles sont près de la ville. J'ai peur que ma fille se fasse violer. Je lui ai dit de rester à la maison", affirme Amadou Mustafa, mal-voyant venu chercher un certificat de scolarité avec son fils d'une dizaine d'années qui le guide.


Sur un terrain poussiéreux, cinq gamins du quartier jouent au basket. Ils devraient être en cours au lycée des Martyrs. "On n'a pas cours depuis la rentrée (du 3 janvier), alors on joue ici. C'est à cause des rebelles du Séléka qui veulent prendre mon pays", explique Achille Balo, 15 ans et en 6e, partagé entre le plaisir des vacances forcées et "le retard à l'école".


Quelques centaines de mètres plus loin, au lycée Barthélemy Boganda, le plus grand établissement de la Centrafrique avec 10.500 étudiants, des élèves de terminale attendent leurs professeurs sur un banc.


"On a eu cours de philosophie hier mais aujourd'hui on est venu pour rien. Le professeur de mathématiques et celui de français ne sont pas là", raconte Arnaud Paleke, qui vit à environ une heure de transport en commun du lycée. "C'est embêtant. On passe le bac à la fin de l'année, et on aura des difficultés plus tard".


"C'est grave. On aura des insuffisances", renchérit Arthur Gonoporo, autre élève de terminale. "Les professeurs ont peur. Nous aussi, mais nous voulons étudier".


"Certains étudiants, mais aussi certains professeurs, ont peur et ne viennent pas", convient le proviseur du lycée Sylvestre Keteguia.


"Le matin, 80% des élèves sont là, mais l'après-midi, à peine 50% sont présents. Il est difficile d'avoir le coeur net, d'avoir l'esprit libre avec ce qui se passe. Beaucoup de parents disent à leurs enfants de rester à la maison", explique-t-il.


"Ceux qui habitent loin, ceux du PK 26 (point kilométrique à partir de Bangui sur la route du Nord où sont les rebelles) mettent beaucoup de temps à venir et à rentrer, alors, en raison du couvre-feu à 19h, ils restent chez eux. Je comprends les parents", ajoute-t-il.


"Mais nous avons demandé aux enseignants d'assurer les cours même s'il n'y a que la moitié des élèves dans la classe", poursuit le proviseur.


Le problème est similaire dans les administrations où de nombreux fonctionnaires ne se rendent pas à leur travail ou le quittent, bien avant la fin de leur service, admet un fonctionnaire du ministère du Commerce.


"C'est vrai qu'il y a une sorte de démobilisation. Pour travailler, il faut avoir la paix, l'esprit tranquille mais il y a aussi des fainéants qui se servent de la situation comme excuse. (Négociations de) Libreville ou pas, nous avons l'obligation de former les enfants centrafricains", souligne José Malot, chargé de mission au ministère de l'Education nationale.


"Si on ne forme pas les jeunes, le pays n'avancera jamais", conclut-il.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:28

 

 

 

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BANGUI AFP / 12 janvier 2013 14h42- Le Premier ministre centrafricain, Faustin Archange Touadera, a été démis de ses fonctions samedi par le président François Bozizé qui doit nommer ensuite un chef de gouvernement issu de l'opposition, selon l'accord de Libreville, annonce un décret officiel.


Le présent décret abroge (...) le décret du 10 avril 2011, portant nomination du Premier ministre, chef du gouvernement, indique le texte, lu à la radio nationale. Le nouveau Premier ministre, issu de l'opposition, devrait être nommé en fin de journée, selon les milieux d'opposition à Bangui.


Le futur Premier ministre pourrait être, selon ces mêmes sources, l'avocat Nicolas Tiangaye, chef de la délégation de l'opposition aux pourparlers de paix de Libreville. Le nom d'un autre avocat opposant, Henri Pouzère, est également avancé.


Cette future nomination, qui sera suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, est la première étape politique prévue par l'accord de sortie de crises signé vendredi à Libreville entre le pouvoir, la rébellion du Séléka et l'opposition démocratique, après trois jours de difficiles négociations.


Cet accord prévoit aussi un cessez-le-feu immédiat et une période de transition d'un an avant la tenue de législatives. Il maintient au pouvoir le président Bozizé, malgré les demandes de la rébellion qui exigeait son départ.



(©) 

 

 

 

 

Limogeage du Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadéra 


Bangui (Centrafrique) 2013-01-12 14:17:10 - APA Le président François Bozizé a limogé par décret en date 12 janvier 2013, le Premier ministre Faustin Archange Touadéra qui devra être remplacé par un chef de gouvernement issu de l'opposition, selon l'accord de Libreville.


Le Professeur d'université Faustin Archange Touadéra a été nommé le 22 janvier 2008.

 

Le limogeage du Premier ministre et son gouvernement, intervient au lendemain du sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).

 

Le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait être divulgué durant le week-end selon des sources politiques à Bangui.


Le président Bozizé et la coalition Séléka ont signé vendredi à Libreville un accord par lequel les rebelles, qui avaient conquis plusieurs villes du pays menaçant de prendre Bangui, ont renoncé au départ immédiat du chef de l'Etat qui restera finalement au pouvoir jusqu'en 2016, la fin de son mandat.


Une transition d'un an va être mise en place suivie d'élections législatives.


L'accord stipule également un cessez-le-feu, rappelle-t-on.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:22

 

 

 

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Afrik.com SAMEDI 12 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

(De notre correspondant)


Les rideaux sont tombés depuis vendredi sur le dialogue inter-centrafricain regroupant la rébellion du Séléka, le pouvoir public et l’opposition démocratique, ainsi que la société civile. Il s’est tenu du 9 au 11 janvier 2013, à Libreville au Gabon. Cependant, l’issue des négociations que l’on croyait impossible, s’est faite dans une parfaite confraternité et sur mention de satisfaction. La population centrafricaine exprime son soulagement.

 

La crise centrafricaine a trouvé une issue favorable. Ceci grâce à la magnanimité et la solidarité des chefs d’Etat de la sous région de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le président congolais Dénis Sassou Nguesso, le médiateur de ces négociations de Libreville l’a annoncé un jour avant l’ouverture de ces pourparlers que « nous allons privilégier la solution politique pour résoudre cette crise » et c’est ce qui a été fait. Un accord de paix a été signé entre les protagonistes. Les Centrafricains jubilent.


Le 9 janvier, ce sont les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC qui ont ouvert les négociations, histoire de créer et formaliser le cadre du dialogue. Le lendemain, les trois parties concernées, en présence de la société civile et sous l’égide du médiateur ont fait leurs dépositions. Les opposants ont demandé avec la rébellion Séléka, entre autres la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, la démission du chef de l’Etat et sa traduction devant la justice. Par contre, dans son mémorandum, le gouvernement « rejette fermement les revendications irresponsables fantaisistes et anticonstitutionnelles des rebelles et de l’opposition démocratique tendant à demander : la suspension de la Constitution ; la démission du président de la République ; la dissolution de l’assemblée nationale ».


Ce contraste de positions aurait coûté cher à la paix en République centrafricaine, si ce n’est la magnanimité des présidents de la CEEAC dans la médiation et la pondération des protagonistes qui ont mis en avant l’intérêt supérieur de la nation. Ils ont, à cet effet, fait d’importante concession ayant abouti à un atterrissage en douceur dans les négociations. Ces négociations sont sanctionnées par la signature d’un accord entre les parties, accord qui prévoit la dissolution du gouvernement et la mise en place immédiate d’un gouvernement d’union nationale de transition qui sera conduit par un Premier ministre issu de l’opposition. Il prévoit aussi un cessez-le-feu entre les protagonistes. Le président Bozizé doit rester jusqu’à la fin de son mandat selon la Constitution de la République centrafricaine, selon l’accord. C’est finalement, le vendredi 11 qu’ont pris fin ces pourparlers.

 

Un véritable soulagement pour les populations de Bangui

 

A l’arrivée de la délégation centrafricaine à l’aéroport international Bangui M’poko, aux environs de 18H45, toute la population de Bangui était sur pied et folle de joie de voir la paix émergée du dialogue de Libreville. Des milliers de personnes se sont déplacées à l’aéroport pour accueillir la délégation. Signalons la délégation du Séléka a reporté d’un jour son retour. A chaud, le président de la République a rassuré la population de ce que la paix est revenue en Centrafrique. « Je sais que la population était très inquiète pendant mon absence, surtout ceux de l’intérieur qui vivent en brousse actuellement. Je suis revenu et je suis toujours leur président de la République. Toujours avec l’esprit en tête que je dois tout faire pour que la population centrafricaine vive dans de bonnes conditions » a déclaré le président Bozizé.


Il a ajouté que « nous avons débattu de la crise centrafricaine à Libreville. Des grandes décisions ont été prises dont celle de mettre sur pied un gouvernement d’union nationale. Demain, je vais dissoudre le gouvernement et, ensemble avec l’opposition et la société civile qui me proposeront des gens, je vais alors faire le choix pour désigner un Premier ministre qui sera issu de l’opposition. Pour l’Assemblée nationale, c’est une affaire qui viendra dans un an plus tard », a fait savoir le président François Bozizé.


Sur place, certains Centrafricains se confiés à notre micro. « C’est tout ce que nous voulons : la paix » ; « Je félicite le président de la République même les rebelles aussi qui ont fait preuve de maturité politique lors des discussions pour sortir notre pays de la crise » ; « La paix n’a pas de prix. L’essentiel c’est qu’on retrouve la paix pour que chacun vaque à ses activités quotidiennes ».

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 13:25

 

 

 

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http://leplus.nouvelobs.com   Par Florence Gabay

 

 

Vice-présidente de l'IRSE11-01-2013 à 20h04

 

LE PLUS. Le président de la République centrafricaine subit depuis mi-décembre l'offensive d'un groupe rebelle. Alors que les modalités d'un cessez-le-feu provisoire sont en train d'être négociées, Florence Gabay, membre de l'Institut Robert Schuman pour l'Europe, explique que la solution ne pourra venir que de l'Afrique elle-même... et de ses intérêts économiques.

 

Ne nous leurrons pas : la crise que traverse la Centrafrique aujourd’hui ne va pas trouver de remède immédiat et la recette miracle n’existe pas. C’est une profonde crise qu’affronte aujourd’hui l’Afrique, mais ce qui laisse espérer une solution, c’est que le continent tout entier l’affronte.

 

Des enjeux politiques et économiques considérables en Centrafrique

 

La République centrafricaine n’est en effet pas livrée à elle-même, et tout ne se passe pas à Bangui, capitale de cet État d’Afrique centrale au grand territoire, entouré du Cameroun, du Tchad, des deux Soudan et des deux Congo, et dont l’histoire récente très instable a vu se succéder de nombreux coups d’État, qui se succèdent littéralement depuis 1965 et l’accession de Bokassa au pouvoir.

 

L’actuel chef de l’État centrafricain, François Bozizé, a lui-même accédé au pouvoir par un coup d’État en 2003, puis fut élu aux élections de 2005, et est victime aujourd’hui d’une nouvelle étape dans l’instabilité politique du pays. Depuis le 10 décembre dernier, la coalition rebelle du Séléka (l’"alliance" en sanga, l’une des deux langues pratiquées en RCA avec le français) s’est peu à peu emparée de nombreuses régions du pays[1]

 

Si les exactions ont été évitées jusqu’à présent, la rébellion étant bien organisée et disciplinée (d’où sans doute son étonnant succès), une solution au conflit est urgente pour éviter une escalade de la violence : si des paroles rassurantes ont été prononcées à la fois par les rebelles – le chef du Séléka, Michel Djotodia, a affirmé : "On ne fait pas la guerre sans pour autant chercher la paix" – et par le gouvernement – le chef de la délégation du gouvernement et ministre de l’Enseignement, Jean Willybiro Sako, a souligné : "Nous partons sereins (…) à une grande rencontre entre Centrafricains" –, l’inquiétude est vive et les Occidentaux ont bien pris la mesure de la gravité de ce qui se joue en ce moment au cœur de l’Afrique.

 

Les enjeux sont considérables, au vu de la situation géographique précisément "centrale" de la Centrafrique et de la richesse de ses ressources encore sous-exploitées.

 

La situation est complexe : Bozizé est loin de faire l’unanimité (ses homologues au printemps le mirent en garde contre les dangers d’un coup d’Etat imminent) et la rébellion semble tout à fait désorganisée politiquement – et c’est là peut-être la raison pour laquelle elle se dit ouverte au débat.

 

Denis Sassou N’Guesso et la CEEAC à la rescousse

 

 

Or, si le pire semble évité pour l’instant, c’est peut-être parce qu’un savant équilibre géopolitique, essentiellement africain et mené par le président du Congo Brazzaville Denis Sassou N’Guesso, laisse espérer un dialogue entre les deux parties.

 

Si la question était d’abord posée par les médias, toujours dans la fièvre interventionniste si en vogue actuellement, de la participation de la France au conflit, elle n’est désormais plus du tout d’actualité : en effet, l’Afrique a réussi à s’imposer comme la seule force légitime pour mettre en œuvre un règlement, aussi rapide que possible, de la guerre civile.

 

De quelle Afrique parlons-nous ici ? Eh bien, de la première intéressée : l’Afrique centrale dans sa globalité, car les pourparlers qui ont commencé ce mercredi à Libreville ont lieu sous l’égide de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC). Cette Communauté, créée en 1983 à Libreville au Gabon et composée de 10 États membres (la République d’Angola, la République du  Burundi, la République du  Cameroun, la République Centrafricaine, la République du  Congo, la République Démocratique du Congo, la République  Gabonaise, la République de Guinée Equatoriale, la République Démocratique de Sao Tome & Principe et la République du Tchad), reconnue par l’Union africaine, ne se contente pas d’assurer une coopération dans les domaines économiques et sociales entre les États d’Afrique centrale, mais elle agit aussi comme un gardien de la paix.

 

Ainsi la CEEAC présente-t-elle sur son site ce rôle particulier qui semble à première vue éloigné de sa vocation première en ces termes : "Du fait des troubles sociopolitiques et des conflits armés dans la majorité de ses États membres, la CEEAC s’est donné, outre ses missions traditionnelles de coopération et d’intégration régionale, celle de la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, ainsi que celle de l’appui au processus électoral dans les États membres." Souvent l’on prend ce genre de déclarations pour des pures pétitions de principe. Nous voyons aujourd’hui qu’il n’en est rien. En effet, les troupes rebelles s’étant approchées de Bangui, la capitale, la CEEAC a très rapidement décidé de mettre en place d’importantes troupes d’interpositions au niveau de la ville de Damara, à 75 km de Bangui, dissuasion sans laquelle nous n’en serions pas au temps des négociations aujourd’hui.

 

L’Afrique du Sud, de façon plus contestée, a également déployé pas moins de 400 soldats en vue de "sécuriser la capitale" : le communiqué sud-africain poursuit ainsi : "Les quatre cents soldats aideront à renforcer les capacités de l'armée centrafricaine. Ils faciliteront la planification et la mise en œuvre des processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des rebelles."

 

L’Afrique s’ébranle, non pas pour s’entre-déchirer, mais pour préserver une paix fragile, à partir d’intérêts économiques très concrets. Comment l’Afrique a-t-elle, dans ce conflit, pris les choses en main ?

 

L'Occident n'a pas à intervenir dans ce genre de conflit

 

 

C’est d’abord le président de l’Union africaine, président béninois Thomas Boni Yali, qui engagea la médiation et conclut à un accord donnant lieu à des discussions – même si toutes les franges de la rébellion ne sont pas sur la même ligne à propos de ces discussions qui ont commencé mercredi 9 janvier.

 

Mais c’est Sassou N’Guesso qui a désormais pris la relève, puisque François Bozizé, le 7 janvier, s’est rendu à Brazzaville pour préparer, en compagnie du président congolais, les négociations de paix commencées mercredi à Libreville – dont Sassou N’Guesso est le médiateur.

 

Les discussions porteront d’abord sur la renégociation des accords de paix de Libreville signés entre 2007 et 2011 entre le régime et la rébellion qui sourdaient déjà de façon menaçante (notons d’ailleurs que la renégociation de ces accords est depuis quelques années la revendication principale des différentes forces rebelles, accords perçus comme n’accordant pas assez d’autonomie aux forces locales de combattants).

 

Ces discussions, qui porteront principalement sur des questions locales, ne peuvent être véritablement comprises et encouragées que par les pays centrafricains eux-mêmes, habitués de ces querelles régionales et au fait des enjeux locaux spécifiques à l’Afrique centrale. Envisager une intervention occidentale dans un conflit face auquel les pays africains semblent plus armés que jamais serait une erreur qui pourrait coûter cher.

 

L’indépendance est à ce prix : un continent qui sait, au nom même de ses intérêts politiques et économiques, préserver une paix encore fragile, est un continent qui prend son destin en main. Prétendre, au nom d’un désintéressement pourtant bien suspect, s’ingérer dans des affaires dont les Africains, et singulièrement les Centrafricains, ont une profonde expérience, serait non seulement une erreur politique, mais aussi une faute morale.


Le commerce plutôt que les conflits armés

 

La paix ne peut venir que de l’Afrique, de ses intérêts et de ses décisions. Bien entendu, l’Europe a le devoir d’observer avec attention ce qui se passera à Libreville les prochains jours. Mais intervenir, ce serait malmener un processus qui commence à démontrer de jour en jour à la fois son efficacité et son inévitable fragilité, tant les conflits sont encore enracinés dans la pratique politique centrafricaine.

 

Il est intéressant de noter que la force apaisante est ici une force économique, la CEEAC. C’est un fait lourd de sens : Benjamin Constant décrivit fameusement comment le commerce tendait de plus en plus à se substituer aux conflits armés. L’Afrique en montre des signes clairs : on ne fait pas la paix d’abord au nom d’abstractions, au nom d’idéaux, si nobles soient-ils, mais on la fait au nom d’intérêts économiques : un continent en plein développement, qui a pris conscience de ses immenses potentiels, n’a qu’un seul intérêt : la paix à tout prix.

 

C’est aussi tout le sens d’une véritable solidarité politique. La CEEAC symbolise l’idée selon laquelle les pays de cette région de l’Afrique ont un destin commun, qu’il ne peuvent se relever et s’émanciper économiquement qu’ensemble. Les pétitions de principes sont bonnes aux belles âmes qui assistent de loin aux événements essentiels qui se jouent ; mais l’Afrique a bien autre chose à faire : trouver des solutions concrètes à une situation dangereuse qui risque de mettre en péril la santé politique et économique de toute une région du monde.

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 13:08

 

 

 

libreville (1)

 

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 13:00

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 12:49

 

 

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Bozizé salue Djotodia

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 12:43

 

 

 

Nkosazana-Dlamini-Zuma-15-juillet-2012.jpg

 Mme Nkosazana Dlamini Zuma

 

 

Addis Abeba, le 12 janvier 2013 : La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, salue l’Accord politique de sortie de crise, le cessez-le-feu et la Déclaration de principes signés à Libreville, le vendredi 11 janvier 2013, par le Gouvernement centrafricain, l’opposition démocratique, les mouvements politico-militaires et la coalition SELEKA, en vue de mettre un terme à la grave crise politique et sécuritaire qui secoue la République centrafricaine (RCA) depuis décembre 2012.

 

La Présidente de la Commission félicite toutes les parties centrafricaines pour leur sens du compromis, et souligne la nécessité pour elles d’assurer la mise en œuvre scrupuleuses et de bonne foi des engagements pris.

 

La Présidente de la Commission exprime la gratitude de l’UA aux dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour les efforts prompts et soutenus qu’ils ont déployés, afin de stabiliser la situation en RCA et de faire aboutir les négociations. Elle remercie particulièrement les Présidents Idriss Déby Itno de la République du Tchad, Président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba, de la République gabonaise, et Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, pour leur rôle central dans le règlement de la crise en RCA.

 

La Présidente de la Commission, qui exprime la reconnaissance de l‘UA aux Nations unies pour l’appui logistique fourni en vue de faciliter la tenue des négociations, exhorte tous les partenaires de la RCA à apporter leur plein soutien à la mise en œuvre de l’Accord politique et du cessez-le-feu. Elle réitère la disposition de l’UA à apporter son appui à la mise en œuvre et au suivi des Accords conclus  par les parties centrafricaines.

 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 03:37

 

 

 

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2013-01-12 06:08:41  (xinhua) - L'Union européenne s'est félicitée vendredi de la signature d'un accord de cessez-le-feu entre les belligérants centrafricains, sous l'égide de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), pour mettre fin à l'instabilité que connaît actuellement la République Centrafricaine.

 

Mme Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne, a appelé tous les signataires à "respecter entièrement et de bonne foi l'accord auquel ils ont souscrit et à le mettre en oeuvre sans délai, a fait savoir le porte-parole de Mme Ashton.

 

"Il est essentiel que tous les signataires s'engagent à assurer la sécurité des populations concernées", a indiqué le porte-parole.

 

Il a souligné qu'un tel accord était "un premier pas vers une sortie de crise. La normalisation et la stabilisation du pays à plus long terme nécessitent, pour être durables, que les causes sous-jacentes à l'émergence de conflits récurrents en Centrafrique soient traitées de manière consensuelle par l'ensemble des parties prenantes et que des réponses adéquates y soient apportées".


Depuis début décembre dernier, la coalition Séléka de trois formations rebelles a pris les armes dans le nord de la Centrafrique contre le président François Bozizé. Les rebelles ont conquis de plus en plus de villes sur leur route vers la capitale Bangui, accusant M. Bozizé de ne pas respecter les accords de 2007 et 2011 signés entre le gouvernement et les groupes de la rébellion.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 03:35

 

 

 

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Par Tanguy Berthemet  Le Figaro 11/01/2013 à 18:57

 

Le président a renoncé à une partie de ses pouvoirs sous la pression de ses homologues de la sous-région.


 

Jusqu'au bout, les négociations ouvertes à Libreville pour trouver une sortie pacifique à la crise en Centrafrique auront été tendues. Les présidents Ali Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), médiateur dans ce conflit, et Idriss Déby (Tchad) sont restés réunis jusqu'à vendredi dans un ultime huis clos avec François Bozizé, afin d'arracher un accord.

 

Arrivés dans la capitale gabonaise avec des positions totalement antagonistes, le gouvernement et la rébellion de la Séléka ont accepté des concessions. Mais c'est François Bozizé qui a dû, de loin, céder le plus. Les rebelles, en position de force sur le terrain militaire, ont juste renoncé à obtenir le départ immédiat du chef de l'État, autorisé à rester jusqu'en 2016. «Nous allons donner notre accord pour un cessez-le feu», a déclaré le porte-parole de la Sélaka, Florian Ndjadder. Selon le texte, la Séléka se retirera des villes conquises.

 

En échange, le pouvoir en place s'est départi d'énormément de ses prérogatives. La rébellion a obtenu la formation d'un gouvernement de transition d'union nationale, conduit par un premier ministre issu de l'opposition politique. «Le président n'aura pas le pouvoir de le démettre. Cela entraînera aussi des modifications de la Constitution et la dissolution de l'Assemblée nationale dans l'année à venir», souligne l'opposant Martin Ziguélé, présent à Libreville.

 

«Reddition pure et simple»

 

Les troupes sud-africaines, venues ces derniers jours soutenir l'armée centrafricaine en pleine déroute, devraient quitter le pays. La répartition future des ministères, enjeu clé, notamment ceux de la Défense et de l'Économie, exigés par la rébellion armée, restait floue.

 

Vendredi, François Bozizé, mis sous pression par les chefs d'État de la région, a discuté pied à pied. «Il manque encore quelques détails, mais ce que l'on présentait comme un accord a minima est en fait une reddition pure et simple du clan Bozizé et une victoire diplomatique de la Séléka. Le président se retrouve sans aucun réel pouvoir», souligne un diplomate africain.

 

Le président Bozizé a tenté de sauver ce qui pouvait l'être, refusant notamment de céder des ministères régaliens pour conserver des leviers financiers et militaires. «Pour l'application de l'accord, tout dépend encore d'Idriss Déby», souligne un observateur.

 

«Nous sommes dans une période dangereuse. Le président Bozizé est un roublard. Acculé, il pourrait être tenté de jouer la seule carte qui lui reste: la paix civile dans Bangui», affirme un diplomate à Libreville.

 

Jeudi, déjà, une manifestation de soutien à Bozizé, regroupant 15.000 personnes, a défilé dans la capitale en scandant des slogans hostiles aux opposants politiques et à la France.

 

 

 

 

Entente pour le maintien au pouvoir de Bozizé en République centrafricaine

 

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http://www.radio-canada.ca   vendredi 11 janvier 2013 à 15 h 46 

 

Le président de la République centrafricaine, François Bozizé, et les rebelles de la Coalition du Séléka qui espéraient le renverser ont conclu une entente qui lui permettra de conserver ses fonctions jusqu'à la fin de son mandat, en 2016, ont annoncé des responsables vendredi.

 

L'annonce est survenue après plusieurs jours de pourparlers de paix au Gabon, mis sur pied après qu'une alliance de groupes rebelles eut envahi le nord du pays et pris le contrôle de dizaines de villes.

Vendredi, en public, M. Bozizé a serré la main de représentants des rebelles - qu'il avait qualifiés de terroristes à peine deux jours plus tôt - et d'autres rivaux politiques, afin de sceller l'accord qui lui permettra de rester en poste.

 

L'offensive rebelle n'a pas atteint Bangui, la capitale, mais s'est voulue la menace la plus sérieuse depuis l'accession de M. Bozizé au pouvoir, il y a près de dix ans.

 

Lors d'une vidéoconférence menée de Libreville, au Gabon, Margaret Vogt, déléguée spéciale des Nations unies à la République centrafricaine, a déclaré au Conseil de sécurité que le président, acculé au pied du mur, avait été contraint de faire plusieurs concessions et de respecter sa promesse d'encourager un gouvernement d'unité nationale.

La nouvelle de l'accord a été reçue avec soulagement dans les rues de Bangui.

 

Associated Press 

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