Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 14:08

 

 

 

Me-Zarambaud-Assingambi.JPG

 

 

ARRESTATIONS, ENLEVEMENTS, GARDES A VUE, DETENTIONS, SEQUESTRATIONS ET RADIO MILLE COLLINES

 

 

AVERTISSEMENT

 

 

            Les développements qui suivent ne constituent en rien une caution des pertes en vies humaines, saccages et pillages qu’on déplore et condamne depuis le lancement de l’offensive militaire de la coalition SELEKA.

 

______________

           

Depuis plusieurs mois, Le Journal MEDIAS + publie régulièrement et courageusement sur sa première page la photo de Serge Venant MAGNA en indiquant le nombre de jours passés depuis son « enlèvement », les traitements qu’il subit, le lieu où il se trouve et l’absence de procès.

 

            Ainsi, dans la parution n° 659 du Vendredi 28 Décembre 2012, on peut lire : « 137ème JOUR DE L’ENLEVEMENT, DE DEPORTATION, DE TORTURE, DE TRAITEMENTS HUMILIANTS ET DEGRADANTS DE SERGE VENANT MAGNA A LA MAISON D’ARRET FRANCOIS BOZIZE     AU « GUATANAMO » SANS MOTIF ET SANS PROCES ». Il manque le qualificatif INHUMAINS en ce qui concerne les traitements. D’autres journaux  ont fait état de la « détention » de 16 Nigérians au Camp militaire de Bossembélé et au Camp De Roux depuis plusieurs mois, ainsi que de 6 douaniers de Bouar et de l’épouse du Procureur de cette localité au camp militaire de Bossémbélé depuis plus d’un mois.

 

            Monsieur Serge Venant MAGNA aurait été enlevé parcequ’on le soupçonnerait d’être le complice de l’ancien Ministre d’Etat Sylvain NDOUTINGAI. Or celui – ci n’a jamais été poursuivi depuis son limogeage ; il a même accordé une interview à la Voix de l’Amérique en démentant avoir été arrêté et, selon les journaux, le Président de la République a pris généreusement en charge sa prétendue évacuation sanitaire au Maroc, d’où il serait parti au Burkina Faso gérer ses innombrables affaires, puis en France.

 

            Pourquoi alors enlever ses collaborateurs (on parle aussi de la tentative d’enlèvement de son ex-chauffeur et de son ex-aide de camp), eux qui n’ont fait que leur travail ? « Mutatis mutandis » (en changeant ce qui doit l’être), le Général De Gaulle avait fait de même avec Jean – Paul SARTRE, le grand philosophe de « la nausée », mais il n’y a évidemment aucune comparaison à faire. N’est pas Jean – Paul SARTRE qui veut.

 

            En effet, lorsque le Journal La Cause du Peuple avait été interdit, Jean – Paul SARTRE s’était juché sur un tonneau et s’était mis à le vendre. Les policiers avaient demandé au Général De Gaulle s’il fallait l’arrêter, mais il leur avait répondu « on n’arrête pas Voltaire ». Alors, les policiers n’arrêtaient que ceux qui achetaient le Journal des mains de Jean – Paul SARTRE.

 

            Depuis quelques jours, Radio Ndékéluka dénonce courageusement des « enlèvements » de personnalités civiles, ce que pour sa part RFI qualifie d’« arrestations ».

 

            Quelle différence y a – t – il entre ces deux termes, et que signifient les termes qui s’y rattachent, à savoir garde à vue, détention et séquestration ?

 

Arrestations et enlèvements

 

            Les Autorités auxquelles le code de procédure pénale confère le droit d’arrêter une personne sont les agents et officiers de police judiciaire (la police judiciaire), les Procureurs, les Juges d’instruction, les tribunaux et les Cours d’Appel.

 

            Aux termes de l’article 13 du code procédure pénale, « les officiers de police judiciaire sont :

 

Les officiers, les commandants de brigade et chefs de poste de gendarmerie nominativement désignés par arrêté conjoint du Ministre de la Justice et du Ministre de la Défense Nationale, après avis conforme d’une commission d’habilitation.


Les contrôleurs, les directeurs des services actifs de la police, les commissaires et les officiers de police ainsi que les inspecteurs principaux nominativement désignés par arrêté conjoint du Ministre de la Justice et du Ministre en charge de la Sécurité Publique, après avis conforme d’une commission d’habilitation ».

 

            Aux termes de l’article 18 du code de procédure pénale, « Sont agents de police judiciaire :

 

Les gradés de la gendarmerie qui n’ont pas la qualité d’officier de police judiciaire et les gendarmes.


Les inspecteurs qui n’ont pas la qualité d’officiers de police judiciaire »

 

            L’article 20 précise qu’ «outre les conditions exigées par le présent code, la qualité d’officier de police judiciaire ou d’agent de police judiciaire doit être sanctionnée et reconnue par la commission d’habilitation créée par un décret pris sur rapport conjoint des Ministres de la Justice, de la Défense Nationale et de la Sécurité Publique ».

 

            Outre les officiers et agents de police judiciaire des articles 13 et 18, l’article 21 dispose que « Participent à la police judiciaire, les fonctionnaires et agents des services publics auxquels des lois spéciales confèrent des pouvoirs de constatations et de poursuites, et ce, dans les conditions et limites fixées par ces textes ».

 

            De ce qui précède, il résulte que :

 

Malheureusement, les arrêtés conjoints de désignations nominatives des officiers de police judiciaire n’ont jamais été pris, et la commission d’habilitation n’a jamais été mise en place ;


Les militaires de la Sécurité Présidentielle, dont la mission consiste exclusivement à assurer la sécurité du Chef de l’Etat, et à « contribuer » au maintien des libertés et des institutions, conformément aux dispositions de l’article 29 du décret n° 81/199 du 9/5/81 fixant les conditions de participation de la Garde Présidentielle au maintien de l’ordre, ne peuvent pas procéder à des arrestations. Aux termes de l’article 1er, ils ne peuvent effectuer que « des opérations de contrôle ou de maintien de l’ordre ». L’article 4 précise que « le Commandant de la garde présidentielle ne peut faire usage de la force que dans l’un des cas suivants :

 

Si des violences ou voies de fait sont exercées contre les gardes


Si celle-ci ne peut défendre autrement le terrain qu’elle occupe ou les postes dont la garde lui est confiée »

 

Au surplus, les dispositions de l’ancien code de procédure pénale qui leur accordaient la qualité d’officier de police judiciaire n’ont pas été reconduites par le nouveau code de procédure pénale


Les milices auto-proclamées gardiennes de la sécurité des banguissois, armées de machettes, de gourdins et de « kokoras » de l’association « COCORA » de Lévi YAKITE and Co qui se disputent l’invasion juteuse des Avenues de la capitale ont encore moins qualité pour procéder à des arrestations, notamment en raison de l’appartenance vraie ou supposée à l’ethnie Goula ou à la religion musulmane. Ainsi, un basketteur de ZARASCLO a été enlevé à Bangui et relâché au PK 26 route de MBAÏKI, après menace de déportation au camp militaire de Bossémbélé, au motif qu’il serait Goula, parcequ’il mesure 2,05 mètres.

 

Pour plus de détails sur les missions de la Sécurité Présidentielle et les modalités d’exécution de ces missions, l’on peut utilement se reporter au volumineux arrêté n° 116 du 26 Avril 1982 fixant les conditions de participation des forces armées au maintien de l’ordre, étant observé que pour l’heure, Dieu merci, l’ordre n’est pas ou pas encore troublé à Bangui.

 

L’exemple du tribalisme et de l’exclusion vient d’en haut puisque, parlant de Monsieur ABDOULAYE MISKINE à la radio, Monsieur Lévi YAKITE a déclaré qu’il est d’ethnie Sara et de « petite » ethnie Ngama. Quel était l’objectif d’une telle indexation, si ce n’est d’attiser les haines ethniques ? De même, dès lors que la nationalité centrafricaine de la mère d’Eric MASSI ou NERIS ne semble pas être contestée, pourquoi dénier à ce dernier la qualité de Centrafricain et le traiter d’étranger ? Par phallocratie ou rejet de l’égalité des sexes, improprement appelée question genre, une mère n’aurait – elle pas le droit de transférer sa nationalité à son fils ? De même, être musulman signifie – t – il nécessairement n’être pas Centrafricain, si l’on en juge par les exactions et l’ostracisme dont les musulmans sont victimes et qu’ils dénoncent ?

 

            Il s’ensuit  que les prétendues arrestations de civils opérées par des militaires sont en réalité des enlèvements, purement et simplement. Comme tels, ces enlèvements doivent être condamnés avec la dernière énergie et leur cessation doit être exigée et obtenue pour l’avenir. Ces enlèvements rappellent fâcheusement qu’avant sa fuite, l’ex-Président du Tchad HISSEIN HABRE avait fait enlever et massacrer de nombreux opposants politiques encore en liberté, étroitement et illégalement surveillée, ainsi que tous les prisonniers politiques qui se trouvaient dans ses geôles – mouroirs de triste mémoire.

 

Dans un pays comme le nôtre où, depuis 2008, sévissent des rébellions, ainsi qu’une horde de mercenaires sans foi ni loi venue de la lointaine OUGANDA sans frontière avec nous qui assassinent, violent, pillent, emportent en esclavage de nombreux fils et filles pour en faire des porteurs comme aux temps de la colonisation, des brigands forcés et des esclaves sexuelles s’agissant des filles et des femmes, la place des militaires est au front, et non dans les villes, au surplus pour procéder à des enlèvements ou aux barrières illégales ou légales sur les routes pour rançonner les usagers de la route, ou encore dans le commerce, qui leur est interdit par la loi.

 

            Il est vrai que l’exemple de l’exercice du commerce vient d’en haut, du Président de la République, Chef Suprême des Armées (station Rex au Km5) au Chef d’Etat - Major des FACA, en passant par le Ministre Délégué à la Défense Nationale, avec l’ « avantage » de se payer à la source sur les salaires lorsqu’ils vendent des marchandises à des militaires. Même les Mess des Officiers et hommes du rang n’ont pas échappé à leur boulimie commerciale.

 

Gardes à vue, détentions et séquestrations

 

            Croyant bien faire, l’ancien code de procédure pénale institué par la loi n° 61/265 du 15 Janvier 1962 avait fixé la durée de la garde à vue à seulement 48 heures comme en France, aux termes de son article 35 a) qui disposait : « Dans les lieux où réside un magistrat du Ministère Public, si par nécessités de l’enquête, l’officier de police est amené à garder à sa disposition une ou plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à l’infraction, il ne pourra le faire que pendant 48 heures ». Cette durée avait été portée à 8 jours en matière de crime flagrant par l’article 2 de la loi 62. 336 relative à la procédure de crime flagrant.

 

            Or faute de moyens, et aussi faute de culture démocratique et légaliste, la durée de la garde à vue n’était jamais respectée, et les procureurs délivraient à la police judiciaire des autorisations de prorogation de garde à vue, en toute illégalité, puisqu’une telle prorogation n’était pas prévue par la loi.

 

            C’est pourquoi, afin de mettre un terme à ces abus, le nouveau code de procédure pénale dispose en son article 40 : « Dans les lieux où réside un Magistrat du Ministère Public, si par nécessité de l’enquête, l’officier de police judiciaire est amené à garder à vue une ou plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à l’infraction, il ne pourra le faire que pendant 72 heures renouvelables une seule fois. A l’expiration de ce délai, la personne gardée à vue sera en tout état de cause présentée au Procureur de la République ou mise immédiatement en liberté ».

 

            Malheureusement, prisonnières de ses mauvaises pratiques d’antan, la police judiciaire persiste à demander et à obtenir du Procureur de la République des autorisations de prorogations de garde à vue, en toute illégalité, puisque le nouveau code de procédure pénale n’a rien prévu de tel.

 

            Dès lors que le délai de garde à vue a expiré, la garde à vue se transforme ipso facto en détention arbitraire et séquestration, qu’il faut condamner avec la dernière énergie ; il faut en exiger et obtenir la cessation pour l’avenir.

 

            Il convient par ailleurs de relever que les enlèvements sont généralement opérés de nuit, à la suite de fouilles des domiciles sans mandats de justice et hors cas de flagrants délits ou d’appels au secours provenant de l’intérieur des domiciles, ce qui est formellement interdit par le code de procédure pénale, conformément aux dispositions de l’article 45.

 

            Article 45 : « Les perquisitions, visites domiciliaires, fouilles à corps et saisies de pièces à conviction, ne peuvent avoir lieu qu’avec l’assentiment exprès et constaté au procès – verbal de la personne qui en est l’objet ».

 

            « Les témoins sont entendus sans prestation de serment ».

 

            « Les visites domiciliaires et perquisitions ne pourront avoir lieu que de 5 heures à 18 heures sauf cas de flagrance, réclamation faite de l’intérieur de la maison ou exceptions prévues par la loi ».

 

            Une procédure spéciale est prévue par les articles 46 et 47 en ce qui concerne les perquisitions au bureau ou au domicile d’un Magistrat, ainsi qu’au cabinet ou au domicile d’un Avocat. Cette procédure n’avait pas été respectée lorsque le domicile de l’ex Bâtonnier Symphorien BALEMBY avait été perquisitionné dans le cadre de l’incendie du magasin Rayan du tout puissant ALI El AKHRAS ; celui – ci n’a pas payé à ce jour le prix de l’adjudication de l’immeuble mitoyen BANGUI 2000, source du litige, mais à ce jour aucun juge n’a osé annuler l’adjudication devenue butin politique faute de paiement du prix.

 

            Etant donné que la liberté ne se donne pas mais s’arrache, les personnes victimes d’enlèvements, de détentions arbitraires, de perquisitions illégales et de séquestrations doivent avoir le courage de déposer plainte entre les mains des juges d’instruction, sans se préoccuper de savoir si elles recevront ou non une suite favorable, laissant les juges face à leur conscience et à leur devoir.

 

Des lieux légaux de détention et des droits des gardés à vue et détenus

 

            On parle de garde à vue lorsque, par nécessité de l’enquête, la police judiciaire garde à sa disposition une personne soupçonnée d’avoir participé à l’infraction dont ladite police judiciaire est chargée de la constatation, du rassemblement des preuves, de la recherche des auteurs et de la présentation de ceux-ci aux Magistrats du Ministère public, conformément à l’article 11 du Code de procédure pénale.

 

            On parle de détention lorsqu’une personne soupçonnée d’avoir participé à l’infraction est placée sous mandat de dépôt ou d’arrêt, c’est – à – dire est mise en état d’arrestation, avant jugement définitif, par le Procureur de la République, le Juge d’instruction, le Tribunal Correctionnel ou la Cour d’Appel.

 

            L’inculpé, appelé maintenant en France le mis en examen, est une personne contre laquelle, conformément à l’article 51 alinéa 3, un juge d’instruction a retenu « des indices laissant présumer qu’elle a participé comme auteur ou complice ou fait dont il est saisi ».

 

            Le prévenu est celui qui est traduit devant un Tribunal Correctionnel ou de simple police ou devant la Cour d’Appel pour délit.

 

            L’accusé est celui qui est traduit devant une Cour Criminelle pour crime.

 

            Il est regrettable que, sans tenir compte de l’encombrement des prisons ou des garanties de représentation (domicile fixe, famille, revenus- - - ), les Tribunaux correctionnels assortissent systématiquement leurs condamnations à des peines de prison d’un mandat de dépôt.

 

            S’agissant des lieux où les gardés à vue, détenus et condamnés doivent être placés, ils sont régis par les articles suivants du code de procédure pénale :

 

            Article 405 : « les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention provisoire, la subissent dans une maison d’Arrêt ».

 

            Article 421 : « Les établissements pénitentiaires reçoivent, à l’exclusion de tous autres, les personnes en détention provisoire ou condamnées à une peine privative de liberté. Un acte d’écrou est dressé pour toute personne qui est conduite dans un établissement pénitentiaire ou qui s’y présente librement ».

 

            Article 422 : « Nul agent de l’administration pénitentiaire, nulle personne y faisant fonction ne peut, à peine d’être poursuivie et punie comme coupable de détention arbitraire, recevoir ou détenir une personne qu’en vertu d’un arrêt ou jugement de condamnation, d’une ordonnance de prise de corps, d’un mandat de dépôt ou d’arrêt, d’un mandat d’amener lorsque ce mandat doit être suivi d’incarcération provisoire, ou d’un ordre d’arrestation établi conformément à la loi, et sans qu’est été donné l’acte d’écrou prévu dans les dispositions du présent code ».

 

            Les droits des gardés à vue sont régis par les articles suivants du code de procédure pénale :

 

            Article 40 alinéa 3 : « Tout individu arrêté est informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation. Il devra en outre être informé de son droit de se faire assister par un Avocat ».

 

            Article 42 : « Lorsque, pour les nécessités de l’enquête, l’officier de police judiciaire est amené à garder à vue la personne poursuivie, il doit en aviser immédiatement le Procureur de la République, même si cette mesure intervient un jour non ouvrable ».

 

            « Il doit aviser la famille de la personne soupçonnée ou l’un de ses proches ».

 

            « En outre, il doit informer la personne gardée à vue de son droit de choisir un Avocat et de bénéficier de l’assistance d’un médecin ou de toute autre personne qualifiée ».

 

            « Mention des obligations prescrites ci-dessus sera faite au registre de la garde à vue et au procès – verbal d’enquête ».

 

            « La présence d’un Avocat auprès de la personne gardée à vue détenue est de droit si cette dernière la réclame ».

 

            Article 49 : « Le procès – verbal doit à peine de nullité, mentionner la durée des interrogatoires, celle du temps de repos, la visite du médecin ou du conseil choisi par l’intéressé ».

 

            S’agissant de la privation de liberté ordonnée par un juge d’instruction, l’article 93 dispose :

 

            « En toute matière, le juge d’instruction qui envisage de placer l’inculpé en détention provisoire informe celui-ci de ce qu’il a le droit à l’assistance d’un conseil (avocat) de son choix ».

 

            « Il l’avise également de son droit de disposer d’un délai pour préparer sa défense ».

 

            « Mention de cette formalité est portée au procès – verbal ».

 

            « L’Avocat peut consulter sur le champ le dossier et communiquer librement avec l’inculpé ».

 

            Il s’ensuit que séquestrer des personnes civiles dans les camps militaires de Bossémbélé et De Roux est totalement illégal et attentatoire aux droits de l’homme, d’autant que ces séquestrations, faites à la suite d’enlèvements sans informations quant à leurs causes, sont exclusives de toute information de la famille et de tout droit d’assistance par un Avocat et un Médecin. Dans l’affaire RAIKINA et autres, poursuivis pour prétendue tentative de Coup d’Etat, le régime avait poussé l’outrecuidance jusqu’à les déporter au Camp militaire de Bossémbélé après leur relaxe (mise hors de cause) par le Tribunal Correctionnel de Bangui. Dans l’affaire de l’incendie du magasin RAYAN, les déportés du camp militaire de Bossémbélé n’avaient droit ni à l’assistance d’un médecin et de leurs Avocats, ni aux visites de leurs familles ; ils faisaient leurs besoins naturels dans des sachets qu’à tour de rôle, sous la menace des armes, l’un d’entre eux devait aller jeter le matin ; ils ne bénéficiaient d’une douche sommaire dehors, sous les regards des passants qu’une fois par semaine, y comprises les femmes.

 

            Ces séquestrations doivent être condamnées avec la dernière énergie et leur cessation pour l’avenir doit être exigée et obtenue sans délai.

 

Respect de la Constitution et appels au meurtre et au saccage

 

            Respecter la Constitution, ce n’est pas seulement respecter le nombre et la durée des mandats présidentiels.

 

            Respecter la Constitution, c’est respecter toutes ses dispositions, et non respecter uniquement celles de ses dispositions qui arrangent.

 

            Respecter la Constitution, c’est respecter toutes les dispositions ci-dessus énumérées, mais c’est aussi avoir mis en place les municipalités et les régions élues dans le délai d’un an à compter du 27 Décembre 2004, en lieux et places des Délégations Spéciales nommées « ad vitam aeternam » au lieu des 3 mois prévus par la loi sur les collectivités territoriales.

 

            Respecter la Constitution c’est ne pas laisser impunis un membre de la sécurité rapprochée du Chef de l’Etat assassiner simultanément à Bossangoa les 3 fils de l’ancien combattant d’Indochine Simon YALESSEM (sans protestation de l’Ambassade de France), c’est ne pas laisser ce même individu couper impunément l’oreille gauche du jeune TELLOT Prince Junior, avec son couteau commando publiquement, comme par hasard à la station service du gérant François BOZIZE.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas laisser ses fils attacher en arbatacha, suspendre à une branche d’arbre et battre comme plâtre une employée de maison jusqu’à ce qu’elle perde l’usage de ses bras, enlever 2 frères dans une kermesse, les emmener au cimetière de Ndrès, tenter de les enterrer vivants, puis les y abandonner à minuit.

 

            Respecter la Constitution, c’est faire la lumière sur la « disparition » du Colonel MASSI, que le Président Tchadien a déclaré l’avoir livré aux Autorités Centrafricaines, afin de taire les rumeurs selon lesquelles on lui aurait crevé les yeux avant de l’assassiner et de l’enterrer nuitamment hors de Bangui.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas interdire les partis politiques de l’opposition d’accès aux médias d’Etat, en violation de la loi sur le libre accès des partis politiques aux médias d’Etat, ne pas exiger qu’ils obtiennent une autorisation gouvernementale pour se rendre en provinces afin de faire connaître au Peuple leurs propositions pour une alternance démocratique et paisible, ne pas laisser impunis des nervis qui ont dispersé leur seule tentative de meeting avec des cocktails Molotov.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas caporaliser les médias d’Etat et les transformer en « la voix de son maître » qui ne diffuse que les opinions du quasi-Parti Unique KNK, insulte les opposants jusqu’à les traiter d’incapables d’élever leurs enfants, à travers des émissions haineuses comme « yé so é lingbi ti inga », « bango ndo ti gbia ti kodro », et « patara ».

 

            Toute la nuit du Mercredi 9 Janvier au Jeudi  10 Janvier 2013, le sommet a été atteint et Radio Centrafrique, devenue plus que jamais « Radio Mille Collines », a carrément appelé au meurtre du Bâtonnier Nicolas TIANGAYE, porte parole de la délégation de l’Opposition démocratique, notamment par les diatribes haineuses et les vociférations de Monsieur Lévi YAKITE depuis Libreville.

 

            Ne faisant intervenir que les partisans du KNK pour rendre compte des discussions de Libreville, Radio Mille Colline, ex – Radio Centrafrique, a couvert de fleurs la coalition SELEKA et, sans craindre de se contredire, a soutenu que le seul et véritable « ennemi » du peuple Centrafricain, c’est le Bâtonnier TIANGAYE, qui aurait demandé à la coalition SELEKA de venir massacrer et violer le Peuple Centrafricain. La « preuve » serait qu’il aurait reçu un appel téléphonique d’un dirigeant de la coalition mais n’y aurait pas répondu, craignant d’être sur table d’écoute.

 

            Cette déclaration révèle « ipso facto » que le Bâtonnier TIANGAYE est sur table d’écoute, bien évidemment sans décision de Justice. Elle révèle aussi la turpitude de ses auteurs, dans la mesure où le Bâtonnier TIANGAYE ne saurait être tenu pour responsable de la décision d’un dirigeant de la coalition de lui téléphoner, ni d’avoir commis on ne sait quelle faute en ne répondant pas.

 

            Appelant indirectement au meurtre du Bâtonnier Nicolas TIANGAYE, Radio Mille Collines a soutenu que si un projectile le heurte, qu’on n’accuse pas le Président BOZIZE. Curieusement, les Proviseurs des Lycées Boganda, Miskine et Gobongo, censés être des intellectuels de haut niveau dotés d’esprit critique, sans exiger d’écouter eux-mêmes les déclarations du Bâtonnier TIANGAYE, se sont à leur tour lancés à corps perdu dans son lynchage médiatique. Lors du meeting du 10 Janvier, Place de la République, la foule, galvanisée par les organisateurs, chantait en chœur : « TIANGAYE kanga bè ti mo, Alleluia, yé so a ouara MASSI gbanda a ouara mo ! » (TIANGAYE tu ne perds rien pour attendre alleluia, ce qui est arrivé à MASSI t’arrivera !). terrible aveu d’assassinat de Charles MASSI et appel ouvert au meurtre de Maître Nicolas TIANGAYE, qui n’a pourtant fait que lire la déclaration rédigée en commun par les membres de l’opposition démocratique.

 

            Dans la même journée, dans l’exécrable émission « Yé so é lingbi ti inga », l’inénarrable ABAKAR PIKO s’est demandé ce qu’on doit faire de quelqu’un qui a fait massacrer et violer le Peuple Centrafricain et fait piller ses biens. Point n’est besoin d’être sorti de l’Ecole polytechnique pour comprendre qu’on ne peut que lyncher et assassiner un tel individu.

 

            En réalité, nombre d’individus qui jettent de l’huile sur le feu et appellent au meurtre dans le secret espoir de faire capoter les pourparlers de Libreville et poursuivre leur sale besogne le font parcequ’ils savent pertinemment  que la mise en place d’un gouvernement de large ouverture sonnera ipso facto et fatalement le glas de leurs juteux postes, de leur influence nocive, notamment dans la jeunesse, et de leurs flagornantes émissions ; ainsi que le disait Barthélemy BOGANDA à propos du départ des administrateurs colonialistes « que nos femmes et nos enfants jettent derrière (eux) le tison ardent, symbole d’un départ définitif et d’un souvenir couvert de honte et de malédiction populaire ». En somme, ils sont mus par l’énergie du désespoir.

 

            L’on en passe, et des pires !

 

            En toutes circonstances, force doit rester à la loi, afin que triomphent l’Etat de droit et la force du droit, et non le « droit » de la force. Il est regrettable que ce soient les Chefs d’Etat de la CEEAC qui aient contraint le Président BOZIZE à appliquer les résolutions pertinentes du Dialogue Politique Inclusif d’il y a plus de 4 ans, notamment l’implication de toutes les forces vives de la Nation dans la gestion de la chose publique, comme l’a dit Monsieur Cyriaque GONDA, et l’aient contraint à s’engager à respecter les droits de l’homme.


 Bangui, le 31 Décembre 2012 – 11 Janvier 2013


 

Maître ZARAMBAUD Assingambi

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 12:19

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

ALLIANCE POUR LA RENAISSANCE ET LA REFONDATION (A2R)

 

A2R /n° 012 du 12 Janvier 2013

 

 

COMMUNIQUE OFFICIEL

 

L’Alliance, remercie les Chefs d’Etats ainsi que les responsables de la CEEAC pour leur disponibilité à voler au secours du peuple centrafricain. Tout en prenant acte des accords et déclarations issus des rencontres de Libreville, elle tient à exprimer son désappointement quant au compromis chimérique qui ne saurait mettre terme aux récurrentes crises politico-militaires en République Centrafricaine.

 

Du 25 janvier 1997 à ce jour, que d’accords signés et de déclarations publiées sans que le quotidien du centrafricain ne s’en trouve amélioré. L’Alliance aurait pu croire que le rendez-vous de Libreville serait le lieu où un bilan sans complaisance de ce qui a prévalu aurait été fait. Or il n’en a été qu’un enfantement odieux, laissant présager de lendemains les plus périlleux pour le pays.

 

Pour l’A2R, le rendez-vous de Libreville n’aura été qu’un bal macabre de fossoyeurs car les questions de fonds n’auront pas été abordées et tranchées. La question d’un gouvernement d’union nationale d’une durée d’un an, institué sur les cendres d’une constitution maintes fois violées par son géniteur, celle du fondement de la mission dudit gouvernement ainsi que des termes de cette mission dans le temps ne sont pas clairement énoncées. Excepté que ledit gouvernement ne pourra être démis par le président de la république pendant sa durée, tout autre aspect juridique est occulté.

 

S’il est évident qu’aux termes dudit accord, le général Bozizé ne peut révoquer le gouvernement d’union nationale pendant sa durée, rien n’empêchera son Assemblée monocolore avant une hypothétique dissolution de le faire. L’A2R aurait voulu que cet accord décidât clairement de:

 

- La transition politique d’ici à 2016

- La suspension de la Constitution et l’instauration d’un régime d’exception jusqu’en 2016

- La dissolution immédiate de l’Assemblée et la mise en place d’une constituante (le CNT)

- L’institutionnalisation du contre seing du 1er ministre sur les tous Décrets présidentiels

- Le renouvellement de la Cour Constitutionnelle devenue caduque et l’organe des élections

 

Au demeurant que pourra bien faire un Gouvernement d’union national dans un état en quasi faillite, où les institutions sont fantomatiques, s’il ne bénéficie pas d’un cadre légal pouvant fonder son action et le prémunir d’un Président vorace, retors et véreux? Pour l’A2R, l’accord politique de Libreville est mort né car à peine arrivé à Bangui, le général Bozizé crache déjà sur celui-ci.


Fait à Bimbo le 12 janvier 2013

 

Le coordonnateur de l’Alliance

 

Salvador EDJEZEKANE

 

 

Alliance pour la Renaissance et la Refondation/Mouvement politique alternatif en RCA

courriel : renaissancerefondation@gmail.com

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 12:05

 

 

 

Tiangaye Nicolas CRPS

 

 


BANGUI AFP / 13 janvier 2013 10h37- L'opposition centrafricaine a désigné à l'unanimité l'opposant et avocat Nicolas Tiangaye comme futur Premier ministre du gouvernement d'union nationale qui doit être formé conformément aux accords de paix de Libreville entre le pouvoir et la rébellion, a appris l'AFP dimanche auprès de l'opposition.



J'ai été désigné à l'unanimité par mes pairs. Nous avons envoyé le courrier avec mon nom au président de la République (François Bozizé) samedi à 18H00 (17H00 GMT) et nous attendons donc ma nomination, a affirmé Me Tiangaye.



Un des principaux opposants, Martin Ziguélé, a confirmé cette information: Nous avons choisi M. Tiangaye à l'unanimité. Nous sommes tous unis derrière lui.



Aux termes de l'accord de sortie de crise signé vendredi à Libreville, un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé. Le texte prévoit que Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais qu'il ne pourra pas révoquer le nouveau Premier ministre pendant la période de transition de 12 mois.



La désignation de Me Tiangaye était un secret de polichinelle depuis samedi soir mais l'opposition attendait d'en avoir informé la présidence avant de la rendre publique.



Une fois nommé, Me Tiangaye aura la difficile tâche de former un gouvernement où devront figurer à la fois des membres de l'opposition et du pouvoir mais aussi de la rébellion Seleka, ainsi que d'ex-rebelles ayant signé des accords de paix auparavant et de la société civile.



Me Tiangaye s'est rendu célèbre en défendant l'ex-empereur Bokassa en 1986-1987, en plaidant au Tribunal pénal international pour le Rwanda, mais aussi en se défendant lui-même en 1991 lors du procès intenté contre lui par le régime du président André Kolingba.



Ancien président de la ligue centrafricaine des droits de l'Homme, il a été président du Conseil national de transition (CNT, parlement de transition) en 2003 après la prise de pouvoir de Bozizé et a surtout été un des principaux rédacteurs de la Constitution adoptée en 2004.

Il est porte-parole du Front pour l'annulation et la reprise des élections de 2011, le FARE-2011.


(©) 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Politique
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 02:11

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

Les centrafricains peuvent-ils être fatigués ? C'est la question majeure qui devrait se poser après la tournure qu'a prise la résolution de la dernière épreuve politique et militaire dont le CENTRAFRIQUE a été l'épicentre, le théâtre et la victime. De négociations en négociations, de dialogues en dialogues, la classe politique centrafricaine n'a jamais cessé de parcourir les salles de conférence, que ce soit à LIBREVILLE au GABON ou à BANGUI en CENTRAFRIQUE et cela depuis des années, en sollicitant la médiation de nos voisins et frères d'AFRIQUE CENTRALE, pour tenter de mettre d'accord, au regard de la gouvernance du pays, les régimes en place et les partis de l'opposition politique.

 

La deuxième question qui se pose est celle de savoir si après plus d'une cinquantaine d'années d'indépendance, le CENTRAFRIQUE n'a toujours pas réussi à former des cadres valables, des hommes capables de lire l'histoire, de la comprendre pour être capables de l'analyser, de l'interpréter, en vue d'être aptes à corriger les erreurs de parcours qui pourraient survenir et mettre le pays sur les rails d'un développement économique et social incontestable.

 

Courir tout le temps à LIBREVILLE ou ailleurs, ou faire venir des intervenants extérieurs pour vous aider à trouver des solutions aux problèmes qui se posent en CENTRAFRIQUE et qui sont souvent des problèmes inter-centrafricains est la preuve d'une carence latente qui ne dit pas son nom et que les CENTRAFRICAINS devraient chercher à démasquer s'ils veulent vraiment l'éradiquer.

 

A l'entrée de l'ère de l'indépendance, le CENTRAFRIQUE était un pays uni, une vraie NATION avec une réelle solidarité entre ses différentes composantes, sociales ou ethniques, une langue divine qui a servi à la consolidation de cette NATION. Qu'a-t-on fait de cet héritage ?

 

La mégalomanie a vu le jour pour pousser certains à se remplir le ventre avec la nourriture des autres. Cette même mégalomanie à encourager la famille à se ranger derrière le « grand » mangeur pour se satisfaire des miettes qui tombaient de sa table, et l'assistance de la famille s'est élargie à l'ethnie, qui n'a pas attendu longtemps pour se mettre à table.

 

Aucun CENTRAFRICAIN au jour d'aujourd'hui, si l'on peut accepter la redondance, ne peut nier cette triste réalité.

 

Combien de nos frères sont morts tout simplement parce qu'ils ne voulaient pas que leurs frères vivent cette effroyable injustice ? Combien ? Et combien dans chaque famille ? Dans une famille à OBO, une autre à BIRAO, une autre à BANGASSOU, une autre à BAMBARI, BOUAR, BERBERATI, M'BAIKI et ailleurs, sur tout le territoire CENTRAFRICAIN ? Combien sont morts parce qu'ils n'acceptaient pas de voir cette injustice s'enraciner dans leur pays, pour semer la division ?

 

Continuerons-nous à éliminer nos frères à cause de leurs pensées et de leur façon de parler ? Continuerons-nous à prendre les armes parce que nos autorités ne nous entendent pas ?

 

Et ces autorités, continueront-elles à mater le peuple parce qu'elles veulent un pouvoir incontesté, en dépit des erreurs qu'elles mêmes commettent et qu'elles refusent de reconnaître et de corriger ?

 

Continueront-elles à s'infantiliser en acceptant d'organiser des pourparlers avec l'aide de l'extérieur quand il était possible d'écouter les revendications des uns et des autres pour trouver des solutions idoines, sans provoquer l'emploi de la force et sans faire appel à l'aide extérieure ?

 

Si le limogeage du premier ministre survient quelques heures seulement après les négociations de LIBREVILLE, ceci ne constitue en rien la garantie du fait que ce qui va suivre sera le strict respect des résolutions prises lors de ces négociations. L'histoire nous l'a prouvé à maintes reprises.

 

Les CENTRAFRICAINS doivent être conscients de l'image qu'ils présentent à l'AFRIQUE CENTRALE et au monde. Une image qui se reflète dans un cadre de honte. La honte de savoir que le pays ne manque pas d'hommes valables, capables de donner en très peu de temps, un autre profil au pays, pour le sortir de l'enlisement dans lequel il se cantonne depuis qu'une politique émergeant des hommes obscurs, médiocres et incapables a contribué à enclaver davantage les ressources de ce pays.

 

C'est dire la tâche à laquelle le futur VRAI PREMIER MINISTRE et son équipe devront s'atteler, une tâche dont les priorités seront bien arrêtées et suivies de très près pour permettre d'asseoir une politique qui pourra se poursuivre par la suite, une politique comprise par les populations et susceptible d'être appuyée par les forces de celle-ci. Mais avant tout, la nomination de ce PREMIER MINISTRE sera un élément déterminant, tout comme le sera la composition de l'équipe chargée de mener la transition à un bon terme, une équipe dont la composition ne devra pas non seulement tenir compte des compétences et de l'intégrité des hommes mais aussi et cela est très important, de la répartition géographique de cette équipe gouvernementale.

 

Souhaitons bon vent à la nouvelle ère qui s'ouvre pour le CENTRAFRIQUE et pour son PEUPLE.

 

LAKOUE TENE APEH 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 01:34

 

 

Nicolas Tiangaye

 

 

henrypouzere.jpg 

 

 

Par RFI  dimanche 13 janvier 2013

 

En Centrafrique, conformément à l’accord signé vendredi 11 janvier à Libreville, le Premier ministre a remis sa démission et tout le gouvernement a été dissous. Cependant, le nouvel exécutif de transition se fait toujours attendre.

 

Grâce à l’assouplissement du couvre-feu, quelques noctambules ont pu s’amuser jusqu’à 23 heures, mais même ces oiseaux de nuit se sont endormis sans connaître l’identité de leur nouveau Premier ministre. Hier soir, une personnalité faisait figure de grand favori pour occuper la primature : Nicolas Tiangaye.

 

Selon plusieurs sources, les partis d’opposition et les rebelles de la Seleka se sont accordés pour proposer au chef de l’Etat le nom de cet avocat, ex-président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme. Nicolas Tiangaye était à la tête de la délégation de l’opposition à Libreville et, dans un passé plus lointain, il a présidé le Parlement de transition après la prise de pouvoir de François Bozizé.

 

Si cette étape de la primature semble être en mesure d’être franchie sans difficulté, d’autres questions devraient, elles, susciter davantage de tensions. Quel sera le format de ce gouvernement de transition ? Comment se fera la répartition des portefeuilles et notamment qui occupera les postes les plus stratégiques, à l’instar du ministère de la Défense revendiqué par la Seleka ? Quel sera le réel pouvoir de décision des ministres issus de l’opposition ou de la rébellion face à un président qui, inévitablement, tentera de conserver des prérogatives ?

 

Comme l’explique une personnalité politique locale, « l’heure de la grande cuisine où chacun devra faire des compromis a commencé ».

 

Source : http://www.rfi.fr/afrique/20130112-rca-libreville-nouveau-premier-ministre-transition-nicolas-tiangaye

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Politique
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 01:28

 

 

 

 

 

BANGUI : LA SOCIÉTÉ CIVILE RÉCLAME UN DIALOGUE INTER-CENTRAFRICAIN

 

dialogue-intercentro-de-Lbv.jpg

 

libreville (1)

 


Bangui, 12 janv. 13 (RJDH) – Les organisations de la société civile réclament la tenue à Bangui d’un dialogue inter-centrafricain pour la résolution des crises depuis 1980 jusqu’à  ce jour. Après celui qui s’est déroulé à Libreville au Gabon, cette demande  est exprimée, le vendredi 11 janvier, par Maître Edith Douzima-Lawson, coordonnatrice de cette structure lors d’un point de presse.


Maitre Edith Douzima-Lawson explique que ce dialogue réclamé par la société civile va permettre à toutes les couches sociales de parler des problèmes qui entravent  le développement de la République centrafricaine depuis les indépendances.


Selon elle « en dehors du séminaire national de réflexion organisé par l’ancien David Dacko, toutes les initiatives successives de dialogue organisées  à Bangui ont  échoué, à cause du  manque de sincérité des acteurs dans  le souci de tout caporaliser. Le  manque du respect de la parole donnée ceci par la  faute des mécanismes de suivi, ou de mobilisation conséquente des ressources nécessaires ».


Dans ses interventions,  elle a  par ailleurs dénoncé le cas d’enlèvements, d’exactions et d’assassinats commis par les deux parties en conflits durant la crise déclenchée le 10 décembre. Le  discours à la haine de certains responsables des ONG de la jeunesse non reconnues par les textes juridiques du pays, l’installation des barrières  par des jeunes sur les principales artères de Bangui ont été également déplorés par la coordonnatrice de la société civile.


Me Douzima  a appelé  les protagonistes centrafricains qui se sont rendus à Libreville à  impliquer la société civile dans le comité de suivi des accords qui ont été signés. Elle a par la même occasion demandé l’ouverture des couloirs humanitaires afin de permettre aux structures d’assister la population civile victime des conflits, ainsi que la fixation d’une date pour un dialogue entre centrafricains.


S’agissant de  la question du non-participation de la société civile centrafricaine aux pourparlers de Libreville, Maitre Douzima  a réaffirmé à la presse que la place réservée à cette structure n’est pas du tout digne, toute fois une délégation composée de trois personnes sont parties à Libreville apporter le message de la société civile.

 


 

BANGUI : AVIS PARTAGÉ DES CENTRAFRICAINS SUR LES RÉSOLUTIONS DE LIBREVILLE

 

banguissois-2.jpg

 

 

Bangui, 12 janv. 13 (RJDH) – Les avis des centrafricains sont partagés sur l’accord signé vendredi entre le gouvernement, la rébellion et l’opposition démocratique. Une partie de la population se réjouit de la signature d’une série d’Accord, après les pourparlers de Libreville, notamment la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, tandis que certaines personnes se montrent  sceptiques quant à la volonté réelle manifeste de la mise en œuvre de  ces Accord.


Interrogées par le RJDH, ce samedi, certaines personnes se disent contentes et pensent que la résolution émanant du dialogue de Libreville constitue un début de solution de sortie de crise en Centrafrique.


« Je salue la résolution qui a été dégagée lors des assises de Libreville, cela témoigne effectivement la cessation des hostilités. La formation d’un gouvernement d’union nationale et la dissolution de l’Assemblée Nationale sont autant de solutions salutaires pour la sortie définitive de la crise. Nous ne pouvons que nous réjouir de tout cela. Nous demandons aux autorités centrafricaines d’appliquer à la lettre les différentes exigences issues de ces assises », a souligné Boris Douagui, étudiant en Droit Public et habitant de Bimbo.


Selon Brice Kaka, habitant le quartier Benz-vi, l’Accord de Libreville constitue pour lui un pas vers la démocratie en ce sens qu’il y avait eu crise qui depuis un mois a paralysé tout le pays mais en fin de compte les différentes parties se sont retrouvées et se sont serrées les mains. Elles ont accepté de mettre en place un gouvernement d’union nationale.


Dans la même lancée, la jeunesse est mise en exergue par le vice-président du Conseil National de la Jeunesse de Centrafrique, Jean Félix Riva,  qui pense que les crises récurrentes en République centrafricaine paupérisent davantage les jeunes et les femmes que les autres couches sociales. D’une manière ou d’une autre, les jeunes sont toujours les premières victimes.


« Je pense que quand deux frères se battent, l’ennemi récolte la moisson. Les gens sont devenus responsables au niveau de Libreville. Les belligérants doivent penser que le pays est plus grand qu’eux et leurs intérêts partisans. En tant que jeune, je crois à ce dialogue et à la formation du gouvernement d’union nationale, puisque c’est tous les filles et fils du pays qui viendront travailler. Si ceux-là travaillent bien, je crois que les principaux bénéficiaires seront les jeunes »,  a-t-il fait savoir.


La population a acclamé l’arrivée des délégations de Libreville


La population de Bangui et des périphéries ont accueilli dans la soirée, le retour de la délégation du pouvoir  et de l’opposition démocratique du retour de Libreville  après les pourparlers de trois jours entre des membres du  gouvernement, l’opposition démocratique, les groupes politico-militaires, et les leaders de la  coalition séléka.


Dans ses mots  adressés à la population à l’aéroport international de Bangui M’poko et à la place de la République, le président de la République François Bozizé, a appelé les centrafricains au calme, car selon lui la paix est revenue. Il a également annoncé la dissolution du gouvernement ce samedi, afin de permettre la mise en place du gouvernement d’union nationale longtemps promis.


Pendant ce temps d’autres personnes restent encore sceptiques. Celles-ci font allusion aux différents Accords signés dans le passé  en Centrafrique  et que la mise en œuvre de ces textes pose problème.


« Je me demande si les parties en conflits vont vraiment s’entendre ? C’est notre pays à nous tous. Est-ce qu’on a toujours besoin de faire recours aux armes pour nous exprimer ? Je suis encore sceptique concernant la durée de la paix après ces assises. Les centrafricains ont la gâchette facile. A moindre mésentente, je suis sûre que ceux-là vont encore dégainer les armes », a souligné Emma Ebi du quartier Yassara II.


« Nous sommes en train de faire du ‘’Sur-place’’ », a déclaré Reine Mologbama une habitante du quartier Bruxelles, qui poursuit en disant que les élections partout ailleurs et même en Centrafrique demandent beaucoup d’argent. A peine deux ans du mandat actuel des députés, on remet tout en cause. « Avec ce rythme, notre pays ne va pas avancer. Le financement en Centrafrique si ce n’est pour les élections, c’est pour les dialogues et les différentes assises concourant à la paix. Quand est-ce que nous allons avoir une paix définitive ? », a-t-elle susurré.


Elle conclue pour dire qu’après 50  ans de l’indépendance,  nous sommes restés à la case départ.


Après trois jours de pourparlers sur  la crise qui secoue la Centrafrique depuis un mois, les protagonistes  centrafricains ont finalement signé un accord de sortie de crise à Libreville au Gabon. Cet accord prévoit un cessez-le-feu immédiat, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les membres de la coalition rebelles de la Séléka seront également invités dans ce gouvernement d’Union nationale.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Société
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 01:23

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 12 Janvier 2013 14:09

 

« Je m’engage à respecter les recommandations issues des pourparlers de Libreville sur la crise centrafricaine. Il n’y aura plus de querelles, plus de division au sein de la classe politique centrafricaine, prônons la paix ». C’est en ces termes que le président de la République Centrafricaine François Bozizé s’est exprimé le 11 janvier à la place de la République à Bangui. Il s’est ainsi adressé dans la soirée, à une immense foule venue l’attendre à son retour du Gabon.

 

Selon le Président de la République, « des grandes décisions ont été prises à Libreville par les Dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en faveur d’une paix dans le pays. L’urgence, c’est la mise en place d’un gouvernement d’Union nationale dirigée par l’Opposition démocratique. Dès que tous les acteurs seront à Bangui, chaque entité proposera 2 noms pour le choix du Premier ministre. L’’actuel gouvernement sera dissout dans un bref délai ».

 

Au sujet de la dissolution de l’Assemblée Nationale, François Bozizé a indiqué « que ce geste politique sera fait dans un an comme prévu au Gabon. Il pourrait peut-être avoir un report et il n’y a pas à s’inquiéter à ce sujet ».

 

Pour la population de la République Centrafricaine, « je reste toujours son président jusqu’en 2016 si Dieu le veut. Mon objectif demeure le même : aider les centrafricains à vivre dans de bonnes conditions, a mentionné le président de la République ».

 

« Le mot d’ordre à ce jour, c’est la paix, rien que la paix. Nous nous sommes battus pour nos ressources minières notamment le ciment, l’uranium, et le pétrole. Nous inviterons les chinois à venir exploiter notre pétrole pour le bonheur de tous », a-t-il ajouté.

 

A propos de ce mot d’ordre qu’est la paix, certains banguissois qui ont pris d’assaut les principales artères de la ville à l’arrivée du Chef de l’Etat, ont  partagé sur Radio Ndeke Luka la même opinion que le Chef de l’Etat. « Nous sommes heureux du dénouement pacifique des pourparlers du Gabon. Notre seul souci, c’est de voir notre pays redécoller. C’est à ce prix que nous pourrons aspirer à un développement durable, ont précisé d’autres ».

 

La réaction sur les derniers accords de Libreville ne s’est pas fait attendre du côté Commission Episcopale Justice et  Paix. Par la voix de maître Mathias Morouba, vice-président de cette entité religieuse, « l’accord de cessez-le-feu mérite d’être salué. L’essentiel à ce jour est que le pays et les zones occupées reprennent leurs activités quotidiennes. A ce titre, il faut revenir à l’ordre légal : ceux qui sont autorisés à porter les armes, les tiennent et les autres non concernés doivent les déposer à la poudrière, pour une paix durable. Nos frontières sont perméables. Si nous ne faisons pas attention, nous risquons de retourner à la case départ ».

 

Il est noté que d’autres des points essentiels issus des pourparlers du Gabon ont  été le retrait des toutes les Forces étrangères du pays à l’exception de la FOMAC et le cessez-le-feu accepté par les rebelles de la coalition Séléka. Séléka qui, au cours des discussions avait exigé le départ de François Bozizé du pouvoir.

 

Aux dernières nouvelles, François Bozizé vient de limoger  le Premier ministre Faustin Archange Touadera. Le décret a été lu ce samedi sur les ondes de la Radio nationale. Le même décret a dissout le gouvernement de Touadera III.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 23:27

 

 

 

Touarchange.JPG

 

 Touadera-et-Mme.JPG

 

 

BANGUI (AFP) - 12.01.2013 20:07 - Par Patrick FORT à Bangui et Jean-Pierre CAMPAGNE à Libreville

 

Le Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadera a été démis de ses fonctions samedi, avant la nomination d'un chef de gouvernement issu de l'opposition, première étape prévue par l'accord de sortie de crise signé à Libreville entre pouvoir et rébellion.

 
"Le présent décret abroge (...) le décret du 10 avril 2011, portant nomination du Premier ministre, chef du gouvernement", indique un décret présidentiel lu à la radio nationale. Le nouveau Premier ministre, issu de l'opposition, devrait être nommé en fin de journée, selon les milieux d'opposition à Bangui.

 

Le futur Premier ministre pourrait être, selon ces mêmes sources, l'avocat Nicolas Tiangaye, chef de la délégation de l'opposition aux pourparlers de paix de Libreville. Le nom d'un autre avocat opposant, Henri Pouzère, est également avancé.


Cette future nomination, qui doit être suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, est la première étape politique prévue par l'accord de sortie de crise signé vendredi à Libreville entre le pouvoir, la rébellion du Séléka et l'opposition démocratique, après trois jours de difficiles négociations, et un mois d'affrontements armés.


L'offensive de la coalition rebelle, lancée le 10 décembre, lui avait permis de s'emparer de la majeure partie du pays, après avoir balayé l'armée régulière.


Le calme régnait samedi à Bangui, les habitants appréciant les perspectives d'un retour de la paix dans le pays.


"Nous sommes contents. Ca veut dire qu'on aura la paix et c'est ce que nous voulons",s'est réjouie Marina Modere, coiffeuse.


Signe d'une détente, le ministre de l'Administration territoriale, Josué Binoua, a indiqué à l'AFP que le couvre-feu imposé jusque-là dès 19H00 locales (18H00 GMT), est allégé et ne commence plus qu'à 23H00 locales. L'heure de levée (O5H00 du matin) n'est pas modifiée.

 
L'accord a été obtenu par la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC).


Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur, et tchadien Idriss Deby ont rejoint dans la capitale gabonaise leur homologue Ali Bongo, hôte des pourparlers.


Idriss Deby, président en exercice de la CEEAC, avait aidé en 2003 le général François Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d'Etat à Bangui, renversant Ange-Félix Patassé.


Cet accord prévoit aussi un cessez-le-feu immédiat et une période de transition d'un an avant la tenue de législatives. Il maintient au pouvoir le président Bozizé, malgré les demandes réitérées de la rébellion qui exigeait son départ.


Très vite après le début de l'offensive du Séléka, François Bozizé s'était engagé à ne pas se présenter de nouveau à l'élection présidentielle de 2016 et avait accepté l'idée d'un gouvernement d'union nationale.


En position de force, le Séléka, qui demandait en début de négociations la traduction de M. Bozizé devant la Cour pénale internationale (CPI) "pour crimes de guerre", a obtenu la libération "des personnes arrêtées en relation avec la crise".


Il s'est engagé "à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée".
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité dès vendredi de la conclusion de l'accord et en a demandé l'application rapide.


Dans une déclaration adoptée par ses 15 membres, il "souligne la nécessité d'appliquer promptement ces accords et invite toutes les parties à les appliquer de bonne foi".


Le Conseil "demande aussi instamment à toutes les parties d'autoriser dès que possible un accès sécurisé et sans entrave aux populations qui ont besoin d'une aide humanitaire". Il exige la "libération immédiate de tous les civils détenus par des groupes armés".


La déclaration souligne aussi l'inquiétude de l'ONU face aux violations des droits de l'homme, notamment les "attaques contre des minorités ethniques" et le recrutement d'enfants-soldats.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 23:05

 

 

 

MICOPAX-Libreville.JPGMICOPAX-Libreville.-2-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-3-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-4-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-5-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-6-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-7-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-8-JPG.JPGMICOPAX-Libreville.-9-JPG.JPG

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 22:42

 

 

 

 

 

Communique-final-sommet-CEEAC-Libreville-.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville--couverture-.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-2--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-3--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-4--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-5--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-6--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-7--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-8--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-9--.JPGCommunique-final-sommet-CEEAC-Libreville-10--.JPG

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués