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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 16:34

 

 

tchad2.jpg

 

 

http://www.rue89.com/ 19 jan, 2013


Parmi tous les contingents africains attendus au Mali, les Français comptent surtout sur l’appui des Tchadiens, au point que cette offensive, au lieu d’être franco-malienne, pourrait être décrite comme franco-tchadienne.


Le Tchad, pays d’Afrique centrale et de ce fait non membre de la Confédération des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui mobilise ses troupes pour porter assistance au Mali, a annoncé l’envoi de quelque 2 000 hommes, le plus gros contingent étranger après celui de la France.


Mais surtout, il s’agit d’une armée expérimentée, aguerrie et habituée au terrain particulièrement difficile du nord du Mali, en tous points similaire au nord du Tchad dont sont généralement originaires les combattants d’élite tchadiens.


Par rapport aux armées inexpérimentées et surtout étrangères aux terrains rudes du désert qu’enverront des pays comme le Togo ou le Ghana, les Tchadiens ont tout pour devenir l’épine dorsale de la Force internationale de soutien au Mali (Misma), placée sous commandement nigérian.


Il y a plusieurs mois déjà, un cadre militaire tchadien nous confiait la disponibilité du Tchad à participer à cette intervention au Mali, et estimait, sans fausse modestie, que son armée était la seule en mesure de « faire le boulot » dans le nord du Mali.

 

En guerre permanente


Les Tchadiens ont, il est vrai, quelques décennies d’expérience… Le pays vit en état de guerre et de rébellion quasi permanent depuis les années 1970, depuis que les Toubous des montagnes du Tibesti se sont rebellés.


On se souvient de « l’affaire Claustre », cette archéologue française longtemps détenue en otage au Tibesti par Hissène Habré et Goukouni Oueddei. Depuis cette époque, des générations de combattants se sont succédé contre tous les ennemis : le pouvoir central de N’Djaména, les Français, les Libyens, les Soudanais, et surtout entre Tchadiens…


Le principal fait d’armes tchadien, c’est évidemment d’avoir mis en déroute – avec un appui certain des Français – l’armée du colonel Kadhafi, dont on peut encore voir les vestiges, en chars de fabrication soviétique, dans le désert, entre Faya Largeau et Fada.


La mobilité, la capacité de survivre aux fortes chaleurs, à trouver ses repères dans le désert… Ces qualités que l’on prête à juste titre aux groupes islamistes qui ont pris contrôle du nord Mali l’an dernier sont également celles des Tchadiens.


Dans le clivage nord-sud qui traverse tous les pays de la zone sahélienne, de la Mauritanie à l’ouest, quasiment jusqu’à la mer Rouge à l’est, le Tchad est le seul dont le pouvoir politique soit aux mains de dirigeants issus du nord, de la partie aride du pays, et pas des zones plus luxuriantes du sud.


Idriss Déby, l’implacable président du Tchad, est originaire de la région de Fada, une oasis du nord du pays. Il a été le chef d’état-major d’Hissène Habré lors de l’offensive contre les Libyens, avant de prendre à son tour le pouvoir, qu’il occupe depuis plus de deux décennies.


C’est un survivant, car depuis son accession au pouvoir par la force en 1990 il a subi plusieurs tentatives d’éviction armées, notamment en 2008, où il n’avait dû son salut qu’à un coup de pouce de dernière minute de l’armée française, sur ordre de Nicolas Sarkozy, alors que le palais présidentiel était sur le point de tomber.


Mais ce n’est pas une éventuelle « dette » qui pousse Idriss Déby à s’engager massivement dans cette guerre, de manière plus significative que les voisins immédiats du Mali.


Le Tchad n’est même pas directement concerné par ces événements, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et la nébuleuse islamiste ayant échoué, jusqu’ici, pour des raisons largement ethniques et religieuses, à étendre leur zone d’influence au Tchad, pourtant un pays en grande partie musulmane – seules les populations du sud sont chrétiennes et animistes.


Idriss Déby se comporte de plus en plus comme le « parrain » de sa sous-région, avec une assurance d’autant plus grande qu’en plus de sa force militaire, qu’il n’hésite pas à employer (un contingent tchadien a été envoyé le mois dernier en Centrafrique à l’appel du président Bozize menacé par ses propres rebelles), il a désormais l’argent du pétrole, exploité par les Chinois. Même si son pays reste l’un des plus pauvres au monde.

 

Sauveur de l’Afrique ?


Le président tchadien se présente comme un pôle de stabilité dans une région agitée (rébellion en RCA, attentats de la secte islamiste Boko Haram au Nigeria, Aqmi au Niger et au Mali, instabilité au Soudan et en Libye), même si cette « stabilité » n’est guère propice à la démocratie intérieure – et c’est un euphémisme. Un opposant politique légal, Ibni Oumar Mahamat Saleh, a visiblement été liquidé à la faveur des troubles de 2008, en toute impunité.


En se rendant indispensable au Mali, auprès des Français mais aussi des Etats d’Afrique de l’ouest, Idriss Déby bâtit sa propre légende à l’échelle africaine. Et tente de devenir l’incontournable sauveur face à un ennemi islamiste que personne n’a su confronter jusqu’ici.


Pour l’armée française, ce ne seront que des retrouvailles, puisqu’une partie de l’opération Serval est menée à partir de la base aérienne de N’Djaména et que les deux armées se connaissent bien. Quoi qu’on en dise, la Françafrique, ça crée des liens… On pensait les Français « seuls » : avec les Tchadiens, ils le seront assurément moins.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 15:55

 

 

 

 

Touarchange

 

 

Afrik.com   SAMEDI 19 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

(De notre correspondant)

 

La salle d’audience de la primature a servi ce vendredi de cadre à la passation de services entre le premier ministre sortant, le Pr. Faustin Archange Touadéra et le premier ministre entrant, Me. Nicolas Tiangaye.

 

Un jour seulement après sa nomination, le nouveau premier ministre Me Nicolas Tiangaye a pris ses fonctions. Son prédécesseur, le Pr. Archange Faustin Touadéra lui a cédé son fauteuil. Le Premier ministre sortant n’a pas trouvé nécessaire de faire le bilan de ses activités à la tête de la primature où il a servi pendant les deux mandats du président Bozizé.

 

Mais ce qu’on peut retenir de son parcours, c’est un homme qui sait obéir aux principes de son maître, en l’occurrence, le président Bozizé. C’est du moins, la seule chose que d’aucuns ne lui reprochent. C’est cette docilité qui fait aussi son malheur, en ce sens qu’aucune dynamique impulsée à son temps n’a réussi, si ce n’est la gestion des multiples crises engendrées par le régime de Bozizé. Les DSRP (Document de stratégies de réduction de la pauvreté) 1 et 2 qui ont été lancés en République centrafricaine, en vue d’accélérer le processus du développement du pays ont tous les deux accouché que d’une souris. En effet, le premier document qui était axé sur la pacification du territoire et l’instauration d’une paix durable, n’a engendré que de multiples rébellions à cause d’une mauvaise gestion du DDR, cumulé par la naissance de Séléka.

 

Le deuxième document par contre, essentiellement basé sur la relance et le développement rural et la sécurité alimentaire qui se résume en un seul slogan du ministre Fidèle Gouandjika, « manger trois fois par jour ». Ce slogan que les centrafricains considèrent aujourd’hui comme une injure à leur égard, étant donné la détérioration de la situation alimentaire où les gens mangent difficilement une fois par jour. Bref, le Pr. Touadéra a été démis le 12 janvier dernier de ses fonctions, selon les esprits des accords de Libreville.

 

Quant au nouveau premier ministre, Me Nicolas Tiangaye, il est déjà au pied du mur où il aura deux défis à relever. D’abord, sa mission ordinaire retracée par les accords de Libreville, notamment la réorganisation des forces de défense et de sécurité ; la réorganisation de l’administration du territoire ; le renforcement de la justice ; la poursuite du processus de DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion des ex-combattants) et de la RSS (Réforme du secteur de la sécurité) ; la nouvelle formation du conseil économique et social, y compris le paiement des salaires à termes échu. Deuxièmement, il devra apporter une valeur ajoutée à la notion de la gouvernance qui a fait le mal du gouvernement sortant.

 

 

 

NDLR : Sur la fin, le mathématicien de Boy-Rabe avait hâte de s'en aller de la primature où de malheureux concours de circonstance ont fait qu'il y soit resté quatre années à ne rien faire mais surtout à s'en mettre plein les poches. Plusieurs villas chez lui à Damara, innombrable cheptel bovin et caprin, vaste domaine agricole etc... Voilà le seul vrai bilan de Touadéra, les Centrafricains ne retiendront rien de ses quatre années passées comme premier ministre de la bozizie. Sans personnalité et complètement effacé et marginalisé par Bozizé qui n'aime que ce genre de personnage, Touadéra restera dans la mémoire de ses compatriotes qui essaieront de l'oublier au plus vite, comme celui qui a contribué aux côtés de Bozizé à enfoncer davantage le pays dans l'abîme. Selon nos informations, il aurait signifié sa démission à Bozizé alors même que celui-ci était encore à Libreville. Touadéra aurait voulu et incité en vain Bozizé pour que ce dernier puisse fournir des armes aux Faca et que les troupes sud-africaines soient aussi mises à contribution pour aller reprendre de force les villes occupées par Séléka.  

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 13:18

 

 

 

 


RCA: après l'accord de Libreville, sur le terrain la guerre s'est assoupie

 

Faca-dans-Bangui-8-janvier.JPG


RFI  samedi 19 janvier 2013

 

En Centrafrique, avec la signature de l’accord de Libreville les combats ont cessé. L'opposant et avocat Nicolas Tiangaye a été nommé Premier ministre, jeudi 17 janvier. Et à Bangui, on attend maintenant la formation du gouvernement de transition.

 

Sur l’un des derniers postes de l’armée, le chef donne ses ordres depuis son lit de camp. A ses côtés, deux soldats jouent aux petits chevaux. Quelques kilomètres plus loin à Damara, le capitaine Daoud Haroun, le chef du contingent de 120 soldats tchadiens chargés de faire tampon entre les belligérants a désormais tout le temps pour boire son thé :

 

« Depuis notre arrivée ici à Damara, on n'a pas eu d'accrochage avec les rebelles. Damara est une ligne rouge entre les zones. On n'a rien fait depuis notre arrivée ici ».

 

Dix kilomètres plus au nord commence la zone rebelle. La Seleka est une armée hétéroclite où l’on trouve des vétérans des précédentes rébellions, des soldats ralliés, des adolescents en tenue de sport, des guerriers opportunistes et même un chauffeur coiffé d’une toque de procureur.

 

Le chef d’état-major de la Seleka, le général Issa Issaka, dans son complet en denim, explique les raisons qui lui ont fait reprendre les armes : « Notre zone est enclavée : nous n'avons pas de pistes, nous n'avons pas de puits, nous n'avons pas d'écoles. C'est pour cela que nous avons décidé de prendre les armes ».

 

Alors, à quelles conditions rendront-ils les armes ? « Ce n'est pas encore fini peut-être, objecte le général. Les gens sont allés à Libreville signer le deuxième accord. On attend la suite : s'il s'agit de la paix, on est prêt pour la paix, s'il s'agit de la guerre, on est prêt pour la guerre ».

 

Les chefs politiques de la Seleka doivent visiter leurs troupes dans les prochains jours. Il leur faudra alors expliquer en détail l’accord de Libreville et gérer les frustrations des combattants.

 

 

Centrafrique : Les Centrafricains attendent désormais le nouveau gouvernement de transition

 

Tiangaye interrogé par la presse


BANGUI Jeudi 17 janvier 2013 19:45 (Xinhua) - Nicolas Tiangaye a été nommé jeudi Premier ministre centrafricain de transition par le président François Bozizé, après une réunion convoquée au Palais de la Renaissance qui a vu la participation des forces vives de la nation, la coalition Séléka et la société civile. Sa première mission sera la mise en place d'un gouvernement de transition et d'union nationale.

 

Le Premier ministre a au plus tard 72 heures de constituer un gouvernement d'union nationale qui verra la participation du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, de l'opposition démocratique mais aussi de la rébellion armée.

 

D'après la répartition faite par le président Bozizé lors de cette réunion, la majorité présidentielle a droit à 12 postes ministériels, l'opposition démocratique va en avoir cinq ainsi que la coalition Séléka. Le groupe politico-militaire aura quatre places dans ce gouvernement de transition de même que la société civile.

 

Prenant la parole le responsable de la coalition Séléka, Michel Djotodia, a réaffirmé son accord pour le choix de Nicolas Tiangaye, il a par la suite demandé la libération des détenus politiques. "C'est sans ambigüité, sans contrainte que nous avons choisi Me Nicolas Tiangaye pour le poste du Premier ministre. Je profite de cette occasion pour demander au président de la République de libérer tous les détenus politiques qui croupissent sous les verrous", a dit Michel Djotodia.

 

En retour, le président Bozizé qui se dit prêt à libérer les détenus a demandé à la coalition Séléka de se retirer des villes occupées depuis plus d'un mois et de penser au désarmement des hommes armés. "Je suis prêt à le faire à la seconde, mais vous avez encore les armes, vous avez les hommes qui ne sont pas encore cantonnés. Je vous donne ma parole, faites votre part et moi aussi je fais le mien, c'est pas compliqué", a déclaré François Bozizé.

 

Nicolas Tiangaye a été choisi par l'opposition démocratique le 12 janvier, pour être le Premier ministre du gouvernement de transition,  conformément aux accords de Libreville signés entre les protagonistes centrafricains sur la crise enclenchée depuis le 10 décembre par la coalition Séléka.

 

 

 

NDLR : Bien avant les rafles suivies d'arrestations massives des compatriotes Rounga, Goula et autres, il y avait déjà plusieurs prisonniers dits politiques qui croupissaient dans les geôles de la bozizie. (SRI, OCRB, "Guantanamo" de Bossembélé etc....). Malgré les dénégations mensongères de Bozizé reprises sans scrupule à la réunion des ministres de la CEEAC de Libreville par Jean Willybiro Sako selon lesquelles, il n'y aurait pas de "prisonniers politiques" en RCA, ce dernier a quand même signé avec Djotodia les accords politiques de Libreville qui demandaient entre autre la "libération de tous les prisonniers politiques", demande réitérée publiquement par Michel Djotodia lors de la réunion des bouffons devant Bozizé le jeudi dernier. 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 04:48

 

 

 

Mme Zuma

 

 

Addis-Abeba, le 19 Janvier 2013 : La Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), le Dr Nkosazana Dlamini Zuma, se félicite de la nomination de M. Nicolas Tiangaye, de l'opposition, comme le premier ministre du gouvernement d'union nationale, le 17 Janvier 2013, conformément à l'Accord politique signé par les parties de la République centrafricaine (RCA), à Libreville, le 11 Janvier 2013.


Cette nomination est une étape importante dans la mise en œuvre des engagements pris par les parties centrafricaines. La Présidente de la Commission réitère son appel aux parties pour qu'elles continuent de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour la mise en œuvre de tous leurs autres engagements au titre des accords de Libreville. 


La Présidente de la Commission réitère son appel aux Etats membres de l'UA et les partenaires à fournir l'appui nécessaire à la mise en œuvre de l'Accord politique, ainsi que tous les autres accords conclus par les parties centrafricaines à Libreville, y compris en soutenant les efforts de la Communauté économique Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et de celles de son Comité de suivi.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 04:15

 

 

Tiangaye interrogé par la presse

 


18/01/2013 (Xinhuanet )

 
L'avocat et leader d'une coalition des partis d'opposition, Nicolas Tiangaye, nommé jeudi Premier ministre du gouvernement d'union nationale et de transition, dit de "se donner du temps" pour former le cabinet.


"Les consultations vont commencer bientôt. Il faut prendre le temps de former un gouvernement capable de conduire cette période difficile", a déclaré le nouveau Premier ministre joint jeudi dans la nuit par Xinhua.


Chef de file de la Coordination de l'opposition démocratique, une coalition de neuf formations créée en juin 2012 à la suite du Front pour l'annulation et la reprise des élections (FARE 2011) des élections présidentielle et législatives de janvier 2011 mis en place quant à lui par les adversaires du président François Bozizé en protestation à sa réélection jugée irrégulière.



Formé de cinq partis à l'origine, le FARE 2011 regroupait, en plus de Nicolas Tiangaye qui n'avait pu réaliser 1% des suffrages, le défunt chef de l'Etat Ange-Félix Patassé renversé en 2003 par François Bozizé, l'ex-Premier ministre Martin Ziguelé du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), ainsi que l'ex- chef rebelle Jean-Jacques Démafouth.


Ex-bâtonnier de l'Ordre des avocats et fondateur de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme, le nouveau Premier ministre dirigera un gouvernement représentatif des différentes sensibilités sociopolitiques de la République centrafricaine (RCA). A savoir, la majorité présidentielle, l'opposition démocratique, Séléka, les mouvements militaro-politiques non combattants puis la société civile.


Alors que, conformément aux accords de Libreville, le poste de ministre de la Défense est dévolu l'alliance rebelle qui a pris les armes début décembre pour renverser son pouvoir, le président Bozizé a annoncé jeudi la répartition des portefeuilles entre 12 pour la majorité présidentielle, 5 à l'opposition démocratique et Séléka chacune, et 4 respectivement aux militaro-politiques et la société civil.


Interrogé sur la question, Nicolas Tiangaye dont la nomination a reçu l'approbation de la rébellion, a affirmé que rien n'est acquis. Le dossier, a-t-il indiqué, constitue l'un des sujets des "consultations avec les autres composantes".


D'ores et déjà, Séléka demande "au moins sept postes pour satisfaire ses éléments", selon son porte-parole militaire, le colonel Michel Narkoyo, joint par Xinhua peu après la nomination du Premier ministre.


Pour ses priorités, le nouveau chef du gouvernement qui devrait être doté des "pleins pouvoirs", mentionne "la sécurisation du pays". "C'est une tâche à laquelle il faut convier tout le monde. Elle n'est pas réservée au Premier ministre et au gouvernement. C'est une tâche nationale", a-t-il dit.


Nicolas Tiangaye, natif Bocaranga (Ouest) le 13 septembre 1956, n'a encore fait aucune déclaration officielle depuis la publication de son acte de nomination officielle en mi-journée jeudi.

 

© Copyright Xinhuanet

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 04:10

 

 

 

militaires sud af

 


YAOUNDE-18/01/2013-(Xinhuanet )  A peine la nomination de Nicolas Tiangaye au poste de Premier ministre du gouvernement d'union nationale a été officialisée par un décret présidentiel jeudi à Bangui, la coalition rebelle Séléka qui a pris les armes début décembre pour renverser le président François Bozizé a exigé le départ des soldats ougandais et sud-africains de la République centrafricaine (RCA).


Pour affronter la menace de l'alliance rebelle qui a pris le contrôle de plusieurs villes importantes du pays, le président Bozizé avait reçu, outre l'appui de l'armée tchadienne, des renforts de 400 soldats sud-africains. Séléka l'accuse aussi d'avoir sollicité les services des forces ougandaises déployées dans l'Est de la RCA pour traquer la rébellion de Joseph Kony.


« On a donné un délai de sept jours. Ce délai expire ce jour. Donc, à partir d'aujourd'hui, les Ougandais et les Sud-africains doivent quitter notre pays. Pas les Tchadiens, parce que les Tchadiens font partie de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, organisation régionale à laquelle la RCA appartient, NDLR) », a prévenu le colonel Michel Narkoyo, porte- parole militaire de la rébellion joint par Xinhua.


La rébellion qui s'est félicitée de la publication de l'acte de nomination officielle de Nicolas Tiangaye, désigné lors des discussions menées dans la capitale gabonaise sous l'égide des chefs d'Etat de la CEEAC réunis en sommet extraordinaire du 10 au 12 décembre, se dit disposée à renoncer à son projet de bouter François Bozizé au dehors si les décisions prises sont appliquées.


« Si tout est résolu, il n'est plus question de prendre les armes. On va régler pacifiquement notre problème », a laissé entendre le colonel Narkoyo. Mais, un avertissement est lancé au chef de l'Etat que « s'il ne respecte pas les accords, personne ne lui dira, il y aura la crise totale ».


L'alliance rebelle qui contrôle plus de la moitié du territoire centrafricain jusqu'aux portes de la capitale Bangui, s'est engagée à observer un cessez-le-feu d'une semaine, dans la perspective de l'application des décisions prises, dont la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Elle demande la libération des centaines de personnes arrêtées par les autorités à Bangui, dans la foulée de la riposte à l'offensive de la rébellion.


De son côté, le président Bozizé qui se dit prêt à libérer les détenus a demandé à la coalition Séléka de se retirer des villes occupées et déposer les armes. « Je suis prêt à le faire à la seconde, mais vous avez encore les armes, vous avez les hommes qui ne sont pas encore cantonnés. Je vous donne ma parole, faites votre part et moi aussi je fais le mien, c'est pas compliqué », a déclaré François Bozizé.


© Copyright Xinhuanet

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 04:07

 

 

Michel Djotodia Am Nondroko

 


YAOUNDE -
18/01/2013-(Xinhuanet)  Aussitôt après la publication mercredi à Bangui du décret présidentiel officialisant le choix porté sur Nicolas Tiangaye comme nouveau Premier ministre de la République centrafricaine (RCA) sur la base des accords de paix conclus à Libreville au Gabon, la coalition rebelle Séléka a salué cette nomination en même temps qu'elle a revendiqué plusieurs postes ministériels.


Coordonnateur de la Coordination de l'opposition démocratique, une coalition de neuf formations dont la sienne, la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), Tiangaye dirigera un gouvernement d'union nationale dans lequel le poste de ministre de la Défense est réservé à l'alliance rebelle qui a pris les armes en décembre pour renverser le pouvoir du président François Bozizé.


« Il nous est proposé cinq postes ministériels avec celui de la Défense. Pour nous, c'est insuffisant, parce que nous sommes une coalition de politico-militaires. Nous voulons au moins 7 postes pour satisfaire nos éléments », a déclaré à Xinhua le colonel Michel Narkoyo, porte-parole militaire de la rébellion.


Le futur cabinet qui reste à former sera une constellation de cinq entités représentatives des différentes sensibilités sociopolitiques de la RCA : la majorité présidentielle, l' opposition démocratique dont est issu le Premier ministre, Séléka, les mouvements militaro-politiques non combattants et la société civile.


Aucune indication claire de la définition des portefeuilles et de leur nombre n'est encore connue pour l'instant.


Séléka, qui s'est engagée à observer une trêve de sept jours dans son offensive par laquelle elle a occupé plusieurs villes importantes du pays, s'est félicitée de l'acte de nomination officielle de Nicolas Tiangaye, jugeant qu'il répond parfaitement aux décisions prises lors du sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation à laquelle la RCA appartient) du 10 au 12 janvier dans la capitale gabonaise.


Le porte-parole militaire n'a cependant pas donné d'indice sur ses propositions de ministres.
« Ça reste au niveau du président Djotodia (leader de la rébellion, NDLR) », a-t-il simplement noté. 

 

© Copyright Xinhuanet

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 03:50

 

 

Gabirault

 


Tout  en félicitant Me Nicolas TIANGAYE pour sa nomination au poste de Premier Ministre dans une période très sensible de transition consécutive à la crise que le pays a connue, par devoir de citoyen à l’égard de la nation, et en attendant son programme d’actions, les quelques éléments essentiels ci-après sont proposés dans le cadre du rétablissement de l’environnement sociopolitique. Il s’agit de préoccupations sur lesquelles l’attention de l’Exécutif dans son ensemble nécessite d’être appelée.


A-ASSAAINISSEMENT DU CLIMAT SOCIOPOLITIQUE


RETABLISSEMENT DE LA COHESION ET DE LA COEXISTENCE PACIFIQUE

 

 La communauté centrafricaine composée de musulmans et de chrétiens n’a jamais connu   le déchirement occasionné par la crise que le pays vient de connaître.

                                                                                                         

Pour cela, la cohésion nationale apparaît comme l’une des grandes priorités comme base nécessaire de paix, d’unité, de coexistence harmonieuse en vue du redémarrage du pays.                                                        

Elle pourrait être recherchée et rétablie par :                                       

 

a) L’absence de chasse aux sorcières et le privilège de la voie judiciaire


 Dans l’intérêt supérieur de la nation, tous ceux qui ont souffert d’une manière ou d’une autre doivent tout confier à la justice car des actes individuels de vengeance mettraient dangereusement en péril la cohésion nationale, tout en compromettant la paix nécessaire à la reconstruction nationale.

 

b) La réaffirmation  du caractère laïc de la nation centrafricaine.


 Les noms des rebelles,  majoritairement à consonance musulmane  ont fait peur à la population par suite d’amalgames. Cependant, La République Centrafricaine forme un tout, étant de surcroît laïque, bien que majoritairement chrétienne. Ce sont aujourd’hui les mêmes Centrafricains dont les noms ont une consonance musulmane qui vont entrer au gouvernement comme d’autres avant eux pour la reconstruction nationale.                                         

Une campagne de grande envergure devra être entreprise face aux risques de division consécutive à cette crise afin de rétablir très rapidement la coexistence pacifique des différentes communautés du pays comme dans les temps anciens.


c) La réaffirmation de l’égalité de tous en droits et devoirs

 

Ce principe est à réaffirmer très fermement dans le contexte actuel face à la nation, quelle que soit l’appartenance religieuse, régionale, tribale ou politique des différents compatriotes. C’est un gage très important de notre cohésion.                       .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                d) Le respect d’un code de bonne conduite par les membres de la rébellion SELEKA

                                                     .                                                                                                            Cet élément est également essentiel pour rassurer et raffermir la cohésion.

                                                                                  

Les membres de la rébellion SELEKA doivent avoir un comportement différent de ceux ayant conduit le régime actuel au pouvoir en 2003. Leur acceptation par la population dépend de leurs comportements. Devenu l’un des principaux acteurs de la vie publique en Centrafrique, SELEKA doit se comporter par rapport à l’intérêt supérieur de la nation. C’est un devoir de citoyen.


 Tout cela devra être affirmé très clairement, fermement dès ce début de transition dans l’intérêt de la paix dans notre pays.


e)Le respect de l’équilibre géopolitique du pays                              .                                                                                                                                

 Les nominations dans les hautes fonctions de l’Etat devraient prendre en compte ce principe afin de reconstruire harmonieusement la cohésion nationale, propice à la paix, l’unité nationale et la reconstruction nationale.


 f) La  Sérénité et le discernement dans le choix des nouveaux dirigeants.


L’erreur répétée du passé quant à l’absence de sérénité et de discernement dans le choix des cadres nationaux a toujours très rapidement limité l’efficacité et  la bonne gestion du pays, sans donner bien évidemment  les résultats escomptés.                              .                                                                                                     

Une grande attention est à y porter par rapport aux objectifs à rechercher.


B-QUELQUES ASPECTS DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE


-CREATION D’UNE CAISSE AUTONOME DE PENSIONS POUR LES CANDIDATS AU DEPART DE LA FONCTION PUBLIQUE


La retraite est considérée en Centrafrique comme un deuil, une sanction alors qu’elle constitue un droit. La hantise du départ à la retraite résulte non seulement la faiblesse de la pension trimestrielle, mais de l’irrégularité de son paiement.  

                             .                                                                  

Alors que le prélèvement se fait sur le salaire du fonctionnaire pour sa pension, la part patronale que l’Etat devrait parallèlement verser dans ce cadre n’est pas effective au point où la disponibilité n’est pas réelle, tout se faisant simplement par un jeu d’écriture.                                

 

La création d’une Caisse Autonome de Pensions des Fonctionnaires et Agents de l’Etat est primordiale, car pouvant offrir les avantages suivants :

 1°Les retenues sur les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que la quote-part  de l’Etat pourraient effectivement être versées dans une caisse autre que celle du Trésor public ;

                                                       

                                                                                                                                                                     2°Ces droits pourraient être fructifiés grâce à des investissements pouvant être réalisés par la Caisse Autonome de Pensions (création de banques, de compagnies d’assurance, le financement immobilier etc.                                .                                                                                                                                                                                 

3°Le paiement des pensions pourraient être régulières ;                                                                                                                                           

4°Les bénéfices réalisés sur les investissements seraient en partie affectés à la revalorisation périodique des pensions ;                                                                                                                                                                                                            

5°Le taux des pensions connaissant une telle revalorisation éviterait la hantise du départ à la retraite et libérerait les postes de la fonction publique.


-CREATION D’UN FONDS D’INDEMNISATION DES VICTIMES DES CONFLITS ARMES


Les Accords de Libreville ont rappelé la poursuite du DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) sans allusion aux  victimes de la crise au sein de la population civile.

                          

D’une manière générale et afin d’alléger la souffrance des populations victimes des différents conflits armés que le pays a connus auxquelles s’ajoutent des entreprises naissantes brisées par ces évènements, la création d’un Fonds d’indemnisation de ces victimes est aujourd’hui primordiale. Des financements à rechercher parallèlement  sur le plan international pourraient l’alimenter. Indemnisées, les victimes pourraient être encouragées à investir dans de petites structures créatrices d’emplois et de ressources.


C-AMENAGEMENT DU TERRITOIRE


L’une des causes, sinon la principale de la crise actuelle est le sentiment d’isolement, d’abandon de la région dont les rebelles sont majoritairement originaires. Pour cela, les bases d’une politique d’aménagement du territoire sont à jeter dès maintenant. 

                                                                   

Il convient tout d’abord de signaler que ce volet très important du développement national a souvent  été soit oublié, soit rattaché par erreur de définition d’attributions au Ministère de l’Habitat, parfois à celui de l’Urbanisme alors que sa place est véritablement au Ministère du Plan. Même si les deux se complètent, l’aménagement du territoire est avant tout un travail de planification et il recherche essentiellement le rééquilibrage physique et économique du territoire grâce à l’attrait des pôles d’activités sur la population, le développement des infrastructures de desserte, et bien évidemment le désenclavement des régions éloignées, objet de préoccupations à prendre en compte.


D-NECESSITE DE D’ERADIQUER DEFINITIVEMENT LES CRISES A REPETITION


CAMPAGNE D’ENVERGURE SUR LE CIVISME


L’une des causes, sinon la principale du grand retard et de l’enlisement de la République Centrafricaine est l’absence de civisme à tous les niveaux (dirigeants politiques et militaires, fonctionnaires, population) ;                                                                                                                                                                        

Cette situation qui est essentiellement à l’origine des crises récurrentes que connaît le pays doit être combattue vigoureusement à tous les niveaux, avec le concours de tout le monde afin de permettre au pays d’espérer sortir de son enlisement.                            .                                                                                                                                                                                              

Les quelques mesures ci-après sont proposées ;                                                                                                                                    

 a)- Education politique de la population ;                                                                                                                                                                             

 b)-Promotion des droits de l’homme ;                                                                                                                                                                            

 c)-Campagne d’envergure sur l’esprit de patriotisme et de culture de la paix ; 

                                                                                     

 d)-Campagne de sensibilisation sur la notion de travail ;


 Que Dieu bénisse la République Centrafricaine

                                                                                    Paris le 18 janvier 2013

                                                                                   Emmanuel Olivier GABIRAULT

 

                                                                                  Personnalité Politique Indépendante

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 06:03

 

 

 

Bozizé salue Djotodia 

 

 

Les pourparlers inter-centrafricains convoqués les 10 et 11 janvier 2013 à Libreville par les Etats membres de la CEEAC ont accouché de recommandations consensuelles entre majorité présidentielle, mouvement rebelle du Seleka, opposition démocratique, politico-militaire non belligérant et les organisations de la société civile (en leur qualité d’observateurs) propres à sortir la République Centrafricaine de sa situation d’enlisement politique et subséquemment de son état de délabrement économique et social très avancé. Je ne reviendrai pas en détail sur le contenu exhaustif de l’accord de paix qui a sanctionné éloquemment les travaux du sommet de la CEEAC car ledit accord est facilement consultable sur les sites et autres supports électroniques dédiés c’est-à-dire consacrés à la République Centrafricaine.

 

En tant que patriote centrafricain, ayant l’amour de mon pays chevillé au corps et cœur, je leur (en l’occurrence les pays membres de la CEEAC) en sais gré et mesure leur investissement personnel grâce au don de la personne des Chefs d’Etat qui ont osé faire le déplacement de la capitale gabonaise pour venir au chevet de la République Centrafricaine, derechef, malade en ce début d’année 2013.

Sur ces entrefaites, je pense tout particulièrement au Président Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad et Président en exercice de la CEEAC qui a toujours été aux côtés de notre pays surtout ces dernières années dans les moments les plus difficiles de son histoire, au Président Denis Sassou N’guesso, Président de la République du Congo-Brazzaville ès qualité de Médiateur de la crise centrafricaine, au Président Ali Bongo Ondimba, Président de la République du Gabon et Hôte du sommet de la CEEAC et au Président Theodoro Obiang Nguema Basogo, Président de la République de Guinée équatoriale ainsi qu’aux représentants des autres chefs d’Etat des pays membres de la Communauté.

Qu’ils en soient, une fois de plus, profondément remerciés pour leur effort inlassable et sans relâche pour ramener la paix en Centrafrique même si, nous Centrafricains, n’avons hélas pas toujours été à la hauteur de leur sollicitude et de leur magnanimité et n’avons su et pu mériter leur confiance inébranlable pour venir, à chaque fois que l’occasion se présente, à la rescousse de notre pays.

 

Je n’oublie pas qu’à chaque fois que de besoin, ils ont été à nos côtés. Que ce soit en termes d’appui d’aide budgétaire exceptionnelle pour faire face à nos besoins de financement qu’en fait de fourniture de troupes pour contribuer au maintien de la paix dans notre pays. J’ai, ici, présent à l’esprit l’opportunité de la mise en place de la Micopax d’abord, devenu ensuite la Fomuc, et rebaptisée Fomac qui joue aujourd’hui le rôle de force tampon à Damara, ville située à quelques encablures (75 km) de Bangui entre les forces de la rébellion du Seleka et les forces armées gouvernementales, empêchant du coup la prise de notre « Bastille » pour reprendre une métaphore.

C’est dire que le rôle de stabilisation que joue la force africaine dans notre pays n’est pas négligeable et n’est pas sans conséquence sur l’avènement du climat de paix dans notre société.

 

Cette ébauche de solution de règlement de la dernière grave crise centrafricaine ouverte avec l’éclatement de la énième rébellion armée qui a entraîné, de facto, la scission de notre pays en deux-, née sous la pression des pays amis et loin de constituer la panacée à nos problèmes structurels-, est de nature à permettre d’enterrer un tant soit peu- et espérons le définitivement- la hache de guerre. Si tant est que nous, Centrafricains, en avons la ferme volonté. Car, il faut retenir que personne ne viendra faire notre bonheur à notre place.

Il nous appartient et à nous seuls de construire méthodiquement et avec amour notre destin et notre pays.

La classe politique et la société civile, signataires et dépositaires des accords de paix inter-centrafricains de Libreville n’ont pas, n’ont plus droit à l’erreur. Elles doivent,- l’Afrique et le monde les regardent-, mettre de côté leurs intérêts égoïstes et leurs sentiments égotiques pour se montrer, pour une fois, à la hauteur des enjeux et des défis protéiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté.

 

Ces défis, avant de se situer sur le terrain purement politique, sont d’abord d’ordre économique et financier, social, éducatif, culturel, environnemental, judiciaire, sécuritaire et diplomatique dans un monde en perpétuelle mutation. A ce propos, j’avais, en son temps, consacré une étude fouillée sous forme de propositions de solutions concrètes aux différents problèmes sectoriels que connaît notre pays. Cette contribution au grand débat en cours dans notre pays reste plus que jamais d’actualité. D’autant plus que depuis la rédaction de cet article, aucun changement et saut qualitatifs n’a été enregistré. Pire : la situation du pays s’est davantage dégradée. Ce, à tous points de vue.

 

Le peuple centrafricain, comme tous les autres peuples du monde, aspire à vivre en paix, aspire à connaître des conditions de vie meilleures, souhaite bénéficier du minimum social et du minimum vital grâce à la richesse de son sol et de son sous-sol.


Il en a plus qu’assez de devoir vivre, à intervalle régulier, les affres et les horreurs des guerres civiles qui déchirent notre pays. Notre peuple a trop souvent été martyrisé, pris en otage dans ce cercle vicieux, payant le lourd tribut des errements de la classe dirigeante et buvant le calice jusqu’à lie au point d’être parfois la risée et l’objet du sarcasme du monde.

Pour ma part, comme patriote et ayant un amour sans borne pour pays, j’en suis profondément affecté et peiné. Les médias étrangers ont rarement dépeint en termes élogieux la situation qui prévaut en Centrafrique et ils n’ont pas tout à fait tort car nous n’avons rien fait pour mériter une bonne réputation ; excellant souvent dans la médiocrité.

 

Le peuple centrafricain n’a pas le droit de mériter ce sort attristant et affligeant.

Il appert que dans ce jeu parfois de poker menteur, c’est toujours le bas peuple qui trinque. Nul n’est besoin de ressasser le fait qu’à la faveur de nos conflits fratricides récurrents et de nos turpitudes, ce sont nos filles, nos sœurs, nos épouses et parfois même nos mères qui en sont atteintes dans ce qu’elles ont de plus chères c’est-à-dire dans leur dignité intrinsèque.

Nos enfants enrôlés, dans les mouvements et forces armés, contre leur gré et contre la volonté de leurs parents pour en faire des enfants-soldats et des esclaves sexuelles.

 

Nos hommes politiques doivent dorénavant prendre conscience du caractère dramatique et tragique de cette situation et de la casse imposés injustement à notre peuple et à notre pays. Cette situation a suffisamment perduré et ne peut plus continuer de perdurer au risque de mettre en cause l’existence même de notre pays en tant qu’Etat souverain. J’en veux pour preuve la présence permanente sur notre sol de nombreuses ONG étrangères d’essence humanitaire et des forces armées étrangères obligées de venir nous prêter leurs concours pour faire face à la carence, à la défaillance et à la déliquescence de notre Etat. L’on dénombre aujourd’hui pas moins de 10 forces armées étrangères stationnées sur notre territoire. Ceci en dit long sur la nature des défis humanitaire et sécuritaire que doit relever notre pays pour ne s’en tenir qu’à ces aspects de la donne.

Force est malheureusement de constater et de déplorer qu’après 53 ans d’indépendance jour pour jour pourtant obtenus dans le sang et au prix de sacrifices, nous continuons d’être porté à bout de bras par la communauté internationale. Je prends le pari que sans cette assistance internationale, nous aurions été purement et simplement liquéfiés.

 

Si, nous avons le privilège, contrairement à beaucoup d’autres pays du continent, d’avoir une langue commune (la langue nationale),-le Sango-, censée raffermir et consolider le ciment de notre unité et de notre fraternité nationales dans notre diversité ethnique, je me suis souvent interrogé de savoir si le Centrafricain aimait son congénère, son compatriote et surtout son pays pour le voir aller à vau l’eau sans en être ému outre mesure.

 

Je me suis également souvent demandé si la classe dirigeante centrafricaine a conscience du grand retard, du handicap structurel et surtout de l’état de délabrement sans nom de notre pays en dépit de ses atouts économiques et de ses immenses potentialités naturelles fabuleuses qui suscitent pourtant tant de convoitises, pas forcément dans une optique malveillante de la part de potentiels investisseurs ; ressources qui ne demandent qu’à être rationnellement exploitées au bénéfice de nos populations.

 

Puisse, in extremis, les mânes du Père de l’indépendance nationale, le vénéré et vénérable Barthélémy Boganda qui doit se retourner, en ce moment, dans sa tombe, venir nous extirper des démons de la division, de cette situation de désarroi et créer la catharsis à laquelle notre pays a besoin.

 

A l’heure où le peuple centrafricain s’interroge sur son destin, nous devons savoir regarder à froid l’intérêt supérieur de la nation avant de nous intéresser à nos petits intérêts bassement matériels. La République Centrafricaine doit être placée au-dessus de toute autre considération matérielle personnelle, de tout intérêt particulier pour ne privilégier que l’intérêt général.

 

Je forme le vœu que la classe politique et la société civile centrafricaines dans leur ensemble puissent s’inscrire résolument dans cet accord de paix de Libreville signé sous l’égide de la communauté internationale; estampillé accord de la dernière chance obtenu aux forceps grâce au concours et à l’entregent de nos partenaires de toujours.

 

La classe politique doit s’approprier ce gentleman agreement quitte à modifier la constitution pour le rendre applicable chaque fois que les dispositions de cet accord semblent contredire les dispositions constitutionnelles. Notons que la constitution en tant que  loi fondamentale de la République a une valeur supérieure à un traité ou à une convention internationale au regard de la hiérarchie des normes juridiques. Pour rendre un traité ou une convention internationale contraire à la constitution applicable, l’on doit procéder à une modification de la constitution.

 

Sachons raison gardée ne pas décevoir, une énième fois, nos amis toujours prompts à nous apporter leur aide et soutien multiformes. Le facteur temps ne joue pas pour nous. Prenons conscience de ce que, alors que le monde avance à grand pas, nous Centrafricains, marquons le pas et même reculons comme si le mauvais sort et la fatalité se sont abattus sur notre pays pour encalminer et ainsi hypothéquer notre avenir.

 

Nous ne devons plus décevoir nos populations qui ont suffisamment souffert. Elles réclament instamment de s’épanouir dans un environnement de paix, de liberté, de justice et de prospérité et veulent jouir du bonheur, préoccupations somme toutes légitimes.

 

Et pour finir, je ne le dirai jamais assez car l’heure est grave:

 

Que Dieu bénisse la RCA.

 

 

 

 

                                                                                                   

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 04:18

 

 

 

Avant de signer publiquement le décret qui devait officialiser la nomination de Nicolas Tiangaye comme Premier Ministre, Bozizé a cru devoir comme à son habitude, réunir la classe politique, la société civile et le corps diplomatique pour une ultime foire d'empoigne au palais de la Renaissance. Il s'agissait pour lui, de donner la parole à un certain nombre de personnes telles qu'Auguste Boukanga, Bengué Bossin notamment, au sujet desquels d'évidentes questions d'équilibre mental  se posent et qui ne réprésentent en réalité que leur modeste personne mais que Bozizé instrumentalise à dessein pour discréditer et lyncher Nicolas Tiangaye et Martin Ziguélé, les deux principaux leaders de l'opposition qui lui mènent la vie dure et qui sont à tort accusés d'être les bras politiques de la rébellion de Séléka.

 

Tiangaye en particulier, a été vitupéré par ces énergumènes qui avaient des comptes personnels à régler avec lui et certaines personnes dans l'entourage de Bozizé et dans la majorité présidentielle pour les avoir écartés du déplacement de Libreville, parce qu'on devrait prétendaient-ils, y distribuer des enveloppes aux participants. Ces agitateurs sont utilisés délibérément par Bozizé qui leur ressemble aussi, pour abaisser le niveau des débats au sein de la classe politique et faire honte aux Centrafricains. Y en a marre de ces médiocres et de cette médiocrité très préjudiciable à la classe politique dans son ensemble. Ce doit cesser !  Doivent aussi cesser ces réunions au Palais, convoquées par voie de communiqué radio par le protocole d'état au nom de Bozizé, juste la veille pour se tenir le lendemain et sans la moindre indication d'ordre du jour ni de la qualité des participants. L'opposition ne doit plus cautionner et se prêter à cette bouffonnerie où Bozizé en profite toujours pour la ridiculiser.

 

Par ailleurs, il doit être clair que les prétentions de Bozizé de disposer non seulement pour son seul clan de 12 portefeuilles mais aussi des prétendues ministères régaliens, sont mal venues et une vilaine plaisanterie. Pourquoi se résigne-t-il à accepter sans broncher que le ministère de la défense où lui et son fils ont lamentablement échoué puisse revenir désormais à Séléka ? Pourquoi veut-il encore disposer du ministère des finances où le bilan de sa gestion y a été particulièrement désastreux ?  Pourquoi voudrait-il disposer du ministère des mines où sa gestion opaque avec Ndoutingaï a été si catastrophique pour le pays ? Pourquoi doit-il disposer du ministère de l'Administration du territoire afin délibérément encore saboter par malhonnêteté l'organisation des prochaines élections ? Pourquoi peut-il avoir encore des prétentions sur le ministère des affaires étrangères avec une diplomatie aussi calamiteuse comme jusqu'à présent ? Bozizé doit se mettre dans la tête une fois pour toute qu'il est en sursis car tout le monde a exigé à Libreville son départ. C'est pour des raisons d'apaisement du contexte politico-social dans le pays qu'on a été contraint de tolérer son maintien au pouvoir mais en tout état de cause cela ne lui confère plus jamais quelque pouvoir prétendument discrétionnaire que ce soit. Certaines dispositions de la constitution sont suspendues de fait pour des raisons politiques. Se demande-t-il même pour quelle raison il ne peut plus désormais destituer le Premier Ministre qu'on lui a imposé ?

 

La rédaction     

 

 

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Socrate Bozizé fatigué par le cinéma de son père

 

 

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Célestin Leroy Gaombalet alias "Gaou la fumée"

 

 

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les ténors de l'opposition démocratique


 

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Martin Ziguélé et Nicolas Tiangaye en pleine complicité

 

 

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Jean Michel Mandaba, Jacques Boniba du MLD et Mohamed Moussa Dhaffane CPSK

 

 

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Michel Djotodia Am Nondroko patron de l'UFDR et de Séléka


 

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gl Mohamed Moussa Dhaffane (CPSK - Séléka); derrière lui Gazam Betty et Djotodia

 

 

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Jean Jacques Demafouth;  Bozizé a donné lecture de sa lettre de candidature comme PM

 

 

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le corps diplomatique, l'ambassadeur de France Serge Mucetti en cravate bleue, Guy Samzun de l'UE, Mme Vogt du BINUCA, et Mme Hawa de l'UA

 

 

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Ngoki 

 

 

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Djotodia au micro pour réaffirmer le choix de Séléka de Tiangaye comme PM

 

 

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Le général Bozizé et le général Moussa Mohamed Dhaffane du CPSK

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