BANGUI : LA SÉLÉKA PROMET DE SANCTIONS CONTRE SES ÉLÉMENTS INDISCIPLINÉS
Bangui, 22 janvier 2013 (RJDH) – Certains éléments incontrôlés de la coalition des rebelles Séléka
continuent d’attaquer des villes à l’intérieur du pays en commettant des exactions. La population se plaint. Les leaders de la rébellion promettent des sanctions contre
leurs éléments indisciplinés.
La ville de Kémbé (sud-est) a été attaquée et pillée le 21 janvier par des éléments armés de la Séléka. Des témoins déplorent
la destruction des installations des réseaux téléphoniques, des bâtiments administratifs et le pillage des commerces des particuliers.
A cet effet, plusieurs personnes ont fui la ville pour trouver refuge dans la brousse. Des témoins affirment cependant
que les rebelles ne se sont pas pris directement à la population civile.
Les leaders de la rébellion Séléka ont reconnu les incursions menées par des membres de leur mouvement et ont promis des
sanctions contres leurs auteurs. Des sanctions qui restent sans détails du côté des leaders de la rébellion. Les autorités de Bangui jointes, n’ont pas toujours voulu commenter cette
information.
Pendant ce temps, Michel Djotodja, chef de la coalition Séléka est attendu ce mardi dans plusieurs
régions occupées par sa rébellion. Selon ses proches, il se rend dans ces zones pour expliquer aux rebelles, les termes des accords signés le 11 janvier à Libreville au Gabon.
Depuis une semaine, la psychose gagne la ville de Bangassou (sud-est), car des informations qui arrivent de cette ville font
état du redéploiement des éléments rebelles de la coalition Séléka tout proche de cette localité. Plusieurs personnes ont déjà évacué la ville en prévention d’une éventuelle arrivée de la
rébellion dans ladite localité.
BANGUI : LE SYSTÈME DES NATIONS-UNIES DÉNONCE LE RECRUTEMENT D’ENFANTS SOLDATS
Bangui, 22 janvier 2013 (RJDH) - La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Léila Zérrougui, a
dénoncé la poursuite du recrutement d’enfants-soldats par des groupes armés présents en République centrafricaine.
Léila Zérrougui a fait cette déclaration le lundi 21 janvier devant le groupe de travail sur le sort des
enfants en temps de conflits armés. Ses propos ont été rapportés par l’agence du système des Nations Unies en Centrafrique.
Selon le document publié, la représentante du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a pointé du doigt la
rébellion de la Séléka qui comprend la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), et les forces loyalistes
d’avoir recruté des enfants dans leurs rangs.
« Les mêmes acteurs ont violé les droits des enfants en toute impunité depuis trop longtemps. Nous continuerons
de surveiller la situation et si aucun progrès n’est réalisé, nous solliciterons le Conseil de sécurité sur cette question », a déclaré Léila Zérrougui.
Elle a par ailleurs rappelé qu’en novembre 2011, la CPJP avait signé un plan d’action de l’ONU pour mettre fin au recrutement
d’enfants, conformément à la résolution 1612 du Conseil de sécurité. Pour sa part, l’UFDR s’était engagée à deux reprises à libérer les enfants de ses rangs, en 2007 et en 2011.
« Le gouvernement aurait aussi mobilisé et armé des adolescents à Bangui afin de les faire participer à la
lutte contre les groupes armés aux côtés des milices progouvernementales», a-t-elle souligné.
Pour elle, le recrutement d’enfants est une violation grave des droits de l’enfant. « Les enfants enrôlés de
force dans les groupes armés sont des victimes et non des criminels et doivent être traités en tant que tels. J’exhorte le gouvernement à assumer à l’avenir ses responsabilités en matière
de protection des enfants et à ne pas inciter à la violence », a ajouté Léila Zérrougui.
D’après le chiffre publié par l’UNICEF, près de 2 500 enfants sont enrôlés dans des groupes armés, y compris des groupes
d’autodéfense, en République centrafricaine.
BANGUI : LA DÉFENSE DE L’OCC EXIGE DE TÉLÉCEL 30 MILLION DE FCFA COMME DOMMAGE INTÉRÊT
Bangui, 22 janvier 2013(RJDH) – La défense de l’Observatoire centrafricain des consommateurs (OCC) a demandé une somme 30 million de FCFA comme
dommage-intérêt que la société de téléphonie mobile Télécel devrait lui verser, à l’issue de la reprise du procès ce matin au tribunal de commerce.
La défense de Télécel représentée par Maître Soigné Ekomo, a dans son plaidoyer, fait savoir que la
requête de l’OCC est irrecevable devant le tribunal. Le non-respect des dispositifs du règlement intérieur fournit comme pièce administratif, par l’OCC et la saisie du tribunal de commerce sont
entre autres des raisons énumérées par Soigné Ekomo pour faire opposition à OCC.
Argument rejeté par la défense de l’OCC, Maître Morouba qui a par la suite affirmé que la démarche
entreprise par le président de l’OCC, Marcel Mokwapi, est légale et par conséquent « la société Télécel doit verser une sommes de 30 million comme
dommage-intérêt », a-t-il ajouté.
Après l’écoute des deux parties, le président du tribunal de commerce, le magistrat Yves Namkokena a
fait savoir que l’affaire sera délibérée le 5 février.
Interrogé par la presse, le représentant de la société Télécel s’est réservé de tout commentaire. Cependant, Marcel
Mokwapi se dit serein et fier d’avoir fait confiance à la justice. « Ce recours permettra non seulement à la société d’assumer sa responsabilité, mais aussi aux
consommateurs de savoir défendre leur droit », a-t-il dit.
André Kapoudji, l’un des consommateurs présent à cette audience se dit satisfait de la procédure
entreprise par l’OCC afin de mettre fin aux difficultés que connaissent au quotidien les consommateurs de la société Télécel.
L’OCC a porté plainte contre la société de téléphonie mobile, ‘’ Télécel’’ pour escroquerie, arnaque et vol entre
autres. Le procès s’est ouvert le mardi 8 janvier au tribunal du commerce.
OBO : DEUX CAS DE VIOL SUR DES MINEURS ENREGISTRÉS EN MOINS D’UNE SEMAINE
Obo, 22 janvier 2013 (RJDH) – Un homme d’une cinquantaine d’année a violé une fille de sept ans le dimanche 20 janvier au quartier Nairobi 1 à
Obo (sud-est). Le présumé coupable est arrêté et transféré à la gendarmerie de la ville pour fins d’enquêtes, tandis que la victime se trouve actuellement à l’hôpital pour des soins.
D’après les faits relatés par le père de la victime, Favoris Zandanga, le présumé coupable aurait invité la
victime chez lui afin de lui remettre les assiettes dans lesquelles il a été servi. Une fois chez lui, il a tiré la fille dans sa maison et a fermé la porte derrière eux.
« Quand j’ai constaté l’absence de ma fille, je commençais à la chercher. Je me suis informé auprès de
ses amis sur l’endroit où elle pouvait se trouver. C’est alors que je suis allé frapper à la porte de ce criminel et j’ai retrouvé ma fille. Il a eu une relation sexuelle avec
elle », a expliqué Favoris Zandanganda.
Interrogé par le chef du quartier, la victime a confirmé que le présumé coupable s’est abusé d’elle. « Une
fois m’avoir fait entrer dans sa maison, il m’a fait coucher, et il m’a serré le coup avec ses mains pour m’empêcher de crier », a-t-elle ajouté.
Le vendredi 18 janvier un cas similaire s’est produit au quartier Yangba. Une fille âgée de 9 ans a été aussi victime d’un
viol. Elle se trouve également en ce moment à l’hôpital préfectoral d’Obo. Selon des sources médicales, l’on doit craindre une recrudescence des viols sur des mineurs dans la
localité.