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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 00:18

 

 

 

Tiangaye et Sassou

 

28/01/2013 à 13h:10 Par Vincent Duhem Jeune Afrique

 

Nicolas Tiangaye, ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH), a été nommé, jeudi 17 janvier, à la tête du gouvernement, conformément aux accords de paix signés le 11 janvier à Libreville (Gabon).


Seize ans après avoir refusé le poste de Premier ministre que lui avait proposé le président Ange-Félix Patassé, Nicolas Tiangaye accède finalement à la primature. Choix unanime de l'opposition non armée, celui qui fut président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH) de 1991 à 2003 a été nommé à la tête du gouvernement, conformément aux accords de paix signés le 11 janvier à Libreville (Gabon).


Considéré, avec Martin Ziguélé, comme l'un des principaux leaders de l'opposition, cet ancien avocat de 55 ans, natif de Bocaranga dans le nord-ouest du pays, est réputé coriace, intègre et compétent. Franc-maçon, comme le chef de l'État François Bozizé, il appartient à la même loge que le président congolais et médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso. « Tiangaye fait partie de l'élite de Bangui. Il est très bien introduit et bénéficie d'une excellente image à l'étranger », explique Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).


Le gouvernement d'union nationale peine à voir le jour


Près de dix jours après la nomination de Nicolas Tiangaye, le gouvernement d’union nationale n’a toujours pas été formé. « Il sera mis en place dans les plus brefs délais, a indiqué le Premier ministre lors d’une conférence de presse, vendredi 25 janvier. Ce sera un gouvernement de mission qui mettra aussi l’accent sur l’équilibre politique, régional et la dimension genre [parité, NDLR]. »


Toute la semaine dernière, Tiangaye a reçu des délégations des différentes formations censées faire partie de l’équipe gouvernementale pour entendre leurs doléances. « Les négociations sont très difficiles. Il y a des tensions pour l’attribution des ministères clefs, mais aussi dans chaque camp », confie un observateur. Samedi 26 janvier, toutes les entités contactées avaient proposé leurs représentants, à l’exception de la Majorité présidentielle. Une fois l’ensemble des noms transmis au Premier ministre, celui-ci tranchera et communiquera la liste de son équipe au président François Bozizé, qui doit encore l’approuver. V.D.


Titulaire d'un DESS de droit obtenu à Orléans (France) en 1981, il est rapidement devenu un des bâtonniers les plus respectés d'Afrique centrale. Tiangaye se révèle en 1986 et 1987, lors du procès de l'ex-empereur Jean-Bedel Bokassa, auquel il s'était pourtant violemment opposé quand il était encore étudiant. À l'occasion de cet événement éminemment politique et très médiatisé, le jeune avocat, qui défend « Papa Bok » en compagnie de deux ténors du barreau de Paris (Francis Szpiner et François Gibault), laisse entrevoir un vrai talent oratoire et un sens tactique aigu. « Sa consistance s'est révélée tout au long du procès », se rappelle l'envoyé spécial de Jeune Afrique. Sa plaidoirie lui vaut même les félicitations de Francis Szpiner. « Il fut le meilleur d'entre nous », confia l'avocat parisien après le procès.


La légitimité et l'aura internationale qu'il en tire sont renforcées par sa participation au tout premier procès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en 1997. Il a alors pour client Jean-Paul Akayesu, ancien bourgmestre de Taba plus tard condamné à la prison à perpétuité, et sera à l'origine de la comparution en tant que témoin du général canadien Roméo Dallaire, qui tenta d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les crimes perpétrés au Rwanda. Président de la LCDH, il plaidera ensuite dans toute la sous-région, parfois même en France, menant son combat pour les droits de l'homme avec pugnacité et courage.


Concessions

 

Sa nomination est un signe fort des concessions que le chef de l'État est prêt à faire, tant les relations entre les deux hommes ont pu être exécrables. Tiangaye l'a pourtant défendu en 1989, obtenant même son acquittement quand François Bozizé était accusé de tentative de coup d'État contre le régime du général André Kolingba. En 2003, Nicolas Tiangaye avait intégré le Conseil national de transition (CNT) mis en place après le coup d'État, contribuant indirectement à légitimer la prise de pouvoir de Bozizé. Il présida même le Parlement de transition pendant deux ans et participa activement à la rédaction de la Constitution de 2004 (celle-là même qui introduisit une limitation du nombre de mandats présidentiels). « Les conditions étaient difficiles, mais il s'en est bien tiré », estime Roland Marchal.


Ses relations avec le pouvoir, qui goûte peu son intransigeance, ont fini par se dégrader pour se cristalliser à l'occasion des scrutins législatifs de 2005 et 2011. À chaque fois, Tiangaye défie le président centrafricain dans son fief du 4e arrondissement de Bangui, s'incline, mais qualifie ses défaites de « hold-up électoral ». En 2011, c'est sous la bannière de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), le parti qu'il a créé en 2008, qu'il est candidat. Rejetant les résultats, il interdit aux candidats de sa formation de se présenter au second tour et devient le porte-parole du Front pour l'annulation et la reprise des élections de 2011 (Fare 2011), fondé par Ange-Félix Patassé. L'affrontement entre Bozizé et Tiangaye est direct.


Lors des pourparlers de Libreville, Tiangaye a su défendre les doléances de l'opposition démocratique, dont il a mené la délégation. Et c'est naturellement que son nom s'est dégagé pour le poste de Premier ministre. « En acceptant, il a montré une grande maturité », estime Roland Marchal. D'abord parce qu'il renonce à une éventuelle candidature à la présidentielle en 2016, l'accord de Libreville interdisant au chef du gouvernement de se présenter. Ensuite parce qu'il va devoir faire face à une situation complexe : la cohabitation avec Bozizé s'annonce difficile ; la marge de manoeuvre dont il bénéficiera reste une inconnue, tout comme sa capacité à contenter ceux qui, au sein du pouvoir comme au sein de la rébellion armée de la Séléka, se sentent lésés... En 2003, en quittant la LCDH, Nicolas Tiangaye déclarait avoir fait le choix de « l'action politique ». Le voilà servi.

________

 

Vincent Duhem (@vincentduhem)

 

 

 

NDLR : Si le gouvernement de Nicolas tarde à voir le jour, la faute en incombe incontestablement à Bozizé. Alors que toutes les entités devant faire partie du gouvernement d’union nationale avaient transmis leur propositions de ministrables au PM, c’est avec un grand retard (plus d’une semaine après la nomination du PM) que le clan de Bozizé a fait parvenir sa liste à Nicolas Tiangaye. Qu’est ce qui peut justifier ce retard sinon la mauvaise volonté politique. Puis arrive le temps des discussions autour des portefeuilles. Là encore, selon les indiscrétions qui transpirent ici et là, il apparaît, comme on devait s’y attendre, que Bozizé à certains maroquins en particulier pour des raisons liées à ses calculs politiciens à court et moyen terme.

 

On parle notamment d’un bras de fer autour du ministère des mines qu’il aurait absolument tenu à enlever tout comme celui chargé du DDR. Ce n’est pas par le pur des hasards. Le DDR est une sinécure qui lui a énormément profité sans qu’il ait eu à rendre le moindre compte de sa gestion totalement opaque, notamment de l’enveloppe de 8 milliards de F CFA de la CEMAC qu’il a gérée tout seul avec un certain nombre de personnes qui se reconnaîtront et qui en ont en partie bénéficié à titre personnel. Idem pour le ministère des mines.

 

La rébellion de Séléka est née à partir des affaires de racket de diamant faut-il rappeler. Bozizé et Ndoutingaï ont distribué à tour de bras des licences, permis d’exploitation et de recherche minière qui leur ont rapporté énormément d’argent qui n’a jamais pris la direction des caisses du trésor mais plutôt celle de leurs multiples comptes bancaires à travers le monde. Pour rien au monde, Bozizé n’aimerait que la lumière soit faite sur ce juteux business autour du diamant, de l’uranium et des recherches pétrolifères ou que les différents contrat soient revus par un nouveau gouvernement dans la transparence, d’où les blocages et le retard pris dans l’annonce de la composition du gouvernement. Si Bozizé lui, n'en a rien à foutre, malheureusement tout cela est grandement préjudiciable au pays qui est mis en veilleuse depuis plus d'un mois et que cette situation doit immédiatement cesser.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 23:18

 

 

 

JOseph-Nestor-Ouamba-Patas.jpg

 

 

Si les Démocrates centrafricains exigent de la Communauté Internationale et des Nations Unies d’être pragmatiques, réalistes et lucides, c’est parce qu’ils veulent voir la concrétisation des nombreuses Résolutions du Conseil de Sécurité qui traitent de la crise politico-militaire que traverse leur pays depuis 1996 jusqu’aujourd’hui. Des Résolutions adoptées, mais qui demeurent inexécutées. Des Résolutions adoptées qui tombent en désuétudes, faute de suivi et d’application. Des Résolutions adoptées pour rien. Des Résolutions inutiles. Et le Démocrate centrafricain se pose la question de savoir : est-il judicieux que le Conseil de Sécurité continue d’adopter des Résolutions sur ce pays ? Et le Démocrate, de répondre : ‘‘Les Résolutions sont adoptées, mais la crise centrafricaine perdure.


Voici au moins dix-huit ans’’. Certains diront que la Centrafrique est une contradiction ou une ambiguïté. C’est vrai. Mais elle n’est pas le seul pays au monde qui présente ces caractéristiques. Et faut-il souligner aussi que les Nations Unies sont également cousues de contradiction et d’ambiguïté. La preuve, la Centrafrique traîne toujours les rebellions, l’instabilité politique, l’insécurité, l’émiettement de son Armée ; quand bien même toutes les Résolutions du Conseil de Sécurité invitaient la Communauté Internationale à l’aider par tous les moyens pour rétablir la paix. Pourtant ces  Résolutions du Conseil de Sécurité sont adoptées en vertu du Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies. Le Chapitre le plus important de toute la Charte. Un Chapitre contraignant. Parce qu’il traite de la Sécurité Internationale et Régionale.


Alors, pourquoi le Conseil de Sécurité a-t-il adopté la nouvelle Résolution [2088] ? Pour proroger le mandat de BINUCA ! Pour aider au maintien de la stabilité ! Pour consolider la paix ! Appuyer la réforme de la sécurité ! La réintégration des ex-combattants ! Pour tout dire, l’on y trouve que des redites. Les Démocrates centrafricains ont lu ou entendu ces propos voici maintenant dix-huit ans. Au surplus, les Démocrates centrafricains estiment qu’il manque aux Nations Unies et à la Communauté Internationale du pragmatisme et du réalisme. Ainsi, les Démocrates s’accordent à soutenir que l’Onu, les Etats-Unis d’Amérique, la France et l’Union Européenne ont un rôle important et nécessaire à jouer en Centrafrique. Mais pour jouer ce rôle, ils doivent être cohérents, réalistes, lucides et pragmatiques ; notamment s’investir dans le processus prévu par les Résolutions du Conseil de Sécurité.


Par ailleurs, ils diront qu’il appartient aux Démocrates centrafricains de construire leur pays. Et d’ajouter qu’ils doivent renouveler leur classe politique, la rajeunir pour renforcer la culture de l’alternance démocratique au niveau du Pouvoir de l’Etat. Ils ont tout à fait raison au sujet de la seconde proposition. Mais pas au niveau de la première idée. Parce que la globalisation impose la coopération. Et Madame Margaret Vogt de dire à ce propos : ‘‘La Communauté Internationale doit s’engager de manière énergique sur les plans diplomatique et financier pour écarter la Centrafrique du bord de l’abîme’’. 


Les Démocrates trouvent raisonnables ses propos et bien sûr les partagent. Cela dit, au-delà des réformes qui s’imposent à la Centrafrique, les Démocrates sont appelés à rajeunir la classe politique, laquelle sera un terreau du pluralisme politique. Avec comme mots d’ordre, pragmatisme, réalisme et lucidité.


Joseph-Nestor Ouamba-Patas (Strasbourg).

 

 

 

President Barack Obama, President François Hollande, Secretary General of United Nations, Ban Ki-Moon, it is well-known that Central African Republic is to-day in the core of serious strategic reflections at US Department of State, Elysée and Quai d’Orsay in France on the one hand and on the other hand she is the object of diplomatic debates in European Union, and Economic Community of Central African States. Indeed, when United States of America and France decide to tackle – Terrorism, Islamism, Dictatorship regime – they use United Nations instruments [Resolutions] to mobilize international opinion on the danger of them. Then, they always succeed even if this struggle takes many years before ending. It means that France, United Nations and United States of America are relevant, efficient, realistic and pragmatic. By the way, the case of Central African Republic is astonishing. From 1995 to 2013 many Resolutions were taken to fix its crisis. Unfortunately, all of them, to-day are not fully implemented by the United Nations and the International Community. Resolutions for nothing; useless Resolutions. Because of the lack of support and no viable co-operation in order to achieve them. It appears that these Resolutions had fallen into abeyance. Regarding this situation, it is to wonder why United Nations continue to adopt Resolution on Central African Republic?

 

United Nations through its Security Council have just come to adopt a new Resolution on Central African Republic. According to this Resolution [2088], the mandate of the United Nations Peace-building Office in this country is extended to January 31st 2014. Military-Political crisis, permanent instability, insecurity, political uncertainty, rebellion, weak state or failed state, poor infrastructure, bad governance are among the reason of this new Resolution ; as it urges politico-military groups, the Seleka coalition and opposition parties to fully implement Libreville Peace Agreements. To be true, ending military-political crisis in this country requires pragmatism, realism and good will from United Nations. It means that the United Nations must be transformational through its Integrated Peace building Office in Central African Republic. Democrats want to see United Nations practical, operational and consistent. They are ready to work together with the United Nations to exit the country from the influence of instability and insecurity. Their real intent is to re-establish: Democracy, respect of Rule of Law, Law and Order. They believe in freedom of expression and respect of Human Rights. For that, United Nations should be trustful, credible and viable in its actions in Central African Republic. It is to recall that if United Nations had intervened in concrete terms since 1996 to stabilize this country, Central African Republic could not today experiment such crisis. In addition, President Barack Obama, President François Hollande and United Nations Secretary General, Ban Ki-Moon, it makes sense to say that Central African Republic constitutes at that moment a serious threat to International and Regional security according to the Chapter 7 of the United Unions Chart.

 

It depends on you and Democrats in this country to work together in order to eliminate this menace. The real problem in Central African Republic is not to say and quote: “it was critical to educate cadres throughout the country on the provisions of the Agreement and to start disarmament and re-integration programmes in earnest, by overcoming obstacles that stalled them in the past year, as well as making progress in political and security-sector reform”, but it is to wonder why International Community is so reluctant to give funds for supporting these programmes? Here Ms Margaret Vogt is right. Democrats in Central African Republic seem to be convinced that they are victims of United Nations and International Community practice of Double Standard. Time is come to them to show their solidarity, pragmatism, realism and lucidity to Central African Republic.

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:55

 

 

 

 

RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RJDH-RCA)

 

 

BANGUI : DES SOLDATS CENTRAFRICAINS LIBÉRÉS PAR LA SÉLÉKA ET TRANSFÉRÉS À BANGUI

 

Faca dans Bangui 8 janvier

 

 

Bangui, 28 janv. 13 (RJDH) Sept éléments des Forces armées centrafricaines libérés et remis au Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), ont été ramenés lundi, à Bangui à bord d’un avion affrété par cette structure qui a effectué une mission dans cette localité. Il s’agit des éléments qui avaient été pris  en otage par la coalition Séléka, lors des combats qui a opposé les deux camps dans la ville de Sam-Ouandja.


« Depuis décembre, nous sommes intervenus en notre qualité d’intermédiaire neutre pour faciliter le retour ou l’évacuation médicale vers Bangui de 15 gendarmes, policiers ou militaires centrafricains libérés par la Séléka », a déclaré le chef de la délégation du CICR en République centrafricaine Georgios Georgantas


L’information a été publiée par la cellule de communication du CICR, qui a également fait savoir que dans la nuit du vendredi au samedi 26 janvier, le site de cette structure a été victime d’une attaque des hommes armés non identifiés.


Selon le communiqué, ces malfrats ont  emporté un véhicule. C’est la première fois que le CICR est pris pour cible depuis le début du conflit que traverse actuellement la RCA.


« Je suis profondément préoccupé par l’attaque dont notre équipe a été victime à Ndélé. La poursuite de notre action et la sécurité de notre personnel dépendent de la confiance que nous accordent toutes les parties en conflit », a ajouté Georgios Georgantas.


Le vendredi dernier, le site de  l’ONG internationale Médecin sans frontière de Ndélé a été également victime d’un vol perpétré par des hommes armés non identifiés. Les  auteurs ont emporté deux véhicules.

 

 

 

BANGUI : LA SODECA SE PRÉPARE À ATTÉNUER LA PÉNURIE D’EAU CETTE ANNÉE

 

SODECA-siege.jpg

 

 

Bangui, 28 janv. 13 (RJDH) La Société de distribution d’eau potable en Centrafrique (SODECA) se prépare à atténuer les carences en eau cette année. Le constat révèle que pendant les saisons sèches, la population de certains arrondissements de Bangui connaît des difficultés d’approvisionnement en eau courante. Le RJDH s’est rapproché ce lundi 28 janvier, des responsables de la société et ils expliquent les dispositions mises en place.


A la période de la saison sèche, la difficulté d’accès à l’eau courante devient de plus en plus pressante à Bangui, et ce chaque année. « On ne peut pas éviter la saison sèche. C’est un phénomène naturel contre lequel on ne peut pas lutter. Mais nous essayons de notre mieux d’atténuer la rigueur de la saison sèche », a affirmé Pierre Alfred Lebaramo, directeur technique à la SODECA.


Selon lui, des équipes sont mises en place pour contrôler 24heures sur 24 le niveau d’eau, là où elle est pompée. « Si le niveau de l’eau va baisser, la SODECA fera appel, comme dans les années antérieures, aux piroguiers pour une opération de dragage, et on peut aussi utiliser la pelle métallique pour ce travail », a expliqué Pierre Alfred Lebaramo.


Le directeur technique de la SODECA a également souligné que la Banque Africaine du Développement soutient financièrement la Centrafrique dans la mise en œuvre du sous-Programme sectoriel Eau Potable et Assainissement (PSEPA). Ce financement permettra de réhabiliter la station du traitement des eaux de la SODECA et de rétablir la capacité nominale de production d’eau potable de l’unique station de pompage de Bangui en  la portant de 750 à 1500 mètres cubes par heures. « Des travaux comme le changement des pompes, des canalisations, de renforcement de l’électricité et de toute la capacité de la SODECA seront entrepris au court de cette année 2013 », a dit le Directeur technique de la SODECA.


« Les travaux au niveau de la SODECA, à travers le projet Purusu financé par la Banque Mondiale et le PSEPA de la BAD, seront réalisés entièrement cette année. D’ici 2014, la SODECA connaîtra de moins en moins de difficultés pendant la période sèche », a-t-il  affirmé.


Pierre Alfred Lebaramo a par ailleurs précisé que la qualité d’eau qui coule pendant la saison sèche est facile à traiter dans les usines de transformation mais la quantité n’est pas suffisante. « En période de la saison sèche, nous avons une très bonne qualité d’eau mais c’est la quantité qui fait défaut. En temps de pluie et de la crue, le fleuve draine beaucoup de déchets, des algues et de bactéries. Ce qui fait que le traitement au niveau de l’usine prend beaucoup plus de temps. Par contre en saison sèche, l’eau devient claire, filtrée et purifiée par les rayons du soleil » a-t-il souligné.


Cependant dans le  8ème Arrondissement de Bangui, la population se confronte déjà  aux  difficultés d’approvisionnement en eau potable. Les ménagères quittent la maison à quatre heures du matin pour aller faire la queue devant les  points d’eau pour s’approvisionner.

 


 

BANGUI : LES ÉTUDIANTS EN COLÈRE CONTRE LE SERVICE D’IDENTIFICATION DE L’UNIVERSITÉ DE BANGUI

 

universite-de-Bangui-rectorat.jpg

 

 

Bangui, 28 janv. 13 (RJDH) – Les étudiants de l’Université de Bangui ont manifesté leurs mécontentements ce lundi 28 janvier, devant le service d’identification pour réclamer la délivrance de leur carte d’étudiant.


« Cela fait un an et demi que j’ai payé les frais pour la délivrance de ma carte d’étudiant, mais jusqu’à ce jour, je n’ai pas reçu ce document. On nous a fait savoir que le service ne dispose pas de moyens pour nous faire nos cartes. Il faut qu’on nous rembourse notre argent », a expliqué un étudiant qui a requis l’anonymat.


Pour Nathan Birlo,  la meilleure solution est de renvoyer tout le personnel de ce service et mettre en place une équipe qui réponde aux besoins des étudiants. « Les personnes qui travaillent dans ce service viennent à n’importe quelle heure. Nous avons remplis toutes les conditions pour avoir nos cartes d’étudiants mais à chaque fois on nous demande de patienter », a-t-il ajouté.


Pour Félix Azouanan, la faute est  à l’administration qui attend toujours que la situation se dégénère avant de prendre des décisions. « Pour moi, la faute appartient à l’administration. Le rectorat sait bien que ce service ne fonctionne pas bien. Il n’y a eu aucune réaction de sa part. C’est pourquoi nous avons décidé de manifester aujourd’hui, pour qu’une solution soit vite trouvé », a souligné Félix Azouana.


Interrogé sur cette situation, le Secrétaire général de l’Association nationale des étudiants centrafricains,  Fiacre Kombo a affirmé que l’association a déjà saisi le rectorat pour mettre de moyens  à la disposition de ce service. « Nous demandons aux étudiants de garder leur calme, car d’ici peu, ce service va reprendre ses activités pour la délivrance des cartes d’étudiant », a-t-il raconté.


Informée de la situation, le recteur de l’Université de Bangui, Georgette Koyt Débalet s’est déplacée dans les locaux de ce service pour calmer les manifestants et voir dans quelle mesure remettre le service en fonction.

 

 

 

BANGUI : LA SOCIÉTÉ SUCAF DE NGAKOBO DE NOUVEAU PILLÉE

 

 

Bangui, 28 janv. 13 (RJDH) La société de fabrication du sucre, la Sucrerie centrafricaine (Sucaf) a été de nouveau pillée par les rebelles de la coalition Séléka. L’acte a eu lieu le 23 janvier dernier. La quasi-totalité du matériel de la société aurait  été emportée par les assaillants.


Selon les informations reportées au RJDH, les locaux de la société ont été attaqués tôt dans la matinée, par une vingtaine de rebelles armés. Les  auteurs de ce pillage portaient tous de tenues militaires et se revendiquaient de la coalition Séléka.


« Lorsqu’ils ont fait irruption  dans les locaux de la société, ils ont pris en otage le responsable du magasin et l’assistant de contrôle de gestion », a témoigné une source. La source  a expliqué que ceux-ci avaient été passés à tabac, parce qu’ils ont refusé de montrer la caisse de la société. Les rebelles ont alors vidé la caisse du peu d’argent qui sert  à payer les agents temporaires de la société.


Au bout de quelques heures, un autre groupe de rebelles est arrivé à bord d’un véhicule. Ceux-ci ont  à leur tour vidé le restant du matériel de la société. Une source proche de la direction générale de la société joint ici à Bangui fait mention du vol de trois motos, le stock du sucre, des ordinateurs, des pièces de rechange des machines.


La Sucaf, l’unique société de fabrication du sucre centrafricain, avait été pillée le 30 décembre, par les rebelles de la coalition Séléka. Pendant ce pillage, on déplorait également  de pertes en vies humaines du côté des rebelles et des jeunes de la localité qui se sont opposés aux rebelles. Des matériels et un important stock du sucre avaient été emportés.

 

 

BOUAR : DES PERSONNES VULNÉRABLES IMPLIQUÉES DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA

 

ruban sida

 

Bouar, 28 janv. 13 (RJDH) Des veufs et orphelins du VIH/Sida ont été entretenus sur la notion, les modes de  prévention et de  transmission de la maladie la semaine dernière à Bouar. C’est une initiative de l’Association des combats spirituels en partenariat avec le centre de santé Saint Michel de Bouar (ouest).


L’objectif visé par cette activité est l’implication des personnes vulnérables dans la lutte contre le VIH/sida. Il s’agit de leur enseigner les conséquences de ce fléau  sur la population et comment s’y prendre pour éviter de nouvelles contaminations.


« Il s’avère important de connaitre le VIH/sida, ses signes précurseurs, ses modes de contamination et comment lutter contre sa progression. C’est pourquoi nous avons regroupé ces orphelins et veufs pour leur parler de la prévention du VIH/Sida son mode de contamination et son l’évolution », a souligné, le responsable de la sensibilisation sur le VIH/sida au centre de santé saint Michel,  William Malamassi.


Durant cette campagne de sensibilisation, les participants ont été désignés pour être des agents de la vulgarisation d’informations sur le dépistage volontaire, la prise régulière des ARV pour éviter la résistance des maladies opportunistes, auprès de leurs communautés respectives.


Un appel a été également lancé, aux autorités locales, au ministère de la santé public et aux ONG locales et internationales en vue d’aider le centre de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida.

Ce programme a démarré au mois de novembre 2012 et a pris fin le samedi 26 janvier 2013.

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:44

 

 

 

Mandaba Jean Michel


Source : www.centrafriquelibre.info


Visiblement « le ridicule devient de plus en plus le quotidien d’un bon nombre de « politicars » centrafricains. En tout cas, il ne les tue pas.


Jean Michel Mandaba, ministre de la santé du gouvernement d’inaction déchu suite à la déstabilisation de Seleka, fait partie des escrocs notoires et des voleurs qui empêchent l’envol de la RCA.


On confond souvent ce piètre personnage au professeur Jean Luc Mandaba, pédiatre de renommée internationale, et ancien premier ministre centrafricain qui était resté dans le MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) jusqu’à sa mort.


La comparaison ne s’arrête donc que sur l’homonymie de leur nom. D’ailleurs, son mentor, l’ineffable professeur Touadera premier ministre sortant qui n’a pas de culture au-delà de sa logique mathématique  a délibérément omis de baptiser une rue en mémoire du médecin; cet illustre personnage, ressortissant comme lui de Damara.


Alors que l’opposition démocratique unie tentait de s’opposer aux manœuvres dilatoires et de débauchage du KNK et son incompétent président Bozizé après les mascarades de 2011, Jean Michel Mandaba avait préféré trahir son parti, le MLPC pour entrer dans le gouvernement Touadera 3.


Acheté pour une poignée de millions pour affaiblir son parti, l’homme n’a pas résisté au syndrome de la mangeoire devenu monnaie courante en Centrafrique. Cette trahison lui vaut une exclusion du parti du président Ziguélé.


Le transhumant s’est même permis le luxe de créer un parti baptisé le PGD (Parti pour la Gouvernance Démocratique) et de  déclarer la guerre au MLPC qui l’a pourtant mis en valeur en disant ceci « L’heure est venue de retrousser les manches et prouver à mes anciens camarades, ce dont ce nouveau parti est capable ».


Mais Mandaba contre toute attente a pris ses jambes à son coup à l’avancée de Seleka vers Bangui. Une autre volte-face à Bozizé devenu depuis peu  débaucheur des faibles personnalités politiques et des transhumants de l’opposition.


Cette forfaiture qui n’est que le caractère d’un opportuniste qui masque ses intérêts égoïstes derrière la politique, vient de produire un effet boomerang. Le traître a osé faire une pirouette  à Me Tiangaye en lui demandant sa réintégration au sein du collectif des partis de l’opposition.


  C’est sans compter sur le nouveau premier ministre, Maître Nicolas Tiangaye qui a toujours eu pour crédo: l’intérêt général. Une fin de non-recevoir a été immédiatement renvoyée au traître, qui doit maintenant reprendre la craie s’il a réellement l’amour de son pays.


Humilié et ridiculisé, le vendu aurait pu intégrer définitivement le KNK, mais sentant la mort prochaine du régime, Jean Michel a osé fustiger le parti du général d’opérette Bozizé « Je ne suis pas un démembrement du parti KNK au pouvoir. J’ai crée mon parti qui appartient à l’opposition démocratique ».


A la question de savoir s’il allait demander pardon au MLPC de Ziguélé, il répond en disant  » Je suis un leader responsable, en aucun cas, je ne reviendrai demander pardon au MLPC comme le pense Martin Ziguélé


Cette personnalité qui a vendu son âme est comme M. Nalké Dorogo, et M. Pascal Koyamene et beaucoup d’autres, qui n’ont pas de convictions. Les centrafricains doivent se réveiller contre ces bandits qui pensent qu’on doit vivre au jour le jour et que la RCA n’a pas d’avenir.


Les centrafricains espèrent un jour descendre au PK0 demander l’annulation de la nomination des personnalités aux mentalités douteuses aux postes de responsabilité.

 

Wilfried Maurice SEBIRO

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 15:33

 

 

 

Vogt-et-Immonen.JPG



Suite à la prorogation, le 24 janvier par le Conseil de Sécurité dans sa Résolution 2088 (2013), du mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA)  jusqu’au 31 janvier 2014, via lequel le Conseil demande au Gouvernement, à la coalition « Séléka », aux groupes armés et à l'opposition démocratique de « s'acquitter de bonne foi de leurs obligations découlant de la Déclaration de principe signée à Libreville le 11 janvier 2013 », la Représentante spéciale du SG des Nations Unies en RCA et chef du BINUCA, Mme Margaret Vogt, a briefé, le même jour depuis Bangui, la presse internationale basée à New York, par visioconférence, sur la situation en cours dans le pays. C’était en présence de  la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire, Mme Kaarina Immonen, arrivée à Bangui le 23 janvier, et des chefs de sections Politique, Droits de l’Homme et Appui aux Institutions sécuritaires du BINUCA. 


A l’intention des media,  Mme Vogt a d’abord rappelé  le contexte  ainsi que  les évènements survenus suite  à l’offensive militaire  de la coalition « Séléka contre les forces du Gouvernement centrafricain, le 10 décembre 2012», avant de passer en revue les difficultés inhérentes à l’application des accords.


« Alors que nous suivions de près leurs activités depuis  un certain temps, a-t-elle assuré, nous avons cependant été surpris par la vitesse avec laquelle la coalition Séléka a pris le contrôle de 12 villes et localités du Nord et du Nord-est de la RCA, entre le 10 et le 23 décembre 2012 ».Mme Vogt a  aussi fait mention  de la « panique » suite à la menace  brandie par la « Séléka »  de poursuivre son offensive jusqu’à Bangui, et lorsqu’elle s’était emparée de la deuxième ville du pays. C’est dans ce contexte, dit-elle, que le Gouvernement tchadien a décidé de déployer des troupes à Sibut. Mais ces forces n’ont pas pu empêcher que cette ville tombe entre les mains de la coalition. Damara étant située à seulement 60 kilomètres de Bangui, les Nations Unies ont décidé d’évacuer les membres de leurs personnels et leurs familles, a indiqué Mme Vogt, soulignant qu’une grande partie est déjà de retour dans le pays.


Ces évènements sont intervenus alors que des progrès avaient été accomplis en RCA, a relevé la Représentante spéciale. En effet, a-t-elle  rappelé,  le Gouvernement centrafricain avait décidé  de mener à son terme la réforme  du code  électoral, notamment avec l’accord des autres parties. En outre, la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), seul mouvement non encore signataire de l’Accord de paix Global de Libreville de 2008, avait décidé d’y adhérer, ouvrant ainsi la voie à la conduite  du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), même si le financement nécessaire faisait toujours défaut. Autre avancé,  le Gouvernement centrafricain avait  conclu un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI), a indiqué Mme Vogt.


Saluant la contribution de la CEEAC, la Représentante spéciale a dit être impressionnée par la diligence avec laquelle les dirigeants de la CEEAC ont réagi peu  après la chute de Sibut. Les pourparlers ont été  organisés à Libreville, malgré la  période des fêtes de noël et du jour de l’an, sous la médiation du Président de la  République du Congo, Denis Sassou Nguessou, a-t-elle fait remarquer, saluant, par la même, l’engagement des troupes régionales pour sauver Bangui, avec le déploiement de contingents du Cameroun, de la République du Congo et du Gabon, qui ont rejoint sur place les forces tchadiennes. La France et l’Afrique du Sud ont aussi contribué à cet effort, a-t-elle rappelé. Comme l’a fait valoir MmeVogt, la revendication  des rebelles était  basée sur leur conviction selon laquelle le Président de la RCA avait perdu toute légitimité, ce que les Chefs d’État de la région ont  rejeté,  étant entendu qu’il avait été élu démocratiquement.

 

Toutefois,  ils ont obtenu l’accord du Président  Bozizé pour  le partage  du pouvoir. L’accord politique prévoit donc que le Président de la RCA restera au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat en 2016, mais que le Premier ministre devra être  issu de l’opposition et qu’un gouvernement d’union nationale sera constitué, pour une période d’un an. Le gouvernement aura comme mission de restaurer la sécurité, d’organiser des élections législatives, de procéder aux réformes des secteurs judiciaire, économique et social, et de mettre en œuvre le programme de DDR.


En ce qui concerne l’accord de cessez-le-feu, il exige le retrait de toutes les troupes de la coalition Séléka, la cessation des hostilités et la libération des prisonniers de guerre.

Mme Vogt a dit qu’elle espérait que le retrait des combattants de la Séléka permettrait de donner aux organisations d’aide un accès humanitaire aux populations affectées.

L’accord de cessez-le-feu appelle aussi à faire cesser la violence sexuelle et le recrutement d’enfants soldats, a-t-elle souligné.


Mme Vogt a  par ailleurs  indiqué qu’un Comité de suivi de ces accords avait été constitué, indiquant que l’une des préoccupations de la coalition Séléka était relative à « ce qui allait arriver à ses militants ». Occasion pour elle de saluer l’engagement pris par le leadership de ladite coalition à s’assurer du respect, par ses troupes, des accords signés.  Les Nations Unies, a-t-elle assuré, apportent leur appui technique et logistique dans les efforts en vue de la pleine mise en œuvre des accords.


Autre point soulevé par la Représentante spéciale était relative à la reprise duprocessus de DDR qui, a-t-elle souligné, « nécessitera davantage de  moyens financiers », sans oublier que « nous devons également impliquer les pays de la région, car de nombreux  affrontements sont l’œuvre de groupes venant d’autres pays. Et la Représentante spéciale de plaider en faveur de plus de  soutien de la communauté internationale.


En réponse aux allégations faisant état de pillages  d’hôpitaux, Mme Vogt a indiqué qu’un message clair avait été envoyé pour dénoncer ces faits. En ce qui concerne les cas d’enlèvements, nous prévoyons d’envoyer sur place une mission  d’investigation.


Autre question de la presse, la relative polémique autour du déploiement des troupes sud-africaines en RCA. En réponse, Mme Vogt a salué toute contribution, d’où qu’elle provienne, ayant empêché la prise de Bangui car, a-t-elle rappelé, « la coalition de la Séléka était aux portes de Bangui ». Mme Vogt a également confirmé que le BINUCA travaillait avec les organisations non gouvernementales nationales et internationales, tout en précisant que la situation sécuritaire avait affecté leur travail. Les déplacements sont devenus difficiles dans le pays, a-t-elle expliqué.


Le 11 janvier dernier, la Représentante spéciale avait présenté au Conseil de Sécurité un aperçu de la situation en RCA, par visioconférence depuis Libreville, au Gabon, où se sont tenus les récents pourparlers de paix ayant abouti à la signature de trois accords le même jour, notamment une déclaration de principe visant à résoudre la crise politique et sécuritaire en RCA, un accord de cessez-le-feu et un accord politique qui définit les modalités du partage du pouvoir et de gestion de la période de transition.

 

 

 

NDLR : Mme Vogt doit revoir sa copie s'agissant de la présence à Bangui des troupes étrangères, particulièrement celles de l'Afrique du Sud dont les chefs d'Etat de la CEEAC réunis à Libreville avaient formellement demandé le retrait, principe également réffirmé dans le texte des fameux accords de Libreville. Au lieu de cela, Mme Vogt parle d'autres choses. 

 

 

 

 

« Mon arrivée en RCA intervient à un moment clef de la vie sociopolitique du pays », dit Mme Immonen

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en  République  centrafricaine, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice  humanitaire,  Mme Kaarina Immonen,  est  arrivée à  Bangui le  23 janvier 2013 et a immédiatement pris fonction.

« J’arrive à un moment clef de la vie sociopolitique de la RCA et mesure les défis  actuels du pays, et m’inscris dans la poursuite de l’appui qu’apporte l’ONU », a fait observer Mme  Immonen qui se dit  :  « particulièrement honorée de travailler aux côtés de la Représentante spéciale du  Secrétaire général des Nations Unies en RCA et chef du BINUCA, Mme Margaret Vogt, et son équipe, ainsi que l’ensemble des Agences, Programmes et Fonds des Nations Unies dans le pays ».

 

Dans les jours et semaines à venir, souligne la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général,  « je compte rencontrer les dirigeants du pays et les partenaires nationaux et internationaux, dont je salue ici l’engament et le travail déjà abattu et en cours».


Nommée le 11 décembre 2012 par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, Mme Immonen possède plus de 16 ans d’expérience dans les domaines de la prévention des conflits, des stratégies de relèvement au sortir d’un conflit, du développement et de la conduite d’opérations sur le terrain.

 

Avant  sa nomination, Mme Immonen a occupé différents postes au sein du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), y compris en tant que Coordonnatrice résidente de l’ONU et Représentante résidente du PNUD en Moldavie, de 2007 à 2012.Mme Immonen a également été Représentante résidente adjointe du PNUD en Fédération de Russie et a assumé des fonctions similaires  en Géorgie. Elle a commencé sa carrière en tant qu’« Administrateur auxiliaire » du PNUD au Congo, avant d’occuper plusieurs postes, toujours au sein du PNUD, au Vietnam, au Rwanda, au Kenya et au Cambodge.

 

Mme Immonen est diplômée en sciences politiques et en relations internationales de l’Université de Genève et de l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, en Suisse.


La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire remplace à ce poste, M. Modibo Ibrahim Touré, lequel avait pris fonction en juillet 2012.

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 15:26

 

 

 

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LIBREVILLE AFP / 28 janvier 2013 14h23 - Le principal opposant gabonais André Mba Obame, absent de la scène politique depuis cinq mois, a invoqué lundi des attaques mystiques pour expliquer ses problèmes de santé, et a promis de reprendre très bientôt son combat politique.

 

Dans une interview à l'AFP, M. Mba Obame, qui revendique la victoire à la présidentielle 2009, remportée par Ali Bongo, et qui s'était autoproclamé président en 2011, assure qu'il a été l'objet d'attaques mystiques répétées, très fortes, très puissantes. Peut-être que vous trouverez ça difficile à comprendre (...) pas forcément rationnel et cartésien.



J'ai été à plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d'élocution. Ca ressemble à un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n'y pas de traces d'AVC au niveau du cerveau, a-t-il assuré.



Pour se soigner, la médecine traditionnelle lui a demandé un isolement le plus total, le silence, le recueillement, a-t-il ajouté pour justifier ses cinq mois d'absence pendant lesquels la rumeur a souvent annoncé son décès.



Cette lourde épreuve m'a rendu plus fort. Bientôt. Très bientôt (...) je vais pouvoir sortir de l'isolement et reprendre une vie normale, et dans ma vie normale il y a le combat politique, a-t-il déclaré.


Agé de 55 ans, M. Mba Obame, qui était rentré au Gabon en août après 14 mois d'absence pour d'autres problèmes de santé, s'exprime encore avec difficulté, se déplace avec une béquille, et n'a pas encore récupéré toutes ses facultés physiques notamment du côté gauche.

 

Secrétaire exécutif de son parti l'Union nationale (UN) qui a été dissous après son auto-proclamation comme président, M. Mba Obame continue de réclamer une conférence nationale souveraine réunissant pouvoir, opposition et société civile -à l'image de celle qui avait donné naissance au multipartisme en 1990 -- afin d'élaborer une nouvelle Constitution et d'organiser la tenue d'élections générales.



Le président Bongo a balayé cette idée la qualifiant de véritable coup d'Etat constitutionnel.

 

La conférence nationale est incontournable. Elle aura lieu. Il n'y aura peut-être pas de conférence nationale souveraine convoquée par le pouvoir (...), mais on a a vu des pays où il y a eu des Conférences nationales non convoquées par le pouvoir, au Niger, au Sénégal, a expliqué AMO, comme le surnomme les Gabonais.

 


On va l'organiser dans les prochaines semaines,
a-t-il ajouté.


M. Mba Obame estime que même dissous son parti est encore plus fort: L'UN va diriger ce pays très prochainement, pendant longtemps et de manière démocratique.



Ex-ministre de l'Intérieur d'Omar Bongo, décédé en 2009, M. Mba Obame a comparé son pays à la crise centrafricaine: Le président centrafricain François Bozizé a promis le dialogue (avec l'opposition) puis il a cherché à gagner du temps et il a pratiquement tout perdu.



Ce qui est arrivé au président Bozizé va arriver à d'autres, et notamment ici au Gabon, a-t-il prévenu.


(©) 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 15:05

 

 

 

Bozizé perdu

 

 

 

Afrik.com  LUNDI 28 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

(De notre correspondant)

 

La question de la formation du nouveau gouvernement de transition a été évoquée par le Premier ministre, Me Nicolas Tiangaye, le 25 janvier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège du gouvernement. Aujourd’hui, seule la majorité présidentielle, des cinq entités, n’a pas encore déposé les noms de ses ministres. Et les choses trainent en longueur pendant que la souffrance du peuple s’accentue par effets collatéraux de la crise.

 

Depuis le 17 janvier 2013, le Premier ministre devant conduire le gouvernement de transition en République centrafricaine a été nommé par décret présidentiel. Il s’agit de l’avocat Me Nicolas Tiangaye. Cependant, il se pose un problème, surtout le facteur temps, dans la constitution du gouvernement qui est élargi à cinq entités, à savoir la coalition rebelle Séléka, la majorité présidentielle, l’opposition démocratique, les politico-militaires et la société civile. Cependant, la majorité présidentielle traine en longueur l’envoi de la liste de ses ministrables.


Cette rétention de la liste des personnes devant représenter la majorité présidentielle au sein de ce nouveau gouvernement de transition cache mal l’intention totalitariste de Bozizé et de son parti le KNK, à tirer le drap de leur côté, quand bien même que le Premier ministre a envoyé à l’avance, à chaque partie, la configuration de son gouvernement. Et cela corrobore le retard cillement orchestré par Bozizé, lorsque les Centrafricains attendaient la nomination du chef du gouvernement connu d’avance depuis Libreville. Le président est allé même loin, pour décliner, à son niveau, la taille et la clé de répartition du gouvernement, tâche qui revient exclusivement au Premier ministre qui doit former son gouvernement comme il l’entend avant de le soumettre à la signature du président de la République.


A ce jour, à en croire Me Nicolas Tiangaye, toutes les autres parties ont déjà envoyé leur liste conformément à la configuration qui leur a été adressée, il ne reste que la majorité présidentielle. Par contre, le Premier ministre, est resté imperturbable quant à ces manigances bozizéennes, car dit-il « … nous attendons encore la liste de la majorité présidentielle. Mais, il n’y a aucun problème ».


Crise économique


Entre temps, il y a la grogne des populations par rapport aux effets de la crise, tant les Centrafricains sont encore replongés dans la patience, en attendant les nouveaux dirigeants qui doivent ouvrir des chantiers pour que la vie reprenne en République centrafricaine. Retrouver la paix est une chose, mais vivre c’est-à-dire profiter de cette paix en est une autre. Le pays est de plus en plus asphyxié par les effets collatéraux de la crise, étant donné que les provinces ont épuisé leurs réserves de produits de première nécessité (savon, sucre, pétrole…) et la capitale Bangui n’est plus approvisionnée en denrées alimentaires, faisant place à la flambée des prix de tous bords. Le soulagement ne viendra que lorsque les nouveaux membres du gouvernement prendront leur fonction pour libérer les routes et favoriser les échanges.


Le président Bozizé doit prendre la mesure de cette situation pour faire parvenir rapidement la liste des ministres de son entité au siège du gouvernement, afin de libérer le peuple.

 

 

NDLR : Selon nos informations, la fameuse liste des ministrables de Bozizé tant attendue aurait enfin été acheminée samedi dernier au PM lequel serait même déjà allé rencontrer Bozizé dès dimanche avec sa liste des membres de son gouvernement mais selon certaines indiscrétions, Bozizé ne voudrait pour rien au monde et comme par hasard, lâcher les ministères des mines, de l'Administration du Territoire et celui chargé du DDR. Affaire à suivre. Bozizé aurait proposé pour faire partie du gouvernement certaines personnalités médiocres et très controversées autour de lui, toujours les mêmes dont les noms reviennent pourtant très souvent dans les affaires de détournement de deniers publics restés toujours impunis à ce jour et le pillage des caisses de certaines institutions. Le plus dur commence...! 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 14:54

 

 

 

 

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Bozizé, un chef d’Etat sous tutelle qui fait l’autruche !!!

 


Malgré cette posture combien piteuse sinon humiliante, requinqué par la foule de désœuvrés soudoyés au coût de 500 FCFA la présence qui l’a acclamé sur 2 kilomètres allant de la sortie de l’aéroport au quartier Combattant, Bozizé a fini par s’auto mentir qu’il est rentré victorieux de Libreville. Il ne lui manqua que la couronne de Laurier. Mais il est une loi fondamentale : on ne change pas sur place des vaincus en vainqueurs écrit  Antoine de Saint-Exupéry dans Pilote de Guerre. Chacun de nous est libre de nommer son vainqueur mais il faut pouvoir jouir de la victoire. Le KNK et sa majorité présidentielle s’agitent  parce qu’ils sont vaincus. C’est parce que la RCA renaît, non autour d’eux, mais sans eux. Le nombre de conseillers et chargés de missions et autres commissaires à la présidence de la République sera drastiquement réduit et harmonisé avec notre capacité de trésorerie. La présidence de la République sera désormais dissociée du secrétariat général de KNK.

 

Quand est-ce que Bozizé comprendra-t-il qu’il est entouré d’une pléthore d’apprentis intellectuels qui font tout au pif? Les accords de Libreville ne prévoient pas de poste de vice-premier ministre. D’où sort cette idée saugrenue de vice-premier ministre chargé des Affaires étrangères? Que disent les accords sur le ministère des Finances ? Et ce machin que l’on appelle l’ONU ; que veut-il ?

 

 

On prête à Enoch Dérant Lakoué l’intention de se voir à la tête du ministère des Finances.

 

La République centrafricaine a perdu la présidence de la CEMAC par l’entêtement de son président Bozizé à présenter à ses pairs la candidature d’Enoch Dérant Lakoué. Celui qui apparait comme la panacée de Bozizé ne jouit pas d’une grande estime aux seins des institutions de la CEMAC. En effet, lorsqu’Enoch Dérant Lakoué a réussi à se faire nommer directeur national de la BEAC à Bangui en dépit de son âge, il a habité pendant 10 mois chez lui laissant vacante la cossue villa de la BEAC destinée à loger le Directeur National et sa famille.  Le hic c’est qu’Enoch Dérant Lakoué réclamera de la comptabilité de la BEAC un versement de 30.000.000 FCFA à titre de loyer dont il a fixé la mensualité à 3.000.000 FCFA. De là partit son discrédit dans toute la zone CEMAC. Dans l’affaire SONATU, malgré le fardeau de la preuve, Enoch Dérant Lakoué fera libérer son parent Jude Alex Ketté. En réponse à mon insistance sur la culpabilité aveuglante de ce dernier, Enoch Dérant Lakoué le fait nommer DG du Trésor public centrafricain. Une belle démonstration de poigne comme s’il en était besoin.


Les accords de Libreville stipulent que le portefeuille de ministre de l'Economie devait être dévolu à une personnalité neutre, mais néanmoins reconnue pour ses compétences techniques, de façon à rassurer les bailleurs de fonds et les organisations internationales et commencer à remettre le pays en état de marche. Enoch Dérant Lakoué et François Yangouvounda Bozizé sont des parallèles confondus pour ne pas dire fusionnés ! De son passage à la primature on ne retient que le fameux slogan « kougbé ti mango ». Celui qui apparait aux yeux de Bozizé comme son Raymond Barre (éminent économiste français) national ne saurait résoudre nos équations économiques actuelles en s’appuyant sur des théories, j’allais dire obsolètes, des années 1970. Il faut à tête du ministère des Finances et de l’Economie un Economètre sinon un Statisticien aux connaissances actuelles ou actualisées. 

 

Rappelons-nous que l’UE par la voix de S.E. M. Guy Samzun souhaite un niveau de compétence technique au sein du gouvernement d’union. "Il ne faut pas que ce soit purement politique. Etant donné la tâche à accomplir, il faut un gouvernement qui soit composé de toutes les parties mais aussi un niveau technique de compétence et de gens intègres" (ahttp://centrafrique-presse.over-blog.com/article-la-centrafrique-dans-l-attente-d-un-premier-ministre-d-union-nationale-114353097.html).

 

Grâce na Séléka

 

N’eût été l’avancée fulgurante et combien salutaire de Séléka vers Bangui, Bozizé et son KNK continueraient à nous manquer royalement d’égard et assouvir leurs pulsions impériales. Depuis le 11 janvier 2013, la RCA n’est plus le butin de guerre de Bozizé. Merci, Séléka ! Merci, la CEEAC ! Affranchis du clan Bozizé et son KNK, il nous revient désormais de profiter pleinement de ce clin d’œil providentiel. Unissons-nous et retroussons les manches car l’un des préjudicesd’avoir refusé de prendre part à la vie politiqueest que l’on finit par être gouverné par ses subordonnés(Platon). C’est pas demain la veille que la providence nous fera un second clin d’œil. Aux demandes répétées de la reprise des élections de 2011, Bozizé répondait par une formule profondément cynique « mbi koro lé ti FARE ». Une allusion à peine voilée à la mort précipitée du fondateur de FARE 2011, feu le président Ange Félix Patassé. Avons-nous vraiment le besoin et les moyens de dépenser mensuellement 83.200.000 FCFA en moyenne pour maintenir en place une Assemblée nationale monocolore qui votera en l’état ?

 

Les troupes étrangères doivent rester pour éviter un « nouveau Mali » (ONU) dixit Mme Vogt

 

Hier, ce machin que l’on appelle ONU s’est appuyé sur les résolutions de la CEDEAO, une organisation sous-régionale, pour permettre à Nicolas Sarkozy d’installer son ami Alassane Ouattara à Abidjan.  Aujourd’hui, ce même ONU passe outre l’UA pour torpiller les résolutions d’une autre organisation sous-régionale en l’occurrence la CEEAC connues sous le vocable des accords de Libreville. La décision de maintenir à Bangui les troupes sud-africaines et ougandaises n’est ni avisée ni judicieuse. Il s’agit là d’un étai sur lequel Bozizé s’appuiera sans hésitation pour polir tant que faire se peut les points des accords de Libreville qui lui semblent rugueux. Pourquoi Mme Margaret Vogt a-t-elle décidé de rééditer les erreurs de Mme Shale-Work Zewde ? Mme Vogt nous aiderait en poussant dans le sens de la dissolution immédiate de l’Assemblée ce qui nous fera économiser au-bas mots 915.200.000 FCFA (indemnités parlementaires sur 11 mois) pour financer les élections anticipées prévues dans les accords de Libreville.

 

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 01:09

 

 

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Monsieur  DAMBALE Bonaventure

120, Bd du Roi BAUDOIN

GAND (Belgique)

 

 

DROIT DE REPONSE à Monsieur Michel MANDABA du P.D.G. – Bangui

 

Monsieur MANDABA,

 

En lisant vos propos vaniteux et irresponsables relatifs au MLPC et sur son Président Martin ZIGUELE dans les colonnes de Centrafrique Presse du 26 janvier 2013, en tant que Centrafricain et militant de ce Parti, je me fais l’ultime devoir de vous adresser quelques éléments de réponse.


En dehors de vos allégations mensongères et fallacieuses sur le fond et la forme de votre article, je dois vous rappeler à l’ordre que vous étiez militant du MLPC et que vous avez occupez des postes de responsabilité dans ce Parti pendant des années au vu et su des Centrafricains.


Votre histoire que vous racontez ça et là dans les colonnes des journaux ressemble à celle « d’une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » à mon avis, n’est-ce-pas ? Avez-vous des comptes personnels à régler avec Monsieur Martin ZIGUELE ? Vous connaissez très bien son adresse à Bangui, allez le voir. Vous savez très bien que Monsieur ZIGUELE est un homme de dialogue et non un provocateur. Il vous recevra comme par le passé.


Quelque part dans votre texte, vous dites bien que vous êtes un homme responsable, parce que vous avez créé un Parti politique et vous agissez d’une manière irresponsable en vous prenant aux autres citoyens au risque de vous faire prendre au tournant.


Pour avoir été Secrétaire Général du bureau politique d’un Parti, le MLPC qui était déjà au pouvoir par rapport à votre bébé prématuré de P.D.G en gestation de vie, vous n’êtes pas censé ignorer qu’au MLPC on entre librement et on sort librement d’après nos textes.


Par conséquent votre départ de ce Parti par oisiveté politique vers le pouvoir de BOZIZE et le KNK est considéré pour nous du MLPC comme un non événement, sinon c’est un soulagement pour notre Parti qui a besoin des militants intègres, et non des quémandeurs, des voyous et des oisifs comme vous l’êtes.


En dernier point, je vous rappelle que le MLPC est organisé tel que dans le cas qui est le vôtre, et ça vous devez le savoir, ce n’est pas le Président du Parti qui court derrière un militant sortant. Mais celui-ci, pour revenir doit passer devant des instances prévues à cet effet. A moins que vous ayez oublié nos règles de fonctionnement.


Juridiquement, savez-vous que vous êtes en train de courir le risque sur un terrain qui peut vous coûter cher ou pas ? Nous militants, nous sommes capables de régler ce contentieux par tous les moyens à notre convenance si vous persistez sur notre chemin, croyez-moi vous allez nous trouver.


A bon entendeur, salut.


Gand, le 27.01.2013


B.DAMBALE  (BELGIQUE)

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 00:55

 

 

 

 

Bozizé saluant le gl Dhaffane

 


RFI par Francis Kpatindé dimanche 27 janvier 2013

 

A y regarder de près, la situation actuelle en République centrafricaine présente de nombreuses similitudes avec la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011. Qui, du chef de l’Etat François Bozizé, et du Premier ministre du gouvernement d’union nationale Nicolas Tiangaye, remportera le bras de fer qui s’annonce à Bangui ?


Sous bien des aspects, la situation actuelle en République centrafricaine a un air de déjà vu. Les similarités sont pour le moins troublantes avec les soubresauts qu’a connus la Côte d’Ivoire à compter du dernier trimestre de 2002. Profitant de l’absence du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en visite officielle en Italie, des demi-soldes avaient vainement essayé de prendre le pouvoir avant de battre en retraite vers Bouaké, dans le Centre, et de prendre le contrôle de la moitié nord du pays.


Le président Gbagbo, rentré précipitamment de Rome, réussira à conserver son emprise sur ce que certains dénomment encore aujourd’hui la « Côte d’Ivoire utile », à savoir Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, une bonne partie de l’Ouest, dont le port cacaoyer de San Pedro, mais aussi l’Est, et surtout le Sud où plastronne la mégapole d’Abidjan.


En Centrafrique, au terme d’une offensive fulgurante, la rébellion de la Seleka (« coalition », en sango) a pris le contrôle de la moitié d’un pays pratiquement deux fois plus grand que la Côte d’Ivoire, laissant au régime du président François Bozizé l’autre moitié, dont la bande de terre centrale menant à Bangui, « la coquette ». Alors, Abidjan et Bangui : même combat, mêmes stratégies, même issue ?


Comme naguère Gbagbo, Bozizé se prépare à la résistance


Afin d’éviter d’avoir à se retrouver dans la position de président potiche, Gbagbo avait installé unshadow cabinet au palais présidentiel, pour doubler l’action du gouvernement et pouvoir suivre en parallèle les grands dossiers de l’Etat.


Des indiscrétions en provenance de la Centrafrique laissent croire que Bozizé, qui n’entend pas se laisser dépouiller de toutes ses prérogatives, ne fera pas autre chose. Par ailleurs, il a fallu attendre le dernier trimestre de 2010 pour que la présidentielle ivoirienne, normalement prévue pour 2005, se tienne. Si demain, faute de moyens financiers ou pour cause de manœuvres politiciennes, la transition centrafricaine venait à perdurer, ce serait du pain béni pour l’actuel locataire du palais de la Renaissance, dont le second et ultime quinquennat s’achève en 2016.


Le président Bozizé a d’ailleurs donné le ton en mettant une semaine (après l’accord de Libreville, le 11 janvier 2013) avant de signer, le 17 janvier 2013, le décret de nomination de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Nicolas Tiangaye, au poste de Premier ministre. Et une dizaine de jours supplémentaires avant de communiquer à ce dernier, le 26 janvier, la liste des cadres de la « majorité présidentielle » appelés à siéger au gouvernement d’union nationale de transition. Autant dire que la guerre des nerfs entre les deux têtes de l’exécutif a déjà commencé !


Les rebelles ivoiriens et la Seleka ont conservé une partie du territoire national


De 2002 jusqu’au dénouement guerrier de la crise ivoirienne, le 11 avril 2011, les rebelles de Guillaume Soro ont occupé sans discontinuer la portion du territoire qu’ils contrôlaient. A l’aune de ce précédent, on voit mal la Seleka, co-signataire de l’Accord de Libreville, restituer dans l’immédiat les terres conquises, au risque de ne plus apparaître comme l’interlocuteur incontournable qu’elle est devenue par la force des armes. D’autant plus que Bozizé, que l’on dit aussi rusé et manœuvrier que Gbagbo, n’a sans doute pas dit son dernier mot. Gbagbo contrôlait la « Côte d’Ivoire utile ».


Bozizé a toujours la mainmise sur une partie du territoire et, surtout, la capitale, Bangui, où sont regroupés les symboles visibles de tout pouvoir qui se respecte : le palais de la Renaissance, le Parlement, les ministères, les radio et télévision nationales, l’aéroport international Mpoko et les chancelleries étrangères.


« Il y a certes beaucoup de similitudes entre les deux situations, mais il y a aussi quelques différences, nuance Gilles Olakounlé Yabi, directeur pour l’Afrique de l’Ouest de l’International Crisis Group. La rébellion de septembre 2002, en Côte d’Ivoire, a d’abord commencé dans une logique de coup d’Etat directement dans la capitale, avant de se muer en contrôle d’une partie du territoire par un groupe armé. La descente-éclair, en Côte d’Ivoire, c’était plutôt en 2011, mais le contexte était différent. Par ailleurs, en Côte d’Ivoire, la force extérieure tampon et la zone de confiance se sont mises en place en réaction à la rébellion, alors qu’en Centrafrique, la force régionale était déjà en place, précisément en raison de la situation sécuritaire, préoccupante depuis des années. »


Aujourd’hui, deux Centrafrique se regardent en chiens de faïence


Pourtant, comme naguère en Côte d’Ivoire, ce sont aujourd’hui deux Centrafrique qui s’observent avec des arrière-pensées, séparées par une « zone de confiance » placée, ici, sous l’autorité des éléments de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac).


« L’une des similitudes avec la crise ivoirienne, c’est que l’essentiel des revendications proviennent, ici comme là-bas, de la frange nord du pays, à majorité musulmane, où le sentiment d’exclusion paraît plus exacerbé », relève le Premier ministre Nicolas Tiangaye, lors d’un entretien téléphonique. Et ce n’est pas tout. Abidjan a eu Charles Blé Goudé et ses « patriotes » du Congrès panafricain des jeunes patriotes (COJEP), des groupes d’autodéfense chargés de protéger la patrie « menacée » (et Laurent Gbagbo) face au « diktat » des Nations unies et de l’ancienne puissance coloniale, la France.


Bangui, tout comme Abidjan, a ses « patriotes » et ses miliciens


S’inspirant du modèle ivoirien, Bangui a également eu, aux heures de braise (décembre 2012 et début janvier 2013) ses propres « patriotes », regroupés dans une Coalition citoyenne contre les rébellions armées (COCORA). Répondant aux mots d’ordre de leur chef, Lévi Yakité, ils avaient manifesté devant l’ambassade de France, coupable, à leurs yeux, de ne pas voler au secours de Bozizé.


Les mêmes avaient érigé des barricades dans la capitale, avant d’en accepter le démantèlement dès l’arrivée sur place d’un contingent sud-africain, chargé de protéger Bozizé, ses proches et son palais. « Bangui, ce n’est pas Abidjan, en termes d’importance stratégique et de présence physique de ressortissants français, poursuit Gilles Yabi. Cela limite la capacité à faire pression localement pour un engagement militaire français aux côtés du pouvoir. Par ailleurs, la présence d’une force régionale africaine – déjà sur place – réduit l’exposition française. »


A ses débuts, et avant de se fondre dans une structure unique baptisée les Forces nouvelles, la rébellion ivoirienne était trigonocéphale. Le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), le Mouvement populaire ivoirien pour le grand Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP), contrôlaient, chacun, une principauté dans le septentrion et la région Ouest. Cette dispersion et les rivalités entre comzones (commandants de zones) susciteront de vives tensions, parfois accompagnées de purges violentes, comme en témoigne la liquidation, sans autre forme de procès, du chef de file du MPIGO, Félix Doh, en avril 2003.


En ce qui la concerne, la Seleka a préféré partir à la bataille en rang serré dans une coalition hétéroclite de six ou sept mouvements militaro-politiques. Pour autant, elle n’est jusque-là pas épargnée par les velléités schismatiques et les querelles de chefs, comme en attestent les algarades récurrentes entre les différentes chapelles qui la composent. Ces altercations, liées à des considérations de préséance, donnent un avant-goût des tiraillements à venir.


Omerta sur l’origine des fonds et les noms des commanditaires


Si nombre de chefs de l’ex-rébellion ivoirienne continuent de pratiquer l’omerta sur l’origine du financement et sur l’identité des parrains de leur mouvement, certains admettent désormais, mais mezza voce, qu'ils doivent beaucoup au Burkina Faso, qui leur a servi de sanctuaire.


Silence radio, également, du côté de la Seleka, dont les responsables sont avares en commentaires sur tout ce qui touche à la genèse du mouvement, à ses parrains, au profil de ses différents chefs, l’origine des armes qui lui ont permis, en quelques semaines, de prendre le contrôle de la moitié - sinon plus - du territoire centrafricain. Certains évoquent, sans en apporter la preuve, la « complicité » du Soudan avec la rébellion et la « duplicité » du Tchad vis-à-vis de François Bozizé, que Ndjamena contribua à installer au pouvoir par les armes en 2003, avant de se brouiller quelque peu avec lui les mois précédents l’irruption de la Seleka sur le devant de la scène.


« Les prolongements extérieurs de la rébellion ivoirienne étaient identifiables, c’est moins le cas en République centrafricaine », analyse Albert Bourgi, professeur de droit public à l’Université de Reims, dans le nord-est de la France.


Face à l’avancée de la Seleka, le président français, François Hollande, a clairement opposé une fin de non-recevoir à l’appel à l’aide de son homologue centrafricain. Jacques Chirac n’a pas fait autre chose dès l’annonce de la tentative de coup d’Etat du 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire. Il s’est contenté d’appeler au calme et d’offrir l’asile politique à Gbagbo, comme pour bien signifier à l’opinion que le sort du turbulent président ivoirien était scellé. Refus poli de l’intéressé qui regagna Abidjan, en plein tumulte, non sans avoir lancé en direction des membres de sa délégation, à Rome : « Qui m’aime me suive ! » On connaît la suite…

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion