« Lorsque la peine est sans mesure, on est souvent obligé de lui préférer l’impunité. », Charles de
Montesquieu.
Si nous voulons nous en sortir en RCA, il est temps de renoncer définitivement à la lutte armée comme moyen d’expression, ou
de revendication. D’ailleurs, si la Constitution centrafricaine prévoit et punit l’usurpation de la souveraineté de l’Etat ou le fait d’user de tout moyen imprescriptible contre le peuple
centrafricain, alors il est temps de dénoncer l’IMPUNITE qui devient chronique en Centrafrique.
Quand l’IMPUNITE devient monnaie courante, alors l’Etat, lui devient un ETAT anarchique, un Etat de malédiction. Car inviter
à sa table celui qui viole et tue nos enfants, fait de nous un être maudit.
Depuis des décennies, la République de Centrafrique vit dans cette malédiction permanente. Vouloir ignorer ou ne pas regarder
en face nos bourreaux restés impunis, c’est laisser la place à un climat de grande instabilité politique, économique, et d’insécurité nationale. Le peuple est ainsi maintenu aveugle comme dans un
état de démence hypnotique. UNE PERTE TOTALE DE DICERNEMENT.
Les gouvernements qui se sont succédés, avec leurs politiques, leurs programmes d’actions n’ont su venir à bout de cette
instabilité qui fait que notre pays est aujourd’hui proche du chaos.
Personne n’a su installer de façon durable sur notre territoire les conditions de sécurité nécessaires au développement
humain de la République Centrafricaine.
Mais les COUPS D’ETAT, pourquoi faire ? Contre qui ? Pour quel projet ? Au service de quels intérêts ? En RCA, on ne se pose
même plus cette question. On ne respecte plus les règles fondamentales qui structurent l’organe de l’Etat. Le braquage de l’Etat est devenu l’ultime manière de réussite.
Aujourd’hui en RCA, l’envie d’apprendre à l’école et de faire des grandes études, ou avoir un projet de vie, voir se bâtir un
avenir au mérite, ne sert à rien. En effet, actuellement, le seul moyen de reconnaissance ou de réussite sociale consiste à prendre les armes pour accéder au pouvoir. « Pouvoir » comme ultime
valeur dans les esprits…
Bokassa a pris les armes. Il est devenu Président de la République ainsi.
Kolingba à pris les armes et est devenu Président.
BOZIZE a pris les armes et est devenu Président.
Voila 50 ANS que chez nous en RCA, seule la voie des armes compte et est reconnue.
Il est vrai que la peur exige un dictateur et la famine cherche un bouc misères, mais bon sang ! Il y a des limites !
Que font les intellectuels, les élites, les diplômés, les professeurs, les chercheurs, les investisseurs, et autres
personnes, de qualités ou de compétences ? Nous avions la responsabilité due à notre savoir, de protéger le peuple des sans voix, des sans grades, des sans famille, et des sans armes. Jusqu'à
quand, allons-nous laisser la RCA sombrer ? De quel droit doit-t-on laisser les pouvoirs aux hommes d’armes ? Ils nous ont démontrés leurs limites. Maintenant, cela suffit ! Nous ne voulons plus
laisser des ignorants nous conduire. Ils n’ont pas le permis. Ils nous emmènent droit dans le trou.
Aujourd’hui en RCA, cette maladie de tout prendre par la force est devenu chronique, à telle enseigne que même pour être
ministre, il faut désormais prendre les armes. On a vu des intellectuels civils courir se déclarer politico militaires, pour prétendre à des postes ministériels. On voit des hommes civils se
scotcher des galons et s’octroyer des distinctions (et non pas des moindres !), jouant au soldat. C’est une honte pour l’institution militaire et pour la nation centrafricaine.
Ne parlons pas des ces personnes, oisives, ignorant tout du monde, qui se déclarent tant tôt patriotes, tant tôt libérateurs,
voir rebelles, sans en comprendre le sens premier.
Ces dénominations sont utilisées comme des codes entre eux, liés souvent qui plus est à une appartenance ethnique pour abuser
LE PEUPLE CENTRAFRICAIN. Et le pire, c’est que tous savent qu’ils ne seront pas poursuivis par la justice, ni punis, c’est cela la malédiction centrafricaine (L’IMPUNITE).
En décembre 2012 la Séléka, le rassemblement hétéroclite de différentes factions rebelles, est née dans notre pays. Cette
coalition a pris les armes dans le but de renverser le pouvoir de M. BOZIZE. C’est ce que nous avons cru dans un premier temps. Cependant, derrière cette envie de renverser le pouvoir existant,
des motivations très différentes animaient les différentes composantes de la Séléka. En effet, certaines d’entre elles ont pris les armes dans le but d’entrer au gouvernement par la force, et non
pas par la compétence ou le mérite.
D’autres, sous un profil de bandits et de rançonneurs, ont préféré occuper le pays, jouer les troubles fêtes, en organisant
des pillages, des viols, des meurtres, en mettant notre peuple en esclavage. Ils sont en train de les soumettre au travail forcé dans les mines sauvages. D’autres, souhaitent se comporter comme
des terroristes à l’égard des centrafricains, et commettre des crimes « apartheid » entre chrétiens et musulmans.
Nous le savons aujourd’hui, aucun d’entre eux n’a participé à la rébellion dans un but noble pour notre pays qui aurait été
celui de relever notre peuple, de le ré humaniser. Et cela dure depuis 2003 ! Quel était leur projet pour sortir la RCA de la crise ?
Pourtant ce sont ces hommes que le Président BOZIZE a appelé auprès de lui afin de participer à son nouveau gouvernement
d’Union Nationale : il leur a offert 7 postes ministériels.
Mais comment peut-on imaginer, ou redonner de l’espoir aux Centrafricains en laissant l’avenir de nos enfants et de notre
pays entre les mains des rebelles déclarés et des terroristes ? Des sans foi ni loi, des personnes relevant du droit commun, des meurtriers.
Laissez- moi vous dire que la RCA a été indexée et identifiée à l’International comme un pays vulnérable et en souffrance.
D’après l’institution d’appréciation des risques, leur étude constate que la RCA est l’un des pays les plus dangereux au monde. Quelle honte !
Voilà ! Ce sont les conséquences de L’IMPUNITE, de notre division historique, de la mésentente nationale, des querelles de
familles liées au tribalisme, à la vie clanique, aux rancoeurs persistantes, à la haine entres les compatriotes. A cause du désamour de notre pays…Nous ne nous entendons pas… Nous ne nous parlons
pas… Nous ne nous aimons pas… Voilà ce qui arrive ! Refuser l’unité nationale, privilégier la préférence ethnique au détriment de la collectivité mène à la confusion entre intérêts publics et
intérêts privés. Comme dit le dicton : « On a cherché l’ennemi, on l’a trouvé ? C’est nous même »
CHER PEUPLE DU CENTRAFRIQUE
Nous sommes en train de perdre la République Centrafrique, notre terre d’Eden, notre havre de paix jadis, notre terre
d’abondance, de profusions, car nous sommes sous l’occupation. Cette situation peut paraître anodine, mais non ! Elle est sinueuse, grave et dangereuse. Elle risque de durer, très longtemps, et
nous risquons de ne jamais pouvoir nous relever. Si nous ne réagissons pas vite, à cause de notre ingratitude, de nos égos surdimensionnés infondés, et notre division persistante, alors, rendons
nous à l’évidence, nous allons perdre totalement le contrôle de notre cher beau Pays.
Notre Pays a été infiltré pendant des années par des hommes et des groupes de mauvaise intention. L’occupation terroriste et
mafieuse à commencée. Ils sont chez nous.
Nous sommes en guerre mais nous ne le savons pas encore. Je peux vous affirmer, en ma qualité d’expert en stratégique de
sécurisation, que l’on ne négocie jamais avec les terroristes, surtout quand ils sont installés sur le territoire. Nous allons voir naitre, le déclanchement tout azimut de toute forme de
terrorisme, qui vont arriver en RCA : allant des coupeurs de routes de plus en plus efficaces, des braconniers de plus en plus organisés, aux guerriers errants, preneurs d’otages de plus en plus
nombreux. Les indésirables de tous les pays avoisinants vont s’expatrier, et le pire encore les narco trafiquants vont profiter de notre terre fertile. Notre absence de sécurisation va les
inciter à s’installer, pour exercer leur trafic en toute impunité, car ils ont des réseaux très puissants. Ils convertiront tous nos frères et soeurs à leurs causes. Nous ne saurons pas où est
l’ennemi. La RCA va vivre son pire cauchemar. Ce sera la loi du talion. Nous ne pourrons pas faire face vu notre dispersion et nos divisions.
REAGISSONS !!!
Aucun gouvernement n’a su véritablement faire naître dans notre peuple un sentiment d’union nationale. Personne n’a
réellement donné au peuple centrafricain les moyens de se prendre en charge, de se relever et de prendre son avenir en main seul, sans l’aide extérieure, sans influence terroriste, sans mise sous
tutelle d’étrangers qui ne veulent pas que nous soyons autonomes.
Pourtant, c’est aujourd’hui ! Ce que nous demandons, ce qu’il faut pour notre pays.
Le peuple en a la volonté, sa terre en a les richesses suffisantes.
Il faut montrer que la terre de RCA a un propriétaire : c’est le peuple de RCA.
Nous sommes prêts à le défendre au prix de notre sang.
C’est ce que le gouvernement aurait dû faire.
Pour ce faire, au vu de la situation dans notre pays, je propose de mettre en place l’ASSERMENTATION.
Car, les centrafricains cherchent en vain comment sortir de ce marasme qui nous conduit chaque jour un peu plus vers le
néant. Le danger ne cesse de s’accroitre et si nous ne prenons pas des mesures rapides et adaptées, nous serons condamnés.
L’heure n’est plus à nous monter les uns contre les autres.
L’heure est à la vérité car la vérité n’a jamais divisé les hommes, au contraire elle rassemble.
Le plus triste dans cette affaire, c’est que nos dirigeants utilisent toute leur énergie pour amasser de l’argent afin de
prendre le Pouvoir ! Et, au moment de perdre le Pouvoir, ils utilisent toute leur énergie, l’argent amassée du Pouvoir, pour garder le Pouvoir ! Quand ils ne sont plus au Pouvoir, c’est comme
s’ils n’avaient jamais été au pouvoir !!! Alors ils doivent réaliser qu’ils se sont trompés, trompés face aux combats, face aux enjeux réels. Ils doivent se ressaisir afin d’asseoir le projet de
réforme nommé ASSERMENTATION.
L’ASSERMENTATION est la réforme militaire nécessaire dans notre pays au vu de l’urgence de l’occupation par l’ennemi
étranger.
En RCA, l’armée est divisée car il existe une armée loyaliste, une armée de rebelle, une armée d’ex- mutins, une armée de
déserteurs, une armée de civils, miliciens se déclarant politico militaires, une armée de patriotes, une armée de libérateurs. Toutes ces personnes se ventant d’appartenir à un corps militaire,
doivent alors prendre leurs responsabilités, celle de l’engagement à la fidélisation à la Nation par un vrai sursaut patriotique tant attendu.
La Centrafrique est en guerre. Comme tous les pays qui ont connu une occupation, un plan d’urgence de sortie s’impose (tel le
plan ORSEC en France). Nous devons le déclencher car la RCA a besoin de tous les hommes et femmes de bonne volonté qui voudraient que la paix soit dans le pays. C’est l’heure de l’effort
national, du sacrifice patriotique.
Dans ce marasme de sécurisation pour le pays il faut clarifier la situation. C’est l’objectif de l’ASSERMENTATION. C’est
urgent.
L’ASSERMENTATION créera un code déontologique rappelant le rôle et le devoir premier d’un militaire : il s’agit d’une
personne civile placée sous l’égide de l’armée qui, après formation et obtention du diplôme, s’engage dans un service national dont le but est la défense nationale.
Tous les militaires, quelques soient leurs origines citées précédemment, devront prêter serment à l’armée de l’Etat et du
peuple qui l’engage. Ils devront jurer de ne jamais abandonner ni le peuple ni la terre de RCA.
Ils devront s’engager :
- à respecter la Constitution centrafricaine
- à ne jamais trahir sa Nation.
- à respecter la confiance que le peuple centrafricain, lui donne en lui confiant sa vie.
- à protéger le peuple centrafricain et son territoire au prix de sa propre vie.
Ce code de déontologie sera unique, identique pour tous les militaires du pays, tout grade confondu. Les noms de ces derniers
seront inscrits dans un registre unique de militaires ayant prêté serment.
Tous ceux qui ne figureront pas sur ce registre seront rayés de la liste des militaires et radiés du corps des Armées.
Les autres désormais assermentés, bénéficieront d’une fourragère avec distinction à titre honorifique, de défenseur de la
Nation. A ce titre il leur sera accordé un lopin de terre cultivable et bâtissable dans des secteurs ou lieux stratégiques de la RCA.
Les hommes et femmes civils, dits libérateurs ou patriotes, qui le désirent, ayant participé ou ayant été enrôlés, dans une
rébellion ou une prise d’arme, ce qui, par ailleurs est prévu et puni par la loi, se verront à titre exceptionnel graciés, du fait de l’occupation de notre pays. Les volontaires, selon leurs
capacités, se verront versés dans le Corps de Groupement d’Assistance à la Défense Nationale. Ce corps est une réserve d’appuis avec un rôle limité de renseignement et de surveillance. Certains
participeront aux travaux d’intérêts généraux, d’autres auront un rôle d’assistance à l’intendance.
Ces libérateurs et patriotes déclarés, seront reconnus à titre exceptionnel comme personnes ayant accompli un acte de courage
et de bravoure. Cette distinction les engage à ne jamais prendre cause et fait à une quelconque prise d’armes contre l’appareil de l’Etat, ou aux troubles publics, ni à se faire rémunérer ni à
réclamer une récompense. Il leur sera remis l’or de cette distinction, un code déontologique, civil, de la bonne conduite du citoyen. A ce titre pour ceux qui le peuvent, ils seront prioritaires
pour entrer dans le programme des EXPLORATEURS DE LA REPUBLIQUE.
Les Militaires qui ne respecteront pas leur serment seront considérés comme des personnes ayant commis des actes de haute
trahison. Ils seront traduits devant le Tribunal Militaire où des sanctions sans ménagement leurs seront infligées. Elles pourront aller jusqu’au bannissement de la Nation.
Ma proposition se résume ainsi : LES EXPLORATEURS DE LA REPUBLIQUE (Projet d’un service national obligatoire à but éducatif
et économique), diffusé sur mon blog « centrafriquealerte.wordpress.com » largement expliqué dans mon livre intitulé : « Les larmes du Centrafrique, l’alarme de l’humanité, une arme
pour reconstruire.»
Le Conseiller stratégique
du Collectif Des Oubanguiers (CDO)
Lionel SARAGA MORAIS