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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 03:29

 

 

 

 Roger Andjalandji

 

marché centro

 

 

Les 15, 17 et 18 février derniers, les forces de l’ordre, certainement sur instructions du Ministre de la Sécurité Publique, ont procédé à des opérations de déguerpissement des commerçants installés sur les trottoirs aux abords du marché KM 5.

 

Interrogée sur la situation, une grande partie de la population de Bangui a estimé qu’il s’agit d’une « œuvre salutaire pour la circulation et la sécurité des piétons ». Le Maire de Bangui se dit surpris et non informé de l’opération. Le Premier Ministre du GUN approuve l’opération.

 

Si cette opération des forces de l’ordre a permis d’obtenir la libération par des occupants sans titre des emplacements qui constituent un « bien » du domaine publique routier affecté à la circulation publique terrestre aux abords du marché Km 5, il n’en demeure pas moins que cette opération en l’absence de tout arrêté municipal de déguerpissement se retrouve à la limite de la légalité.

 

Il est évident que l’Etat a pour mission générale d’assurer la sécurité des usagers du domaine public routier. Mais seulement, il faut le rappeler, dans le cadre du code général de la propriété des personnes publiques, l’Etat n’est pas le seul propriétaire de la voirie routière. Le domaine public routier comporte des voies appartenant à l’Etat tout comme des voies appartenant aux communes.

 

Dès lors, on peut admettre que la chaussée et les trottoirs établis en bordure de l’avenue KOUDOUKOU au KM5 tout comme les trottoirs établis en bordures des rues de la capitale  affectées à la circulation publique n’appartiennent pas au domaine public de l’Etat  mais  plutôt au domaine public de la commune de Bangui et  que les étals de vente de denrées alimentaires  que les commerçants exploitaient avant l’opération de déguerpissement sont implantés sur les trottoirs des voies faisant partie du domaine routier de la ville de Bangui sur lequel le Maire de Bangui dispose des pouvoirs de police administrative qui s’exercent dans l’intérêt de l’ordre public.

 

Ainsi, on peut penser que l’opération de déguerpissement des commerçants aux alentours du marché KM5 sur instructions du Ministre de la Sécurité Publique est entachée d’illégalité en tant qu’elle n’est pas fondée sur un arrêté municipal.

 

Roger ANDJALANDJI, Paris

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 02:40

 

 

 

armée tchadienne pour le Mali

 

 

(AFP) 27.02.2013, 15h27 27

 

Le Tchad a affiché mercredi son impatience de voir les troupes ouest-africaines et maliennes se déployer dans le nord du Mali face aux jihadistes, alors que l’Afrique de l’Ouest, jugée à la traîne, a invoqué un manque de financements.

 

Dans le cadre policé d’un sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dont il était un invité, le président tchadien Idriss Deby Itno a parlé sans ambages.

 

« L’heure n’est plus aux discours (…) mais plutôt à l’action », a-t-il exhorté à l’ouverture de la réunion à Yamoussoukro, devant la plupart des présidents de la région.

 

« Nous appelons l’état-major de la Cédéao à plus de célérité en accélérant l’envoi des troupes dans la zone libérée », a-t-il déclaré. A l’intention des soldats maliens, M. Deby a lancé, sous les applaudissements: « votre place est au front ».

 

Le chef de l’Etat tchadien a précisé que son pays a envoyé « au-delà de 2.000″ hommes au Mali – le plus fort contingent africain – et déplore dans les rangs de son armée « 27 morts et 50 blessés », principalement lors de violents combats le 22 février, soit le plus lourd tribut payé par les troupes alliées.

 

Le Tchad est en première ligne aux côtés de l’armée française dans le massif des Ifoghas, dans l’extrême nord du Mali, voisin de l’Algérie. C’est là que se sont retranchés le gros des islamistes armés alliés à Al-Qaïda, après avoir été chassés des grandes villes du Nord depuis l’intervention française débutée le 11 janvier.

 

Le déploiement de la force de la Cédéao, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), à laquelle n’appartient pas le Tchad, est en revanche jugé lent.

 

Le président en exercice de la Cédéao, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a cependant assuré de la détermination de la région à porter ses effectifs à « 8.000 hommes ».


La Cédéao assure que quelque 6.000 de ses soldats sont déjà au Mali, mais côté français on parle plutôt d’environ 3.500. Dans tous les cas, l’essentiel de ces troupes n’est pas présent sur les points chauds.

 

Elections

 

Le président ivoirien a reconnu implicitement que la Misma rencontrait des difficultés en appelant à la mobilisation urgente des fonds promis lors d’une conférence internationale à Addis Abeba fin janvier, et à l’apport des« ressources additionnelles indispensables ».

 

Alors que la communauté internationale s’est engagée fin janvier sur une enveloppe de plus de 455 millions de dollars (338 M EUR), destinée à la Misma, à l’armée malienne et à l’aide humanitaire, la Côte d’Ivoire a affirmé lundi que les besoins globaux se montaient à 950 millions de dollars (715 M EUR), soit plus du double.

 

L’enjeu est de taille, au moment où le conflit change de nature avec des accrochages violents et une série d’attentats-suicides, dont le dernier a fait entre quatre et sept morts mardi à Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako), où sont présents soldats français et tchadiens.

 

Les armées africaines sont censées prendre à terme le relais de la France mais, pour de nombreux observateurs, les troupes maliennes et la Misma ne sont pas pour le moment en mesure de contrôler à elles seules l’immense moitié nord du Mali, que les islamistes avaient conquise l’an dernier.

 

La France, qui a engagé 4.000 hommes et avait évoqué un début de retrait à partir de mars, a dû faire preuve de prudence, assurant ne pas vouloir « partir de manière précipitée ».

 

La durée de l’opération française passe notamment par la transformation de la Misma en « opération de maintien de la paix » sous mandat de l’ONU, ce qui pourrait se faire avant l’été, a estimé mercredi le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault.

 

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé comme une « nécessité absolue » que les élections présidentielle et législatives puissent se tenir en juillet, comme annoncé, pour permettre la stabilisation du pays.

 

Mais, vu l’ampleur des tâches à accomplir dans un Mali encore en guerre, ce calendrier paraît à beaucoup difficilement tenable.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 02:18

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Mercredi, 27 Février 2013 13:41


« IL est urgent de faciliter la circulation des personnes et des biens, pour permettre une reprise des activités pédagogiques 2012-2013  ». C’est une analyse faite par Monsieur Christophe Ouapou, Directeur et enseignant à l’Institut Universitaire de Gestion des Entreprises (IUGE) de l’Université de Bangui, le 26 février 2013. Cette analyse a projeté ainsi le spectre de l’année blanche qui est entrain de planer sur les régions occupées par la coalition Séléka.


En effet, depuis le déclenchement des troubles militaro-politiques le 10 décembre 2012, le système éducatif centrafricain connait jusqu’à ce jour une déstabilisation du programme scolaire. Les parents, les élèves et leurs enseignants, fuyant les exactions des éléments de la coalition Séléka, se sont réfugiés, certains dans la bourse et d’autres à Bangui.


Dans son analyse, Christophe Ouapou  a signifié que plusieurs éléments rendent la reprise des activités pédagogiques  extrêmement difficile.  « Je ne fais qu’exprimer un point de vue technique et universitaire. Comment voulez-vous que déjà en début du mois de mars, on puisse rattraper l’année scolaire telle que éditée par l’UNESCO ? ».


Une  interrogation qui prend ses sources dans les exactions des éléments de la coalition Séléka dans les zones occupées (Nord et Est) de la République centrafricaine.


D’ores et déjà, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Culture et la Science (UNESCO) exige des pays membres à avoir 25 semaines de cours normaux durant une année scolaire.


En République centrafricaine, le système éducatif est à 2 vitesses. Les zones qui ne sont pas occupées ont une scolarité normale par rapport à celles prises en otage. Une situation perplexe pour les écoliers et lycéens de ces zones. Selon ce dernier, «  il faudrait trouver un consensus entre le gouvernement et la Séléka pour prioriser l’éducation de ces enfants ».


Toutefois, les hommes de Séléka basés à Kabo continuent de semer à ce jour la désolation au sein de la population civile dans la région : pillages, vols, passages à tabac.


D’après les témoignages recueillis auprès des habitants de Kabo (Nord), « un couple qui rentrait des champs, a été froidement abattu le mardi dernier par ces éléments pour des raisons qu’on ignore. Dans la même journée, un jeune habitant de la ville a été sérieusement molesté par ces rebelles après que sa maison ait été pillée. La veille, c’est un véhicule de l’ONG humanitaire DRC, entendez, Conseil Danois pour les Réfugiés, qui a été pris de force par ces rebelles », ont mentionné ces sources.


« Du coup, dans la ville, c’est un climat de psychose générale qui plane sur la population. Il suffit que votre tête ne plaise pas aux hommes de Séléka pour qu’ils déchaînent leur fougue sur vous », ont déploré ces sources.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 02:12

 

 

 

logo UNHCR

 

27.02.2013 à 16h01(Xinhua) - Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Bangui plaide pour l'ouverture d'un couloir humanitaire prévue par les accords de paix conclus le 11 janvier à Libreville au Gabon pour une sortie de crise en République centrafricaine (RCA) où une partie importante de la population se trouve dans le besoin d'assistance.


Avant la crise causée par l'offensive déclenchée en décembre 2012 par l'alliance rebelle Séléka contre le pouvoir du président François Bozizé, quelque 51.000 déplacés internes étaient recensés dans ce pays d'Afrique centrale. Avec les affrontements entre les deux parties, ce chiffre est en hausse, de nouveaux déplacements des populations ayant été observés dans plusieurs localités.


Faute d'une évaluation précise de la situation, les chiffres disponibles sont de simples estimations effectuées par des organisations humanitaires sur la base des localités visitées, informe Mbaiorem Djerassem, chargé des relations externes à la représentation nationale du HCR à Bangui, la capitale centrafricaine.


« Au niveau de Bria, on estime que 35% de la population est en déplacement, à Ndélé, 50%, à Kaga-Bandoro, 50%, à Kabo, 30%, à Bambari, 30%, à Sibut, 50%, Damara, 50%, Grimari, 70%, Mobaye, 80%. Sur les axes, soit Bambari-Ippy, Bambari-Alindao, Bambari-Kouango, on a une estimation de 30% », a communiqué Mbaiorem, joint mardi par Xinhua.


Sur la route Damara-Vangué, ces estimations sont établies à 80% de déplacés, soit le double de l'évaluation concernant l'axe Vangué-Sibut.


De l'avis du responsable des relations externes du HCR en RCA, la signature des accords de Libreville suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale avec à sa tête l'opposant Nicolas Tiangaye n'a pas ramené la sérénité au sein de ces populations qui continuent de vivre dans la peur et retranchées en brousse pour une grande partie d'entre elles, à une distance atteignant parfois 10 km de leurs villages.


« L'espace humanitaire, témoigne-t-il, est devenu suffisamment réduit. On ne peut pas travailler avec la présence des hommes en armes. Les axes sont occupés par les forces gouvernementales et les éléments de Séléka. L'accès aux populations reste un défi majeur pour nous ».


Le HCR déplore le pillage et la destruction de leur magasin de Bambari qui abritait un stock de vivres et de bien non alimentaires (couvertures, nattes, moustiquaires, jerricanes, ustensiles de cuisine et savons) destinés à quelque 3.000 réfugiés. « Les bureaux de tous les acteurs humanitaires ont été pillés et détruits. Certains bureaux sont squattés par des hommes en armes », précise-t-il.


Selon l'Organisation de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), quelque 120.000 enfants centrafricains sont aujourd'hui privés d'école à cause de cette crise dont les accords se mettent péniblement en oeuvre, comme par exemple l'opération de cantonnement en vue du désarmement des rebelles qui divise la direction et la base de Séléka.

 


Source : http://french.peopledaily.com.cn/96852/8146278.html

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 01:56

 

 

 

BANGUI : LA REPRISE DES HOSTILITÉS PAR LA SÉLÉKA ÉVITÉE DE JUSTESSE

 

gl Dhaffane

 

 


Bangui, 27 févr. 13 (RJDH) – Les éléments rebelles de la coalition Séléka ont à peine repris les hostilités, le lundi 25 février 2013. Une situation évitée de justesse, après une descente des leaders de ce  mouvement sur le terrain. Toutefois, la tension reste encore palpable sur la ligne rouge de Damara.


Le lundi dernier, les quelques 1700 éléments de la Séléka qui ont été stoppés à une dizaine de kilomètres de la ville stratégique de Damara, avaient voulu briser les accords de paix de Libreville pour entrer dans la capitale centrafricaine.


« Nous avons reçu des coups de fil de part et d’autre de certains de nos éléments qui avaient menacé d’entrer dans la capitale et de renverser le pouvoir en place », a confié au RJDH, le Général Mohamed Dhaffane, ministre des eaux et forêts et membre de la Séléka.


Le Général Dhaffane de préciser que « face à la lenteur accusée dans la mise en application de certains points contenus dans les accords de Libreville, les éléments étaient mécontents et avaient voulu reprendre les hostilités. Les éléments nous ont justifié leur attitude par le fait que les forces étrangères n’ont pas encore quitté le pays, les prisonniers politiques ne sont pas tous libérés et  les arrestations continuent ».


Ces éléments de la Séléka avaient été calmés par une mission des leaders de la Séléka, escortée par la Force multinationale en Afrique centrale (Fomac). « Nous nous sommes dépêchés à Damara, pour calmer les éléments. Nous leur avons beaucoup parlé, pour leur faire comprendre que ce qui se passe en ce moment est un processus. Un processus a des étapes qu’il faut observer », a-t-il dit.


Il faut dire que les opérations de cantonnement des rebelles de la Séléka, qui devraient commencer ce dimanche 24 février, ont été reportées sine die. Les versions se contredisent sur ce report. Les rebelles  dénoncent le non-respect de certains points des accords de Libreville, alors que le gouvernement et la Force multinationale en Afrique centrale (Fomac) parlent des problèmes techniques et logistiques. Toutefois, des sites ont été apprêtés dans les villes de Kaga-Bandoro, de Ndélé et de Bria pour accueillir les rebelles.

 

 

 

BANGUI : LA DÉFENSE DE JEAN PIERRE BEMBA GOMBO CONTINUE DE PRÉSENTER DES TÉMOINS

 

 

JP Bemba Gombo

 

 

Bangui, 27 févr. 13 (RJDH) Le procès Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) a repris,  le  lundi 25 février, devant la Cours pénal internationale (CPI). La défense de l’accusé a présenté le 15ème témoin à décharge qui a commencé à faire sa déposition devant la Chambre de première instance III de la CPI.


« Initialement  ce procès suspendu devrait être repris le 4 mars 2013. Mais les juges ont levé la suspension au motif que la défense a trouvé un témoin clé qui peut faire la déposition. Ce témoin clé de la défense de Jean-Pierre Bemba Gombo est le 15ème et porte le pseudonyme de CAR-DO4-PPPP-0019. Pour sa sécurité, ce témoin a décidé de faire totalement sa déposition à huit clos », a expliqué Benjamin Ngrégbamba-Yanguéré, assistant chargé de la sensibilisation de la CPI à Bangui.


La même source précise que l’audience du 15ème témoin va se faire en visioconférence puisque ce dernier ne va pas quitter son pays, mais au moyen de l’internet, il va faire sa déposition qui va durer jusqu’au 6 mars.


La reprise du procès va également tenir compte  de la discussion sur le mode allégué de responsabilité de l’accusé. Une question qui a fait l’objet d’une suspension le 10 décembre dernier, suite à la demande de la défense de l’accusé, qui voulait avoir le temps nécessaire afin de se préparer.


Benjamin Ngregbamba-Yanguere  a fait savoir que c’était le 21 Septembre 2012 que la Chambre de la première instance III avait informé les parties de la possibilité de modifier le mode de responsabilité attribuée à Jean-Pierre Bemba Gombo, en tant que supérieur hiérarchique, pour inclure le mode de responsabilité suivant « en raison des circonstances, il aurait dû savoir que ses féléments commettaient ou allaient commettre ces crimes ».


Selon la Chambre de la première instance III, la possible modification du mode de responsabilité n’affecte pas le premier mode de responsabilité, c’est-à-dire que celle-ci n’est pas écartée. Par ailleurs, cette décision ne préjuge pas non plus la responsabilité de l’accusé et n’a pas d’incidence sur la participation des victimes aux audiences.


Jean Pierre Bemba a été accusé de crimes de guerre et crime  contre l’humanité commis en République centrafricaine entre la période de 2003-2005, par ses milices.

 

 

 

KABO : UN VÉHICULE D’UNE ONG HUMANITAIRE PRIS DE FORCE PAR LA SÉLÉKA

 

rebelles Séléka

 

 

Kabo, 27 févr. 13 (RJDH) Un véhicule d’une ONG humanitaire a été pris de force dans la nuit du dimanche à  lundi 25 février dans la ville de Kabo (nord) par les rebelles de la coalition Séléka.


D’après les explications d’un habitant de cette localité joint ce matin par le RJDH, les rebelles ont fait irruption sur le site de l’ONG aux environs de 22 heures pour commettre le forfait. « Ils ont forcé le gardien de leur ouvrir le portail et après, ils ont pris le véhicule et l’avait amené à destination du Tchad », a-t-il ajouté.


La même source a par ailleurs souligné que la population de la ville de Kabo est toujours victime des exactions des rebelles de la Séléka. « La population est victime de viols, de vols et les ONG font l’objet de pillage de la part de ces rebelles. Cela fait qu’une bonne partie des gens ont quitté la ville pour trouver refuge vers la ville de Moyen-Sido », a-t-elle fait savoir.


Une source proche de la mairie de Kabo a également précisé que la population de cette ville vit chaque jour dans la psychose à cause de la présence des éléments de la Séléka, qui continuent de commettre des exactions sur elle.

 

 

MBOKI : UN HOMME TUÉ ET LE CORPS BRULÉ PAR LES ÉLÉMENTS DE LA LRA

 

Mboki, 27 févr. 13 (RJDH) – Un jeune homme d’une trentaine d’années a été tué le  lundi 27 février,  par les hommes  de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, à environ 20 kilomètres de la ville de Mboki (sud-est). Son corps a été brûlé par la suite.


D’après les faits rapportés par le correspondant du RJDH ce matin, la victime, un déplacé centrafricain, s’est rendue dans son champ qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de la ville, dans une région frontalière avec la République démocratique du Congo.


« Un membre de sa famille ayant constaté son absence après trois jours, s’est lancé à sa recherche. Et c’est hier qu’il  a découvert le corps. Selon les explications du parent de la victime, celle-ci  a été poignardée avant d’être brûlée dans sa plantation », a relaté notre correspondant.


Informés de la situation, les parents de la victime se mobilisent ce mercredi pour se rendre sur les lieux de l’incident afin d’inhumer le corps calciné. La même source précise que les éléments des Forces armées centrafricaines basés dans cette localité ont été également alertés.

 

 

 

 

OBO : LE RAYON DE SÉCURITÉ FIXÉ À NOUVEAU À 20 KILOMÈTRES

 

RCA sud Est

 

 

Obo, 27 févr. 13 (RJDH) – Désormais la population de la ville d’Obo (sud-est) peut se déplacée dans un rayon de 20 kilomètres autour de la ville. C’est la déclaration faite ce mercredi 27 février, par les conseillers américains pour la traque à Kony, lors de la réunion de sécurité.


« Cette distance fixée permet aux forces tripartites de mieux surveiller et de contrôler les zones.  Les chefs des villages et des quartiers sont impliqués dans la diffusion de ces informations à leurs populations respectives » a fait savoir un officier des conseillers américains à Radio Zéréda.


La même source a indiqué que les habitants de la ville d’Obo et les villages environnants ne peuvent pas  dépasser cette délimitation pour éviter la confusion de la surveillance des forces tripartites.


Par contre, une équipe des troupes Ougandaises est désormais basée au village de Gougbéré, situé à 5 kilomètres, de la ville d’Obo, afin d’assurer la sécurité des habitants de ce village.

 

 

 

BOALI : LES EXPERTS DEMANDENT UN FINANCEMENT POUR LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME EN CENTRAFRIQUE

 

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Boali, 27 févr. 13 (RJDH) – Les experts du Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme et les pharmaciens ont sollicité  la reconduction du financement pour la lutte contre le paludisme en Centrafrique, au terme d’une réunion  tenue du 22 au 27 février à Boali (sud-ouest).


Chantale Mozébai, l’un des experts, précise que  cette assise vise à regrouper tous les panels du Fonds mondial et les pharmaciens afin de revoir le financement destiné à la réduction du taux du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans qui sont les plus touchés.


« Le paludisme demeure un problème majeur en Centrafrique, surtout chez les mineurs. C’est la première cause de mortalité infantile », a-t-elle souligné.


Selon elle, il s’avère important que le gouvernement dresse une nouvelle demande de financement au Fonds mondial pour un délai déterminé. « Une subvention a été accordée au gouvernement centrafricain pour une durée de deux ans. C’est ce fonds qui a été  accordé et mis  à la disposition du programme de lutte contre le paludisme », a expliqué Chantale Mozébai.


« Il faut demander à nouveau un autre financement au fonds mondial, cette fois si pour une durée de trois ans. Cette relance vise à poursuivre la lutte contre cette maladie », a-t-elle fait savoir.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 01:51

 

 

 

 

 

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"Les passions carnivores" par Chancel SEKODE NDJEUGBAYI aux éditions EDILIVRE A PARIS COLLECTION CLASSIQUE 250 pages dont la parution en kiosque est prévue d'ici la première dizaine du mois de mars. 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 01:40

 

 

 

 

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Depuis son indépendance, notre Pays, le Centrafrique peine à s’engager dans la voie de la stabilité et de son développement. A la lumière des changements politiques successifs et des crises multiformes de notre histoire, nous pouvons désormais espérer le Changement qualitatif fondé sur un projet démocratique qui allie compétences et intérêt général.


Le pouvoir doit redevenir de manière irréversible un instrument au service du bien-être collectif et  du développement. Nous devons refuser avec énergie que le pouvoir demeure le refuge de tous ceux qui ont conduit notre Pays dans le désordre, la misère et qui perpétuent la division et les anti-valeurs


La récente crise politico-militaire née de l’incapacité de notre Pays et ceux qui incarnent le pouvoir à observer et à appliquer les différents accords devant nous conduire définitivement à réaliser la concorde nationale, exige de tous les dignes fils et filles de Centrafrique qu’ils mettent tout en œuvre et avec responsabilité pour que le Changement véritable devienne réalité. Nous avons le devoir générationnel de trouver des solutions aux problèmes que rencontre notre Pays et ce, dans la continuité de notre Etat, dans une République à construire et où force doit rester du côté de la loi et où chaque Centrafricain d’où qu’il se trouve doit vivre en Paix et œuvrer par son travail pour l’épanouissement national.


Le temps est venu pour que nous œuvrons ensemble afin de changer notre destin commun et de bâtir ensemble notre République, une République qui rassemble et qui intègre, une République Laïque et Fraternelle, une République protectrice et garante de notre identité. Ce Changement auquel aspirent  légitimement tous les Centrafricains devra être conduit par des hommes et des femmes aux valeurs qui les placent au-dessus de toute appartenance nuisible et dont l’intelligence, le sens de l’intérêt général et la sagesse nous aideront à réaliser la Paix véritable qui seule, nous conduira à la stabilité et mettra tout le monde au travail dans la concorde en garantissant la rentabilité des capitaux investis.

 

Fait à Paris, le 27 Février 2013.


Saturnin NDOMBY, Président du FODEM.

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 01:08

 

 

 

gl Issa Issaka cema de Séléka à dte et le gl Arda Hakoum

 

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 002/CS/VP/Séléka/RCA/27/02/13

 


 

Le Conseil Suprême de la SELEKA exprime sa préoccupation face à la volonté manifeste du Général François BOZIZÉ de prôner l’inexécution des Résolutions de l’Accord de Libreville du 11 Janvier 2013, au moment où tout le peuple centrafricain attend de pieds ferme la sortie de crise, en prouvant à l’évidence, qu’il n’est pas un homme de parole.


Le Conseil Suprême de SÉLÉKA constate, avec regret, de manière successive que :


1/ La composition du Gouvernement d’Union Nationale et de Transition (GUNT) est contraire à la Lettre et l’Esprit de l’Accord de Libreville, en ce qui concerne la répartition des postes ministériels par entité. En effet :


Sur le plan qualitatif, en lieu et place d’un véritable Gouvernement d’Union Nationale et de Transition, on assiste à ce jour à la mise en place d’un Gouvernement, dans la forme et a priori d’Union nationale mais dans le fond et a posteriori bicéphale avec plusieurs postes de ministres délégués créés en toutes pièces, pour les besoins de la cause du régime BOZIZE et confiés à des proches dans le seul objectif de vider la substance des responsabilités ministérielles confiées aux responsables de l’opposition démocratique ou armée ;


Sur le plan quantitatif, les attentes de la SELEKA ont été simplement balayées d’un revers de main sans discussion ni justification.


Le réaménagement technique du Gouvernement visant la représentativité équitable annoncée par le 1er Ministre Nicolas TIANGAYE est un vain mot.


2/ Les prisonniers politiques, qui devraient être libérés sans condition en application de l’Accord de cessez-le-feu du 11 janvier 2013, croupissent encore dans les prisons privées du Général François BOZIZÉ en dépit de sa déclaration tonitruante faite au Palais de la Renaissance le 17  janvier 2013 par laquelle il affirmait : « Je libère tout le monde à la minute, mais vous aussi, faites ce que vous avez à faire ».


3/ Aucune lumière n’est aujourd’hui faite sur les assassinats politiques et le régime BOZIZE multiplie les arrestations arbitraires. Quatre éléments de la SELEKA stationnés à Damara ont été arrêtés depuis quelques jours puis transférés à la prison politique de BOSSEMBELE. L’un d’entre eux au moment de son arrestation fut attaché, torturé et mis dans un sac avant d’être jeté dans le véhicule qui devrait l’emporter à une destination inconnue.


4/ Le Général François BOZIZÉ continue de s’approvisionner en armes et munitions de guerre. Il vient de mettre au point deux hélicoptères de combat de type MI 24 en vue d’une contre-offensive contre les positions de la SELEKA. Une mission secrète dirigée par son fils Jean Francis BOZIZÉ et composée de l’ancien Ministre des Finances Albert BESSE et de son frère le Député Jean-Roger OUEIFIO séjourne depuis quelques jours en Roumanie en quête des Pilotes et des mécaniciens d’hélicoptères de combat.


5/ Au lieu de procéder au retrait des troupes étrangères  non communautaires et des mercenaires qu’il a recrutés, conformément aux Accords de Libreville, François BOZIZE s’emploie activement au contraire à renforcer leurs positions. En plus d’un pont aérien qu’il a mis en place depuis la base militaire de BERENGO à 79 km de Bangui vers la sortie sud pour le ravitaillement en hommes et en matériel, il a fait déployer des troupes ougandaises, sud soudanaises et sud-africaines à quelques points stratégiques du pays afin de prendre de revers et de dos les combattants de SELEKA.


6/ Le Général BOZIZE refuse délibérément  de démanteler les barrières illégales instaurées par ses milices COCORA et autres dirigées par Levy YAKITE Stève YAMBETE, Christian NGUENEBEM  à qui il a fait distribuer des dizaines de milliers de machettes. La SELEKA se demande à quand le ramassage de ses machettes ?


7/ Le Ministre de la Communication, Monsieur Christophe GAZAM-BETTY, est interdit d’accès aux locaux de la Radio Nationale sur instruction personnelle du Général François BOZIZÉ après avoir interdit des émissions de flagornerie de BOZIZE, de dénigrement et de lynchage des opposants politiques.


Au lieu de s’atteler à l’exécution des obligations  que lui imposent les Accords de Libreville de janvier 2013 en vue d’un retour définitif à la paix, François BOZIZE s’emploie à mettre la pression sur la SELEKA en vue d’obtenir sans garantie le cantonnement de ses troupes.


Fort de ce qui précède, le Conseil Suprême de SÉLÉKA rejette toutes les opérations précipitées et non concertées de cantonnement de ses troupes. A ce jour, aucun document officiel sur les conditions d'un meilleur cantonnement de ses troupes ne lui est adressé pour être étudié et approuvé par son instance de décision. Il précise qu’au lieu d’un travail concerté, ses membres ainsi que ses Chefs d’État-major sont exclus des travaux techniques de préparation des opérations du cantonnement.


Le Conseil Suprême de SÉLÉKA rappelle que l’Article 17 de l’Accord Politique de Libreville sur la résolution de la crise Politico-Sécuritaire en République Centrafricaine stipule que les éléments armés doivent être cantonnées dans les localités à convenir de commun accord sous la supervision de la MICOPAX.


Toujours disposée à œuvrer pour la paix, la sécurité et la reconstruction nationales, le Conseil Suprême de la SELEKA décline toute responsabilité à venir quant aux conséquences incalculables du blocage de l’application des accords signés à Libreville au Gabon. Il dénonce avec la dernière rigueur la volonté délibérée du Général BOZIZE de fouler aux pieds les Accords de Libreville dont il est pourtant cosignataire.

 

Fait à Bambari le 27 Février 2013


Pour le Conseil Suprême de la Séléka


Le Vice-président


Général Noureldine ADAM


É-mail : zokoyzosozola@yahoo.com

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 02:36

 

 

 

 

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En dépit de la diffusion hier sur les ondes de radio Centrafrique de la diffusion de la décision du ministre de la communication retirant de la grille des programmes de cette station des trois émissions à problème que sont « Yé so élingbi ti hinga », « Bango ndo ti gbia ti kodro » et « Patara », la première d’entre elles a encore été diffusée ce mardi 26 février en mi-journée et en soirée.


Le thème du jour a ciblé le ministre de la communication en personne qui selon l’animateur de l’émission, ne travaillerait pas comme son prédécesseur. Toujours selon lui, au lieu de s’en prendre par la force contre les émissions incriminées qui émanent de la cellule de communication de la présidence de la République, la première des institutions de l’Etat – ce qui équivaut à « chercher des poux sur un crâne rasé » - il ferait mieux de s’atteler à faire déguerpir les occupants sauvages du terrain du centre émetteur d’ondes courtes de Bimbo, de doter radio Centrafrique des moyens de son fonctionnement, etc.

 

Qu’adviendrait-il désormais d’eux, les animateurs de ces émissions si réellement elles venaient à être définitivement retirées ? Il n’ose envisager cette hypothèse car ces émissions ont pour vocation d’informer les Centrafricains qui ont le droit de savoir ce qui se passe dans leur pays.

 

Dès la signature des accords de Libreville, renchérit-il, le chef de l’Etat a rempli sans rechigner sa part d’engagement, qu’il s’agisse de la dissolution du gouvernement, de la nomination d’un Premier Ministre ou de la mise en place du gouvernement. A contrario, SELEKA n’a pas respecté ses engagements ; qu’il y a autant de porte-paroles qu’il y a de tendances ; pas plus tard qu’hier lui le ministre de la communication est intervenu sur RFI alors qu’il y a un porte-parole du gouvernement, et que leurs éléments ont occupé des villes après ces accords. etc.

 

Bref, des propos qui prouvent à l’évidence que Bozizé vient d’ouvrir un autre front dans le gouvernement contre un des ministres dont il est certainement entrain de regretter sa désignation à ce poste. On n’est donc pas à l’abri de surprises. La diffusion de ces émissions retirées de la grille des programmes de Radio Centrafrique impérativement s’arrêter. Il y va de la crédibilité du ministre de la communication et au-delà, celle du PM et du gouvernement d’union nationale dans son ensemble.

 

Le médiateur congolais doit maintenant réagir. Le Premier Ministre TIANGAYE ne peut plus avaler une seconde couleuvre en plus de celle résultant de la mise en place du gouvernement où BOZIZE a réalisé un coup de force qui aurait pu compromettre sérieusement la cohabitation actuelle si le PM avait répondu du tic au tac mais ce dernier, par souci d’apaisement et pour éviter au pays un inutile blocage par bras de fer, a choisi de saisir plutôt le Président du Comité de suivi.

 

Tout indique que BOZIZE veut que les hostilités militaires et la guerre reprennent dans le pays. Gonflé et rassuré par la présence des troupes sud-africaines qu’il a fait venir massivement dans le pays, il pense être maintenant en mesure de défier les hommes de Séléka. D’où ses manigances et les défis qu’il lance par ses sous fifres interposés.  

 

La Rédaction

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 02:17

 

 

NDÉLÉ-KAGABANDORO : LES HABITANTS MÉCONTENTS DU CANTONNEMENT DES HOMMES DE LA SÉLÉKA DANS LEURS LOCALITÉS

 

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Bangui, 26 février 2013 (RJDH) – Les habitants  des villes de Ndélé, de Bria (Nord-est) et de Kaga-Bandoro (centre-nord),  les localités choisies pour le regroupement des rebelles de la coalition séléka s’inquiètent de leur cohabitation avec ces hommes qui, selon eux les ont terrorisés au moment de l’occupation de ces régions.


« La population n’accepte  pas  que ces rebelles soient cantonnés ici. Celle-ci  a  peur d’être  à nouveau victime des  exactions », s’est exprimé un habitant de la ville de Ndélé, joint par le RJDH ce mardi. Ce dernier soutient son propos en relatant que  le dimanche dernier, la population a quitté le  marché central de  cette localité en débandade, suite à une détonation d’armes lors d’une discussion entre les rebelles.


Cette attitude est la même chez les habitants de  Kaga-Bandoro (centre-nord). Des personnes interrogées sur ce sujet déclarent qu’elles ne veulent pas que les éléments  de la Séléka  soient cantonnés dans leur localité.


« Qu’ils retournent d’où ils viennent ! Pourquoi le gouvernement  veut les regrouper dans la ville de Kaga-Bandoro ? Nous avons déjà assez souffert, nous ne voulons pas d’eux chez nous », a martelé une autorité locale.


Une commerçante du marché centrale de Kaga-Bandoro déclare : « nous pensons que nos souffrances doivent s’arrêter avec le regroupement de Séléka. Nous, les vendeuses  du marché, sommes prêtes pour ne plus vendre au marché,  si jamais les rebelles sont cantonnés dans notre ville ».


Une autre autorité locale de la périphérie de la ville de Bandoro se dit également révolté contre  la décision du gouvernement pour le cantonnement des éléments de la Séléka dans la localité. Selon elle,  ce n’est pas normal, parce que les membres du gouvernement sont tous à Bangui et ignorent la souffrance de la population de Kaga-Bandoro.


« La population a intérêt à cohabiter avec les rebelles. Ces derniers ne représentent plus un danger pour elle. Une fois les rebelles cantonnés, ils seront sous contrôle des éléments de la Force multinationale (Fomac). L’accord de paix est signé, la population n’a plus rien à craindre », a dit le ministre centrafricain des Eaux et forêts, Mohamed Dhaffane, membre de la coalition Séléka.


Les opérations de cantonnement des rebelles de la Séléka, qui devraient commencer ce dimanche 24 février, ont été reportées sine die. Les versions se contredisent sur ce report. Les rebelles  dénoncent le non-respect de certains points des accords de Libreville, alors que le gouvernement et la Force multinationale en Afrique centrale (Fomac) parlent des problèmes techniques et logistiques.

 

 

 

BANGUI : L’ÉTAT DES ÉCOLES TRÈS DÉPLORABLE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE


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Bangui, 26 février 2013 (RJDH) – Les conditions d’étude deviennent de plus en plus déplorables dans les établissements primaires sur l’ensemble du territoire centrafricain. Dans la ville de Bangui comme dans certains  établissements à l’intérieure du pays, le constat est identique. L’école Malimaka dans le 5ème arrondissement est le reflet de la plupart des écoles de la capitale.


Sur les  huit salles de classe utilisées pour les cours,  six n’ont pas de table-bancs. Les élèves sont assis à même-le-sol pour suivre les enseignements. Un constat fait par le RJDH à l’école Malimaka, à l’occasion de la journée de l’enseignement déroulée la semaine dernière dans les établissements primaires.


Une cour de la recréation très sordide, servant du dépotoir et toilettes au public, les portes et les fenêtres emportées par la population environnante, les salles de classe sont utilisées comme des lieux de passe-temps pour des personnes  mal intentionnées, tel est le cliché de l’école Malimaka.


« Nous sommes obligés de laver tous les matins notre salle de classe, des matières fécales et des préservatifs usagés avant de commencer les cours. On ne trouvera jamais de solution si le gouvernement et le ministère de l’Education nationale ne remettent pas en place le portail de la clôture, les portes et les fenêtres de nos salles de classe », s’est plaint un élève de la classe de CM2 interrogé par le RJDH.


Il est revenu, ému pour dire que tous les enfants de son école sont là pour apprendre à lire, à compter et à écrire et non pour nettoyer les ordures des grandes personnes tous les matins. « Si la population de Malimaka pense à notre bien-être, elle n’allait pas nous imposer cette sale besogne que nous faisons tous les matins, puisque nos conditions d’études sont déjà déplorables », a-t-il dit.


Ces élèves sont assis, soit sur une pierre pour ceux qui sont au fond de la classe afin d’avoir une position haute leur permettant de bien regarder au tableau, soit sur un bout de tissu pour éviter de salir leurs habits, parfois sur des étoffes des habits empilés pour adoucir la dureté et la fermeté du sol, ou sur un morceau de bois. Les plus fortunés apportent eux-mêmes leurs petits tabourets ou leurs bancs de la maison.


Une situation difficile à gérer par l’administration de l’école Malimaka


Les deux directions et le personnel enseignant de l’école Malimaka qui n’ont pas voulu  se prononcer sur la question, ont toutes fois souligné que c’est depuis des années que cette situation perdure.


Le RJDH a pu relever que dans toutes ces six salles de classe utilisées pour dispenser les cours, il y a seulement six tables-bancs qui sont tous en mauvais état. Ces tables-bancs sont utilisés par les enseignants qui, la plupart de temps évitent de s’assoir dessus de peur de s’affaler devant les élèves.


Ce cas de figure se retrouve dans plusieurs écoles de la capitale. Certains parents sont obligés de confectionner eux-mêmes les tables-bancs, les tabourets ou les bancs en bois pour leurs enfants, que ceux-ci les transportent tous jours, entre la maison et l’école.


Un autre cas se présente à l’école Galabadja située dans le 8ème arrondissement.  Cet établissement quant à elle dispose de 17 salles de classe qui sont garnies de tables-bancs. Mais il y a de bémols à un certain nombre de niveaux d’étude. L’école qui compte environ 6 000 élèves ne  dispose  que 17 enseignants, y compris les contractuels.


« Nous avons un problème d’enseignants dans notre école. Nous avons des salles de classe qui ne sont pas encore occupées. Un projet financé par le gouvernement japonais avait mis à la disposition de notre établissement huit salles de classe et quelques tables-blancs mais avec tout cela, nous avons encore des difficultés. On retrouve six élèves sur un tables-bancs de trois places. Il y a également un problème de matériel didactique », a déclaré Jérémie Djaldjé, directeur de l’école Galabadja garçons.


Le ratio de nombre d’élèves par enseignant étant largement dépassé ne favorise pas une bonne condition de travail pour les enseignants. Le coefficient normal en Centrafrique est de 120 élèves pour  un enseignant. Mais maintenant, il  avoisine 150 à 200 élèves par enseignants.


La même source souligne que l’effectif pléthorique des élèves rend la tâche difficile aux enseignants ce qui fait qu’un enseignant n’a pas souvent l’occasion de suivre correctement chaque élève. « Cette situation fait que parfois le taux d’échec est très élevé pour la simple raison que l’effectif des élèves ne permet pas aux enseignants de voir les failles de leurs enseignés », a-t-il jouté.


Les écoles des provinces sont les plus touchées


Plus de 166 263 enfants n’ont pas accès à l’éducation dans les villes occupées par la rébellion de la Séléka et plus de 2 178 enseignants qui se trouvent dans des situations sécuritaires précaires ne dispensent pas de cours aux enfants. Un bilan fait par Henry Sylvain Yakara, administrateur national chargé des affaires humanitaires du Bureau de l’organisation des Nations Unies pour les affaires humanitaires  (OCHA), le 15 février à Bangui, lors d’une rencontre avec les journalistes sur la situation humanitaire dans le pays en 2012 et 2013.


Dans ces régions sous contrôle des rebelles, les locaux des écoles sont utilisés comme de bases aux rebelles qui détruisent les bâtiments, les matériels didactiques et les tables-bancs sont utilisés comme bois de chauffe.


« Ajouté à ce qui est détruit dans nos provinces, je peux affirmer qu’il n’existe presque plus une éducation nationale dans notre pays et pourtant nous avons un ministère de l’éducation nationale », a réagi un parent d’élèves.


Toutefois le RJDH a tenté d’entrer en contact avec les autorités compétentes mais ceux-ci n’ont pas donné de suite. L’Association des parents d’élève de Centrafrique également n’a pas donné sa version.

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