Centrafrique : une faction de la coalition rebelle attaque une localité du Nord
Le Monde.fr avec AFP | 01.03.2013 à 15h33
Une faction de la coalition rebelle centrafricaine Séléka a attaqué jeudi 29 février une localité du nord de la Centrafrique, faisant fuir des militaires et des habitants vers le Tchad voisin, a indiqué vendredi à l'AFP une source militaire centrafricaine.
"Des éléments de la CPJP [Convention des patriotes pour la justice et la paix] fondamentale du général Nouredine Adam, venus du Tchad, ont attaqué jeudi la localité de Sido, qui fait frontière avec le Tchad. L'attaque a visé la sous-préfecture, la base des forces armées centrafricaines, la gendarmerie, le poste des douanes, le commissariat", a affirmé à l'AFP cette source requérant l'anonymat.
"Toutes les autorités locales, les éléments des forces armées centrafricaines [Faca] basés sur place ont été surpris par l'attaque et ont fui vers le Tchad, de même que la population civile. La localité est présentement occupée par les rebelles", a ajouté la même source.
LES ACCORDS DE LIBREVILLE EN QUESTION
"On ignore pour le moment le bilan de cette attaque menée par les rebelles qui sont entrés à bord de quatre véhicules 4 × 4 dont deux équipés de mitrailleuses lourdes", a-t-elle souligné. Mi-décembre, les rebelles de la Séléka avaient pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d'union nationale.
Ce gouvernement, conduit par le premier ministre issu de l'opposition, Nicolas Tiangaye, est notamment chargé de mettre en œuvre le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion pour les anciens rebelles.
Sur une radio locale, le ministre de la communication et l'un des responsables de la Séléka, Christophe Ghazam
Betty, a confirmé qu'il y avait eu une attaque et l'a aussitôt condamnée : "Je vais vous le dire de la manière la plus claire et sans ambiguïté : M. Nourredine Adam prend sur lui la responsabilité
d'aller à l'encontre des accords
de Libreville."
"Il vient par cet acte que je qualifie de folie de se mettre à dos les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, et la communauté internationale", a ajouté le ministre. En tant que responsable de la coalition rebelle, le ministre a insisté : "Rien ne permet ce genre de dérapage. [Nourredine Adam]est seul à répondre de ces hommes qu'il a fait venir du Tchad pour attaquer Sido[...]. Il appartient à M. Nouredine de s'assumer."
Les rebelles repassent à l'offensive en Centrafrique
Libération 1 mars 2013 à 14:05
Une faction du Séléka, qui avait menacé le régime de François Bozizé entre la mi-décembre et la mi-janvier, a lancé jeudi une attaque contre une localité du nord du pays.
Par AFP
Une faction de la coalition rebelle centrafricaine Séléka a attaqué jeudi une localité du nord de la Centrafrique, faisant fuir des militaires et des habitants vers le Tchad voisin, a indiqué vendredi à l’AFP une source militaire centrafricaine.
«Des éléments de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix, ndlr) fondamentale du général Nouredine Adam, venus du Tchad, ont attaqué jeudi la localité de Sido qui fait frontière avec le Tchad. L’attaque a visé la sous-préfecture, la base des forces armées centrafricaines, la gendarmerie, le poste des douanes, le commissariat», a affirmé à l’AFP cette source, requérant l’anonymat.
«Toutes les autorités locales, les éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) basés sur place ont été surpris par l’attaque et ont fui vers le Tchad, de même que la population civile. La localité est présentement occupée par les rebelles», a ajouté la même source. «On ignore pour le moment le bilan de cette attaque menés par les rebelles qui sont entrés à bord de quatre véhicules 4X4 dont deux équipés de mitrailleuses lourdes», a-t-elle souligné.
Mi-décembre, les rebelles du Séléka avaient pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d’union nationale.
Ce gouvernement, conduit par le Premier ministre issu de l’opposition Nicolas Tiangaye, est notamment chargé de mettre en œuvre le programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) pour les anciens rebelles.
Sur une radio locale, le ministre de la Communication et l’un des responsables du Séléka, Christophe Ghazam Betty, a confirmé qu’il y avait eu une attaque et l’a aussitôt condamnée. «Je vais vous le dire de la manière la plus claire et sans ambiguïté: M. Nourredine Adam prend sur lui la responsabilité d’aller à l’encontre des accords de Libreville.»
«Il vient par cet acte que je qualifie de folie de se mettre à dos les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), et la communauté internationale», a ajouté le ministre. En tant que responsable de la coalition rebelle, le ministre a insisté : «Rien ne permet ce genre de dérapage. Il (M. Nourredine Adam) est seul à répondre de ces hommes qu’il a fait venir du Tchad pour attaquer Sido(...) Il appartient à M. Nouredine de s’assumer.»
Attaque de la localité de Sido par une nouvelle rébellion
Bangui 1er mars (ACAP) - La localité de Sido dans la préfecture de l’Ouham, quasiment à la frontière entre la République Centrafricaine et le Tchad, a été attaquée par un nouveau groupe rebelle dirigée cette fois-ci par Eric Neris et Adam Noureldine Mahamat, en violation flagrante des accords de paix de Libreville, d’après une source autorisée ayant requis l’anonymat, vendredi 1er mars 2013.
Ces nouvelles hostilités auraient pour objectifs d’obliger le Président de la République François Bozizé à abandonner le pouvoir ou à entamer une discussion avec Eric Neris.
Après le déclenchement des hostilités par les Séléka le 10 décembre dernier, les chefs d’Etat des pays de la Communauté
Economiques des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) avaient convenu de mettre les belligérants autour d’une même table. Les pourparlers ont abouti à un accord politique dit de
Libreville.
Grâce à ces accords, un Gouvernement d’Union Nationale (GUN) a été formé, dirigé par Maître Nicolas
Tiangaye, issu de l’opposition.
Dans ce même gouvernement figurent les personnalités provenant de la majorité présidentielle, des groupes armés, des groupes
armés non combattants, l’opposition et la société civile.
Avec le concours des forces de la CEEAC (la FOMAC), les ex-combattants étaient pourtant sur le point d’être cantonnés sur
quatre sites, à savoir : Kaga Bandoro, Bria, Ndélé et peut-être Sam Ouandja.
Malgré ce processus, tout se passe comme si certains leaders ne sont pas d’accord avec la formation du gouvernement. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre les nouvelles hostilités, réclamées par Eric Neris, qui serait de mèche avec le colonel Ramadane.
En tout cas, dans l’esprit même de l’accord de Libreville, les commanditaires de ces nouvelles hostilités prendront leurs
responsabilités devant le peuple centrafricain qui aspire à la paix, les chefs des dix Etats de la CEEAC et l’ensemble de la communauté internationale, qui appuient sérieusement le processus de
paix en République Centrafricaine.
Centrafrique : nouvelles inquiétudes sur la menace Séléka
http://www.afrik.com VENDREDI 1ER MARS 2013 / PAR FRED KROCK
Le cantonnement avorté des ex-combattants du Séléka fait monter la tension au sein de la rébellion et crée des inquiétudes à Bangui.
(De notre correspondant)
Alors que l’application des accords de Libreville était en train d’entrer dans sa deuxième phase, c’est-à-dire le cantonnement des combattants sur le terrain, une nouvelle situation de crise se présente.
En une semaine seulement, les rebelles du Séléka ont failli investir la capitale Bangui à deux reprises. Ils ont évoqué comme raisons que le président Bozizé manifeste ostensiblement la volonté de ne pas appliquer les accords signés le 11 janvier 2013 à Libreville.
C’est dans un communiqué signé par le Conseil suprême du Séléka qu’ils ont exprimé leur mécontentement. Selon ce texte, la rébellion « constate avec regret de manière successive que : la composition du gouvernement d’union nationale est contraire à la lettre et l’esprit de Libreville, en ce qui concerne la répartition des postes ministériels par entité. Le réaménagement technique du gouvernement visant la représentativité équitable annoncée par le Premier ministre maître Tiangaye est un vain mot ; les prisonniers politiques qui devraient être libérés croupissent encore dans les prisons privées du général Bozizé ; le général François Bozizé continue de s’approvisionner en armes ; une mission secrète dirigée par son fils Francis Bozizé séjourne en Roumanie en quête de pilotes et des mécaniciens d’hélicoptères de combat ; le ministre de la communication, Monsieur Christophe Gazam-Betty est interdit d’accès aux locaux de la radio nationale sur instruction personnelle du général François Bozizé ; les troupes non communautaires et les mercenaires qu’il a fait massivement fait venir sont déployés à des points stratégiques du pays afin de prendre, soi-disant, nos vaillants combattants de dos … ».
Le communiqué a, en outre, indiqué que fort de tout ce qui précède, un projet de marche sur Bangui a été élaboré et mis en chantier. Chose dite chose faite. Des tentatives de prise de la capitale ont été étouffées par les responsables de la coalition Séléka déjà au sein du gouvernement, notamment le général Dhaffane ministre des Eaux et Forts et le ministre de la Défense, M. Michel Djotodjia. Tout est parti de l’avortement de la mission du lancement des opérations de cantonnement des ex-combattants du Séléka, annoncé par le général Jean Félix Akaga. Cette situation vient se greffer à la panoplie des points inscrites dans le communiqué susmentionné pour enclencher des mouvements des combattants sur le terrain.
Lundi dernier, dans la matinée, les rebelles du Séléka ont failli investir la capitale Bangui. Il aura fallu l’intervention du général Dhaffane à Damara, sur la ligne d’interposition de la FOMAC pour convaincre les éléments à regagner leur position initiale au village Vangué (Pk 92 après Damara). Pas plus-tard que le mercredi 27 février dernier, ces éléments se sont agités jusqu’à ce que leurs responsables de Bangui aient pu les convaincre une énième fois de plus.
Ces agitations des éléments du Séléka font planer des inquiétudes à Bangui sur une population suffisamment traumatisée par les spectres de cette longue crise.
Centrafrique : La Séléka critique le gouvernement d’union nationale
01/03/2013 à 11h:49 | AFP
La coalition rebelle centrafricaine du Séléka a affirmé vendredi ne pas se "retrouver" dans le nouveau gouvernement d'union nationale auquel elle participe, qualifiant de "faible" le nouveau Premier ministre d'opposition Nicolas Tiangaye.
Le "Séléka (. . . ) ne se retrouve pas dans ce nouveau gouvernement national de transition", déclare ce communiqué, qui réclame le respect des accords de paix de Libreville signés le 11 janvier.
Le Séléka accuse notamment le président François Bozizé d'avoir mis en place un "shadow cabinet" (cabinet de l'ombre), dans lequel les ministres issus de l'opposition et de la rébellion sont flanqués de ministres délégués proches du pouvoir.
La Premier ministre n'est pas non plus épargné par le communiqué qui le qualifie de "chef de gouvernement faible et malléable".
"Le Président Bozizé a imposé (le gouvernement) au Premier Ministre Tiangaye, pourtant assuré du fort soutien de Séléka, qui n?a pas pu lui résister ou s'imposer", affirme le Séléka, pour qui "le peuple a besoin d'un leadership fort".
Par ailleurs, les rebelles continuent d'exiger la libération des prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères, en particulier sud-africaines.
Mi-décembre, le Séléka avait pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, il a accepté de participer à un gouvernement d'union nationale.
Le premier ministre Tiangaye, dont la nomination a été soutenue par le Séléka, est chargé de conduire la transition vers la paix et la tenue d'élections législatives d'ici un an.