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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 23:42

 

 

 

BANGUI : LA SÉLÉKA ÉVACUE LA VILLE DE DAMARA

 

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Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Les éléments de la coalition Séléka, campés à une dizaine de kilomètres de la ville  de Damara, se sont  repliés le dimanche 3 mars, sur la ville de Sibut. Une mission gouvernementale qui s’est rendue sur les lieux pour lancer officiellement le démarrage des opérations du cantonnement des rebelles n’a pas pu convaincre les rebelles.


Les rebelles de la Séléka ont justifié le refus de ce cantonnement par la non-application de certains points des accords de Libreville. Ils ont posé comme condition la libération des prisonniers politiques et le rapatriement des troupes sud-africaines du pays, avant d’accepter d’être cantonnés.


Des conditions jugées « légitimes », par le Premier ministre Nicolas Tiangaye, qui a conduit cette mission. « La coalition Séléka estime que c’est elle seule qui a fait des concessions. Elle attend aussi des gages de bonne volonté de la part du gouvernement sur la question de la libération des prisonniers politiques et le départ des troupes sud-africaines. Et donc, il s’agit là des points précis, qui figurent dans l’accord politique du 11 janvier 2013 à Libreville. Donc, en fonction des concessions réciproques qui doivent être faites, la situation évoluera sur le terrain », a dit le Premier ministre.


En outre, les rebelles de la Séléka souhaitent la création de  quatre  sites  complémentaires en plus des trois autres retenus actuellement pour leur cantonnement, à savoir les villes de Bria, Kaga-Bandoro et Ndélé choisies par la force multinationale. Ces rebelles ont proposé les villes  de Sibut, de Bambari, de Sam-Ouandja et de Kongbo, à cause de leur effectif pléthorique.


« C’est un détail technique qui va être réglé avec la force multinationale », a dit le Premier ministre, Nicolas Tiangaye.


Les généraux de la Séléka qui étaient descendus à Damara ont affirmé au Premier ministre que le fait qu’ils aient libéré cette ville est un acte de leur volonté de pacifier le pays. Reste du côté de la présidence, pour l’application des conditions des rebelles, comme fixées dans les accords de Libreville.

 

 


BATANGAFO : LA POPULATION ÉVACUE LA VILLE À CAUSE DES RUMEURS D’ATTAQUE DE LA SÉLÉKA

 

rebelles de Séléka sur le terrain

 


Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Une partie de la population de  Batangafo (nord) vit depuis le samedi 2 février dans la brousse. Ces habitants ont fui la ville suite à de rumeurs d’une éventuelle attaque des éléments de la Séléka. Ces éléments dissidents de la coalition Séléka sont dans la ville de Kabo à une centaine de kilomètres de la ville de Batangafo.

 

Joint ce matin par le RJDH, les quelques habitants qui sont sortis de leur cachette pour faire de provisions ont fait savoir que l’annonce de l’attaque a été faite par des habitants de Kabo qui fuyaient les exactions des rebelles pour trouver refuge à Batangafo.

 

Suite à cette nouvelle, la majorité de la population a  évacué la ville de Batangafo pour se cacher dans la brousse pour les uns et au champ pour les autres. Ces derniers subissent également la menace des éleveurs peulhs qui se sont campés à la périphérie de la ville.

 

D’après le constat fait par une autorité locale jointe également par le RJDH, les activités économiques sont paralysées ainsi que dans les services administratifs. Seul l’hôpital continue d’accueillir les patients, mais le personnel travaille dans la psychose totale.

 

 

SIDO : LE CALME SEMBLE REVENIR DANS LA VILLE

 

centrafrique-sido

 


Sido, 4 mars 2013 (RJDH) Le calme semble revenir dans la ville de Sido (extrême Nord), localité  frontalière avec le Tchad après l’incursion des éléments de la coalition Séléka le 1er mars. Cette information a été confirmée ce lundi 4 mars, par une autorité locale  jointe par RJDH.


« Depuis hier et jusqu’à ce matin, le calme semble revenir dans la ville de Sido. Une partie des éléments de la Séléka qui avait investi la ville le samedi dernier ont quitté la localité à destination de la ville de Kabo », a expliqué la source.


L’informateur a également précisé que malgré le départ de ces hommes, la population vit toujours dans la psychose à cause de la présence de certains éléments qui sont encore dans la ville.


Par ailleurs,  des déplacés venus de Sido ont été transférés le dimanche 3 mars à Maro  au Tchad où se trouvent des réfugiés centrafricains qui ont fui les exactions des éléments de la Séléka dans la ville Kabo.


La ville de Sido a été attaquée dans la nuit du 28 au 1er mars par des éléments dissidents de la coalition Séléka. Les responsables à Bangui parlent de la scission du groupe.

 

 

 

MBAÏKI: UN DÉTENU BLESSÉ PAR BALLE SUITE À UNE TENTATIVE D’ÉVASION

 

Mbaïki, 4 mars 2013 (RJDH) – Un prisonnier de la maison d’arrêt de Mbaïki a été blessé par balle, le dimanche 3 mars, par un élément de force qui était de faction, alors que ce détenu tentait à s’évader. Toutefois deux autres ont réussi à s’échapper.


D’après les faits relatés par un habitant de cette localité, Benjamin Kotobanza, c’était aux environs de dix heures que trois détenus ont tenté de s’évader de la prison. « Ils ont escaladé les murs de la maison d’arrêt. Une fois sortis de la prison, ils se sont mis à courir, le gardien de la maison carcérale les a aperçus et s’est lancé à leur poursuite, en tirant des coups de feu », a-t-il expliqué.


La balle a finalement atteint un des trois évadés à la cheville. Les coups de feu ont occasionné un sentiment de peur dans toute la ville de Mbaïki. Les activités socioéconomiques ont été momentanément perturbées après la détonation de l’arme.


D’après les informations reçues par le RJDH, les prisonniers de la maison d’arrêt de Mbaïki sont mal entretenus. Ils ne  bénéficient pas d’une ration alimentaire et n’ont pas accès au soin.

 

 

 

 

BANGUI : LE PRÉPARATIF DE LA JOURNÉE DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

 

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Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – La réunion technique visant à examiner le thème de la journée mondiale de la tuberculose   s’est tenue ce matin dans le 5ème arrondissement de la ville de Bangui. La célébration de cette journée est prévue pour le 24 mars prochain.


Il s’agit de la 18ème journée mondiale de  la lutte contre la tuberculose. Le thème retenu pour la circonstance  est « Inciter le monde à agir davantage contre la tuberculose ». Un slogan est également prévu : ‘’Halte à la tuberculose de mon vivant’’.


Cette assise vise à élaborer le budget des activités qui seront menées,  à l’issue de laquelle il est ressorti qu’un montant de 10 000 euros soit 6 559 570 FCFA sera alloué par le Fonds  mondial de lutte contre la tuberculose et le paludisme pour les activités marquant cette journée


Cette première réunion préparatoire était présidée par le 2ème vice-président  du comité d’organisation, Antoine Kiri et directeur du Réseau National des Anciens Tuberculeux. Les membres du comité d’organisation de cette journée étaient également présents.

 

 

 

BANGUI : DES FEMMES ŒUVRENT POUR LEUR AUTONOMIE ET LA PAIX

 

femmes centrafricaines

 

 

Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Des femmes venues de différentes communautés religieuses ont installé des stands devant la cathédrale immaculée conception de Bangui, sur lesquelles sont étalés de divers articles. Ceci en prélude à la journée internationale de la femme qui sera célébrée ce 8 mars.


Sur ces stands sont exposés des produits vivriers, de viande de bœuf, de viandes boucanées, des poissons fumés et frais, et des tubercules de manioc, entre autres. On peut également voir des vêtements et des chaussures ainsi que divers articles de beauté féminine.


« Je suis commerçantes des articles féminins, des chaussures, des pagnes et de produits de beauté.  Grâce à cette activité je suis autonome et je m’occupe de ma famille », a expliqué Brigitte Koyako, une des commerçantes.


Une autre commerçante renchérit au reporter du RJDH que « la femme qui agit dans le bon sens de la vie est porteuse de la paix durable, dans sa façon de parler aux autres, sa manière de se comporter,  dans sa relation avec son entourage et dans sa vision des choses».


Des femmes souhaitent une paix durable


Le thème retenu pour la célébration de cette journée s’intitule ‘’la femme et la consolidation de la paix’’. Dix femmes sur dix interrogées ce matin par le RJDH sur cette question ont souhaité le retour de la paix définitive en Centrafrique.


« Bien que nos cris ne soient pas pris en compte par le gouvernement, mais nous ne  pouvons pas baisser les bras. C’est notre pays », a déclaré Yvette Guénéféi, vendeuse des divers articles.


Elle a ajouté que la paix véritable vient dans la mesure où chaque centrafricaine et centrafricain aime son pays. « Il est mieux que nous nous disons la vérité à notre prochain dans l’amour, tout en laissant de côté l’hypocrisie, la méchanceté, la haine. Ce sont des maux qui fragilisent la paix parmi nous  », a déploré Yvette Guénéféi.


« Il est mieux que nous prenions conscience de la situation de la vie que nous menions. L’unité au foyer, à l’église, dans différentes couches sociales de notre pays, est la solution durable de la consolidation de la paix », a-t-elle conclu.


La trésorière générale des femmes chrétiennes, Arlette-Natalie Tanga-Abatchou exprime son état d’âme : « être femme c’est une chose et agir comme une bonne  dame pour ramener la paix au foyer, dans une société même dans un Etat, est plus important encore  ».


Une caravane organisée par les femmes membres de la société civile, qui devait avoir lieu le dimanche dernier, est reportée à une date ultérieure pour des raisons qu’on ignore.

 

 

 

 

BANGUI : LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS VACATAIRES SE POURSUIT

 

 

Université Bangui amphi Fac des Lettres

 

Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) Les enseignants vacataires de l’Université de Bangui qui sont entrés en grève depuis deux semaines ont barricadé le portail du rectorat et certaines salles de classe ce lundi 4 février. Ils réclament du gouvernement le payement de leurs frais de vacations.


Ces enseignants vacataires ont déposé des feuilles de palmiers devant le portail du rectorat et à l’entrée de l’Université de Bangui. Ils ont également chassé les étudiants dans les amphithéâtres.


« Lors de notre rencontre avec le ministre délégué aux finances, ce dernier nous a rassurés que notre frais de vacations se trouvent au niveau du Trésor public. Mais quand nous étions partis là-bas, on était chassé par des militaires comme des animaux sauvages. C’est pour cela que nous avons décidé de bloquer toutes les activités à l’Université », a déclaré un enseignant vacataire qui a requis l’anonymat.


La même source a par ailleurs souligné que les grévistes vont reprendre les cours, que lorsque leur revendication sera satisfaite. « Tant que le gouvernement ne nous verse pas notre argent, nous n’allons pas reprendre les enseignements. Nous allons toujours perturber les activités que ce soit de l’administration ou des étudiants », a-t-elle fait savoir.


Signalant que les forces de l’ordre étaient dépêchées sur les lieux, afin d’intervenir, en cas de débordement.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 23:34

 

 

 

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Centrafrique : lancement du cantonnement des rebelles par le PM à Kaga-Bandoro (source officielle)

 

04.03.2013 à 08h50 (Xinhua )

 

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, issu des accords de paix signés le 11 janvier à Libreville au Gabon, s'est rendu dimanche à Baga-Bandoro (Centre) pour le lancement de l' opération de cantonnement des rebelles en vue de leur désarmement, a annoncé à Xinhua le ministre de la Communication, Christophe Gazam Betty.



"La gestion de la prise en charge des combattants ayant été réglée, nous estimons que d'ici la fin de la journée la caravane va atteindre Kaga-Bandoro pour s' installer", a indiqué le ministre Gazam Betty, qui ne fait pas partie de la mission gouvernementale, car, resté à Bangui, la capitale centrafricaine, pour s' occuper d' autres importantes.



Cette opération donnera lieu dans un premier temps à l' identification des rebelles à désarmer, que sont non seulement les éléments de l' alliance Séléka qui a pris les armes en décembre pour pouvoir renverser le régime du président François Bozizé, mais également d' autres groupes armés actifs sur le territoire de la République centrafricaine (RCA).



Aucun chiffre exact n'est avancé pour déterminer le nombre de ces combattants, pas même ceux de Séléka, signataire des accords de paix de Libreville avec le pouvoir central et avec la participation de l'opposition démocratique représentée par Nicolas Tiangaye et la société civile.

 

Un millier d' hommes est concerné par la cérémonie présidée par le Premier ministre dimanche à Kaga-Bandoro, qui représente l' un des trois sites choisis pour le regroupement des combattants, les deux autres étant Bria et Ndélé, informent cependant des sources officielles.

 

Le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad qui constituent avec la RCA le six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ont fourni une aide de 4 milliards de francs CFA (8 millions USD) pour cette opération. Entre 2 et 3 millions d'euros sont également annoncés de l' Union européenne (UE).

 

Ce processus de désarmement devra permettre de pacifier la RCA, un pays sans cesse en proie à des rébellions et des putschs militaires. 

 


 

Centrafrique : Sept localités encore sous contrôle des rebelles de Séléka

 

seleka véhicule

 


YAOUNDE Lundi 4 mars 2013 | 15:44 UTC (Xinhua) - Après leur retrait de Damara (90 km au Nord de Bangui) dimanche, sept localités restent sous contrôle de la coalition rebelle centrafricaine Séléka, qui a pris les armes en décembre pour pouvoir renverser le régime du président François Bozizé avant de signer avec lui des accords de paix le 11 janvier à Libreville au Gabon, sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale.


Répartis entre le Nord, le Centre et l'Est de la République centrafricaine (RCA), ces localités sont : Kaga-Bandoro, Sibut, Alindao, Ndélé, Bria, Bambari et Samoandja, a confié lundi à Xinhua, le colonel Michel Narkoyo, l'un de porte-parole militaires de l'alliance rebelle qui a révélé des divisions en son sein depuis la formation du gouvernement d'union nationale du 3 février dirigé par l'opposant Nicolas Tiangaye.


Ces divisions sont, pour l'essentiel, dues à l'opposition manifestée par une partie de Séléka au cantonnement des rebelles en vue de leur désarmement, qui pose comme conditions préalables le départ des troupes sud-africaines et ougandaises alliées du pouvoir de François Bozizé, puis la libération des prisonniers politiques en marge de la crise.


La rébellion a occupé une partie du territoire centrafricain lors de son avancée vers Bangui, qui a été épargnée grâce au déploiement d'une force d'interposition de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, à laquelle la RCA appartient) qui a instauré une ligne rouge à Damara, à quelque 90 km de la capitale.


"On s'est retiré de Damara. Maintenant, on occupe les sept villes que j'ai énumérées", a souligné le colonel Narkoyo, au lendemain du lancement de l'opération de cantonnement des rebelles lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre Nicolas Tiangaye dimanche à Kaga-Bandoro.


Selon lui, 1.800 hommes qui font partie des troupes de Séléka retirées de Damara, se sont regroupés à Sibut, où ils attendent l'identification qui permettra de déterminer le nombre exact de combattants rebelles qui devront être désarmés, à en croire des sources officielles à Bangui.


Le désarmement, qui vise à pacifier la RCA, un pays sans cesse en proie aux rébellions et aux coups d'Etat, devra s'étendre à tous les mouvements rebelles actifs dans ce pays d'Afrique centrale, fait savoir le ministre de la Communication, Christophe Gazam Betty.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 02:21

 

 

 

Entête Collectif Touche pas à ma Constitution

 

 

 

 

 

DECISION N° 016

 

 

Vu le décret n°76-0040 du 16 Janvier 1976, portant réglementation des associations en République du Sénégal ;

  

Vu le récépissé n°274 du 27 avril 2012 délivré par le ministère de l’intérieur de la République sénégalaise ;

 

Vu les dispositions du statut  et de règlement intérieur du collectif «  touche pas à ma constitution » ; 

Vu le procès verbal de l’assemblée générale constitutive du 28 février 2012 portant  mise en place du collectif  Centrafricain « TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION » ;

 

                                                      DECIDE

 

Article 1er : Monsieur, Maxime YATANGA est nommé Représentant du Collectif à Ndjamena (TCHAD).

 

Article 2 : la présente décision prend effet à partir  de la date de sa signature sera enregistré  et publié partout ou besoin sera.

 

                                                               Fait à Dakar, 4 Mars 2013

 

                                                        Le Coordonnateur General

 

                                                             Kenny ZOUNGARANI 

 

 

 

 

 

 

«  COLLECTIF TOUCHE PAS À MA CONSTITUTION »

                                Tél : 00221 77 869 29 61/77 732 85 13

                              E-mail :collectiftouche@yahoo.fr

 

 

 

DECISION N° 017

 

 

Vu le décret n°76-0040 du 16 Janvier 1976, portant réglementation des associations en République du Sénégal ;

  

Vu le récépissé n°274 du 27 avril 2012 délivré par le ministère de l’intérieur de la République sénégalaise ;

 

Vu les dispositions du statut  et de règlement intérieur du collectif «  touche pas à ma constitution » ; 

Vu le procès verbal de l’assemblée générale constitutive du 28 février 2012 portant  mise en place du collectif  Centrafricain « TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION » ;

 

                                                      DECIDE

 

Article 1er : Monsieur, Wilfried Bonaventure MBOROHOUL est nommé Conseiller du Collectif à Bamako (Mali)

 

Article 2 : la présente décision prend effet à partir  de la date de sa signature sera enregistré  et publié partout ou besoin sera.

 

                                                               Fait à Dakar, 4 Mars 2013

 

                                                        Le Coordonnateur General

 

                                                             Kenny ZOUNGARANI 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:46

 

 

 

ruban sida

 

enfant séropositif

 

 

WASHINGTON AFP / 03 mars 2013 23h37 - Une équipe de virologues américains a annoncé dimanche le premier cas de guérison fonctionnelle d'un enfant contaminé à la naissance par le virus du sida (VIH) transmis par sa mère séropositive non traitée.



Il ne s'agit pas d'une éradication du virus, mais du fait que sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l'organisme peut le contrôler sans traitement antirétroviral, expliquent les virologues.



La seule guérison complète officielle reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown dit le patient de Berlin. Il a été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules. Cette greffe visait à traiter une leucémie.



Dans le cas de l'enfant pouvant désormais contrôler sans traitement son infection, il avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance.



Ce traitement précoce explique probablement sa guérison fonctionnelle en bloquant la formation de réservoirs viraux difficiles à traiter, selon les chercheurs qui ont présenté ce cas à la 20è conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) réunie ce week-end à Atlanta (Géorgie, sud-est).



Ces cellules contaminées dormantes relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives dans les quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux.



Faire une thérapie antirétrovirale chez les nouveau-nés très tôt pourrait permettre d'obtenir une très longue rémission sans antirétroviraux en empêchant la formation de ces réservoirs viraux cachés, souligne le Dr Deborah Persaud, une virologue du Centre des enfants de la faculté du centre hospitalier universitaire Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est), principal auteur de cette étude clinique.

 



(©) 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:41

 

 

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RFI  dimanche 03 mars 2013

 

Au Bénin, les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d'Etat le 22 février dernier. Un commandant de la gendarmerie et un civil ont été arrêtés dans cette affaire. 

 

D'après le procureur de la République, Justin Gbénamèto, ils auraient tenté de commettre un attentat pour empêcher le retour du président Yayi Boni qui était en déplacement à l'étranger et donner le pouvoir à un groupe de militaires.


« Très tôt, le matin du vendredi 22 février 2013, j’ai été informé par la gendarmerie nationale que certaines personnes ont été interpellées parce qu’elles ont été surprises en train de préparer un attentat visant à empêcher le chef de l’Etat Yayi Boni de rentrer de son voyage et instituer un régime militaire. Il y a un groupe de militaires qui devaient prendre le pouvoir et empêcher le chef de l’Etat de retourner à Cotonou, le contraignant ainsi à l’exil. 


Il n’y a qu’un gendarme et un civil qui soient interpellés pour le moment. Le gendarme est un commandant. Ils sont poursuivis pour attentat à la sécurité intérieure de l’Etat. Les intéressés ont fait des aveux. La justice est saisie, le juge d’instruction à cette heure est saisi. Une enquête est en cours ».

Selon le procureur Gbénamèto, le coup avait été monté par le colonel Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon, directeur d'un cabinet d'expertise comptable. Les deux hommes sont actuellement en détention.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:09

 

 

 

 

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le distributeur de machettes et patron de COCORA Lévy YAKITE

 

RFI  dimanche 03 mars 2013

 

En Centrafrique, après la scission au sein de la coalition Seleka et la reprise des hostilités par l’une de ses deux branches, la tension monte d’un cran à Bangui. Les jeunes pro-Bozizé, regroupés dans la « Coalition citoyenne d’opposition aux rébellions armées », la Cocora, se mobilisent. Ces jeunes qui érigent des barrières dans la capitale centrafricaine pour filtrer la circulation ont annoncé le durcissement de leurs actions. La Cocora a également lancé un ultimatum d’un mois au gouvernement d’union nationale : il doit cantonner les rebelles, faute de quoi la Cocora demandera sa démission.

 

La Cocora, née fin décembre, face à la percée des rebelles de la Seleka qui se rapprochaient de Bangui, revient sur la scène. Fouiller les voitures, procéder à l’arrestation des personnes jugées suspectes ou en lien avec la rébellion, et mener des actions de vigilance, telles sont ses actions.

 

Lévy Yakité, son coordonnateur, veut être explicite : « Lorsqu’on active la flamme du nationalisme, c’est une flamme qui brille, qui brûle et qui ne s’éteint pas vite ! Et rien ne nous dit encore aujourd’hui que tout est fini ! Si le danger est loin de nous, ces barrières vont disparaître d’elles-mêmes ! »

 

Lévy Yakité enfonce le clou. Un ultimatum d’un mois est donné au gouvernement d’union nationale. Il doit veiller au cantonnement des rebelles et passer à leur désarmement. Sinon, la Cocora demandera sa démission à tout prix, selon son chef :

 

« D’ici la fin du mois de mars, si rien n’est fait pour délivrer nos parents des exactions en tous genres, de la part des éléments du Seleka, nous allons demander la démission, pure et simple de ce gouvernement ! Ce gouvernement aura brillé par son incapacité de sauver les Centrafricains ! »

 

La Cocora va plus loin. Elle demande que la médiation de la crise centrafricaine soit retirée des mains de la CEEAC, pour être confiée à l’Union africaine, à cause de l’implication de certains Etats dans la crise.

 

Une manifestation est prévue dans les prochains jours par les jeunes, en soutien aux forces sud-africaines présentes dans le pays. Les jeunes partisans de François Bozizé entendent également interpeller le président Jacob Zuma, pour qu’il renforce la présence de ces troupes en Centrafrique, afin de contrer une possible entrée des rebelles dans la capitale.

 

 

 

NDLR : Il ne fait aucun doute que c’est ce que BOZIZE a chargé le distributeur de machettes de dire que ce dernier, tel un perroquet, se contente seulement de répéter. En tant que qui et avec quel pouvoir un certain Lévy YAKITE peut-il se permettre de lancer un ultimatum au gouvernement de la République ? Quelle est la légitimité de cet individu ?  La RCA est en crise.  Et ce conflit n’est tombé du ciel et ne résulte pas du fruit du hasard. Il est engendré par des années de mauvaise gouvernance de BOZIZE et des énergumènes comme ce Lévy YAKITE qu’il charge de faire le sale boulot autour de lui. C’est leur mauvaise politique qui a plongé ce pays dans l’abîme. Après dix années de gestion du pays, ils en sont réduits aujourd’hui à distribuer des machettes, à lever des milices, à recruter des mercenaires à tout va et à compter sur les troupes de l’Afrique du Sud pour assurer leur protection et leur régime. C’est une honte.

 

En décembre dernier, BOZIZE n’en menait pas large et a même été contraint d’annoncer à la hâte, sans doute à contre-coeur,  qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession en 2016 et qu’il était prêt à prendre des rebelles de Séléka dans son gouvernement. Aujourd’hui, la pression de Séléka ayant baissé et fait place à l’entrée de ses responsables politiques au gouvernement, BOZIZE ressort sa queue tel un chien, et ose relever la tête.  D’où les coups de menton de Lévy YAKITE qui, très déçu de n'avoir pas été pris dans le gouvernement, n'en finit pas de ruminer son amertume.

 

S'agissant des manifestations et autres marches dans Bangui des pro-BOZIZE pour soutenir les troupes sud-africaines, la question se pose vraiment de savoir que font les partis de l'opposition démocratique. Qu'est ce qui les empêche d'organiser aussi une marche pour demander le départ des troupes de Jacob ZUMA? Les partis politiques de l'opposition démocratique étaient neuf (9) à se bousculer pour aller à Libreville et ensuite entrer coûte que coûte au gouvernement d'union nationale. Pourquoi doivent ils laisser le monopole des marches et des manifestations aux bozizistes et à la seule bozizie ?   

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:05

 

 

 

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YAOUNDE Dimanche 3 mars 2013 18:57 UTC (Xinhua) - Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, issu des accords de paix signés le 11 janvier à Libreville au Gabon, s' est rendu dimanche à Kaga-Bandoro (Centre) pour le lancement de l' opération de cantonnement des rebelles en vue de leur désarmement, a annoncé à Xinhua le ministre de la Communication, Christophe Gazam Betty.

 

"La gestion de la prise en charge des combattants ayant été réglée, nous estimons que d'ici la fin de la journée la caravane va atteindre Kaga-Bandoro pour s'installer", a indiqué le ministre Gazam Betty, qui ne fait pas partie de la mission gouvernementale, car, resté à Bangui, la capitale centrafricaine, pour s’occuper d’autres importantes.

 

Cette opération donnera lieu dans un premier temps à l' identification des rebelles à désarmer, que sont non seulement les éléments de l' alliance Séléka qui a pris les armes en décembre pour pouvoir renverser le régime du président François Bozizé, mais également d' autres groupes armés actifs sur le territoire de la République centrafricaine (RCA).

 

Aucun chiffre exact n'est avancé pour déterminer le nombre de ces combattants, pas même ceux de Séléka, signataire des accords de paix de Libreville avec le pouvoir central et avec la participation de l'Opposition démocratique représentée par Nicolas Tiangaye et la société civile.

 

Un millier d' hommes est concerné par la cérémonie présidée par le Premier ministre dimanche à Kaga-Bandoro, qui représente l' un des trois sites choisis pour le regroupement des combattants, les deux autres étant Bria et Ndélé, informent cependant des sources officielles.

 

Le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad qui constituent avec la RCA le six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ont fourni une aide de 4 milliards de francs CFA (8 millions USD) pour cette opération. Entre 2 et 3 millions d'euros sont également annoncés de l'Union européenne (UE). Ce processus de désarmement devra permettre de pacifier la RCA, un pays sans cesse en proie à des rébellions et des putschs militaires.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:01

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Dimanche, 03 Mars 2013 13:23

 

Les opérations du cantonnement des rebelles de la coalition Séléka viennent d’être lancées ce 3 mars 2013 à Damara (75 kilomètres nord de Bangui). Plus de 1600 éléments de cette faction rebelle en sont concernés. Pour traduire dans les faits la 2ème phase de  l’accord de Libreville signé en janvier dernier, une importante délégation partie de Bangui a fait le déplacement de Damara, dite ligne de démarcation.

 

C’est le Premier ministre d’union nationale l’Opposant maitre Nicolas Tiangaye qui a conduit cette mission en collaboration avec les partenaires au développement.

 

Les grands absents au rendez-vous de Damara ont été le Vice Premier ministre en charge de la Défense nationale Michel Am-Nondroko Ndjotodia et Christophe Gazam-Betty ministre de la Communication, tous 2 issus des rangs de la Séléka, a remarqué l’envoyé spécial de Radio Ndeke Luka.

 

Ce cantonnement est intervenu quelques jours après qu’une frange des rebelles l’ait contesté. Elle a exigé le respect par Bangui des clauses de l’accord de Libreville. Toutefois, le gouvernement a, de son côté indiqué que les opérations ont été avortées faute de moyens logistiques liés à l’intendance.

 

Les populations de Damara et ses environs ont d’ores et déjà accueilli avec joie la nouvelle du regroupement et cantonnement de ces rebelles. Une manière pour elle de s’échapper enfin, des griffes de ces bourreaux qui les ont terrorisés  depuis quelques temps, a remarqué l’envoyé spécial.

 

Il faut aussi dire que ce cantonnement de la Séléka fait suite à l’attaque en début de cette semaine de la ville de Sido (nord) par les éléments de la Convention des Patriotes pour la Justice (CPJP) Fondamentale dirigée par Nouredine Adam. Ces derniers sont à ce jour des dissidents de la Séléka.

 

Au sujet justement de cette attaque, le gouvernement, par la voix de son porte-parole maitre Crépin Mboli Goumba, ministre des travaux publics, n’est pas passé par 4 chemins pour la condamner fermement.

 

« Les représentants légitimes de la Séléka ont même réaffirmé leur attachement à l’accord de Libreville et ont aussi condamné l’attaque. D’ailleurs, des solutions rapides aux réclamations des leaders légitimes de la Séléka seront trouvées. Car, la République centrafricaine ne peut plus continuer d’être une terre où sévissent toujours les criminels », a regretté le porte-parole.

 

Il est à noter que samedi dernier, la  Coalition Citoyenne d’Opposition aux Rebellions Armées (COCORA) a donné un ultimatum au gouvernement Tiangaye de réussir sa mission au sujet du soulagement des souffrances de la population des zones occupées par Séléka.

 

Lévy Yakité

 

« Si d’ici la fin du mois de mars, rien n’est fait pour délivrer nos parents qui souffrent à ce jour des exactions de tout genre de la part des éléments de la Séléka, nous allons demander la démission pure et simple de ce gouvernement », a martelé Lévi Yakété, coordonnateur de la COCORA.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 00:41

 

 

 

Adrien Poussou

 


La Centrafrique est à nouveau au cœur de l’actualité avec l’attaque jeudi 28 février de la localité de Sido par une faction de la coalition rebelle Séléka.

 

Ce que l’on observe ces derniers temps et que mon ami et frère Éric Néris-Massi tente maladroitement de justifier en parlant d’un « simple incident » nourrit néanmoins la plus grande inquiétude et compromet dangereusement les chances de la paix.

 

D’autant que l’observateur de la vie publique centrafricaine que je suis,  à qui l’on prête, à tort ou à raison, une antipathie fondamentale à l’égard de François Bozizé et une bienveillante indulgence pour les rebelles, est donc obligé de constater que la rébellion a, en quelques mois seulement, dilapidé le préjugé favorable dont elle bénéficiait au départ. Sa conception assez étrange de la légalité républicaine et son incohérence étalée au grand jour montrent clairement qu’elle n’est ni capable ni digne d’exercer le pouvoir de l’État dans un pays aussi meurtri que la République Centrafricaine.

 

Que faire d’elle ? Quelle attitude adopter à son égard et à l’égard de ses innombrables et peu crédibles patrons, dont certains ne peuvent pas, objectivement, se réclamer de la Centrafrique parce que tous Tchadiens ?

 

En quoi le refus du président Bozizé et de ses partisans, dont le seul horizon est d’occuper le pouvoir et de s’y maintenir, d’appliquer intégralement les accords de Libreville constitue une faute et sert de prétexte à la poursuite des hostilités donnant ainsi une piètre image du pays ? Quel danger le Tchad de Deby Itno fait-il courir à l’ensemble de la sous région CÉMAC en laissant ses compatriotes déstabiliser ainsi impunément la Centrafrique ? 

 

Il ne s’agit pas, pour moi, de stigmatiser une partie au conflit quelle qu’elle soit. Il ne s’agit pas d’une affaire de personne. Il n’est pas affaire d’étiquettes politiques, de rivalité de pouvoir. C’est bien plus profond. Cela touche aux piliers, si tenté qu’il en reste, de notre maison commune.  À mes yeux, il s’agit d’une question de survie. C’est l’avenir même du pays qui est en jeu. 

 

C’est pourquoi, cela semble d’ailleurs être un impératif, il nous faut répondre le plus clairement possible à ces questions que l’on se pose de plus en plus mais qu’on se refuse d’aborder, par couardise, simplement.

 

Je sais, et beaucoup seront d’accord avec moi, que les entreprises politiques ne valent que par les personnalités qui les portent. Sans ce leadership crédible pour la porter, peut-être même pour la concevoir, une telle entreprise, aussi structurante soit-elle, n’aurait aucune chance de réaliser les objectifs fixés.

 

Telle semble hélas être le cas de l’improbable coalition Séléka née d’un ressentiment, animée par l’envie de revanche, conduite par le désir de vengeance, s’installant ainsi malheureusement du côté des passions tristes et de la pulsion de mort. De sorte que, si elle avait pu s’emparer du pouvoir de l’État, elle aurait produit le despotisme le plus inédit. Elle se réclame de la justice, de la liberté, de la souveraineté populaire, de la citoyenneté, mais son motif véritable se trouve ailleurs : dans la haine recuite, dans l’animosité entretenue depuis de longs mois, dans la méchanceté ravageant ses entrailles. Sinon, pourquoi tant d’exactions, de destructions, de pillages systématiques ? Pourquoi refuser, comme le fait l’une de ses factions,  d’intégrer le processus de paix formalisé par les accords de Libreville du 11 janvier dernier ?

 

À l’évidence, ses objectifs sont ailleurs ! Pour preuve, le chef auto-proclamé de cette faction de la Séléka qui refuse le processus de paix, de son patronyme Noureddine Adam, ne peut pas logiquement se réclamer de la République Centrafricaine ! Non pas à cause de son patronyme musulman, loin d’en faut. Mais pour la simple et bonne raison que l’appartenance à une communauté, à un pays, comme c’est ici le cas, est le résultat d’une construction à la fois intellectuelle et historique. L’immigration forcée ou choisie, l’asile politique, les raisons économiques et le mercenariat, ne sauraient enfanter une histoire commune encore moins attribuer la nationalité centrafricaine à ceux, comme Noureddine Adam ou Abakar Sabone, nés au Tchad, n’ont découvert le pays qu’en tant que mercenaires.     

 

Ces messieurs ne sont pas plus Centrafricains aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier avant la descente aux enfers du pays. Mais ils ont retenu, tout simplement,  que la rébellion pouvait leur servir d’instrument de conquête du pouvoir. D’ailleurs, il n’est pas étonnant de voir les Noureddine Adam continuer à semer la désolation parmi les populations centrafricaines quand on sait qu’un obscur Tchadien comme Abakar Sabone, aussi inconnu dans son propre pays que grand seigneur à Bangui, siège, affront des affronts, au gouvernement d’union nationale.

 

Car, en réalité, ce qui choque, ce n’est pas tant le fait que de sombres étrangers réussissent à intégrer le cénacle de la République – c’est pas la première fois que cela arrive – mais c’est le fait que de « vrais Centrafricains », ceux que l’histoire a fait enraciner le parcours sur le sol national, qui ont fait des études et qui ont un certain niveau d’instruction, se prêtent à ce jeu dangereux dans le seul but d’assouvir leurs intérêts égoïstes. À preuve, les Gazam Betty et autres, qui feignent aujourd’hui de découvrir l’existence des Noureddine Adam, affirmant se désolidariser d’eux, sont ceux-là même qui, hier, servaient de têtes de pont à ces mystiques sanguinaires, grands criminels contre l’humanité et, leurs doivent en grande partie, leur accession à la mangeoire.

 

Alors, que faire de ces gens ?

 

La réponse à cette interrogation découle du constat que je viens d’esquisser : ces hors la loi ne prospèrent qu’à la faveur des divisions qui minent la classe politique centrafricaine, de la méfiance réciproque qu’elle entretienne et, surtout, du manque patent de confiance entre l’Armée centrafricaine et son chef suprême, qui voit dans tout militaire ou presque, un potentiel putschiste. Pour  neutraliser Noureddine Adam et ses complices, il suffit de les isoler en mettant en place un front républicain pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national (FSTN). Ce front devra être au dessus des querelles politiciennes et rassembler l’ensemble de ceux qui entendent empêcher la République Centrafricaine de sombrer dans le chaos. Ce front républicain se traduira par la mise en place du conseil national de sécurité, présidé par le Premier ministre sous la supervision du chef de l’État et regroupant des officiers centrafricains de valeur qui auront à charge de repenser l’ensemble de la stratégie de défense nationale. Cela pourrait être en soi un accomplissement qui fera date, si et seulement si, les Forces armées centrafricaines (FACA) reviennent au centre du jeu et soient considérées comme le pivot de la nouvelle stratégie. Dotés en matériel adéquat, les valeureux soldats centrafricains jusqu’ici tenus à l’écart et humiliés, auront à cœur de lavé l’insupportable affront qui pèse sur leurs consciences. J’en suis convaincu. 

 

Il faudra aussi, et c’est essentiel, renforcer l’axe Bangui-Brazzaville : l’objectif ici est de sortir du face-face avec le Tchad qui joue à un jeu assez trouble. En effet, le Tchad se décrète facilitateur que par habilité tactique, pour continuer à jouer les gendarmes en Centrafrique. En fait, les responsables tchadiens n’ont guère évolué sur la question centrafricaine. Les accords de Libreville ne leurs servent que de cache-sexe puisque, nul n’a entendu le Tchad condamner les agissements de Noureddine Adam qui, pourtant officiellement, est en résidence surveillée à N’Djamena. Or, le Tchad a été prompt, en revanche, à exiger le départ des troupes non-communautaires du sol centrafricain. Et qui veut s’en donner la peine, relève aisément les visées expansionnistes de ce pays sur son voisin centrafricain. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement d’union nationale devra convoquer l’ambassadeur du Tchad à Bangui pour exiger des explications ou dépêcher une délégation à N’Djamena afin de signifier les préoccupations des autorités centrafricaines au sujet de l’utilisation du territoire tchadien comme base-arrière d’où viennent les attaques contre le pays. Car, si la Centrafrique sombre dans le chaos, l’ensemble de la sous région sombrera inévitablement avec elle.

 

Quoi qu’il en soit, le président Bozizé, que l’ont doit prendre au mot tout en restant vigilants afin de donner une chance à la paix, et qui s’est engagé à ne pas se présenter à la présidentielle de 2016, devrait de son côté, se souvenir de l’erreur qu’il a faite en s’obstinant trop longtemps à considérer les questions sécuritaires du pays comme relevant de sa sphère privée, au lieu d’y consacrer une vraie réflexion nationale. Il a désormais la possibilité de faire amende honorable dans le cadre du gouvernement d’union nationale se gardant de toute querelle avec l’équipe gouvernementale. C’est de l’avenir de la Centrafrique qu’il s’agit.

 

Adrien POUSSOU
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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:12

 

 

 

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AFRICAN UNION                                                                            UNION AFRICAINE

UNIÃOAFRICANA

Addis Abéba, Éthiopie, B.P.: 3243 Tél.:(+251‐11) 5513 822 Télécopie:(+251‐11) 5519 321

Courriel:situationroom@africa‐union.org

 

 

Communiqué de Presse


 

L'UNION AFRICAINE SOULIGNE LANÉCESSITÉ D'EFFORTS ACCRUS POUR LA MISE EN ŒUVRE DES ACCORDS DE LIBREVILLE SUR LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

 

 

Addis‐Abéba, le 2 mars 2013: La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, continue de suivre de près l'évolution de la situation en République centrafricaine (RCA). Elle est, en particulier, préoccupée par les dissensions persistantes au niveau des parties aux Accords politique et de cessez‐le‐feu de Libreville du 11 janvier 2013 et leur impact négatif sur la mise en œuvre desdits Accords.

 

La Présidente de la Commission souligne que tout blocage dans la mise en œuvre des Accords de Libreville pourrait conduire à une nouvelle dégradation de la situation politique et sécuritaire en RCA. Elle exhorte tous les acteurs concernés à faire preuve de l'engagement et de la volonté politique qu'appelle la situation, et, dans cette perspective, encourage le Gouvernement d’union nationale à travailler au cantonnement des différentes forces en présence, ainsi qu’à la mise en œuvre du processus de désarmement, de démobilisation et réintégration (DDR). Elle souligne que ceux qui entravent la mise en œuvre des Accords de Libreville seront tenus comptables de leurs actes.

 

La Présidente de la Commission encourage les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à continuer de s’impliquer activement dans les efforts en cours en RCA. Dans ce contexte, elle attend avec intérêt la mise en place du Comité de suivi des Accords de Libreville etle démarrage, dans les meilleurs possibles, des activités dudit Comité. En outre, la Présidente de la Commission lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle contribue, avec l'urgence qu'appelle la situation, aux efforts de paix en RCA, sous peine de voir les progrès accomplis remis en cause, avec les conséquences négatives qu'un tel état de fait induirait pour la paix et la stabilité régionales.

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