BANGUI : LA SÉLÉKA ÉVACUE LA VILLE DE DAMARA
Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Les éléments de la coalition Séléka, campés à une dizaine de kilomètres de la ville de Damara, se sont repliés le dimanche 3 mars, sur la ville de Sibut. Une mission gouvernementale qui s’est rendue sur les lieux pour lancer officiellement le démarrage des opérations du cantonnement des rebelles n’a pas pu convaincre les rebelles.
Les rebelles de la Séléka ont justifié le refus de ce cantonnement par la non-application de certains points des accords de Libreville. Ils ont posé comme condition la libération des prisonniers politiques et le rapatriement des troupes sud-africaines du pays, avant d’accepter d’être cantonnés.
Des conditions jugées « légitimes », par le Premier ministre Nicolas Tiangaye, qui a conduit cette mission. « La coalition Séléka estime que c’est elle seule qui a fait des concessions. Elle attend aussi des gages de bonne volonté de la part du gouvernement sur la question de la libération des prisonniers politiques et le départ des troupes sud-africaines. Et donc, il s’agit là des points précis, qui figurent dans l’accord politique du 11 janvier 2013 à Libreville. Donc, en fonction des concessions réciproques qui doivent être faites, la situation évoluera sur le terrain », a dit le Premier ministre.
En outre, les rebelles de la Séléka souhaitent la création de quatre sites complémentaires en plus des trois autres retenus actuellement pour leur cantonnement, à savoir les villes de Bria, Kaga-Bandoro et Ndélé choisies par la force multinationale. Ces rebelles ont proposé les villes de Sibut, de Bambari, de Sam-Ouandja et de Kongbo, à cause de leur effectif pléthorique.
« C’est un détail technique qui va être réglé avec la force multinationale », a dit le Premier ministre, Nicolas Tiangaye.
Les généraux de la Séléka qui étaient descendus à Damara ont affirmé au Premier ministre que le fait qu’ils aient libéré cette ville est un acte de leur volonté de pacifier le pays. Reste du côté de la présidence, pour l’application des conditions des rebelles, comme fixées dans les accords de Libreville.
BATANGAFO : LA POPULATION ÉVACUE LA VILLE À CAUSE DES RUMEURS D’ATTAQUE DE LA SÉLÉKA
Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Une partie de la population de Batangafo (nord) vit depuis le samedi 2 février dans la brousse. Ces habitants ont fui la ville suite à de rumeurs d’une éventuelle attaque des éléments de la Séléka. Ces éléments dissidents de la coalition Séléka sont dans la ville de Kabo à une centaine de kilomètres de la ville de Batangafo.
Joint ce matin par le RJDH, les quelques habitants qui sont sortis de leur cachette pour faire de provisions ont fait savoir que l’annonce de l’attaque a été faite par des habitants de Kabo qui fuyaient les exactions des rebelles pour trouver refuge à Batangafo.
Suite à cette nouvelle, la majorité de la population a évacué la ville de Batangafo pour se cacher dans la brousse pour les uns et au champ pour les autres. Ces derniers subissent également la menace des éleveurs peulhs qui se sont campés à la périphérie de la ville.
D’après le constat fait par une autorité locale jointe également par le RJDH, les activités économiques sont paralysées ainsi que dans les services administratifs. Seul l’hôpital continue d’accueillir les patients, mais le personnel travaille dans la psychose totale.
SIDO : LE CALME SEMBLE REVENIR DANS LA VILLE
Sido, 4 mars 2013 (RJDH) – Le calme semble revenir dans la ville de Sido (extrême Nord), localité frontalière avec le Tchad après l’incursion des éléments de la coalition Séléka le 1er mars. Cette information a été confirmée ce lundi 4 mars, par une autorité locale jointe par RJDH.
« Depuis hier et jusqu’à ce matin, le calme semble revenir dans la ville de Sido. Une partie des éléments de la Séléka qui avait investi la ville le samedi dernier ont quitté la localité à destination de la ville de Kabo », a expliqué la source.
L’informateur a également précisé que malgré le départ de ces hommes, la population vit toujours dans la psychose à cause de la présence de certains éléments qui sont encore dans la ville.
Par ailleurs, des déplacés venus de Sido ont été transférés le dimanche 3 mars à Maro au Tchad où se trouvent des réfugiés centrafricains qui ont fui les exactions des éléments de la Séléka dans la ville Kabo.
La ville de Sido a été attaquée dans la nuit du 28 au 1er mars par des éléments dissidents de la coalition Séléka. Les responsables à Bangui parlent de la scission du groupe.
MBAÏKI: UN DÉTENU BLESSÉ PAR BALLE SUITE À UNE TENTATIVE D’ÉVASION
Mbaïki, 4 mars 2013 (RJDH) – Un prisonnier de la maison d’arrêt de Mbaïki a été blessé par balle, le dimanche 3 mars, par un élément de force qui était de faction, alors que ce détenu tentait à s’évader. Toutefois deux autres ont réussi à s’échapper.
D’après les faits relatés par un habitant de cette localité, Benjamin Kotobanza, c’était aux environs de dix heures que trois détenus ont tenté de s’évader de la prison. « Ils ont escaladé les murs de la maison d’arrêt. Une fois sortis de la prison, ils se sont mis à courir, le gardien de la maison carcérale les a aperçus et s’est lancé à leur poursuite, en tirant des coups de feu », a-t-il expliqué.
La balle a finalement atteint un des trois évadés à la cheville. Les coups de feu ont occasionné un sentiment de peur dans toute la ville de Mbaïki. Les activités socioéconomiques ont été momentanément perturbées après la détonation de l’arme.
D’après les informations reçues par le RJDH, les prisonniers de la maison d’arrêt de Mbaïki sont mal entretenus. Ils ne bénéficient pas d’une ration alimentaire et n’ont pas accès au soin.
BANGUI : LE PRÉPARATIF DE LA JOURNÉE DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – La réunion technique visant à examiner le thème de la journée mondiale de la tuberculose s’est tenue ce matin dans le 5ème arrondissement de la ville de Bangui. La célébration de cette journée est prévue pour le 24 mars prochain.
Il s’agit de la 18ème journée mondiale de la lutte contre la tuberculose. Le thème retenu pour la circonstance est « Inciter le monde à agir davantage contre la tuberculose ». Un slogan est également prévu : ‘’Halte à la tuberculose de mon vivant’’.
Cette assise vise à élaborer le budget des activités qui seront menées, à l’issue de laquelle il est ressorti qu’un montant de 10 000 euros soit 6 559 570 FCFA sera alloué par le Fonds mondial de lutte contre la tuberculose et le paludisme pour les activités marquant cette journée
Cette première réunion préparatoire était présidée par le 2ème vice-président du comité d’organisation, Antoine Kiri et directeur du Réseau National des Anciens Tuberculeux. Les membres du comité d’organisation de cette journée étaient également présents.
BANGUI : DES FEMMES ŒUVRENT POUR LEUR AUTONOMIE ET LA PAIX
Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Des femmes venues de différentes communautés religieuses ont installé des stands devant la cathédrale immaculée conception de Bangui, sur lesquelles sont étalés de divers articles. Ceci en prélude à la journée internationale de la femme qui sera célébrée ce 8 mars.
Sur ces stands sont exposés des produits vivriers, de viande de bœuf, de viandes boucanées, des poissons fumés et frais, et des tubercules de manioc, entre autres. On peut également voir des vêtements et des chaussures ainsi que divers articles de beauté féminine.
« Je suis commerçantes des articles féminins, des chaussures, des pagnes et de produits de beauté. Grâce à cette activité je suis autonome et je m’occupe de ma famille », a expliqué Brigitte Koyako, une des commerçantes.
Une autre commerçante renchérit au reporter du RJDH que « la femme qui agit dans le bon sens de la vie est porteuse de la paix durable, dans sa façon de parler aux autres, sa manière de se comporter, dans sa relation avec son entourage et dans sa vision des choses».
Des femmes souhaitent une paix durable
Le thème retenu pour la célébration de cette journée s’intitule ‘’la femme et la consolidation de la paix’’. Dix femmes sur dix interrogées ce matin par le RJDH sur cette question ont souhaité le retour de la paix définitive en Centrafrique.
« Bien que nos cris ne soient pas pris en compte par le gouvernement, mais nous ne pouvons pas baisser les bras. C’est notre pays », a déclaré Yvette Guénéféi, vendeuse des divers articles.
Elle a ajouté que la paix véritable vient dans la mesure où chaque centrafricaine et centrafricain aime son pays. « Il est mieux que nous nous disons la vérité à notre prochain dans l’amour, tout en laissant de côté l’hypocrisie, la méchanceté, la haine. Ce sont des maux qui fragilisent la paix parmi nous », a déploré Yvette Guénéféi.
« Il est mieux que nous prenions conscience de la situation de la vie que nous menions. L’unité au foyer, à l’église, dans différentes couches sociales de notre pays, est la solution durable de la consolidation de la paix », a-t-elle conclu.
La trésorière générale des femmes chrétiennes, Arlette-Natalie Tanga-Abatchou exprime son état d’âme : « être femme c’est une chose et agir comme une bonne dame pour ramener la paix au foyer, dans une société même dans un Etat, est plus important encore ».
Une caravane organisée par les femmes membres de la société civile, qui devait avoir lieu le dimanche dernier, est reportée à une date ultérieure pour des raisons qu’on ignore.
BANGUI : LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS VACATAIRES SE POURSUIT
Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Les enseignants vacataires de l’Université de Bangui qui sont entrés en grève depuis deux semaines ont barricadé le portail du rectorat et certaines salles de classe ce lundi 4 février. Ils réclament du gouvernement le payement de leurs frais de vacations.
Ces enseignants vacataires ont déposé des feuilles de palmiers devant le portail du rectorat et à l’entrée de l’Université de Bangui. Ils ont également chassé les étudiants dans les amphithéâtres.
« Lors de notre rencontre avec le ministre délégué aux finances, ce dernier nous a rassurés que notre frais de vacations se trouvent au niveau du Trésor public. Mais quand nous étions partis là-bas, on était chassé par des militaires comme des animaux sauvages. C’est pour cela que nous avons décidé de bloquer toutes les activités à l’Université », a déclaré un enseignant vacataire qui a requis l’anonymat.
La même source a par ailleurs souligné que les grévistes vont reprendre les cours, que lorsque leur revendication sera satisfaite. « Tant que le gouvernement ne nous verse pas notre argent, nous n’allons pas reprendre les enseignements. Nous allons toujours perturber les activités que ce soit de l’administration ou des étudiants », a-t-elle fait savoir.
Signalant que les forces de l’ordre étaient dépêchées sur les lieux, afin d’intervenir, en cas de débordement.