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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 02:03

 

 

 

Bozize-fait-du-sport.jpg

BOZIZE dans la salle de gym de son ami Armand IANARELLI

 

 

Bangui, 10 mars 2013 (CAP) – De source proche de leur famille, on apprend que le chauffeur et cuisinier de l’ami de BOZIZE le nommé Armand IANARELLI, répondant respectivement aux noms de Floribert NGATOUA et Ibrahim SAIDOU ont été arrêtés il y a quelques en début de semaine à leur domicile dit-on par le tristement célèbre François Joseph BOZIZE alias « DJODJO », puis sauvagement battus et torturés au point de se retrouver avec les jambes fracturées et les ongles des mains arrachés avant d’être jetés en geôles à la Section Recherche et Investigation (SRI) police politique du régime bozizéen.


Armand IANARELLI dont il s’agit ici du personnel domestique est ce mercenaire français d’origine corse, ex-membre de l’OAS en Algérie ayant bourlingué aussi au Biafra et en Angola et surtout ami de BOZIZE qui a été initialement recruté par le groupe CASTEL pour le compte de la SUCAF afin de lutter contre la fraude sur le sucre à Bangui. Il a ensuite créé la SODIF, cette douane parallèle à celle de l’état centrafricain qui a longtemps fait le beau temps et la pluie en bénéficiant du parapluie de BOZIZE et dont la Banque Mondiale et le FMI ont réclamé en vain la dissolution.


Lors de la fulgurante avancée vers Bangui à la fin de l’année 2012, Armand IANARELLI se trouvait en France et depuis, il a peur de regagner Bangui où il possède plusieurs business dont la salle de fitness dans laquelle on voit sur une photo son ami BOZIZE en train de faire du maintien physique sur un appareil de gymnastique.


Il se murmure dans le proche entourage de BOZIZE qu’Armand IANARELLI serait mêlé à plusieurs affaires louches et surtout, serait un soutien de la rébellion de SELEKA. Il n’en faut pas plus pour que le rejeton de BOZIZE fasse une descente à son domicile banguissois pour faire main-basse sur toutes ses affaires et réserver le sort que l’on sait désormais à son chauffeur et son cuisinier. Qu’ont à voir ces pauvres domestiques avec les affaires de leur patron  pour payer ainsi à sa place un tel prix ? Existe-t-il encore à Bangui des organisations de défense des droits de l'homme ? Il paraît qu'il existe aussi une section des droits de l'homme au BINUCA; que fait-elle ? Et le CICR ? Qu'attendent ces structures pour demander au moins quelques comptes à la bozizie ? 

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 01:44

 

 

 

localisation-de-la-ville-de-mobaye

 


Mobaye, 9 mars 13 (RJDH) – Alors que l’opinion nationale cherche encore à avoir une explication sur les mobiles des attaques à répétition des éléments de la Séléka sur les installations de l’église catholique dans la ville de Mobaye (Sud-est), le RJDH reçoit en exclusivité ce 9 mars 2013, un habitant de la localité qui est arrivé à rejoindre la ville de Bangui, par un zodiaque. L’attaque de l’église par les éléments de la Séléka, fait craindre aux leaders religieux de Centrafrique le déclenchement d’un conflit entre chrétiens et musulmans.


Entre le 7 et le 9 février, l’église catholique de Mobaye a été saccagée par des rebelles de la Séléka, au moment où ils envahissaient la ville.  D’importants dégâts matériels et d’actes de profanation ont été enregistrés. Au moment de leur attaque, les rebelles ont emporté la quasi-totalité des biens des religieux. Jusqu’alors, aucune explication concrète n’est infiltrée. L’informateur du RJDH a été témoin des évènements.


D’après ce témoin, les rebelles de la Séléka ont découvert des armes et des munitions de guerre, destinées aux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) chez les religieux. « A la veille de l’attaque des rebelles, l’Etat-major des FACA avait ravitaillé les éléments en armes et munitions. Un hélicoptère avait amené les matériels de guerre. Mais vu que le véhicule du détachement des FACA était en panne, le commandement avait demandé un service aux religieux, de lui prêter leur véhicule. Chose qui fut faite », a expliqué le témoin.


Il poursuit « les religieux étaient partis récupérer le ravitaillement des éléments de FACA à l’aérodrome. Seulement, les matériels n’étaient pas directement conduits à la base des FACA. Il faisait un peu tard et les religieux ont préféré amener les matériels le lendemain. Malheureusement la nuit, les rebelles ont fait leur incursion dans la ville. La population était en débandade, les religieux et l’armée aussi. C’est ainsi que les rebelles avaient découvert les munitions chez les religieux catholiques, et les avaient pris pour complice des FACA », a témoigné notre source.

Le témoin, qui lui aussi a été arrêté pendant quelques heures par les rebelles avant d’être relâché, a fait savoir que les rebelles ont affirmé découvrir une boîte qui portait une croix sur le couvercle, mais dans laquelle se trouvait un pistolet automatique. « C’est cet élément qui a poussé les rebelles à détruire les bien de l’église et profaner les symboles », a-t-confié.


Fin janvier, des religieux de l’église Catholique de la préfecture de la Basse Kotto avaient été déjà pris pour cibles par des éléments de la rébellion de la coalition Séléka. Les rebelles soupçonnaient ces derniers de toujours alerter l’extérieur sur des exactions qu’ils commettaient dans les zones occupées, à l’aide des moyens sophistiqués de communication.


Au moment de ces agissements, les religieux, protestants, musulmans et catholiques regroupés et qui croient à la thèse d’un conflit interconfessionnel, pensent que « l’affrontement pourrait être provoqué par les populations autochtones qui ont subi des exactions tout de même qu’il  peut survenir de la part de ceux qui se sentiront attaqués et s’ils sont attaqués, ils seront dans l’obligation de se défendre », avaient démontré le Révérend Nicolas Guerekoyame-Gbangou de l’association des évangéliques.


Entre temps le 11 janvier déjà à Batangafo, des chrétiens et des musulmans se sont  affrontés. L’on a  déploré de pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. « Nous avons des rapports de nos émissaires qui précisent la gravité de la situation et le probable risque d’embrasement de la situation », a mentionné l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga.


Ces religieux se sont rendus la semaine dernière dans les zones afin de sensibiliser les populations à éviter un affrontement interconfessionnel.

 

 

 

 

BAMBARI/KABO/KAGA-BANDORO : LES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA S’AUTO PROCLAMENT AUTORITÉS ADMINISTRATIVES

 

 

Séléka à Damara

 

 

Bangui, 9 mars 13 (RJDH) D’après les témoignages recueillis par le RJDH ce samedi 9 mars, les rebelles de la coalition s’autoproclament des autorités locales et administratives dans les villes qu’ils ont conquises. Ils  jouent également le rôle qu’assument des agents de l’Etat dans les différents services. La population continue aussi de se lamenter des exactions qu’elle subit au quotidien de la part de ces rebelles.


Un jeune homme venant de la ville de Bambari a relaté que les rebelles se sont partagés les postes de responsabilités.  Le préfet est un colonel rebelle qui a sous son administration, les services de la douane, de la police et de la gendarmerie qui sont assurés par ses éléments.


Ceux-ci  ont érigé des barrières à l’entrée de cette  ville et exigé à tous les passagers de verser de l’argent avant de traverser. « Même les paysans doivent payer une somme de 1 000 FCFA, ou bien en nature, par des petites cuvettes de manioc, avant d’aller vendre au marché. Sur le marché, les rebelles font également des  collectes », a-t-il témoigné.


« C’est nous qui payons les conséquences, parce que le coût de vie est cher. Le frais de transport Bambari- Bangui est actuellement à 30 000 FCFA par personnes,  au lieu de  5 000 FCFA avant la crise », a ajouté la même source.


Dans les villes de Kabo (Nord) et Kaga-Bandoro (centre nord), les hommes de la Séléka qui se sont autoproclamés autorités  locales,  sont devenus des magistrats. Ils jugent des personnes sans les textes juridiques.


Le jeudi 7 mars, deux femmes de la ville de Kaga-Bandoro qui ont refusé de répondre à une convocation émanant des rebelles ont été passées  à tabac par ces hommes. Les victimes se trouvent encore à l’hôpital pour des soins.


A Ndélé (nord-est), un habitant de la ville joint au téléphone affirme que  la ville est dirigée par un commandant de la Séléka. Une situation que la population a vécue en 2008 sous l’occupation des hommes du mouvement l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement dirigé  à l’époque par Zackaria Damane.

 

 

 

 

BANGUI : DES ÉPOUSES DES MILITAIRES DÉPISTÉES VOLONTAIREMENT

 

ruban sida

 

Bangui, 9 mars 13 (RJDH) – Une soixantaine d’épouses des militaires, gendarmes et gardiens de prison se sont fait dépister volontairement, le vendredi 8 mars, à l’issue d’un atelier sur la thématique du VIH/Sida. Une autre manière de célébrer la Journée internationale de la femme. C’est une initiative de l’association ‘’Tant moi la main’’ en partenariat avec le Comité national de lutte contre le sida.


Selon les organisateurs, la journée internationale de la femme ne doit pas être seulement une occasion pour faire la fête, danser  boire et manger. C’est une journée où celles-ci doivent s’assoir, réfléchir pour voir ce qu’elles peuvent faire face au nombreux défis actuels, dont le VIH/Sida.


« C’est pourquoi nous avons décidé cette année de réunir toutes les épouses des agents de forces, vivant dans les casernes afin qu’on puisse partager des informations sur le sida, une maladie qui fait plusieurs victimes dans notre milieu », a souligné la présidente  de ‘’Tant moi la main’’, Chantal Kongba.


D’après le constat fait par Chantal Kongba dans plusieurs familles où le mari est militaire, gendarme ou gardien de prison, la question de dépistage volontaire fait souvent objet de dispute. « La femme qui se voit en position de faiblesse en face de son mari préfère se taire, même si elle a la volonté de se faire dépister. Le seul moyen de certains couples pour  connaître leur sérologie c’est pendant les examens prénataux », a-t-elle fait savoir.


« Je viens d’être rassurée par ce test de dépistage. Je n’ai plus de doute, car depuis que mon mari est revenu du détachement, je ne connais pas mon statut sérologique. Ce dernier a passé presque un an à Birao. J’ai peur d’être contaminée, car je ne sais pas ce qu’il avait sur le terrain », s’est confiée Blanche Ridjipou, épouse d’un militaire.


En marge du dépistage volontaire, les épouses des  agents de forces vivant dans les casernes ont été édifiées sur les droits des personnes vivant avec le VIH. Elles ont également été informées sur les effets de ce fléau dans un couple.  Le port correct de préservatifs masculins et féminin fait partie des connaissances acquises.


L’association ‘’Tant moi la main’’, une structure mise en place en 2001  par les épouses des militaires vivant dans les casernes, entend multiplier les actions de lutte contre le sida dans les casernes militaires. Des activités à mener pour lutter contre le sida dans les casernes ont été envisagées.

 

 

 

BANGUI : VERS LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FILLES EN MILIEU SCOLAIRE

 

ecoliers-centros.JPG 

 


Bangui, 9 mars 13 (RJDH) Une centaine des filles des établissements secondaires et de l’Université de Bangui ont été édifiées ce samedi 9 mars, sur la violence faite à l’égard des filles en milieu scolaire et estudiantin.


Organisée par le Cercle de réflexion et d’échange permanant des élèves et étudiantes (CREPEE), cette conférence-débat a pour objectif de montrer les différentes formes de violences à l’égard des femmes en milieu scolaire, et de leur montrer également leurs droits dans un foyer, à l’école ou dans  les  lieux de leur travail.


« Nous avons organisé cette rencontre avec les filles de l’Université et celles des lycées pour leur faire connaître leurs droits à travers les différents thèmes qui seront développés par nos intervenants », a expliqué Paméla Derom, coordonnatrice  de CREPEE.


Elle a par ailleurs ajouté que les jeunes filles sont les plus souvent victimes de plusieurs actes de violences en milieu scolaire, à travers les notes sexuellement transmissibles de la part des enseignants et de leurs collègues garçons.


Cette journée vient clôturer la semaine que le CREPEE a consacré pour la célébration de la journée internationale de femme du 8 mars.

 

 

 

BANGUI : DES FEMMES LUTTENT CONTRE L’INSALUBRITÉ

 

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Bangui, 9 mars 13 (RJDH) – Les femmes de l’église Union fraternelle des églises baptiste (UFEB) de Ngongonon dans le 8e arrondissement de Bangui, ont procédé au nettoyage des locaux de l’antenne de l’Office centrafricaine de répression contre le banditisme (OCRB). Des prisonniers de ce commissariat ont également reçu une assistance de la part de ces  femmes. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme.


« Le but de cette activité est  de favoriser un environnement  sain au personnel du commissariat ainsi qu’aux détenus », a fait savoir la présidente des femmes de l’UFEB, Lydie Kombo.


Pendant une demi-journée, ces chrétiennes  ont désherbé les alentours  du commissariat et ont nettoyé les différents compartiments du local, y compris la geôle.  Des morceaux de savon et de la nourriture ont été remis aux détenus.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 01:18

 

 

 

Uhuru-Kenyatta-et-Raila-Odinga.jpg

Uhuru KENYATTA et Raila ODINGA 

 


09-03-2013 20:23

 

Fait inédit dans les annales juridiques internationales, le président élu au premier tour par les Kenyans sur le score pour le moins suspect de 50,07% des suffrages doit être jugé par la CPI pour crimes contre l'humanité.

 

Cinq ans après des élections générales qui avaient débouché sur un bain de sang au Kenya, après cinq jours de dépouillements laborieux, Uhuru Kenyatta, le fils du premier président de la République kenyane à l'indépendance du pays, Jomo Kenyatta, a officiellement été élu président dès le premier tour d'un scrutin entaché de soupçons. Autre particularité du nouveau et très contesté chef de l'Etat âgé de 51 ans : c'est la première fois qu'une personne inculpée de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale accède à cette fonction. Le Soudanais Omar el-Béchir avait aussi été inculpé en 2009 par la Cour de La Haye pour les exactions au Darfour, mais il était alors au pouvoir depuis près de vingt ans.

 

Le candidat battu conteste, mais rejette la violence

 

D'après les résultats arrêtés par la commission électorale, l'élection marquée par un taux de participation record de 85,9% s'est jouée à quelques poignées de voix près, de l'ordre de 8.400 pour 12,3 millions de suffrages exprimés, soit 50,07% en faveur de Kenyatta, alors que son grand rival, Raila Odinga, le Premier ministre sortant, n'en a récolté que 43,3. Ce dernier, qui déjà en 2007 avait été battu par le président réélu Mwai Kibaki, conteste le résultat du jour et a annoncé qu'il saisirait la justice. Il a dit "faire confiance" à la Cour suprême dont il escompte l'annulation de l'élection.

 

D'ici là, dans un pays traumatisé par les violences post-électorales qui avaient fait plus de 1.000 morts et 500.000 déplacés il y a cinq ans, le candidat malheureux a cependant appelé ses partisans au calme. Il s'agit de ne pas reproduire un tel scénario catastrophe, car "la violence maintenant pourrait détruire ce pays pour toujours" a-t-il dit. Dans ce contexte, la police avait été massivement déployée dans certains bidonvilles de la capitale, Nairobi, où M. Odinga est particulièrement populaire. Samedi dans la soirée, aucun incident particulier n'était à signaler. L'Union européenne et les Etats-Unis ont félicité les Kenyans pour leur vote pacifique et appelé les deux parties à s'en remettre aux procédures prévues par la Constitution.


Avant l'élection, Washington et Londres notamment, avait prévenu qu'une victoire d'Uhuru Kenyatta risquait de compliquer leurs relations avec le Kenya, locomotive économique de l'Afrique de l'Est et partenaire essentiel dans la lutte contre le fondamentalisme islamique dans la région.

 

A priori pas d'incidence pour la CPI

 

Les accusations de crime contre l'humanité qui pèsent contre M. Kenyatta, vice-Premier ministre sortant, ancien ministre des Finances et selon Forbes première fortune du pays, remontent à sa responsabilité présumée dans l'organisation des violences qui avaient suivi le scrutin de 2007. Faisant apparemment allusion à la situation diplomatique et juridique inédite qui résulte de son élection, il a assuré samedi que le Kenya "continuera de coopérer avec toutes les nations et institutions internationales, conformément à (ses) obligations" et a formulé le voeu que la communauté internationale respecte sa souveraineté.

 

Pour ce qui le concerne personnellement, il avait déjà promis qu'il ne se déroberait pas à ses obligations devant la CPI, où son procès, qui doit s'ouvrir le 9 juillet, pourrait durer plus de deux ans. En théorie, il devrait donc comparaître à la première audience. En tout cas, a commenté le porte-parole du tribunal international, Fadi el-Abdallah, "les élections ne changent pas la donne en ce qui concerne la CPI, car il n'existe pas d'immunité devant la Cour".

 

 

KENYA. Kenyatta, bien qu'inculpé par la CPI, élu président

 

09-03-2013 à 07h38 

 

Par Le Nouvel Observateur

 

C'est la première fois qu'un homme inculpé de crimes contre l'humanité devient chef de l'Etat, créant une situation politique et juridique inédite.

 

Uhuru Kenyatta, inculpé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI), a été, samedi 9 mars, officiellement proclamé président du Kenya dès le premier tour. Une victoire contestée par son rival Raila Odinga, le Premier ministre sortant du pays, qui, dans un climat de tension, souhaite saisir la justice tout en appelant ses partisans au calme.

 

Une situation politique et juridique inédite

 

Dès le milieu de la nuit, des groupes de partisans d'Uhuru Kenyatta, 51 ans, ont célébré sa victoire, sans incident, contrastant avec l'abattement des électeurs de Raila Odinga. Fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya (1964-1978), Uhuru Kenyatta devient, près de 50 ans après l'accession au pouvoir de son père, le quatrième chef de l'Etat kényan depuis l'indépendance.

 

Soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'organisation des violences consécutives au précédent scrutin, fin 2007, il est aussi le premier inculpé de la CPI à devenir chef de l'Etat, créant une situation politique et juridique inédite. Uhuru Kenyatta, vice-Premier ministre, a recueilli 6.173.433 des 12.330.028 bulletins, selon le résultat final proclamé par le président de la Commission électorale (IEBC), Ahmed Issack Hassan.

 

Uhuru Kenyatta a obtenu (...) 50,07% (des bulletins) des votants. Je déclare donc Uhuru Kenyatta, président dûment élu de la République du Kenya"', a déclaré Ahmed Issack Hassan, dans l'auditorium bondé du centre électoral de l'IEBC à Nairobi, en présence de nombreux diplomates.

 

Uhuru Kenyatta ne franchit que d'environ 8.400 voix la barre des 50% des votants, requise pour l'emporter au premier tour de ce scrutin, marqué par une participation record de 85,9%. Crédité de quelque 800.000 voix de moins que son adversaire (43,31% des votants), Raila Odinga "ne reconnaîtra pas le résultat de cette élection, il contestera les résultats devant la Cour suprême", avait affirmé avant la proclamation officielle un de ses plus proches conseillers, Salim Lone, évoquant un scrutin "faussé".

 

Une troisième défaite successive

 

Le Premier ministre sortant, dont la précédente défaite il y a cinq ans avait provoqué des violences sans précédent depuis l'indépendance en 1963, qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés, a dénoncé "des irrégularités massives" autour du scrutin, mais il a aussi souligné que "la violence maintenant pourrait détruire ce pays pour toujours". Celui qui, à 68 ans, enregistre sa troisième et probable ultime défaite présidentielle appelle donc "tous (ses) partisans à rester calme".

 

Le président sortant Mwai Kibaki - qui, à 81 ans, ne se représentait pas cette année - avait été proclamé vainqueur de justesse, à l'issue d'un dépouillement opaque et entaché de forts soupçons de manipulation. Uhuru Kenyatta était alors un soutien clé de Mwai Kibaki, issu comme lui de la communauté kikuyu, la plus importante numériquement - 17% des 41 millions d'habitants.

 

"Sans Raila, pas de paix"

 

Une foule nombreuse a envahi les rues de Naivasha, Nakuru et Eldoret, dans la Vallée du Rift qui a voté en masse pour Uhuru Kenyatta. Des petits groupes en tee-shirts rouges - couleur de Jubilee, la coalition victorieuse - sillonnaient Nairobi aux cris de "Uhuru, Uhuru, Uhuru".

 

Kisumu (ouest), fief de Raila Odinga, oscillait entre abattement et colère froide. Des jeunes ont brièvement affronté la police à coups de pierre peu après l'annonce officielle des résultats. "Il faut qu'on reste calme, mais à ce que je vois, certains ne le resteront pas", s'inquiétait Alphonse Omodi, vigile de 30 ans, qui se dit "en état de choc".

 

"Sans Raila, pas de paix!", avaient scandé en fin de matinée près du bidonville de Kondele, des centaines de jeunes, conspuant la police, alors que des responsables religieux appelaient au calme. "On ne peut pas reprendre 10 ans" de pouvoir kikuyu, s'insurgeait David Onyango, Luo comme Raila Odinga (11% de la population).

 

A Kibera, tentaculaire bidonville de Nairobi acquis à Raila Odinga, John Odhiambo, chauffeur luo de 29 ans, espérait encore que Raila Odinga allait "reconnaître sa défaite, afin que nous construisions un Kenya paisible".

 

Pas d'immunité devant la CPI

 

Le procès d'Uhuru Kenyatta devant la CPI doit s'ouvrir le 9 juillet à La Haye et pourrait durer au moins deux ans. "Les élections ne changent pas la donne en ce qui concerne la CPI car il n'existe pas d'immunité devant la Cour", a réagi samedi le porte-parole du tribunal Fadi el-Abdallah.

 

La CPI a déjà inculpé le président soudanais Omar el-Béchir en 2009, mais celui-ci était alors au pouvoir depuis vingt ans. Uhuru Kenyatta a assuré qu'il assisterait, même élu, à son procès. Son colistier M. Ruto, désormais vice-président, doit pour sa part comparaître le 28 mai devant la CPI, également à propos des violences de 2007-2008.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 20:17

 

 

 

Sandy

      Emmanuel Cyrus SANDY

 

 

presse-banguissoise.jpg

 

 

 

MAITRE ALAIN BENOÎT SERGE DAMEYO


HUISSIER DE JUSTICE


Etude en face du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à Bangui.

Tél: 75.03.72.38 E-mail: alaindameyo@.yahoo.fr

 

CITATION DIRECTE DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE BANGUI

 

POUR DELITS DE DIFFAMATION PAR VOIE DE PRESSE ET D’OUTRAGE,


PREVUS ET PUNIS PAR LES ARTICLES 131, 132 ET 140 DU CODE PENAL;


ARTICLES, 93, ORDONNANCE N°05.002 RELATIVE A LA LIBERTE DE COMMUNICATION EN RCA

 

L’An Deux Mil Treize


Et le 4 Mars


A la requête de Sieur Josué BINOUA DONGOMOU, Ministre de la Sécurité, de l’Emigration-Immigration et de l’Ordre Public, demeurant au centre ville à Bangui;

 

Pour qui domicile est élu au Cabinet d’Avocat Rigo-Beya PARSE, et ayant pour conseil Maitre Rigo-Beya PARSE, Avocat à la Cour BP. 3070 Bangui, Tél. 75 05 14 70

 

J’ai Maitre, Alain Benoit Serge DAMEYO, Huissier de Justice à Bangui y demeurant soussigné;

 

Donné par la présente, citation à:


         Monsieur Sandy Emmanuel Cyrus et le Quotidien Centrafricain privé MEDIAS PLUS, dont le siège est à Bangui;

 

         Où étant à: Siège du Quotidien


         Et parlant à: Le Directeur de Publication M. Sandy Cyrus

 

D’avoir à comparaitre, le 11/04/2013 à 8 heures devant le Tribunal de Grande Instance de BANGUI, statuant en matière correctionnelle;

 

En présence du Ministère Public

 

POUR ET AUX FINS DE

 

Attendu que dans sa livraison en date du 28 février 2013 le quotidien MEDIA PLUS, dans un article paru sous le numéro 701 et intitulé «Pillage et sabotage au haut sommet du Ministère de l’Administration du Territoire sous le règne de Binoua» s’est dévoyé en s’écartant volontairement de la déontologie de la noble profession de journalisme de presse écrite pour invectiver par des allégations infondées et portant gravement atteinte à l’honneur et à la dignité d’une paisible autorité obligée de se plaindre;


Qu’il est sans conteste que, ce genre de comportement et d’analyse subjective des problèmes liés à la gestion des grands services publics administratifs, est indigne d’une presse qui se doit de se respecter et dénote qu’il est guidé par une main cachée confirmant l’adage «Qui paye et commande» n’épargnant même pas les directeurs de publication;


Qu’en effet dans la parution incriminée, les rédacteurs qui se sont identifiés sous le pseudonyme de Derrick & Damoclès ont porté atteinte à l’honneur et à la dignité du plaignant par des propos calomniateurs et diffamatoires en ces termes: «Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation entre temps ministère de référence n’est aujourd’hui que l’ombre extrêmement pâle de son passé. Victime d’acte de prédation multiforme, sa situation s’est encore altérée avec l’avènement du Pasteur Josué Binoua Dongmou, Ambassadeur du Christ en Centrafrique de son état, catapulté à la tête de ce département par décret N°11.034 du 22 Avril 2011. Ce que ce membre du Gouvernement a fait dépasse l’entendement et il est urgent qu’il soit mis en examen pour répondre de ses actes»;


Que les rédacteurs supposés poursuivent en affirmant que des «rumeurs font état de plus de 40.000.000 de FCFA de fonds détournés»; que le plaignant a détourné un don en mobilier offert par la Mairie de Bangui au Ministère de l’Administration du Territoire en 2011 pour équiper le bureau du Ministre; que les rédacteurs ont conclu sur ce point, certifiant leurs propos que le plaignant s’est emparé desdits meubles, fait pouvant être constaté par n’importe quelle mission d’inspection;


Que dans le même article, les accusations gratuites se poursuivent au sujet des biens de la CEI rétrocédés par le PNUD au Département sont emportés et consistent entre autres en des ordinateurs de marque DELL «qui se sont retrouvés en quasi-totalité au Centre Bè Oko, une ONG fondée et gérée par Binoua himself»


Que par ailleurs «des congélateurs et fauteuils rembourrés et fauteuils de qualité acquis de la CEI sont introuvables depuis qu’il a quitté le Département pour le machin de la Sécurité publique»;


Que d’autres affirmations gratuites et diffamatoires se retrouvent tout au long de cet article dont le but inavoué est de nuire à la personnalité et à la vie tant privée que publique du plaignant;


Qu’il ne fait aucun doute que ces faits constituent une diffamation par voie de presse et le délit d’outrage, infractions prévues et punies respectivement par les dispositions de l’article 93 de l’Ordonnance N°05.002 relative à la Liberté de communication en RCA et les articles 131, 132 et 140 du Code pénal centrafricain;


Qu’il en résulte qu’en se comportant tel qu’ils l’avaient systématiquement fait, les auteurs de ces agissements se sont rendus coupables des infractions visées;


Que le recours à la procédure de citation directe prévue par les articles 225 à 230 du Code de procédure pénale centrafricain s’avère l’ultime voie pour faire sanctionner le comportement des auteurs de l’article mis en cause ainsi que du Directeur de Publication du Quotidien MEDIAS PLUS;


Que le plaignant se constitue en conséquence partie civile au sens de l’article 2 du Code précité et qui dispose que: «L’action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention, appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage causé par l’infraction»;


Qu’il plaise au Tribunal condamné solidairement les auteurs des infractions incriminées à lui servir la somme de FCFA 5 000 000 à titre de dommages-intérêts.

 


PAR CES MOTIFS

 


-Vu les pièces produites


-Vu l’article 93 de l’Ordonnance N°05.002 relative à la Liberté de communication en RCA


-Les articles 131, 132 et 140 du Code Pénal et 2 du Code de procédure pénale centrafricain;


-Entendre Monsieur le Procureur de la République sur ses réquisitions.


-Faire application de la loi.

EN CONSEQUENCE

 


Déclarer le sieur SANDJI Emmanuel Cyrus coupable du délit de diffamation par voie de presse et d’outrage;


Déclarer la constitution de partie civile du plaignant recevable et bien fondée..


Condamner solidairement le sieur SANDY Emmanuel Cyrus et le Quotidien centrafricain privé MEDIAS PLUS à servir au plaignant la somme de FCFA 5 000 00.


Ordonner la publication de la décision dans les colonnes du journal mis en cause;


Les condamner à telle peine de droit sur réquisition du ministère public;


Les condamner aux dépens.


SOUS TOUTES RESERVES


         je lui ai, étant et parlant comme dessus, laissé copie du présent dont le coût est de:

Décret n°06.200 du 20 Juin 2006


Droit fixe:

-Original-------------------------------------------- 1.500 F

-Copie-------------------------------------------------750 F

-Répertoire------------------------------------------500 F

-Rédaction------------------------------------------ 1000 F

-Transmission de copies supplémentaires----500 F

-Transport en ville-----------------------------------750 F

TOTAL------------------------------------------------ 5000 F

 

 

Alain Benoit Serge DAMEYO

 

 

RIGO-BEYA PARSE

______________________________________________________________

CABINET D’AVOCAT


N°063/2013                                       Bangui, le 04 Mars 2013


 

Objet: Lettre d’information


Dossier: Binoua Josué et MP


                        C/

           

MEDIA+ et SANDY Cyrus Emmanuel


Réf.: 1A/01-A01/019/2013                           

                                                                                     

                                                                                        A      

                                                                  Monsieur le Président du Haut

                                                                  Conseil de Communication


                                                                           BANGUI

 

Monsieur le Président,


         En date du jeudi 28 février 2013, dans les colonnes du Quotidien MEDIAS+, il a été publié, sous le titre «PILLAGE ET SABOTAGE AU HAUT SOMMET DU MINISTERE DE L’DMINISTRATION SOUS LE REGNE DE BINOUA», un article tendancieux diffamant et outrageant le Ministre Josué BINOUA.


         Ce dernier m’a constitué à l’effet de défendre ses intérêts. Ainsi pour et au nom de mon client, j’ai introduit le lendemain de la publication dudit article, une plainte suivant la procédure correctionnelle de citation directe, d’ailleurs déjà visée par le Parquet de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui.


         Les auteurs de l’article incriminé et le Directeur de publication du Quotidien MEDIAS+ en recevront la dénonciation par voie d’huissier.


         Cette action judiciaire qui n’est nullement une entrave à la liberté de la communication vise à en faire respecter l’un des principes qui protège l’honneur et la dignité de tout citoyen.


         L’opinion nationale sera utilement informée de la suite de cette action.


         Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.


Copie:                                                       Votre bien dévoué


-AGORA

-DEMOCRATE

-LE CONFIDENT

-CENTRAFRIQUE MATIN                           Maître Rigo-Beyah PARSE

-MEDIAS+

 

NDLR: Il est surprenant que cette affaire et bien d’autres du genre, qui ne cessent de défrayer la chronique car constamment relayées par plusieurs médias privés de la place, fasse l’objet d’une fixation malsaine du sulfureux ministre Josué Binoua qui se dit pourtant «pasteur», contre le seul quotidien MEDIAS+ qui par ailleurs et de bonnes sources, n’est pas le premier ni le dernier à en parler. Si Bozizé est réellement soucieux de la bonne gouvernance et de l’éthique publique dans ce pays, et si le premier ministre Nicolas Tiangaye ne veut pas tomber dans le piège de la bozizie, voilà ce que l’un ou l’autre (mais pourquoi pas les deux têtes de l’Exécutif ?) aurait dû procéder pour tirer au clair cette affaire de détournements des biens de l’Etat par les ministres sortants dont le fameux Josué Binoua:


-Instruire l’Inspection générale d’Etat, les Inspections centrales de tous les départements ministériels, et des cabinets d’audit privés sérieux de la place, de mener chacun de façon indépendante des missions de contrôle et de vérification de l’héritage des ministres sortants ou mutés (cas Parfait Anicet Mbay qui vient de quitter le ministère des Transports et de l’aviation civile et de l’inénarrable débauche Jean Michel Mandaba de la Santé Publique, où ils ont laissé des ardoises salées en pillant sans vergogne);


-rendre publics les rapports de contrôle et d’audit de ces différentes institutions en les faisant publier par voie de presse. On verra alors si un ministre sortant ou reconduit peut oser poursuivre un journaliste véritablement indépendant en justice.


Le cas Binoua est par ailleurs connu de tout le personnel de ce ministère qu’il a sinistré. C’est tout le monde qui en parle et s’en plaint, et même des services de renseignements d’Etat et des cadres du ministère de l’Administration du territoire ont déjà informé le président Bozizé, avec preuves à l’appui, de ce qu’a fait Binoua dans et de ce département. Mais Bozizé n’en a cure, préoccupé seulement comme il est de son sort politique avec la pression de la coalition Séléka qui l’a contraint à la cohabitation.


Binoua peut-il démentir le fait que la moto de service qu’utilisait le défunt a été affectée par lui, sans Note de Service et contre l’avis de ses proches collaborateurs d’alors, à son fameux Attaché de cabinet qui n’est en fait que celui qui lui donne à manger?


Binoua peut-il démentir que c’est après la dénonciation de ses forfaits par la presse qu’il a remis au ministère de l’Administration du territoire 70 motos destinées aux sous-préfets dans le cadre de la politique de la décentralisation, sur les 92 motos effectivement achetées? Et où sont les 22 autres motos? N’a-t-il pas remis lui-même quelques motos à ses employés du Centre Bè Oko et de sa station privée dénommée Radio Néhémie? Qui ne le sait pas à Bangui?


Depuis quand le Centre Bè oko est devenu une structure ou un magasin/entrepôt du ministère de l’Administration du territoire?


Quand aux ordinateurs, congélateurs et autres qui ont miraculeusement disparu avec le départ de Binoua, c’est tous les milieux diplomatiques qui en parlent à Bangui. Faut-il rappeler que dès l’annonce de la fin du gouvernement Touadéra 3, ce n’est qu’au ministère de l’Administration du territoire qu’il ya eu régulièrement des actes de sabotage nocturne des files électriques, de disparition des mémoires d’ordinateurs, des dossiers de demande d’agrément d’association, etc. Tout ceci, sans que le ministre Binoua n’initie une enquête policière pour déterminer les responsabilités. Et pourquoi son successeur Léon Dibéret ne demande pas une mission d’enquête à propos? Est-ce par pure et simple solidarité gouvernementale?


On sait ce qui en est des détournements, vols et crimes économiques aux ministères des Postes et télécommunications, de la Santé publique, de la Jeunesse et des sports, du Commerce et de l’industrie, des Finances et du budget, des Transports et de l’aviation civile, de la Communication, des Mines, de l’Education nationale, du Tourisme et de l’artisanat avec cette ministre voleuse de pointes d’ivoire propriétés de l’Etat, etc. Mais ce n’est pas un certain François Bozizé qui va inquiéter les ministres Thierry Maléyombo, Fidèle Ngouandjika, Jean Michel Mandaba, Jean-Serge Bokassa, Albert Besse et Sylvain Ndoutingaï, Marlin Mouliom Roosalem, l’imparfait Anicet Mbay, Alfred Poloko, Obed Namssio, Gisèle Annie Nam, Sylvie Mazoungou, pour ne citer que ceux-là.


Qu’on se souvienne un peu de l’affaire SONATU: les prédateurs Michel Koyt, Hassan Abdallah Kadre sont tous désormais en liberté après Judes-Alex Kèttè. Moralité: Bozizé n’aime que les voleurs et détourneurs pour les faire taire et les manipuler à sa guise. Les honnêtes gens, ce n’est pas son problème.


C’est vraiment une honte que le pasteur Binoua dépose plainte contre un journaliste pour lui demander de lui servir 5 millions FCFA pour payer sa caution pour l’élection présidentielle de 2016. Franchement, le ridicule ne tue pas en Centrafrique. Venant de ce pasteur qui ne cache pas son ambition de se présenter encore à la présidentielle de 2016 pour morde la poussière (il avait obtenu à peine 1% en 2005 !), il ya de quoi avoir honte de ceux qui se présentent comme des hommes de Dieu en Centrafrique.


Plus grave, pourquoi l’avocat de Binoua informe le Haut conseil de la communication (HCC) de Bozizé et d’autres organes de presse de cette plainte? On sait que Binoua a d’office le soutien du HCC comme d’ailleurs tous les poids lourds du régime Bozizé et les bozizistes comme Binoua. On sait par ailleurs que le HCC, Bozizé lui-même et ses ouailles comme Binoua ne portent pas le journal MEDIAS+ et bien d’autres médias privés dans leur cœur à cause des quatre vérités qu’ils disent, la qualité de leurs analyses et leur indépendance d’esprit.

 

Cela dit, quelles sont les véritables raisons de cette plainte absurde?


La première raison est la volonté manifeste de Bozizé et ses partisans de bâillonner la presse privée qui les empêche de tourner en rond. Raison pour laquelle l’avocat de Binoua s’est empressé d’écrire au HCC pour lui dire de ne pas voir dans cette démarche une entrave à la liberté de la communication. Avait-il besoin de le dire si tant est que la plainte était réellement fondée et dénuée de toute intention malveillante?


La deuxième raison est la volonté de Bozizé et ses partisans de barrer définitivement la route à ce journal émergeant voire dominant l’espace médiatique écrit de la République centrafricaine. C’est tout le monde qui veut lire tous les jours MESDIAS+ à Bangui. Ce journal fait peur au pouvoir à cause des vérités qu’il met à la disposition du public qui n’aime que la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, ce que la bozizie ne veut pas.


Plus grave, le fait que le directeur de publication de ce journal soit un ancien jeune ministre de l’Intérieur du régime Patassé, inquiète Bozizé et ses partisans. Il connaît certainement des choses dont la révélation serait de nature à faire mal à la bozizie. Il a en effet été ministre délégué à l’Intérieur chargé de l’Administration du territoire de 2001 à 2003 et a laissé de très bons souvenirs, ce qui irrite son successeur lointain. Tout en cherchant à l’assassiner comme Norbert Zongo du Burkina ou Floribert Chebeya de la RD-Congo, le pouvoir cherche à fermer le journal en infligeant par la voie judiciaire des fortes amendes dont le directeur de publication ne sera manifestement en mesure de payer.


Mais l’un des objectifs recherchés par Binoua et Bozizé est de jeter encore une fois M. Sandy en prison comme en 2011 (avec Faustin Bambou) en utilisant une justice aux ordres. La double tactique et supercherie utilisée par le plaignant est facile à éventrer:


1) au lieu de poursuivre le journal qui est une personne morale, ils poursuivent à la fois le journal et M. Sandy qui est une personne physique. MEDIAS+ n’est-il pas une entreprise et donc une personne morale? Aucun juriste sérieux, aucun avocat sérieux dans ce monde ne peut faire cette confusion;


2) au lieu de s’asseoir uniquement sur l’ordonnance de 2005 sur la liberté de la communication en République centrafricaine qui est une loi spécifique et donc dérogatoire aux lois à caractère général pour juger de cette affaire de prétendue diffamation, l’avocat de Binoua et le ministère public se basent également sur le code pénal et le code de procédure pénal pour se faciliter la honteuse tâche d’arrestation d’un journaliste dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et de fermeture d’un journal comme l’avaient subi le journaliste Ferdinand Samba et le quotidien Le Démocrate en début 2012. Aucun juriste sérieux, aucun avocat et aucun magistrat sérieux de ce monde ne peut tomber dans ce piège.


Les avocats centrafricains qui sont par principe les défenseurs des libertés fondamentales devraient faire attention pour ne pas jouer le jeu d’un pouvoir démocraticide, liberticide, aux abois et agonisant, à cause de l’argent. Il est temps de mettre fin à l’utilisation consciemment tordue et malveillante du droit en Centrafrique, autrement les rébellions ne finiront jamais. Les journalistes non plus ne doivent perdre de vue le devoir de solidarité corporative face à un pouvoir qui n’a jamais vu la presse d’un bon œil. (Affaire à suivre.)

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 20:11

 

 

 

Binoua 2

 

 

FORMATION INITIALE ET CONTINUE


 

Session du 23 janvier au 30 octobre 2012

 


Mon Colonel CEMA adjoint et Directeur de l’ESFOA ;

Mon Colonel DG de la Gendarmerie ;

Mon Général Ancien Dircab du Ministère de la Sécurité ;

Mon Commandant Conseiller DRH des FACA ;

M. le Directeur de Cabinet ;

MM les Chargés de mission ;

M. les Inspecteurs Centraux ;

M. le Directeur Général de la Police Centrafricaine ;

M. Le Directeur Général Adjoint de L’Immigration-Emigration ;

M. le Directeur de l’Ecole Nationale de Police ;

Très chers invités, officiers, gradés et hommes de troupe ;

 Chers lauréats de l’ENP, Mesdames et messieurs

 

C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole en ce jour de joie marquant la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de l’Ecole nationale de Police tant pour la formation initiale que continue.

 

Ce sentiment de joie, je le réitère car depuis le premier Grand rapport en date du samedi 9 février 2013 auquel avaient pris part M. le Premier Ministre entouré de tous les membres du gouvernement d’Union Nationale en ce même lieu, c’est aujourd’hui que je préside une toute première cérémonie concernant l’aspect formation.

 

En effet, la cérémonie qui nous réunit ce matin au Commissariat central n’est pas un fait de hasard. Elle témoigne de la lettre d’esprit de la Réforme du secteur sécuritaire dont la formation constitue l’épine dorsale. Cet esprit exige que pour le renforcement de l’Etat de droit pour un pays post-conflit comme le notre, il faudra renforcer les capacités des forces de sécurité dont la Police se trouve être le pion d’attaque, et ce renforcement passe par la formation.

 

Chers stagiaires, mesdames et messieurs, durant pratiquement une année, au moins 3 promotions sont passées à l’Ecole nationale de Police pour acquérir le savoir dans toutes ses dimensions cognitives, techniques et relationnelles. En un mot, chaque policier au cours de ces stages a eu à se former et acquérir un certain professionnalisme. Et pour ce je m’en réjouis.

 

Aujourd’hui toute la police se réunit pour vous consacrer dans ces nouvelles aptitudes en vous décernant la preuve de ce que vous avez mérité, je veux parler des diplômes que vous allez recevoir tout à l’heure. Et pour ce je vous en félicite.

 

En recevant ces parchemins qui constituent certes l’expression de vos mérites, vous êtes sans ignorer que recevoir un diplôme ne constitue nullement une fin en soi. Vous devez le valoriser dans votre milieu professionnel par votre manière de servir. Et s’agissant de la police, vous devez savoir que votre miroir et juge est la population que vous servez. Elle vous observe dans tous les méandres de vos faits et gestes, à la fin elle y porte un jugement.

 

Aussi, aimerai-je vous dire que le secteur de la sécurité  ne constitue  plus aujourd’hui une exclusivité des forces de défense et de sécurité. Elle est une approche globale et holistique qui prend en compte toutes les couches de la population. Plus vous exercerez selon les règles de l’art, c’est à dire en respectant la légalité, plus cette population vous épaulera dans vos tâches. Sachez saisir cette opportunité.

 

S’agissant des formations initiale ou continue, je vous exhorte à mieux exploiter les qualifications que vous confèrent ces diplômes. Diligentez vos enquêtes selon ce que vous prescrivent les différents instruments juridiques. N’inventez rien, appliquez la loi rien que la loi et les justiciables vous jugeront « Meilleurs enquêteurs ou bons procéduriers ». Ne soyez pas aveuglés par l’appât de gain car le serment que vous prêteriez devant le juge vous rattrapera.

 

Je ne terminerai pas mes propos sans pour autant féliciter la Direction Générale de la police, encourager la Direction de l’Ecole nationale de police et tout le personnel pédagogique qui n’ont pas tari de détermination depuis la rentrée académique 2012 jusqu’à la délibération des résultats. Je félicite tous ceux qui ont mérité et qui reçoivent leurs diplômes couronnant ainsi l’énorme sacrifice consenti durant toute la scolarité.

 

Mesdames et messieurs, chers invités au nom du Premier Ministre, chef du gouvernement, et du Président de la République Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées, je souhaite à tous et à toutes de passer une bonne cérémonie de remise de vos diplômes et surtout une bonne réjouissance.

 

  

                                     JE VOUS REMERCIE

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 20:05

 

 

 

 

Bozize-salue-Djotodia.jpg

 


Junior Linguangué  à Bangui pour BBC Afrique 9 mars, 2013 - 16:31 GMT

 

En République centrafricaine, la célébration de la journée internationale a été l'occasion pour le président François Bozizé d'accuser à nouveau, l'armée et la police de trahison pour avoir "abandonné les populations civiles" et en particulier les femmes dans les zones sous contrôle de la rébellion de la Séléka.

 

Dans son discours en langue nationale, le Sango, à l'occasion de la Journée de la femme, le président s'en est ouvertement pris à l'armée aux policiers.

 

Ceci après avoir fait observer une minute de silence, en mémoire des femmes, "qui ont perdu la vie, qui souffrent la honte dans leur chair, qui errent dans la grande détresse sur leur propre sol dans nos provinces".

 

"Vous avez abandonné les populations civiles et plus particulièrement les femmes à leur triste sort. Elles errent, accouchent dans la brousse, et sont à la merci des dangers et exactions de toutes sortes", a soutenu le chef de l'Etat à l'attention des forces de l'ordre.

 

"C'est une trahison...cela n'honore pas l'armée, ça n'honore pas la police", a-t-il poursuivi.

 

Déjà en décembre dernier alors que les rebelles progressaient vers la capitale, le chef de l'Etat centrafricain avait sévèrement critiqué les Forces armées centrafricaines dans un discours radio-télévisé.

 

« Si elles étaient disciplinées et remplissaient leur mission correctement, nous n'en serions pas arrivés à la situation actuelle" avait-il dit, accusant l'armée de n'avoir pas "rempli sa mission de protection et de défense".

 

Le président Bozizé, chef de suprême des armées d'après la constitution a été de 2003 à 2013, ministre de la défense tandis que son fils Jean- Francis en était le ministre délégué.

 

Depuis la signature de l'accord de paix de Libreville du 11 janvier, c'est le chef de la rébellion de la Séléka, Michel Djotodia qui a pris les rênes de l'armée en tant que ministre de la défense.

 

Selon cet accord, il a mission de désarmer les rebelles et de poursuivre le chantier de la restructuration des forces armées qui compte environ 7000 soldats.

 

 

 

NDLR : BOZIZE est franchement incorrigible. Dans son message de fin d’année 2012 déjà, il s’en était pris aux soldats des FACA qu’il avait traités de tous les noms d’oiseau. Il récidive aujourd’hui et feint d’ignorer qu’il est grandement responsable de la déconfiture actuelle de l’armée centrafricaine qui a été taillée en pièces par une coalition de mouvements rebelles qui ne paie pas des mines mais qui a fait vaciller son pouvoir. Il ose parler de trahison mais qui a trahi ? Comment peut-on, lorsqu’on prétend être chef suprême d’une armée, envoyer ses soldats au front sans moyens donc pour qu’ils se fassent  massacrer, tout cela par ce qu’il craint qu’en leur fournissant les armes nécessaires, ils ne puissent  retourner cela contre lui.  

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 19:49

 

 

 

Gilbert Nengbi Kovoungbo

 


Depuis la création de la République Centrafricaine jusqu’ici, ce riche et beau pays a été considéré parmi tant d’autres au monde  comme la Suisse Africaine de par sa diversité transculturelle d’où le prix Nobel de la Paix Universelle lui avait été dédié au temps jadis .Mais qu’est ce qui se passe aujourd’hui ou on assiste à des phénomènes de tragédies, dépravations des mœurs et des violations de règles des droits humains qui à mon avis constituent des cycles de blocages dans processus du développement socio-économique durable des Centrafricains ? Supposons, à défaut des bons projets de sociétés bancables qui peuvent susciter, convaincre les Partenaires au développement, bilatéraux et multilatéraux qui fustigent ou alors c’est quoi ? D’aucun pense que le pouvoir de l’Etat c’est le commandement d’un chef coutumier auquel on reste là pour intimer des ordres traditionnels au lieu de faire tourner les méninges et la matière grise pour faire avancer le pays dont nous avons la responsabilité.

 

En dépit de ce qui a prévalu en RCA durant les décennies, nous pouvons dire  que certaines personnalités, autorités centrafricaines et des rebelles sont civilement et pénalement responsables des actes commis au lieu de voiler la face. Qu’on le veut ou pas la culpabilité est établie. Pourquoi ?


Nous réitérons ici selon le Droit, chaque individu peut par son comportement porter préjudice aux autres matériellement, moralement, ou physiquement :


-Le préjudice matériel c’est une atteinte aux droits patrimoniaux de la personne ; endommagement ou perte d’un bien dont elle est propriétaire des dépenses qu’elle a du engagées, perte des revenus par exemple.


-Le préjudice moral c’est une atteinte aux droits extra- patrimoniaux de la personne : à son honneur, à ses sentiments affectifs, à ses libertés.


-Le préjudice corporel c’est une atteinte à l’intégrité physique de la personne ; blessures et handicaps, traitements cruels et dégradants occasionnant la mort. Mais quels sont les liens de causalités ?


La faute est le comportement anormal qui a provoqué le dommage cela peut être :


-Un fait volontaire qui est un acte positif ou d’abstention dus à l’intention de nuire (élément intentionnel) ou nous pouvons qualifier cela comme étant un délit.


-Un fait involontaire par contre est un acte positif ou d’abstention dus à la négligence ou àl’ imprudence .C’est le quasi-délictuel.


-Un abus de droit (autorité) c’est le fait que le titulaire d’un droit peut en user librement, cependant s’il en use dans l’intention de nuire il commet une faute. D’où intervient la nécessité de réparer ou l’indemniser des préjudices subis.


Mais pourquoi encore des exactions sur le territoire de la RCA ? Etant donné que la population centrafricaine est totalement meurtrie, fatiguée, méprisée malgré ses multiples richesses dont regorge le sol et le sous sol n’arrive pas à deviner sa destinée ?


Pourrions-nous dire qu’il y a manque de volonté politique ? Mème si nous essayons de regarder la thésaurisation dans les banques étrangères par certaines personnalités Centrafricaines, on se demande pourquoi ne pas rapatrier ces fonds permettant la reconstruction de la RCA ? Etant donné que la source de l’enrichissement est illicite. Voilà nous sommes devant une situation catastrophique à laquelle interpelle une forte mobilisation des compétences et expertises techniques requises et la prise de conscience de tout un chacun à s’investir résolument afin de relever notre patrie du marasme économique.


Est-ce que la solution est celle d’importer les mercenaires Sud Africains, Ougandais, les braconniers, coupeurs de route  communément  appelés (zaraguinas), les djandjawids, zakawas du Tchad et du Soudan du Nord etc. afin de pouvoir mettre la RCA à feu et à sang ?


Considérant que la République Centrafricaine aujourd’hui est devenue Sodome et Gomorre est plongée dans un climat de psychose ou les protagonistes se regardent comme des chiens de faïence. Cette jungle se traduit par les actes de persécutions des Chrétiens, Chrétiennes Centrafricains qui constituent le Peuple de Dieu qui ne cessent d’intercéder pour la cause de la Nation Centrafricaine qui était baptisée : Centrafrique Pour Jésus. Or nul n’est sensé ignorer que ces derniers sont des oints et prunelles de Dieu. Mais osé toucher à ceux là c’est chercher à attirer la colère et la malédiction du Très Haut.


Cependant  que les rebelles de la coalition Séléka avaient remis, libéré les otages de guerre ou est-ce que Monsieur François BOZIZE a emprisonné les détenus politiques? Si les exécutions sommaires ont été effectuées au tant mieux informer les familles respectives et l’opinion nationale et internationale.


Pourquoi aujourd’hui des milliers des Centrafricains se sont refugiés dans presque des pays d’Afrique, d’Europe, des Etats Unis d’Amérique, etc. Cela est du au fait  de la politique d’exclusion, des conflits ethniques, tribaux etc. La paix qui était si précieuse et qui constituait une garantie pour le développement durable cela s’était volée en éclat faisant place aux désordres et à la dictature.


Pour sortir de ces crises à répétition dont le Gouvernement peut fixer certaines priorités à court terme ;


1-Promouvoir l’éducation civique, la culture de la paix durable, le respect et la liberté des droits de l’homme, de la presse etc


2-Procéder à l’indemnisation des victimes de 1996, 1997, 1998 dont les dossiers se trouvent sur Bureau de l’Association des Victimes de Mutineries (AVIMUT) en partenariat avec l’Union Européenne et la Banque Mondiale (Institution de Bretton Woods)


3-Création d’emplois massifs pour la jeunesse Centrafricaine pommée pour une auto-prise en charge


4-Remettre les tissus socio-économiques et industriels dévasté par les représailles du 4 au 5 janvier 1997 afin d’absorber le chômage des jeunes diplômés sans emploi.


5-Création d’une brigade anti-criminalité pour pouvoir contrôler les démons  sanguinaires (bourreaux tortionnaires) qui cherchent par tous moyens de verser et sucer le sang des Centrafricains. Cette fois si nous  leur ordonnons de quitter le territoire centrafricain au Nom précieux de Jésus au cas échéant c’est le Feu du ciel qui va les embrasé, consumé.


6-Assurer la protection des biens et des personnes et garantir la liberté d’aller et venir.

 

7-Renforcer la capacité  des structures sanitaires en RCA


En conclusion, j’encourage le Gouvernement d’Union Nationale que dirige Me Nicolas TIANGAYE Premier Ministre Chef du Gouvernement d’assumer la responsabilité tant bien que mal afin d’amener les Centrafricains au bon port. Chose que tout le monde attend de leur mission combien délicate. Tout compte fait nous devons mettre l’intérêt supérieur de la Nation en premier lieu après quoi viendront autres choses. Les statistiques du RGPH/RCA nous démontrent sur 100% de la population Centrafricaine, 90% sont des Chrétiens mais pourquoi alors injecter les esprits de guerre de religion ?


Longtemps les Chrétiens de Centrafrique sont domptés d’une cohabitation, cohésion sociale et la Coopération évangélique ce qui les ont amené à la fraternité, l’amour du prochain, l’hospitalité, la charité, la paix qui les caractérisent depuis les années d’indépendance. Par conséquent, outre les crimes, meurtres, viols, pillages, actes de vandalisme…..commis en RCA, nous prenons à témoin  la Communauté nationale et internationale ainsi que les parties prenantes à la signature des Accords de Libreville pour lesquels l’applicabilité pose toujours la problématique. Les hostilités se sont terminées. Dans le cas ou cela persiste nous allons procéder à la saisine internationale ou la Cour Pénale Internationale va mener des investigations  en vue  d’identifier des auteurs des violations de Droits l’Homme et du Droit International Humanitaire pour des sanctions pénales.

 


Gilbert NENGBI KOVOUNGBO   

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 02:56

 

 

 

femme-malienne.jpg

 

 

Source : Rue98.com  HISTOIRE 08/03/2013 à 12h01

 

Francis Simonis | Maître de conférences Histoire de l'Afrique

 

 

Si l’on ne meurt pas toujours à la guerre, il arrive que l’on s’y ennuie… C’est vrai aujourd’hui, ce l’était tout autant hier. A l’époque de la conquête coloniale, quand ce qui allait devenir le Mali s’appelait encore le Soudan, les soldats français rêvaient d’action d’éclat, de faits d’armes et de décorations.


Pourtant, la maladie, l’ennui et le désenchantement furent plus souvent au rendez-vous que la gloire. A défaut d’assouvir leurs rêves de combats, les coloniaux se contentaient donc pour beaucoup de tenir garnison. Ainsi les jours s’écoulaient-ils, interminables et monotones, et avec eux naissait le découragement.


Le plus sûr moyen pour les militaires de conserver leur équilibre était peut-être de s’unir à une femme africaine. Beaucoup d’entre eux prirent donc des compagnes qui partagèrent leurs jours, mais surtout leurs nuits. Le Dr. Barot écrivait dans son « Guide pratique de l’Européen en Afrique occidentale » :


« Pour ceux qui n’ont pas la force morale nécessaire pour supporter la continence absolue, il n’y a qu’une ligne de conduite possible, c’est l’union temporaire avec une femme indigène bien choisie. »

 

La femme africaine, une statue antique


L’Africaine devait alors distraire, soigner, dissiper l’ennui et empêcher l’Européen de « se livrer à l’alcoolisme et aux dépravations sexuelles, malheureusement si fréquentes aux pays chauds », écrivait encore notre brave docteur. La beauté des Soudanaises était alors unanimement soulignée par les Européens.


Les textes abondent de clichés comparant la femme africaine à une statue antique : « La Vénus Callypige pile du mil pour le tirailleur mars », disait-on à la fin du XIXe siècle selon madame Bonnetain, première Française à avoir laissé un récit de voyage au Soudan sur la conquête en 1894.


A cette époque rude et troublée, les contacts entre les Français et les Africaines tenaient cependant plus du droit des vainqueurs sur les femmes des vaincus que de l’échange amoureux librement consenti. Beaucoup avaient en effet reçu leur « mousso », terme bambara dont ils désignaient leur femme africaine, à titre d’esclave lors d’un partage d’un butin.


Il est à ce titre significatif que le seul terme de la langue bambara connu et employé par tous fût celui qui servait à désigner la femme. La compagne africaine n’était pas une femme à part entière, comme l’aurait été une Européenne, mais simplement une mousso, une femme provisoire de statut subalterne car « indigène ».

 

Une vision quasi-patrimoniale de la femme


Certains militaires avaient ainsi une vision quasi-patrimoniale de leur femme, la compensation financière qu’ils versaient parfois à sa famille sous forme de dot étant pour eux un prix d’achat. Dans « La pétaudière coloniale », un violent pamphlet contre les opérations coloniales au Soudan publié en 1895, Canu dénonça les agissements des militaires français :


« Chaque fois que l’on prend un village, tous les combattants, européens et indigènes, reçoivent illico comme part de la prise un certain nombre de captifs ou de captives. […] Les captives sont rassemblées en tas et chacun à son tour, d’après son grade ou son ancienneté, en commençant par les Européens, choisit la mousso qui lui paraît le plus à son goût. »


L’absence de tout contrôle social et l’impunité dont ils étaient assurés permettaient aux conquérants des débordements inconcevables en dehors de la colonie. La polygamie n’était pas rare.Archinard, le conquérant du Soudan, donnait lui-même l’exemple, puisqu’à en croire le témoignage du lieutenant Thiriet, il était accompagné de ses trois femmes lors de son départ en colonne en janvier 1893.


Sur le point de mourir à Ségou en 1896, le sergent de Clervaux dut avoir bien peur de l’enfer pour consentir à chasser les six femmes de sa suite et tenter « de se réconcilier avec Dieu » !


Six femmes attitrées


Il faut dire qu’au même moment, relevait encore le Père rédacteur du diaire de la mission catholique de Ségou, le commandant de région « se croyait autorisé à ne pas déroger aux us et coutumes de ses prédécesseurs africains, et certes il ne leur est pas inférieur : il a en ce moment six femmes attitrées, dont cinq ont de dix à quinze ans. »


Cela ne l’empêchait pas d’envoyer ses hommes dans les villages pour lui procurer des jeunes filles… Etre la femme d’un Européen pouvait pourtant avoir certains avantages, puisque ceux-ci prirent l’habitude d’offrir eux-mêmes des esclaves à leurs compagnes pour les dispenser des tâches les plus ingrates.


C’est que notaient encore les Pères Blancs dans le diaire du 4 septembre 1896, en employant le style inimitable de l’époque : « On vend encore des captifs partout, tous les Blancs en achètent pour donner aux négresses qu’ils entretiennent ».


Polygames et esclavagistes, tels étaient les militaires français au Soudan à la fin du XIXe siècle. On était là bien loin des idéaux proclamés de la République !

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 00:22

 

 

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Ni le régime en place, ni la coalition séléka, ni le gouvernement d’union nationale de transition ne sont porteurs d’espérance pour le peuple centrafricain.


« La vie humaine est sacrée. Aucune raison ni ambition politique quelconque ne justifie de conquérir  le pouvoir par les armes, d’ôter la vie  d’autrui  ou de compromettre celle  des générations futures » -Franck SARAGBA-


« Bis répétita non placent », autrement dit, les choses répétées ne plaisent pas toujours. En replaçant cette locution latine dans le contexte chronique d’une impasse politique centrafricaine, les choses répétées ne semblent plaire qu’aux acteurs politiques et aux groupes rebelles qui y trouvent leur compte, ce, au détriment d’une population impuissante et traumatiser.


Les échecs réitérés des différents dialogues politiques n’ont pas servi de leçons. On reprend les mêmes méthodes et les mêmes pratiques foireuses, dialogues après dialogue. Toujours avec une surprenante précipitation, enrôlée d’une improvisation presque maladive et d’une incohérence totale dans les actes que l’on qualifierait d’irresponsable. Les mêmes acteurs politiques, ceux-là même qui se sont réclamés d’une certaine représentativité, d’une expérience en somme toute relative, d’une compétence indiscutable en matière de politique centrafricaine se sont rendu précipitamment à Libreville pour finalement bricoler  et se satisfaire à la hâte d’un pseudo accord. Lequel accord, par ses manquements et autres légèretés posent aujourd’hui davantage de problème qu’il n’en résout. Trois mois après la signature des accords de Libreville, Rien ou presque ne semble bouger.


Au regard de la mauvaise volonté affichée du régime en place pour respecter les termes de ces accords, au regard de l’incohérence notoire de la coalition Séléka avec sa base et des exactions graves commises sur la population par celle-ci dans l’arrière pays, au regard du mutisme et du manque de réaction du gouvernement dans son ensemble, on est en mesure de penser sans se tromper que ni le régime du général Bozizé, ni la coalition séléka, ni le gouvernement d’union nationale ne sont porteurs d’espérance pour le peuple centrafricain.


Dire cela, c’est tout simplement prendre notre responsabilité en faisant le constat objectif d’une situation scandaleuse et inacceptable, c’est tout simplement faire notre devoir de citoyen qui n’attend rien en retour et qui a le souci de voir son pays sortir de ce bourbier. Que l’on ne nous accuse pas à tort de faire du « griotisme » pour le compte d’un régime qui a lamentablement échoué et qui n’a plus rien à offrir au pays. Que l’on ne nous accuse pas à tort d’être au service de la  rébellion alors que nous condamnons avec vigueur  les actions des éléments de la coalition séléka qui continuent à massacrer gratuitement notre généreuse population, pourtant  au nom duquel  les différents groupes de rebelles, la fleur au fusil se sont coalisés. Que l’on ne nous accuse pas non plus de soutenir et de cautionner le très décevant silence et le manque de réaction d’un gouvernement dont on attendait beaucoup sauf de la passivité. La déception est à la hauteur des attentes suscitées. Nous estimons que ces trois entités ne jouent pas le jeu qui permettrait à notre pays de forcer un peu plus le destin afin de décanter la situation qui prévaut. Le peuple centrafricain est finalement pris entre le marteau et l’enclume.


D’une part, le régime en place et son président ont failli pour avoir régné seul en maitre absolu pendant dix bonnes années sur la destinée du pays avec les résultats que l’on connait. En dix ans de règne, un régime politique quelconque pourrait accomplir énormément de choses, or le régime actuel par son mode de gouvernement a plus que jamais divisé les centrafricains. Il a démontré son incapacité à rétablir l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire, permettant ainsi aux groupes rebelles d’essaimé comme des champignons nocifs sur l’ensemble du territoire national. Séléka n’est ni plus ni moins que l’émanation  de la mal gouvernance du régime en place. Si le régime avait prêté une oreille attentive à cette frange de la population délaissée pour diverses raisons, à ce qui n’étaient encore que des revendications corporatistes et identitaires avec la ferme volonté de résoudre le problème, la séléka n’aurait certainement pas existé. Le régime, pourra t-il réalisé demain ce qu’il n’a pas pu faire en dix ans ?  


D’autre part, la coalition séléka a démontré de quoi elle était capable malgré la signature des accords de Libreville. La base s’est désolidarisée de leurs chefs respectifs qui sont préoccupés pour l’heure à la préservation de leur fonction. Elle continue a massacré impunément  nos concitoyens tout en détruisant au passage les bâtiments administratifs, les églises, à violer les femmes… Autant de symboles et des valeurs d’une république laïque et tolérante qui interpellent. Aux oubliettes, les premières revendications corporatistes et identitaires qui sont justifiables d’ailleurs  à plusieurs égards. Fait désormais place,  la lutte armée pour la conquête du pouvoir de l’Etat par les armes. Les basses réclamations pour obtenir davantage de maroquins dans le gouvernement ont supplanté les nobles revendications du début. Il est vrai que le général Bozizé a déclaré qu’il est arrivé au pouvoir  par les armes et qu’il n’en repartira que par les armes. Cela ne dédouane pas Séléka des exactions commises sur notre population. Au nom de quoi et de quel principe révolutionnaire, la coalition séléka s’octroie le droit de prendre la pauvre population de l’arrière pays en otage. Les membres de la séléka doivent comprendre que cette population a déjà beaucoup souffert par le passé.  Séléka n’a pas vocation à gouverner en prétextant que c’est pour l’intérêt du peuple.


Par ailleurs, le silence  assourdissant du gouvernement par rapport à la libération des détenus politiques qui tarde à venir pose un véritable problème de droit mais aussi de conscience. l’inaction des membres du gouvernement, le manque de solidarité entre ceux-ci étonnent de plus en plus nos concitoyens. Les accords précipités et bâclés de Libreville dont nous avions relevés alors les insuffisances n’ont pas tardé a nous démontré malheureusement ce dont nous redoutions. Au-delà des accords de Libreville, notre pays souffre d’une crise systémique politique profonde et d’un manque de confiance entre les acteurs politiques. Un vrai remède pour une véritable transition pouvant conduire à une véritable alternance et non des ajustements de dernières minutes s’imposent.


 Conscients de la situation et des difficultés auxquelles sont confrontées notre pays, nous nous sommes inscrits dès lors  dans  une démarche positive et constructive. Nous avions pensé qu’il fallait taire nos susceptibilités, nos remarques, nos observations désobligeantes pour observer un silence absolu afin de permettre au régime en place ainsi qu’au gouvernement nouvellement constitué de travailler sereinement. Force est de constater que la mauvaise foi, la déloyauté, des manœuvres de blocage dans tous les sens du terme, des incompatibilités d’humeur, un manque de confiance, des attitudes irresponsables et autres ambitions que celle de sortir notre pays du chaos animent de part et d’autres les principaux acteurs.


L’état de grâce que la majorité de nos concitoyens ont observé et accorder depuis les fameux accords de Libreville aussi bien au régime en place, au gouvernement d’union nationale et à la coalition Séléka pour travailler ensemble dans l’intérêt du pays  semble s’étioler. Il  prend fin sans que rien ne semble bouger. Le pays entier s’est empêtré dans un statu quo nuisible.


En vérité, ni le régime du général bozizé, ni la coalition séléka, ni le gouvernement d’union nationale ne sont porteurs d’espérance pour le peuple centrafricain. Désormais, il appartient à toutes celles et ceux qui sont soucieux de notre chère patrie de prendre leur responsabilité  afin de s’organiser  autrement pour constituer un rempart. Il s’agit ici de notre survie en tant que peuple.

 

Franck SARAGBA

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 20:35

 

 

 

 

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logo Pam

 

 

 

 

APA-Kinshasa (RD Congo) 2013-03-08 17:55:45- Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont joint leurs forces pour apporter une assistance aux quelques 20.000 centrafricains qui ont fui leur pays pour se réfugier en République démocratique du Congo (RDC), après la reprise de combats entre des rebelles du Seleka et l’armée régulière centrafricaine depuis la mi-décembre, indiquent ces deux agences onusiennes dans un communiqué publié vendredi à Kinshasa.



Les réfugiés centrafricains continuent de fuir les combats et l'insécurité dans leur pays, situé au nord de la RDC, souligne le communiqué dont copie a été transmise à APA.



Quelque 22.000 personnes ont passé la frontière et se sont réfugiées dans la province de l'Equateur (Nord-Ouest de la RDC) et environ 2000 autres sont arrivées dans la province Orientale (Nord-Est de la RDC), note-t-on.



Les réfugiés centrafricains, jusqu'à présents hébergés par des familles d'accueil à Gbadolite et Mobayi-Mbongo, dans la province de l'Equateur, seront prochainement regroupés dans un camp. 

 

Le HCR a déployé sur place une équipe d'urgence de 16 membres de son personnel et 18 autres personnes travaillant pour des organisations partenaires.

 

Cette équipe a été rejointe par un chargé des urgences du PAM. Le pré-enregistrement des réfugiés a débuté le 4 mars à Mobayi-Mbongo, 45 kilomètres de Gbadolite.


En début de semaine, le PAM a transporté jusqu'à Gbadolite 175 tonnes de nourriture (farine de maïs, haricots, huile de cuisine et sel iodé) pour répondre aux besoins immédiats de 22.000 personnes pour 15 jours. 



Le HCR a de son côté acheminé sur place des biens non alimentaires, dont 2.500 sets de cuisine, 6.000 jerrycans, 3.000 bâches, 5.000 moustiquaires, couvertures, matelas, 6.000 seaux, et 5 tonnes de savon. Ces équipements ne permettront pas cependant de couvrir tous les besoins.

 

La situation nutritionnelle des réfugiés est inquiétante avec des taux de malnutrition aiguë globale de 21% parmi les enfants de moins de 5 ans. 



Pour éviter que la situation ne se dégrade, le PAM a acheminé sur place 20 tonnes de produits de supplémentation alimentaire, prêt à l'emploi, à base de pâte d'arachide, pour traiter 3.500 enfants pendant deux mois. 



Afin que la situation ne se dégrade davantage, le PAM fournira également des biscuits à haute valeur énergétique qui couvriront les besoins de quelque 11.000 enfants et femmes pendant six jours. 



Le PAM et le HCR apporteront également une assistance aux réfugiés arrivés en province Orientale. Cependant, l'accès à ces personnes est rendu très difficile par la dégradation des infrastructures routières et l'insécurité due aux activités de bandes armées dans la région. 

 

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