Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 01:33

 

 

 

Demafouth-JJ.jpg

 


Bangui, 14 mars 2013 (CAP) - De sources proches de la présidence tchadienne, Jean Jacques Démafouth, leader l'ancienne rébellion de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) a été déclaré persona non grata par les autorités de ce pays et sommé de quitter le territoire tchadien.

 

Jean-Jacques Demafouth est arrivé à Goré au Tchad sur une moto mercredi matin en provenance de Paoua où il avait débarqué la veille à bord d’un aéronef de l’organisme chargé de la coordination humanitaire des Nations Unies (OCHA). Il a déclaré aux autorités tchadiennes après avoir échappé à une arrestation suite à des accusations de soutien à la rébellion de la Séléka, dont des éléments sont encore en guerre contre Bangui.

 

Il a aussitôt "demandé protection" aux autorités tchadiennes ce qui a dû beaucoup les embarrasser car elles assurent actuellement la présidence en exercice de la CEEAC laquelle au demeurant, gère la crise politico-militaire centrafricaine en ce moment. 

 

Une source dans l’entourage du ministre de la sécurité publique Josué Binoua sollicitée par Centrafrique-Presse et ayant requis l’anonymat, a qualifié les prétextes avancés par Jean-Jacques Demafouth pour justifier sa fuite et sa demande de protection faite aux autorités tchadiennes, de pures « allégations fantaisistes ».

 

Toujours d’après notre source, au départ de l’aéroport Bangui Mpoko, Demafouth aurait refusé de remplir les formalités de police préalables à son embarquement. Informé par le commissaire de l’aéroport de l’aéroport, le ministre Binoua aurait personnellement téléphoné à Jean-Jacques Demafouth avec lequel ils se seraient expliqués sur le motif de son déplacement et il aurait finalement embarqué sur le vol avec l’autorisation du ministre puisqu’il aurait argué que c’était dans le cadre du DDR qu’il se rendait à Paoua.

 

Pour quelqu’un qu’on voudrait arrêter, le ministre de la sécurité ne pouvait pas lui souhaiter bon vol. Aux dernières nouvelles, le Tchad lui aurait offert, soit de regagner Paoua en Centrafrique où la MICOPAX le prendrait en charge, soit de se rendre dans un autre pays de son choix mais il ne saurait être le bienvenu au Tchad. A Bangui, c'est la stupéfaction et l'incompréhension totale qui prévalent dans les milieux du BINUCA et de la MICOPAX.  

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 01:32

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

Afrikarabia  jeudi, 14 mars 2013

 

La Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une des composantes de la rébellion Séléka, a relancé l'offensive militaire en s'emparant de trois villes à l'Est du pays. Son leader, Nourradine Adam, conteste fortement les accords de paix de Libreville dont il demande "la réévaluation". Des attaques qui relancent le débat sur la fragilité des accords de Libreville.

 

Coup de pression sur les accords de Libreville. Une des factions de la rébellion Séléka a repris le chemin des armes en faisant tomber trois nouvelles localités à l'Est de la Centrafrique : Gambo, Bangassou et Rafaï. L'armée régulière (FACA) n'a opposé aucune résistance et l'attaque de Bangassou de lundi aurait fait quatre morts dans les rangs des forces armées centrafricaines. Comment en est-on arrivé là ?



Factions rivales



La reprise des attaques armées par une des composantes de la Séléka lève le voile sur les profondes divisions qui règne au sein de la rébellion. Coalition "mosaïque" de 5 mouvements rebelles, la Séléka est désormais scindée en deux factions rivales bien distinctes. On trouve d'abord le camp de Michel Djtodja, le chef de la délégation rebelle à Libreville et signataire des accords de paix. Ministre au sein du gouvernement de transition de l'opposant Nicolas Tiangaye, Djotodja a été fortement critiqué par une partie de la coalition. Principal reproche : avoir signé trop vite et sans garantie avec le président François Bozizé. A la tête de la fronde : les militaires du mouvement. Les commandants de la Séléka n'ont pas accepté certains termes de l'accord et se montrent de plus en plus impatients sur son application. Mais c'est surtout le sentiment d'avoir échoué si près du but qui domine chez les militaires. Les troupes de la Séléka se trouvaient à seulement 75 km de la capitale Bangui lorsque les parrains régionaux, tchadiens et congolais, ont sifflé la fin de la récréation, en convoquant rebelles et gouvernement à la table des négociations. Pour bon nombre de rebelles, la chute du président François Bozizé était proche et Libreville a tout gâché. En moins de 4 jours (un record de rapidité pour des accords de paix), rebelles, opposants politiques et gouvernement centrafricains se sont mis d'accord sur un texte… sauvant ainsi la tête de François Bozizé, qui reste ainsi président jusqu'en 2016.



La rébellion se rebelle



Parmi les déçus de Libreville, on retrouve Nourradine Adam, de la  Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Ce membre fondateur de la Séléka exige "une réévaluation de l'accord". Dans un communiqué, publié début mars, Nourradine Adam dresse la liste des points de l'accord qui restent encore en suspend : "intégration et reconnaissance des grades au sein des FACA, libération de tous les prisonniers politiques, départ des troupes étrangères autres que celles de la CEEAC ou tenue d'un forum social...". Pour expliquer les retards pris dans l'application des accords de Libreville, la CPJP accuse François Bozizé, de chercher à gagner du temps et de n'avoir jamais eu la volonté de respecter ses engagements. "Trop c'est trop" pour ces rebelles dissidents qui ont donc décidé de reprendre les armes. 

Adam à la tête de la contestation



Pour le ministre centrafricain de la communication, Christophe Ghazam Betty, un proche de Michel Djotodja, qui défend bec et ongles l'accord de Libreville,  "c'est un comportement de brigands". Selon lui, "ce n'est pas à cause de petites minorités qui s'excitent que le processus de normalisation de la République centrafricaine va s'arrêter. S'ils ne veulent pas arrêter, on va les contraindre à arrêter". Mais la contestation gronde dans les rangs de la Séléka. Nourradine Adam l'a bien compris et souhaite capitaliser le mécontentement autour de lui. Pour relancer la Séléka sur un mode plus "offensif", Nourradine Adam peut compter sur les anciens officiers FACA du mouvement A2R, un groupe de militaires qui s'est constitué seulement quelques semaines avant la création de la Séléka en décembre 2012. Le patron du CPJP, peut aussi s'appuyer sur  "des éléments tchadiens". Au cours de l'attaque de Sido, "90 tchadiens" auraient appuyé les troupes du CPJP. On sait Nourradine Adam proche du Tchad et de certains hauts responsables du régime d'Idriss Déby.


Les accords de Libreville sont-ils menacés ?

Ils sont en tout cas extrêmement fragiles. Les combats peuvent reprendre à tous moments. Les dernières attaques du CPJP en sont la preuve. La Séléka tient toujours sept villes-clés en Centrafrique, comme Sibut, Bambari ou Bria et occupe une grande partie du territoire (plus de 70% selon les experts). L'armée régulière apparaît toujours aussi faible face aux rebelles : les troupes de Nourradine Adam se sont visiblement emparées de Bangassou sans grande résistance. Et le "parrain" tchadien, sans qui rien ne se décide dans la région, a visiblement laissé faire, comme un coup de semonce au président Bozizé qui semblait vouloir s'affranchir ces derniers temps de sa "protection". Les prochaines semaines seront décisives. François Bozizé accèdera-t-il aux revendications des rebelles ? Nourradine Adam continuera-t-il son avancée militaire vers Bangui ? Idriss Déby lâchera-t-il Bozizé ? Des questions pour le moment sans réponse.



Christophe RIGAUD - Afrikarabia

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 01:29

 

 

 

 

Mboli-Goumba porte-parole

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 14 Mars 2013 12:32

 

 

Le gouvernement centrafricain par le biais de son porte-parole Crépin Mboli Goumba est sorti de sa réserve ce 13 mars 2013, pour condamner la conquête des villes de Bangassou et Gambo (est). Il s’agit de la nouvelle conquête opérée par les rebelles de la coalition Séléka, malgré les clauses de l’accord de paix signé en janvier dernier à Libreville au Gabon.

 

C’est au cours d’une conférence de presse tenue à Bangui que le membre du gouvernement a ainsi réagi.

 

Selon le ministre Mboli Goumba interrogé par Radio Ndeke Luka, « il y’a eu des combats, mais les Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont du battre en retraite pour céder les villes aux rebelles. La population de ces localités a été livrée aux pires exactions des hors la loi. A ce jour rien ne justifie ces attaques. Car, toutes les parties avaient déclaré devant le monde entier à Libreville de faire une paix durable. Surprise a été de constater ces agissements qui ne font que fragiliser le processus de la concorde nationale en cours ».

 

« D’ailleurs la communauté internationale estime un scepticisme d’un réel pas du pays vers la paix. Pour preuve, le cantonnement des rebelles qui est un signal fort dans ce processus a été un échec », a ajouté le ministre.

 

Pour lui, « ces assaillants ne sont autres que les dissidents de la Séléka. Nous exhortons de ce fait la branche légale de cette faction rebelle de revenir à la raison, nous asseoir et discuter de fond en comble les problèmes de notre pays ».

 

Dans le même ordre d’idée de ce dialogue franc avec ces partenaires qui se mettent à ce jour en marge de l’accord de Libreville, le porte-parole du gouvernement a confirmé la présence à Bangui de Nourredine Adam. Ce dernier avait réclamé les récentes attaques lancées contre la ville de Sido (nord) par ses éléments de la Convention de patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) Fondamentale. Une incursion qui avait contraint la population civile et militaire à fuir vers le Tchad voisin.

 

Le porte-parole du Gouvernement en a profité pour aborder d’autres sujets liés à la bonne marche du pays dont les mécontentements de certains partenaires sociaux.  Ainsi, le ministre Crépin Mboli Goumba est revenu sur la colère des enseignants vacataires et celle des agents contractuels du complexe Pédiatrique de Bangui. Des sujets qui ont défrayé la chronique ces derniers temps à Bangui.

 

D’après lui, le gouvernement conduit par maitre Nicolas Tiangaye s’emploie à régler de manière méthodique,  les problèmes sociaux auxquels est confrontée la République Centrafricaine.

 

A titre d’illustration,  le gouvernement vient de décaisser  815 millions de francs CFA. Des fonds pour résorber une partie des frais de vacation des enseignants du secondaire et de ceux de l’université de Bangui.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 01:18

 

 

 

BANGUI LE PNCN DEMANDE UNE SOLUTION RÉPRESSIVE CONTRE ‘’LES ÉLÉMENTS INCONTRÔLÉS’’ DE LA SÉLÉKA

 

Gonda.jpg


Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) – Le Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN) demande une répression contre les éléments dits « incontrôlés » de la coalition rebelles de la Séléka, qui ont repris les hostilités en conquérant des nouvelles villes de l’intérieur de la Centrafrique. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin à Bangui, le président du PNCN et membre de la majorité présidentielle, Cyriaque Gonda, a demandé aux autorités gouvernementales de prendre leur responsabilité pour assurer la protection des populations menacées par les rebelles, en utilisant tous les moyens, en n’excluant pas la force.

 

« La population centrafricaine est prise en ce moment en otage. Ce qui se passe en ce moment dans nos provinces, n’est pas différent de ce qui s’est passé au Mali ou bien au Nigéria avec la secte Boko Haram. Les églises ont été détruites, les personnes amputées, des enfants enrôlés », a constaté l’adjoint au chef de la délégation de la majorité présidentielle, lors des négociations de Libreville.

 

Pour Cyriaque Gonda, « nous n’allons pas toujours continuer à nous limiter seulement à des condamnations, alors que les rebelles pillent, tuent, volent et violent. Il faut poser des actes. Le gouvernement a plusieurs pistes à explorer pour mettre fin à la souffrance de nos populations ».

 

« Le leader de la Séléka avaient conditionné le retour de la paix en Centrafrique avec leur entrée dans le gouvernement. Il est temps que chacun puisse respecter ses engagements vis-à-vis du peuple centrafricain et de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Pour cela, « la Séléka qui avait juré d’assurer la protection des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, un fois que le ministère de la défense lui sera conféré, doit prendre ses responsabilité », a dit l’ancien ministre d’Etat à la communication.

 

C’est ainsi que Cyriaque Gonda demande au Premier ministre et au ministre de la défense qui est également leader de la Séléka de « prendre des mesures mêmes coercitives, contre ces hommes, si effectivement ce sont des éléments qu’ils qualifient d’incontrôlés ».

 

« Ces deux personnalités sont des éléments clés de la crise actuelle dans le pays. Ils bénéficient d’un certain nombre de prérogatives. Ils doivent prendre cette mesure, avec le président de la République, pour mettre fin aux agissements de ces malfrats », a-t-il martelé.

 

En ce qui concerne la capacité de l’armée nationale à résister face aux rebelles, Cyriaque Gonda mentionne que « nous avons des accords militaires avec certains pays amis. Nous pouvons les demander de l’aide, soit avec des hommes, des équipements ou bien de renseignements, pour stopper ces gens qui n’ont d’autres ambitions que de mettre à plat le pays ».


Le président du PNCN dit écrire toutes ces propositions dans un document, pour adresser au ministre de la défense, au Premier ministre et au Président de la République, afin qu’une solution d’urgence soit trouvée.

 

 

 

BANGUI : DES CENTRAFRICAINS RÉAGISSENT SUR L’INEXISTENCE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

 

cour-constitutionnelle-RCA.JPG

 

 

Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) La Cour Constitutionnelle de la Centrafrique n’existe pas depuis trois mois. Le décret de la nomination de celle-ci a été rapporté un jour après les accords de Libreville. Les Centrafricains qui s’inquiètent, s’expriment également sur cette question. Le RJDH a recueilli quelques propos.


« Le chef de l’Etat veut contrôler tout, à lui seul », disent les uns, « ils se sont entendus à Libreville pour venir partager même les institutions nationales et maintenant comme ils ne savent comment faire avec des postes très techniques, ils tournent en rond », racontent les autres. D’autres par contre, pensent que c’est une manière très subtile des politiciens de la Centrafrique, d’allonger les échéances des élections législatives prévues dans les textes de Libreville.


Le décret rapportant la nomination de la Cour Constitutionnelle avait soulevé l’expiration du mandat de ladite Cour. On aurait pu penser et croire que les dispositions ont été prises pour un changement des membres de cette Cour, mais trois mois plus tard, cette question est restée lettre morte. « Légalement, ce n’est pas possible qu’un Etat moderne demeure plus d’un trimestre sans une Cour Constitutionnelle. Notre pays est vraiment un Etat d’exception. Le bon sens ou même le principe voudrait à ce que les membres sortant fassent la passation de service aux nouveaux venus mais là, je ne comprends plus rien. C’est véritablement un pilotage à vue », a dit Grâce-à-Dieu Sathe, étudiant en année de maîtrise en Sciences Juridiques.


« Le Chef de l’Etat qui est le premier garant de la Constitution viole celle-ci par cet acte qu’il a pris. Dans une période sensible comme celle que nous traversons, il est inconcevable que l’Etat fonctionne sans une Cour Constitutionnelle dont les membres représentent les gardiens de la Constitutions et les textes fondamentaux de la République. Qui, à l’heure actuelle vérifierait la conformité des arrêtés, décrets, lois ou traités internationaux à la Constitution ? », s’est interrogé Michel Laguerre, enseignant à la Faculté des Sciences politiques et juridiques de Bangui.


Il critique par ailleurs le fait que, de toutes les institutions républicaines de la Centrafrique, seules l’Assemblée Générale et la Présidence de la République qui restent sans soutien technique des autres institutions comme la Cour Constitutionnelle et le Conseil National de la  Médiation. Pour lui, les textes de la République ne peuvent pas être statués devant les juridictions de droit commun.


« La RCA brille par ce qu’on appelle l’éloquence juridique, toujours prête à mettre en place des textes et des institutions pour satisfaire les exigences juridiques, mais elle est aussi prête à les fouler au pied. Nous sommes en train de traverser une période de trouble, la Cour Constitutionnelle qui veille au bon respect de la Constitution n’existe plus et ce vide donne l’occasion aux uns et aux autres de faire ce que bon leur semble. Pour décrypter le comportement des uns et aux autres derrière tout cela, on se rend compte que c’est fait à dessein pour ne pas être rappelé à l’ordre quand on viole les textes fondamentaux », a décrié Sélézilo Apollinaire, docteur d’Etat et chef de projet chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche à la CEMAC.


Il poursuit en disant qu’ « au sortir de Libreville, pour beaucoup d’observateurs de la société, certains termes des accords de Libreville ou encore les arrangements politiques de Libreville constituent une violation flagrante de la Constitution. Et comme on a blanchi cette violation par l’étiquetage d’accords politiques, on met de côté la Cour Constitutionnelle pour que d’autres violations viennent se greffer à ce principe d’arrangement politique. C’est autant de calculs politiciens qui ne disent pas leur nom ».


« Si aujourd’hui on n’a pas une Cour Constitutionnelle en place qui doit huiler sa machine avant les élections législatives, je pense que cela va poser problème. Ce qui veut dire tacitement que dans l’esprit des politiciens, les élections ne seront pas pour demain. Je crois aux institutions et aux hommes politique de mon pays, comme on est en train d’en parler, j’ose espérer que d’ici peu tout va entrer dans l’ordre », a-t-il fait observer.

 

 

 

MBOKI /ZÉMIO : LE CALME SEMBLE REVENIR APRÈS DES RUMEURS D’ATTAQUES DE LA SÉLÉKA

 

 

RCA sud Est

 

 

Bangui, 14 mars 2013 (RJDH) – Un calme semble revenir depuis mercredi 13 mars dans les villes de Mboki et de Zémio (Sud-est), après les rumeurs d’attaque des éléments de la Séléka. Les habitants affirment avoir  retrouvé la quiétude après avoir été informés que les rebelles auraient renoncé à la progression vers leur destination.


D’après les témoignages recueillis par le correspondant du RJDH dans la ville de Mboki, les dissidents de Séléka n’ont pas  attaqué la ville de Rafaï. Ceux-ci n’ont pas pu traverser la rivière Chinko qui sépare la commune d’Agoumar de cette localité, car le bac qui sert à traverser la cours d’eau a été emporté par les éléments des Forces armées centrafricaines qui se sont replié sur Rafaï.


S’agissant de la connexion téléphonique qui est interrompue, la source a précisé que la ville de Rafaï est coupée depuis le 14 Janvier, à cause d’un problème technique.


A Zémio, un habitant de la ville a témoigné que les habitants sont calmes après avoir été informés que  les rebelles  de la Séléka n’ont pas occupé Rafaï.  Il a par ailleurs  confirmé la présence du  religieux qui était intercepté par les assaillants lors de la tentative d’attaque de la ville de Rafaï.


Pour des raisons de sécurité, les ONG humanitaires présentes dans le sud-est du pays ont ramené leur personnel à Obo.


 L’avancée des rebelles de la coalition Séléka dans la  région sud-est de la Centrafrique a mis  la population des villes de Zémio et Mboki dans une situation d’ambigüité. Ces habitants déjà affaiblies par les exactions des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, disent ne plus vouloir aller dans la brousse à cause de cette rébellion ougandaise.

 

 

 

BOALI : ACAMS REDYNAMISE SES ACTIVITÉS DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

 

Boali, 14 mars 2013 (RJDH) – Une vingtaine de relais communautaires prennent part du 13 au 15 mars à un atelier de redynamisation des nouvelles techniques de sensibilisation pour la lutte contre le VIH/Sida à Boali (sud-ouest).  Ce moment d’échange est organisé par l’Agence centrafricaine de marketing social (ACAMS).


« Dans les traditionnels exercices des relais communautaires qui consiste à sensibiliser la population en distribuer des préservatifs masculins et féminins, il y a des failles qui ont été relevées », a mentionné le coordonnateur de l’ACAMS, Thomas Rabé.


« Nous avons constaté des lacunes au niveau des agents qui ont été formés par l’agence. La sensibilisation n’avait pas atteint son objectif, les groupes cibles qui sont les jeunes dont la tranche d’âge varie entre 15 à 20 ans, n’étaient pas touchés », a expliqué Thomas Rabé.


Selon lui, les jeunes des localités ciblées doivent toujours être informés, conscientisés sur le danger des infections sexuellement transmissibles (IST). L’objectif visé par l’ACAMS est de réduire  le taux de la prévalence du Sida, la discrimination et la stigmatisation des victimes du sida.


A cet effet les relais communautaires ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les grossesses non désirées, en organisant des campagnes de sensibilisation. « Les méthodes des ports corrects des préservatifs, l’abstinence et la fidélité doivent faire l’objet des informations de la communauté », a complété le coordonnateur de l’ACAMS.


Les agents communautaires sont venus des différentes préfectures entre autres, l’Ouham-Péndé, l’Ouham, la Lobaye et l’Ombella-M’poko, situées respectivement dans le nord, le sud et le sud-ouest de la Centrafrique.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 00:43

 

 

 

Ouamba-Patas.JPG

 

 

La Centrafrique est économiquement broyée. Elle est sévèrement, politiquement malade. Elle est socialement épuisée et tourmentée par les crises qu’elle continue d’endurer. Il n’y a pas un réel Pouvoir d’Etat – personne ne sait qui détient le Pouvoir d’Etat dans ce pays – parce que presque la totalité du territoire est contrôlée par les rebelles. Le soi-disant Pouvoir d’Etat que Bozizé – le dictateur de Bangui – exerce est celui de piller, ce, avec son entourage proche – la corruption, l’affairisme, le népotisme, le copinage, l’avidité – les ressources de la Centrafrique. Faut-il le souligner avec précision que le Gouvernement d’Union Nationale   établi par les Accords de Libreville est impotent. Bozizé n’a aucun respect pour le Gouvernement – notamment, il méprise ceux des membres qui appartiennent à l’Opposition Démocratique – parce qu’il est convaincu que sa protection est bien assurée par les mercenaires Sud-Africains.

 

Mais quel paradoxe !! Son rayon du Pouvoir d’Etat est limité dans la capitale Bangui. Les citoyens n’ont plus de confiance en ce régime de Bozizé. La Centrafrique  est dans la confusion. La Représentante des Nations Unies en Centrafrique, reconnaît cette situation  préoccupante. La Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale expérimente ces diaboliques crises. Les Etats-Unis d’Amérique par l’intermédiaire du Département d’Etat ont beaucoup plus d’éléments qui constituent la racine de ces crises.

 

La France, au travers le Quai d’Orsay et l’Elysée qualifie les politiques et élites centrafricains de versatiles et d’immature pour s’engager sérieusement avec eux – c’est un problème d’intérêts mutuels – dans un processus de développement soutenu et durable.  Ainsi, ces crises ont non seulement éprouvé les citoyens, mais aussi elles les ont  épuisés. Et les citoyens se demandent comment sortir de ces crises ? Comment faut-il mettre un terme à cette longue souffrance ? Comment faut-il changer la méthode de pratiquer la politique ? Comment faut-il écarter Bozizé du Pouvoir d’Etat ? Les Démocrates ne doivent pas attendre les solutions à ces crises de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale.

 

Les solutions doivent venir des d’eux-mêmes. En d’autres termes, il appartient aux Démocrates centrafricains de faire réfléchir la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale. Une logique d’affirmer qu’il n’appartient pas à la Cemac de réfléchir pour la Centrafrique. Comme les rebelles contrôlent presque les deux tiers du pays ; Bangui est sous la supervision des milices et des mercenaires de Bozizé. Ce que les Démocrates doivent faire pour écarter Bozizé du Pouvoir d’Etat et son entourage proche, c’est d’appliquer la doctrine du ‘‘Soft Power’’(le concept est inventé par  le Professeur Joseph Nye). Les Démocrates doivent inviter les fonctionnaires et les salariés du secteur privé à observer des grèves. Ils doivent convaincre – par la persuasion et des preuves – les Organisations Internationales et les Organisations Non-Gouvernementales sur l’état de ruine de la Centrafrique dans le but d’influencer Bozizé et son entourage. La Presse Privée Démocratique en Centrafrique doit exposer comment Bozizé et son entourage considèrent les biens de l’Etat comme leur propriété privée.

 

Le Premier Ministre Tiangaye doit écrire des articles chaque deux semaines dans un journal pour informer les citoyens et l’opinion internationale sur l’état de sa coopération et de son travail avec Bozizé. Il doit sensibiliser la Communauté Internationale sur l’état des Droits de l’Homme en Centrafrique. Il doit dire la vérité sur l’état du Pouvoir d’Etat en Centrafrique en évoquant à tout moment la nécessité de changement. En disant, par exemple aux partenaires de développement que : « Pour l’intérêt de la Centrafrique, Bozizé et son entourage ne peuvent pas continuer à présider à ses destinées jusqu’en 2016 ».

 

‘‘Soft Power’’est la doctrine appropriée pour l’instant qui peut aider les Démocrates à faire culbuter Bozizé en évitant la confrontation avec ses milices, ses mercenaires et ses forces spéciales. Le ‘‘Soft Power’’ va attirer l’attention de la Communauté Internationale sur la crise de la Centrafrique. Les Démocrates et Tiangaye ont l’obligation de convaincre leurs partenaires internationaux sur la crise du pays et la nécessité d’y remédier. ‘‘Soft Power’’ implique de la part des Démocrates et Tiangaye une capacité d’éclairer l’opinion internationale et nationale sur l’enfer dans lequel Bozizé a plongé le pays. Le ‘‘Soft Power’’ impose aux Démocrates et Tiangaye d’être objectifs afin d’être crédibles devant leurs partenaires et de fédérer les adhésions pour la cause de la Centrafrique.

 

Comme, il n’y a pas aujourd’hui de Forces Armées Nationales en Centrafrique ; comme la Centrafrique est criblée des troupes rebelles ; comme Bozizé est le dictateur de Bangui ; comme la Centrafrique s’enfonce dans la dérive : Tiangaye et les Démocrates doivent compter sur la doctrine du ‘‘Soft Power’’  pour écarter Bozizé du Pouvoir d’Etat. Cette doctrine doit être mise en pratique à l’instant même. Le changement est dans cette doctrine du ‘‘Soft Power’’.

 

Joseph-Nestor Ouamba-Patas (Strasbourg).

 

 

Central African Republic is sternly sick politically, economically crushed and socially tormented from crises it continues to endure. There is no real Power of State – no one knows who detains the Power of State in this country – because all the country is controlled by rebel troops. The so-called Power of State Bozize – the Dictator of Bangui – exercises is completely to loot, with its near entourage – corruption, affairism, cronyism, nepotism, greediness – the wealth of Central African Republic. The Government of National Unity newly established by the Libreville Agreement is powerless. Bozize has no respect to this Government – specifically he despises those members who come from Democratic Opposition – because he is convinced that its protection is well secured by South African mercenaries. But its range of Power of State is limited in Bangui. Citizens lose all confidence in Bozize regime.

 

The country is now in confusion. The Representative of the United Nations in Central Africa Republic, Ms Margaret Vogt knows this pervasive situation. CEMAC – Monetary and Economic Community in Central Africa – experiments these fiendish crises. United States of America through the Department of State has more elements which constitute the root of these permanent crises. France, through, Quai d’Orsay and Elysée has found policy makers and elites in Central African Republic versatile and not enough mature to engage seriously with them – it is a matter of mutual interests – in the process of  sustainable development. By the way, with these crises, citizens are tired. They wonder how to get out of this trouble? How to end this long-suffering? How to change the way of doing politics? How to depose Bozize from the Power of State? Democrats in Central African Republic now, could not expect on CEMAC to solve their crises.

 

They are convinced that solutions should come from themselves. As the country is controlled by rebel troops; Bangui is supervised by Bozize militia and its mercenaries. What the Democrats could do to quash Bozizé and its entourage from the Power of State is to use the doctrine of “Soft power” (the word is invented by Professor Joseph Nye). They must invite civil servants and employees of private sector to go on strike. They should convince – by persuasion and evidences – many International Organizations and Non-Government Organizations on the ruinous state of Central African Republic in order to influence Bozize and its entourage. Private Democratic Press in Central African Republic must expose how Bozize considers the public goods as its private property.

 

Prime Minister Tiangaye should write each two weeks in newspaper to inform citizens and International opinion on its state of co-operation and work with Bozize. He must talk about Human Rights to sensitize International Community on Bozize. He has to tell truth on the state of Power of State in Central African Republic by evoking change. Saying for example that:“For the sake of Central African Republic, Bozize and its entourage could not continue to lead this country until 2016’’.


“Soft Power” will help Democrats to topple Bozize by avoiding confrontation with its forces. “Soft Power” will attract attention of International Community on the case of Central African Republic. Democrats and Tiangaye have a duty to convince its international partners on the crisis of the country and the need to remove it.

 

“Soft Power” supposes capacity from Democrats and Tiangaye to highlight opinion on the hell in which Bozize has plunged the country in it. “Soft Power” imposes on them to be true in order to be credible on the eyes of their partners. As there is no to-day a National Army in Central African Republic; as the country is swarmed by rebel troops; as Bozize is a dictator of Bangui; as the State goes in leeway: Tiangaye and Democrats have to rely on “Soft of Power”  to remove Bozize on the Power of State. They must put this doctrine in practice now. Change resides in it.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 00:26

 

 

 

 

éléments-de-la-séléka-au-nord-de-damara-le-21-fc3a9vrie

 

Jeuneafrique.com  13/03/2013 à 19h:47 Par Vincent Duhem

 


 
Mardi 12 mars, des éléments dissidents de la coalition Séléka ont poursuivi leur avancée et se sont emparés de la ville de Rafaï dans le sud-est de la Centrafrique. La veille, ils avaient pris Bangassou.

 

Après Bangassou lundi, des éléments de la Séléka ont pris le contrôle de la ville de Rafaï (entre Bangassou et Zémio)  dans le sud-est de la République centrafricaine (RCA). « Ils sont entrés en tirant de nombreux coups de feu en l'air sans rencontrer de résistance (…) et se sont dirigés aussitôt vers Zémio [à quelque 160 km à l'est] », a déclaré à l’AFP une source militaire.

 

Cette source a précisé que les forces de sécurité n'étaient plus présentes à Rafaï quand les rebelles y sont entrés et que toutes les communications avec la ville étaient désormais coupées. « Aucune présence militaire n'est effective depuis un certain temps à Rafaï (...) Les habitants se protègent des éléments de la rébellion ougandaise de l'armée de résistance du Seigneur [LRA, présente dans le secteur, NDLR] au moyen des fusils de chasse ou de fabrication locale », ajoute-t-on.

 

Lundi matin, une colonne de sept véhicules conduits par des éléments incontrôlés de la Séléka avait attaqué les villes de Gambo et Bangassou (chef-lieu de la préfecture du Mbomou). Rudes, les combats ont duré plusieurs heures et causé la mort de quatre soldats des forces armées centrafricaines (FACA).

 

Éléments non identifiés

 

Ces nouvelles attaques, attribuées à des éléments rebelles incontrôlés mais non identifiés pour le moment, interviennent en l’absence du leader de la Séléka, Michel DjotodiaSouffrant selon son entourage de « problèmes neurologiques », le vice-Premier ministre et ministre de la Défense a quitté Bangui sous perfusion, le 1er mars pour Libreville. Il se trouve toujours au Gabon et devrait subir de nouveaux tests médicaux lundi prochain.

 

Mardi dans la soirée, le général Nourredim Adam, un des chefs de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), est arrivé dans la capitale centrafricaine. Après avoir revendiqué l’attaque de la localité de Sidot (à la frontière avec le Tchad) le 29 février, il serait depuis rentré dans le rang. Selon une source diplomatique, il aurait été chargé par général Dhaffane Mohamed-Moussa, président de la CPSK (faction rebelle) et ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, d’organiser la reprise en main de la rébellion.

 

Troupe sud-africaines

 

Cette restructuration est pour le moment compromise « par le mécontentement de la base qui se sent flouée », estime une source diplomatique en poste à Bangui. Après la signature des accords de Libreville, le 11 janvier, les chefs de la Séléka avaient convaincu les réfractaires que la mise en œuvre du compromis serait garantie par la communauté internationale.

 

Or les dissidents considèrent que le président François Bozizé ne respecte pas sa parole, notamment en ce qui concerne la libération des prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères, en particulier sud-africaines. Et notre source diplomatique d'annoncer : « Il faut s’attendre à d’autres attaques de ce genre. »

 

Par Vincent Duhem

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 19:53

 

 

 

Demafouth-JJ.jpg

 

 

13/03/2013 à 16h:47 Par Madjiasra Nako, à N'Djaména

 

L’ancien ministre centrafricain Jean-Jacques Demafouth est arrivé au Tchad mercredi matin où il "demande protection" aux autorités après avoir échappé, dit-il, à une arrestation suite à des accusations de soutien à la rébellion de la Séléka, dont des éléments sont encore en guerre contre Bangui.

 

C’est à moto que plusieurs témoins ont vu arriver Jean-Jacques Demafouth, mercredi 13 mars au matin à Goré, ville tchadienne frontalière de la Centrafrique. Il venait de Paoua d’où, dit-il, il serait parti dans la nuit de mardi.

 

« Plusieurs sources à Bangui m’ont indiqué que je serais arrêté à mon retour dans la capitale », a indiqué à Jeune Afrique le leader de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), qui se trouvait en mission au nord de la Centrafrique dans le cadre des opérations de désarmement et de réinsertion.

 

« Avant de partir, j’ai eu le ministre de l’Administration du territoire au téléphone qui m’a accusé d’aider les rebelles de la Séléka avec l’appui du Tchad », a ajouté Demafouth, qui dit demander protection aux autorités de N’Djamena auxquelles il s’est présenté mercredi matin.

 

Inquiétude

 

Pour l’heure, il indique n’avoir aucun projet et se dit inquiet pour la mise en œuvre des accords de Libreville signés entre le gouvernement centrafricain et les rebelles de la Séléka qui ont failli renverser François Bozizé début 2013.

 

Ancien ministre de la Défense sous Ange-Félix Patassé, opposant armé avant de revenir à la légalité, Jean-Jacques Demafouth est le vice-président du comité de pilotage du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles en Centrafrique.

 

Par Madjiasra Nako, à N'Djaména

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 19:21

 

 

 

Mboli-Goumba-porte-parole.JPG

 

 

POINT DE PRESSE DU MINISTRE DE L’EQUIPEMENT, DES TRAVAUX PUBLICS ET DU DESENCLAVEMENT


PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT


MAITRE CREPIN MBOLI-GOUMBA


13 MARS 2013

 

 

Mesdames et Messieurs de la presse,


J’ai plaisir à vous accueillir aujourd’hui dans cette salle de presse, qui servira désormais de cadre aux échanges réguliers entre le gouvernement et vous.


Le Gouvernement d’Union Nationale, mis en place le 3 février 2013 suite à la signature de l’Accord de Libreville du 11 Janvier 2013, considère les journalistes comme des partenaires sur le chemin de la pacification du pays, de la démocratie et de la relance économique.

 

Il y aura donc entre vous et nous un contact permanent.


Nous aurons un point de presse à une cadence mensuelle. Naturellement, en fonction des exigences de l’actualité, d’autres points de presse seront organisés pour vous permettre de connaitre la position officielle du gouvernement.


Vous connaissez le contexte de la mise en place du Gouvernement d’Union nationale : l’attaque et l’occupation  par la coalition Seleka à partir du 10 décembre 2012 de plusieurs localités du Nord de notre pays, les négociations de Libreville, la signature de l’Accord de Libreville sur la résolution de la crise politico-sécuritaire entre la coalition Seleka, la Majorité présidentielle, l’Opposition démocratique, les Politico-militaires non Combattants et la Société Civile.

 

A travers cet Accord, les Centrafricains ont voulu lancer au monde entier un message clair : nous ne sommes pas que capables du pire, nous pouvons aussi nous réconcilier avec nous-mêmes et nous mettre au travail.


La mission dévolue au Gouvernement est résumée à l’article 5 de l’Accord de Libreville, lequel stipule que le « Gouvernement d’Union Nationale est chargé notamment de : restaurer la paix et la sécurité, organiser les élections anticipées après la dissolution de l’Assemblée nationale, réorganiser les forces de défense et de sécurité, réorganiser l’administration territoriale, réformer le système judiciaire, poursuivre le processus de DDR et de la RSS avec le concours et l’assistance de la communauté internationale, engager des réformes économiques et sociales.


Comme vous le voyez, il s’agit là d’un vaste chantier, d’autant plus que la durée de réalisation de cette mission est d’un an renouvelable.


Mais à la vérité, ce qui est décrit à l’article 5 précité n’est plus ni moins que de redevenir un pays normal, où chaque citoyen vaquerait paisiblement à ses activités, dans le respect de ses croyances, dans une république solidaire cimentée par des valeurs communes.


Maintenant, il convient de dire que l’application d’un Accord de paix n’a jamais été un chemin tranquille, dans aucun pays au monde. Cependant, il y a des limites à tout, et une différence notable entre les difficultés inhérentes à l’application d’un Accord et la volonté de ne pas l’appliquer.


Comme vous le savez, depuis le 11 mars 2013, les villes de Bangassou et de Gambo, dans le Sud-Est sont passées sous contrôle rebelle, après plusieurs heures de combats.  La population, livrée aux pires exactions, a été jetée sur la route, à pied, vers Bakouma et vers Rafai et Zémio.


A ce jour aucun bilan n’est disponible, ces deux localités étant coupées du monde. Nous pouvons simplement imaginer la tragédie que vivent les habitants de ces deux localités, comme les autres, avant eux.


Le Gouvernement condamne dans les termes les plus fermes ces attaques et occupations, qui interviennent après celle de Sido.


Il s’agit d’un énième coup de canif dans le fragile tissu de l’Accord de Libreville.  En agissant de la sorte, nous manquons à notre parole, celle de ne plus recourir à la force et aux armes pour régler nos problèmes.  Nous l’avons dit à Libreville, et le monde entier a applaudi.


Aujourd’hui, le doute, je dirai même le scepticisme s’est installé dans les esprits. Et le monde entier recommence à désespérer de nous, ce peuple prompt à tout casser, à faire la guerre, incapable de régler pacifiquement ses problèmes.


Comment ne pas comprendre, quand même le cantonnement n’a pu se faire jusque-là, ce qui aurait constitué, sans conteste, un signal fort.


Aussi imparfait qu’il puisse être, l’Accord de Libreville demeure la seule chance qui nous reste, l’unique voie pouvant nous permettre de consolider la paix,  d’éviter la désintégration de l’Etat et garantir notre existence en tant que peuple uni.


Depuis sa mise en place, le Gouvernement a pourtant eu à faire face à des difficultés, qui sont autant de défis sociaux : la situation des vacataires au niveau de l’Education Nationale, qui réclament trois ans d’arriérés, la grève du personnel contractuel qui représente plus de 50% du personnel total. 


Le Gouvernement a partiellement réglé le problème des vacataires, en prenant un arrêté d’intégration. Nous avons hérité de ce problème, qui date d’il y a trois ans déjà, et n’avons pas voulu nous défiler. Un décaissement de plus de 815 millions FCFA a été fait, reparti entre les vacataires du supérieur (566 000 000 FCFA) et du secondaire (249 000 000 FCFA), c’est vous dire l’effort consenti, surtout dans un contexte difficile. Le retard constaté est dû au toilettage nécessaire de la liste des vacataires.  Figurez-vous, sur cette liste se trouvaient des noms de maçons, mécaniciens, etc…., qui ont payé pour être là et qui sont supposés enseigner nos enfants !  Dieu merci, ce nombre ne dépasse pas celui de vrais enseignants.


Le personnel contractuel réclame quant à lui 4 mois de salaires. Leurs revendications sont légitimes. Elles seront honorées.


Sans pour autant chercher des excuses, nous voulons simplement faire comprendre aux uns et aux autres que ce gouvernement n’a été mis en place que depuis un mois. Car quand j’entends parler certains, j’ai la nette impression d’avoir été là depuis un an. Les retards constatés sont dus aux difficultés constatées  dans la mise en pratique des mesures d’assainissement des finances publiques. Nous les exhortons à reprendre le travail et à continuer les négociations, surtout qu’ils ont la chance d’avoir un Ministre issu de leur rang, compétent et qui défend leurs intérêts.


Le Gouvernement tient également à présenter ses condoléances les plus émues, ainsi que ses excuses aux familles éprouvées dans la fusillade causée par un élément de la police centrafricaine.


Cet élément, ayant surpris son épouse dans un dancing avec un autre homme, a ouvert le feu sur elle, sur des passants et s’est ensuite donné la mort.


Nous condamnons cet acte qui tant à éloigner davantage les forces de l’ordre de la population.


Voilà,   Mesdames, Messieurs de la presse, l’économie de ce que j’avais à vous dire.


Je vous remercie.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Politique
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 17:19

 

 

 

bozize-2

 

 

République Centrafricaine

 

OCHA  Bulletin humanitaire Numéro 01 | 01- 28 février 2013

 

Faits saillants :

 

• L’accès aux zones affectées demeure un défi dans un environnement sécuritaire volatile.

 

• Plus de 166 000 enfants n’ont pas accès à l’éducation les écoles étant fermées dans les zones affectées

 

• Quelques 80 538 personnes à risque d’une insécurité alimentaire sévère pendant la période de soudure.

 

Chiffres clés :

 

Nb. de déplacés internes touchés par la crise : 173 000

Nb. de réfugiés centrafricains en Equateur : 25 000

Population affectée par la crise : 1.1 million

 

Un climat sécuritaire guère rassurant en République centrafricaine

 

Un processus du cantonnement de la coalition Seleka boiteux

 

Le contexte politique et sécuritaire en République Centrafricaine reste dominé par la problématique de la mise en oeuvre des Accords conclus à Libreville le 11 janvier 2013.


Après la mise en place du Gouvernement d’Union Nationale où siègent certains représentants de la Coalition Séleka, le climat politique reste profondément marqué par les préalables liés au processus de cantonnement des combattants.


La coalition décrit le choix unilatérale des différents sites notamment: Kaga-Bandoro, Bria et N’délé, menace de reprendre les hostilités, plongeant la population dans une peur permanente. Les dernières attaques perpétrées par une faction de la coalition contre les forces régulières à Mobaye, traduisent les désaccords et le début d’une possible division au sein de la Seleka. Ce climat d’incertitude porte à nouveau un coup aux efforts déployés par certains acteurs humanitaires en faveur des personnes affectées.


Aussi, la présence des forces de la Seleka sur les principaux axes continue d’avoir un impact considérable sur les conditions d’accès aux populations dans les zones occupées.


La communauté humanitaire exprime ses préoccupations relatives aux garanties sécuritaires essentielles pour faciliter l’aide aux personnes affectées et la protection des populations civiles. Le processus de cantonnement des combattants suscite à nouveau d’autres problématiques liées au contrôle des troupes et à une éventuelle recrudescence d’exactions sur la population vivant sur les sites retenus.


L’absence d’un retour définitif à la stabilité continuera d’altérer les efforts de certains acteurs humanitaires et aggraver la vulnérabilité des populations affectées. Alors que l’attention reste focalisée sur les régions occupée par la Seleka, dans le sud- est du pays on assiste à une recrudescence d’exactions commises par les éléments de la LRA sur les civils (attaques sur certains villages, prends d'otage, etc.). Une nouvelle dégradation des conditions humanitaires des populations dans les zones occupées par les différents groupes armés est appréhendée.


Une certaine inquiétude quant à la stabilité du processus de paix


Le cantonnement de la coalition Seleka, qui devait débuter le 24 février, a été reporté à une date ultérieure. Les régions de Bria (sud-est) et de Kaga-Bandoro (centre-nord) sont les premières concernées par ce cantonnement qui devait permettre la libre circulation des personnes. Ces troupes étaient censées se retirer vers trois villes: Bria, Kaga- Bandoro et Ndélé (centre-nord). Le report de ce cantonnement s’explique par la dénonciation de la coalition du non-respect des points contenus dans l'accord de paix signé à Libreville le 11 janvier 2013 à savoir: la libération des prisonniers et le départ des troupes étrangères. Le Gouvernement a quant à lui invoqué des problèmes techniques.


Suite à cette dénonciation publiée le 24 février, les Nations Unies ont suspendu temporairement leurs missions sur le terrain en dehors de la capitale. Près de deux mois après la signature des accords de cessez-le-feu de Libreville, la Seleka occupe toujours sept localités réparties entre le nord, le centre et l'est de la RCA: Alindao, Bambari, Bria, Kaga-Bandoro, Ndélé, et Sam- Ouandja et Sibut.


Une certaine inquiétude a été alimentée à Bangui quant à la stabilité du processus par des déclarations faite par un des chefs militaires de la coalition Seleka,


L’accès des humanitaires aux populations, encore des efforts à faire


Bien que les restrictions de mouvements soient relativement moins importantes pour la plupart des humanitaires en RCA, il y’a eu une augmentation d’incidents sécuritaires a leur égard, affectant l’accès aux populations, ce qui à long terme aura des conséquences désavantageuses pour les personnes affectées.


Les perspectives pour l'accès humanitaire sont volatiles car les récents progrès politiques restent fragiles. La reprise des hostilités dans l'avenir dans les zones actuellement pacifiques n’est pas à exclure et cela pourrait bien entraver ou empêcher l'accès humanitaire.


La coopération espérée entre le gouvernement et la coalition Seleka pour contrer le manque de sécurité est peu effectif. À court terme, aucune amélioration significative de cet état de choses n’est envisageable.

 

L’insécurité pousse des milliers de personnes à se réfugier dans la brousse


Depuis le 10 décembre, début de l’attaque armée perpétrée par la coalition Séléka, les populations vivent dans la peur et l’insécurité. Les attaques sur les populations civiles et sur les acteurs humanitaires, la présence de la Séléka et d’autres éléments armés ainsi que les pillages ont poussé quelques 173 250 personnes à se réfugier dans des zones plus sécurisées notamment dans la brousse.


Selon des évaluations conduites du 14 janvier au 20 février 2013 par le groupe sectoriel (cluster) protection dans neuf villes affectées (Bria, Damara, Ndélé, Kaga-Bandoro, Kembé, Batangafo, Bambari, Alindao et Kabo), il existe un niveau élevé de méfiance au sein des communautés ainsi que des conflits ou des risques de conflits intercommunautaires.


Des cas de violences sexuelles basées sur le genre ont également ont été relevés lors de l’évaluation conduites par le cluster Protection.


Ainsi, d’une manière générale à la question posée aux communautés sur les types de violences les plus fréquentes, voici les réponses dans le tableau ci-dessous:


TYPE D’AGRESSIONS % DE REPONSES


Agressions physiques 23, 7%

Maltraitances psychologiques ou émotionnelles : 23,3%

Viols : 19,1%

Agressions sexuelles : 17,8%

Mariages forcés : 8,5%

Déni de ressources, d’opportunité ou de services : 7,6%

 

Les enfants durement touchés par la crise actuelle


Depuis le début de la crise Séléka, plusieurs milliers d’enfants n’ont plus accès à la scolarisation, aux soins de santé, à une nourriture adéquate et à la protection de leurs droits. Des cas de viols et autres violences sexuelles sur des enfants ont été enregistrés dans plusieurs zones. De plus, des enfants sont aujourd’hui recrutés par les groupes armés. Dans la zone Séléka, toutes les écoles sont actuellement fermées privant ainsi près de 166 000 enfants d’éducation.


Les habitants de la ville de Kabo de nouveau hantés par la peur


Des rumeurs faisant état d'une éventuelle incursion des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la ville de Kabo (nord-ouest), a semé une panique générale au sein de la population qui a décidé de quitter la ville. Ainsi, le 17 février, plusieurs quartiers de la ville se sont vidés de leurs habitants. Certaines personnes ont fui en direction de Kaga-Bandoro (centre-nord) et d'autres vers Batangafo (nord-ouest).


Lors d’une mission inter agence d'évaluation rapide des besoins en sécurité alimentaire, à Kabo, la population avait clairement indiqué qu'elle se rendrait au Tchad pour se réfugier si cela était nécessaire.


Un renfort militaire dont deux camions militaires et 1 véhicule pick up 4x4 en provenance de Bossangoa (nord-ouest) a augmenté le nombre de soldats de la ville. Ce renforcement du nombre d'effectifs des FACA fait suite aux rumeurs de la présence d'éléments armés non identifiés aux environs de la ville de Bossangoa (nord-ouest).

 

 

Situation alimentaire incertaine dans les zones occupées par la Séléka


Plus de 80,000 personnes à risque d’insécurité alimentaire sévère


La crise politico-militaire actuelle pourrait provoquer une crise alimentaire dans les régions touchées, selon une récente évaluation conjointe sur la sécurité alimentaire. Sur la base de cette évaluation, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) estime que quelques 80 538 personnes, dans la zone Séléka, pourraient être affectées par une insécurité alimentaire grave pendant la période de soudure. Depuis le début de la crise en décembre 2012, les échanges commerciaux entre la zone Séléka et le reste du pays sont quasiment interrompus, paralysant le commerce vivrier et causant une hausse des prix. Le coût du panier alimentaire a augmenté de 40% dans la zone contrôlée par les FACA, alors que certaines zones dans la partie Séléka expérimentent des difficultés alimentaires exacerbées par des hausses de prix importantes.


La situation alimentaire, déjà fragilisée par les crises antérieures et les variations climatiques, reste davantage précaire au regard de l’importance des zones de production touchées et des dégâts enregistrés et l’impact des affrontements. Les préfectures directement concernées sont: Ouaka, Kemo, Nana-gribizi, Ouham, Haute-Kotto, Basse-Kotto, Bamingui-Bangoran, Vakaga, Ombella Mpoko, et le Mbomou. Ces préfectures sont connues normalement pour leur contribution à plus de 53 pour cent de la production agricole nationale.


Si aucune action urgente n’est prise, le risque d’insécurité alimentaire, c'est-à-dire avant le démarrage de la prochaine compagne vivrière (avril-mai) sera réel.


L’insécurité aggrave la situation alimentaire déjà difficile des ménages


Les pillages des stocks alimentaires, des stocks de semences et du bétail ont réduit les capacités de production des ménages. L’insécurité généralisée empêche les paysans de se rendre dans leurs champs, alors qu’avec l’arrivée imminente de la saison des pluies, le défrichage des terres aurait dû démarrer. Dans la zone Séléka, la collecte du coton, véritable manne de la zone nord, n’a pas encore démarré, privant ainsi des milliers de producteurs de leur principale source de revenu.


Détérioration de la malnutrition dans les zones affectées et à Bangui


Plusieurs centres de nutrition sont fermés ou ne fonctionnent pas normalement dans la zone Séléka. Cette situation combinée à une sécurité alimentaire incertaine pourrait aggraver la situation nutritionnelle des populations. L’UNICEF a d’ailleurs estimé qu’entre mars et décembre 2013 près de 13 500 enfants de moins de 5 ans dans la zone Séléka pourraient souffrir de Malnutrition aigüe sévère et 44 000 autres de Malnutrition aigüe modérée. Le manioc occupe en moyenne 40 % des superficies cultivées en RCA et il constitue la base du régime alimentaire des foyers. L’alimentation, trop peu diversifiée génère des déséquilibres importants, notamment chez les enfants.


En 2012, plus de 16 000 enfants ont été dépistés à Bangui dans le cadre des programmes appuyés par ACF. Plus de 5700ont été pris en charge en traitement ambulatoire ou hospitalier dans les structures qu’elle soutient. En dépit de l’instabilité début 2013, ACF a tenu à maintenir ses programmes de nutrition dans la capitale, où plus de 500 enfants étaient traités.


Plus de 29 000 réfugiés centrafricains ont besoin d’assistance humanitaire


Selon une mission conjointe d’évaluation conduite du 15 au 22 février par les partenaires en République Démocratique du Congo (RDC), près de 21 000 réfugiés centrafricains se trouvent à Mobayi-Mbongo et ses environs au nord-ouest de l’Equateur.


Ces réfugiés n’ont pas accès à l’eau potable et la rivière Ubangi est leur unique source d’approvisionnement en eau, alors qu’elle est vectrice de maladie hydrique. Ces centrafricains ont également un besoin crucial en vivres. A cet effet, des cas de malnutrition aigüe sévère sont signalés chez une centaine d’enfants.


Sur le plan sanitaire, plusieurs maladies sont enregistrées: le paludisme, les filarioses, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigües. Des besoins sont également exprimés en termes de biens non alimentaires tels que les vêtements, couvertures et ustensiles de cuisines.


Une assistance humanitaire urgente s’impose pour venir à bout des conditions de vie de ces réfugiés.

 

Financement


Le CAP 2013 pour la RCA peu financé: 1%


Faiblement financés à hauteur de 1%, les besoins requis dans le CAP 2013 vont connaître inévitablement une augmentation à cause des nouveaux besoins créés par la crise actuelle.


Les groupes sectoriels (clusters) sont en train de revoir leurs plans de réponse sectoriels afin de réorienter leurs stratégies d’intervention. Cet exercice s’avère essentiel car il permettra de cibler les actions urgentes à mener à l’endroit des populations les plus affectées.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Société
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 16:47

 

 

 

BANGUI : LE GOUVERNEMENT ÉVALUE SES PREMIERS MOIS DE FONCTION

 

 

crepin-mboli-goumba-porte-parole-du-gouvernement-photo-hip.jpg

 

le porte-parole du gouvernement, Crépin MBOLI-GOUMBA

 


Bangui, 13 mars 13 (RJDH) – Quarante jours après la mise en place du Gouvernement d’Union Nationale (GUN), son Porte-parole évalue ses activités. Dans une conférence de presse qu’il a animée ce matin, Crépin Mboli-Goumba dresse un bilan mitigée de ce gouvernement, issu d’une crise militaro-politique. Il reste toutefois optimiste, quant à la capacité du gouvernement à faire ramener la paix à l’intérieur du pays.


La conquête des villes de l’intérieur de la Centrafrique par les rebelles de la Séléka, les tensions sociales à Bangui, le problème de cohabitation entre les membres du gouvernement sont entre autres les grandes difficultés que rencontre le GUN depuis sa nomination.


Crépin Mboli-Goumba précise sur le premier point qu’« il faut le dire haut et fort que le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté la reprise des hostilités par les rebelles ». Pour lui, « il s’agit des éléments qui n’ont rien à voir avec la Séléka qui est avec nous dans le gouvernement et qui œuvre en ce moment pour la paix ».


En ce qui concerne les tensions sociales avec les différentes grèves tant à l’Université de Bangui, qu’au Complexe pédiatrique, le Porte-parole du gouvernement qui reconnait la légitimité des revendications des grévistes a précisé que le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre afin de les satisfaire.


« Le gouvernement a déjà versé une partie des 815 millions des enseignants vacataires de l’Université de Bangui. Nous sommes en train de réviser la liste de ces derniers, car elle contient des personnes fictives. Nous pensons que d’ici là tout sera réglé », a-t-il dit.


Pour le personnel du Complexe pédiatrique de Bangui, « il représente les 50% de l’effectif. Donc, c’est très important qu’on fasse quelque chose et la procédure est déjà en cours », a ajouté Crépin Mboli-Goumba.


Le Porte-parole du gouvernement a par ailleurs reconnu que « les gouvernements de cohabitation ont été toujours difficile à travers le monde. Mais nous sommes tous conscients de la situation de notre pays, donc il faut que nous tous, fassions preuve de concession pour œuvrer afin de réduire la souffrance de notre population ».


Mis en place le 3 février dernier, le Gouvernement d’Union nationale est issu de la signature des accords de paix de Libreville, après les hostilités enclenchées par la coalition rebelle de la Séléka. Il a une durée de vie d’un an renouvelable.


Sa mission est de restaurer la paix et la sécurité dans le pays, d’organiser les élections législatives anticipées, de réorganiser les forces de défense et de sécurité, d’organiser l’administration territoriale, de renforcer le système judiciaire, de poursuivre le processus DDR et la réforme du secteur de sécurité, enfin d’engager des réformes économiques et sociales.

 

 

 

BIRAO : DES DÉTONATIONS D’ARMES EFFRAIENT LA POPULATION

 

carte-RCA-zonessecurit2010


Birao, 13 mars 13 (RJDH) La population de la ville de Birao (nord- est) vit depuis ce matin dans la peur suite à des rumeurs qui font état d’une éventuelle attaque des lieux par les éléments de la coalition Séléka. Dans la nuit, des détonations d’armes ont été entendues dans la base militaire des forces tripartites, présentes dans la ville. Pour l’instant, un calme précaire règne dans la ville.


Prises de panique certaines personnes ont commencé à évacuer la localité. «  La présence des rebelles n’est pas encore signalée dans la ville. Mais la population s’est paniquée à cause des coups de feu qui ont retenti dans la base des forces tripartites le mardi dans la soirée », a témoigné un notable de la ville de Birao joint ce matin par le RJDH.


Les forces tripartites composées de militaires soudanais, tchadiens et centrafricains sont basés depuis quelques années dans la localité, afin d’assurer la sécurité transfrontalière.

 

 

 

 

SIDO : LA POPULATION CONTINUE DE FUIR LES EXACTIONS DE LA SÉLÉKA DANS LE NORD DU PAYS

 

centrafrique-sido

 

 

Sido, 13 mars 13 (RJDH) Des déplacés centrafricains continuent de se faire enregistrer du côté de Sido-Tchad. La deuxième vague de ces personnes est en cours de transfert, ce mercredi 13 mars, au cite des  réfugiés à Maro, situé à 34 kilomètres de la frontière Centrafrique-Tchad. Cependant le premier groupe campé dans le site a reçu une assistance de la part du Haut-commissariat aux réfugiés  (HCR) du Tchad la semaine dernière.

Ces personnes sont des habitants des villes de Kabo et de Sido-Centrafrique, mais aussi des localités périphériques qui disent ne pouvant plus supporter les exactions des rebelles de la Séléka.

D’après les informations rapportées au RJDH, le don fait par le HCR Tchad est constitué de bâches, des tapis, des couvertures, et  du mil. «  Le HCR a partagé entre 10 personnes un sac de 50 kg de mil. Et  c’est tout ce qui constitue le vivre » a-témoigné, un habitant.

Par ailleurs des personnes continuent de se faire enregistrées dans la commune de Sido-Tchad, chez une autorité locale. Celles-ci attendent d’être transférées au site, où sont campés les autres réfugiés.

Plus de 4 000 déplacés de la ville de Sido-Centrafrique  (extrême-nord) ont été  enregistrés et basés dans le site des réfugiés à Maro au Tchad.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches