Michel DJOTODIA avec à sa gauche Nourredine Adam vers Sibut
Un membre de la coalition du Séléka, le colonel Djouma Narkoyo, annonce aujourd’hui que cinq ministres centrafricains, membres d'une délégation gouvernementale en mission auprès de la coalition, sont « retenus » depuis hier dans le centre du pays par la coalition rebelle.
« Nous avons exigé du gouvernement qu'il applique les accords de Libreville. Mais il ne semble pas nous écouter. Nous donnons 72 heures au gouvernement pour répondre à ces exigences, sinon le Séléka va reprendre les hostilités », déclare M. Narkoyo avant de préciser qu’« en plus de nos exigences, nous avons retenu les cinq ministres pour protester contre le langage dégradant tenu à la radio nationale par le président de la République (centrafricaine, François Boizizé,) à l'encontre du Séléka, qui démontre sa volonté de ne pas aller à la paix ».
Le ministre centrafricain de la Sécurité, Josué Binoua, précise pour sa part que les cinq ministres se sont rendus à Sibut (160 km au nord de Bangui) auprès du Séléka « pour des questions de paix et de désarmement ». La coalition demande le respect des accords de Libreville du 11 janvier dernier, ainsi que la libération de prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères, notamment des contingents sud-africain et ougandais. Le 12 mars dernier, des membres du Séléka s'étaient emparés des villes de Gambo et de Bangassou, au sud du pays.
(Source : AFP)
72 heures pour satisfaire les rebelles centrafricains
http://fr.radiovaticana.va 2013-03-18 09:40:38
Trois jours avant que les rebelles centrafricains ne reprennent les armes. Dimanche après une rencontre entre rebelles et autorités, la rébellion Seleka a fixé au gouvernement un ultimatum. Les autorités ont donc 72 heures pour répondre aux revendications des rebelles : c’est surtout leur statut qui les inquiète.
Les soldats rebellent veulent intégrer immédiatement dans l’armée nationale. Sont concernés entre 1000 à 2000 hommes. Ces
derniers veulent choisir eux-mêmes les corps à intégrer. La rébellion ne veut pas que ses forces soient cantonnées dans différents lieux du pays. Et les gradés veulent que leur grade soit
confirmé et par décret.
Les revendications sont aussi politiques. D’abord, choisir elle-même où déployer ses hommes permet à la rébellion d’assurer
la sécurité de ses représentants à Bangui, la capitale. Car depuis l’accord de paix signé le 11 janvier, le pays compte cinq ministres rebelles. Le chef de la Séléka par exemple est le ministre
de la Défense. Mais depuis dimanche, ces représentants rebelles sont retenus à Sibut, à environ 200 kilomètres de la capitale, là où a eu lieu la rencontre.
Dernières revendications : la libération des prisonniers politique et le retrait des troupes sud-africaines. Les autorités
ont donc 72 heures pour répondre, sans quoi, les rebelles reprendront les armes. Retour possible à la violence, mais c’est sans compter sur une faction de la rébellion qui s’est emparée de
plusieurs villes dans le sud du pays, sans rencontrer de résistance.
Centrafrique : risque de retour à la case de départ
http://www.afrique7.com Sumai Issa / 18/03/2013 10:39
La situation en Centrafrique ne s’améliore pas. Après les négociations et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, les observateurs de la région nourrissaient avec optimisme l’espoir de voir l’issue de la crise centrafricaine. Cependant, les rebelles ont exprimé leur mécontentement, arguant que le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Certaines villes seraient retombées entre les mains des rebelles et ces derniers tiendraient actuellement en otage 5 ministres du gouvernement centrafricain.
Les otages sont retenus dans la ville de Sibut et les dirigeants de la Séléka ont lancé à l’obédience Bozizé un ultimatum de 72 heures pour répondre à leurs revendications. Si le président ainsi que son équipe ne réagissent pas, les rebelles promettent de reprendre les armes afin de prendre le pouvoir par la force. Les rebelles exigent l’intégration de leurs troupes au sein des FACA (Forces Armées Centrafricaines), la reconnaissance des grades, la libération des prisonniers politiques, l’envoi de 2000 hommes de la Séléka à Bangui ainsi que le départ des troupes sud-africaines présentes sur le territoire centrafricain. Dans cette lutte de pouvoir, c’est la population civile qui demeure la première victime.
En effet, les conséquences sociales de cette guerre civile sont multiples. La perturbation des cycles de production et des circuits d’approvisionnement a conduit à des hausses de prix des denrées alimentaires. Selon une enquête menée par le bureau de coordination des affaires de l’ONU à Ocha, plus de 80.000 personnes seraient dans une situation de pénurie alimentaire sévère dont 135.000 enfants.
Plusieurs écoles, centres de santé et centres alimentaires sont fermés et plus de 170.000 personnes sont en fuite dans la brousse. Par ailleurs, les fonds à savoir, 129 millions de dollars, promis à travers le programme des nations unies pour République Centrafricaine tardent à venir.