BANGUI : 11 POINTS CONSTITUENT LA REVENDICATION DES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA
Bangui, 18 mars 2013 (RJDH) – Les éléments de la coalition Séléka qui ont maintenu cinq ministres issus de
cette rébellion ont posé onze points de revendication au représentant du médiateur congolais Denis Sassou Nguesso, faute de quoi, ils vont reprendre les hostilités dans un délai
de trois jours.
Il s’agit du ministre de la Défense Michel Djotodjia, le ministre de la Communication Christophe
Gazam-Betty, celui des eaux et forêts Mohamed Moussa Dhaffane, le Ministère de la Géologie, des recherches minières et de l’hydraulique, Herbert Djono Ahaba, et
Amalas Amias Haroun du commerce, alors qu’ils se sont rendus à Sibut (centre) avec une délégation de communauté internationale, pour sensibiliser les rebelles sur
le processus de leur désarmement et réinsertion.
Certains points de revendication des rebelles de la Séléka sont contenus dans les textes des accords de Libreville, signés le
11 janvier dernier. D’autres sont insérés par ces derniers, après évaluation des activités d’après la signature de ces accords, disent-ils. Les rebelles trouvent l’accession à leur revendication
indispensable pour éviter la reprise des hostilités.
En premier lieu les rebelles demandent la stricte application des accords de Libreville, par le camp de la majorité
présidentielle, ils ont également souligné la question du rapatriement immédiat des troupes sud-africaines du territoire centrafricain.
En plus des points relatifs aux Accords de Libreville, les hommes de la Séléka qui ont fait part de l’assassinat
systématique de leurs parents arrêtés, veulent que cette pratique s’arrête le plus rapidement possible. Le cinquième point de leur revendication concerne le démantèlement des barrières illégales,
érigées sur les routes de l’intérieur du pays et dans la capitale Bangui.
Leur sixième revendication est la cessation des arrestations arbitraires. Ils demandent en point sept, la libération des
prisonniers politiques, même ceux d’avant la crise de la Séléka.
Au huitième point de leur revendication, la Séléka demande l’indemnisation du reste des éléments qui avaient amené le
président Bozizé au pouvoir en 2003 et qui se trouvent en ce moment dans ses rangs. Les rebelles insistent également sur le neuvième point, qui concerne la confirmation par
décret présidentiel des grades qu’ils se sont donnés sur le terrain.
Les rebelles exigent aussi le recrutement de 2 000 éléments de la Séléka dans l’armée nationale, qui se chargeront selon eux,
d’assurer la protection des ressortissants des régions nord, sur l’ensemble du territoire centrafricain. Sur le dernier point, les rebelles affirment ne plus vouloir être cantonnés sur des sites
proposés par la force multinationale, mais que le processus de désarmement et démobilisation se fera directement dans les villes qu’ils ont occupées.
Bangui dispose d’un ultimatum de trois pour accéder à toutes ces revendications, fautes de quoi les rebelles affirment
rentrer à Bangui, pour renverser le pouvoir du président François Bozizé.
BANGUI : LE OCHA DEMANDE 129 000 000 US$ POUR ASSISTER 700 000 PERSONNES AFFECTÉES
Bangui, 18 mars 2013 (RJDH) – Un appel à contribution d’un montant de 129 000 000 US$ afin d’assister 700 000 personnes
affectées par les crises antérieurs et le récent conflit en Centrafrique, vient d’être lancé ce lundi 18 mars, par le bureau de l’organisation des Nations Unies pour les affaires humanitaires
(OCHA) en Centrafrique. Un appel dénommé ‘’lancement conjoint de l’appel humanitaire consolidé annuel et de l’appel d’urgence’’
La coordonnatrice humanitaire de OCHA Kaarina Immonen, précise que la situation humanitaire est
très fragile en République centrafricaine. Elle cite l’insécurité liée au récent conflit, les attaques de certains groupes armées non identifiés ou incontrôlés. Les exactions des éléments
rebelles de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony et la persistance du banditisme, dans certaines zones du pays. Par conséquent une partie de la
population se retrouve dans une situation d’urgence et appelle à une assistance humanitaire dans le plus bref délai, mentionne-t-elle.
« C’est en réponse à cette situation que le gouvernement centrafricain et les acteurs humanitaires ont
convenus de lancer un appel humanitaire. La requête totale pour cet appel est de 129 000 000$, pour pouvoir couvrir une période allant jusqu’à la fin de l’année 2013, les besoins de
presque 700 000 personnes affectées par les crises antérieures et au récent conflit du 10 décembre dernier », a dit Kaarina Immonen.
Elle a également fait savoir que les constats relevés à l’occasion des premières évaluations rapides de la situation dans le
pays, prouvent que plus d’un millions de personnes vivant sur le territoire centrafricain pourraient être touchées directement ou encore indirectement par les effets des conflits.
« Face à cette situation, un appel d’urgence a été également lancé pour la mise en place d’un fonds à
hauteur de 40 000 000U US$, pour porter assistance à cette importante partie de la population, dans les secteurs jugés prioritaires comme la protection et la sécurité
alimentaire », a souligné la coordonnatrice humanitaire de OCHA.
Kaarina Immonen a expliqué que la stratégie d’appel humanitaire consolidé est le fruit d’un processus
hautement participatif, qui a permis à tous les acteurs comme le gouvernement, les donateurs et les organisations humanitaires, d’évaluer les besoins à travers plusieurs consultations, à savoir
l’analyse objective des besoins humanitaires et une stratégie commune de tous les acteurs.
Elle a en outre affirmé que « cette stratégie est fondée sur deux objectifs globaux. Premièrement, assurer
aux personnes affectées par les conflits et autres crises humanitaires, un accès au service de base pour promouvoir le respect de leurs droits fondamentaux. Et deuxièmement, renforcer les
capacités de résilience des personnes affectées et soutenir leur auto-prise en charge ».
Le 15 février dernier lors d’une rencontre avec les journalistes, OCHA a fait savoir que la situation humanitaire dans le
pays en 2012-2013 est très déplorable.
NOLA: LE MANQUE D’ENSEIGNANT FREINE LES ÉTUDES PRIMAIRES
Nola, 18 mars 2013 (RJDH) – Les élèves du cours moyen première et deuxième année n’ont pas encore commencé les cours depuis le début de l’année scolaire
en septembre 2012 dans la ville de Nola. Cet établissement à cycle complet est tenu que par un seul maître-parent depuis la rentrée scolaire.
D’après le constat fait par Radio Kulindunga, les salles de classe sont fermées et la plupart des enseignants se trouvent ou
sont encore à Bangui. « Cette situation compromet l’avenir des enfants. Nous appelons les autorités compétentes à prendre leur
responsabilité », s’est plaint un parent d’élève.
Cette situation fait craindre déjà à certains parents, le risque d’une année blanche, car les examens de fin d’année sont
prévus dans deux mois.
NDLR : Pourtant il n’y a pas des éléments de Séléka à Nola !