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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 14:00

 

 

 

 

Bozizé ailleurs


 

RFI  jeudi 21 mars 2013

 

En Centrafrique, les rebelles de la Séléka ont effectivement repris les armes. Ils affirment être entrés ce jeudi 21 mars 2013 au matin dans les localités de Bouka et de Batangafo. La présidence centrafricaine, elle, dit conserver le contrôle de ces deux localités, qui sont cependant, selon elle, « sous la menace d'attaques ».Une action lancée alors que l'ultimatum de 72 heures fixé par la rébellion a expiré mercredi soir.

 

C'est le chef d'état-major chargé des opérations de la Seleka, le général Arda Hakouma qui affirme que les opérations militaires de la rébellion ont effectivement repris ce matin, jeudi 21 mars 2013. En milieu de matinée, il a déclaré à RFI que les rebelles de la coalition Seleka étaient entrés dans les sous-préfectures de Bouka et Batangafo, dans la partie nord du pays. Selon lui, ils effectuent des opérations de vérification sur le terrain, et l'entrée dans ces deux localités s'est faite sans grande difficulté.

 

Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Gaston Mackouzangba affirme de son côté que les deux localités restent sous contrôle des Forces armées centrafricaines (FACA), mais qu'elles sont sous la menace d'attaques « en violation flagrante de l'esprit et de la lettre de l'accord de Libreville ». Il ajoute : « J'appelle mes frères de la coalition Seleka, s'ils aiment leur pays, à revenir à la table des négociations ».

 

Ces bruits de canon se produisent alors que l'ultimatum de 72 heures fixé par les rebelles a pris fin hier soir, mercredi 20 mars 2013. Les hommes de la Seleka se disent mécontents de l'application des accords de paix de Libreville signés le 11 janvier dernier, ils ont lancé une série de revendications : entre autres libération des prisonniers politiques, reconnaissance de leurs grades, intégration de 2 000 de leurs éléments dans l'armée. Certaines de ces revendications ont été satisfaites par les autorités qui ont signé deux décrets en ce sens. Mais la rébellion a déclaré hier soir que cela ne suffisait pas à ses yeux.

 

Le conseil de sécurité de l'ONU, dès hier soir, avait dénoncé et condamné par une déclaration des 15 pays membres les attaques menées récemment par les rebelles de la coalition Seleka, en particulier à Bangassou (dans le sud) et ses environs. Le conseil a également condamné la menace de reprise des hostilités et invité toutes les parties à respecter de bonne foi les accords de Libreville du 11 janvier dernier.

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 05:17

 

 

 

Bozizé dépassé

 

 

La signature à la hâte des deux décrets par BOZIZE sous la pression d’une reprise des hostilités militaires par Séléka pour lever à la va vite un couvre-feu que du reste pas grand monde respecte et confiné à quelque km2 de la capitale Bangui, illustre parfaitement l’inadmissible fonctionnement de ce général président dont la roublardise n’a que trop duré.

 

Pourquoi donc n’a-t-il pas dès son retour de Libreville le 11 janvier dernier, soit déjà  un peu plus de deux mois, signé ces décrets pour libérer les prisonniers en question dont il ne doit sans doute pas en rester beaucoup ? On aurait bigrement fait l’économie d’une crise supplémentaire inutile et on serait déjà passé à autre chose.

 

Malheureusement avec BOZIZE, et c’est ainsi depuis qu’il a débarqué à la hussarde à la tête de ce pays, c’est toujours un pas en avant, deux ou trois pas en arrière. Tant qu’il n’a pas le feu au derrière, il continuera à faire le zouave en faisant perdre le temps à tout le monde. C’est ce qui est encore en train de se passer actuellement entre lui et Séléka. En se comportant ainsi, il a incité davantage la rébellion à monter les enchères en augmentant le nombre des points de leurs revendications qui initialement, n’étaient pas aussi nombreuses mais qui sont passées du simple au double en très peu de temps à cause de l’entêtement de BOZIZE.

 

Les conséquences de son mode opératoire dont sont suffisamment lassés les Centrafricains, irritent aussi énormément ses homologues de la CEMAC et de la CEEAC dont certains ne cachent même plus leur exaspération et vont jusqu’à bouder souvent les réunions de chefs d’état consacrés au cas BOZIZE et la situation centrafricaine. Des témoins racontent que lors du sommet de la CEEAC de Libreville, c’est Idriss DEBY qui s’était fait fort d’annoncer à BOZIZE que c’est désormais Michel DJOTODIA qui serait le nouveau ministre de la défense. Il s’en est fallu de peu pour que BOZIZE fasse un arrêt cardiaque. Deux heures de calino-thérapie auraient été ensuite nécessaires pour le requinquer tant il avait cru qu’il avait déjà perdu le pouvoir.

 

De devoir toujours et toujours être sollicités pour voler au secours du même BOZIZE, de plus en plus considéré un peu partout dans les milieux diplomatiques comme réellement incompétent et en somme inapte à diriger un pays. C’est surtout sa versatilité et son incapacité à tenir ses promesses qui est plus insupportable pour ses interlocuteurs. La dernière promesse sur laquelle il est déjà revenu est celle de sa troisième candidature à la présidentielle de 2016, engagement qu’il a pris à l’issue de son entretien avec le président béninois Thomas YAYI BONI alors président en exercice de l’Union Africaine, qui s’est pointé dare-dare à Bangui en décembre 2012 pour faire baisser la tension qui était à son paroxysme avec la rébellion de Séléka aux portes de la capitale et menaçant d’y entrer.


Un sommet de la CEEAC est prévu à N’djaména fin avril prochain mais on annonce aussi avant cela, la venue en urgence dans quelques jours à Bangui des président Idriss DEBY du Tchad et du Médiateur de la crise centrafricaine et non moins président du comité de suivi des Accords de Libreville, Denis SASSOU NGUESSO du Congo. Devant ses pairs, BOZIZE acceptent tout ce qu'ils lui demandent et une fois qu'ils sont repartis, sa roublardise reprend le dessus et il fait ce qu'il veut. C'est cela la cause de la crise centrafricaine qui paraît insoluble. C'est donc le départ de BOZIZE dupouvoir qui est la seule solution. Les autres chefs d'état qui sont toujours sollicités et appelés à sa rescousse ont aussi des problèmes chez eux.   

 

A cela il faut ajouter la désignation par l’OIF de l’ancien ministre belge des affaires étrangères Louis MICHEL comme envoyé spécial pour la crise centrafricaine sans compter que sur place à Bangui, se trouve déjà depuis longtemps à demeure, Mme Margaret VOGT du BINUCA, Représentante spéciale de BAN KI Moon SG de l’ONU, et Mme Hawa AHMED YOUSSOUF de  l’Union Africaine. Force est de constater que tout ce beau monde censé se pencher sur le sort de la RCA paraît tétanisé devant ce BOZIZE et gobe systématiquement sans broncher ses dérives dictatoriales et sanguinaires.

 

En fin de compte, les Centrafricains ne voient pas de résultats probants des activités de toutes ces Représentantes spéciales car elles sont surtout préoccupées les unes que les autres par le déroulement de leur carrière et d’empocher leurs dollars.

 

La Rédaction  

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 02:47

 

 

 

 

Oguere-et-le-KNK-au-1er-decembre-a-Bouar.JPG

Louis Oguéré ici en tête du défilé de KNK lors des festivités du 1er décembre 2012 à Bouar

 

 


Ci-dessous un courrier parvenu à la rédaction de la part d’une de nos fidèles lectrices de Yaoundé. Elle nous demande de l’aider à voir clair dans le statut du sieur Louis OGUERE NGAIKOUMON. Est-il toujours l’ambassadeur de Centrafrique au Cameroun ou Secrétaire Général du parti KNK de BOZIZE au pouvoir à Bangui ?

 

Très bonne question à laquelle seul l’intéressé et aussi BOZIZE pourraient répondre. Une chose est cependant sûre. En recrutant des jeunes désoeuvrés pour qu’ils aillent manifester devant et caillasser les ambassades de France, des USA et du Tchad en décembre dernier, Louis OGUERE NGAIKOUMON s’est fait tristement remarquer et son nom figure dorénavant sur la liste noire des autorités françaises selon nos informations.

 

S’il est reparti à Yaoundé il y a 48 h, c’est sans doute en raison de la tension politico-militaire qui s’est brutalement  accrue à Bangui ces dernières 72 h, avec l’ultimatum de Séléka lancé dans le postérieur de BOZIZE, car si les armes doivent crépiter dans la capitale Bangui, mieux vaut être ambassadeur à Yaoundé. C’est pourquoi OGUERE a choisi de retrouver ses anciennes fonctions d’ambassadeur d’autant plus qu’il n’est pas parvenu à arracher de BOZIZE un maroquin dans le GUN après les Accords de Libreville. Il a tenté en vain pour cela de mettre à contribution les responsables de SODEBOS.

   

La Rédaction

 

 

Salut les amis de Centrafrique presse


Suis à moitié centrafricaine moitié burkinabé et je vis présentement à Yaoundé. La plupart du temps je suis avec mes frères et soeurs centrafricains qui vivent présentement ici mais il y a une chose qui me dépasse.


L'ambassadeur de la RCA à Yaoundé est parti depuis un certain temps à Bangui et semble-t-il qu'il est le secrétaire général du parti au pouvoir mais avec la situation qui se passe à Bangui il est arrivé à Yaoundé depuis hier (c’est-à-dire le 19 mars 2013). Je ne comprends pas.


Si vous pouvez m'aider à éclaircir sur cette situation? Donc là, présentement, il occupe deux postes ou c'est comment ? Et comment se déroule la diplomatie centrafricaine au niveau des Affaires Étrangères?


Merci j’attends votre réponse car il sème trop de désordre au sein de la colonie centrafricaine à Yaoundé

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 00:42

 

 

 

Steve Yambété

 



Bangui 20 mars 2013 (CAP) - Quelques jeunes membres du Conseil national de la jeunesse (CNJ) dont le président a été désigné par le truand Steve Yambété, se sont dernièrement révoltés contre le le mafieux chargé de mission très spécial. D'après une source proche de celui-ci, l'histoire remonte au 15 mars dernier, date de commémoration du coup d’état du 15 mars 2003 de Bozizé dont Yambété s’est servie pour soutirer au nom du Conseil national de la jeunesse, comme déjà relaté par CAP dans une de ses récentes parutions, la coquette somme de 100 millions de F CFA mais dont seulement 20 ont été brandis.

  

Informés de son double-jeu, les jeunes qui ont été embrigadés pour cette journée et qui se sont donnés entièrement pour ne recevoir que 1000 F CFA chacun, ont débarqué au bureau de ce dernier au stade 20 000 places au niveau de la porte 45, pour en découdre avec lui. Ils ont donc défoncé la porte et sont entrés en trombe sur l'escroc. Des échanges de mots violents s'en sont suivis jusqu'à ce qu'il y ait eu même des échanges de coups de poing.

 

Steve Yambété qui s'est senti humilié en raison de son escroquerie mise au grand jour, s’est vu obligé de brandir son arme et menacé d’en faire usage afin d'intimider ceux qui ne faisaient que réclamer leur droit mais ces jeunes très déterminés, auraient promis de lui faire mordre prochainement la poussière car ce n'est pas la première fois que cet homme de paille de Bozizé se fait du beurre sur leur dos.

 

 

Faisant suite aux deux décrets de Bozizé signés opportunément sous la menace de l'ultimatum de Séléka pour lever le couvre-feu institué depuis décembre 2012 et libérer les prisonniers politiques, lecture a été faite en boucle sur les antennes de Radio Centrafrique ce soir du 20 mars, d'un communiqué signé aussi de Steve Yambété ordonnant la levée dans les huit arrondissements de Bangui des barrières de ses miliciens du COAC. Dans quel pays se trouve-t-on avec le trio infernal Bozizé-Yakété -Yambété

 


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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 23:58

 

 

 

Djouma-Narkoyo.JPG

Djouma NARKOYO de Séléka


 

LIBREVILLE (AFP) - 20.03.2013 22:28 - Par Patrick FORT

 

L'annonce mercredi par la rébellion centrafricaine Séléka qu'elle reprenait les armes en raison du non-respect des accords de paix de Libreville fait planer la menace de nouveaux combats, notamment à Bangui, malgré des concessions tardives du président François Bozizé en soirée.

 

L'annonce mercredi par la rébellion centrafricaine Séléka qu'elle reprenait les armes en raison du non-respect des accords de paix de Libreville fait planer la menace de nouveaux combats, notamment à Bangui, malgré des concessions tardives du président François Bozizé en soirée.

 

"L'ultimatum est terminé. Nous allons retourner aux armes", a affirmé à l'AFP le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires rebelles, soulignant que le président Bozizé, au pouvoir depuis 2003, n'avait pas respecté les accords de paix signés à Libreville le 11 janvier.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mercredi "les attaques menées récemment par les rebelles de la coalition Séléka, en particulier à Bangassou (sud) et dans ses environs, et la menace de reprise des hostilités".

 

Dimanche, la rébellion avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords et retient depuis à Sibut (160 km au nord de Bangui), cinq ministres issus de la rébellion et membres du gouvernement d'union nationale formé après les accords de Libreville. Parmi les ministres retenus, jusqu'ici chef officiel de la rébellion, le vice-Premier ministre Michel Djotodia, et le ministre des Forêts, le général Mohamed Dhaffane.

 

Mercredi soir, le président Bozizé a signé deux décrets portant sur les revendications du Séléka. Il a notamment fait libérer "tous les prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les accords de Libreville" et levé le couvre-feu à Bangui, ouvrant ainsi la voie à la suppression des barrages mis en place par ses partisans. Ceux-ci contrôlaient de nombreux axes dans la capitale et étaient accusés de racket voire d'arrestations illégales de sympathisants présumés de la rébellion.

 

Toutefois, le colonel Narkoyo a estimé en soirée: "Ce n'est pas encore ça. Ca ne suffit pas (...) Il (Bozizé) a fait semblant de signer des décrets mais il n'a pas parlé du recrutement de nos éléments dans l'armée centrafricaine (...) ni du départ des troupes centrafricaines et ougandaises".

 

Il n'a toutefois pas fermé la porte. S'il a souligné que le Séléka étudiait encore sa "stratégie", il a concédé: "On peut lui (Bozizé) accorder une chance s'il accepte d'exécuter les revendications. Ces revendications existent depuis le 11 janvier mais on peut encore lui donner un délai: il faut qu'il mentionne sa volonté de ramener la paix dans le pays".

 

Les deux principaux points d'achoppement sont la présence des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays et l'intégration des combattants Séléka dans l'armée. La rébellion estime que ces troupes ont été appelées par le président Bozzizé pour se maintenir au pouvoir. Elle réclame l'unique présence de forces sous-régionales.

 

Actuellement, l'effectif de la Fomac (la force mixte) composée de Tchadiens, Congolais, Camerounais et Gabonais est estimé à environ 500 hommes alors que la France dispose dans le cadre de l'opération Boali de 250 hommes qui ne sont pas intervenus pendant l'offensive rebelle entamée le 10 décembre et qui s'est achevée aux portes de Bangui le 11 janvier sous la pression internationale. Le président français François Hollande avait clairement indiqué que ces troupes n'étaient là que pour défendre les ressortissants et intérêts français.

 

La veille, le Premier ministre issu de l'opposition Nicolas Tiangaye avait aussi donné des gages à la rébellion lançant "un appel pressant (...) pour que l'esprit de dialogue qui a prévalu à Libreville puisse demeurer". Il avait souligné que l'intégration des combattants Séléka n'étaient pas prévus dans l'accord de Libreville.

 

De sources proches de l'opposition et du pouvoir, le départ des troupes étrangères non sous--régionales étaient, selon les termes de l'accord, un principe acquis mais conditionné par l'évaluation de la situation sécuritaire.

 

"Le dialogue" est la "seule solution à la crise actuelle (...). 1,5 million de nos concitoyens sont devenus déplacés internes et vivent dans des conditions nécessitant une assistance humanitaire urgente. Les populations civiles sont victimes de graves violations des Droits de l'Homme: assassinats, viols, pillages et vols", a-t-il souligné.

 

 

Une source proche du président François Bozizé a indiqué à l'AFP que "toutes les revendications de la rébellion ont été acceptées. Alors, ils n'ont plus aucune raison de jouer les va-t-en-guerre".

 

© 2013 AFP

 

 

 

 

Centrafrique: la Séléka va reprendre les armes

 

http://www.45enord.ca

 

Retenant depuis trois jours cinq de leurs ministres dans la localité de Sibut, les rebelles de la Séléka ont décidé de reprendre les armes, ce mercredi, suite à la fin de leur ultimatum lancé au régime du président centrafricain, François Bozizé.

 

20/03/2013 à 16h10

 

Le président Bozizé a tenté de calmer les tensions avec les rebelles de la Séléka en promulguant, ce mercredi, deux nouveaux décrets allant dans le sens des revendications des insurgés. Le premier décret indique que toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l’instauration du couvre-feu sont désormais levées. Pour le second, il prévoit la libération des personnes arrêtées, détenues ou condamnées depuis le 15 mars 2012, y compris les prisonniers politiques et de guerre.

 

Des mesures qui ne suffisent pas, selon le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires de la Séléka. Cité par l’AFP, il a néanmoins évoqué la possibilité de laisser un délai au président Bozizé pour appliquer les revendications des rebelles, rappelant notamment qu’avec ces deux décrets, le chef d’État centrafricain n’a pas évoqué le recrutement des troupes de la Séléka dans l’armée centrafricaine, ni du départ des troupes sud-africaines et ougandaises.

 

Le colonel Djouma Narkoyo a été très clair. Pour ce chef militaire de la coalition de la Séléka, l’ultimatum lancé il y a trois jours arrive à expiration. Sans avancée des négociations de la part du régime, les rebelles vont donc reprendre les armes, comme il l’a assuré à l’AFP.

 

S’il a précisé que de nouvelles attaques imminentes n’étaient pas forcément prévues, il a également ajouté que la stratégie de la Séléka est en cours d’élaboration pour mettre à exécution les menaces proférées, ce dimanche.

 

Profitant d’un déplacement d’une délégation internationale dans la localité de Sibut, à 160km au nord de la capitale centrafricaine, Bangui, les rebelles avaient alors décidé de retenir cinq de leurs ministres présents dans le cortège, parmi lesquels Michel Djotodia, pourtant l’une des figures de proue de la rébellion et actuel vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale.

 

Pour l’un des chefs militaires de la Séléka, le colonel Michel Narkoyo, «ce n’est pas ce que l’on souhaite mais si nous n’avons d’autre choix, alors nous reprendrons les armes», comme il l’a affirmé ce mardi. Dans un entretien accordé à l’agence de presse Chine Nouvelle, il a également témoigné sa préoccupation vis-à-vis des agissements du régime actuel.

 

«Bozizé [Le président centrafricain, ndlr] a envoyé deux porte-chars à Damara. Nous aussi, on prend nos dispositions, on se prépare. D’après notre vision, lui-même n’est pas prêt pour la paix», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il ne pouvait pas libérer les otages. «Si on le fait, ils vont rejoindre ceux qui sont à «Guantanamo» [la prison gouvernementale, ndlr], à Bassangoa. Ils sont toujours à Sibut avec nos éléments. S’il n’y a pas une solution, il y a un grand risque de recours aux armes», a-t-il conclu.

 

La Séléka attend un geste du régime du président Bozizé

 

Car parmi les revendications récurrentes des rebelles de la Séléka, figure la libération des prisonniers politiques, actuellement détenus dans le pays. Des revendications qu’ils ont pu rappeler, ce dimanche, à Sibut, après avoir décidé de retenir cinq ministres du gouvernement d’union nationale, issus de leur coalition.

 

Ils demandent également le retrait des troupes sud-africaines du territoire centrafricain, sous peine de poursuivre leurs hostilités au cœur du pays. Si les accords de Libreville, signés le 11 janvier dernier, avait débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, incluant des membres de la Séléka, cette dernière considère que leur représentativité est encore trop faible.

 

Interrogé par RFI, l’un des porte-parole de la rébellion, le colonel Bordas, a assuré qu’aucun contact n’a pour l’heure été établi avec le régime du président Bozizé. «On attend, on attend, on ne nous a pas contactés. C’est au président, François Bozizé, de prendre l’initiative et de donner une réponse à nos revendications», a-t-il déclaré.

 

Une vision que ne partage absolument pas la médiation internationale, représenté par le président congolais, Denis Sassou Nguesso. Assurant que «les rebelles de la Séléka ne répondent pas aux coups de fil que nous leur avons donné», le général Noël Léonard Essongo, Haut représentant du médiateur, a également ajouté que le président Nguesso «demande que la Séléka ne puisse pas entreprendre quoi que ce soit pouvant compromettre les accords de Libreville».

 

La séquestration «crée un problème de plus à régler»

 

De son côté, la présidence centrafricaine assure prôner «le dialogue et la paix». Ce mardi, le ministre de l’Equipement et porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli Goumba, a évoqué les revendications des insurgés, assurant les examiner «à la lumière de l’accord de Libreville du 11 janvier». Mais selon lui, la séquestration « crée un problème de plus à régler. Il y a eu cinq signataires de l’accord de Libreville, l’une des parties ne siège pas. Ce sont des frères que nous avons en face de nous. J’espère qu’ils ont eux aussi le souci d’épargner à notre peuple des épreuves supplémentaires».

 

En pleine impasse diplomatique, cette situation inquiète jusqu’aux États-Unis. La porte-parole du département d’État américain, Victoria Nuland, a ainsi tenu à témoigner sa préoccupation à l’égard «de la dégradation continue de la sécurité en République centrafricaine».

 

«Nous appelons le président Bozizé et les dirigeants de l’alliance de la Séléka à mettre fin immédiatement aux hostilités et à appliquer l’accord de Libreville», a-t-elle déclaré, ajoutant que «le gouvernement d’union nationale est l’unique entité représentative, qui a fait l’objet d’un accord entre toutes les parties à Libreville et qui est à même de diriger le pays dans cette période critique de transition».

 

Mais face aux divergences récurrentes et à l’absence de dialogue constructif entre les deux parties, ce gouvernement d’union nationale apparaît bien fragile quant au respect des accords de paix. Alors que chacun campe sur ses positions et ses revendications, les prochaines hostilités pourraient bien semer un peu plus le trouble dans un pays déjà meurtri.

 

 

 

 

Centrafrique : les ministres de la coalition Séléka seraient des otages volontaires

 

http://www.lavoixdelamerique.com  jeudi, mars 21, 2013 Heure locale: 00:02

 

Les rebelles de la coalition Séléka « retiennent » depuis dimanche cinq ministres de leur propre coalition, pour appuyer leurs revendications.

 

Les ministres de la coalition Séléka seraient complices de leur propre « prise en otage » par les hommes de Djouma Narkoyo à Sibut.

 


L’ultimatum des rebelles de la coalition Séléka arrive à terme mercredi matin. Ils « retiennent » depuis dimanche cinq ministres de leur propre coalition, les ministres Séléka qui font partie du gouvernement d'union nationale.

 


Alors qu’ils n’ont jamais déposé la moindre arme jusqu’ici et ont même progressé vers d’autre localités, ils menacent une nouvelle fois de « reprendre les armes », si leurs revendications ne sont pas respectées, a dit le colonel Narkoyo, un des chefs militaires de Séléka, coalition signataire des accords de Libreville du 11 janvier dernier. 

 


Le vice-Premier ministre Michel Djotodia, chef de Séléka, et le ministre des Forêts, le général Mohamed Dhaffane, chef militaire de la coalition, profitent de cette prise d’otages truquée pour discuter avec leurs hommes de terrain.


Selon Romary Gonessa du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en Centrafrique, les informations recueillies par la presse sur le terrain montre que la présumée prise d’otages n’en est pas une. « Leurs représentants qui sont dans le gouvernement ont accepté volontairement de rester pour que la majorité présidentielle puisse commencer à mettre en exécution les clauses des accords de Libreville » explique M. Gonessa.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 23:42

 

 

 

Bangui-centre-ville-encombre.jpg

 

 

Afrik.com  MERCREDI 20 MARS 2013 / PAR FRED KROCK

 

L’ultimatum de la coalition séléka de 72 heures lancé le 17 mars 2013 à Sibut au président Bozizé arrive à expiration. Il n’y a pas encore de mouvement de la part des combattants du séléka, du moins jusque-là. Alors que la psychose règne à Bangui et les organisations de la société civile et autres mouvements s’activent pour demander aux responsables du séléka et au président Bozizé de se conformer aux résolutions de Libreville et de laisser les populations civiles en paix.

 

 

La crise centrafricaine a pris, depuis le 17 mars 2013, une nouvelle tournure. Le Séléka a retiré ses ministres au sein du gouvernement d’union nationale, pour dit-il leur sécurité. C’était lors de la toute première mission du représentant du médiateur de cette crise, en l’occurrence, M. Léon Essongo à la base de séléka située à Sibut. Les ex-combattants ont motivé leur acte par les « propos incendiés » que le président de la République aurait tenu dans son discours à l’occasion du 15 mars 2013, date marquant le 10ème anniversaire du sursaut patriotique de 2013.

 

Du coup, toute la donne a changé. Pire encore, les ex-combattants ont lancé un ultimatum de 3 jours au président Bozizé lui demandant de poser un acte sur les onze points de revendications qu’ils ont soumis au représentant du médiateur afin de prouver sa bonne volonté à appliquer les accords de Libreville. L’ultimatum lancé le 17 mars expire le 20 mars 2013. Une fois ce délai dépassé, ils ont promis de marcher sur Bangui.

 

Cette nouvelle situation soulève de nouvelles inquiétudes à Bangui. Puisqu’à l’allure actuelle des choses, l’affrontement devient de plus en plus imminent, étant donné que le président Bozizé ne compte qu’avec son énergie et l’appui de ses alliés pour terrasser le séléka qui s’inscrit dans une dynamique de tout ou rien. Une position qui crée la psychose à Bangui.

 

La population banguissoise et celle des périphéries s’inquiètent à double titre, puisque si combat il y a, ce sera à Bangui. Les organisations de la société civile par la voie de M. Fulgence Zéneth, coordonnateur de l’Observatoire national des élections (ONE), ont ouvert le bal des mouvements d’interpellation. Le 18 mars dernier, M. Zéneth est intervenu au nom de ses pairs dans tous les médias pour rappeler à l’ordre toutes les parties prenantes aux négociations de Libreville, lesquelles négociations étaient sanctionnées par la signature, le 11 janvier 2013, d’importants documents, à savoir l’accord de cessez-le-feu et l’accord politique. C’était dans l’optique de ramener définitivement la paix en Centrafrique.

 

Population exaspérée

 

Cette réaction de la société civile a été immédiatement suivie dès le lendemain, 18 mars 2013, de valse de mouvements du genre. D’abord, les ressortissants du Mbomou et du Haut Mbomou se sont réunis au Restaurant Kanakou, à Bangui où leur rencontre a été sanctionnée par une déclaration faite par le Sultan de Bangassou, M. Maxime-Faustin Mbinga-Takama. Dans cette déclaration, ils ont interpelé le président Bozizé, les responsables de la coalition séléka et le médiateur de la crise de prendre la mesure du danger qui guette les Centrafricains plus que jamais affaiblis par les effets de la crise.

 

Les femmes, sur l’initiative de l’OFCA (Organisation des femmes centrafricaines) ont organisé une marche pacifique à travers la ville de Bangui. A l’issue du périple, elles ont remis un mémorandum au 1er citoyen de la ville de Bangui, M. Nazaire Yalanga Nguénéfei pour qu’il le transmette au Premier ministre. Il s’agit évidemment d’interpeler les responsables des différentes parties, y compris le médiateur et le Premier ministre lui-même que les Centrafricains n’ont plus le buste fort pour affronter une nouvelle crise.

 

Signalons que jusque-là, les responsables du séléka sont injoignables, car le représentant du médiateur qui est présentement à Bangui, M. Léon Essongo, ainsi que le Premier ministre Me Nicolas Tiangaye, n’ont pu les joindre au téléphone. Certainement, ils agitent leurs épouvantails en préparatif de l’expiration de leur ultimatum qui cours encore jusqu’à 23 heures 59 minutes du 20 mars 2013.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 23:31

 

 

 

Bozizé l'air hagard


 

RFI  mercredi 20 mars 2013

 

La rébellion avait lancé un ultimatum de 72 heures au président François Bozizé afin que les accords de Libreville soient intégralement appliqués. Ultimatum qui a expiré ce mercredi 20 mars. Le président François Bozizé a promulgué deux décrets en début de soirée, pour tenter de calmer le jeu. Des mesures jugées insuffisantes par la Séléka.

 

 

La menace de la rébellion Séléka de reprendre les armes en raison du non-respect des accords de paix de Libreville fait planer le risque de nouveaux combats en Centrafrique. Mais ce geste suffira-t-il à ramener de la sérénité ?

 

En début de soirée, mercredi, quelques heures après l’expiration de l’ultimatum lancé par la Séléka au président François Bozizé, celui-ci a promulgué deux décrets, qui sont une réponse directe aux exigences de la Séléka.

 

Barrières levées et prisonniers libérés

 

Le premier décret, signé vers 17h30 TU par le président François Bozizé, prévoit que toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l'instauration du couvre-feu sont désormais levées.


Le second décret prévoit que toutes les personnes arrêtées, détenues ou condamnées depuis le 15 mars 2012 recouvrent leur liberté. Mais ce n'est pas tout. Cette dernière mesure de libération s'applique également aux prisonniers politiques et aux prisonniers de guerre. En clair, toutes les personnes qui ont été interpellées dans le cadre de la récente crise qu'a connu le pays.

 

 

Le départ des troupes sud-africaines

 

Reste à savoir si ces deux décrets suffiront à calmer ces quelques rebelles mécontents qui, depuis dimanche, retiennent cinq ministres issus de la rébellion à Sibut. Pour le colonel Bordas, l'un des porte-parole de la Séléka, « ils ne servent à rien dans un gouvernement, où ils n'ont pas les coudées franches pour travailler. A quoi bon y rester ? »


En tout cas, même si la présidence centrafricaine qualifie ces deux mesures de « majeures et significatives », l'exigence la plus importante de la Séléka, le départ des troupes sud-africaines du pays, n'est pas à l'ordre du jour.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 23:13

 

 

 

unflag

 

 

20 mars 2013

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU se penchera aujourd’hui sur la situation en Centrafrique, à la demande de la France qui s’est dite « préoccupée » par la situation dans le pays. Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a en effet expliqué qu’« à notre demande, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra aujourd'hui des consultations sur la situation en RCA ».

 

La France « soutient le processus politique issu des accords de Libreville, signés le 11 janvier, sous les auspices de la CEEAC », et engage « toutes les parties centrafricaines, qui ont signé ces accords, à les mettre en œuvre de façon effective et de bonne foi », a-t-il ajouté.

 

 (Source : Xinhua, Reuters)

 

 

 

Appel de 85 milliards de francs CFA pour la consolidation de la paix en RCA 


(Radio Ndeke Luka 20/03/2013)

 
Les Agences Onusiennes ont lancé le 18 mars un appel consolidé des fonds pour la paix et l’assistance humanitaire en faveur de la République Centrafricaine. La somme attendue, pour mener les actions sur le terrain par les Agences Onusiennes en République Centrafricaine, est de 170 millions de dollars américains, environ 85 milliards de francs CFA.


Les activités relatives à cet appel ont eu lieu à travers le Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires(OCHA), dans la salle de conférence de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à Bangui.


Avant de lancer cet appel consolidé 2013, la coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Centrafrique, Kaarina Immonen, a présenté au premier ministre Maître Nicolas Tiangaye, accompagné de quelques membres du Gouvernement d’Union Nationale, ainsi qu’à certains représentants des ONG internationales à Bangui, la cartographie de la situation d’urgence. Laquelle situation « mérite un appui considérable des donateurs » a-t-elle précisé.


Pour le premier ministre Maître Nicolas Tiangaye, interrogé par Radio Ndeke Luka, « ces crises successives ont fortement contribué à la dégradation des conditions de vie de la population depuis le début de l’année en cours. Elles ne manqueront pas d’avoir en conséquence, une augmentation inéluctable du nombre des personnes affectées, entraînant de ce fait, de nouveaux besoins et des coûts d’intervention supplémentaires ».


« J’encourage le présent atelier, à travers une démarche collégiale, à se pencher sur la question en procédant à de nouvelles estimations » a déclaré le premier ministre.

A titre d’illustration, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans le Haut Mbomou (est), « l’occupation de la ville de Bangassou par la Séléka commence à influer sur le panier de la ménagère. A Obo, par exemple, tous les prix des produits de première nécessité viennent de connaître une hausse. Une situation qui inquiète déjà la population ».


Il faut dire que cet appel consolidé de fonds intervient dans un contexte politique très critique. Une bonne partie du pays reste à ce jour occupée par certains éléments de la coalition Séléka. Conséquence : une insécurité alimentaire accentuée par la dégradation du tissu social et économique sans précédent.

 

© Copyright Radio Ndeke Luka

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 23:08

 

 

 

rebelles artilleurs Séléka

 

 

LIBREVILLE AFP / 20 mars 2013 20h49 - La coalition rebelle Séléka, qui avait annoncé reprendre les armes mercredi, a estimé en soirée que les décrets pris par le président centrafricain François Bozizé libérant les prisonniers et levant le couvre-feu à Bangui ne suffisaient pas, tout en évoquant un délai. Ce n'est pas encore ça.

 

« Ca ne suffit pas », a affirmé à l'AFP le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires rebelles, précisant toutefois: « On peut lui accorder une chance s'il accepte d'exécuter les revendications. Ces revendications existent depuis le 11 janvier mais on peut encore lui donner un délai, mais il faut qu'il mentionne sa volonté de ramener la paix dans le pays.

 

« Il a fait semblant de signer des décrets mais il n'a pas parlé du recrutement de nos éléments dans l'armée centrafricaine (...) ni du départ des troupes centrafricaines et ougandaises. Pourquoi traverser tout le continent pour aller en Afrique du sud? Ca ne manque pas de troupes de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale). Nous voulons le départ des troupes étrangères (sud-africaines et ougandaises », a-t-il ajouté.

 

« Le remaniement du gouvernement n'est pas important », a-t-il précisé à propos de la proposition du Premier ministre issu de l'opposition Nicolas Tiangaye d'en discuter avec le Séléka. La rébellion, qui retient cinq ministres du gouvernement d'union nationale issus de ses propres rangs depuis dimanche, avait donné 72 heures au pouvoir mercredi pour répondre à ses revendications, menaçant de reprendre les armes.

 

En milieu de journée, le colonel Djouma Narkoyo avait annoncé à l'AFP: L'ultimatum est terminé. Nous allons retourner aux armes. Cela ne veut pas dire que nous allons attaquer maintenant ici ou là. On est sur « on étudie » la stratégie.

 

(©)

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 22:43

 

 

 

Djotodia et Nourredine

 

 

 

COLLECTIF DES PARTIS ET ASSOCIATIONS POLITIQUES

DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE

************

 

DECLARATION

 

 

            Les Partis et Associations Politiques de l'Opposition Démocratique portent à la connaissance de l'opinion nationale et internationale ce qui suit :


Le Dimanche 17 mars 2013, le Général Noël Léonard ESSONGO, Représentant du Médiateur Son Excellence Monsieur le Président Denis SASSOU NGUESSO, Président la République du CONGO, Médiateur de la CEEAC dans la crise centrafricaine en compagnie des hauts représentants du système des Nations Unies en République Centrafricaine notamment :


le BINUCA

l'Union Européenne

l'Union Africaine

la FOMAC

Le Ministre en charge de l’Administration du Territoire 

les ministres responsables de la coalition SELEKA,


ont effectué à Sibut, une mission de prise de contact avec les troupes de la SELEKA à l'effet de discuter des modalités pratiques de l'application des Accords de Libreville qui tardent dans leur exécution en raison d'un manque de volonté politique.


Malheureusement, et contre toute attente, l'Etat Major de la coalition SELEKA a retenu à SIBUT ses cinq (5) ministres leaders et responsables.


Cette situation déplorable qui porte les germes d'une reprise des hostilités aux conséquences fâcheuses appelle de la part du Collectif de l'Opposition Démocratique les observations suivantes :


D'une manière générale, les Accords de Libreville qui devraient permettre la stabilité politique, la concorde nationale et une paix durable, n'ont jamais cessé d'être violés en premier et d'autorité le Président de la République, par le Général François BOZIZE et la majorité présidentielle.

 

De la déclaration de principe des parties prenantes aux négociations.

 

Cette déclaration oblige les parties prenantes aux négociations à :


- respecter solidement la déclaration des Chefs d'Etat en ce qui concerne cette crise;


- cesser les hostilités sans délai et sans condition;


- ouvrir les corridors humanitaires pour permettre aux organismes humanitaires d'apporter aide et assistance aux populations sinistrées;


- respecter les droits de l'Homme, singulièrement ceux de l'enfant et de la femme et  s'abstenir de tout acte de violence sexuelle exercée sur les femmes d'une part, et l'enrôlement des enfants soldats, d'autre part;


- mettre fin à la constitution des milices, à la distribution des armes et procéder au démantèlement des milices existantes ..


Ces engagements ne sont pas respectés par le Président de la République le Général François BOZIZE, la majorité présidentielle et plus particulièrement les milices dénommées :


COCORA de Lévy YAKITE, Cadre du KNK ;


COAC de Stève YAMBETE, Lieutenant des Forces Armées Centrafricaines, Chargé de Mission  au Ministère de la Jeunesse et des Sports ;


ANTI BALAKA basée à DAMARA, créée et entretenue par le ministre de la Sécurité, de l’Emigration, de l’Immigration et de l’Ordre Public, Josué BINOUA et qui pourchasse, dépouille et tue les peulhs et les convoyeurs de bétail.

 

2. De l'Accord de Cessez-le-feu

 

Cet accord en ses articles 1, 2 et 3 dispose :

 

l'arrêt immédiat et l'abstention de toutes compagnes médiatiques à nuire aux efforts visant à faire valoir l'esprit de fraternité et de la concorde nationale;


la libération des prisonniers politiques et de guerre;


les parties s'engagent à retirer toutes les armes ainsi que toute unité militaire ou faction armée non démobilisée.


Une fois de plus, le Président de la République le Général François BOZIZE continue de violer allégrement cet accord en autorisant des battages médiatiques contre la SELEKA et l'opposition démocratique; et a tenu des discours incendiaires le 8 mars à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme et le 15 mars 2013, l’anniversaire de sa prise de pouvoir par le coup d’Etat sans aucune retenue digne de ses fonctions de chef d'Etat; de refuser  de libérer  les prisonniers politiques et de guerre comme l'a fait la SELEKA et de distribuer des armes pour une guerre  programmée de longue date.

 

3. De l'Accord Politique


Cet Accord est aussi violé au quotidien. En effet, le Général François BOZIZE multiplie de basses manœuvres afin de déstabiliser le gouvernement d'union nationale par :          

 

- les nominations par décrets muets des caciques du KNK dans les forces de défense et de sécurité;


- les nominations unilatérales à des fonctions civiles au mépris de l’esprit de l’Accord politique;


- la modification substantielle de la liste des membres du gouvernement;


- l'interdiction de l'accès de la Radio nationale au Ministre SELEKA en charge de la Communication par la Garde Présidentielle;


- les nominations unilatérales des Directeurs de Cabinet, des Chefs de Cabinet et des Directeurs Généraux à l’insu des Chefs des Départements Ministériels


- la reprise des émissions injurieuses, inciviques et partisanes animées par les griots du Président de la République le Général François BOZIZE,


Enfin, tout le spectacle qui a entouré ignominieusement la nomination du Premier Ministre et la composition marathon du Gouvernement d'Union Nationale.


Aujourd'hui, les observateurs de la vie politique nationale observent que toutes les conditions sont réunies pour la reprise des hostilités.


Cependant, le Collectif de l'opposition démocratique pense qu'il est possible de s'abstenir de toutes velléités de règlement de compte et déplore les traitements cruels, inhumains et dégradants infligés aux populations centrafricaines et appelle les parties belligérantes à la retenue.


En outre, il exige l'application intégrale des Accords de Libreville en vue d'une paix durable et de la concorde nationale pour le bien être du peuple centrafricain pris en otage et qui n'a que trop souffert.


Enfin, le Collectif de l’Opposition Démocratique réitère ses condoléances les plus émues à toutes les familles éprouvées et celles qui continuent de souffrir .

 

Fait à Bangui le,

 

Ont signé :

 

 

signatures-partis-opposition-20-mars-2013.JPGsignatures-partis-opposition-20-mars-2013.2-JPG.JPG

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