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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 02:08

 

 

 

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 Dans LES COLLINES DE L’OUBANGUI - N°265 du 14 Mars 2013


Les Collines de l’Oubangui (LCO): Professeur Gaston Mandata N'guérékata, pouvez-vous rappeler à l'opinion les raisons qui vous ont motivé pour la création de votre parti?

 

Gaston Mandata N’guérékata (GMN): Je voudrais avant tout faire observer une nuance. Le Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine-Fini Bê-Afrika (CNRC-FB) est une plateforme citoyenne de réflexion et d'action politique. Ce qui veut dire, au sens où l'entendent les textes de loi réglementant les partis politiques en Centrafrique, qu'il n'est pas encore un Parti.


Ceci dit, pour répondre à votre question sur le fond, le CNRC-FB est une émanation de patriotes Centrafricains d'horizons divers et variés décidés à s'organiser afin de mettre un terme à la dégradation sans précédent de la situation du pays, marquée depuis plusieurs décennies par une injustice sociale criante, de multiples atteintes à la liberté, l’impunité de crimes répétés et graves aux droits humains fondamentaux, l'inacceptable transformation de l'Etat en un patrimoine familial, l'incurie organisée au sein de l'armée nationale (FACA) la réduisant à l'ombre d'elle-même et permettant ainsi la livraison d'un pan entier du territoire national en un vaste non man's land où sévissent des groupes armés conventionnels et non conventionnels se livrant à des pillages, des exactions et crimes de sang sur les paisibles populations rurales... bref, il s'agissait de rassembler de manière large des compatriotes ainsi que des forces sociales et politiques de l’intérieur et de la diaspora, dans une dynamique militante visant l'émergence d'un projet politique alternatif capable de sortir l'impasse, notre patrie, la République Centrafricaine.

 

LCO: 53 ans après son accession à l’indépendance, la RCA est au point que tout le monde connaît. Selon vous, comment faire pour l'incruster dans le train du développement et de la mondialisation?

 

GMN: Notre pays est dans une situation peu reluisante. Il réunit tous les ingrédients d'un Etat en déliquescence où l'extrême misère, qui touchait quelques milliers de personnes il y a 15 à 20 ans, s'étend aujourd'hui à plus d'un million de Centrafricains. Avec moins d'un dollar américain par jour pour vivre pour la majorité des citoyens, une espérance de vie à la naissance de 48 ans contre 51 ans en Afrique ; la Centrafrique vit des moments particulièrement dramatiques.

 

Mais, cet état désastreux et alarmant du pays ne doit pas amener nos compatriotes à baisser les bras, à tomber dans le pessimisme ou à croire à la fatalité.


Il existe des raisons objectives d'espérance et d'engagement pour renverser la tendance actuelle dans notre pays vers le meilleur. Je veux dire, nous pouvons bien nous en sortir, si les acteurs sociaux et politiques centrafricains acceptent de se mettre en adéquation avec les aspirations profondes de nos populations, particulièrement celles de nos régions rurales qui constituent 70% de la Nation. Que les acteurs sociaux et politiques Centrafricains prennent réellement conscience des immenses potentialités dont notre pays regorge. En effet, il est de notoriété publique que la Centrafrique a des atouts importants. Je citerais par exemple : la forte proportion des jeunes au sein de la population, la courbe ascendante de la natalité, les grandes superficies inexploitées des forêts vierges et des terres riches agricoles, les ressources énergétiques et minérales prouvées (pétrole, uranium, or, diamant, cuivre, cobalt, fer, etc)


De mon point de vue, le chemin du retour de la croissance économique et de l'amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de nos compatriotes passera d'abord par l'acceptation d'une « Paix des braves » entre tous les fils du pays engagés depuis plusieurs décennies dans une lutte fratricide pour la prise et l'exercice du pouvoir politique. Une fois la Paix revenue en notre sein, il va falloir créer les conditions d'une « Union Sacrée » des grandes forces sociales et politiques visant le démantèlement des groupes armés nationaux et étrangers non-conventionnels, la restauration de la sécurité sur l'ensemble du territoire national, l'implantation et le renforcement des services publics de base. Ces conditions préalables réunies, un accent particulier doit être mis sur le développement des activités dans les secteurs agricole, forestier, minier et touristique. Il faut également assainir l’environnement des affaires, améliorer les infrastructures de base (routes, ponts, réseau d'électricité, etc…) et développer les échanges avec l’extérieur en tenant compte de la géopolitique et la géoéconomique d'un monde irrémédiablement multipolaire.

 

LCO: Le 11 janvier 2013, les Centrafricains se sont engagés dans la signature d'un Accord à Libreville au Gabon visant à pacifier durablement notre pays. Comment voyez-vous l'application dudit Accord deux mois après?

 

GMN: Les accords de Libreville ont été signés à la hâte. Les véritables protagonistes de la dernière crise militaire et politique en Centrafrique ne se sont pas donné le temps nécessaire pour débattre à fond les réels motifs à la base de la reprise des hostilités et d'esquisser les solutions idoines en vue d’une paix durable.

Qu’à cela ne tienne, ces accords ont été signés et ils sont déjà entrés en application avec la nomination du Premier ministre et la constitution de son gouvernement.


Quant à l'application de ces accords, je pense qu'il est trop tôt de porter un jugement par rapport aux résultats escomptés. Mais, à l’allure où les choses évoluent, je ne peux qu’être dubitatif. Visiblement, les parties en présence semblent s’accuser mutuellement du non-respect des clauses sur lesquelles elles se sont pourtant entendues. Je constate tout au moins que le Gouvernement éprouve des difficultés dans l’accomplissement de sa mission. Vous voyez, tout cela n’augure pas d’un avenir meilleur. Y-a-il un capitaine à bord ? Quel cap pour la RCA post-Libreville 2013 ? …

 

LCO: Vous résidez aux Etats-Unis et sur le terrain au pays votre parti ne se fait pas sentir. Comment al-lez-vous aborder les prochaines échéances législatives et présidentielles?

 

GMN: Le CNRC-FB est une organisation naissante qui entend oeuvrer, avec tous les Centrafricains d’où qu’ils se trouvent, pour une sortie durable du pays de l'impasse où il se trouve et pour jeter sérieusement les bases de la reconstruction nationale. A ce titre, la priorité a été donnée aux actions d'explication et de sensibilisation des compatriotes sur les principes et valeurs à la base du CNRC-FB ainsi que ses objectifs. Ce travail a permis aujourd'hui à beaucoup de compatriotes, particulièrement de la diaspora d'y adhérer massivement. A ce jour, le CNRC-FB est implanté en Centrafrique, en France, aux Etats-Unis, au Maroc, au Sénégal, au Bénin, au Togo, au Cameroun et en Egypte. Maintenant, le cap sera mis sur une meilleure lisibilité et visibilité de la Plateforme au niveau national. Il s'agit concrètement de la mise en place de la Direction officielle du CNRC-FB au pays ainsi que de ses structures de base sur l'ensemble du territoire national. Donc, pour reprendre votre expression dans l'autre sens : je dirais que le CNRC-FB se fera bientôt sentir au pays. Quant aux prochaines échéances électorales, je puis vous assurer que le CNRC-FB s'y prépare.

 

LCO: La problématique de l'exploitation des nombreuses ressources de notre sous-sol se pose avec une acuité brûlante. Si vous y avez réfléchi, comment devrions-nous nous prendre pour exploiter ces richesses sans écueils et ainsi développer notre pays?

 

GMN: Le régime issu du coup d'Etat du 15 mars 2003, et qui est toujours en place, n’arrête pas de faire miroiter l’exploitation de l’uranium, de l’or, du ciment, du pétrole et que sais-je encore, comme moyen pour sortir le pays de son état de délabrement. Franchement, il faut arrêter cette duperie. Je pense qu’avant d’en arriver là, il faudrait se poser la question de savoir qu’avons-nous fait des revenus issus de l’exploitation de nos trois principales ressources naturelles depuis dix années : le bois, le diamant et l'or. Lorsqu'on sait que beaucoup de pays africains, qui n’ont même pas nos ressources précitées, réussissent à répondre aux besoins élémentaires de leurs concitoyens plus que nous, la question n'est pas d'exploiter de nouvelles ressources, mais de commencer par mieux gérer et redistribuer équitablement les revenus de celles qui sont déjà en exploitation. Par exemple, le diamant seul a permis au Botswana de se hisser économiquement au rang des pays enviés sur le continent. Le problème de la Centrafrique se situe au niveau Politique où il manque cruellement de leadership capable de proposer et conduire efficacement un programme économique et social axé sur tout ce que le pays possède comme richesses du sol et du sous-sol. Je pense en premier lieu à l’agriculture qui occupe les trois quarts de notre population, à l’élevage, à la faune, à la flore et enfin au sous-sol. Avant de parler de l’exploitation de notre sous-sol, il faut penser à un certain nombre de préalables à savoir, la mise en place d’un cadre législatif et fiscal favorable aux affaires, l’instauration d’un Etat de droit, la bonne gouvernance, etc… Sinon, en l’état actuel des choses, où l'Etat se confond à un individu et sa proche parentèle, vous conviendrez avec moi, l’exploitation de quelques ressources du sous-sol que ce soit, uranium ou pétrole, ne fera que profiter à une poignée d’individus sans foi ni lois.

 

LCO: Professeur GMN, avez-vous une assise internationale et comment voyez-vous la représentativité de la RCA sur le plan international?

 

GMN: Il ne m’appartient pas de me prononcer sur ma notoriété, je laisse le soin aux autres de le faire. En ce qui concerne la représentativité de notre pays au niveau international, tous les indicateurs sont au rouge alors qu’objectivement la Centrafrique a de quoi mériter mieux que sa place actuelle au sein du concert des Nations. Notre pays est aujourd’hui classé parmi les derniers de la planète que ce soit sur le plan diplomatique, économique, social, sécuritaire, etc… Or, nous disposons des atouts non négligeables pour rehausser notre place dans le commerce international et aussi redorer notre image sur le plan politique et diplomatique, notamment dans la sous-région de l'Afrique Centrale où nous étions un pays phare pendant la lutte de décolonisation avec le projet des Etats unis de l'Afrique latine de notre leader national Barthélemy Boganda.

 

LCO: Avez-vous en tant qu'enseignant, un projet pour les enseignements primaire, secondaire et supérieur en RCA?

 

GMN: Le CNRC- FB fait de l’éducation et la santé la priorité de ses priorités car, comme vous le savez sans Education aucun pays ne peut progresser et s'épanouir. Il nous faut procéder à une réforme globale de notre système éducatif visant, entre autres, à rendre obligatoire et gratuite la scolarisation de tous les enfants jusqu’à l'âge de 15 ans, développer l'éducation populaire, améliorer la qualité de l’enseignement en rendant obligatoire l’apprentissage de notre langue nationale et officielle, le Sango, ainsi que l'usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), promouvoir la formation technique et professionnelle de nos jeunes, développer l'apprentissage de métiers d'artisans par le parrainage ou le système de compagnonnage pour nos jeunes sortis tôt du système scolaire, motiver le personnel enseignant par des salaires décents, des primes à l'excellence et les stages de remise à niveau, réhabiliter et renforcer les infrastructures scolaires et en créer partout où elles n'existent pas de telle sorte que toute l’étendue du territoire national en soit pourvue. Je pense notamment aux régions de l’Est et Nord-Est du pays longtemps délaissées.

 

LCO: Votre dernier mot aux Centrafricains et à l'opinion.

 

GMN: Les accords du 11 janvier 2013 signés à Libreville au Gabon sont censés ramener la paix au pays ; tous les signataires de ces accords doivent respecter leurs engagements et veiller à sa stricte application de manière sincère. Vu la gravité de la situation nationale et le défi à relever, nous devons faire montre d’initiative, de courage et surtout de détermination pour créer une seconde renaissance de la République Centrafricaine et redonner espoir à nos concitoyens. J’invite tous les compatriotes à soutenir le CNRC-FB dans son projet de bâtir une Nation unie, indépendante, prospère et une société juste et solidaire.

Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer dans votre journal dont je tiens à saluer le courage et l'abnégation dans le devoir d'informer les centrafricains et le monde sur la situation de notre pays.

J’adresse enfin à tous un message d’espoir. Nous avons touché le fond. Nous ne pouvons que rebondir, reprendre notre place dans le concert des nations. Vive la RCA !

 

Propos recueillis par Isaac Dangaye

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 01:48

 

 

 

logo M2R

 

 

 

                                                       COMMUNIQUE OFFICIEL

 

 

M2R /n° 002 du 21 mars 2013

 

 

A la suite et à l'inspiration de Karinou, de Baram-Mbaké et de Boganda, partout sur le territoire national et à l'extérieur, chaque fille et fils de Centrafrique à l'impérieux devoir de se dresser contre l'oppression et la tyrannie en se joignant à la marche résolue du M2R, ultime sacrifice pour l'affranchissement de la patrie. Le M2R dispose :


- d’une feuille de route rigoureuse pour une transition consensuelle et dynamique contrairement aux aventuriers dont les revendications bassement matérielles, constituées en primes de salissure pour avoir porté Bozizé au pouvoir en 2003 et l’avoir aidé à conduire la RCA au bord de l’abîme révèlent leur dessein vorace.


Aujourd’hui 21 Mars 2013 la Seleka déclare donner encore une chance à Bozizé ! En quoi consiste cette dernière chance? Doit-on comprendre que si Bozizé met sa main dans son portefeuille la Seleka va abandonner la lutte armée et déguerpir des régions sous leurs tortures?


- d’un plan de réformes hardies, porteuses d’une véritable espérance pour la paix recouvrée et consolidée en Centrafrique ; prometteuses de croissance et de développement de l’économie.


Le M2R s’engage à reconstituer l’unité nationale, à rendre la liberté et la dignité aux centrafricains; à rehausser le goût du travail à nos laborieuses populations.


Le M2R se met au service des jeunes, des femmes, des hommes volontaires et probes pour promouvoir l’éducation, la santé, la science, la technologie, la bonne gouvernance, la justice, la liberté, la démocratie participative.


Constitué de véritables professionnels formés au noble métier des armes et de civils éclairés, le M2R n’est pas en quête ni de galons indus, ni de postes ministériels dans le but inavoué de spolier l’Etat déjà squelettique. Les militaires qui ont rejoint le M2R ont le sens élevé de l’honneur, la discipline et la patrie.


Face à la montée des périls, périls Bozizé, péril Seleka, qui chaque jours menacent notre existence en tant que peuple et Nation, qui ruinent inexorablement les fondements de notre cohésion nationale, voici venu le temps de l'action.


En chacun de nous demeure un soldat, gardien de notre patrie aujourd'hui en grand danger.


C’est pourquoi le M2R interpelle et appelle le peuple de Centrafrique à un compromis historique pour sortir du joug des inquisiteurs.


Ensemble nous allons conjurer le mauvais sort de la violence, de la pauvreté et de la misère.


Ensemble nous gagnerons le pari de la renaissance et la refondation de la République Centrafricaine.


Fait à Bangui le 21 mars 2013


Le coordonnateur


Salvador EDJEZEKANE

 

Mouvement pour la Renaissance et la Refondation/Mouvement politique alternatif en RCA

courriel : renaissancerefondation@gmail.com

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 01:36

 

 

 

BANGUI : LA SÉLÉKA REPREND LES HOSTILITÉS ET ATTAQUENT DEUX VILLES

 

 

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Bangui, 21 mars 2013 (RJDH) Les rebelles de la coalition Séléka ont repris les hostilités ce matin en attaquant les villes de Bouca et de Batangafo situées dans le nord du pays. Une attaque survenue après l’expiration de l’ultimatum lancé au pouvoir du président Bozizé par les rebelles.

 

En reprenant les armes, les rebelles affirment réagir ainsi contre la non application des accords signés le 11 janvier dernier à Libreville. Ils menacent de faire tomber le régime du président François Bozizé.

 

« Nous sommes entrés dans Batangafo, puis à Bouca », a mentionné le Général Arda Hakouma, sous-chef d’Etat-major des opérations de la Séléka, qui dit conduit les attaques avec ses éléments.

 

Pourtant  en début de soirée du mercredi 20 mars, le président François Bozizé a promulgué deux décrets pour répondre aux exigences de la Séléka. Le premier décret lève toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l’instauration du couvre-feu, qui est également levé. Le second prévoit la libération des prisonniers politiques et des prisonniers de guerre, ainsi que des personnes qui ont été interpellées dans le cadre de la récente crise.

 

Seulement, les rebelles jugent que les deux décrets signés sont trop tard. Joint par la presse internationale hier soir, le colonel Oumar Bordas, l’un des porte-paroles de la Séléka, affirme que c’est le président Bozizé qui« entraîne l’insécurité et les grands problèmes qui sévissent sur le territoire national (…). Nous avons pour l’instant nos armes au pied. François Bozizé sera chassé par les armes. Il n’y a que ça : c’est le canon qui va le chercher ».

 

Les éléments de la coalition Séléka qui ont maintenu depuis dimanche cinq ministres issus de leur rang, ont posé onze points de revendication au pouvoir de Bangui faute de quoi, ils vont reprendre les hostilités dans un délai de trois jours. Un ultimatum qui a pris fin le mercredi 20 mars.

 

Il s’agit du ministre de la Défense Michel Djotodjia, le ministre de la Communication Christophe Gazam-Betty, celui des eaux et forêts Mohamed Moussa Dhaffane, le Ministère de la Géologie, des recherches minières et de l’hydraulique, Herbert Djono Ahaba, et Amalas Amias Haroun du commerce, alors qu’ils se sont rendus à Sibut (centre) avec une délégation de la communauté internationale, pour sensibiliser les rebelles sur le processus de leur désarmement et réinsertion.

 

 

OBO : UNE SITUATION HUMANITAIRE PRÉCAIRE POUR LES DÉPLACÉS DE LA SÉLÉKA

 

Obo, 21 mars 2013 (RJDH) – Les habitants des villes de Bangassou et de Rafaï (sud-est) qui ont fui les exactions des rebelles de la Séléka, pour se réfugier à Obo (sud-est) vivent dans une situation humanitaire précaire, a fait observer une source proche de la préfecture du Haut Mbomou ce jeudi 21 mars.

 

D’après cette source, certaines personnes déplacées sont accueillies pour la plupart par des habitants d’Obo et d’autres sont dans des auberges, sans aucune assistance.

 

« Depuis leurs arrivées dans la ville, ces personnes n’ont pas bénéficié d’une assistance humanitaire, parce que pour le moment, nous n’avons pas de moyens pour leur venir en aide », a déploré l’informateur du RJDH.

 

Il a par ailleurs souligné que la vie devient également chère à cause de l’arrivée massive de ces déplacés dans la ville d’Obo et à la recrudescence des exactions des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony.

 

« Il est actuellement difficile de trouver de la nourriture dans la ville. Tout est cher parce que les voies sont bloquées entre Obo et les autres villes qui ravitaillent la localité. Egalement, la présence des éléments de la LRA empêche la population d’aller aux champs », a dit la source.

 

La même source  a également fait savoir que la majorité de ces déplacés sont des femmes et des enfants, avant de demander aux ONG humanitaires de voler au secours de ces déplacés.

 

La ville de Bangassou est tombée entre les mains des éléments de Séléka le 11 Mars dernier. Cette situation a poussé la population de cette localité et celle de Rafaï à trouver refuge à Obo, une ville déjà affaiblie par les exactions des éléments de LRA.

 

 

BANGUI : DES RELIGIEUX SE MOBILISENT POUR ASSISTER LES VICTIMES DES EXACTIONS DE LA SÉLÉKA

 

Bangui, 21 mars 2013 (RJDH) L’association nationale des églises baptistes (ANEB), mène une campagne de collecte de fonds et autres matériels, allant du mois de mars au mois d’avril. Le fonds récolté est destiné aux victimes des exactions des rebelles de la Séléka, dans les sous-préfectures, de la Nana-Gribizi, du Mbomou, de la Ouaka et de la Basse-kotto.

 

Mathias Toffio, président de l’ANEB a souligné que les églises ont un rôle très important à jouer au sein de la société. « Prêcher l’évangile à la nation,  c’est ramener les perdus vers la bonne voie en se basant sur la parole de Dieu. L’assistance morale et matérielle est encore un autre point qu’il ne faut pas négliger », a-t-il dit.

 

« Cette crise a touché tout le monde et ceux qui se trouvent dans cette situation sont des humains, qui ont besoin de l’aide des autres. Ce sont nos frères et sœurs qui ont été violentés, violés et agressés. Leurs biens ont été volés, donc il est important de les assister et de les secourir », a déclaré le pasteur Mathias Toffio.

 

Il a également précisé que tous les chrétiens des différentes églises, membres de l’ANEB des régions de Bangui, de l’Ombella M’Poko et de la Lobaye sont concernés par cette campagne de collecte.

 

Le président de l’ANEB a également fait savoir qu’au mois d’avril prochain, une mission se rendra dans les zones occupées, pour poser cet acte de soutien aux personnes affectées par les exactions des rebelles.

 

« Nous allons organiser une séance de sensibilisation sur la culture de la paix, qui fait parie du rôle que doit jouer toutes les églises en Centrafrique »,  conclu Mathias Toffio.

 


BANGUI : UNE FAMILLE QUI A FAIT UN QUA TRIPLÉ REÇOIT DE L’AIDE

 

Bangui, 21 mars 2013 (RJDH) Rotary club a fait un don ce jeudi 21 mars, de lait de nourrisson pour le qua triplé, né d’une famille démunie à l’hôpital communautaire de Bangui. Cette structure s’est engagée également à financer l’achat de ces produits alimentaires pour une période de trois mois.

 

Selon Astou Arnould, chargée de communication de cette structure, « Rotary club est une organisation laïque et apolitique, qui mène bénévolement des actions humanitaires. Il a également pour objectif d’accompagner certaines personnes à avoir une existence digne pour se loger, se nourrir et pour pouvoir acquérir une instruction et une éducation ».

 

Le président de Rotary club de Bangui Alexandre Ouango, a ajouté que « nous nous sommes engagés à prendre en charge ces enfants et assurer leur alimentation pendant une période de trois mois.  Pour mieux mener cette action, les parents vont à la pharmacie Notre Dame pour prendre les boites de lait et donner à leurs enfants », a-t-il clarifié.

 

Les nouveau-nés sont à leur deuxième semaine de naissance. Il s’agit de trois filles et d’un garçon. L’un des bébés est maintenu à la pédiatrie pour des raisons sanitaires.

 

 

BANGUI : DES PERSONNES PRIMÉES À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA FRANCOPHONIE

 

Bangui, 21 mars 2013 (RJDH) – Une quinzaine de personnes ont reçu le mercredi 20 mars, des prix de la part de l’ambassade de France, de l’alliance française de Bangui et de l’Institut Pasteur. Une activité marquant la célébration de la journée de la francophonie. Ces lauréats sont retenus après avoir participé aux jeux concours de dictée, de dessins et d’autres épreuves, pour marquer cette journée.

 

Les lauréats sont des élèves, étudiants et des particuliers francophones, à qui l’Institut Pasteur a remis  un lot de téléphones portables et des dictionnaires.

 

« Cette année, l’Institut Pasteur a également participé aux concours de la francophonie. Son apport consiste à demander aux élèves de 20 lycées de Bangui à faire un dessin sur la santé, notamment sur la question du VIH/Sida, des autres infections et de l’hygiène sanitaire », a mentionné Mirdad Kazadji, directeur général de l’Institut Pasteur.


Sur les 20 dessins retenus et transmis aux membres du jury, trois dessins sur la communication du VIH/Sida sont retenus. Il s’agit de celui des élèves des lycées Saint Charles, Miskine et du Centre protestant pour la jeunesse.

 

La journée internationale de la francophonie est célébrée ce 21 mars, cependant un centre d’apprentissage d’informatique et d’internet a été mis à la disposition des élèves des lycées Barthélemy Boganda, Miskine et Martyrs de Bangui par l’ l’Ambassade de France et la société de la téléphonie mobile Orange Centrafrique. Le local de ce centre est installé à la maison de la francophonie. L’initiation va durer un mois et plus de 150 élèves passent quotidiennement dans la journée pour apprendre l’informatique et l’internet jusqu’à la fin de ce mois.

 

 

OBO : DES AGENTS DE SANTÉ INITIÉS POUR LE SUIVI DES VICTIMES DE LA LRA

 

Obo, 21 mars 2013 (RJDH) Au totale 16 agents de santé de la préfecture sanitaire du Haut-Mbomou (sud-est), ont été entretenus du 18 au 21 mars, à l’identification, le suivi et la prise en charge des victimes des violences des rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony. Une initiative de l’ONG Merlin.


Le chef de la préfecture sanitaire de cette localité,  docteur Zarambaud, a indiqué que  cette assise vise à renforcer la capacité de ces agents de santé en technique de traitement et de suivi des victimes de viol des éléments de la LRA, à l’issue de laquelle un protocole de prise en charge des victimes de viol sera élaboré.

 

« Cette activité est très importante afin de rassembler des preuves médicales pour mener une poursuite judiciaire contre les auteurs des exactions liées à la violation des droits humains », a fait savoir Albert-Boris Mbagalé, le préfet du Haut-Mbomou.

 

Joseph Kpioyessirani, maire de la ville d’Obo, a déploré l’absence de prise en charge des victimes des violences sexuelles commises par les éléments de la LRA. « La formation de ces agents de santé serait une des solutions pour la situation sanitaire équilibrée dans la préfecture du Haut-Mbomou », a-t-il conclu.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 01:03

 

 

 

Bangui ville

 

 

L’incarnation à la tête de l’opposition démocratique par monsieur Nicolas TIANGAYE et monsieur Martin ZIGUELE soit disant n’est pas à la hauteur des espérances de Centrafricains (es), aujourd’hui. Il faut qu’on se le dise, ces deux mumuse de Monsieur BOZIZE, ne cessent de nous désoler. Pour beaucoup de Centrafricains(es), de la diaspora, on ne sait par quelle tournure idiomatique et circonstancielle les deux pensent qu’ils incarnent de manière absolue en jouant très habillement dans des termes ambigus, l’« Opposition Démocratique ». D’ailleurs, qui pose réellement un grand problème, dans les postures et combats qu’on peut mener avec beaucoup des convictions pour la justice et l’équité, la solidarité dans le respect de l’unité et de l’intérêt général pour les Centrafricains(es), et notre intégrité sur un plan international.

 

 

Démonstration de ce concept ambigu d’« Opposition Démocratique », qui nous affaiblit tous sur l’échiquier politique, et qui semble profiter à des situationnistes, au passage muselé, beaucoup de nos compatriotes qui on bien le mérite d’exister sur la scène politique. Les Centrafricains(es), qui s’astreignent à une obéissance aveugle soit disant de leurs leaders, en connaissant les limites et l’incapacité de ces soi-disant leaders d’être ferme, pour arrêter la mise en déroute de notre nation, non seulement pas par la seule faute du Président autiste de Bangui, mais aussi de monsieur Nicolas TINAGAYE et monsieur Martin ZIGUELE qui contribuent largement avec monsieur BOZIZE à brader notre Pays à des étrangers qui sévissent, et pillent  notre richesse et économie, continuent d’enclencher l’appauvrissement de notre population, et une mise en demeure sur le plan sécuritaire systématique.     

 

 

Une opposition reste une opposition quel que soit l’acte, ou le motif de s’opposer à un adversaire.  En Centrafrique, du fait de la médiocrité généralisée ainsi que de l’épuisement moral des Centrafricains(es), des souffrances causées, et imposées par des gouvernants «  les classes politiques », les politiques nous créent des fausses entités d’opposition, qui finalement leur profitent, et font des diverses combinaisons pour se servir, se distribuent des postes au détriment de l’intérêt général, en ce terme d’opposition soit disant :

 

 

Opposition Démocratique, Opposition politico-militaire combattante ou non-combattante…etc.

 

 

Il est temps que le peuple Centrafricain cesse d’avaler des couleuvres. Un appel à la jeunesse, à cette génération d’après l’indépendance de se mobiliser et de ne plus accepter cet état de fait, cette malhonnêteté intellectuelle qu’on ne cesse de lui imposer, les soi-disant hommes politiques.

 

 

L’incompétence de l’opposition démocratique.

 

 

Le constat est très amer de l’incompétence des dirigeants de l’opposition démocratique depuis la mise en place du Gouvernement supposé d’Union Nationale (GUN). Nous avons tout simplement un remix d’un pouvoir endormi de BOZIZE (KNK), ceux-là mêmes qui grattaient hier comme des petits chiots en aboyant sur la base d’une fausse conviction ou des réclamations du « FARE ou FARE-2011 » et puis d’ailleurs on ne sait quelle dénomination leur attribuer, derrière la porte du maître pour demander à manger, aujourd’hui c’est chose faite.

 

 

La sortie molle de monsieur ZIGUELE ancien premier ministre du défunt Président PATASSE qui a oublié qu’il est aux affaires à travers son ami qu’il a mis au chaud monsieur le premier ministre Nicolas TIANGAYE dont on vantait sa grande capacité intellectuelle, ainsi que son intégrité morale, qui se voit aujourd’hui malmené par un Président "Dernayau", de son propre terme du mot dernier de la classe.

 

 

Monsieur ZIGUELE, demande à d’autres dirigeants de venir décider et pousser Monsieur BOZIZE à dissoudre ses milices, nous n’en croyons pas nos oreilles ! Alors qu’il y a un pouvoir exécutif en place piloté par beaucoup des leurs soi-disant « Opposition Démocratique ».

 

 

La sortie non-événement du PM.

 

 

Cette sortie du premier ministre Nicolas TIANGAYE, brille encore de l’ambigüité et d’une grande trahison et au passage se moque encore des souffrances du peuple Centrafricain si y avait un choix à proposer, qu’il continue de briller à travers ses silences, que de nous rabâcher les articles de l’accord de Libreville qui sont devenus caducs avant même la constitution de son Gouvernement. Si le combat qu’il prétend mener au nom de l’opposition démocratique ou du peuple Centrafricain est réel, Il devrait maintenant démissionner, parce que le contrat n’est pas rempli, vues les multiples violations des deux camps antagonistes KNK de BOZIZE et Séléka.


 

L’ultimatum de Séléka à été adressé au propre chef du Président BOZIZE, et non au premier ministre du GUN. Nous savons aussi lire entre les lignes monsieur le premier ministre Nicolas TIANGAYE et monsieur ZIGUELE. Les replis tactiques des leaders de Séléka est une acte posé, fondamental, qui peut avoir deux lectures.

 

 

Une pression supplémentaire vis-à-vis de l’autiste de Bangui, le Président BOZIZE.

 

Acte posé pour la démission du GUN, pour finir le travail.

 

 

Vous tapez sur Séléka, alors que Séléka est le faiseur de Roi, c'est-à-dire grâce à leurs énergies déployées que l’opposition démocratique est aux affaires aujourd’hui. Que cette opposition nous démontre aujourd’hui son efficience à gouverner ou à restaurer la sécurité. Notre Pays à besoin des hommes forts et intègres, honnêtes, afin d’extirper le mal qui se trouve à la tête de notre Pays. Notre pays n’a plus besoin de charmeurs de serpents ou de vendeurs de soupe.

 

 

Réagissons, Réagissons, à l’unissons mes chers(es) compatriotes, on ne sait pas quels  hommes  composent Séléka !

 

                                                                                              Diasporas, le 21-03-2013

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 18:53

 

 

 

 

 

Bozizé saluant le gl Dhaffane

 

 

21.03.13 à 15h32

 

Les rebelles centrafricains du Séléka ont rejeté ce jeudi les concessions faites par le président François Bozizé en les jugeant trop timides et trop tardives et ont exigé la démission du chef de l'Etat. Mercredi, la télévision d'Etat a fait état de décrets présidentiels ordonnant la libération de détenus, la levée du couvre-feu et l'interdiction des barrages érigés par les partisans du général-président Bozizé.

 

«Tout ce que nous demandons de lui, c'est qu'il quitte maintenant le pouvoir», a déclaré à Reuters le colonel Sylvain Bordas, porte-parole de l'insurrection. «S'il n'obtempère pas, nous le chasserons.» Le Séléka, dont les combattants étaient aux portes de Bangui en décembre, exige également le départ des contingents africains, dont quelque 400 militaires sud-africains, envoyés en Centrafrique pour stabiliser la situation et faciliter des pourparlers de paix. En Afrique du Sud, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a pour sa part exclu cette éventualité. «Nos troupes restent et n'iront nulle part», a-t-il dit.

 

Les rebelles veulent aussi des postes pour leurs chefs politiques et militaires au sein du gouvernement conformément à l'accord de partage du pouvoir signé en janvier à Libreville. Les Nations unies ont condamné l'offensive militaire rebelle de ces dernières semaines en Centrafrique et invité toutes les parties à respecter l'accord signé dans la capitale gabonaise. A Bangui, on ne signale pour le moment aucun affrontement mais la tension est palpable à la perspective d'une reprise des combats.

 

Avec Reuters

 

 


NDLR : Bozizé n’avait pas à faire des concessions mais à appliquer les termes d’Accords politiques qu’il a signés. Ce qui a été acté à Libreville dans lesdits Accords et que Séléka revendiquait avec force, c’est bien la libération des prisonniers politiques qui ne sont autres que les personnes arrêtées à Bangui pendant les hostilités de décembre dernier notamment, (Goula, Roungas et autres natifs de Bamingui-Bangoran, Haute-Kotto et de la Vakaga) et qui n'ont jamais été présentées à un juge quelconque et dont même le lieu d'incarcération était resté jusqu’ici secret. Dans le décret de BOZIZE, on parle des personnes régulièrement condamnées ou arrêtées depuis le 15 mars 2012 et des prisonniers politiques et de guerre tels que prévus dans l’article 2 de l’Accord de cessez-le feu de Libreville.     

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 16:34

 

 

 

Deby_fevrier_2008_.jpg

 

rebelles-tcadiens.jpg

 


LIBREVILLE AFP / 21 mars 2013 16h21 - Un important mouvement rebelle tchadien, l'Union des forces de la résistance (UFR), qui avait déposé les armes après les accords de paix entre le Tchad et le Soudan de 2009, a affirmé jeudi à l'AFP reprendre la lutte armée contre le président Idriss Deby Itno.



Nous avons décidé de reprendre la lutte. C'est une lutte armée, bien sûr, a déclaré Timan Erdimi, une des grandes figures de la rébellion, depuis Doha où il est réfugié. Ancien proche du président tchadien dont il est un neveu, Erdimi est un des leaders ayant mené diverses attaques contre Deby, dont celle de 2008 qui avait échoué devant le palais présidentiel à N'Djamena.

 

Ancien leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), une des principales rébellions, il avait été désigné en 2009 chef unique de la rébellion par ses pairs, sous la bannière de l'UFR. Toutefois, l'autre grande figure rebelle Mahamat Nouri s'était par la suite retiré de l'UFR pur créer l'Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD).

 

Les divisions au sein de la rébellion ont toujours été une de ses faiblesses. M. Erdimi a assuré que l'UFR avait enregistré le ralliement de nombreux groupes et a promis: la porte est ouverte à tout le monde (...) Nouri peut venir.



« Mon déplacement au Tchad sur le terrain n'est pas indispensable. L'état-major est déjà sur place dans la zone de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Des éléments commencent à arriver de partout », a-t-il dit



« Quand il y a eu l'accord avec le Soudan, il devait y avoir des pourparlers avec nous mais ca fait deux ans et huit mois que nous sommes à Doha et on ne voit rien venir », a-t-il ajouté.

 

« Deby a cru que parce qu'il y avait l'accord (avec le Soudan), il pouvait ne rien faire. On n'a jamais eu confiance dans Deby. On n'a pas donné toutes nos armes, on en avait caché. Bien sûr, on n'est pas à 100% mais on en récupérera sur le terrain comme d'habitude (dans de précédentes attaques) », a-t-il poursuivi.



Interrogé au sujet de l'armée tchadienne qui est engagée au Mali, Erdimi a précisé: « Nous sommes contre le terrorisme. Nous ne sommes pas contre l'intervention au Mali. Quand Deby sera renvoyé, on pourra continuer à intervenir au Mali. »



(©) 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 16:03

 

 

 

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 Conseil-S-ONU.JPG

 

ONU  21 MARS 2013

 

À l'issue d'un exposé de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Margaret Vogt, les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné mercredi les attaques récemment perpétrées par le Séléka, en particulier à Bangassou et dans la région autour de cette ville, qui marquent une détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.


Le Conseil a également condamné les menaces que font peser ces milices et leurs alliés contre les civils et exhorté les parties prenantes, y compris les médias, à s'abstenir de tout appel à la violence.


« Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur soutien aux accords de Libreville signés le 11 janvier 2013 sous les auspices de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) », indique la déclaration lue ce soir à la presse par le Président du Conseil pour le mois de mars, l'Ambassadeur Vitaly Churkin, de la Fédération de Russie.


Conclu en janvier 2013 par le gouvernement et les trois principales formations rebelles regroupées sous la bannière du Séléka, les Accords de Libreville avaient aidé à rétablir une certaine stabilité en République centrafricaine, nation à l'histoire politique troublée et théâtre de conflits armés récurrents. Selon le Département des affaires politiques de l'ONU, l'autorité de l'État est faible dans de nombreuses régions du territoire où sévissent des groupes rebelles ou criminels.


Saluant la nomination d'un nouveau Premier Ministre, Nicolas Tiangaye, les membres du Conseil rappellent dans leur déclaration qu'en tant que Chef du gouvernement, il est responsable de la mise en œuvre des priorités fixées par l'article 5 du volet politique des Accords de Libreville.


Aussi encouragent-ils toutes les parties à pleinement mettre en œuvre leurs engagements au titre de ces Accords et appellent le gouvernement d'unité nationale à appliquer son calendrier de réformes, en particulier celle du secteur de la sécurité.

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 15:58

 

 

 

la-porte-parole-du-département-d’Etat-américain-Mme-Vic

 

 

United States Department of State  (Washington, DC) 17 MARS 2013

 

 

DOCUMENT

 

Département d'état Des états — Les États-Unis sont profondément inquiets face à la dégradation continue de la situation sécuritaire en République centrafricaine. Nous appelons le président Bozize et les dirigeants de l'alliance de la Seleka à cesser immédiatement toutes les hostilités et à appliquer les dispositions de l'accord de Libreville.

 

La Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) devrait convoquer rapidement le comité de médiation nommé par l'accord de Libreville, afin de soutenir le gouvernement de transition et aider à restaurer la paix et la sécurité nationales.

 

Le gouvernement d'unité nationale est la seule entité représentative, sur laquelle toutes les parties de l'accord de Libreville se sont convenues, pour gouverner le pays dans cette période de transition critique. Les parties devraient donc agir dans ce cadre politique et empêcher toutes actions qui pourraient l'ébranler. Nous encourageons vivement les dirigeants régionaux et la communauté internationale à respecter l'accord de Libreville et à apporter leur soutien au premier ministre Tiangaye, ainsi qu'à son gouvernement.

 

Les États-Unis invitent instamment les dirigeants de la Seleka et le gouvernement de la République centrafricaine à s'assurer que leurs forces respectent les droits de l'homme du peuple centrafricain. Nous sommes très préoccupés par l'aggravation de la situation humanitaire en République centrafricaine, et des nombreux rapports fiables faisant état de violations des droits de l'homme par les forces de sécurité nationale, ainsi que par les combattants de la Seleka. Les auteurs de ces violations doivent être tenus responsables.

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Centrafrique-Presse.com - dans AMERIQUE
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 15:37

 

 

 

Nicolas Tiangaye

 


 

RFI jeudi 21 mars 2013 Par Nicolas Champeaux

 

En Centrafrique, la coalition rebelle Seleka a annoncé mercredi 20 mars qu'elle allait reprendre les armes. L'ultimatum de 72 heures qu'elle avait donné au gouvernement pour satisfaire ses nombreuses revendications a expiré. Nicolas Tiangaye, le Premier ministre de transition nommé à la mi-janvier à l'issue des accords de Libreville, souhaite que les rebelles reviennent à la raison.

 

RFI : Monsieur le Premier ministre, quel message adressez-vous à la rébellion Seleka, qui détient encore cinq de vos ministres et qui menace de reprendre les hostilités ?

 

Nicolas Tiangaye : Je pense qu’il faut renouer le dialogue et retourner à Bangui, autour de la table des négociations, pour que les revendications de la Seleka soient apposées au représentant spécial du médiateur qui se trouve actuellement à Bangui.

 

Et c’est un message que vous avez déjà transmis à la rébellion ?

 

 

Oui, nous comptons sur leur patriotisme. Ce n’est, ni dans l’intérêt du pays, ni dans l’intérêt de la Seleka, d’engager de nouvelles hostilités. Je pense que la raison finira par triompher. Je ne doute pas aussi de la sincérité de nos frères de la Seleka. Je ne doute pas qu’eux aussi, ils doivent être conscients que la reprise des hostilités ferait couler beaucoup de sang dans notre pays, et ne règlerait aucun problème.

 

Monsieur le Premier ministre, vos cinq ministres – à votre avis – sont-ils vraiment retenus en otage contre leur gré, ou participeraient-ils à une mise en scène pour permettre à la Seleka d’obtenir satisfaction ?

 

Je ne peux pas le savoir puisque je n’ai pas eu de contact avec eux depuis qu’ils sont partis.


La rébellion Seleka souhaite le départ des troupes étrangères de Centrafrique. Est-ce que c’est une demande irrecevable, selon vous ?

 

Ça fait partie des points inscrits dans l’accord de Libreville. Mais le président Bozizé estime que la situation sécuritaire du pays n’a pas atteint un point de stabilisation, susceptible de permettre, donc, le départ des troupes sud-africaines.

L’accord de Libreville prévoit que les Etats membres de la CEEAC œuvreront avec le gouvernement centrafricain, pour le retrait progressif du territoire national, de toutes les troupes étrangères non communautaires, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain.

Donc, il y a une question d’interprétation que je pose. La coalition Seleka souhaite le retrait immédiat des troupes sud-africaines, donc il s’agit là d’une question qui présente un aspect un peu complexe, qui sera soumise à l’arbitrage du médiateur.

 

Et quelle est votre interprétation à vous, monsieur le Premier ministre ?

 

Moi je n’ai pas d’interprétation. Je suis Premier ministre, je n’ai pas à interférer en donnant mon interprétation ! Je suis à la disposition de cet accord-là !

 

Autre revendication de la rébellion – et les barrières érigées par des milices – d’après nos informations, elles continuent, ces milices, de se livrer à des arrestations. En tant que Premier ministre, il vous est impossible de mettre un terme à ces agissements ?

 

Il ne s’agit pas de ministre qui procède à des arrestations. Il n’y a pas d’arrestations. Les milices érigent des barricades dans la ville le soir. Il s’agit des milices Cocora et Coac. D’après les accords de Libreville, ces milices doivent être dissoutes. Je crois que cela doit être fait, parce qu’il s’agit des engagements qui ont été pris et qui doivent être respectés.

 

Quelles sont vos relations avec le président François Bozizé, avec qui vous collaborez en tant que Premier ministre, depuis deux mois maintenant ?

 

Ce sont des relations qui reposent sur le respect mutuel, mais également sur l’intérêt du pays.

 

Il est de notoriété publique que vos relations avec le président Bozizé sont exécrables. Comment se passe la collaboration ?

 

Tout le monde souhaite qu’il y ait des relations exécrables, alors que nous nous rencontrons régulièrement pour discuter des questions d’intérêt national ! Pourquoi vous souhaitez que nos relations soient des relations exécrables ?

 

Alors est-ce que vous pouvez nous donner un exemple qui illustrerait cette parfaite collaboration avec le président ?

 

Mais ce n’est pas une question de relations exécrables ou de relations parfaites ! Je dis que nous travaillons dans le cadre du respect des intérêts de notre pays ! Et je n’ai pas à donner des détails, pour des raisons d’Etat, je n’ai pas à donner des détails sur les questions d’intérêt national qui sont abordées par le président de la République et son Premier ministre !

 

Qu’est-ce que votre collaboration a à son actif, dans ces cas-là – sans donner de détails – de quoi êtes-vous fier ?

 

Vous me posez des questions sur Seleka. Ne cherchez pas la petite bête. Moi, je vous dis que même si à un moment donné il y a eu des divergences avec Bozizé, aujourd’hui la situation de mon pays commande que nous taisions nos divergences, pour chercher à résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté ! Il s’agit d’une question de survie nationale, et que nos modestes personnes passent au second tour ! Voilà ce que je peux vous dire sur cette question !

 

Et quand le président François Bozizé, à l’occasion du 10ème anniversaire de son accession au pouvoir le week-end dernier, traite la Seleka de « voleur » et de « violeur », est-ce que vous considérez qu’il participe à la survie du pays ?

 

 

Les accords de Libreville prévoient que des acteurs doivent éviter de punir des troupeaux qui seraient de nature à envenimer la situation.

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 15:36

 

 

 

 

Bozyangou

 

 

Source : RFI jeudi 21 mars 2013

 

La rébellion avait lancé un ultimatum de 72 heures au président François Bozizé afin que les accords de Libreville soient intégralement appliqués. Au terme de cet ultimatum qui a expiré mercredi 20 mars, le président François Bozizé a promulgué deux décrets pour tenter de calmer le jeu. Des mesures jugées insuffisantes par la Seleka.

 

En début de soirée, mercredi, quelques heures après l'expiration de l'ultimatum lancé par la Seleka au président François Bozizé, celui-ci a promulgué deux décrets, qui sont une réponse directe aux exigences de la Séléka.

 

Barrières levées et prisonniers libérés

 

Le premier décret, signé vers 17h30 TU par le président François Bozizé, prévoit que toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l'instauration du couvre-feu sont désormais levées.

 

Le second décret prévoit que toutes les personnes arrêtées, détenues ou condamnées depuis le 15 mars 2012 recouvrent leur liberté. Cette dernière mesure de libération s'applique également aux prisonniers politiques et aux prisonniers de guerre. Toutes les personnes qui ont été interpellées dans le cadre de la récente crise qu'a connu le pays, a expliqué Gaston Mackouzangba, porte-parole de la présidence.

 

Mais pour le colonel Oumar Bordas, l'un des porte-parole de la Seleka, ces décrets arrivent trop tard. La rébellion exige désormais le départ pur et simple du président Bozizé.

 

« C'est lui [François Bozizé, ndlr] qui entraîne l'insécurité et les grands problèmes qui sévissent sur le territoire national », juge le colonel Oumar Bordas. « Nous avons pour l'instant nos armes au pied », précise-t-il. Mais, pour lui, François Bozizé « sera chassé par les armes. Il n'y a que ça : c'est le canon qui va le chercher. »

 

Il faut dire que l'une des exigences les plus importantes de la Seleka, le départ des troupes sud-africaines du pays, n'est pour l'heure pas à l'ordre du jour.

 

Les rebelles mécontents, retiennent cinq ministres issus de la rébellion à Sibut, depuis dimanche. Pour le colonel Bordas, « ils ne servent à rien dans un gouvernement, où ils n'ont pas les coudées franches pour travailler. A quoi bon y rester ? ».

 

Les acteurs politiques veulent une nouvelle concertation

 

De la majorité présidentielle à l'opposition démocratique, en passant par la société civile, les responsables appellent à une résolution pacifique de la crise.

 

« Toutes les parties, et particulièrement la Seleka, qui est un mouvement de rébellion, doivent s'abstenir de pouvoir mener des actions qui sont de nature à mettre en péril cet accord, qui est un gage de paix pour le peuple centrafricain. Le peuple souffre véritablement », affirme ainsi Cyriaque Gonda, président du Parti national pour un Centrafrique nouveau et membre de la majorité présidentielle.

 

L'opposition démocratique, qui s'est réunie en urgence ce mercredi après-midi à Bangui, a appelé les protagonistes à la raison. « Notre patrie est en danger. C'est pour cela que nous insistons, pour qu'ils fassent appel à la raison. Qu'ils utilisent les instruments juridiques qui sont à notre disposition pour une paix durable pour notre chère République centrafricaine », réclame Gabriel Koyambounou, l'un des leaders des partis de l'opposition.

 

Pour Fulgence Zeneth, membre du groupe de travail de la société civile sur les accords de Libreville, l'urgence voudrait que tous les acteurs puissent se réunir pour se parler franchement : « [Il faudrait que] le représentant du médiateur puisse réunir urgemment tous les acteurs au lieu de les rencontrer un à un, ce qui est une perte en terme de temps. L'urgence voudrait que tous les signataires de Libreville se retrouvent et qu'on commence à poser des actes concrets ».

 

Condamnation de l'ONU

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné ce mercredi les menaces de la rébellion Seleka de reprendre les combats en Centrafrique. Il s'est inquiété au cours d'une réunion d'urgence de l'échec à appliquer les accords de Libreville de janvier dernier.

 

La déclaration du Conseil de sécurité est un rappel à l'ordre, non seulement à la rébellion Seleka, mais aussi au gouvernement centrafricain pour ne pas avoir sérieusement appliqué les accords de Libreville. Le Conseil condamne à la fois les attaques des combattants de la Seleka et les menaces que les milices pro-gouvernement font peser sur les civils.

 

Le texte contient également une mise en garde à peine voilée au président François Bozizé : le Conseil de sécurité se félicite de la nomination du Premier ministre Nicolas Tiangaye et rappelle qu'en vertu des accords de Libreville c'est lui qui dirige le gouvernement d'union nationale.

 

Margaret Vogt, la représentante de l'ONU en Centrafrique, a appelé les membres du Conseil de sécurité, dont la plupart n'ont pas d'ambassades à Bangui, à ne pas négliger ce conflit.

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