PARIS AFP / 23 mars 2013 21h19 - Paris a demandé samedi une réunion d'urgence du conseil de sécurité des
nations unies compte-tenu de l'évolution de la situation en Centrafrique, a annoncé à l'AFP Romain Nadal, porte-parole diplomatique à la présidence française.
M. Nadal a ajouté que Paris demandait à ses ressortissants de rester chez eux, une évacuation n'étant pas
pour le moment ordonnée. Nous sommes vigilants, a-t-il souligné. Le plan de protection des ressortissants inclut ceux d'autres pays qui en feraient la demande, a précisé le porte-parole.
Environ 1.250 Français vivent en Centrafrique.
250 soldats français sont basés dans ce pays et il n'est pas prévu d'envoyer des renforts
actuellement, a dit le porte-parole.
Il n'est pas question que la France s'ingère dans les affaires intérieures d'un pays, comme l'a dit à plusieurs reprises le
président François Hollande, a-t-il poursuivi, en précisant que Paris avait pris contact avec l'Union africaine et les organisations régionales pour qu'elles apaisent la
situation en Centrafrique.
Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées
centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'était déjà réuni vendredi, avait alors exprimé sa vive inquiétude face à l'avancée des
rebelles.
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Paris a envoyé des troupes pour sécuriser l'aéroport de
Bangui
PARIS (Reuters) - La France a envoyé des troupes en Centrafrique pour sécuriser l'aéroport de Bangui face à l'avancée des rebelles qui affirment être entrés
dans la capitale, a-t-on appris samedi de source diplomatique française.
"Une compagnie a été envoyée pour renforcer et sécuriser l'aéroport de Bangui. L'aéroport est désormais
sécurisé", a dit cette source.
"Nous avons demandé à nos ressortissants de rester chez eux", a ajouté cette source.
La France a par ailleurs demandé la tenue en urgence d'une réunion au Conseil de sécurité de l'Onu "pour trouver
une voie de sortie" en Centrafrique, a indiqué une autre source diplomatique française.
Les rebelles centrafricains du Séléka sont entrés samedi dans la capitale Bangui et se dirigent vers le palais présidentiel
tout en menant des combats contre les forces gouvernementales, selon porte-parole des insurgés.
Les rebelles ont relancé les hostilités cette semaine dans le pays et se sont fixé pour but de renverser le
président François Bozizé qu'ils accusent de ne
pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier, prévoyant leur intégration dans les forces armées.
John Irish, édité par Marine Pennetier
19h45 : Des habitants que RFI a pu joindre au PK 12, à l'entrée nord de Bangui, disent avoir vu passer
les rebelles de la Seleka, sur la grand route, en direction du centre de la capitale. « Ils sont nombreux et lourdement armés », dit un témoin. Il précise qu'il y a eu
auparavant des affrontements au PK 12 entre d'un côté, la rébellion, et de l'autre, les forces armées centrafricaines et soldats sud-africains.
Son témoin du quartier de PK 12 : « j'ai vu rentrer la Seleka dans Bangui »
Je suis un habitant de PK 12 (…) Je suis près du stade, certains rebelles sont stationnés à cet endroit, et d'autres se
dirigent vers la ville (…) ils sont très nombreux et lourdement armés.
Source: RFI
Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans
Bangui
Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui. Ils ont demandé aux Forces
armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.
"Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les
populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé l'un des porte-parole de la rébellion.
"Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement
de compte contre les populations", a-t-il ajouté. "Il y a des détonations aux portes de Bangui", a affirmé de son côté le général gabonais Jean
Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac).
Un journaliste de Reuters a vu les combattants du Séléka repousser les unités de l'armée régulière et prendre position dans
le quartier autour de la résidence personnelle de Bozizé. Selon un responsable, le chef de l'Etat se trouvait dans le palais présidentiel au centre-ville.
Mouvement de panique
Une source militaire centrafricaine sous couvert de l'anonymat a aussi indiqué que "des coups de feu ont été
tirés autour du PK12". Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population.
En soirée, la France a envoyé des troupes pour sécuriser l'aéroport de la capitale. Paris a par ailleurs demandé la tenue en
urgence d'une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU "pour trouver une voie de sortie" en Centrafrique.
La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays. puis enchaîné victoire sur victoire avant de
stopper sa progression sous la pression internationale à 75 kilomètres de Bangui.
Des accords de paix signés le 11 janvier avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale formée par le
pouvoir de François Bozizé, l'opposition et la rébellion. Cette dernière avait annoncé reprendre les armes mercredi. Selon elle, le clan Bozizé n'a pas respecté les
accords.
(ats / 23.03.2013 21h58)