PARIS, France, 14 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole et programme des ministres – 14 février 2014
Q – Un conseil de défense a lieu ce jour sur la Centrafrique, le président tchadien est reçu par François Hollande, que peut-on en attendre?
R – S’agissant du conseil de défense et de l’entretien du chef de l’Etat avec son homologue tchadien, je vous renvoie vers la Présidence de la République.
La France appuie les efforts des soldats africains de la MISCA pour mettre fin aux violences en République centrafricaine et assurer la protection de l’ensemble des populations civiles. Le Tchad apporte une contribution importante sur le terrain. Il joue également un rôle international de premier plan en tant que présidence en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. L’intérêt de l’ensemble des États africains est de rétablir durablement la sécurité de la République centrafricaine, afin d’assurer la stabilité de la région.
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http://www.lesechos.fr/ Par Jean-Baptiste Bonaventure | 14/02 | 16:09 | mis à jour à 17:09
La France a accepté d’envoyer des troupes supplémentaires en Centrafrique à hauteur de 400 hommes. La mission de l’Union européenne pourrait, elle, passer de 500 à 900 soldats.
La France a décidé vendredi 14 février d'envoyer 400 hommes supplémentaires en Centrafrique dans le cadre de son opération de maintien de la paix, Sangaris. La force française sur place compte actuellement 1.600 hommes et ce renfort comprend le déploiement anticipé de forces de combat et de gendarmes français qui participeront à l’opération de l’Union européenne à venir.
La situation en Centrafrique s’est récemment aggravée entre les ex-miliciens de la Séléka et les groupes armés chrétiens « anti-balakas », « ennemis de la paix », dégénérant en conflit confessionnel. Certains commentateurs internationaux parlent déjà d’une « épuration ethnique » et les troupes sur place éprouvent des difficultés à contenir la violence. Les enfants sont les premières victimes sur place comme en témoigne le communiqué de l’Unicef qui s’est dit « horrifié » par le traitement qu’ils subissent.
Cette décision a été prise au cours d'un conseil de Défense restreint présidé vendredi 14 février par François Hollande et fait écho à l'appel que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, avait lancé à la France pour qu'elle envoie plus d'hommes. François Hollande avait en retour exhorté Ban Ki-Moon a accéléré la mise ne place d'une mission des Nations unies pour assister l'opération française Sangaris.
L’Union européenne a déjà décidé d’envoyer 500 hommes pour créer une zone de sécurité autour de la ville de Bangui, capitale du pays, et la force de l’Union africaine compte, elle, un peu plus de 5.000 hommes.
L’Union européenne plus mobilisée que prévu
Le contingent militaire de l’Union européenne devrait se déployer à partir du mois de mars et compter plus d’hommes que les 500 prévus initialement. Les mêmes sources diplomatiques ont évoqué une contribution « substantielle » qui pourrait monter jusqu’à 900 hommes d’après les premiers décomptes. En plus de la France, cinq Etats-membres se sont prononcé pour l’envoi d’hommes, dont la Pologne qui devrait mobiliser à elle-seule 140 hommes. L’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie n’ont pour l’instant pas communiqué sur une participation militaire à l’opération. L’Union européenne examinera les contributions lors d’une réunion à Bruxelles le 27 février, d’autres pays pouvant décider de s’y joindre d’ici là.
En plus des hommes, la mission est à la recherche d’autres ressources, du matériel et du personnel médical ainsi que des drones pour assister les soldats.
Une autre structure, la Force européenne de Gendarmerie, pourrait être mobilisée en Centrafrique. Composée de gendarmes français, italiens, néerlandais, espagnols, roumains et portugais, elle a déjà été envoyée par le passé en Haïti et en Bosnie.
A noter que la Georgie qui n’est pas membre de l’UE a proposé de se joindre à l’opération européenne en envoyant une force de cent hommes.
Source : Reuters
Paris décide d'accroître son contingent en Centrafrique
PARIS 14/02/2014 à 16:09 (Reuters) - La France a décidé d'accroître son contingent en République centrafricaine, qui s'élève actuellement à 1.600 hommes, a-t-on appris de source française à l'issue d'un conseil de défense.
La France a lancé en décembre l'opération Sangaris pour aider les 5.000 hommes de l'Union africaine à mettre fin aux affrontements entre les ex-miliciens de la Séléka et les "anti-balakas" chrétiens mais les violences persistent dans le pays.
"Nous allons augmenter nos effectifs", a déclaré la source, sans plus de précision.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait exhorté mercredi Paris à renforcer sa présence en Centrafrique, l'implication de la communauté internationale n'étant selon lui pas encore à la hauteur de la gravité de la situation.
Répondant aux demandes de François Hollande, l'UE a décidé d'envoyer une force de 500 hommes qui cherchera à obtenir des résultats rapides en créant une zone de sécurité à Bangui, a déclaré jeudi son chef, le général français Philippe Pontiès.
Service France, édité par Yves Clarisse
Centrafrique: 400 soldats français de plus, l'UE appelée à accélérer son déploiement
PARIS AFP / 14 février 2014 17h32 - La France s'est résolue vendredi à envoyer 400 militaires en renfort en Centrafrique, portant ainsi son dispositif militaire sur place à 2.000 hommes, et a appelé les Européens à accélérer le déploiement de leurs soldats alors que les violences meurtrières restent quotidiennes.
La décision a été prise par le président François Hollande à l'issue d'un Conseil de Défense restreint vendredi à l'Elysée.
Le Conseil a pris en considération l'appel du Secrétaire Général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, à une mobilisation de la communauté internationale, ainsi que la décision de l'Union européenne d'engager une opération militaire en Centrafrique, indique l'Elysée dans un communiqué.
François Hollande a décidé de porter temporairement à 2.000 les effectifs militaires français déployés en Centrafrique. Cet effort supplémentaire de 400 hommes comprend le déploiement anticipé de forces de combat et de Gendarmes français qui participeront ensuite à l'opération militaire de l'Union Européenne dès son déploiement, ajoute la présidence.
Le chef de l'Etat français appelle également l'Union Européenne à accélérer le déploiement de la mission Eufor, y compris la Force de gendarmerie européenne, ajoute-t-elle.
Eufor-RCA, dont le quartier général d'opération sera basé à Larissa (Grèce), se concentrera sur Bangui avec la mission de sécuriser la zone de l'aéroport Mpoko qui abrite un immense camp où vivent plus de 70.000 personnes.
La Force européenne de Gendarmerie est une structure créée par six pays indépendamment de l'UE. L'Urogendfor (FGE) est composée de gendarmes français, italiens, néerlandais, portugais, espagnols et roumains et a déjà été utilisée dans des situations de crise en Bosnie et à Haïti.
La France a pour l'heure déployé 1.600 militaires dans le cadre de l'opération militaire Sangaris commencée début décembre.
Selon des sources diplomatiques, un nombre plus important que prévu de pays européens pourraient envoyer des soldats dans le cadre de l'opération militaire de l'UE. Au total, l'opération pourrait comporter au total près de 900 militaires, soit davantage que les 500 prévus jusqu'à présent, selon le décompte du site Bruxelles 2 spécialisé dans la défense européenne.
Outre la France, nation cadre de l'opération, cinq pays de l'UE ont proposé une contribution substantielle à Eufor-RCA afin qu'elle puisse commencer à se déployer à Bangui à partir de mars, selon un diplomate.
La Pologne pourrait envoyer environ 140 hommes. La Géorgie, pays non-membre de l'UE mais désireux de s'en rapprocher, a également proposé plus de 100 soldats. Une autre compagnie pourrait être formée de militaires déployés par l'Estonie, la Lettonie, le Portugal et la Roumanie, qui enverraient chacun entre 30 et 50 hommes. L'Espagne envisage également d'être présente.
Jusqu'à présent, ni l'Allemagne ni le Royaume-Uni ni l'Italie n'ont fait part de leur intention d'envoyer des troupes.
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