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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 12:05

 

 

 

 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/   Lutte Ouvrière n°2377 du 21 février 2014

 

Le gouvernement français va envoyer 400 soldats supplémentaires en Centrafrique. C'est très exactement le contraire de ce que François Hollande déclarait il y a deux mois, lorsqu'il affirmait que le chiffre de 1 600 hommes présents dans le pays ne serait pas dépassé. À l'époque il disait aussi que l'opération serait rapide. Aujourd'hui la présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza réclame que l'intervention dure jusqu'en 2015 et Hollande est prêt à lui donner satisfaction, au-delà de cette échéance s'il le faut.

 

Les alliés africains de la France ont quant à eux commencé à renforcer les effectifs de la Misca (la force africaine de la paix). De son côté le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son accord pour envoyer en Centrafrique une force européenne, et Paris fait son possible pour obtenir de l'aide de ce côté aussi. Il y aura donc plus de soldats en Centrafrique, et ils ne sont pas prêts de quitter le pays. Mais à quoi serviront-ils ?

 

Lorsque les soldats français de l'opération Sangaris sont arrivés à Bangui il y a maintenant deux mois, les miliciens de la Séléka avaient pris le pouvoir dans la capitale et terrorisaient les quartiers peuplés en majorité de chrétiens. L'intervention militaire française a certes obligé ces bandes armées à quitter la capitale, mais cela a été pour laisser le champ libre à une autre terreur, celle des milices « anti-balakas » contre la population musulmane. Ces groupes dont l'armature est constituée par les anciens soldats des forces armées centrafricaines que la Séléka avait mis en déroute entraînent derrière eux une partie de la population chrétienne dans des pogroms sanglants contre les musulmans.

 

Cette situation a abouti à une véritable épuration ethnique, la population musulmane abandonnant tout pour quitter le pays ou pour se réfugier dans les régions du Nord où elle est en majorité. Parfois il ne lui est même pas possible de s'enfuir, assiégée par les milices anti-balakas. À partir de Bangui ces pogroms se sont étendus à tout le pays, dans les villes comme dans le moindre village. Et l'on parle même aujourd'hui d'une possible sécession du Nord du pays, où se sont regroupées une partie des bandes de la Séléka, ce qui laisse augurer d'autres conflits meurtriers.

 

Le bilan des 1 600 soldats français et des 5 400 soldats africains présents sur place est celui-là et nul ne peut croire que quelques milliers d'hommes en plus, d'où qu'ils viennent, pourra l'améliorer, même s'ils restent plusieurs années. Mais ce n'est pas ce qui compte pour l'impérialisme français et son chef actuel François Hollande. Que leur importe si la Centrafrique est vidée de toute une partie de sa population et en proie à des conflits attisés par la soif de vengeance, du moment que les trusts français peuvent poursuivre leur pillage de ce pays et du reste de l'Afrique.

 

Daniel MESCLA

 

 

 

(blindés de Sangaris en convoi pour Bouar)

Lu pour vous : Centrafrique : des soldats en plus, mais pour quoi faire ?
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:25

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 20-02-2014 Par : LIANG Chen 

 

Alors que des atrocités continuent à être perpétrées en République centrafricaine, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a rappelé, mercredi, aux dirigeants placés en position d'autorité qu'ils ont des obligations légales.

 

Elle a précisé qu'ils pourraient avoir à rendre personnellement des comptes pour les graves violations des droits de l'homme commises du fait de leurs actions ou de leurs omissions, violations qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité.

 

"Bien que la situation générale à Bangui semble un peu plus calme, des informations indiquent que les meurtres et la violence continuent. L'assassinat récent d'un parlementaire qui avait demandé que les personnes responsables de violations des droits de l'homme soient arrêtées est un développement très inquiétant, car il sape l'effort embryonnaire visant à rétablir la sécurité et l'état de droit en République centrafricaine", a déclaré Navi Pillay dans un communiqué de presse.

 

"Bien que quelques groupes d'ex-Séléka en tenue civile continuent à prendre pour cible des civils chrétiens à Bangui, la plupart des violations des droits de l'homme en cours sont le fait d'éléments anti-Balaka qui semblent être chaque jour plus organisés", a-t-elle poursuivi.

 

Les éléments anti-Balaka prennent délibérément pour cible la population musulmane de la capitale. Ces attaques, qualifiées parfois d'"opérations de nettoyage" par des éléments anti-Balaka, sont généralisées. Elles incluent des meurtres, des viols, des pillages et la destruction de maisons appartenant à des musulmans.

 

"Le degré de destruction est catastrophique. Les portes, les cadres des fenêtres, les toits des maisons sont brûlés ou enlevés. Même les murs sont réduits à l'état de ruines, avec l'intention manifeste de décourager les musulmans de revenir", a déclaré la Haut-Commissaire.

 

"Le degré de cruauté et de mépris pour la vie et la dignité humaines est effroyable, avec des mutilations de corps en public, des amputations d'organes génitaux et d'autres parties du corps, des décapitations et au moins un fait signalé de cannibalisme, répandant encore davantage la terreur au sein de la population musulmane", a déclaré Navi Pillay.

 

La Haut-Comissaire s'est dit aussi très préoccupée par les discours haineux diffusés à la télévision contre les musulmans par des anti-Balaka et par les déclarations publiques faites par des membres du Conseil national de transition au Parlement incitant aux violences intercommunautaires.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

 

(Mme Navi Pillay)

Centrafrique : l'ONU rappelle que les auteurs de crimes devront rendre des comptes
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Centrafrique-Presse.com
20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:09

 

 

 

 

 

http://www.la-croix.com/  19/2/14 - 17 H 17

 

Dans la journée du mercredi 19 février, les opposants aux désarmements des milices anti-balaka par l’armée française ont manifesté leur désaccord aux abords de l’aéroport de Bangui, le camp de base de Sangaris.

 

Barricades, tirs, explosions, la journée a été tendue pour les Français.

 

Pour protester contre les opérations de désarmement des milices anti-balaka par les Français de la force Sangaris et les soldats de la force africaines (Misca), des habitants ont levé des barrages sur la principale route qui relie le centre-ville à l’aéroport de Bangui, le camp de base de l’armée française.

 

Dans les quartiers voisins de l’aéroport, des tirs nourris d’armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades ont retenti dès le début de la matinée. Visiblement, ces tirs opposaient des soldats de la Misca à des miliciens anti-balaka. Des balles ont sifflé près des soldats français postés à l’entrée de l’aéroport.

 

LE BRAS DE FER AVEC LES ANTI-BALAKA

 

Alors qu’au début de l’opération Sangaris, les Français et la Misca se sont surtout attelés à désarmer et neutraliser les rebelles de l’ex-séléka, ils s’en prennent depuis quelques jours aussi aux anti-balaka. 

 

Le lundi 10 février, le chef de Sangaris, le général Francisco Soriano, les avait clairement désignés comme « les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés ». 

 

Samedi 15 février, un accrochage entre la Misca et les anti-balaka s’est soldé par la mort de onze d’entre eux.

 

QUI SONT LES ANTI-BALAKA ?

 

Les anti-balaka sont au départ une constellation de milices d’autodéfense villageoises apparues en septembre en réaction aux exactions de la Séléka. 

 

On trouve aussi parmi elles, des Cocora et des Coac, deux milices formées et armées par François Bozizé en janvier 2013 pour lutter contre les avancées de la Séléka. D’ailleurs, le coordinateur des anti-balaka n’est autre qu’Édouard Ngaïssona, ancien ministre de la jeunesse et des sports de François Bozizé.

 

On y compte aussi des éléments des Forces armées centrafricaines (Faca, l’armée restée fidèle au président renversé François Bozizé). Et des jeunes gens désœuvrés, des petits délinquants qui profitent du désordre pour voler, piller ou tuer les musulmans.

 

Les anti-balaka sont issus des populations du sud de la RCA. Pour l’immense majorité, ils sont chrétiens, principalement évangéliques (les catholiques représentent environ 25 % de la population).

L’armée française sous tension à Bangui
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:04

 

 

 

 

 

http://www.ladepeche.fr/   20/02/2014 à 03:52

 

Une mission de l’Assemblée nationale, présidée par Élisabeth Guigou, députée PS de Seine-Saint-Denis et présidente de la commission des affaires étrangères, composée de 9 députés dont Philippe Folliot, secrétaire de la commission de la Défense et des forces armées, s’est rendue pour la première fois à Bangui en République Centrafricaine. Lors de ce déplacement de deux jours, ils ont rencontré l’ensemble des responsables militaires français sur place et plus particulièrement le général de brigade Francisco Soriano, commandant les forces françaises de l’opération Sangaris, et le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa de Castres, commandant le Groupement tactique interarmes (GTIA) «Amarante» chargé des opérations de terrain à Bangui.

 

Rencontre avec le «8»

 

Après une présentation de la mission, ils ont pu visiter les installations du Camp M’Poko de la force Sangaris et le député tarnais, colonel de la réserve citoyenne auprès de la 11e brigade parachutiste, en a profité pour échanger avec les volontaires du «8» qu’il a pu croiser au sein du camp. À cette occasion, il a remis au colonel Tassel, un jambon de Lacaune, pour leur rappeler la douceur du pays qu’ils retrouveront dans les prochains jours. À Bangui, la délégation s’est entretenue avec Catherine Samba-Panza, Présidente de la République Centrafricaine par transition, mais également avec André Nzapayeke, Premier ministre, chef du gouvernement de la transition et Toussaint Kongo-Doudou, ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la francophonie. Enfin une rencontre avec le général Babacar Gaye (Nations-Unies - Binuca) et le général Jean-Pierre Mokoko (UA/Misca) a eu lieu au cours de laquelle un état des lieux sur l’évolution militaire de la force africaine a été présenté.

 

Enfin, la délégation a eu un entretien de la délégation avec le général Thomas Théophile Tchimangoa, ministre de la Défense nationale, de la reconstruction des armées, et avec le colonel Denis Wangao-Kizimalet, ministre de la Sécurité publique et de l’émigration-immigration.

 

La Dépêche du Midi

Lu pour vous : Castres. Un jambon de Lacaune pour le «8» en Centrafrique
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:00

 

 

 

http://www.jolpress.com/ 

 

La situation s'aggrave en Centrafrique et les violences, auparavant centralisées à Bangui, se répandent désormais dans tout le pays. La France et l'Union européenne se sont engagées à envoyer plus d'hommes sur place tandis que la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, a récemment demandé le maintien des troupes françaises au moins jusqu'en 2015. L'éventualité d'une opération rapide et victorieuse en République centrafricaine est désormais définitivement écartée. Explications avec Philippe Migault, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS).

 

JOL Press : L’hypothèse d’une « opération rapide » en République centrafricaine semble s’être définitivement éloignée et l’armée française se prépare à rester longtemps sur le territoire centrafricain. Cette situation était-elle prévisible ?

 

Philippe Migault : Bien entendu. Ce qui est comique dans cette histoire, c’est que tous ceux qui, dès le départ, ont affirmé que cette opération serait longue, ont été considérés comme défaitistes ou experts auto-proclamés. On sait très bien que ramener le calme en Afrique, avec seulement 1 600 soldats, aussi excellents soient-ils, dans un pays d’une taille supérieure à celle de la France, est tout simplement mission impossible dans un espace de temps restreint.

 

Il est bien évident que nous sommes dans une crise grave, comme a pu l’être la crise ivoirienne, dans laquelle deux factions se combattent. Nous le savons, pour ramener le calme en Afrique, il faut parler en années, et non pas en mois.

 

Cela a été le cas en Côte d’Ivoire, ce sera le cas au Mali et ce sera finalement le cas en République centrafricaine. Nous le savions dès le départ.

 

JOL Press : Si nous avons l’expérience de ce type d’opérations, pourquoi ce discours si optimiste ?

 

Philippe Migault : Si les hommes politiques français avaient la carrure d’un Churchill, ils ne mentiraient pas à la population. Le problème c’est qu’ils n’ont pas cette carrure et que lorsqu’il s’agit d’annoncer à la « du sang, de la sueur et des larmes », en l’occurrence que nos hommes seront sur place pour plusieurs années, ils n’assument pas facilement.

 

JOL Press : Sur place, les Français jouent un rôle véritablement policier. Etaient-ils assez préparés à ce type de mission ?

 

Philippe Migault : Malheureusement, ce rôle de policier, de maintien de l’ordre ou de maintien de la paix est le quotidien de l’armée française depuis plus d’une vingtaine d’années. Ces opérations ont commencé dans le cadre des Nations Unies dans les Balkans, elles se sont poursuivies avec l’Opération Licorne en Côte d’Ivoire.

 

En fait, la plupart des opérations que nous conduisons depuis la Guerre du Golfe sont des opérations de maintien de l’ordre. Est-ce le rôle des armées ? Je n’en suis pas persuadé. D’ailleurs, la gendarmerie vient d’envoyer une centaine d’hommes en République centrafricaine. Cependant, il faut malheureusement se rendre compte qu’en face d’hommes lourdement armés, un travail de police ordinaire ne suffit pas. Il faut également avoir les moyens de s’imposer par la force.

 

Que les armées apprécient ce genre de travail, je n’en suis pas du tout convaincu. Que nous n’ayons pas tellement d’autres choix que de les envoyer, cela me semble aussi être une évidence.

 

JOL Press : La France a décidé d’envoyer 500 soldats supplémentaires sur le terrain. L’Union européenne a également annoncé le déploiement d’un millier de militaires. Sur place, les violences semblent se propager depuis la capitale, Bangui, vers la province. Peut-on croire que ce nouveau déploiement sera suffisant ?
 

Philippe Migault : Il faut d’abord savoir ce que vont faire les 500 soldats français et les 1 000 soldats européens. Les Français ont des règles d’engagement claires qui leur sont données par le gouvernement. Les 1 000  soldats de l’Union européenne n’auront pas forcément la même mission car ils n'auront pas les mêmes règles d'engagement..

 

Il y a de fortes chances pour que ces derniers restent à Bangui et débarrassent les Français de certaines tâches qui ne sont pas directement liées au maintien de l’ordre ou au combat, de manière à permettre à l’armée française de se consacrer à ces missions.

 

JOL Press : A côté des Français, la force africaine (Misca), composée de 5 000 hommes, est-elle assez solide pour jouer son rôle sur le terrain ?

 

Philippe Migault : Il y a quelques temps, le magazine Jeune Afrique titrait : « Armées africaines : pourquoi sont-elles si nulles ? ». Venant de ce journal, ce constat peut difficilement être taxé de raciste ou de néo-colonialiste.

 

Le problème des armées africaines, en dehors de l’armée sud-africaine et de l’armée tchadienne, réside dans le fait qu’elles n’ont aucune cohésion, elles n’ont pas de moyens, elles sont mal formées, mal disciplinées. Quand elles doivent intervenir au sein d’une coalition d’armées africaines et qu’elles se coordonnent entre elles, alors même qu’elles ont déjà beaucoup de mal à opérer de manière autonome, on sait par avance qu’elles ne pourront être ni efficaces, ni opérationnelles.

 

On essaie d’entretenir l’illusion d’une sécurité de l’Afrique menée par les Africains, un programme vanté par tout le monde, l’Union européenne comme l’Organisation de l’unité africaine. Mais tout le monde sait très bien que cela relève du mythe.

 

On ne cesse de demander aux Africains de bâtir les instruments militaires qui leur permettront de garantir leur sécurité, mais on sait qu’ils n’en n’ont pas les moyens. On peut toujours investir des centaines de millions d’euros en programmes de formation, ça ne marchera pas non plus.

 

Former quelques dizaines d’officiers ne suffit pas, il faut également former la troupe. Il faut ensuite que cette troupe ait un logement décent, qu’elle reçoive une solde régulière, qu’elle soit étroitement soumise au pouvoir politique de son pays. Or dans les pays africains, le pouvoir politique est, la plupart du temps, totalement corrompu, les soldes ne sont pas versées, les gens sont mal logés.

 

Quand vous donnez des armes à des gens et que vous ne leur donnez pas de quoi vivre, ces armées deviennent rapidement des bandes incontrôlables.

 

Propos recueillis par Sybille de Larocque

 

«Tout le monde savait que l'opération en Centrafrique serait très longue» : Philippe Migault
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 10:45

 

 

 

 

De prime abord je m’incline sur les corps des frères et sœurs de la RCA qui ont été forcés à passer de l’autre côté du Fleuve, et en même temps je montre ma sincère compassion patriotique africaine aux Centrafricains vivant dans la peur, le démuni total et les douleurs physique et morale en ce moment dans leur pays et en dehors de celui-ci. Madame Catherine Samba-Panza, présidente de transition de la RCA, a récemment émis son intention-résolution à jeter dans les mains de la CPI des criminels dont les décisions et actes ont abouti aux assassinats dans son pays.

 

Je suis bien d’avis que les assassins et tous ceux qui commettent des Crimes contre l’Humanité doivent répondre de leurs actes devant des juridictions compétentes et impartiales.

 

Mais ici persiste le flou. Tout se passe comme si dans cette opération, les racines de l’arbre qui génère le mal centrafricain seront simplement oubliées et des branches sectionnées.

 

Quels sont les vrais criminels dans les crises meurtrières de la RCA ? La CPI est-elle le lieu idéal où il faudra juger ceux qui se sont crus tout permis et ont vu la vie des Centrafricains comme une chose sans grande importance ?

 

Ceux qui sont attentifs à l’histoire de la RCA savent pertinemment que ce pays n’a jamais connu de paix et de stabilité depuis son indépendance truquée et tronquée.

 

Jardin bien rafraichissant de l’économie française comme tant d’autres pays en Afrique francophone, la RCA est un pays où les politiques français y ont tout essayé, mettant à sa tête qui ils veulent et ôtant ceux qui jouent avec leurs intérêts.

 

Chaque fois que les autorités politiques et économiques de la France se voient en voie de perdre un seul poil de leurs intérêts, les Centrafricains en pâtissent cruellement et payent trop, trop cher.

 

C’est un leurre de croire que la France qui ne fait que saisir et mordre va démordre et apporter par la suite la solution idoine a la situation centrafricaine; l’ennemi, le vrai ennemi ici, c’est la France.

 

Ces dernières années, le Tchad y a montré assez de zèle à jouer des sales rôles, selon les injonctions et la volonté de l’Hexagone bien sûr.

 

Les Africains doivent davantage ouvrir leurs oreilles, leurs yeux et leurs esprits. Il est inadmissible que des gens dépouillent un pays de sa souveraineté, le pillent, le saignent, le mettent à genou et puis jouent les pompiers.

 

Pour remettre décidément la RCA sur la bonne voie, ce n’est pas aux lézards en treillis qui bougent à la surface des eaux politiques de ce pays et l’ensanglantent qu’il faut le plus s’en prendre.

 

Au contraire, il faut avoir le courage de s’attaquer aux crocodiles qui, royalement logés sous les eaux politiques de ce pays, battent têtes, pattes, troncs et queues pour vider la RCA de ses richesses, tuer et causer des souffrances à son peuple.

 

Nonobstant ce que diraient certains de mes lecteurs africains perdus et vendus pour toujours, il appert que si la marionnette Catherine Samba-Panza devait changer et se mettre du côté de la vérité et du peuple centrafricain meurtri, elle pêcherait les vrais criminels et responsables de la situation en RCA dans les milieux français surtout et tchadiens dans une certaine mesure.

 

Malheureusement, cette dame n’est pas au pouvoir en RCA par la volonté des citoyens de ce pays. Elle est là pour dire et faire ce que son Maître et dieu veut.

 

Quant à la CPI (Cour Partiale Internationale) elle est très mal placée pour ce travail. La France et d’autres pays ne doivent pas organiser des tueries et chaos ici et la dans le monde pour l’envoyer continuer le sale boulot. C’est une affaire qui doit rester centrafricaine et africaine. Que l’on cesse de berner les Africains.

 

Il faut que la RCA travaille à se faire souveraine ainsi que d’autres pays africains. Madame Samba-Panza comte combien de Français, d’Américains et d’Anglais à la CPI ? Pendant ce temps, la France et ses amis ont les yeux et les mains sur les richesses de ce pays. Que l’on cesse de tromper les Africains.

 

© Correspondance : Léon Tuam

 

 
 

Frontière centrafricaine. La Misca donne un coup de main au Cameroun

 

http://www.bonaberi.com/      (19/02/2014)

 

Elle a riposté lundi 17 février 2014 face à une attaque d’éléments armés aux environs de l’agglomération de Beloko, sur le corridor reliant la capitale Bangui à la frontière avec le Cameroun. Bilan, 12 civils blessés.

 

Depuis le début de la guerre civile en Centrafrique, les frontières camerounaises en souffrent énormément. En témoigne une fois encore, cette attaque à main armée que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) a interceptée près des portes du Cameroun. La Misca a essuyé cette attaque des anti-Balaka et coupeurs de route au moment où elle escortait un convoi de 72 véhicules dont, 62 camions, 10 véhicules de transports d’usagers et 17 véhicules supplémentaires. Ces assaillants étaient armés et tentaient selon un communiqué de Eloi Yao, chargé de la communication de la Misca, de «monter à bord des véhicules d’usagers pour commettre des exactions et ont attaqué des militaires de la Misca».

Sans réserve, la Misca a réagi dit-on, en position de légitime défense. Bilan des affrontements, 12 civils blessés et 11 assaillants armés neutralisés. Trois fusils automatiques, des fusils de chasse de calibre 12, ainsi que de nombreuses machettes, épées, arcs et flèches ont été récupérés.


La Misca réitère par cet acte, son engagement à défendre le corridor qui relie Bangui au Cameroun. Une veille qu’elle assure depuis le 18 janvier 2014. Date à laquelle ses dirigeants ont mis sur pied, «un dispositif pour raccompagner les véhicules ayant déchargé leurs cargaisons». Pour cela, ils ont dressé un calendrier précis. Les lundis, mercredis et vendredis, la Misca protège la localité de Beloko, à la frontière avec le Cameroun. Et les mardis, jeudis et samedis, elle accompagne les véhicules ayant déchargé leur cargaisons de Bangui à la frontière camerounaise. Un calendrier qui ne leur donne malheureusement pas les moyens d’être partout à la fois et tout le temps. D’où les efforts sécuritaires nécessaires des pays dont les frontières sont menacées.

 

 

 

(Jean Yves Le Drian et catherine Samba-Panza ici à Mbaiki)

Lu pour vous : CENTRAFRIQUE: VOICI CEUX QUE MME CATHERINE SAMBA-PANZA DEVRAIT D’ABORD LIVRER À LA CPI
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 03:49

 

 

 

 

Par MIREILLE DUTEIL  Le Point.fr - Publié le 

 

Ni les soldats français ni le pouvoir de Bangui ne parviennent à contrôler la situation. Les musulmans chassés de Bangui commencent à rêver de sécession.

 

La Centrafrique peut-elle éclater ? Il ne suffit pas à ce pauvre pays que des bandes de voyous, musulmans de la Seleka ou chrétiens porteurs de gris-gris animistes des anti-Balaka, tuent à la machette les "ennemis" du camp adverse, il faut encore que certains songent à l'amputer d'une région pour créer un nouveau pays. "Il n'est pas question de céder un seul pouce du territoire centrafricain", déclarait au début du mois la nouvelle présidente de la transition, Catherine Samba-Panza. Certes, mais la réalité du terrain est un peu différente. Même à Bangui, les commerces tenus par des musulmans ont presque tous fermé, accélérant la division du pays entre zones chrétienne et musulmane.

 

Concrètement, les 1 600 militaires français de Sangaris (ils seront bientôt 2 000) et les forces africaines de la Misca tentent, ces derniers jours, de désarmer les miliciens anti-Balaka qui font la chasse aux musulmans. Des milliers d'entre ces derniers, Centrafricains ou Tchadiens installés de longue date en RCA, ont rejoint le Tchad pour échapper aux tueries. Auparavant, les militaires français et africains avaient tenté de désarmer les Seleka qui assassinaient les chrétiens.

 

Prendre modèle sur le Soudan du Sud

 

En fait, ni les uns ni les autres ne sont hors d'état de nuire. Six mille militaires sont incapables de contrôler cet immense territoire où se poursuivent les tueries, les lynchages et les pillages. Les miliciens cachent leurs armes et fuient en brousse en attendant le départ des blindés français et africains, qui ne restent que quelques jours dans chaque bourgade. Du côté des Seleka, car ce sont eux qui rêvent de partition, certains ont quitté la RCA fin janvier, en même temps que Michel Djotodia, le président putschiste qu'ils ont porté au pouvoir en mars dernier ; d'autres sont restés à Bangui, beaucoup ont été cantonnés par les militaires français ; les derniers se sont repliés dans leur fief de l'extrême nord du pays d'où ils s'étaient lancés à la conquête de Bangui, l'an dernier.

 

C'est précisément avec cette région enclavée, excentrée, aux confins du Tchad et du Soudan, que certains Seleka veulent faire un nouveau pays en prenant modèle sur le Soudan du Sud voisin. L'année dernière, on avait vu sortir des drapeaux indépendantistes dans certaines bourgades. Certes, à Bangui, il est de bon ton de ne pas prendre au sérieux ces velléités sécessionnistes. Mais l'éventuelle menace demeure dans les têtes des dirigeants. Les musulmans ne forment que 15 % de la population centrafricaine. Majoritaires au nord du pays, ils sont rejoints aujourd'hui par des Centrafricains musulmans qui fuient Bangui et les villes du centre pour échapper aux tueries des anti-balaka.

 

Le rôle du Tchad

 

Durant la saison des pluies, la seule piste qui relie le nord du pays à Bangui est impraticable. Tournée vers le Soudan du Sud et le Tchad et non vers la capitale centrafricaine, la région commerce avec la monnaie soudanaise, la préférant au franc CFA. La région est extrêmement pauvre mais potentiellement riche. Elle abrite des mines de diamant et des gisements de pétrole encore inexploités, dont le permis a été confié en 2010 par l'ex-président François Bozizé à une société chinoise, China National Petroleum Corporation. Le gisement situé dans la région enclavée de la Vakaga déborde sur le Tchad voisin. Selon certains, N'Djamena aurait accusé la RCA de vouloir pomper son pétrole et cela pourrait expliquer, en partie, le lâchage de Bozizé, à l'époque, par son allié tchadien.

 

Une certitude : près du tiers des 6 000 rebelles de la Seleka qui, l'an dernier, ont renversé le président Bozizé à Bangui était d'origine tchadienne. Certains étaient d'anciens militaires de l'armée de N'Djamena. 

 

Les rebelles de la Seleka voudraient-ils s'appuyer sur des Tchadiens de l'autre côté de la frontière pour parvenir à la partition de la RCA ? Ce jeu serait trop dangereux pour le Tchad. Et c'est précisément pour l'éviter que Paris, avec habileté, implique énormément Idriss Deby, le président tchadien, dans la sauvegarde d'une Centrafrique unie.

 

En fait, plus que d'une partition, le risque, au nord de la RCA, est de voir se développer, avec l'arrivée des rebelles Seleka, une région de plus en plus coupée de Bangui, qui s'autogérerait, un vaste "trou noir" au coeur de l'Afrique, en bordure du Darfour soudanais, où cohabiteraient les rebelles de toute la zone. Une aubaine pour les groupes djihadistes qui y pullulent.

Lu pour vous : Centrafrique, le risque de partition ?
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 03:29

 

 

 

 

http://french.cri.cn/    2014-02-20 03:20:59  xinhua

 

Le Tchad a clos le rapatriement des milliers de ses ressortissants en proie à des actes de violence et de cruauté en Centrafrique, a déclaré mercredi à Xinhua son Premier ministre, Kalzeubé Payimi Deubet.

 

"Aujourd'hui, je puis dire que 99% de nos ressortissants à Bangui [capitale de la République Centrafricaine, NDLR] qui le souhaitaient sont rapatriés", a indiqué M. Kalzeubé Payimi Deubet.

 

"Au demeurant, cette lourde opération de rapatriement ordonnée et menée sans désemparer, a permis le sauvetage de nombreux ressortissants tchadiens et étrangers en péril", a-t-il ajouté.

 

Le chef du gouvernement tchadien a déploré l'attaque d'un convoi mardi à 50 km de Bangui, puis d'un autre, mercredi à un kilomètre de l'aéroport de Bangui, "contraignant l'unité en charge de la sécurité du convoi à réagir pour ouvrir le passage".

 

"Ces attaques répétées de convois de véhicules ayant à bord des personnes sans défense, affectée par la barbarie de ceux-là qu'ils considéraient comme des frères, ne sauraient se justifier", a prévenu M. Kalzeubé Payimi Deubet.

 

Depuis fin décembre 2013, le gouvernement tchadien, avec l'appui de ses partenaires humanitaires, a rapatrié plus de 60.000 de ses ressortissants et d'autres nationalités, par des rotations d'avions et par des convois de véhicules militaires.

 

"La fin des opérations de rapatriements organisés que nous annonçons, n'exonère pas cependant le gouvernement de ses obligations vis-à-vis de nos compatriotes où qu'ils se trouvent en territoire centrafricain. Le gouvernement continuera à assurer son devoir et ses responsabilités chaque fois que de besoin, partout où la détresse de nos ressortissants est signalée", a conclu le Premier ministre tchadien.

 

Le Tchad arrête le rapatriement de ses ressortissants de la Centrafrique
Le Tchad arrête le rapatriement de ses ressortissants de la Centrafrique
Le Tchad arrête le rapatriement de ses ressortissants de la Centrafrique
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Centrafrique-Presse.com
20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 03:20

 

 

 

 

AFP 19 FÉVRIER 2014 À 11:26 (MIS À JOUR : 19 FÉVRIER 2014 À 16:25)

 

La capitale centrafricaine était secouée mercredi par des tirs et des explosions aux abords de l’aéroport, où des manifestants ont érigé des barricades contre les opérations des forces française et africaines visant les miliciens anti-balaka.

 

Des tirs nourris d’armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades ont retenti dès le début de la matinée dans des quartiers voisins de l’aéroport de Bangui, où les forces française Sangaris et africaines de la Misca ont installé leurs états-major, a constaté un journaliste de l’AFP. De détonations sourdes de mortiers ont également été entendues.

 

Ces tirs opposaient des soldats de la Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l’aéroport, a constaté un photographe de l’AFP.

 

Les anti-balaka, une milice composée en majorité de chrétiens, a pris les armes l’été dernier, au départ pour se défendre des exactions des combattants Séléka, pour la plupart musulmans, alors au pouvoir, notamment dans les provinces.

 

Mais rapidement les anti-balaka se sont livrés aussi à des représailles contre les civils musulmans, accusés de complicité avec l’ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.

 

La lutte contre les anti-balaka, auxquels la nouvelle présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a promis de «faire la guerre», est devenue l’une des priorités des forces internationales.

 

Mercredi, des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l’entrée principale de la zone aéroportuaire et qui se sont mis en position de riposter tandis que que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants.

 

Cette nouvelle flamblée de violences a contraint une délégation de haut rang des Nations unies à annuler un déplacement prévu mercredi dans la ville de Bossangoa (250 km au nord-ouest de Bangui).

 

- Déplacés réfugiés à l’aéroport -

 

Une centaine de personnes vivant dans l’immense camp de déplacés qui jouxte l’aéroport sont venues se réfugier dans l’aérogare, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.

 

Des petits groupes de manifestants protestant contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka ont eux érigé des barricades sur le principal axe menant à l’aéroport.

 

A la mi-journée, les forces internationales «progressaient le long du boulevard pour dégager les barricades», a-t-on indiqué de source militaire française.

 

A quelques centaines de mètres de l’entrée de l’aéroport, 200 à 300 jeunes hommes avaient dans la matinée dénoncé avec véhémence l’action des forces internationales et la politique des autorités de transition.

 

De source militaire, les premières barricades ont été érigées mardi soir sur le boulevard menant à l’aéroport où sont basées les forces Sangaris et Misca. Des blindés français les ont enlevées à plusieurs reprises, mais dès leur passage terminé des manifestants les réinstallaient.

 

Pendant la nuit et en début de matinée, des tirs d’origine indéterminée avaient également été entendus dans le quartier de Boy-Rabe, fief des anti-balaka, et vers la sortie nord de la ville.

- «Plus d’hommes, plus de moyens -

 

Ces troubles surviennent dans un contexte de tension croissante entre forces internationales et anti-balaka.

 

Dimanche un accrochage entre miliciens et soldats de la Misca avait ainsi fait 11 morts dans le village de Cantonnier (ouest), frontalier avec le Cameroun.

 

Samedi, les forces internationales avaient lancé une vaste opération de désarmement des anti-balaka, interpellant certains de leurs chefs sans parvenir à arrêter celui qui se présente comme leur «coordonnateur politique», Patrice Edouard Ngaissona.

 

Le président tchadien Idriss Déby - acteur politique et militaire majeur dans la région - a appelé mardi les Nations unies à fournir «les moyens nécessaires» à une sortie de crise en Centrafrique.

 

«Il faudra plus d’hommes, plus de moyens (...) et quelle est l’institution qui a les moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation ? Il faut aller vers les Nations Unies pour avoir les moyens nécessaires pour tirer la RCA (République centrafricaine) vers la sortie de chaos actuel», a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse.

 

La France a déployé début décembre 1.600 hommes en Centrafrique, mais ce contingent qui agit officiellement en soutien des 6.000 hommes de la Misca n’a pas permis de faire cesser les violences entre communautés chrétienne et musulmane.

 

La France a annoncé l’envoi de 400 soldats supplémentaires et l’Union européenne envisage de doubler les effectifs de sa future mission, de 500 à 1.000 hommes.

 

 

Centrafrique: Des manifestants s’en prennent aux forces françaises à l'aéroport de Bangui

 

http://www.20minutes.fr/  le 19/02/2014 à 12h20

 

Ils ont érigé des barricades aux abords de l’aéroport où les forces françaises sont basées…

 

Des tirs nourris d'armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades étaient entendus mercredi matin aux abords de l'aéroport de Bangui où des manifestants ont érigé des barricades contre les forces internationales.

 

Des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l'entrée principale de la zone aéroportuaire et qui se sont mis en position de riposter tandis que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants, selon la même source.

 

Ces tirs opposeraient des soldats de la force africaine Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l'aéroport, selon des sources militaires.

200 à 300 jeunes hommes dans la rue

 

Une centaine de personnes vivant dans l'immense camp de déplacés qui jouxte l'aéroport sont venues se réfugier dans l'aérogare, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.

 

Des petits groupes de manifestants protestant contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka ont érigé des barricades sur le principal axe menant à l'aéroport.

 

A quelques centaines de mètres de l'entrée de l'aéroport, 200 à 300 jeunes hommes dénonçaient avec véhémence l'action des forces française (Sangaris) et africaines (Misca) et la politique des autorités de transition.

 

Les blindés français passent à l’action

 

De source militaire, les premières barricades ont été érigées mardi soir sur le boulevard menant à l'aéroport où sont basées les forces Sangaris et Misca. Des blindés français les ont enlevées à plusieurs reprises, mais dès leur passage terminé des manifestants les réinstallaient.

 

Pendant la nuit et en début de matinée, des tirs d'origine indéterminée avaient également été entendus dans le quartier de Boy-Rabe, fief des anti-balaka, et vers la sortie nord de la ville.

La milice anti-balaka, une milice composée en majorité de chrétiens, a pris les armes l'été dernier, au départ pour se défendre des exactions des combattants pour la plupart musulmans Séléka au pouvoir, notamment dans les provinces centrafricaines.

 

Mais rapidement les anti-balaka se sont livrés aussi à des représailles contre les civils musulmans, accusés de complicité avec l'ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.

 

La lutte contre les anti-balaka, auxquels la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a promis de «faire la guerre», est devenue l'une des priorités des forces internationales.

 

 V.V. avec AFP

 

Centrafrique: le Rwanda condamne les attaques de convois humanitaires

 

par RFI   19-02-2014 à 16:15

 

 

En Centrafrique, les militaires rwandais de la Misca assurent notamment le convoyage de l'aide humanitaire de la frontière camerounaise vers Bangui. Un convoi doit arriver ce mercredi dans la capitale. Lors de leur voyage, ils sont la cible de nombreuses attaques et sont également amenés à protéger les civils qui fuient les violences.

 

« A cause de l'insécurité, la ville de Bangui est asphyxiée. Les agences humanitaires sont à court de ravitaillement. Donc quand nous avons été déployés en Centrafrique, nous avons été les premiers à ouvrir le corridor, la route pour permettre le ravitaillement. Nous devons nous battre tout au long de la route contre les groupes armés pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Et sur ce dernier voyage, il était clair pour nous que l'objectif des groupes armés était à la fois d'empêcher l'arrivée de l'aide alimentaire à Bangui, mais aussi d'attaquer les civils. Sur la route, nous avons été amenés à sauver des civils qui étaient sous le feu de ces groupes armés. Nous avons été attaqués jusqu'à la frontière. Mais nous avons réussi à sauver jusqu'à 2 000 civils. »

 

Le général Joseph Nzambawitaporte-parole du ministère rwandais de la Défense19/02/2014 - par Sonia Rolley

 

 

La Hongrie rejoint l'opération européenne en Centrafrique

 

A.S. avec AFP Le 19/02/2014 à 23:44

 

Le gouvernement hongrois a donné son accord à une participation hongroise militaire à l'opération européenne en Centrafrique (Eufor RCA). Budapest a décidé d'envoyer un contingent d'officiers militaires en Centrafrique dans le cadre du programme de l'Union européenne, a informé le Journal officiel mercredi tard dans la soirée. 
    
"L'armée hongroise participera à l'effort européen avec six officiers (12 en période de relai) en Centrafrique jusqu'au 31 décembre 2014", a annoncé le Journal officiel. "La participation de la Hongrie est fondée sur ses obligations en tant que membre de l'Union européenne, en guise de contribution au renforcement de la politique commune de défense et de sécurité", a ajouté le Journal.


La France intervient avec 1.600 soldats en Centrafrique, où la situation se détériore chaque jour dans ce pays où les miliciens anti-balaka multiplient les exactions contre les civils musulmans, qui fuient en masse vers le Tchad et le Cameroun.

 

 

Centrafrique : 3 morts et plusieurs blessés dans un accrochage entre les forces africaines et les milices anti-Balakas à Bangui

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 19-02-2014

 

Trois personnes sont mortes et une dizaine d'autres blesses, des civil, à la suite d'un accrochage entre les troupes africaines de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) mardi au quartier Boy Rabe à Bangui, lors d'une operation de la MISCA visant à récupérer un véhicule volé par les miliciens, a appris Xinhua mercredi de sources concordantes.

 

"C'est la confusion totale depuis hier après-midi. On comptait des morts et des civils blessés dont des enfants âgés de 5 à 12 ans", a déclaré à Xinhua Thérèse Defeïbona, habitante de Boy Rabe jointe au téléphone.

 

Selon les informations recueillies auprès des habitants de Boy Rabe, de la cité Jean XXIII et de Fouh voisins, des fusillades se sont produites entre un contingent burundais de MISCA et les anti- Balakas, autour de la maison d'Edouard Ngaïssona, coordonateur politique de ces miliciens qui, dans leur conflit contre les ex- rebelles de la Séléka, sont devenus les principaux auteurs des violences à Bangui et d'autres villes centrafricaines.

 

Edouard Ngaïssona, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de François Bozizé renversé par les ex-Séléka en mars 2013, est poursuivi par la justice centrafricaine pour « complicité de tueries et assassinats » à l'époque de l'ancien pouvoir.

 

« Un mandat d'arrêt international avait été lancé contre Bozizé et ses proches dont Edouard Ngaïssona que nous recherchons », avait déclaré à Xinhua Ghislain Grésénguet, le procureur de la Ré publique de Bangui, lors d'une première tentative d'arrestation samedi du mis en cause à son domicile de Boy Rabe.

 

Aux dernières nouvelles, les blindés français de l'opération Sangaris ayant reçu mandat des Nations Unies pour aider à restaurer la sécurité en Centrafrique en appui de la MISCA, ont pris position et contrôlent la majeure partie de ces quartiers, vé ritable fief des anti-Balakas.

 

Ces violences qui ont provoqué de nouveaux déplacements de populations de leurs foyers, ont eu lieu peu après après le retour de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza d'une visite de deux jours à Ndjamena au Tchad et le départ du Premier ministre André Nzapayeke pour le Gabon.

 

Selon un communiqué de la MISCA, un accrochage similaire a eu lieu dimanche à la frontière camerounaise entre les soldats de la MISCA et les anti-Balakas, faisant 11 morts et plusieurs blessés. Ces combats font suite à une tentative des anti-Balakas d'empêcher les véhicules transportant les musulmans qui cherchent refuge vers le Cameroun voisin.

 

Fin (par Fridolin Ngoulou, Raphael MVOG

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : 5 personnes tuées suite à l'attaque d'un convoi de ressortissants tchadiens à Bangui

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 19-02-2014

 

Au moins cinq personnes ont ét é tuées et plusieurs autres blessées dans l'attaque d'un convoi de ressortissants tchadiens qui quittaient Bangui mercredi matin, sous escorte armée, pour fuir les violences dirigées contre les populations musulmanes en Centrafrique, révèle un bilan communiqué à Xinhua par une source sécuritaire de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

Selon un capitaine burundais de cette force africaine déployée depuis le 19 décembre à Bangui à la faveur d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies dans le but d'aider au retour à la paix et la sécurité en Centrafrique, les véhicules des troupes tchadiennes de la MISCA escortant leurs concitoyens ont ét é attaqués par les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti- machettes) dans les 4e et 8e arrondissements de Bangui.

 

« Ils ont riposté en tirant partout », a déclaré à Xinhua la source sous couvert d'anonymat tout en regrettant que ces véhicules militaires tchadiens ont déjà fait plusieurs fois Bangui et le territoire tchadien pour rapatrier les musulmans, pris pour cible en Centrafrique par les anti-Balakas, des milices chrétiennes, qui accusent les musulmans de complicité avec les ex- rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane.

 

Spécifiquement, les ressortissants tchadiens sont accusés d'avoir contribué aux assassinats, pillages, exécutions sommaires de la population centrafricaine, depuis la prise de pouvoir le 24 mars 2013 de Michel Djotodia, chef de la Séléka, une rébellion composée en majorité de mercenaires tchadiens et soudanais.

 

Des sources concordantes ont affirmé à Xinhua qu'un véhicule des ressortissants tchadiens a été brûlé dans le secteur de Gobongo, à la sortie Nord de la capital, et un militaire français aurait été blessé dans les combats ayant suivi.

 

Aussi, un journaliste camerounais qui a assuré la couverture de cet événement a été pris à partie par la foule en colère avant d'ê tre relâché. Des renforts de la MISCA ont permis de calmer la tension. Ce qui a permis au convoi de ressortissants tchadiens de quitter finalement Bangui pour le Tchad voisin.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

 

Centrafrique: tirs, explosions et barricades à Bangui contre les forces internationales
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 03:12

 

 

 

 

Une délégation d’une dizaine de députés, conduite par Elisabeth Guigou, s’est rendue lundi à Bangui, afin de s’entretenir avec les responsables de l’opération Sangaris et les autorités de transition centrafricaines.

 

A l’issue d’un conseil de défense restreint autour de François Hollande vendredi dernier, la France a décidé d’accroître son contingent de quatre cent soldats supplémentaires, ce qui portera temporairement à deux mille hommes ses effectifs dans le pays. Sur le terrain, les opérations de désarmement des milices se poursuivent, mais la situation est très tendue et des habitants tentent de fuir. La population semble avoir basculé dans une logique de tuerie par prévention ou par vengeance, et les confrontations se multiplient entre chrétiens et musulmans, sédentaires et nomades ou même à l’intérieur de la communauté animiste majoritaire.

 

La France est-elle en train de s’enliser en Centrafrique ? Un drame tel que celui qu’a connu le Rwanda est-il envisageable ? Comment mettre un terme à la violence ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de « ça vous regarde » en parlent ce soir.

 

Invités:

Philippe Folliot, Député UDI du Tarn

Antoine Glaser, Ancien directeur de la Lettre du Continent

Gwendal Rouillard, Député PS du Morbihan

Martin Ziguélé, Ancien Premier ministre de Centrafrique, président du MLPC

 

regardez sur Télé-MLPC

La Chaine Parlementaire - Ça Vous Regarde - 18 Février 2014
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