AFP 19 FÉVRIER 2014 À 11:26 (MIS À JOUR : 19 FÉVRIER 2014 À 16:25)
La capitale centrafricaine était secouée mercredi par des tirs et des explosions aux abords de l’aéroport, où des manifestants ont érigé des barricades contre les opérations des forces française et africaines visant les miliciens anti-balaka.
Des tirs nourris d’armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades ont retenti dès le début de la matinée dans des quartiers voisins de l’aéroport de Bangui, où les forces française Sangaris et africaines de la Misca ont installé leurs états-major, a constaté un journaliste de l’AFP. De détonations sourdes de mortiers ont également été entendues.
Ces tirs opposaient des soldats de la Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l’aéroport, a constaté un photographe de l’AFP.
Les anti-balaka, une milice composée en majorité de chrétiens, a pris les armes l’été dernier, au départ pour se défendre des exactions des combattants Séléka, pour la plupart musulmans, alors au pouvoir, notamment dans les provinces.
Mais rapidement les anti-balaka se sont livrés aussi à des représailles contre les civils musulmans, accusés de complicité avec l’ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.
La lutte contre les anti-balaka, auxquels la nouvelle présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a promis de «faire la guerre», est devenue l’une des priorités des forces internationales.
Mercredi, des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l’entrée principale de la zone aéroportuaire et qui se sont mis en position de riposter tandis que que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants.
Cette nouvelle flamblée de violences a contraint une délégation de haut rang des Nations unies à annuler un déplacement prévu mercredi dans la ville de Bossangoa (250 km au nord-ouest de Bangui).
- Déplacés réfugiés à l’aéroport -
Une centaine de personnes vivant dans l’immense camp de déplacés qui jouxte l’aéroport sont venues se réfugier dans l’aérogare, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.
Des petits groupes de manifestants protestant contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka ont eux érigé des barricades sur le principal axe menant à l’aéroport.
A la mi-journée, les forces internationales «progressaient le long du boulevard pour dégager les barricades», a-t-on indiqué de source militaire française.
A quelques centaines de mètres de l’entrée de l’aéroport, 200 à 300 jeunes hommes avaient dans la matinée dénoncé avec véhémence l’action des forces internationales et la politique des autorités de transition.
De source militaire, les premières barricades ont été érigées mardi soir sur le boulevard menant à l’aéroport où sont basées les forces Sangaris et Misca. Des blindés français les ont enlevées à plusieurs reprises, mais dès leur passage terminé des manifestants les réinstallaient.
Pendant la nuit et en début de matinée, des tirs d’origine indéterminée avaient également été entendus dans le quartier de Boy-Rabe, fief des anti-balaka, et vers la sortie nord de la ville.
- «Plus d’hommes, plus de moyens -
Ces troubles surviennent dans un contexte de tension croissante entre forces internationales et anti-balaka.
Dimanche un accrochage entre miliciens et soldats de la Misca avait ainsi fait 11 morts dans le village de Cantonnier (ouest), frontalier avec le Cameroun.
Samedi, les forces internationales avaient lancé une vaste opération de désarmement des anti-balaka, interpellant certains de leurs chefs sans parvenir à arrêter celui qui se présente comme leur «coordonnateur politique», Patrice Edouard Ngaissona.
Le président tchadien Idriss Déby - acteur politique et militaire majeur dans la région - a appelé mardi les Nations unies à fournir «les moyens nécessaires» à une sortie de crise en Centrafrique.
«Il faudra plus d’hommes, plus de moyens (...) et quelle est l’institution qui a les moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation ? Il faut aller vers les Nations Unies pour avoir les moyens nécessaires pour tirer la RCA (République centrafricaine) vers la sortie de chaos actuel», a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse.
La France a déployé début décembre 1.600 hommes en Centrafrique, mais ce contingent qui agit officiellement en soutien des 6.000 hommes de la Misca n’a pas permis de faire cesser les violences entre communautés chrétienne et musulmane.
La France a annoncé l’envoi de 400 soldats supplémentaires et l’Union européenne envisage de doubler les effectifs de sa future mission, de 500 à 1.000 hommes.
Centrafrique: Des manifestants s’en prennent aux forces françaises à l'aéroport de Bangui
http://www.20minutes.fr/ le 19/02/2014 à 12h20
Ils ont érigé des barricades aux abords de l’aéroport où les forces françaises sont basées…
Des tirs nourris d'armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades étaient entendus mercredi matin aux abords de l'aéroport de Bangui où des manifestants ont érigé des barricades contre les forces internationales.
Des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l'entrée principale de la zone aéroportuaire et qui se sont mis en position de riposter tandis que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants, selon la même source.
Ces tirs opposeraient des soldats de la force africaine Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l'aéroport, selon des sources militaires.
200 à 300 jeunes hommes dans la rue
Une centaine de personnes vivant dans l'immense camp de déplacés qui jouxte l'aéroport sont venues se réfugier dans l'aérogare, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.
Des petits groupes de manifestants protestant contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka ont érigé des barricades sur le principal axe menant à l'aéroport.
A quelques centaines de mètres de l'entrée de l'aéroport, 200 à 300 jeunes hommes dénonçaient avec véhémence l'action des forces française (Sangaris) et africaines (Misca) et la politique des autorités de transition.
Les blindés français passent à l’action
De source militaire, les premières barricades ont été érigées mardi soir sur le boulevard menant à l'aéroport où sont basées les forces Sangaris et Misca. Des blindés français les ont enlevées à plusieurs reprises, mais dès leur passage terminé des manifestants les réinstallaient.
Pendant la nuit et en début de matinée, des tirs d'origine indéterminée avaient également été entendus dans le quartier de Boy-Rabe, fief des anti-balaka, et vers la sortie nord de la ville.
La milice anti-balaka, une milice composée en majorité de chrétiens, a pris les armes l'été dernier, au départ pour se défendre des exactions des combattants pour la plupart musulmans Séléka au pouvoir, notamment dans les provinces centrafricaines.
Mais rapidement les anti-balaka se sont livrés aussi à des représailles contre les civils musulmans, accusés de complicité avec l'ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.
La lutte contre les anti-balaka, auxquels la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a promis de «faire la guerre», est devenue l'une des priorités des forces internationales.
V.V. avec AFP
Centrafrique: le Rwanda condamne les attaques de convois humanitaires
par RFI 19-02-2014 à 16:15
En Centrafrique, les militaires rwandais de la Misca assurent notamment le convoyage de l'aide humanitaire de la frontière camerounaise vers Bangui. Un convoi doit arriver ce mercredi dans la capitale. Lors de leur voyage, ils sont la cible de nombreuses attaques et sont également amenés à protéger les civils qui fuient les violences.
« A cause de l'insécurité, la ville de Bangui est asphyxiée. Les agences humanitaires sont à court de ravitaillement. Donc quand nous avons été déployés en Centrafrique, nous avons été les premiers à ouvrir le corridor, la route pour permettre le ravitaillement. Nous devons nous battre tout au long de la route contre les groupes armés pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Et sur ce dernier voyage, il était clair pour nous que l'objectif des groupes armés était à la fois d'empêcher l'arrivée de l'aide alimentaire à Bangui, mais aussi d'attaquer les civils. Sur la route, nous avons été amenés à sauver des civils qui étaient sous le feu de ces groupes armés. Nous avons été attaqués jusqu'à la frontière. Mais nous avons réussi à sauver jusqu'à 2 000 civils. »
Le général Joseph Nzambawitaporte-parole du ministère rwandais de la Défense19/02/2014 - par Sonia Rolley
La Hongrie rejoint l'opération européenne en Centrafrique
A.S. avec AFP Le 19/02/2014 à 23:44
Le gouvernement hongrois a donné son accord à une participation hongroise militaire à l'opération européenne en Centrafrique (Eufor RCA). Budapest a décidé d'envoyer un contingent d'officiers militaires en Centrafrique dans le cadre du programme de l'Union européenne, a informé le Journal officiel mercredi tard dans la soirée.
"L'armée hongroise participera à l'effort européen avec six officiers (12 en période de relai) en Centrafrique jusqu'au 31 décembre 2014", a annoncé le Journal officiel. "La participation de la Hongrie est fondée sur ses obligations en tant que membre de l'Union européenne, en guise de contribution au renforcement de la politique commune de défense et de sécurité", a ajouté le Journal.
La France intervient avec 1.600 soldats en Centrafrique, où la situation se détériore chaque jour dans ce pays où les miliciens anti-balaka multiplient les exactions contre les civils musulmans, qui fuient en masse vers le Tchad et le Cameroun.
Centrafrique : 3 morts et plusieurs blessés dans un accrochage entre les forces africaines et les milices anti-Balakas à Bangui
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-02-2014
Trois personnes sont mortes et une dizaine d'autres blesses, des civil, à la suite d'un accrochage entre les troupes africaines de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) mardi au quartier Boy Rabe à Bangui, lors d'une operation de la MISCA visant à récupérer un véhicule volé par les miliciens, a appris Xinhua mercredi de sources concordantes.
"C'est la confusion totale depuis hier après-midi. On comptait des morts et des civils blessés dont des enfants âgés de 5 à 12 ans", a déclaré à Xinhua Thérèse Defeïbona, habitante de Boy Rabe jointe au téléphone.
Selon les informations recueillies auprès des habitants de Boy Rabe, de la cité Jean XXIII et de Fouh voisins, des fusillades se sont produites entre un contingent burundais de MISCA et les anti- Balakas, autour de la maison d'Edouard Ngaïssona, coordonateur politique de ces miliciens qui, dans leur conflit contre les ex- rebelles de la Séléka, sont devenus les principaux auteurs des violences à Bangui et d'autres villes centrafricaines.
Edouard Ngaïssona, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de François Bozizé renversé par les ex-Séléka en mars 2013, est poursuivi par la justice centrafricaine pour « complicité de tueries et assassinats » à l'époque de l'ancien pouvoir.
« Un mandat d'arrêt international avait été lancé contre Bozizé et ses proches dont Edouard Ngaïssona que nous recherchons », avait déclaré à Xinhua Ghislain Grésénguet, le procureur de la Ré publique de Bangui, lors d'une première tentative d'arrestation samedi du mis en cause à son domicile de Boy Rabe.
Aux dernières nouvelles, les blindés français de l'opération Sangaris ayant reçu mandat des Nations Unies pour aider à restaurer la sécurité en Centrafrique en appui de la MISCA, ont pris position et contrôlent la majeure partie de ces quartiers, vé ritable fief des anti-Balakas.
Ces violences qui ont provoqué de nouveaux déplacements de populations de leurs foyers, ont eu lieu peu après après le retour de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza d'une visite de deux jours à Ndjamena au Tchad et le départ du Premier ministre André Nzapayeke pour le Gabon.
Selon un communiqué de la MISCA, un accrochage similaire a eu lieu dimanche à la frontière camerounaise entre les soldats de la MISCA et les anti-Balakas, faisant 11 morts et plusieurs blessés. Ces combats font suite à une tentative des anti-Balakas d'empêcher les véhicules transportant les musulmans qui cherchent refuge vers le Cameroun voisin.
Fin (par Fridolin Ngoulou, Raphael MVOG
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : 5 personnes tuées suite à l'attaque d'un convoi de ressortissants tchadiens à Bangui
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-02-2014
Au moins cinq personnes ont ét é tuées et plusieurs autres blessées dans l'attaque d'un convoi de ressortissants tchadiens qui quittaient Bangui mercredi matin, sous escorte armée, pour fuir les violences dirigées contre les populations musulmanes en Centrafrique, révèle un bilan communiqué à Xinhua par une source sécuritaire de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).
Selon un capitaine burundais de cette force africaine déployée depuis le 19 décembre à Bangui à la faveur d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies dans le but d'aider au retour à la paix et la sécurité en Centrafrique, les véhicules des troupes tchadiennes de la MISCA escortant leurs concitoyens ont ét é attaqués par les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti- machettes) dans les 4e et 8e arrondissements de Bangui.
« Ils ont riposté en tirant partout », a déclaré à Xinhua la source sous couvert d'anonymat tout en regrettant que ces véhicules militaires tchadiens ont déjà fait plusieurs fois Bangui et le territoire tchadien pour rapatrier les musulmans, pris pour cible en Centrafrique par les anti-Balakas, des milices chrétiennes, qui accusent les musulmans de complicité avec les ex- rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane.
Spécifiquement, les ressortissants tchadiens sont accusés d'avoir contribué aux assassinats, pillages, exécutions sommaires de la population centrafricaine, depuis la prise de pouvoir le 24 mars 2013 de Michel Djotodia, chef de la Séléka, une rébellion composée en majorité de mercenaires tchadiens et soudanais.
Des sources concordantes ont affirmé à Xinhua qu'un véhicule des ressortissants tchadiens a été brûlé dans le secteur de Gobongo, à la sortie Nord de la capital, et un militaire français aurait été blessé dans les combats ayant suivi.
Aussi, un journaliste camerounais qui a assuré la couverture de cet événement a été pris à partie par la foule en colère avant d'ê tre relâché. Des renforts de la MISCA ont permis de calmer la tension. Ce qui a permis au convoi de ressortissants tchadiens de quitter finalement Bangui pour le Tchad voisin.
Source: Agence de presse Xinhua