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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:37

 

 

 

 


BANGUI AFP / 10 mars 2014 14h17 - Les fonctionnaires et agents de l'Etat centrafricains ont commencé lundi à percevoir leur premier mois de salaire depuis six mois, dans un pays paralysé par la crise et les violences depuis un an, a constaté l'AFP lundi.


Les salaires n'avaient plus été versés aux fonctionnaires depuis le mois de septembre 2013. Lundi, des files d'attente interminables se sont formées très tôt devant les principales banques de Bangui, prises d'assaut par des fonctionnaires impatients de récupérer leur argent.


Mieux vaut un mois que rien. On ne vit plus. Pourvu que le gouvernement fasse l'effort de nous ajouter un, ou deux autres mois si la trésorerie le permet, a déclaré à l'AFP Jean Nguélébo, cadre dans la santé.


Le 28 février, le président François Hollande de passage à Bangui, avait annoncé que les salaires des agents de l'Etat seraient rapidement versés grâce à une aide des pays de la région.


La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.


Des dizaines de milliers de personnes sont aujourd'hui déplacées à cause des violences, et vivent aujourd'hui dans des conditions humanitaires désastreuses, à Bangui comme dans le reste du pays.


La crise a paralysé toutes les administrations, à commencer par les régies financières (douanes, impôts, trésor public...) privant l'Etat des ressources nécessaires pour payer les salaires et les retraites.



(©) 

 

 

Les fonctionnaires centrafricains enfin payés

 

Par Pauline Hofmann avec AFP  Publié le 10 mars 2014 à 14h18

 

PATIENCE - Ils ont touché lundi leur premier salaire en six mois, après plusieurs heures d'attente devant les guichets de banque de Bangui.

 

L'INFO. Les fonctionnaires et agents de l'Etat centrafricain ont commencé lundi à percevoir leur premier mois de salaire depuis six mois, dans un pays paralysé par la crise et les violences depuis un an. Depuis septembre 2013, ils ne touchaient plus d'argent pour leur travail. Alors lundi, des files d'attente interminables se sont formées très tôt devant les principales banques de Bangui, prises d'assaut par des fonctionnaires impatients de récupérer leur argent.

 

"Mieux vaut un mois que rien. On ne vit plus. Pourvu que le gouvernement fasse l'effort de nous ajouter un, ou deux autres mois si la trésorerie le permet", a déclaré Jean Nguélébo, cadre dans la santé. "Avec ça la famille peut prétendre à quelques plats de 'pointinini' (plats à base de petits poissons de mer, ndlr.) en attendant les jours meilleurs", a expliqué Cyrille Ngoazeyou, enseignant, considérant que "dans la situation actuelle, on se contente de ce qu'on a".

 

Une promesse de Hollande. Mais beaucoup ont exprimé leur mécontentement, après ces long mois d'attente sans salaire. Ce n'est pas la première fois que le gouvernement arrête de payer ses fonctionnaires pendant quelques mois.

 

"Même Bozizé faisait mieux. Il nous avait donné, deux ou trois fois, deux 'sim' (deux salairesndlr.). Si les nouvelles autorités ont accepté de diriger le pays, c'est qu'elles ont pris la mesure de tous les problèmes. On ne peut pas devant les attentes des fonctionnaires les réduire à une portion congrue. C'est une défaillance des technocrates", s'est agacé un enseignant, Jean-Christ Mbaké.

 

Le 28 février, le président François Hollande de passage à Bangui, avait annoncé que les salaires des agents de l'Etat seraient rapidement versés grâce à une aide des pays de la région.

 

Paralysie. La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens. Les combattants, souvent musulmans, de la Séléka, avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013. La crise a paralysé toutes les administrations, à commencer par les régies financières (douanes, impôts, trésor public...) privant l'Etat des ressources nécessaires pour payer les salaires et les retraites.

Centrafrique: premier salaire versé aux fonctionnaires depuis six mois
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:36

 

 

 

 

 

http://www.acteurspublics.com/   Le 10/03/2014 dans Nominations

 

 

Ce diplomate, ancien directeur de cabinet de David Douillet au Quai d’Orsay, avait été remplacé à son poste d’ambassadeur de France en Centrafrique en novembre dernier, à l’aube de l’intervention militaire française dans ce pays.

 

Remplacé à son poste d’ambassadeur de France en Centrafrique en novembre dernier, le diplomate Serge Mucetti se voit confier une nouvelle ambassade : celle de Djibouti. Il (…)

Une nouvelle mission pour Serge Mucetti
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:34

 

 

 

 

 

(RFI 10/03/14)

 

En Centrafrique, alors que les « ennemis » proclamés des anti-balaka, les musulmans, ont quasiment déserté Bangui, certains de ces miliciens révèlent leur vraie nature de pillards et de bandits. Un règlement de compte s'est terminé en fusillade dans la nuit de samedi à dimanche faisant 4 morts. Un incident qui révèle à quel point l’insécurité s'est durablement installée à Bangui.

 

Il faut nettoyer la ville de ses bandes armées, voilà le mot d'ordre des autorités et notamment du tout nouveau ministre Conseiller à la primature, Joachim Kokaté, ex-coordonnateur des mouvements anti-balaka. Joachim Kokaté qui connaît bien les différents groupes composant la galaxie anti-balaka ne conteste pas que certaines bandes criminelles s'y sont glissées.

 

Désormais, dit-il, il faut faire le ménage : « Parmi les anti-balaka, il y a des hommes qui, aujourd’hui, se sont convertis aux anti-balaka pour semer un climat de désolation dans la ville de Bangui. Et au niveau de l’Etat, nous allons les traquer et ils répondront, purement et simplement, de leurs actes ».

 

Pour l'instant ni la Misca ni la force Sangaris n'ont dissuadé les bandes de pillards. Les opérations de désarmement des anti-balaka n'ont pas encore produit de résultats. Et les forces de police et de gendarmerie centrafricaines disposent de moyens trop faibles pour changer radicalement la situation.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140310-rca-bangui-joachim-konate...

 

 

 

 

Samedi meurtrier à Bangui

 

(RFI 10/03/14)

 

Sept personnes ont été tuées à Bangui ce samedi 8 mars, apprend-on de source médicale. La veille, quatre musulmans avaient été assassinés.

 

Même si la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza estime que l'insécurité à Bangui a baissé significativement, les meurtres et les exactions se poursuivent. La journée de samedi a même été particulièrement violente avec sept personnes assassinées, selon des sources médicales, dont quatre au quartier PK5. Ces violences font suite à l'assassinat vendredi de quatre musulmans dans des conditions atroces près de Mpoko.

 

Les tensions interreligieuses restent vives dans la capitale. Mais aussi en province. Ce samedi toujours, un convoi de dix camions transportant des musulmans de la ville de Boda devait quitter cette localité pour rejoindre Bangui, mais le départ a été reporté. À Boda vivent toujours 11 000 musulmans qui ne sentent pas en sécurité malgré la présence des forces internationales qui séparent les quartiers chrétiens et musulmans. Les musulmans qui veulent quitter Boda devraient dans un premier temps rejoindre Bangui.

RCA: Bangui livrée aux bandes rivales
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:30

 

 

 

 

 

 

http://mondafrique.com/   POLITIQUE - PAR VALÉRIE THORIN - Publié le 07 Mar, 2014

 

Au départ, les rebelles venus du nord de la Centrafrique justifiaient leur lutte par des motifs politiques. Arrivés au pouvoir, ils ont multiplié les exactions. Le président déchu, Bozizé, a alors parlé d’« islamisation rampante ». Aujourd’hui, la chasse aux musulmans est devenue le sport préféré de chrétiens ivres de vengeance.

 

Nous y sommes. Désormais la Centrafrique est en proie à une véritable vague de violence sectaire, une « épuration ethnique » à base confessionnelle. Elle augure fort mal du futur État qui devra se mettre en place au lendemain d’une élection présidentielle encore très hypothétique. Il n'y a pas si longtemps, il était encore possible de dire que le pays n’était victime que de la violence de bandes armées isolées, associations de civils épuisés et meurtris par une année de crimes et d’humiliations infligés par ces soi-disant rebelles de la Séléka dont le chef, contesté par ses propres troupes mais reconnu par la communauté internationale, était au pouvoir à Bangui. Il semblait, jusqu’à ces dernières semaines, que la majeure partie des exactions étaient commises par des malfaiteurs dissimulant mal leur objectif de pillage sous une prétendue volonté d’en finir avec des putschistes honnis.

 

Instrumentalisation politique

 

Mais le temps a passé, et les affrontements qui se multiplient désormais ont bel et bien pour but de faire fuir les populations musulmanes hors du pays. En ligne de mire, se trouve la Séléka, alliance hétéroclite de rebelles ayant participé au renversement du président François Bozizé en mars 2013. Elle était alors composée de nombreux Tchadiens et de Soudanais, donc de gens majoritairement musulmans. Au moment du coup d’État, leur objectif n’était en aucun cas religieux : ils voulaient prendre le pouvoir à Bangui pour des raisons politiques. Le népotisme, la corruption, l’abandon de certaines régions par le pouvoir central étaient leurs motifs affichés et revendiqués, et non un désir de conversion à une religion qu’ eux-mêmes ne pratiquaient quasiment pas. Il ne s’agissait pas, comme au Mali par exemple, d’une configuration de djihad mené par des intégristes religieux, ou par des personnes pour lesquelles la charia et la stricte observance des préceptes coraniques sont des bases pour la bonne gestion d’un État. Ce qui est par exemple le cas des militants formant le cœur du mouvement Boko Haram, au Nigeria.

 

Il faut par ailleurs se souvenir que le président Bozizé lui-même a pu prendre le pouvoir en 2003 parce qu’il était soutenu par des Tchadiens. À Bangui, à cette époque, s’affrontaient de nombreux Zaghawa et des Goran composant l’entourage de Bozizé avec ceux que l’on appelait « les Banyamulenge ». Ceux-ci étaient des supplétifs envoyés par l’ancien leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, depuis l’autre côté du fleuve Oubangui, en République démocratique du Congo, pour venir en aide au président Ange-Félix Patassé. On n’a pas parlé alors d’un conflit interreligieux, et pourtant Patassé était un chrétien. Bozizé aussi, d’ailleurs. L’instrumentalisation de la religion au profit de la politique est venue plus tard.

 

Les Anti-Balaka, qu’on appelle maintenant « milices chrétiennes », étaient à l’origine, en 2009, des gens armés par le gouvernement pour lutter contre les bandits de grand chemin et les coupeurs de route. En effet, il n’y avait pas suffisamment de police et d’armée pour venir à bout de ce fléau. La Centrafrique est un pays enclavé qui dépend essentiellement de ses routes pour le commerce et l’approvisionnement. Ces groupes n’étaient pas spécialement chrétiens, ils l’étaient parce que la Centrafrique est un pays majoritairement chrétien. Les statistiques (1) montrent que l’ensemble de la sous-région est davantage chrétien que musulman : en Centrafrique, il y a environ 4 millions de chrétiens, contre 370 000 musulmans. Au Cameroun, on comptabilise 13 millions et demi de chrétiens et 3 millions et demi de musulmans. Au Tchad, la proportion s’inverse, encore que l’écart soit relativement restreint : 4 millions et demi de chrétiens et un peu plus de 6 millions de musulmans.

 

Une "islamisation rampante", selon François Bozizé

 

Dès ses premiers mois de pouvoir, le leader de la Séléka, Michel Djotodia, s’est vu contesté par ses propres troupes, sur lesquelles de toute évidence il peinait à maintenir son ascendant. Certes, il était obéi à l’intérieur de son cercle rapproché, mais il était loin de faire l’unanimité. Desservi par son manque de charisme et sa maigre expérience politique, il avait non seulement du mal à régler les affaires civiles inhérentes à la bonne marche d’un État, mais aussi de moins en moins d’autorité sur ses troupes. Lorsqu’il a décrété leur « démobilisation », il était de toute évidence trop tard. Ceux qui l’avaient choisi pour les représenter n’ étaient plus depuis longtemps – l’ont-ils été un jour ? – rémunérés et, par conséquent, ne lui reconnaissaient plus aucune légitimité pour les commander. Devenu bientôt complètement autonome, chaque groupe se payait en effectuant des razzias dans les villages, pillant les greniers et les réserves, commettant au passage de nombreux crimes en toute impunité. Faute de fonds, l’État ne parvenait plus à rémunérer ses fonctionnaires ; il n’y avait donc plus de gendarmerie ni de police, et encore moins de soldats pour assurer la sécurité civile. Les anti-Balaka, dont une partie était déjà armée et qui ne rechignaient pas à se servir d’armes blanches, se sont érigés en groupes d’autodéfense pour les villages et les quartiers harcelés par ces rebelles en rupture de ban.

 

C’est à ce moment-là, autour du mois d’ août 2013, que le président déchu François Bozizé, réfugié en France, commence à parler d’ « islamisation rampante », en désignant « ces petits chefs » de la Séléka qu’il accuse de « persécuter les chrétiens ». Son objectif : sensibiliser la communauté internationale et surtout persuader la France, dont des troupes sont en permanence stationnées à Bangui, qu’il faut agir. Et lui rendre le pouvoir, par la même occasion. Le fait est que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour, y compris à Bangui, au point de faire apparaître la période durant laquelle il était au pouvoir comme une ère de tranquillité et de prospérité. L’arbitraire, pourtant, était bel et bien de mise. Bozizé rêve-t-il d’une intervention éclair comme au Mali ? Il instille en tout cas dans les esprits occidentaux le poison de la peur d’un nouveau djihad en marche en Afrique centrale, et ne rate aucune occasion de pointer du doigt un antagonisme qui devient de plus en plus évident : Séléka musulmane contre anti-Balaka chrétiens. Il passe sous silence, bien sûr, son propre rôle dans la constitution des anti-Balaka et nul ne s’interroge sur leurs motivations, ni même sur ce qui les influence.

 

Majorité contre minorité

 

Sur le terrain, un cycle infernal s’est enclenché. Aux exactions des uns succèdent les représailles des autres, lesquelles entraînent des expéditions punitives qui provoquent bientôt des morts par dizaines. Les mosquées flambent ? Les églises aussi. On défend, les armes à la main, sa famille, son quartier, sa communauté. L’État achève de se désorganiser et les pays de la sous-région, puis la communauté internationale s’en émeuvent enfin. Mais ni le départ de Michel Djotodia, ni l’ intervention des soldats français de l’opération Sangaris ou celle de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), ni l’ arrivée d’ une présidente de la République par intérim, Catherine Samba-Panza, ne parviennent à faire cesser la violence.

 

Le conflit de Centrafrique, en effet, est très particulier : ce n’ est pas une guerre civile conduite par des leaders que l’ on pourrait mettre autour d’ une table pour des négociations ; c’est un pays complètement désorganisé sur le plan civil où la communauté religieuse la plus importante – les chrétiens – s’emploie désormais à chasser une minorité musulmane qui est pourtant une composante millénaire de son propre pays.

 

1) Pew Research Institute, Religion and Public Life Project, données par pays 2010

Lu pour vous : Centrafrique, dans l’enfer du nettoyage confessionnel
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 16:09

 

 

 

 

 

(AFP 10/03/14)

 

Quatre pillards ont été tués par balle dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui lors d'une altercation entre deux bandes rivales qui a dégénéré en fusillade, a-t-on appris de source militaire centrafricaine.

 

Deux civils ont également été blessés par des balles perdues lors de l'échange de tirs dans le quartier de Bacondja, dans le centre de la capitale centrafricaine, selon la même source.

 

Les tirs ont été provoqués par une dispute entre deux groupes rivaux pour le partage du butin de pillages perpétrés dans le quartier, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.

 

La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la coalition Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013.

 

En réaction, des milices d'autodéfense anti-balaka se sont formées. Très rapidement elles ont attaqué sans distinction anciens rebelles et musulmans, à Bangui notamment.

 

Des groupes de pillards, armés, sévissent également dans la capitale, profitant de la désorganisation des forces de sécurité centrafricaines et malgré la présence des forces française Sangaris et africaine Misca.

 

L'insécurité causée par les violences entre chrétiens et musulmans et la montée de la criminalité exacerbent une situation humanitaire désastreuse pour des centaines de milliers de personnes, a d'ailleurs prévenu le Comité international de la Croix-rouge (CICR), dont un collaborateur centrafricain a été tué samedi dans la localité de Ndélé (nord).

 

Des hommes en armes ont pénétré dans la Mission catholique où logeaient quatre collaborateurs nationaux du CICR. L'un d'entre eux a été tué, les trois autres sont sains et saufs, a ajouté le CICR sans autres précisions.

 

Selon une source militaire centrafricaine, la victime a été tuée par un combattant Séléka, pour des motifs qui n'ont pas encore été déterminés.

Centrafrique: quatre pillards tués dans des règlements de compte
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 15:56

 

 

 

 

(AFP 09/03/14)

 

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, s'est insurgée samedi à l'occasion de la journée internationale de la femme contre les tueries et exactions dont sont victimes les musulmanes et les musulmans dans son pays en proie à des violences interreligieuses.

 

Quatre civils musulmans ont encore été assassinés vendredi à Bangui par des inconnus armés et leurs corps sauvagement mutilés, a-t-on appris samedi de source sécuritaire centrafricaine.

 

"Il est profondément regrettable qu'en ce jour mémorable, nos soeurs musulmanes ne puissent être parmi nous, simplement parce qu'elles ont été agressées hier et qu'elles ont peur pour leur sécurité", a déclaré Mme Samba Panza, première femme de l'histoire de la Centrafrique à accéder à la présidence, lors d'une cérémonie à l'occasion du 8 mars tenue au palais de l'assemblée nationale et dont le thème était "le rôle de la femme centrafricaine dans la recherche de la paix".

 

"Nous ne pouvons continuer à encourager l'intolérance, la xénophobie et les actes ignobles contre nos frères et soeurs musulmans qui ont toujours vécu dans la plus parfaite harmonie dans le pays avec nous", a-t-elle poursuivi.

 

"Les images de ces frères et soeurs, obligés de vivre confinés dans certains quartiers comme des prisonniers, ou de quitter notre pays par milliers, parce que certains ne les y acceptent plus et leur rendent la vie impossible, sont intolérables et ne nous honorent guère", a-t-elle commenté.

 

- "Instrumentalisation de nos jeunes" -

 

A propos de la situation dans la capitale, elle a estimé que "l'insécurité à Bangui baisse progressivement et significativement, malgré la manipulation et l'instrumentalisation permanente de nos jeunes par certains agitateurs, qui ne souhaitent pas la stabilisation de notre pays pour des intérêts personnels".

 

Mais quatre civils musulmans ont encore été tués vendredi dans la ville, a-t-on appris samedi de source sécuritaire centrafricaine.

 

"Trois musulmans se rendant à l'aéroport de Bangui M'poko à bord d'un véhicule de la sûreté aéroportuaire ont été attaqués par des individus armés au quartier Combattant au moment d'une panne survenue à leur voiture. Les trois personnes ont été abattues par balle et leurs corps mutilés", a indiqué à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.

 

Proche de l'aéroport où sont basées les forces française Sangaris et africaine Misca, le quartier Combattant est l'un des plus dangereux de la capitale centrafricaine. Des bandes de pillards et des miliciens anti-balaka s'attaquent régulièrement aux musulmans qui passent dans le quartier.

 

"Par ailleurs, un quatrième sujet musulman habitant le quartier Malimaka dans le 5è arrondissement a été attaqué par des individus qui l'ont lynché et découpé à la machette. Certaines parties de son corps, notamment ses mains, ont été portées par des jeunes faisant le tour du quartier", a ajouté la source sécuritaire.

 

Les corps des victimes ont ensuite été ramassés par la Croix-Rouge centrafricaine puis transférés à la mosquée Ali Baboro au PK-5, a-t-on précisé de source proche de la communauté musulmane.

 

Elue en janvier pour succéder à Michel Djotodia, containt à la démission pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses, Mme Samba Panza a fait du retour à la paix civile sa première priorité.

 

La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses, après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013.

 

En réaction, des milices d'auto-défense anti-balaka se sont formées. Très rapidement elles ont attaqué sans distinction anciens rebelles et musulmans, à Bangui notamment.

 

 

 

 

Centrafrique: la présidente dénonce les "actes ignobles" contre "nos soeurs musulmanes"
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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 12:36

 

 

 

 

 

 

Depuis décembre 2012, mon pays, la République Centrafricaine, défraie la chronique mondiale avec des violences d’une rare cruauté qui semblent manifestement la transformer en une nouvelle Somalie à la lisière de la forêt tropicale. D’une certaine façon, la situation a été banalisée à un point tel que plus grand monde ne s’émeut de ce naufrage qui dure depuis plus de vingt ans. Les statistiques illustrant le désastre ont cessé depuis longtemps de susciter l’inquiétude. Elles font partie du registre routinier des catastrophes d’un pays en perdition. Un pays désormais partagé entre différentes milices armées qui se disputent la palme d’or de la barbarie. Ces affrontements fratricides et les tueries qui rythment désormais le quotidien des Centrafricains et qui font la Une des journaux du monde entier, ne sont que l’envers d’un décor tragique, fait de lutte pour le contrôle du pouvoir de l’État mais aussi et surtout de conflit d’intérêts entre puissances étrangères. C’est que les troubles chroniques, liés aux revendications corporatistes, ont pris une tournure de drames à répétition depuis 1990. La démocratisation, qui a dérapé en bagarres sans pitié pour la conquête du pouvoir, a laissé l’économie du pays exsangue. De sorte que la Centrafrique n’attire plus que des experts de pacotille et des pseudo-spécialistes avec leurs recettes aussi loufoques que dangereuses.     

 

C’est pourquoi, ma conscience de nationaliste, de patriote engagé, dévoué et responsable, me fait un devoir de prendre la voie du sacrifice que représente le périlleux risque de ramer à contre-courant des poncifs à la mode pour dire clairement que l’idée de faire déployer des troupes onusiennes sur notre sol est proprement une fausse bonne idée. D’abord, parce qu’elle participe de la mise à l’écart des Forces armées centrafricaines (FACA). Or, nul ne rétablira la sécurité en Centrafrique sans aller au contact des groupuscules armées dans leurs sanctuaires provinciaux. Et cela, il n’y a que des soldats centrafricains qui connaissent comme le contenu de leurs poches les moindres sentiers et les moindres pistes de chasseurs pour le faire. L’urgence  est  donc de remettre  les FACA au centre du dispositif sécuritaire. Il faut donner tous les moyens, vraiment des moyens et encore des moyens aux soldats centrafricains pour régler l’épineuse question de l’insécurité dans le pays. Au lieu d’injecter des sommes astronomiques au règlement de salaire, des primes de risque et les vacances des fonctionnaires internationaux payés à ne rien faire, la communauté internationale devrait plutôt consacrer ce pactole à la restructuration de l’armée centrafricaine. Contrairement à une opinion largement répandue, il existe au sein des FACA des officiers et hommes de rang pétris de valeurs républicaines qui ne demandent qu’une chose: défendre la patrie.  Tous les militaires Centrafricains ne sont pas des partisans de Français Bozizé. C’est une erreur de le penser est c’est une faute grave que de vouloir écarter ces soldats. En les écartant, on prend le risque de sécréter les germes d’une prochaine crise. À moins que certains ont intérêt de ne pas voir revenir les FACA. 

 

Si j’avais été élu président de la République fin janvier 2014, le premier acte que je devais poser bien avant la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement aurait été la désignation d’un chef d’état-major à qui j’allais demander de reconstituer en toute urgence trois à quatre bataillons des FACA qui allaient régler le problème de l’insécurité dans Bangui; ainsi, j’aurais donné un cap à ma mission, celui de la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire; pour rien au monde, j’aurais accepté d’être protégé par des soldats étrangers. Jamais. Plus qu’un crève-coeur, cela est une humiliation que d’apercevoir ces soldats étrangers arpentés les couloirs des hauts lieux de la République comme la Présidence ou la Primature; j’aurais surtout écarté de mon proche entourage certains individus aussi nuisibles que peu recommandables qui continuent d’entretenir l’insécurité à Bangui pour les besoins de leurs ambitions morbides. Ceux-là même qui la nuit s’invitent au festin macabre des anti-balaka, leur fournissant la liste d’adversaires politiques à abattre. Mais on ne fait pas l’histoire avec des « si », c’est connu. 

 

Ensuite, aussi loin que remontent mes souvenirs, les soldats onusiens n’ont que rarement stabilisé la situation sur les théâtres d’opération où ils sont souvent engagés. Pour preuve, ils sont près de 20 mille casques bleus en République démocratique du Congo depuis plusieurs années déjà sans que la paix et la stabilité ne reviennent dans ce pays frère pour autant. Aussi, ne sont-ils pas prêts à risquer leurs vies pour la protection des Centrafricains; sans compter que ce passage sous bannière onusienne consacrerait d’office l’échec de la MISCA. Or, la force africaine n’est pas encore au maximum de sa capacité opérationnelle.  Enfin, parce que la venue des troupes onusiennes sera la dernière étape, l’accomplissement du plan de la mise sous tutelle de la République Centrafricaine. On s’en doute, cette perspective qui nous pend au nez est la pire des choses qui puissent nous arriver. Ceux de nos compatriotes qui partagent cet avis doivent se mobiliser pour faire entendre un autre son de cloche qui tranche singulièrement avec les discours en vogue. 

 

En prenant cette position, je m’attaque à des gros intérêts: ceux des cyniques qui profitent du malheur des Centrafricains pour se garnir davantage les poches.  Je m’attaque également à ceux, bien nombreux, qui n’ont actuellement qu’un rêve: placer la Centrafrique sous tutelle internationale de façon formelle pour contrôler et exploiter allègrement ses matières premières indispensables à leur industrie. D’autant que le pays représente un enjeu stratégique majeur. Je m’attaque surtout à leurs protégés locaux, certains de mes propres compatriotes qui, volontairement ou par simple ignorance, se conduisent en véritables traitres contre la prospérité et le bonheur de nos populations, préoccupés qu’ils sont avant tout à la sauvegarde de leurs intérêts personnels et sans conscience nationale.

 

Bien évidemment, il n’entre nullement dans mon propos de faire le procès de la communauté internationale, loin s’en faut. Pour que les choses soient claires dans les esprits, je tiens à réaffirmer ici toute ma gratitude à la France qui a envoyé ses enfants mourir sur le champs d’honneur pour sauver les miens. Nous lui sommes redevables du travail (encore perfectible) fourni par ses soldats dans notre pays et de la présence de ces derniers à nos côtés dans ces moments sombres que nous traversons. Comme nous sommes également redevables envers les pays frères qui sont venus à notre rescousse. Mais nous pensons que la République Centrafricaine ne retrouvera jamais la paix tant que l’on continuera de la considérée comme une chasse gardée, tant que l’on continuera de traiter son peuple avec une condescendance suspecte et un mépris non dissimulé, tant que les Centrafricains eux-mêmes n’auront pas eu le loisir de se choisir une voie et un chemin de construction nationale. On ne peut reconstruire la Centrafrique qu’avec les Centrafricains. 

 

Alors, que faire pour remonter la pente ? A quelles conditions la Centrafrique peut-elle renouer avec la paix et la stabilité ? La mise en oeuvre d’une politique de développement digne de ce nom, c’est-à-dire conforme aux contraintes imposées par la globalisation économique, est le plus grand défi auquel le pays devra répondre dans les toutes prochaines années s’il parvient à tourner définitivement le dos à la logique des déchirements, des haines tribales et de la prospérité des seigneurs de guerre. D’où le préalable absolu qu’est la reconstruction d’un État digne de ce nom. Sans État organisé, solide, discipliné et géré avec rigueur et patriotisme, il n’y aura pas d’espoir à l’horizon.

 

Adrien POUSSOU 
Ancien Ministre de la 
Communication, de la Promotion de la Culture civique 
et de la Réconciliation nationale

Pourquoi le déploiement des casques bleus en Centrafrique n’est-il pas souhaitable? par Adrien Poussou
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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:45

 

 

 

 

 

http://www.atlasinfo.fr/   Samedi 8 Mars 2014 modifié le Samedi 8 Mars 2014 - 08:53

 

L'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) ont signé, vendredi à Addis-Abeba, un accord en vertu duquel les pays européens octroient une contribution de 50 millions d'euro en appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). 

 

L'entente stipule que la contribution de l'UE, qui couvre la période allant d'août 2013 à juin 2014, servira notamment à payer les salaires des militaires de la MISCA, selon des sources médiatiques. 


Sur un autre plan, l'organisation panafricaine a annoncé, la veille, la création d'une commission d'enquête sur les violations des droits de l'Homme commises pendant le conflit armé au Soudan du Sud. 


Présidée par l'ancien chef de l'Etat nigérian, Olusegun Obasanjo, la commission comprend également cinq membres. 


En décembre dernier, le Conseil paix et sécurité de l'organisation continentale a convenu lors d'une réunion tenue à Banjul en Gambie de mettre en place une commission d'enquête au Soudan du sud.

L'UE octroie 50 millions d'euro en appui à la mission africaine en Centrafrique
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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:42

 

 

 

 

Par : LIANG Chen French.china.org.cn | Mis à jour le 08-03-2014

 

 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a estimé vendredi que le situation s'est améliorée récemment dans certaines parties de la République centrafricaine, mais a exprimé son inquiétude concernant la ville de Boda, située à 190 kilomètres à l'ouest de la capitale Bangui.

 

Selon une équipe composée de cinq observateurs des droits de l'homme déployés par le HCDH au début de la semaine, un grand nombre de civils chrétiens et musulmans à Boda et dans les villages environnants ont énormément souffert des récents combats et de la détérioration des conditions de vie, a rappelé le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.

 

La ville de Boda est actuellement divisée entre une zone musulmane et une zone non-musulmane. Environ 11.000 civils musulmans sont bloqués dans quatre quartiers et sont menacés par de nouvelles attaques par des éléments anti-Balaka. Une zone tampon sous le contrôle de forces françaises sépare les deux communautés.

 

"Nous avons fait part de notre préoccupation concernant le danger réel d'une nouvelle explosion de violence à Boda auprès des forces internationales présentes dans le pays", a dit M. Colville, ajoutant que cela rendait d'autant plus nécessaire le déploiement d'une mission de maintien de la paix des Nations Unies comptant 12.000 casques bleus.

 

De son côté, la secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a de nouveau insisté vendredi, lors d'une conférence de presse à Genève, sur la nécessité de déployer davantage de soldats de la paix en République centrafricaine pour restaurer la sécurité et la stabilité.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : l'ONU s'inquiète de la situation dans la ville de Boda
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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:39

 

 

 

 

 

(AFP) le 07.03.2014, 15h03

 

Près de 300 fondamentalistes musulmans se sont réunis à Khartoum vendredi pour dénoncer la présence française en Centrafrique, la qualifiant de "criminelle", et appelant au jihad, lors d'un rassemblement en soutien aux musulmans centrafricains, a constaté un journaliste.

 

"La France est le premier criminel en Centrafrique", pouvait-on lire sur l'une des pancartes arborées par les manifestants, réunis à l'extérieur de la mosquée principale du centre-ville de Khartoum. 

 


Un autre panneau, traduit en anglais, français et arabe, appelait les pays musulmans à "boycotter la France".

 

Les manifestants, originaires de différents groupes musulmans, ont scandé les mots "jihad" (guerre sainte, ndlr) et "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, ndlr).
Quelque 2.000 soldats français et 6.000 militaires de la force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca) sont déployés dans le pays, frontalier du Soudan, pour tenter d'endiguer les violences. 

 

Ce cycle infernal de tueries interreligieuses a été déclenché par des mois d’exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.


En réaction, des milices d’autodéfense anti-balaka, se sont formées. Très rapidement, elles ont attaqué sans distinction anciens rebelles et civils musulmans, à Bangui notamment.

 

Les violences ont provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés internes et l'exode de dizaines de milliers de civils musulmans terrorisés.

 

Le mois dernier, un Centrafricain a été condamné à trois ans de prison pour avoir poignardé un diplomate russe et son épouse devant leur ambassade à Khartoum, non loin de la représentation diplomatique française.

 

Une source policière avait indiqué à l'AFP que l'assaillant avait demandé au couple russe s'ils étaient français, "mais ils n'ont pas compris la question et l'homme les a attaqués".

Manifestation au Soudan contre la présence française en Centrafrique
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