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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 17:20

 

 

 

 

 

AFP le 01/04/2014 à 14:03

 

La présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza a annoncé mardi l'ouverture d'enquêtes après la mort d'au moins 24 personnes, tuées samedi à Bangui par des soldats tchadiens dans des circonstances confuses.

 

"Nous avons demandé que des enquêtes soient ouvertes pour nous permettre d'identifier exactement ce qui s'est passé et dès que nous aurons ces éléments-là, nous verrons qui ont été les auteurs de ces troubles, et pourquoi", a déclaré Mme Samba Panza à l'issue d'une rencontre à Paris avec le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.

 

Des soldats tchadiens, venus rapatrier leurs compatriotes fuyant les violences en Centrafrique, ont tiré samedi sur la foule à Bangui, faisant au moins 24 morts et une centaine de blessés. Selon la force africaine Misca, les soldats ont riposté après avoir été attaqués. Une version démentie par des représentants des milices "anti-balaka" et des habitants.

 

Des incidents surviennent régulièrement à Bangui entre d'un côté les milices anti-balaka et la population, majoritairement chrétiennes, et de l'autre les soldats tchadiens, accusés de complicité avec les ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique.

 

"Ma volonté est d'ouvrir une écoute en direction des +anti-balaka+ pour savoir ce qu'on peut faire ensemble pour que ce pays qui a tant souffert et est en état de délabrement total puisse être relevé avec le concours de tous les fils et filles de ce pays, y compris les +anti-balaka+", a ajouté la présidente.

 

Catherine Samba Panza, qui doit être reçue mardi après-midi par le président François Hollande, a par ailleurs déclaré avoir demandé au secrétaire général de la Francophonie de "continuer à faire le plaidoyer auprès de la communauté internationale pour que les autorités centrafricaines aient les moyens de ramener la paix dans ce pays, d'apporter l'aide humanitaire nécessaire aux populations et surtout essayer de rétablir l'autorité de l'Etat".

 

M. Diouf lui a assuré avoir "beaucoup insisté" auprès des Etats membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) "sur la nécessité de doter la Centrafrique d'aide budgétaire pour lui permettre de faire face à ses besoins les plus urgents".

 

A l'issue de sa visite à Paris, Mme Samba Panza doit se rendre à Bruxelles où elle assistera mercredi et jeudi au sommet UE-Afrique.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Centrafrique : la présidente Samba Panza ouvre des enquêtes sur les tueries
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 17:10

 

 

 

 

AFP 1er avril


L'Union européenne a annoncé mardi le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique, alors que de nouvelles violences ont eu lieu ces derniers jours à Bangui.

 

"Le Conseil a approuvé le lancement de l'opération militaire de l'UE en République centrafricaine" (RCA), a indiqué une porte-parole, Susanne Kieffer, sur son compte Twitter.

 

"La force comprendra jusqu'à 1.000 soldats, dirigés par le général de division (français) Philippe Pontiès", a précisé dans un communiqué le Conseil de l'Europe, qui représente les Etats membres.

 

Son déploiement, pour sécuriser l'aéroport et certains quartiers de la capitale centrafricaine, Bangui, doit prendre plusieurs semaines, a indiqué une source diplomatique.

 

La décision du Conseil fait immédiatement basculer sous la bannière de cette force, appelée Eufor-RCA, des gendarmes français déployés à Bangui depuis le week-end dernier, a précisé une source diplomatique.

 

"Le lancement de cette opération démontre la volonté de l'UE de participer pleinement aux efforts internationaux pour rétablir la stabilité et la sécurité à Bangui et dans l'ensemble de la République centrafricaine", a souligné la représentante de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.

 

Cette annonce intervient à la veille d'un mini-sommet sur la Centrafrique, en ouverture mercredi à Bruxelles du 4e sommet UE-Afrique.

 

Cette mission "constitue un élément clé de notre approche globale visant à résoudre les énormes problèmes que connaît la République centrafricaine", alors qu'il est "essentiel que l'ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, afin que le processus de transition politique puisse reprendre", a ajouté Mme Ashton.

 

Retardé par le peu d'empressement montré au départ par les Etats membres de l'UE, ce lancement intervient sur fond de regain des violences en Centrafrique, qui ont coûté la vie à 50 personnes ces quatre derniers jours.

L'UE décide de lancer son opération militaire en Centrafrique (officiel)
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 17:01

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 2014-04-01 14:49:03

 

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est dit « préoccupé par la recrudescence de la violence et la détérioration de la situation sécuritaire en République centrafricaine » caractérisées par des affrontements ces derniers jours qui ont fait des morts et des blessés.


« Le Secrétaire général condamne dans les termes les plus forts tous les actes de violence perpétrés contre la population civile et contre les forces internationales qui s'efforcent de rétablir la paix et l'ordre en République centrafricaine. Il insiste sur l'importance d'assurer la protection des civils en tout temps », a dit son porte-parole lundi dans une déclaration à la presse.


Le même texte indique que Ban Ki-moon « rappelle à tous ceux qui participent à la propagation de la violence, y compris ceux qui de façon directe ou indirecte soutiennent ou facilitent par tout autre moyen les activités des groupes armés, qu'ils en seront tenus responsables et traduits en justice ».


Il a souligné au passage l'urgence de « dresser rapidement une liste d'individus qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité en République centrafricaine, comme demandé par la résolution 2127 du Conseil de sécurité ». 


Des dizaines de personnes ont trouvé la mort ces derniers jours dans des violences ces derniers jours dans la capitale centrafricaine, rappelle-t-on.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=600327#sthash.kd3lVlqI.dpuf

Ban Ki-moon préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire en Centrafrique
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 16:05

 

 

 

 

Bangui, 1er avril (ACAP) - Le Général de brigade commandant de la Force de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), Martin Tumenta Chomu, a formellement contesté l’accusation selon laquelle les éléments tchadiens de la MISCA malmènent les populations centrafricaines, lors d’une mise au point, lundi 31 mars 2014, à Bangui.

L’objectif de cette mise au point est de démentir l’information dénommée « l’événement du Pk 12 » selon laquelle une section tchadienne de la MISCA, de retour d’une mission, a ouvert le feu sur la population avec des artilleries lourdes. 
  
Selon la démonstration du Général Tuménta Chomu, le colonel Abdoulaye Tchidjani, nouvellement affecté à la tête du bataillon tchadien de la MISCA en qualité de commandant, a sollicité l’autorisation de se rendre dans le nord et inspecter le dispositif sous son commandement. Il comptait s’installer à son poste de commandement à Bossangoa pour la simple raison qu’aucune unité tchadienne ne devrait séjourner dans la capitale Bangui. 

  
Il ressort également qu’au cours de cette mission d’inspection, le colonel Abdoulaye Tidjani et ses hommes ont désarmé à la fois des éléments de l’ex-Séléka ainsi que ceux des antibalaka le long de leur parcours à Bossangoa, Paoua, Kaga Bandoro et Dékoa. D’après le Comforce, le butin était très large. 

  
Eu égard au volume du butin, le Général Tuménta Chomu reconnait qu’il a intimé l’ordre au colonel Tidjani de faire très attention au retour, de peur de ne pas tomber dans une embuscade. Malheureusement, c’est presque à la fin de la mission, aux portes de Bangui notamment au Pk 12 puis à Gobongo, qu’est intervenu ce qui est redouté. L’escorte a été prise à partie par les antibalaka. Les impacts des tirs sur les véhicules, les pare-brises constituent pour la MISCA la preuve de l’attaque. 

  
"Devant cette agression", a poursuivi le Général Tuméta Chomu, "ordre a donc été donné aux éléments d’effectuer des tirs de dissuasion devant leur  permettre d’ouvrir la route. Au Pk 12, des éléments français de la Sangaris ont appuyé les éléments tchadiens de la MISCA pour ouvrir le passage." 

  
Le Comforce de la MISCA a soutenu que les tirs n’étaient pas dirigés sur les populations même s’ils avaient une intensité, un volume et une durée, sinon, le résultat serait une hécatombe surtout que le PK 12 est un lieu très fréquenté. 
  
Pour que de tels évènements ne se reproduisent plus, le Général Tuménta a fait savoir que la MISCA est en Centrafrique pour protéger les paisibles citoyens, ramener la paix et faire face aux hors-la-loi. C’est ce qui, toujours selon lui, a été à l’origine d’une accalmie tant à Bangui que dans les provinces. 

  
Les victimes de la MISCA sont soignées à l’infirmerie de l’institution.  

L’accusation contre les éléments tchadiens de la MISCA dans « l’évènement du Pk 12 » contestée par le Comforce de la MISCA
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:58

 

 

 

 

Bangui, 1er avril (ACAP) - Deux militaires des Forces Armées Centrafricaine (FACA), à savoir : le sergent Bay Albert Tanguy, matricule 2009-1-1086 et le soldat de 2ème classe Adouaka Ibourouféï Géry, matricule 2009-1-1049, ont été interceptés au quartier Lakouanga par des éléments de l’Unité de Police Constituée du Congo, lors d’une patrouille de sécurité dans la circonscription du 2ème Arrondissement de Bangui, et dénoncés par le Colonel Otsaga Patrice, Commandant de la composante Police de la MISCA, jeudi 27 mars 2014, à Bangui.

 

L’objet de cette dénonciation est d’apporter la preuve contraire des allégations selon lesquelles les éléments burundais de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) troqueraient leurs équipements militaires contre de l’argent à des sujets musulmans pour des actes subversifs vis-à-vis des communautés chrétiennes habitant à Bangui, la capitale de la République Centrafricaine. 
  
Selon les renseignements pris auprès de la population et relayés par le Commandant de la composante Police de la MISCA, MM. Bay et Adouaka Ibourouféï se seraient présentés comme étant des sujets musulmans déguisés par les éléments burundais pour « commettre des exactions auprès des antibalaka ou des chrétiens ».

   
Mais d’après les propres renseignements de la MISCA, soutenus par le Colonel Patrice Otsaga, il s’agit plutôt des militaires des FACA, carte d’identité militaire à l’appui, qui se sont vêtus de tenue militaire de l’armée sud-africaine et « qui se livrent à des exactions contre la population centrafricaine ».

   
Les activités subversives de ces militaires indélicats comprendraient les actes de braquage et d’extorsion de fonds et d’actes de violence vis-à-vis de la population civile. 
  
Pour conclure, le Colonel Otsaga a fait allusion au « doute émis par la communauté internationale quant à la fiabilité de la moralité des militaires des FACA devant intervenir aux côtés des éléments de la MISCA et des Sangaris au cours des opérations de pacification de la République Centrafricaine ». 

Deux militaires des FACA se présentant comme des Burundais de la MISCA pris la main dans le sac au cours d’un braquage à Lakouanga
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:48

 

 

 

 

Bangui, 1er avril (ACAP) - Le Général de brigade Tumenta Chomu Martin, commandant de la force de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), a saisi l’occasion de son retour d’une mission au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie pour féliciter les contingents sous ses ordres et leur a donné l’ordre de monter à l’offensive sur les positions des hors-la-loi qui veulent maintenir la République Centrafricaine dans le désordre, lors d’un grand rassemblement, jeudi 27 mars 2014, à Bangui.

 

Il s’agit pour le Général Tumenta Chomu d’une part de rendre compte de sa mission à Addis-Abeba et d’autre part de galvaniser les troupes sous son autorité, pour qu’elles soient plus aguerries dans la mise ne œuvre du mandat assigné à la MISCA, à savoir : entre autres, rétablir l’autorité de l’Etat et contribuer à la pacification de la République Centrafricaine.

   
Ayant eu vent des différents actes de bravoures des troupes de la MISCA sur le terrain dans l’intervalle du 22 au 26 mars 2014, le commandant de la MISCA a adressé des félicitations des officiers d’état major, des commandants des bataillons, des militaires, quels que soient leur rang et leur contingent pour le bon travail jusque-là abattu « pendant l’opération de démantèlement de barrières illicites érigés à Bangui par les hors-la-loi dans la période allant du 22 au 26 mars 2014 » ou le bataillon tchadien « pour avoir découvert une cache d’armes importantes dans le secteur du quartier Boeing » ou encore le bataillon du Congo Brazzaville qui a fait ses « preuve pendant l’attaque de localité de Boali par les hors-la-loi le lundi 24 mars 2014 ». 

  
D’après la vision de la MISCA, les hors-la-loi comprennent les éléments de l’ancienne coalition rebelle Séléka, les antibalaka, et tout autre individu ou groupes d’individus armés qui mènent des actes subversifs dans le seul but d’imposer une entorse au mandat de la MISCA qui est celui ramener la paix en République Centrafricaine malgré la mobilisation de la communauté internationale.

   
Pour permettre donc aux forces de la MISCA d’atteindre le résultat escompté, le Général a intimé l’ordre à la population « de continuer à renseigner la MISCA et ne pas se laisser piéger par des manipulateurs dont les enfants sont en sécurité hors de ce pays et dont les affaires également prospèrent hors de ce pays », selon le Général. 

  
Quant aux jeunes, le Général Tuménta Chomu leur a conseillé d’éviter « de mourir bêtement ». 
  
Abordant le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, le commandant de la MISCA a évoqué « toutes les mesures appropriées en matière logistique qui ont été prises par les autorités de l’Union Africaine, notamment la Présidente de la Commission, le directeur et le commissaire chargés de la Paix et de la Sécurité ainsi que les donateurs, afin de permettre à la mission de mener à bon port son mandat, avec l’appui de la France à travers l’opération française Sangaris ». 

  
Pour aider la République Centrafricaine à recouvrer la paix, à la suite de la crise que le pays a connue, la communauté internationale à travers l’Union africaine et la France a déployé sur place des contingents africains dans le cadre d’une opération militaire de paix. 

  
Il s’agit des contingents du Burundi, du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Congo Démocratique, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Rwanda et du Tchad. 
  
Le déploiement de ces contingents et de la Sangaris dans la partie est de la République Centrafricaine est sur la ligne de mire après les déploiements à Bangui et dans la partie ouest du territoire.  

Félicitation des forces de la MISCA et leur incitation à l’offensive sur les positions des hors-la-loi en RCA
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:22

 

 

 

 

01/04/2014 à 12:58 Par Vincent Duhem        http://www.jeuneafrique.com/ 

 

Un an après le coup d'État qui l'a renversé, l'ancien président François Bozizé, réfugié en Ouganda, s'active à regrouper ses partisans.

 

Samedi 15 mars, jour du onzième anniversaire de la prise de pouvoir de François Bozizé, en 2003, Bangui s'est réveillé dans la peur. Depuis une semaine, la rumeur d'un coup de force des partisans de l'ancien président centrafricain s'amplifiait... Évidemment, il n'en a rien été. Bozizé, 68 ans, n'a probablement plus les moyens de revenir aux affaires. Même s'il a "conservé une certaine capacité de nuisance et bénéficie de quelques soutiens au sein des nouvelles autorités, notamment au ministère de la Défense", selon un diplomate africain en poste à Bangui. "Il n'a jamais digéré d'avoir été écarté du pouvoir. C'est un homme blessé", renchérit un ancien ministre proche de la famille.

 

Depuis son départ précipité de la capitale centrafricaine, l'ancien président multiplie les déplacements. Réfugié aux premières heures de sa chute à Yaoundé, au Cameroun, il séjourne ensuite à Nairobi, Kampala, Addis-Abeba et Djouba, avant de s'installer à Paris fin juillet 2013. Sa présence et son activisme ayant été jugés gênants par les Français - qui le lui ont discrètement fait savoir avant d'annuler son visa en cours de validité -, Bozizé quitte finalement Paris pour Nairobi. Bénéficiant du soutien des autorités ougandaises - Bozizé et Yoweri Museveni se connaissent depuis le début des années 1970 - et de hauts gradés, il est actuellement installé à Kampala avec son fils Franklin, mais sans son fidèle aide de camp, le capitaine Vincent Ouapounaba, rentré très récemment en France.

 

Jean-Francis Bozizé derrière l'assaut lancé le 5 décembre contre des positions de la Séléka

 

Depuis Kampala, il coordonne ce qui reste de son clan, des membres de sa famille et une poignée de fidèles. Jean-Francis, son fils aîné âgé de 44 ans, est son principal relais. "Il gère les fonds de la famille", résume un proche. Longtemps installé avec sa femme à Kinshasa, Bozizé junior (qui a la nationalité française) vit aujourd'hui à Paris, même s'il lui arrive de se rendre dans la capitale congolaise. Limogé en janvier 2013 de son poste de ministre de la Défense, "il a beaucoup de choses à se faire pardonner par son père, pour qui il est l'un des responsables de la défaite militaire", assure notre ancien ministre pour expliquer cet activisme. "C'est lui l'héritier", estime pour sa part un diplomate français.

 

Ancien sous-officier parachutiste dans l'armée française et ministre délégué à la Défense (2008-2013), Jean-Francis Bozizé, qui a gardé contact avec des éléments de l'ex-garde présidentielle, est accusé par la France d'être derrière l'assaut lancé le 5 décembre contre des positions de la Séléka à Bangui. Contacté par Jeune Afrique, l'intéressé a refusé de réagir sur ce point tout en demandant "à ceux qui l'accusent de produire des preuves".

 

Lâché par nombre de ses fidèles en mars 2013, le général Bozizé peut encore compter sur quelques nostalgiques du régime. Beaucoup se trouvent en France. Marie-Madeleine Bafatoro, sa seconde épouse, habite à Tours. Annette Ngaïbona, sa nièce, réside en région parisienne, comme son demi-frère Jean-Roger Ouefio, l'ancien Premier ministre Faustin Archange Touadéra, ou l'ex-ambassadeur au Cameroun Louis Oguere Ngaikoumon. Enfin, l'ancien ministre des Finances Albert Besse habite à Lyon, où il aurait ouvert un commerce.

 

Tout ce beau monde se réunit occasionnellement à Paris, à Chartres (ville de Joséphine Kéléfio, la soeur cadette de Bozizé) ou à Lyon, parfois en compagnie de Bertin Beya (le secrétaire général par intérim du Kwa na kwa, ou KNK, l'ex-parti présidentiel), qui fait la navette entre Bangui et la France pour discuter de l'avenir politique de leur courant.

 

Des menaces de sanctions contre Bozizé père et fils

 

L'ancien président n'a pas totalement coupé les ponts avec certains réseaux et hommes d'affaires, libanais et sud-africains notamment, qui, s'étant trop appuyés sur son régime, ont tout perdu à sa chute et sont prêts à parier sur un hypothétique retournement de situation. Bozizé téléphone ainsi régulièrement au Rwandais Fabien Singaye, diplomate sous le régime d'Habyarimana et interprète du juge français Jean-Louis Bruguière dans l'enquête sur l'attentat de Kigali qui coûta la vie au président rwandais, en 1994. Conseiller spécial de Bozizé, il fut l'un des nombreux "facilitateurs" qui négocièrent la signature en 2007 du contrat sur la mine d'uranium de Bakouma avec Areva.

 

Au sein de ce clan reconstitué, les menaces de sanctions contre le père et son fils Jean-Francis, mais surtout l'épée de Damoclès de la Cour pénale internationale (CPI), font réfléchir. Certains se sont récemment éloignés, comme Célestin Gaombalet. L'ancien Premier ministre (2003-2005) et ex-président de l'Assemblée nationale (2005-2013), installé à Bangui, ne donne plus signe de vie depuis quelques semaines.

 

D'autres n'ont pas attendu si longtemps. En désaccord avec la stratégie du clan Bozizé et déçu par les deux dernières années du régime, le général Parfait-Anicet Mbay a très rapidement pris ses distances. En mission officielle en Inde peu avant le coup d'État, c'est depuis Paris, où il était en transit et où il vit aujourd'hui, qu'il a assisté à la chute du régime. À 50 ans, et après avoir beaucoup perdu dans l'affaire, Mbay, qui fait partie des militaires qui ont aidé Bozizé à prendre le pouvoir en 2003, s'accorde un délai de réflexion avant de décider de la suite à donner à sa carrière.

 

Le cas du colonel Sylvain Ndoutingaï, bientôt 42 ans, est plus complexe. Soupçonné d'avoir ourdi un complot pour s'emparer du pouvoir, celui qui fut pendant longtemps le numéro deux du régime a été limogé de son poste de ministre des Finances en juin 2012. Aujourd'hui en région parisienne, le neveu de l'ancien président multiplie les rencontres, cherchant des appuis politiques et financiers. Selon plusieurs sources, il se serait même récemment rapproché de Jean-Francis. Mais Ndoutingaï dément. "L'ancien président est le seul membre de la famille avec qui j'ai eu un contact. C'était il y a plus d'un an", insiste-t-il. Signe, s'il en fallait, qu'il ne fait plus bon voir son nom associé à celui des Bozizé.

 

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La course au trésor

 

L'ancien président François Bozizé et son fils Jean-Francis, ex-ministre de la Défense, ont-ils amassé une fortune qui sert aujourd'hui à soutenir financièrement et militairement les milices anti-balaka ? Les intéressés le démentent avec vigueur, mais à Paris comme à Bangui, beaucoup s'en disent persuadés. Une chasse à ce présumé trésor caché a été confiée à des enquêteurs privés. Enjeu : découvrir les avoirs de la famille Bozizé, puis en obtenir le gel et le rapatriement à Bangui.

 

Tout commence en septembre dernier lorsque, deux mois après avoir gelé leurs comptes centrafricains, Michel Djotodia, alors président de transition, confie à des enquêteurs la traque des "biens mal acquis" (BMA) des Bozizé et de leurs proches. Nicolas Tiangaye, le Premier ministre de transition, mandate de son côté un cabinet d'intelligence économique international. Les deux équipes de détectives sont chargées de retrouver des sommes qu'ils soupçonnent dissimulées dans des paradis fiscaux en Suisse, au Luxembourg, dans les îles Caïmans, à Jersey, dans une banque lituanienne et en Afrique du Sud. Montant estimé : 152 millions d'euros - un chiffre qui demeure évidemment à prouver. Les enquêteurs sont aussi à la recherche de biens immobiliers supposés en région parisienne, à Tours, à Bordeaux ou encore à Cotonou. Les premières investigations auraient notamment mis en évidence des mouvements de fonds suspects sur le compte suisse d'Annette Ngaïbona, 43 ans, nièce de François Bozizé. La France, qui soutient les autorités centrafricaines dans leur quête, a récemment décidé de remettre au Conseil de sécurité de l'ONU une liste non exhaustive de huit personnalités (dont François et Jean-Francis Bozizé) afin d'accélérer le gel de leurs avoirs identifiés. 

 

Joan Tilouine

Lu pour vous : Centrafrique : que reste-t-il de la "Bozizie" ?
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:19

 

 

 

 

par Agence de presse ATS mardi 1er avril 2014  
 

La situation continue de se détériorer à Bangui, capitale de la République centrafricaine, a déploré mardi l’ONU. Le HCR a indiqué qu’il veut évacuer 19’000 musulmans menacés par les forces anti-Balaka pour les transférer dans des zones plus sûres.

 

"Nous ne pouvons pas rester là seulement à regarder les gens s’entretuer", a affirmé à Genève une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) Fatoumata Lejeune-Kaba. "Ils nous demandent de les évacuer. Si nous ne le faisons pas, leur vie est en danger", a-t-elle ajouté.

 

Les forces anti-Balaka contrôlent les routes principales menant à la capitale ainsi que plusieurs villes et villages dans le sud-ouest du pays, a-t-elle précisé. "Ils représentent une menace pour les musulmans dans le faubourg PK12 de Bangui, à Boda, Carnot et Berberati, à l’ouest de Bangui, et à Bossangoa, plus au nord", a-t-elle indiqué.

 

De plus en plus militarisés

 

"Le problème est que les anti-Balaka deviennent de plus en plus audacieux et sont de plus en plus militarisés", a affirmé la porte-parole du HCR.

 

Les représentants de la population musulmane de Boda ont expliqué au HCR que seule la présence des forces françaises leur évite d’être tués, qu’ils ne peuvent plus se déplacer et qu’ils veulent être réinstallés dans des lieux plus sûrs.

 

Le HCR et ses partenaires vont envoyer du personnel supplémentaire dans ces zones. "En même temps, nous étudions la possibilité de leur réinstallation à Kabo et Moyen Sido dans le nord du pays", a affirmé Fatoumata Lejeune-Kaba. Ce déplacement n’exclut pas leur retour, a-t-elle dit.

 

Déplacés en constante augmentation

 

Le nombre de déplacés est en augmentation depuis la reprise des violences à Bangui la semaine dernière : l’ONU en dénombre désormais 637’000, dont 207’000 à Bangui, soit 16’000 de plus en une semaine. En outre, au cours des trois derniers mois, 82’000 Centrafricains ont cherché un refuge au Cameroun, en RDC au Congo et au Tchad, a précisé le HCR.

Centrafrique : 19.000 musulmans doivent être évacués (HCR)
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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:16

 

 

 

La Centrafrique réclame une enquête sur les récentes tueries

 

par RFI   01-04-2014 à 05:54

 

Après les deux drames qui ont frappé la ville de Bangui, le ministre centrafricain de la Défense, Thomas Théophile Tchimangoua, interviewé ce lundi 31 mars par RFI, réclame une enquête onusienne. Suite à l'explosion de grenades dans une concession au quartier Fatima, jeudi 27 mars, et les heurts entre une colonne tchadienne et des anti-balaka, samedi 29 mars, les autorités ont décrété trois jours de deuil national.

 

Un calme tendu est revenu, ce lundi, dans la capitale centrafricaine après les tueries du week-end. Les Tchadiens - théoriquement cantonnés dans le nord du pays - ne viennent pas à Bangui mais ce week-end, le commandant de la « brigade tchadienne » rentrait justement d’une mission, au nord, et c’est à la porte nord de la capitale que les heurts ont éclaté entre ce détachement de soldats tchadiens de la Misca et les milices anti-balaka. Le dernier bilan fait état de sept morts et une quarantaine de blessés.

 

Interviewé par RFI, Thomas Théophile Tchimangoua, ministre centrafricain de la Défense, réclame une enquête onusienne.

 

« La communauté internationale n’a qu’à déclencher une enquête internationale ! Il est temps. Nous ne sommes pas un Etat où les choses doivent se passer comme ça. Et si un pays voisin ou un pays ami veut jeter le discrédit, le désordre, eh bien que les institutions internationales prennent leurs responsabilités. Et si ce pays fait partie de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), il est temps qu’on leur dise que nous ne sommes pas des provocateurs et qu’on ne vienne pas nous provoquer », a déclaré le ministre centrafricain de la Défense.

 

A la question de savoir si le ministre de la Défense voulait dire que l’arrivée au PK12 d’un convoi de Tchadiens (venus rapatrier leurs compatriotes) était une action de provocation, ce dernier s’interroge.

 

« Dans la mesure où on parle de rapatrier les ressortissants, "rapatrier les ressortissants" ne veut pas dire ouvrir le feu. Je n’accuse personne mais il y a un amalgame. Il faudrait qu’on lève l’équivoque. C’est ce que je demande à la communauté internationale. Ces sont les Nations unies qui pourraient mener cette enquête. En effet, la RCA n’a pas d’armée ; elle est placée sous protection internationale », a réclamé le ministre centrafricain de la Défense, Théophile Tchimangoua.

 

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba-Panza a, quant à elle, décrété un deuil national de trois jours, à partir de ce lundi, à la mémoire des morts.

 

Combiner réponse à l'urgence et solutions de moyen terme

 

En France, il a été aussi question de la Centrafrique, ce lundi matin à Paris au cours de la Conférence nationale humanitaire. Une rencontre de réflexion des acteurs humanitaires - ONG bien sûr mais aussi collectivités locales et fondations d'entreprises - ouverte par le ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius a rappelé l'importance de combiner la réponse à l'urgence et des solutions de moyen terme.

 

« Il nous faut répondre à l’urgence, protéger et parfois, quand il n’y a pas d’autres solutions, séparer les communautés qui se livrent une guerre fratricide mais il nous faut aussi, dans le même temps, redonner aux autorités des moyens de la réconciliation nationale. Cela passe par la fin de l’impunité, par la mise ou la remise sur pied de l’Etat, par la réhabilitation des services de base, le rétablissement des circuits financiers et la relance de l’économie, notamment rurale », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

 

Tueries en Centrafrique : la présidente fait ouvrir une enquête

 

http://www.leparisien.fr/  le 01.04.2014  14h12

 

La présidente centrafricaine de transition a annoncé mardi l'ouverture d'enquêtes après la mort d'au moins 24 personnes, tuées samedi à Bangui par des soldats tchadiens. «Nous avons demandé que des enquêtes soient ouvertes pour nous permettre d'identifier exactement ce qui s'est passé et dès que nous aurons ces éléments-là, nous verrons qui ont été les auteurs de ces troubles, et pourquoi», a déclaré Catherine Samba Panza à l'issue d'une rencontre à Paris avec le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. 

«Ma volonté est d'ouvrir une écoute en direction des "anti-balaka" (NDLR. milices chrétiennes) pour savoir ce qu'on peut faire ensemble pour que ce pays qui a tant souffert et est en état de délabrement total puisse être relevé avec le concours de tous les fils et filles de ce pays, y compris les "anti-balaka"», a déclaré la présidente.


Paris désigne les milices chrétiennes


Catherine Samba Panza, qui doit être reçue mardi après-midi par le président François Hollande, a par ailleurs demandé au secrétaire général de la Francophonie de «continuer à faire le plaidoyer auprès de la communauté internationale pour que les autorités centrafricaines aient les moyens de ramener la paix dans ce pays, d'apporter l'aide humanitaire nécessaire aux populations et surtout essayer de rétablir l'autorité de l'Etat». Abdou Diouf lui a assuré avoir «beaucoup insisté» auprès des Etats membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) «sur la nécessité de doter la Centrafrique d'aide budgétaire pour lui permettre de faire face à ses besoins les plus urgents». 


De son côté, la France a pointé la responsabilité des "anti-balaka" dans ces violences. «La France déplore les violences des 29 et 30 mars à Bangui, dont la responsabilité incombe pour une large part aux milices anti-balaka, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal. Elle demande que toute la lumière soit faite sur ces violences et rappelle qu'il n'y aura pas d'impunité pour ceux qui commettent des exactions».


Samedi, à Bangui, des soldats tchadiens, venus rapatrier leurs compatriotes fuyant les violences en Centrafrique, ont tiré sur la foule, faisant au moins 24 morts et une centaine de blessés. Selon la force africaine Misca, les soldats ont riposté après avoir été attaqués. Une version démentie par des représentants des "anti-balaka" et des habitants. Des incidents surviennent régulièrement à Bangui entre d'un côté les milices anti-balaka et la population, majoritairement chrétiennes, et de l'autre les soldats tchadiens, accusés de complicité avec les ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique.

Tueries en Centrafrique : la présidente fait ouvrir une enquête
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Centrafrique-Presse.com
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 15:13

 

 

 

 

Par Journalducameroun.com - 01/04/2014

 

Exclu du processus de Kimberley en mai 2013, les pays de la sous-région examinent la mise en œuvre des mesures prescrites à la RCA, gages de leur maintien eux-mêmes dans ce processus

 

 La République centrafricaine a été exclue du processus de Kimberley du fait de la crise qui déstabilise le pays et altère le contrôle des diamants dans les bassins de production. La porosité des frontières avec les pays voisins a amené la hiérarchie du processus de Kimberley à demander une concertation avec les pays frontaliers de la RCA : Cameroun, Congo, République démocratique du Congo. 

 

La rencontre de Yaoundé (31 mars -01er avril 2014) est par ailleurs la conséquence du flux important de réfugiés centrafricains, les plus nombreux parmi les 110.000 réfugiés identifiés officiellement par le gouvernement ces derniers mois, qui ont choisi le Cameroun comme asile. «Le Cameroun et la Centrafrique sont voisins. La zone frontière se trouve être la zone minière pour le Cameroun. Quand il y a débordement des populations quand il y a quelque violence que ce soit, le reflux des uns laisse la place vide aux autres. Si ceux-ci se trouvent être des exploitants miniers, il y a le risque que qu’ils occupent des sites et mettent sur le marché un produit qui aurait dû être sécurisé autrement », a déclaré le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Emmanuel Bonde, sur les ondes de la radio publique nationale.

 

Pour sécuriser ses diamants, les autorités administratives indiquent avoir recruté des points focaux sur ses principaux sites de production et des représentants dans les aéroports pour assurer la traçabilité des diamants qui entrent et sortent du Cameroun. la Centrafrique a été exclue du processus de Kimberley sous réserve de l’application d’un certain nombre de mesures. « Il est question pour nous de vérifier la faisabilité de cette feuille de route, de pouvoir l’appliquer de part et d’autre afin de nous prémunir nous-mêmes de ces agitations et de permettre la réadmission de la Centrafrique au processus de Kimberley », explique Emmanuel Bondé.

 

Le système de certification du processus de Kimberley (Scpk), en vigueur depuis novembre 2002 et avalisé par l’Assemblée générale des Nations Unies, impose à ses participants de nombreuses conditions avant la certification de leurs diamants bruts. Le Scpk vise à s’assurer que les diamants issus de pays en conflit (diamants de sang) n’arrivent pas sur le marché légal. Et que ceux qui sont commercialisés ne servent pas à financer des guerres. C’est un système qui vise à la transparence des industries extractives dans les Etats et gouvernements membres au processus. 

 

Lu pour vous : Les diamants centrafricains inquiètent à Yaoundé
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