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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 23:28

 

 

 

 4 mai 2014

 

Le territoire centrafricain pourrait passer sous la surveillance de drones, les systèmes de surveillances aériennes sans pilotes. L’usage des drones de surveillance est plausible selon les explications du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'Onu, Hervé Ladsous qui, en marge de sa mission pour "évaluer la situation" avant le déploiement en septembre de 12.000 casques bleus en Centrafrique, s’est adressé à la presse samedi, à Bangui.

 

Au cours de son Entretien avec les médias M. Ladsous a déclaré « Je réfléchis activement à la possibilité de déployer ce qu’on appelle des systèmes de surveillance aériens sans pilote, autrement dit des drones de surveillance, je dis bien non armés, mais pour surveiller ce qui se passe ».

 

Selon le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'Onu la situation qui prévaut en Centrafrique s’y prête bien. Je crois, dit-il, « que c’est un instrument qui devrait être très utile dans ce type de territoire ». La Centrafrique est en lambeau depuis le coup de force des Sélékas conduits par l’ancien président Michel Djotodia qui a pris le pouvoir en mars 2013 avant de le laisser en janvier dernier pour se réfugier au Bénin, pays de son épouse où il vit tranquillement pendant que ses compatriotes continuent de s’entretuer.

 

Malgré l’intervention des forces françaises et africaines, des milices armées perpétuent des actes de violences et de pillages. En réponse à ce chaos, les Nations-unies ont approuvé le déploiement en septembre de 12.000 Casques bleus pour prendre la relève des forces actuellement présentes sur le territoire centrafricain.

Centrafrique : des drones pour avoir le contrôle de la situation
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 23:24

 

 

 

 par RFI 04-05-2014 à 03:18

 

Un convoi de quatre camions aux couleurs de Première urgence aide médicale internationale (PU-AMI) qui effectuait la liaison entre Bangui et Ndélé, dans le nord de la Centrafrique, mercredi 30 avril, a été pris à parti par un groupe armé et trois personnes ont été tuées. Le chauffeur et les deux manutentionnaires étaient dans le dernier camion du convoi en partance pour Ndélé, au nord du pays.

 

Au kilomètre 26, à la sortie nord de Bangui, le convoi est arrêté à un check-point contrôlé par des anti-balaka. Les trois premiers véhicules passent, mais le dernier est bloqué : l'équipage est composé de trois musulmans. Ils seront tous tués. Selon nos informations, leurs corps ont été retrouvés au PK15, un autre secteur contrôlé par les milices anti-balaka.

 

Depuis plusieurs jours, les trois victimes sont pleurées par leurs familles et leurs proches, qui vivent tous réfugiés au PK5, le dernier ghetto musulman de la capitale. Au sein des ONG, l'inquiétude grandit. « On a de moins en moins de capacité à se déplacer à travers le pays », assure un chef de projet humanitaire.

 

« On essaie de mixer nos équipes locales : vers Bangui, il n'est pas bon d'avoir des chauffeurs musulmans, et dans le nord, on évite de mettre en danger les chrétiens dans les zones contrôlées par les ex-Seleka », poursuit-il. Un autre vieux baroudeur de l'humanitaire évoque la Bosnie, la guerre qui a déchiré les Balkans il y a 20 ans. Selon lui, « on se trouve confronté ici au même casse-tête communautaire et religieux ».

 

Étienne Kouassi, représentant du Haut Commissariat aux réfugiés à Bangui, appelle les différentes parties à laisser travailler les humanitaires : « Le HCR n’a pas perdu une seule seconde. Nous avons effectivement lancé un appel pour demander à toutes les parties de respecter notre travail d’humanitaires. Nous savons l’état dans lequel se trouve aujourd’hui ce beau pays qu’est la Centrafrique et je crois que nous ne devons pas baisser les bras. Les uns et les autres doivent comprendre les impératifs de nos mandats respectifs et nous laisser travailler dans la quiétude. C’est difficile [de travailler aujourd’hui dans l’humanitaire en Centrafrique], mais je pense que nous pouvons le faire. Parce que c’est pour cela que nous sommes ici. »

 

En réaction à cette dernière agression, Première urgence a décidé de suspendre l'acheminement d'aide alimentaire sur Ndélé depuis Bangui,

 

 

 

Plus de ressources pour amoindrir la crise en Centrafrique

 

04/05/2014 (Pana) - Le directeur de la Coordination des affaires humanitaires de l'ONU demande à la communauté internationale de tenir ses promesses en Centrafrique - Le directeur des Opérations du Bureau onusien en charge de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA), M. Ging, a exhorté, jeudi, la communauté internationale à tenir ses promesses et de faire preuve de responsabilité, en apportant de la sécurité et en fournissant davantage de ressources pour amoindrir la crise et empêcher la Centrafrique de basculer dans une confrontation religieuse.

 

De retour récemment d'un périple à Boda, une ville située au sud de la Centrafrique, M. Ging a confié aux reporters de l'ONU que la situation dans le pays est en train de se détériorer à un niveau inquiétant. 'J'ai été frappé de remarquer un changement profond de l'attitude des personnes par rapport à ma première visite dans le pays trois mois auparavant', a souligné M. Ging.

 

Selon le haut fonctionnaire onusien, la crise en Centrafrique durant les mois précédents était animée par deux groupes à savoir les anti-balaka et les rebelles ex-Seleka, mais de nos jours, on constate un sentiment de méfiance et de mépris entre les grandes religions du pays: l'Islam et le Christianisme. 'Ceci est la partie vilaine du conflit. Nous devons donc avant tout calmer la population qui est sous la peur et le désespoir face à la recrudescence des attaques impunies dans les deux communautés religieuses', a-t-il suggéré. 'La segmentation et la séparation des communautés religieuses ont conféré à la crise une dimension religieuse et ethnique. Des gens ordinaires sont manipulés pour les faire croire que seule la séparation et la ségrégation des communautés peuvent régler la crise', a déploré le haut fonctionnaire onusien.

 

A titre d'illustration des conséquences de la séparation des communautés religieuses, M. Ging a donné comme exemple les 24.000 musulmans à Boda qui vivent repliés sur eux-mêmes dans une ville à majorité chrétienne où ils sont constamment sous la menace et pensent que la seule solution pour leur survie est l'évacuation. 'Des dirigeants de confession catholique à Boda avaient demandé l'évacuation de la minorité musulmane qui se trouvait dans la région, accentuant ainsi le sentiment d'intolérance et la peur des musulmans qui se voient contraints de quitter leurs propres localités', ajouta-t-il. M. Ging a, en outre, déclaré que la psychose est très présente dans le pays et que la résolution des problèmes sécuritaires, nécessite des moyens qui dépassent largement ceux de l'OCHA.

 

'Les gens restent cloîtrés chez eux et dans leurs communautés par peur d'être attaqués ou prennent la fuite en laissant derrière eux tous leurs biens. Il appartient à la communauté internationale de fournir davantage d'efforts pour mettre fin au désespoir et à la déception qui animent des communautés religieuses dans le pays. Le monde doit faire preuve d'une responsabilité accrue pour renverser la situation qui prévaut dans le pays', a soutenu M. Ging.

 

Le dignitaire onusien a, par ailleurs, tenu à rappeler à la communauté internationale de tenir ses promesses après avoir promis lors d'une conférence des donateurs en février dernier, de fournir de l'aide à hauteur de 200 millions de dollars américains dont seulement 123 millions ont été versés. Le directeur des Opérations du Bureau onusien en charge de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) a exhorté, en outre, la communauté internationale, à se mobiliser de manière effective pour apporter de la protection et du soutien au gouvernement de Mme Panza pour qu'elle instaure dans le pays la justice et mette fin à l'impunité.

 

Pour rappel, la crise centrafricaine a pris des tournures ethniques avec des violations graves des droits humains et des représailles constantes au lendemain du renversement du pouvoir du président Bozizé par des rebelles musulmans ex-Séléka. La crise a, par la suite, entraîné le déplacement de milliers de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays et a rendu 2,2 millions de personnes en état de besoin.

RCA: après une nouvelle attaque, l’inquiétude grandit au sein des ONG
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 23:09

 

 

 

La rédaction de Centrafrique-Presse a la profonde douleur d’annoncer le décès survenu ce dimanche 4 mai 2014 à son domicile parisien des suites de maladie, de l’ancien Premier Ministre Jean-Paul NGOUPANDE, Président fondateur du Parti pour l’Unité Nationale (P.U.N).

 

Toute l’équipe de rédaction du groupe Centrafrique-Presse adresse à sa famille et ses proches, ses condoléances les plus émues.

L'ancien Premier Ministre Jean-Paul NGOUPANDE n'est plus !
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 22:59

 

 

 

                                                       COMMUNIQUE

 

Le Directoire politique de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) a la profonde douleur d’annoncer aux militants et sympathisants, la nouvelle du décès du Républicain Francis Albert Ouakanga, secrétaire national aux relations extérieures du parti ; décès survenu à Nantes dans la nuit du samedi 3 mai 2014.

 

La CRPS adresse à la famille de l’illustre disparu ses condoléances les plus attristées.

 

Fait Paris, le 4 mai 2014

 

Le Président du Directoire Politique

 

 

Maître Nicolas TIANGAYE

COMMUNIQUE NECROLOGIQUE DE LA CRPS
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 00:33

 

 

 

L'état anarchique dans le lequel se trouve la République Centre Africaine (RCA) depuis le 24 mars 2013 jusqu'à la prise du pouvoir par Madame Catherine Samba Panza ne peut pas permettre à cette grande dame de faire un miracle en 100 jours. Les personnes qui, depuis quelques jours fustigent le bilan de la Cheffe d'Etat de la Transition ont raison d'avoir tord.

 

Ce n'est pas de leur faute car elles sont soit des néophytes en matière de gestion de la chose publique soit des nostalgiques et/ou assoiffées de pouvoir greffées d'impatience chronique. Il faut un minimum de 4 ans pour améliorer la situation socio économique d'un pays normal comme les États Unis d'Amérique, la France, l'Allemagne, l'Afrique du Sud, le Sénégal etc...

 

Même le Président de l'un des plus grand et respectueux pays d'Europe où la paix règne depuis le 8 mai 1945 n'a rien fait de concret après les 100 jours de son accession à la magistrature de son pays grand pays où les mauvaises langues des exilés économiques, se trompant carrément d'ennemi, lancent leur venin sur leur propre pays et surtout sur ceux ou celles qui prennent leur courage en main pour sortir la patrie de la fange.

 

« La patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux» dixit mon Maître Pham Xuan Tong fondateur de l'Art martial Qwankido.

 

Fidele Gouandjika

 

Ancien Ministre et homme d'affaire

 

Expert 7 Dan Qwankido.

100 mois au lieu de 100 jours pour faire le bilan de Catherine Samba Panza par Fidèle Gouandjika
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 16:58

 

 

 

 

 

Par la rédaction pour L'union-L'Ardennais, Publié le 02/05/2014 Par Simon Ksiazenicki

 

REIMS (51).

 

Sensibiliser, mobiliser et trouver des solutions pour la République centrafricaine, voilà le défi lancé par le colloque rémois qui se déroule aujourd’hui.

 

Désiré Mackpayen en a gros sur le cœur. Professeur de droit et d’économie au CFA de Bétheny, ce Centrafricain de naissance, qui a rejoint la France en 1982 et a, depuis, obtenu la double nationalité, souffre de voir son pays plongé dans une troisième guerre civile en une décennie (voir par ailleurs). Pas résigné pour autant, il organise pour la deuxième année consécutive un forum afin de sensibiliser le public français et mobiliser la communauté internationale.

 

« Il faut que le problème soit traité, mais pour cela, il faut alerter les gens et surtout, apporter des solutions concrètes pour sortir de l’enlisement. » Pour cela, Désiré Mackpayen a réuni un panel d’experts de la République centrafricaine, comme Guy Sokambi, ambassadeur auprès de l’Union européenne, Jean-Dominique Penel, auteur et spécialiste de l’Afrique ou encore (sous réserve) Hugues Dobozendi, ancien président de l’Assemblée sous Jean-Bedel Bokassa.

 

Une équipe éclectique, qui interviendra le matin et organisera des ateliers l’après-midi.issue de ces ateliers, nous dégagerons des propositions cohérentes pour que le pays sorte de la crise, explique Mackpayen. Depuis la nomination de la Présidente de la transition, Panza» Un édifice fragile et long à bâtir.

 

Centrafrique, les défis de la transition, perspectives de sortie de crise et de développement : quelles solutions ?

 

Aujourd’hui, de 9 h 30 à 18 h 30, salle municipale Saint-Thierry à Reims.

De l’aide pour la Centrafrique
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 16:44

 

 

 

http://www.adiac-congo.com/content/centrafrique-le-quotidien-au-rythme-de-meurtres-pillages-et-deplacements

 

Samedi 3 Mai 2014 - 13:30

 

Les déplacements incessants et massifs de populations et la poursuite des violences prouvent combien la réconciliation entre séléka et anti-balaka semble une mission impossible malgré les efforts des soldats français et africains de l'opération Sangaris et de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), appuyés par des renforts européens de l’Eufor-RCA

 

Des observateurs avisés vont jusqu’à avancer que l’arrivée de la force de l’Union européenne en Centrafrique, devenue opérationnelle depuis mercredi, aura du mal à changer la donne. Composée actuellement d’environ 150 hommes, l’Eufor-RCA qui doit à terme atteindre les 800 soldats, sera chargée de sécuriser l’aéroport de Bangui et deux autres quartiers de la capitale durant les 6 mois que durera son mandat. Le relais de la force internationale en poste à travers le pays sera assuré par 12 000 Casques bleus de l’ONU dont le déploiement ne devrait pas intervenir avant septembre.

 

Selon des sources concordantes, la population est toujours sous pression en Centrafrique d’autant que la situation sur place demeure complexe et varie selon les régions et les localités. Ce qui fait que des milliers de personnes vivent encore retranchées dans des lieux de culte ou dans certains quartiers totalement enclavés, notamment à Bangui et à Boda. « Le niveau de peur et de violence est tel que les populations n’ont parfois d’autre choix que de partir ailleurs dans le pays ou par-delà les frontières afin d’échapper aux atrocités et aux menaces de mort qu’ils subissent au quotidien.

 

Qu’ils décident de rester ou de partir, il est fondamental que les civils et leurs biens soient respectés », a déclaré par exemple samedi Juerg Eglin, chef de la délégation du CICR en République centrafricaine. À Bangui, la capitale, le chef d’un quartier témoigne : « Nous ne pouvons plus nous déplacer librement depuis des mois. Nous sommes bloqués ici, privés de tout, avec la peur constante d’être tués. » Des familles entières doivent faire face à des problèmes récurrents d’insécurité et d’accès à la nourriture ou aux soins de santé et sont parfois sans nouvelles de leurs proches.

 

Le CICR souligne que les violences qui se poursuivent à travers la Centrafrique rendent l’accès aux structures de santé difficile si bien que les malades et leurs accompagnants ont peur de s’y rendre pour y recevoir des soins. « Il est primordial que tous les blessés et les malades puissent avoir accès aux soins dont ils ont besoin, sans discrimination : c’est une question de vie ou de mort. Nous appelons toutes les parties au conflit à garantir l’accès des patients aux soins médicaux et à respecter et protéger tant les patients que le personnel médical, en toutes circonstances », a lancé Juerg Eglin.

 

Pour l’heure, et en coopération avec la Croix-Rouge centrafricaine, le CICR s’emploie à améliorer les conditions de vie des déplacés, notamment sur le site de Mpoko, à Bangui, en livrant chaque jour de l’eau, en organisant le ramassage des ordures et en construisant des latrines. Il distribue également de la nourriture à des familles déplacées. Des dizaines de personnes ont pu ainsi bénéficier d’un accompagnement du CICR pour se rendre dans des structures médicales situées dans d’autres quartiers de Bangui.

 

La situation inquiétante qui prévaut en Centrafrique a conduit les organisations humanitaires comme Médecins sans frontières, le CICR et la Croix-Rouge centrafricaine, ainsi que les Croix-Rouge du Tchad, du Cameroun, de la République démocratique du Congo et du Congo, à renforcer leur action sur place. Elles poursuivent leurs efforts d’aide multiformes en faveur des membres des familles dispersées. Notons que des milliers de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays ou cherchent refuge dans des pays voisins.

 

En rappel, la Centrafrique a sombré dans le chaos lorsque l’ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, a pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014 dans un pays composé à 80% de chrétiens, multipliant les exactions. Pour faire face à cette situation, des milices chrétiennes, hostiles aux Séléka et plus généralement aux musulmans, se sont formées, semant elles aussi la terreur parmi les civils. Le conflit a fait des milliers de morts et près d’1,5 million de déplacés.

 

Nestor N'Gampoula

Centrafrique : le quotidien au rythme de meurtres, pillages et déplacements
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 12:36

 

 

 

 

 

http://fr.radiovaticana.va/news/2014/05/02/centrafrique_:_une_r%C3%A9conciliation_nationale_compromise/fr1-795619

 

 

(RV) Entretien- La dimension religieuse du conflit centrafricain est plus que jamais prégnante. Les musulmans sont clairement la cible des attaques des milices anti-balakas, composées de chrétiens. Malgré les appels au calme lancés à plusieurs reprises par les chefs des différentes communautés religieuses de République centrafricaine, rien n’y fait. Les exactions en tout genre affectent principalement les musulmans qui, dans l’ouest et à Bangui, sont contraints de vivre retranchés dans des quartiers bien spécifiques où ils sont sous la protection des forces africaines ou européennes.

En début de semaine, deux personnes ont été tuées et six autres blessées lundi en fin d’après-midi dans l’attaque d’un convoi de civils. L’assaut a été donné dans la région de Dékoa, à 300 kilomètres au nord de la capitale. Ce convoi de 1300 musulmans était parti dimanche dernier de Bangui, escorté par la MISCA, la force africaine en Centrafrique.


L’espoir d’une réconciliation nationale semble bien s’évanouir, ce que confirme Thierry Vircoulon, directeur pour l’Afrique centrale de l’International Crisis Group, même si on ne peut pas parler de partition


Cette évacuation, ce n’est que la fin de la position assez intenable dans laquelle sont les communautés musulmanes dans l’ouest du pays et à Bangui. De toute façon, le mouvement de départ des musulmans avait commencé au début de cette année avec des communautés qui se sont enfouies dès que les anti-Balaka ont commencé à prendre de l’espace. Ils se sont enfouis au Cameroun, au Tchad et puis, il y a une situation où dans les villes de l’ouest et à Bangui, des communautés musulmanes qui n’ont pas eu le temps de s’enfuir se sont retrouvés piégées. La division un peu religieuse du pays a commencé, en fait, depuis le début de cette année.

Finalement, selon vous, cette dernière évacuation des musulmans de Bangui n’est qu’un énième épisode de cette partition qui a tout de même lieu ou pas ?


Je ne parlerais pas de partition parce qu’il faudrait pour cela que certaines personnes décident de déclarer l’autonomie ou la sécession, etc. Ce que vous avez, c’est une redéfinition de la carte religieuse du pays avec, en effet, un ouest qui s’est maintenant quasiment vidé de ses populations musulmanes et un est, notamment un nord-est, où celles-ci sont majoritaires bien qu’il y ait encore et toujours des communautés chrétiennes dans cette zone. Donc, l’évacuation qui a eu lieu était en fait la fin du dilemme face auquel la Communauté Internationale se trouvait depuis au moins deux mois en RCA : c’est-à-dire soit maintenir ces musulmans piégés dans les villes de l’ouest -ce qui signifiait évidemment les protéger et les nourrir parce qu’ils ne pouvaient même pas sortir de leurs quartiers- soit, en effet, les évacuer comme ils le demandaient vers des environnements plus sécures. Donc, c’est ce qui a été effectivement décidé. Il y a eu un certain nombre de tergiversations et on se rappelle qu’au début, la position française était contre ces évacuations mais vouloir maintenir ces communautés dans des environnements hostiles, ça voulait dire aussi devoir les protéger.


Pourquoi le gouvernement centrafricain a dénoncé cette opération qu’il a qualifiée d’unilatérale ?

 

Le gouvernement de transition a besoin de pouvoir dire que la réconciliation entre les musulmans et les chrétiens est possible, que la coexistence est encore possible, etc. Or, ce qu’on a observé ces dernières semaines à Bangui, c’est une attaque en règle contre le quartier des musulmans qui s’appelle le PK-5. C’est toujours une hostilité extrêmement forte de la population banguisoise à l’égard des musulmans. Donc, j’aurais tendance à dire qu’on était pris entre le marteau et l’enclume. Le marteau, c’est le populisme vindicatif contre les musulmans et l’enclume, c’est d’avoir des musulmans armés au centre-ville de Bangui. Ceci crée une situation sécuritaire difficilement tenable.


Est-ce que c’est la fin des espoirs de réconciliation nationale ?

 

Je ne sais pas si c’est la fin des espoirs de réconciliation nationale mais quand vous discutez avec les musulmans, leur discours est extrêmement clair. Premièrement, ils ne se sentaient pas en sécurité là où ils étaient. Et deuxièmement, ils ne reviendront que lorsqu’ils se sentiront en sécurité. Donc, la sécurité reste le paramètre essentiel de toute réconciliation en Centrafrique.


Est-ce que cette évacuation est aussi le signe ou la preuve qu’il faut une plus grande implication des forces internationales et notamment, françaises et européennes pour réussir véritablement à stabiliser et surtout ramener la paix dans la République Centrafricaine ?

 

Il est clair que depuis le déploiement, à la fois de la mission française et plus récemment, de la mission européenne, Bangui reste très insécure. L’élément fondamental à régler maintenant, c’est restaurer la sécurité, l’ordre public à Bangui. Et après, pouvoir le faire dans le reste du pays. Mais tant que la question de la sécurité à Bangui ne sera pas réglée, rien ne pourra être réglé. Donc, il faut en effet une concentration des efforts sur la capitale.


Le fait que les musulmans se regroupent dans une partie du territoire et que les chrétiens soit plus regroupés dans une autre, est-ce que cela participe d’une politique consciente, délibérée de séparer correctement les deux communautés ou bien ce sont simplement les circonstances et les problèmes de sécurité qui amènent à cette séparation ?

 
Non, c’est clairement la campagne antimusulmane qui est menée par les anti-Balaka dans l’ouest du pays. C’est ça, la cause des déplacements de populations musulmanes et de leur insécurisation. Mais ce qu’il est assez important de remarquer, c’est que dans l’autre coté du pays, dans le nord-est notamment, on n’a pas de réactions similaires, c’est-à-dire qu’on n’a pas de représailles avérées pour le moment contre les communautés chrétiennes qui vivent dans ces territoires. Donc, c’est vraiment le résultat de la campagne antimusulmane qui a été menée par les anti-Balaka depuis le début de cette année.


Apparemment, le fond du problème, c’est bien les anti-Balaka. Comment faire pour les mettre hors d’état de nuire ?


Il y a plusieurs revendications qui restent actuellement sans réponse du côté des anti-Balaka. Il serait très important de travailler sur ces réponses. La première revendication, c’est celle d’avoir un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion. Cette revendication a été émise il y a déjà plusieurs mois et pour le moment, elle est sans réponse. Et l’autre revendication, c’était d’obtenir des postes à la fois dans l’appareil sécuritaire et dans l’administration du gouvernement de transition. Là, je comprends qu’il y a des discussions qui sont en cours entre le gouvernement de transition et les responsables anti-Balaka. On va voir quels sont les résultats de ces discussions mais pour le moment, cette revendication n’a pas obtenue de réponse claire et nette. Je crois qu’il y a plusieurs milliers d’anti-Balaka qui se sont installés à Bangui, qui ont mis une pression considérable sur les autorités de transition et sur les forces internationales. Tant que la question de leurs revendications n’est pas traitée et qu’il n’y a pas une position claire du gouvernement de transition et éventuellement, de la Communauté Internationale là-dessus, on va rester dans cette situation extrêmement trouble. Une des grosses taches de la mission de l’Union Européenne, ça va être précisément d’améliorer la situation à Bangui mais tant qu’il n’y a pas de réponse aux revendications des anti-Balaka, faire la police ne suffira pas.


Quid de la Séléka ?

 

Je ne pense pas qu’ils aient été réduits au silence. Il se passe un certain nombre de choses dans la région du nord-est. On observe une certaine division au sein des commandants de l’ex-Séléka. Certains étant plus accommodants avec le gouvernement de transition que d’autres. Il y a incontestablement un risque de radicalisation aussi de leur coté parce qu’avec la campagne antimusulmane qui est menée dans l’ouest, ils pourraient se radicaliser. On ne peut pas exclure des représailles contre les chrétiens. Et puis surtout, ce qui est à craindre actuellement, c’est qu’une attaque ou un mouvement vers l’est des anti-Balaka ne produise une réunification de la Séléka puisqu’elle s’est maintenant désintégrée et elle est composée de nombreux commandants qui sont complètement autonomes. Mais si les anti-Balaka faisaient mouvement vers l’est, cela risquerait de provoquer un sursaut et, en quelques sortes, une résurrection de la Séléka.


 

Centrafrique : "une réconciliation nationale compromise" Thierry Vircoulon  sur radio Vatican
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 12:15

 

 

 

 

 

(La Voix de l'Amérique) 03/05/14

 

La présidente de la transition a prononcé un discours à Bouar pour l’occasion.

 

La vice-présidente du Conseil national de transition était présente sur place. Léa Kayassoum Doumta a expliqué à la Voix de l'Amérique que Mme Samba-Panza "a choisi cette ville parce que les différentes communautés continuent de vivre ensemble."

 

Mme Doumta a reconnu qu'après 100 jours, l'insécurité persiste dans certaines parties du pays : "notre armee est inexistante. Les populations n'ont personne pour les protéger."

 

Par ailleurs, ce vendredi, le Premier ministre André Nzapayéké a présenté la feuille de route de son gouvernement aux membres de la société civile ainsi qu’aux syndicats.

 

La restauration de la sécurité et la paix sur l’ensemble du pays ; l’assistance humanitaire ; l’élaboration d’une nouvelle constitution en vue des prochaines élections et la relance économique sont les principaux axes de cette feuille de route.

 

L’exécution dudit programme est estimée à plus de 220 milliards de FCFA.

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/les-100-jours-de-ca...

 

 

 

 

André Nzapayeke à la VOA : "Il faut accélérer le déploiement des casques bleus en Centrafrique"

 

(La Voix de l'Amérique) 03/05/14

 

Catherine Samba-Panza dirige la transition en Centrafrique depuis 100 jours. De quoi êtes-vous le plus satisfait ?

 

"Globalement, tous les Centrafricains ont compris qu’on doit tendre vers la paix et la réconciliation. Il y a un engouement pour reprendre une vie normale. On déplore cependant les quelques crimes qui ont lieu à Bangui et dans certaines régions."

 

Où en est l’économie centrafricaine ?

 

André Nzapayeke : "Je ne peux pas vous dire qu’elle est bonne. Elle est encore déplorable. Notre économie dépend entièrement du corridor qui va à Douala. Ce corridor est sécurisé mais ce sont beaucoup plus les humanitaires qui utilisent cette voie. Les besoins de financement actuels de la feuille de route sont de l’ordre d’1,5 milliard de dollars. Un plan Marshall coûterait beaucoup plus."

 

Les fonctionnaires ont-ils été payés ?

 

André Nzapayeke : "Nous sommes là depuis trois mois et nous avons payés les fonctionnaires trois fois."

 

Faut-il aujourd’hui un nouvel accord politique inclusif en Centrafrique ?

 

André Nzapayeke : "C’est certain. Il n’y a plus de raison de se battre aujourd’hui dans ce pays. Il faut se mettre autour d’une table pour donner au nouveau régime, issu des prochaines élections, une chance de redresser ce pays. D’ici le mois de novembre au plus tard, nous espérons organiser un grand forum national."

 

On parle d’un possible remaniement ministériel pour une action plus efficace du gouvernement. Confirmez-vous ?

 

André Nzapayeke : "Ce n’est pas que le gouvernement soit inefficace. Les gens doivent comprendre d’où nous venons, en particulier les medias. Je ne sais pas si certains se rendent compte de ce qu’était la RCA lorsqu’on m’a nommé en février dernier. C’est le jour et la nuit. Nous demandons de la compréhension. Il y a trop de passions dans ce pays. La blessure a été trop grande et trop forte. Il ne faut pas tout attendre du gouvernement. La population a aussi son rôle à jouer."

 

Propos recueillis par Nicolas Pinault

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/article/1906563.htm...

Les 100 jours de Catherine Samba-Panza à la tête de la Centrafrique
Les 100 jours de Catherine Samba-Panza à la tête de la Centrafrique
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 12:06

 

 

 

 

 

03/05/14  (Afriquinfos)

 

Le 30 avril, la France a engagé une compagnie de combat d’infanterie au sein de la mission européenne en République centrafricaine (EUFOR RCA). Cette unité provient du GTIA Savoie de la force Sangaris, comme cela avait été initialement planifié.

 

Les effectifs français au sein de EUFOR RCA sont désormais de 160 hommes. A terme, les armées françaises contribueront à cette mission à hauteur de 450 militaires. Parallèlement, le 30 avril, l’Union européenne a déclaré la capacité opérationnelle initiale de l’EUFOR RCA.

 

Le 1er avril, l’Union Européenne a annoncé le lancement de la mission EUFOR RCA, dont la France est nation cadre. Elle est commandée par le général de division Philippe Pontiès.

EUFOR - RCA : une compagnie du 152e RI arme la force de l’UE
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