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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 12:52
Centrafrique : Noureddine Adam envisage une "stratégie opérationnelle" pour "libérer" le pays

 

Lu pour vous

 

Alwihda Info | Par Djimet Wiche Wahili - 27 Décembre 2022

Le chef rebelle centrafricain Noureddine Adam a accordé un entretien à Alwihda Info. Recherché par la Cour pénale internationale, sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU, le leader du FPRC se défend de tous crimes. Il se montre très critique à l'égard du président Faustin-Archange Touadera qu'il accuse de maintenir le chaos pour s'accrocher au pouvoir, avec l'aide de puissances étrangères. Aujourd'hui, Noureddine Adam met toutes les cartes sur la table pour préserver la paix en Centrafrique.

Alwihda Info - Général Noureddine Adam, vous êtes président du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et vous avez rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Après trois ans et une tentative de renversement du président Faustin-Archange Touadéra, quelle lecture faites-vous de la situation politique, économique et sécuritaire de la RCA sous la présidence de Touadera ?

Noureddine Adam : La situation politique, sécuritaire et humanitaire en RCA, sous le règne de Touadera, est chaotique et anarchique. Avec le coup d’État constitutionnel, nous assistons au naufrage de l’État et à l’agonie d’une nation. L’observation des faits depuis décembre 2020 en République centrafricaine met en exergue la faillite politique, économique, sociale et sécuritaire caractérisée par :

  • Le mal gouvernance politique et économique, la fourberie des gouvernants, la corruption généralisée et détournements des deniers publics ;
  • Un patrimonialisme à outrance : un système clientéliste caractérisé par la confiscation du pouvoir et de l’État par Touadera ; lui-même, pris en otage par ses soi-disant partenaires ;
  • L’inexistence des services de l’État dans l’arrière-pays ;
  • L’absence de croissance économique, industrielle et sociale ;
  • La paupérisation, la marginalisation et la misère généralisée de la population.

 De l’espoir d’un avenir radieux suscité par la signature de l’APPR-RCA, dont notre rôle a été déterminant, au suicide politique et diplomatique auquel s’est livré Touadera et ses sbires, la RCA vit aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. C’est avec amertume que, nous, peuple centrafricain, constatons la destruction de notre pays par le pillage et le bradage des ressources naturelles de notre pays. Outre la dévalorisation de l’État par la gabegie et la corruption dans tous les domaines et à tous les niveaux, le régime de Touadera a profondément divisé les citoyens : d’un côté, on observe des citoyens « désirables » (ses frères, ses neveux, ses cousins, sa milice et ses mafieux) avec qui il a accaparé le capital politique et économique du pays. De l’autre côté, des citoyens « indésirables » (les opposants et autres leaders d’opinion) qu’il faut exclure ! C’est cette faillite du modèle étatique, cette agonie de la nation que nous combattons.

Il a été constaté ces derniers temps, la montée en puissance du FPRC. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de bénéficier d’un soutien de certaines puissances extérieures comme la France pour déposer l’actuel pouvoir centrafricain ?

Une imposture, une bouffonnerie, un mensonge, une tartuferie quand on sait dans quelles conditions il a été élu en 2006 et réélu en décembre 2020 : Touadera et ses hommes de main savent très bien qu’ils sont au pouvoir grâce à ces puissances extérieures. Ces puissances extérieures ont cru et misé sur Touadera. Elles avaient tout faux, car Touadera est un incompétent mais un excellent fourbe, assoiffé de pouvoir. 

Mais aujourd’hui, l’heure est extrêmement grave. Les Centrafricaines et les Centrafricains, hommes et femmes, jeunes et vieux, citadins et ruraux, commerçants et paysans, sédentaires et nomades, fonctionnaires de l’État et du secteur privé… sommes tous mobilisés et déterminés pour sauver la République centrafricaine en pleine déconfiture. Il est de notre devoir impérieux, nous le peuple centrafricain, où que nous soyons, de nous lever comme un seul homme et une seule femme pour ramener l’ordre, la tranquillité et la quiétude. Pour cela, nul besoin de l’aide des puissances extérieures. La résistance doit se manifester partout face aux actes d’anéantissement, au passage en force, à la guerre déclarée au peuple centrafricain par Touadera et sa famille politique. 

Comment trouvez-vous l’attitude du président Faustin-Archange Touadéra qui cherche à briguer un troisième mandat ?

Les ambitions d’un troisième mandat de Touadera sont une folie, une démence intellectuelle, une faute politique, morale et éthique. A travers le coup d’État constitutionnel, Touadera, non seulement a désincarné la fonction de Chef de l’État et procédé à sa délégitimation, mais encore, et c’est le pire, a plongé notre pays dans une situation des « états de violences » inédits. Du raccourcissement de mandat des juges constitutionnels, à savoir : la Présidente de la Cour Constitutionnelle, Mme le Professeur Danièle DARLAN, et le Magistrat Trinité BANGO SANGAFIO, aux menaces contre les opposants politiques et attaques des chancelleries et des institutions internationales comme en témoigne les incendies de la société Orange et des chancelleries de l’ambassade de France et de l’Union Européenne, plus rien ne l’arrête dans sa quête effrénée de présidence à vie et dans l’instauration des états de violence. Tout bien considéré, Touadera ne mérite plus d’exercer la haute fonction de Président de la République centrafricaine et ne mérite plus le respect et l’obéissance du peuple centrafricain.

Que pensez-vous du mandat d’arrêt lancé en juillet dernier contre vous par la CPI qui vous accuse de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis pour la période allant de 2013 à 2014 ? Êtes-vous prêts à vous livrer à la cour pénale internationale ? 

Nous sommes aujourd’hui en présence d’un débat de société, d’un débat politique dans lequel l’histoire sociopolitique s’invite. Mais ce débat ne peut être possible que dans un esprit qui prépare un avenir de justice équitable et de paix. Parce que l’aspiration à la paix en RCA est à la fois une préoccupation plus inquiétante et plus impérieuse que les violences actuelles qui sont extrêmement atroces. Face à la complexité de la situation, la réconciliation peut être considérée comme un facteur prépondérant pour se libérer des violences. C’est la condition la plus importante du vivre ensemble. C’est une « forme d’arrangement », un compromis mutuel entre les peuples, rétablissement d’une relation qui inspire suffisamment de confiance pour ne plus diviser. Pensez-vous vraiment que la CPI est à mesure de jouer ce rôle et de réconcilier le peuple centrafricain ? J’imagine que la réponse est « NON ». Nous savons tous que la CPI est une cour politique, une cour de vainqueurs. Or, à ma connaissance, le peuple centrafricain n’a pas encore dit son dernier mot, n’a pas encore renoncé au combat pour sa liberté.

En ce qui me concerne, moi, Noureddine Adam, je n’ai commis aucun crime de guerre ni contre l’humanité. Il n’y a aucune preuve. En revanche, je n’ai ménagé aucun effort pour éviter le pire. Et ce, jusqu’aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas de l’autre côté. Les criminels sont à Bangui. C’est Touadera et ses complices. Nous avons des preuves. Nous les produirons le moment venu. Mais aujourd’hui, ma priorité, c’est la libération de la RCA des griffes de Touadera et ses acolytes. 

Certaines personnalités accusent les groupes rebelles d’être à l’origine de l’instabilité qui prévaut en RCA. Que leur répondez-vous ?

Les dynamiques des violences armées en Centrafrique sont une illustration d’un traumatisme collectif dont l’accompagnement clinique et politique doit bâtir le « vivre ensemble avec soi-même, vivre ensemble avec les autres » en République Centrafricaine. Dans la situation des « Etats effondrés » comme la RCA, il existe un lien entre la gouvernance et le déchaînement des violences. Pour comprendre les violences identitaires en RCA, des pistes ressources intéressantes sont fournies par le romancier prix noble de la littérature en 2001, Vidiadhar Surajprasad Naipaul qui, dans son roman politique-fiction A Bend in the River, offre un regard original et particulier des affrontements pour le contrôle de l’État postcolonial, des déchainements des violences incontrôlées qui évoquent les massacres et crimes de guerre de Centrafrique. 

L’histoire se passe dans une ville et un milieu qui se trouvent au cœur de l’Afrique forestière, à la jonction des influences « arabe » et « européenne », musulmane et chrétienne, au lendemain des indépendances. Selon V.S Naipaul, ces violences répondent à une logique de revanche alternée entre tribus guerrières et vassales qui cherchent à renverser ou rétablir un ordre séculaire de domination. En réalité, ces déchainements de violences incontrôlées sont une manipulation de l’ordre nouveau symbolisé par un président qui pense être soutenu par des puissances étrangères qui chercheraient à mettre la main sur les ressources, quelles soient naturelles et locales ou qu’elles relèvent de l’aide étrangère.

Dans une situation d’anarchie et de vide institutionnelle, comme celle qui règne en Centrafrique aujourd’hui, c’est d’abord du côté de Bangui qu’il faudrait lire les violences actuelles. Tout a commencé avec le débarquement de la société militaire privée « Wagner » sur les rives de l’Oubangui en 2018. Aussitôt implantée, les hommes de Wagner se sont imposés dans les milieux politique, économique et sécuritaire centrafricains. Au fil des jours, leur influence est devenue incontestablement flagrante. Ce qui a provoqué des voix dissonantes, non seulement parmi les personnalités politiques mais aussi au sein de la société civile.

Il s'en est également suivi la création, en grande pompe, du parti présidentiel Mouvement cœurs unis (MCU), le 3 octobre 2019, date de son lancement officiel. L’engouement et les moyens financiers, matériels et logistiques mobilisés ont créé un phénomène de transhumance politique : la preuve qu’« un changement de régime ne change pas les mauvaises habitudes » et  les signes avant-coureurs de l’ambition d’empiler du nouveau Président de la République très mal élu. Encore, faut-il que je rappelle les propagandes de haine qui se répandaient au sein des populations et les opérations de la milice gouvernementale – « les requins » – qui s’illustre impunément par des opérations d’attaques des maisons, d’intimidations des opposants, d’enlèvements et disparitions forcées de toutes les voix discordantes. Non seulement la prolifération de la milice requin renforçait la déliquescence de l’État, mais encore ne laissait aucun doute quant aux dispositions incitatrices aux violences armées et, ainsi, à la crise pré et post-électorale. Comme mentionné précédemment, la détermination de Touadera pour se maintenir à vie au pouvoir n’était plus un secret.

Accusée d’avoir le monopole économique et militaire en RCA, la France vient de plier bagage. La présence du groupe paramilitaire russe ne sera pas un obstacle pour les groupes rebelles de marcher sur Bangui ?

La guerre est un moyen politique, elle est une des manières de conduire la politique et d’atteindre les objectifs mais pas une finalité en soi. C’est la paix qui est la finalité. La paix c’est l’ordre, la sécurité, l’amitié, l’affirmation du droit ordinaire, le droit de l’individu à la protection de sa vie, la régulation des crises, la création des biens et des services, la création des richesses au bénéfice de la population. Notre souci, ce n’est pas donc la guerre. C’est plutôt la paix. Nous voulons la paix et avons toujours militer pour la paix. Ainsi dit, je pense qu’il est impératif de prendre des nouvelles initiatives sur le plan national et international pour que la paix soit effective en RCA. Des nouvelles stratégies de prévention doivent être envisagées. Celles-ci consisteraient en des actions variées, engagées le plus en amont possible des situations conflictuelles et permettant de maîtriser ou contrer les ambitions de ceux qui exploitent le pouvoir, parce que c’est Touadera qui est à l’origine des violences armées. Pour ce faire, je pense qu’il va falloir une stratégie opérationnelle globale permettant non seulement la construction du futur commun, mais également la gestion d’un passé qui ne doit plus exister, un passé qui n’existe comme signifiant que parce qu’il doit disparaître. 

Le gouvernement de la Centrafrique a affirmé, lundi 28 novembre, qu’un avion venu d’un pays voisin a bombardé nuitamment une ancienne usine servant de camp militaire au nord du pays. Des « alliés » paramilitaires russes étaient également présents sur le terrain, notamment issus du Groupe Wagner. Le gouvernement a toutefois précisé que ces bombardements n’avaient fait aucune victime. Votre mouvement y est pour quelque chose ?  À qui vous pourriez attribuer cette attaque ?

Une farce honteuse de plus qui dépasse tout commentaire. Encore une fois, la preuve que Touadera, son gouvernement et son Assemblée nationale sombrent dans le charlatanisme et la mythomanie. Heureusement que le ridicule de tue pas ! Encore, faut-il qu’une attaque ait eu lieu avant de chercher à l’attribuer à qui que ce soit.  

Général Noureddine Adam, le moment n'est-il pas venu de privilégier le dialogue avec le régime pour éviter le chaos dans votre pays ? En d’autres termes, êtes-vous prêts à négocier avec le régime ?

La paix n’est pas le fruit d’une activité programmable et maîtrisable par un individu ou un groupe d’individus mais d’une action commune, tant sur le plan national qu’international. La paix facilite l’accès à nombre de droits tel que les droits sociaux et économiques (santé, éducation, travail, logement, la culture, propriété, etc.) et les droits civils et politiques (la liberté d’expression et d’opinion). Nous regrettons que Touadera, son gouvernement et l’Assemblée nationale ne soient pas des acteurs cohérents dans leurs agissements. Nous déplorons également que la quête de la paix ne puisse pas être une priorité pour le Président de la République centrafricain et son gouvernement. Et ce, malgré la facilitation de la communauté internationale. 

Plutôt que de créer les conditions qui conduisent à la paix, de saisir la main que nous lui avions tendu pour rétablir la paix et œuvrer ainsi au retour à l’ordre institutionnel, Touadera et son gouvernement se sont embourbés dans les calculs électoralistes et politiciennes pour se maintenir éternellement au pouvoir. Ils ont ainsi créé les conditions du maintien du chaos dont ils profitent.

Nous regrettons le manque de neutralité et d’impartialité de la MINUSCA. Cette partialité a renforcé le ternissement de l’image de la MINUSCA qui, par ailleurs, était déjà exécrable auprès de l’opinion publique nationale. Ce qui explique la perte de crédibilité de la MINUSCA auprès de la population. Nous n’avons cessé en vain de demander avec insistance à la communauté internationale - l’allusion est faite à ce que l’on appelle G5+ - et aux acteurs internationaux présents en RCA de se montrer à la hauteur de la situation. Mais ils ont fait le choix de donner carte blanche à Touadera. Résultat : incendie de la chancellerie de l’UE et de l’ambassade de France, de la société Orange et attaques des sociétés Total, Mocaf, Sucaf, etc. Amnésie et/ou imposture : Touadera et son entourage oublient que ces sociétés injectent de l’argent dans l’économie locale et surtout derrière, il y a des salariés qui font vivre plusieurs personnes. Aujourd’hui, nous demandons à Touadera et son gouvernement de sortir de la surdité, du mépris, de la négligence, du tâtonnement et de l’entêtement qui le caractérisent et d’œuvrer pour une paix durable.

DJIMET WICHE WAHILI

 

Centrafrique : Noureddine Adam s'en prend au président Touadera

- Pour sa démarche pour briguer un troisième mandat

https://www.aa.com.tr/ 28.12.2022

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le patron du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), Noureddine Adam, s’en est pris au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, dans une interview accordée au journal tchadien "Alwihda Info" (Indépendant), mardi.

« Les ambitions d’un troisième mandat de Touadera sont une folie, une démence intellectuelle, une faute politique, morale et éthique. A travers le coup d’État constitutionnel, Touadera, non seulement a désincarné la fonction de Chef de l’État et procédé à sa délégitimation, mais encore, et c’est le pire, a plongé notre pays dans une situation des ‘’états de violences’’ inédits », a-t-il souligné dans cette interview.

Noureddine Adam a estimé que « le raccourcissement de mandat des juges constitutionnels » et « les menaces contre les opposants politiques et attaques des chancelleries et des institutions internationales » témoignent de l’engagement de Touadera à modifier la Constitution pour briguer à un troisième mandat.

« Plus rien ne l’arrête dans sa quête effrénée de présidence à vie et dans l’instauration des états de violence. Tout bien considéré, Touadera ne mérite plus d’exercer la haute fonction de Président de la République centrafricaine et ne mérite plus le respect et l’obéissance du peuple centrafricain », a relevé le chef du FPRC.

L’ancien dirigeant de la Seleka a noté que « la situation politique, sécuritaire et humanitaire en RCA, sous le règne de Touadera, est chaotique et anarchique » depuis sa prise du pouvoir en RCA en février 2016.

« Avec le coup d’État constitutionnel, nous assistons au naufrage de l’État et à l’agonie d’une nation. L’observation des faits depuis décembre 2020 en République centrafricaine met en exergue la faillite politique, économique, sociale et sécuritaire », a t-il souligné.

Selon ce dernier, le règne de Touadera est caractérisé par « la mal gouvernance politique et économique, la fourberie des gouvernants, la corruption généralisée et détournements des deniers publics, un patrimonialisme à outrance, l’inexistence des services de l’État dans l’arrière-pays, l’absence de croissance économique, industrielle et sociale ».

Pour rappel, le 26 mai dernier, un projet de modification de la Constitution a été présenté aux chefs des groupes parlementaires de la majorité présidentielle. Il permettrait au président Touadera de briguer un nouveau mandat.

La Commission institution et démocratie à l’Assemblée nationale centrafricaine, a détaillé plusieurs propositions, parmi lesquelles figurent la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels et la nomination d’un vice-président.

Le chef rebelle centrafricain Noureddine Adam qui est contre ce troisième mandat de Touadera, est visé depuis juillet dernier par un mandat d’arrêt à la Cour pénale internationale pour des crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Membre de l'ancienne coalition Séléka, qui avait renversé François Bozizé en 2013, il a brièvement occupé le poste de ministre de la Sécurité publique avant d’entrer à nouveau en rébellion et de reprendre les armes avant même le début de l’année 2014.

Signataire des accords de paix dits de Khartoum, en février 2019, il était aussi devenu, depuis, l’un des piliers de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui a tenté de renverser le président Faustin-Archange Touadera fin 2020.

Il s’est réfugié alors au Soudan.

Centrafrique : Noureddine Adam envisage une "stratégie opérationnelle" pour "libérer" le pays
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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 19:13
NOTE D’INFORMATION  MINUSCA
NOTE D’INFORMATION  MINUSCA

 

 

VISITE EN CENTRAFRIQUE DU SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DES NATIONS UNIES AUX OPERATIONS DE PAIX, JEAN PIERRE LACROIX  

 

Bangui, le 19 décembre 2022 – Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est arrivé, ce lundi, à Bangui, où il entame une visite officielle de trois jours. « Je suis très content d'être en République centrafricaine, c'est un moment important », a-t-il déclaré à sa descente d’avion.   

Le chef des opérations de paix des Nations Unies arrive en Centrafrique un mois après l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2659 (2022), renouvelant le mandat de la MINUSCA. « Cette visite est une occasion de faire le point, de regarder vers l'avenir avec nos partenaires traditionnels que sont les autorités centrafricaines », a-t-il souligné.  

Au cours de cette visite, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix sera reçu mercredi en audience par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra. Il s’entretiendra également avec le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, les leaders des partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition démocratique, les leaders religieux, les représentants des organisations des femmes et des jeunes, le corps diplomatique.  

Le 14 novembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé jusqu’au 15 novembre 2023 le mandat de la MINUSCA. « C'est ma première visite à Bangui depuis la nomination de la Représentante spéciale, cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, et je me réjouis de faire le point avec elle et avec mes collègues de la MINUSCA, de la mise en œuvre du Mandat et de l'avenir », a fait valoir Jean-Pierre Lacroix.   

Cette visite en République centrafricaine est la deuxième du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, après celle du 25 février 2022.  

 

 

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 18:52
Cameroun : plus de 15 millions de dollars du Fonds africain de développement

 

Cameroun : plus de 15 millions de dollars du Fonds africain de développement pour améliorer la gestion des finances publiques

 

Abidjan, le 19 décembre 2022 – Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a donné son feu vert, le 12 décembre 2022, à Abidjan, à l’octroi d’un financement de 15,64 millions de dollars américains au Cameroun. Ces ressources sont destinées à mettre en œuvre le Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques.

Le Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux préférentiels du Groupe de la Banque africaine de développement, apporte un prêt de 14,61 millions de dollars et un don de 1,03 million de dollars. L’objectif global est de renforcer l’environnement institutionnel et organisationnel de la gestion des finances publiques à travers la mobilisation accrue des recettes fiscales et la promotion de l’efficacité de la dépense publique.

Le projet va appuyer la direction générale des impôts du Cameron à élaborer et mettre en œuvre son plan de modernisation à travers la dématérialisation et la numérisation du système fiscal. Cela va permettre de renforcer l’efficacité de la mobilisation des recettes fiscales, d’élargir la base fiscale non pétrolière et de mieux sécuriser les recettes en atténuant les risques de fraude et d’évasion fiscales.

Le projet permettra de mettre en place un système d’analyse de l’efficacité, de la faisabilité, et de suivi-évaluation du budget d’investissement public. Un logiciel de suivi des projets sera acquis à cet effet. Il permettra en outre, d’élaborer un manuel de procédures d’examen des grands projets d’investissement.

Par ailleurs, le dispositif d’alerte contre les malversations économiques et les flux financiers illicites sera renforcé. Il s’agit de rehausser l’intégrité du cadre règlementaire et institutionnel de la gestion des finances publiques, en vue d’améliorer l’efficience et l’efficacité de la dépense. Pour soutenir cette activité, le projet mettra en place un système d’information des marchés publics. Il développera également un big data (données massives) sur la commande publique pour le traitement intelligent des données et appuiera la gouvernance des marchés publics

Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les structures de l’État en charge de la mobilisation des recettes fiscales, du contrôle des dépenses publiques et de la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites. La plateforme de la société civile engagée dans le suivi et le contrôle de la dépense publique en bénéficiera également.

Le 1er septembre 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Cameroun comprenait 25 opérations pour un financement total de 1,99 milliard de dollars américains.

 

Contact médias : Alexis Adélé, Département de la communication et des relations extérieures, media@afdb.org

 

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 17:49
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : MSF appelle à une assistance accrue pour les survivants(es) de violences sexuelles en RCA au-delà du traitement médical et psychologique

 Judicael Yongo   décembre 20, 2022 4:57

BANGUI, le 20 décembre 2022 (RJDH)—-Alors que le projet Tongolo pour survivants de violences sexuelles à Bangui commémore cinq ans, Médecins Sans Frontières (MSF) constate une demande croissante de services par la population et appelle à une arrivée plus précoce des patients et à davantage de soutien des autres acteurs pour assurer l’accès à la justice et une assistance socio-économique.

Depuis l’admission du premier patient le 18 décembre 2017, MSF a vu une moyenne de 2 540 patients par an à Tongolo, la majorité provenant de la capitale mais beaucoup aussi d’autres provinces de la République centrafricaine (RCA), grâce à un vaste réseau de promoteurs de santé et à une étroite collaboration avec le Ministère de la Santé et de la Population et d’autres organisations pour les références.

Au cours de ces cinq années de projet, les équipes de MSF ont pris en charge 12 649 survivants de violences sexuelles, y compris 8 978 femmes (92,8 % du total), 856 hommes (7,1 %) et 4 778 mineurs (38,9 %). Environ 50% des survivant.s connaissaient leur agresseur, soit de la communauté ou de la famille, mais il y a aussi 40% des agressions qui sont perpétrées par des acteurs armés, une proportion qui augmente généralement lors des pics de conflit dans le pays.

Cependant, seuls 2 776 de ces patients (21,5 % du total) sont arrivés dans la fenêtre des 72 heures après l’agression. « Lorsque les patients arrivent dans les 72 heures dans nos structures, nous pouvons les aider à prévenir la transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles et donner l’accès à une contraception d’urgence », dit Thomas Gaudriot, coordinateur du projet Tongolo. « C’est pourquoi il est crucial de venir rapidement après l’agression. Toutefois, venir chercher de l’aide est important aussi après ce délai, afin de prévenir d’autres maladies tels que le tétanos, l’hépatite B et la syphilis et recevoir un soutien psychologique et d’autres formes d’assistance », a -t-il ajouté. Par ailleurs, les équipes MSF ont effectué près de 28 000 consultations en santé mentale pour aider les patients à faire face au traumatisme que ces expériences génèrent ; assuré un accompagnement juridique à 1 353 personnes, ainsi qu’un appui socio-économique et protection pour 326 et 157 autres respectivement.

« Alors que de plus en plus de personnes connaissent désormais le projet Tongolo, il reste encore beaucoup à faire pour offrir un cheminement aux patients après le traitement médical et psychologique », dit Romain Briey, chef de mission MSF en RCA. « Les agressions restent presque toujours impunies et il y a de gros obstacles pour que les survivants se réintègrent dans la société après ces expériences ». MSF travaille en RCA depuis 1997. Aujourd’hui, nos équipes gèrent 12 projets à travers le pays.

Le projet Tongolo, l’étoile en langue Sango, est localisé au Centre Tongolo, situé derrière le parc du Cinquantenaire, et à l’Hôpital Communautaire de Bangui. MSF offre des soins gratuits et dans la confidentialité. Appelez-nous gratuitement le plus vite possible si vous ou une personne de votre entourage a besoin d’aide suite à une agression sexuelle via ce numéro de téléphone : 75 87 48 21.

RJDH

 

Centrafrique : Plusieurs villes du Haut-Mbomou dans l’insécurité grandissante

OBO, le 19 Décembre 2022(RJDH)—Dans le Haut-Mbomou, certaines villes sont dans l’insécurité grandissante suite au mouvement des rebelles armés dans la région. Des autorités contactées par le RJDH indiquent que les conditions sécuritaires sont incertaines et les habitants vivent dans l’inquiétude totale.

L’insécurité ces derniers temps dans certaines villes du pays est réelle à l’exemple de Zemio, Bambouti et Mboki dans le Haut-Mbomou où les habitants vivent dans la peur à cause de la présence des éléments de la CPC qui se renforcent leur position dans cette partie du pays.

Un habitant de Mboki qui a trouvé refuge depuis deux jours à Obo a souligné l’absence de l’autorité de l’État dans la ville ni des forces nationales pouvant garantir la sécurité de la population.

«  A 75km de la ville de OBO, plus précisément à MBOKI, le chef rebelle de la CPC ALI Darassa, est aperçu hier dans la journée, avec ses éléments bien armés. Lors de son passage, ses éléments ont tiré des balles quelques heures, plus tard, la population était paniquée. La ville est vraiment abandonnée, on ne voit pas la présence des autorités ni des forces de sécurité dans la ville », témoigne-t-il.  

La situation sécuritaire est aussi critique à Bambouti. Les mouvements des rebelles ont fragilisé le retour de la stabilité. Même son de cloche à Zemio, où la population appelle le gouvernement à renforcer les dispositifs sécuritaires dans la zone.

Le cas de ces villes du Haut-Mbomou est similaire à celui de Bakouma au sud-est du pays. Certaines personnes ont perdu la vie suite aux multiples attaques perpétrées par des éléments de l’UPC ou de la Coalition des patriotes pour le changement(CPC) ces derniers temps.

Sandra Belly.

 

 

Centrafrique : Le parquet de Bangui ouvre une enquête après l’incendie des bâtiments de la délégation de l’UE

 

BANGUI, le 19 Décembre 2022 (RJDH) — Le siège de l’Union Européenne en Centrafrique sise dans le premier arrondissement de la ville de Bangui est partie en fumée dans la nuit du dimanche 18 à lundi 19 Décembre 2022. Une  enquête pour l’instant est ouverte par le parquet de Bangui pour déterminer les premiers éléments déclencheurs de cet incendie inconnu.

Le feu a commencé aux environs d’une heure du matin du lundi 19 décembre 2022. Le siège de l’Union européenne a pris feu selon d’autres informations qui parlent d’un court-circuit.

Dans un tweeter, l’Ambassadeur de l’Union européenne Douglas Darius Carpenter, a confirmé ce cas d’incendie en ces termes : «  les  bâtiments de la délégation de l’Union européenne à Bangui ont été ravagés par un incendie cette nuit. Personnes n’a été blessée. Nous remercions tous nos partenaires pour leur patience pendant la période de réorganisation de nos services », a réagi le diplomate sur sa page tweeter.

Selon le constat du RJDH, les dégâts sont considérables. Des documents administratifs sont parties en fumée.

Plusieurs cas d’incendie ont été enregistrés depuis ces derniers temps à Bangui la capitale de la République Centrafricaine. Certains sont provoqués par de court-circuit, d’autres proviennent des effets des carburants stockés dans des maisons et des kiosques.

Paméla Dounian-Doté

 

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Centrafrique-Presse.com
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 17:28
RCA : «Nous demandons que le budget soit complètement transparent» : BM
RCA : «Nous demandons que le budget soit complètement transparent» : BM

 

INVITÉ AFRIQUE

Banque mondiale en Centrafrique: «Nous demandons que le budget soit complètement transparent»

Publié le 20/12/2022 - 06:25 François Mazet

Le représentant de la Banque mondiale en Centrafrique Guido Rurangwa a pris ses fonctions à Bangui il y a quelques mois dans un contexte délicat. Alors que le gouvernement est en froid avec les bailleurs internationaux, que les appuis budgétaires ont été gelés et que les autorités prévoient un budget 2023 en baisse, il explique que l’institution demeure mobilisée auprès des Centrafricains.

 

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Centrafrique-Presse.com
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 17:06
RCA : 29 nouveaux médecins soutiennent leurs thèses de doctorat en médecine

 

Centrafrique : vingt-neuf nouveaux médecins soutiennent leurs thèses de doctorat en médecine

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 17 décembre 2022 13:15

Le nombre des professionnels de la santé continue de s’accroître en République centrafricaine. 29 nouveaux médecins ont soutenu, cette semaine, leurs thèses pour l’obtention du Doctorat en médecine à la Faculté des sciences de la santé de l’université de Bangui. 

Parmi la vingtaine d’impétrants, Caleb Koyambénguia a soutenu sa thèse sur les « Accidents d’exposition au sang chez les étudiants en médecine de la Faculté des sciences de la santé de Bangui ». Il présente l’intérêt de son sujet.

"Lorsque les étudiants embrassent la carrière médicale, ils sont en formation à l’hôpital. Par manque d’expérience ou de préparation technique, beaucoup se blessent. Le risque, c’est l’infection au VIH B et à l’hépatite C. C’est pourquoi, nous avons choisi ce sujet pour les informer sur les risques qu’ils encourent au cours de leur formation médicale" a-t-il expliqué.

Sujet pertinent

A la fin de la présentation, le président du jury a reconnu la pertinence du travail.

"Ce travail est d’une importance capitale parce qu’il va aider la faculté des sciences de la santé et le ministère à réduire la prévalence de ces AES dans nos formations sanitaires" a apprécié Professeur Gérard Grésenguet, président du jury.

A lire aussi: Centrafrique : 5 nouveaux pédiatres dans le cercle des médecins centrafricains

Le Vice-doyen de la faculté des sciences de la santé, Professeur Pascal Mbelesso, est intervenu à son tour pour présenter le programme des délibérations et de la proclamation officielle des résultats des soutenances.

"Après les soutenances, nous allons procéder à la délibération des résultats retenus. Ainsi, tous les résultats définitifs seront proclamés le vendredi 16 décembre 2022 à l’Hémicycle de l’Assemblée nationale" a précisé le professeur Pascal Mbelesso.

Le jeudi 15 décembre 2022, six (6) autres médecins généralistes ont soutenu leurs mémoires en vue de l’obtention du Diplôme d’études spécialisées en pédiatrie.

Après cette vague de soutenances, tous ces professionnels de la santé, issus de la 36e promotion, seront officiellement présentés au public, ce vendredi 16 décembre, à l’Assemblée nationale.  

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 16:45
L’embauche de Jean Yves Le Drian par l’industrie Saoudienne de la Défense

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 19 décembre 2022

 

Selon les informations récoltées par le site Intelligence Online, Scopa Industries pour préparer l’arrivée de Jean-Yves Le Drian comme conseiller.

L’ancien ministre français de la défense (2012-2017) et des affaires étrangères (2017-2022) pourra poursuivre le rapprochement entre Paris et Riyad dans le secteur de la défense, un but qu’il a poursuivi comme ministre de façon constante et au mépris de la réserve qu’il aurait dû conserver. Scopa Industries a été lancée en mars 2022 pour favoriser l’implantation d’industriels étrangers de la défense sur le sol saoudien.

Mélange des genres

Ce genre de reconversion serait impossible pour un haut fonctionnaire en raison des règles qui empêchent tout « pantouflage » dans un domaine où un agent public aurait eu à connaitre dans sa carrière au service de l’État. Un tel parcours reste possible pour un ministre; Ce qui reste la porte ouverte à de possibles mélanges des genres.

Jean Yves Le Drian avait été mis en cause dans l’hebdomadaire Jeune Afrique pour avoir, dans l’exercice de ses fonctions de ministre, aidé son propre fils alors au service d’une société privée 

 

 

Jean-Yves Le Drian et son fils Thomas dans la tourmente

By La rédaction de Mondafrique 1 février 2022

Alors que la brouille diplomatique entre Paris et Bamako s’emballe, une vieille affaire qui semblait enterrée remonte à la surface. Selon une rumeur qui enfle sur les réseaux, les autorités maliennes auraient ouvert une enquête sur l’attribution du marché des passeports biométriques maliens à une entreprise bretonne sur pression de Jean Yves Le Drian, ministre français des Affaires Etrangères.

L’histoire remonte à 2015, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, a en charge l’opération Barkhane. Il  profite de sa position pour tordre le bras à feu le président Ibrahim Boubacar Keïta afin que l’entreprise bretonne Idemia, anciennement Oberthur, obtienne le marché des passeports et remplace la  société canadienne Bank note qui était jusque là chargée de la confection de ces documents.

 A l’époque, l’affaire avait fait scandale au Mali, les députés s’en étaient emparés et avaient posé des questions à l’Assemblée nationale. En effet, outre que ce marché ait été passé de gré à gré, la facture des passeports avait explosé et les recettes du gouvernement diminuées. Bref, ce n’était pas une bonne affaire, sauf peut-être pour un homme d’affaires du nom de Thomas Le Drian, le fils du ministre.  

Circulez, rien à voir 

En juin dernier, « Jeune Afrique » qui ne nous avait pas habitués à une telle audace contre les autorités françaises avait révélé l’affaire. Sans pratiquement aucune reprise par le reste de la presse française. Il était clair qu’en haut lieu Jean Yves Le Drian n’avait pas que des amis.…

L’été suivant, Jean Yves Le Drian voyait sa cote de popularité chuter à l’Elysée. Au point que l’hypothèse de son départ du gouvernement était évoquée. « Il y a une chance sur deux qu’il s’en aille », avait confié un député influent d' »En Marche » à « Mondafrique ». Mais là encore, silence radio des principaux medias. Jean Yves Le Drian, l’artisan de la politique africaine de la France depuis dix ans et à ce titre principal responsable du désastre des relations entre Paris et Bamako, veille à son image et reste intouchable!

 

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 13:50
Douteux diplomates : les petites affaires criminelles de consuls en Afrique

Lu pour vous

 

Enquête. 

Douteux diplomates : les petites affaires criminelles de consuls en Afrique

The Continent Publié le 17 décembre 2022 à 16h01

Les accréditations consulaires peuvent s’acheter et servir de couverture diplomatique à de vastes trafics criminels ou à des activités terroristes, révèlent un documentaire danois et une enquête internationale. “The Continent” a participé à mettre en lumière tout ce réseau actif.

Mads Cortzen, un homme blanc chauve, est arrivé à Bangui au début des années 2010. Dans la capitale centrafricaine, il s’est présenté comme le nouveau consul honoraire du Liberia – une sorte de pseudo-ambassadeur – et n’a pas tardé à se faire une place dans les milieux diplomatiques.

Les soirées de monsieur le consul

Personne ne s’est méfié. Il organisait de somptueuses soirées et s’est fait connaître des ambassadeurs et dignitaires. Il a même rencontré le fils du président, à qui il a laissé une grande “enveloppe de bonheur”, selon les termes de Mads Cortzen. Il a obtenu des locaux pour un nouveau consulat libérien et commencé à nouer des contacts avec des diamantaires qui pourraient l’aider à se procurer des pierres à prix réduits, qu’il avait l’intention de faire sortir clandestinement du pays.

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Partout, les titres diplomatiques de Mads Cortzen lui ont ouvert des portes et ont camouflé ses activités illicites. Ces références n’étaient pas des fausses et avaient été obtenues auprès du ministère des Affaires étrangères libérien au moyen d’un généreux pot-de-vin et d’un intermédiaire anglais peu recommandable. La signature d’Ellen Johnson-Sirleaf, l’ancienne présidente du Liberia, lauréate d’un prix Nobel de la paix, figurait même sur l’attestation.

Mais Mads Cortzen n’est pas diplomate. En réalité, c’est un journaliste et cinéaste danois – plus connu sous le nom de Mads Brügger – qui a dû quitter la République centrafricaine à la hâte avant que ses machinations ne soient mises au jour. Le documentaire qui en résulte, The Ambassador, détaille précisément comment Brügger a pu obtenir ses titres diplomatiques, et la facilité avec laquelle il a pu s’en servir pour dissimuler des affaires douteuses.

Délinquants plénipotentiaires

Une nouvelle enquête internationale révèle que ce n’était pas un incident isolé. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ProPublica, avec le soutien de 50 rédactions du monde entier dont The Continent, ont identifié plus de 500 anciens ou actuels consuls honoraires qui ont été accusés d’actes illégaux ou ont été mêlés à des scandales.

Il y a des trafiquants de drogues, des assassins, des agresseurs sexuels et des escrocs. Au moins 30 personnes ont été sanctionnées par les États-Unis et d’autres gouvernements, certaines pour des infractions à caractère terroriste. Au moins 150 de ces diplomates malhonnêtes sont ou étaient installés dans des pays africains, ou les représentaient.

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Il y a dans la liste des noms très connus. Cyril Ramaphosa, président sud-africain, était jusqu’en 2019 le consul honoraire de l’Islande en Afrique du Sud ; et Ivor Ichikowitz, le plus grand vendeur privé d’armes en Afrique, est le consul honoraire de Djibouti en Afrique du Sud.

Les nations nomment des consuls honoraires depuis des centaines d’années, généralement quand il est trop coûteux d’installer une ambassade. Contrairement aux ambassadeurs, les consuls travaillent souvent de leur pays d’origine pour protéger les intérêts d’un gouvernement étranger. En échange, les consuls ont des avantages : un passeport diplomatique, l’immunité judiciaire pour leur travail consulaire et l’usage des valises diplomatiques – sacs, cartons et conteneurs de tout poids, de toute taille qui sont exemptés d’inspections policières. Si vous avez quelque chose à cacher, ces avantages se révèlent tout à fait utiles.

Ramifications terroristes

Le Hezbollah, parti politique libanais classé comme groupe terroriste par les États-Unis, est l’un des grands profiteurs de ce système, qui l’aide à échapper aux sanctions américaines. En 2012, un agent du Hezbollah appelé Faouzi Jaber a accompagné un vendeur d’armes – uniquement connu sous le surnom “son Excellence” – à un rendez-vous avec de potentiels acheteurs à l’hôtel Golden Tulip d’Accra [au Ghana]. À l’époque, Jaber ne savait pas que la conversation était enregistrée par des enquêteurs fédéraux des États-Unis, et que les “acheteurs” étaient en réalité des agents secrets.

Une transcription de la conversation a été obtenue par l’ICIJ et ProPublica. On y apprend que, pour rendre le contrat plus attirant, l’agent du Hezbollah promettait de créer des postes de consuls honoraires pour les acheteurs. “Toutes les personnes haut placées, toutes les personnes fortunées [ont] des titres consulaires. Le mieux, c’est l’Afrique”, a déclaré Faouzi Jaber. Avant d’ajouter : “De nombreux hommes européens blancs travaillent comme [consuls] dans leur pays quand il n’y a pas d’ambassade à proximité.”

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Lors d’une autre conversation avec les “acheteurs”, quelques mois plus tard, Faouzi Jaber a été encore plus explicite. “Nous allons dans tous les pays d’Afrique. Nous vous faisons consul de Guinée équatoriale [ou] de Guinée-Bissau… Vous payez 200 000 dollars. Vous êtes le consul du pays. Et vous avez un autre passeport.”

L’agent a par la suite été arrêté et extradé vers les États-Unis, où il a plaidé coupable à l’accusation de complot visant à soutenir un groupe terroriste. Lors d’un entretien avec l’ICIJ depuis une prison fédérale en Virginie-Occidentale, Faouzi Jaber a reconnu avoir proposé des postes de consul honoraire, mais il a affirmé que des fonctionnaires américains avaient falsifié les transcriptions des rendez-vous afin de le “piéger”.

“Les consuls honoraires, je sais comment ils travaillent, je sais comment ces titres sont créés, affirme-t-il. Les consuls honoraires expédient de la drogue, de l’argent. Je connais de nombreux consuls honoraires qui se livrent à toutes sortes de méfaits.”

Trafic international de titres consulaires

Mads Brügger a obtenu son titre diplomatique libérien par un courtier européen spécialisé en la matière, une société parmi d’autres qui vantent ce type de services. Ces courtiers facturent parfois leurs services des centaines de milliers de dollars, et demandent souvent à être payés en liquide. “Aucune question n’a été posée, a indiqué Brügger à The ContinentS’ils avaient fait un vrai travail de vérification, ils auraient évidemment découvert que j’étais un journaliste connu, d’ailleurs connu pour des missions où je suis infiltré.”

“On m’a bien fait comprendre que je profiterais des avantages de l’immunité diplomatique, de la protection de la loi, d’une position prestigieuse, etc. Il était sous-entendu qu’avoir un titre diplomatique, dans un pays africain plus ou moins dysfonctionnel, serait idéal pour que je me lance dans des activités douteuses, comme le commerce de diamants.”

Après la sortie du documentaire, le gouvernement libérien a présenté Mads Brügger en imposteur et fait valoir qu’il avait obtenu son poste par la duperie ; les autorités ont appelé à son extradition du Danemark afin qu’il soit jugé.

Cette réaction est peut-être passée à côté de l’essentiel. Son documentaire visait à montrer toute la facilité, pour de vrais criminels, à obtenir des protections diplomatiques – une thèse qui est démontrée à 500 reprises dans cette enquête internationale.

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“C’est vraiment prodigieux de pouvoir devenir consul honoraire du jour au lendemain, quand on le souhaite, parce qu’on a le budget”, explique Bob Jarvis, professeur de droit à la Nova Southeastern University, qui réclame depuis près de quarante ans la refonte du système des consuls honoraires. “Il y a des gens qui achètent ces titres ou les obtiennent en récompense parce qu’ils ont soutenu un candidat politique, et personne ne sait ce qu’ils sont censés faire. Et personne ne se soucie de les surveiller.”

Simon Allison

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 13:27
Centrafrique : Les bâtiments de la délégation de l’UE ravagés par un incendie

Lu pour

 

https://www.aa.com.tr/ - "D’origine inconnue", a précisé le chef de la police centrafricaine à l'Agence Anadolu.

19.12.2022

AA / Peter Kum

Les bâtiments de la délégation de l’Union européenne (UE) à Bangui ont été ravagés par un incendie » dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé dans un tweet, Douglas Darius Carpenter, ambassadeur de l'UE en République centrafricaine et représentant de l'UE à la CEMAC (Communauté économique de l’Afrique centrale).

"Personne n’a été blessé", a souligné Douglas Darius Carpenter qui par ailleurs remercie tous les partenaires de l’UE à Bangui "pour leur patience pendant la période de réorganisation" de leurs services.

Cet incendie géant qui s’est déclaré dimanche soir au siège de l'Union européenne à Bangui "est d’origine inconnue", a indiqué à l'Agence Anadolu, le chef de la police centrafricaine, le colonel Bienvenu Zokoué.

"Les enquêtes sont ouvertes. Les dégâts seront énormes", a-t-il ajouté.

Il faut rappeler que cet incendie intervient trois jours après un autre incident enregistré dans l’une des édifices de la Fédération de Russie en Centrafrique.

Vendredi 16 décembre il y a eu « un attentat terroriste » contre Dmitry Sitiy, directeur général de la Maison russe à Bangui, selon l’ambassade de la Fédération de Russie en Centrafrique.

Sitiy "a reçu un colis anonyme contenant des explosifs. A l'ouverture, le colis a explosé", a relevé cette chancellerie.

Dimanche, l’ambassade de la Fédération de Russie en RCA a indiqué que "l’état de santé du directeur de la Maison russe demeure grave et stable. Les médecins continuent de se battre pour sa vie. Sitiy aura besoin d'une évacuation d'urgence vers la Russie pour rétablir sa santé".

Moscou a "condamné fermement l'attaque contre la Maison de la Russie et son chef M. D. Sitiy" et a considéré "cet incident comme un acte d'agression contre l'amitié russo-centrafricaine".

Le chef de l'Agence fédérale pour la communauté des Etats indépendants (CEI), des résidents à l'étranger et de la coopération humanitaire internationale, Levgueni Maximovitch Primakov, a qualifié dans un communiqué, vendredi, la tentative d'assassinat du chef de la Maison russe (centre culturel) en République centrafricaine, Dmitri Syty, "d'attentat terroriste".

Sur la messagerie Telegram, le fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, n'a pas tardé à pointer du doigt la France.

Evgueni Prigojine a indiqué avoir "demandé au ministère russe des Affaires étrangères de lancer une procédure pour déclarer la France État parrain du terrorisme, ainsi qu'une enquête approfondie sur les méthodes terroristes de la France et de ses alliés occidentaux".

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 13:17
Bangui enquête après une attaque au colis piégé contre un représentant russe

 

Lu pour vous

 

https://www.voaafrique.com/

La Centrafrique a fermement condamné dimanche une attaque au colis piégé contre un représentant russe perpétrée vendredi dans la capitale Bangui selon Moscou. Bangui annonce aussi l'ouverture d'une enquête, selon un ministre centrafricain.

Dans un communiqué, le gouvernement centrafricain a "condamné fermement" ce qu'il qualifie "d'attaque terroriste dirigée contre un haut responsable de la Mission russe, et donc contre la présence russe en Centrafrique", et annoncé "l'ouverture immédiate d'une enquête judiciaire".

Cette information a été confirmée à l'AFP par le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions, Maxime Balalou.

Centrafrique: Dmitri Syty, un représentant de la Russie dans le pays a été grièvement blessé dans l'explosion d'un colis piégé au centre culturel russe "La Maison Russe", à #Bangui. Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner accuse la France d'être responsable de l'attentat. pic.twitter.com/DPKaL8Lx1G

— Infos Françaises (@InfosFrancaises) December 16, 2022

La RCA évoque une "vaste campagne de déstabilisation du pays", par ceux qu'il désigne comme des "ennemis du peuple centrafricain", sans les nommer, et dont "la dernière manoeuvre est celle d'une explosion par colis piégé, survenue le 16 décembre 2022 à Bangui", précise le communiqué.

La victime présumée, Dmitri Syty, est le "chef de la Maison russe", un centre culturel situé à Bangui. Il avait été hospitalisé avec "blessures sérieuses", avait assuré le service de presse de l'ambassade russe, cité par l'agence de presse officielle TASS vendredi. Son état était "stable et grave" samedi, avait affirmé l'ambassade de Russie en Centrafrique sur Facebook.

Dimanche, il "continue de recevoir des soins médicaux appropriés et rassurants", précise le gouvernement.

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner impute l’attaque à la France; des accusations que Paris dément.

Centrafrique : Wagner accuse la France après l’envoi d’un colis piégé visant Dmitri Syty, un diplomate russe via @atlantico_fr https://t.co/TXPOFCKtBl

— Atlantico (@atlantico_fr) December 16, 2022

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