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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:37

 

 

 

Bangui: forces françaises et africaines "réagiront avec la plus grande détermination à toute prise à partie"

 

BANGUI AFP / 30 mai 2014 11h26 - Les forces française Sangaris et africaine Misca en Centrafrique réagiront avec la plus grande détermination à toute prise à partie de leurs soldats ou de menace contre des habitants de Bangui, annonce un communiqué diffusé vendredi par les forces internationales, confrontées à une nouvelle flambée de violences


Les forces Misca et Sangaris jugent préoccupante la situation pour les habitants de Bangui et lancent un appel au calme dans un communiqué adressé aux radios centrafricaines.

La force internationale réagira avec la plus grande détermination à toute prise à partie de ses soldats ou menace contre les habitants de la capitale, annoncent les militaires.

Afin d'éviter tout débordement, Misca et Sangaris ont déployé (...) un important dispositif dans la capitale mercredi soir après l'attaque meurtrière contre une église au cours de laquelle une quinzaine de personnes ont été tuées.


Banguissois, ne vous opposez pas aux mouvements de la force internationale. Ne construisez pas de barricades, ne gênez pas ses opérations, demandent la Misca et Sangaris.

La confusion régnait à Bangui vendredi matin. Deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres grièvement blessées lors de manifestations réclamant le départ de la présidente de transition centrafricaine et du contingent burundais de la force africaine.


Plusieurs marches ont rassemblé des milliers de manifestants vendredi matin dans une capitale paralysée par des barricades érigées jusque dans le centre-ville.

Les manifestants ont des motivations multiples. Certains demandent le départ de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, d'autres le départ de certaines forces militaires étrangères, notamment les Burundais de la Misca accusés par les manifestants de laisser faire les violences anti-chrétiennes, après l'attaque meurtrière contre une église mercredi, ou encore le désarmement du quartier à majorité musulmane du PK-5.



(©) Description : http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=483040 

 

 

Centrafrique: deux manifestants tués par balle, plusieurs blessés

 

30/05/14(AFP)

 

Deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres grièvement blessées à Bangui vendredi lors de manifestations réclamant le départ de la présidente de transition centrafricaine et du contingent burundais de la force africaine, selon des sources concordantes.

 

Deux personnes ont été tuées par balle, selon des témoignages de manifestants confirmés par une source militaire. Au moins trois autres personnes ont été blessées par balle, dont deux grièvement, ont été conduites à l'hôpital communautaire de Bangui, a constaté de son côté un journaliste de l'AFP.

 

Un des manifestants tués a été touché par balle, et plusieurs autres ont été blessés, au cours d'échauffourées avec des forces africaines de la Misca, dans le centre de Bangui, vendredi matin, a indiqué une source policière à l'AFP.

 

Plusieurs marches ont rassemblé des milliers de manifestants vendredi matin dans une capitale paralysée où il n'y a aucune circulation et où les boutiques ont fermé.

 

Les manifestants dont les motivations sont multiples, demandent le départ de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, le départ de certaines forces militaires étrangères déployés dans le pays, notamment les Burundais accusés de laisser faire les violences anti-chrétiens, ou le désarmement du quartier à majorité musulmane du PK-5, selon les témoignages recueillis.

Centrafrique: deux manifestants tués par balle, plusieurs blessés
Centrafrique: deux manifestants tués par balle, plusieurs blessés
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:35

 

 

 

 

 

NEW YORK (Nations Unies), 30/05/14 (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a fermement condamné, jeudi, les récentes attaques en République centrafricaine et appelé à "la fin immédiate du cycle de violences et de représailles" dans le pays.

 

M. Ban a notamment condamné l'attaque perpétrée mercredi contre l'église Notre-Dame de Fatima à Bangui, au cours de laquelle un nombre indéterminé de personnes ont été tuées, y compris le prêtre, tandis que d'autres ont été enlevées.

 

Cette attaque intervient après de nouvelles violences dans la capitale centrafricaine en début de semaine au cours de laquelle trois jeunes musulmans ont été brutalement tués par des membres présumés des anti-Balaka alors qu'ils se rendaient à un match de football visant à promouvoir la réconciliation interconfessionnelle.

 

Le chef de l'ONU "encourage les Autorités de transition de la République centrafricaine à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher de nouvelles violences dans la capitale et dans le reste du pays, et à prendre des mesures concrètes pour garantir que les responsables de ces crimes répondent de leurs actes", a dit son porte-parole dans un communiqué de presse.

 

M. Ban "appelle les forces internationales présentes en République centrafricaine à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de soutenir ces mesures".

 

"Le secrétaire général appelle à la fin immédiate du cycle de violences et de représailles. Il encourage les dirigeants de la République centrafricaine et les partenaires de la sous-région à travailler avec la Mission des Nations Unies MINUSCA pour faciliter une avancée significative du dialogue national et de la réconciliation afin de tracer la voie vers une paix durable", a ajouté son porte-parole.

Ban Ki-moon appelle à la fin immédiate des violences en Centrafrique
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:34

 

 

 

 

 

BRAZZAVILLE, 30/05/14 (Xinhua) -- Avec l'imminence de l'arrivée des casques bleus des Nations Unies en septembre prochain en République Centrafricaine (RCA) et l'intensification des échanges attendue vers ce pays, le seul corridor entre Douala (Cameroun) et Bangui (RCA) ne suffira plus.

 

Dans cette vision, une délégation de Bangui conduite par le ministre du Transport et de l'aviation civile, Arnaud Djoubaye- Abazène, séjourne depuis mercredi à Brazzaville, où elle demande aux autorités congolaises une offre de transport plus développée sur l'axe fluviale Congo-Oubangui.

 

Cet axe, anciennement appelé Trans-équatoriale, part du port maritime de Pointe-Noire pour rallier Brazzaville, via le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), puis s'achemine vers Kinshasa et l'hinterland de la République démocratique du Congo (RDC) pour atteindre enfin la République Centrafricaine par les fleuves Congo et Oubangui.

 

"Nous investissons beaucoup sur les infrastructures de base dans le but d'accroître l'offre de transport. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette opportunité", a réagi le ministre congolais des Voies navigables et de l'Economie fluviale, Gilbert Mokoki.

 

Le Congo, qui veut s'appuyer sur le transport et sa position stratégique de transit pour diversifier l'économie, consacre depuis quelques années de lourds investissements dans ce domaine, en l'ouvrant à des partenariats avec des privés internationaux.

 

Le port de Pointe-Noire, le seul en eau profonde de la sous- région d'Afrique centrale et capable d'accueillir des bateaux de grand tonnage, est désormais concédé à la société française Bolloré, qui modernise notamment son terminal à conteneurs.

 

Quant au port fluvial de Brazzaville, son projet de modernisation est lui aussi en cours d'exécution, impliquant la société française Necotrans. Celle-ci s'est engagée à développer les activités de manutention et d'aconage, pour un investissement d'environ 24 milliards Francs CFA (environ 48 millions USD).

 

Congo-RCA : la redynamisation de la liaison fluviale devient urgente
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:29

 

 

 

 

Rafales de tirs dans Bangui, des manifestants réclament la démission du gouvernement

 

30/05/14 (AFP)

 

Des rafales de tirs automatiques ont résonné vendredi matin dans le centre de Bangui et dans la zone de l'aéroport alors que des milliers de manifestants marchaient dans les rues de la capitale pour réclamer la démission du gouvernement de transition, a constaté l'AFP.

 

Plusieurs rafales de tirs automatiques ont été entendues vers 06H00 dans le centre-ville, fait rare dans ce quartier de la capitale, proche du palais présidentiel, alors que des groupes de manifestants marchaient dans la rue.

 

Le calme y était revenu peu après 07h00 alors que les manifestants avaient quitté la zone, a constaté l'AFP.

 

Dans d'autres quartiers, notamment près de l'aéroport, plusieurs marches rassemblaient des milliers de personnes réclamant la démission du gouvernement de transition centrafricain et le départ des certaines forces militaires étrangères, notamment les Burundais accusés de laisser faire les violences anti-chrétiens.

 

Certains manifestants tapaient sur des casseroles pour exprimer leur colère, selon des témoignages recueillis par téléphone.

 

Les forces militaires et la police ont procédé à des tirs de sommation dans plusieurs quartiers de la capitale pour empêcher les manifestants de progresser, a indiqué à l'AFP une source militaire sans donner davantage de précisions.

 

Des barricades ont été installées vendredi dans plusieurs quartiers de la ville.

 

Aucun véhicule ne circulait dans les rues de Bangui vendredi matin et un hélicoptère militaire français survolait la ville.

 

La capitale centrafricaine connaît un regain de violences depuis quelques jours. Jeudi de nombreuses barricades ont été érigées sur ses principaux axes et des échauffourées entre jeunes et forces africaines ont fait plusieurs blessés du côté des civils, au lendemain d'une attaque meurtrière qui a fait 15 morts dans une église.

 

Jeudi après-midi, le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a attribué ce regain de violences à "un complot planifié" par des "hommes politiques très proches du pouvoir".

 

La crise centrafricaine a pris un tour interconfessionnel en janvier, après le départ forcé du président Michel Djotodia et de son mouvement rebelle, la Séléka, qui avait pris le pouvoir en mars 2013.

 

Après la mise en déroute de la Séléka, les populations musulmanes de Bangui, accusées de connivence avec la rébellion, ont été victimes de nombreuses exactions de la part des milices chrétiennes anti-balaka, conduisant de très nombreux musulmans au départ ou à l'exil.

 

 

Centrafrique: journée particulièrement tendue à Bangui

 

30/05/14 (RFI)

 

En République centrafricaine (RCA), la journée de ce jeudi 29 mai a été particulièrement tendue au lendemain de l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes. La capitale centrafricaine était paralysée et ce soir la Misca, la force militaire africaine, et les troupes de Sangaris, l’opération militaire française en RCA, sont déployées ostensiblement pour éviter un regain de violence.

 

Les forces internationales sont massivement déployées dans Bangui, en particulier dans les quartiers très sensibles des IIIe et Ve arrondissements, dans l’ouest de la ville.

 

Cet après-midi, la Misca s'est affairée à démanteler la plupart des barricades érigées plus tôt un peu partout en ville. Il reste encore des barricades composées de gros blocs de béton.

 

« Nous ne pouvons, pour l’instant, les déplacer », a expliqué à RFI un officier de la Misca. Au moins un civil a été blessé au cours des opérations de démantèlement.

 

Dans la matinée, au total il y avait une vingtaine de barricades composées de pneus en feu, de meubles, de rondins de bois, une manière pour la population de faire part de son indignation suite à l’attaque meurtrière, la veille, de l’église Notre-Dame de Fatima qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes dont un prêtre.

 

Toute la journée de ce jeudi, les grands axes de la capitale sont restés pour ainsi dire déserts. Rares étaient les véhicules à circuler et les boutiques ont gardé le rideau baissé.

Sur RFI, le Premier ministre André Nzapayéké, estime qu'un « complot » est à l'œuvre pour perturber la transition.

 

« Il y a un certain nombre d'hommes politiques connus qui sillonnent les rues, qui font des annonces, qui demandent la démission du gouvernement et de la présidente », affirme André Nzapayéké.

 

Le Premier ministre se refuse à donner des noms mais indique que certaines des personnes auxquelles il pense travaillent autour de son propre cabinet et de celui de la présidente Catherine Samba-Panza.

 

Quant au représentant de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye, il appelle les politiques, les religieux, les chefs de groupes armés et l'ensemble des Centrafricains, quel que soit leur niveau, à un sursaut national en faveur de la paix et du dialogue.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140529-centrafrique-journee-part...

Rafales de tirs dans Bangui, des manifestants réclament la démission du gouvernement
Rafales de tirs dans Bangui, des manifestants réclament la démission du gouvernement
Rafales de tirs dans Bangui, des manifestants réclament la démission du gouvernement
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:24

 

 

 

 

RCA à nouveau des tirs et des manifestants dans les rues de Bangui

 

30/05/14 (RFI)

 

Ce vendredi 30 mai, de nouveaux tirs ont retenti dans les rues de Bangui. La journée du 29 mai avait été particulièrement tendue après l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes. La capitale centrafricaine reste paralysée. Misca et Sangaris se déployent ostensiblement pour prévenir de nouvelles violences. Le Premier ministre estime qu'il y a un « complot planifié ».

 

A Bangui, la situation est extrêmement tendue ce vendredi 30 mai au matin. La cité se réveille au rythme des tirs au fil des rues. Dans le centre-ville, des rafales de tirs d’armes automatiques ont retenti dès 5 h 30, heure locale. Au même moment, de source militaire on signalait également des tirs près de l’aéroport de Mpoko qui se trouve à côté de la base des soldats de la force française Sangaris et de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

 

Des centaines de jeunes sont d'ailleurs réunis dans les rues de la capitale, des milliers, selon une autre source pour appeler, selon nos premières informations, à la démission de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, ainsi que de son gouvernement. Les manifestants demanderaient aussi le départ des forces militaires étrangères déployées en RCA.

 

Paralysie

 

Ce jeudi 29 mai, les soldats de la Misca ont passé des heures à démanteler les barricades érigées quelques heures plus tôt un peu partout en ville. Des opérations qui ont parfois donné lieu à des échauffourées.

 

Hier, Bangui était paralysée. Les boutiques et échoppes sont restées fermées. Et un climat d'extrême tension régnait partout après l'attaque de l'église de Fatima qui a coûté la vie mercredi 28 mai à une quinzaine de personnes. Dans le 2e arrondissement, dans le quartier de Lakouanga, une mosquée a même été mise à sac ce jeudi matin.

 

Interrogé par RFI, le représentant spécial de l'ONU, Babacar Gaye, a appelé les politiques, les religieux, les chefs de groupes armés, et l'ensemble des Centrafricains quel que soit leur niveau de responsabilité, à un sursaut national en faveur de la paix et du dialogue.

 

Un « complot planifié »

 

Quant à André Nzapayéké, le Premier ministre centrafricain, il a affirmé qu'il existe un « complot planifié » pour perturber la transition. Il accuse des hommes politiques, dont certains selon lui sont autour de son cabinet et du cabinet de la présidente, Catherine Samba Panza de vouloir déstabiliser le régime.

 

André Nzapayéké est catégorique. Toutes les trois semaines environ des actes violents viennent saper le processus de paix et il existe, dit-il, un complot planifié pour perturber la transition. Il pointe un doigt accusateur vers certains hommes politiques mais aussi vers les cabinets, le sien comme celui de la présidente « On nous signale aussi un certain nombre de personnes qui sont déjà très proches du pouvoir, qui sont déjà autour du cabinet de madame la présidente, autour de moi, et il est clair et net qu’il y a quelque chose qui se passe derrière ».

 

Le Premier ministre se refuse à donner les noms de ceux qui selon lui déstabilisent en sous-main. Mais l'on sait que la transition a cette spécificité que les cabinets du Premier ministre et de la présidente ont été constitués pour créer des ponts avec les groupes armés, et pour neutraliser certains éléments en les intégrants dans la structure politique.

 

Ainsi le cabinet de Catherine Samba Panza a intégré plusieurs responsables de l'ex-Seleka, la rébellion nordiste, tandis que le cabinet d'André Nzapayéké s'est plutôt ouvert à la mouvance anti-balakas.

 

Qu'il y ait au sein de ce cabinet des personnes qui jouent un jeu trouble n'est pas une surprise. En revanche, que le Premier ministre dénonce ces agissements est le signe que les autorités de la transition n'entendent pas rester sans réactions face aux bouffées de violence.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140530-craintes-destabilisation-...

 

 

Centrafrique: la situation sécuritaire demeure préoccupante, selon la présidente de transition

 

BRAZZAVILLE, 30/05/14 (Xinhua) -- La présidente de la transition de la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba Panza, a déclaré jeudi à Brazzaville que la situation sécuritaire dans son pays demeurait préoccupante malgré des avancées réalisées depuis son arrivée au pouvoir en janvier dernier.

 

"La situation que nous avions dès le début de l'année était telle que malgré des efforts qui ont été accomplis, elle reste quand même encore préoccupante dans la mesure où il faut assurer une certaine protection aux populations. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau-là et donc le défi sécuritaire demeure", a-t-elle indiqué, en compagnie du chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N'Guesso, médiateur de la crise en RCA.

 

S'expliquant sur l'objet de sa visite dans la capitale congolaise, Mme Samba Panza a dit qu'elle vient rencontrer M. Sassou N'Guesso pour faire le point de l'évolution de la situation à tout point de vue en RCA.

 

"Nous sommes venus discuter encore des grandes questions qui nous préoccupent au niveau du pays comme au niveau de la sous-région", a-t-elle dit.

 

A propos de la tenue des élections en Centrafrique, elle a précisé qu'"il appartient aux autorités de la transition de tout mettre en oeuvre pour créer les conditions sécuritaires, politiques et sociales pour arriver à ces élections en février 2015".

 

RCA : à nouveau des tirs et des manifestants dans les rues de Bangui
RCA : à nouveau des tirs et des manifestants dans les rues de Bangui
RCA : à nouveau des tirs et des manifestants dans les rues de Bangui
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:20

 

 

 

 

30/05/14 (AFP)

La capitale centrafricaine est restée sous extrême tension jeudi, avec des barricades érigées en ville et des échauffourées entre jeunes et soldats africains, au lendemain de l'attaque inédite d'une église ayant fait une quinzaine de morts.

 

"Plusieurs civils" ont été blessés dans l'après-midi dans le centre de Bangui au cours d'échauffourées avec des soldats de la force africaine Misca, a indiqué à l'AFP le colonel Bengone Otsaga, chef de la police de la mission.

 

Un peu plus tôt, des soldats africains avaient effectué des tirs de sommation pour disperser des jeunes qui tenaient des barricades, en vain.

 

Dans le même quartier, un jeune homme a été blessé par balle dans des circonstances non élucidées, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Dans le quartier de Lakouanga, dans le centre-ville épargné jusque-là par les violences, la mosquée a été saccagée par des civils en colère.

 

De nombreuses barricades, dont s'échappait parfois une colonne de fumée noirâtre visible au loin, avaient été érigées dans la journée dans toute la ville. Bangui s'en trouvait paralysée, taxis et bus ne circulant plus.

 

En fin de journée, les militaires français de la force Sangaris et les soldats de la Misca avaient pu retirer beaucoup de ces barricades, permettant au convoi de la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, de retour de Brazzaville, de circuler sans encombre entre l'aéroport et ses bureaux.

 

Mais une poignée de barricades, trop volumineuses, n'avaient pu être démontées, notamment aux abords du quartier majoritairement musulman du PK-5.

 

Et les forces militaires ne cachaient pas leur crainte que des représailles soient en préparation, après l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima mercredi. Des militaires de Sangaris et de la Misca, ont été positionnés autour du PK-5.

 

"Complot"

Jeudi, le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a attribué ce regain de violences à "un complot planifié" par des "hommes politiques très proches du pouvoir".

 

"Il y a un certain nombre d'hommes politiques connus qui sillonnent les rues, qui demandent la démission du gouvernement, de la présidente", a-t-il dit, en pointant les responsabilité "de personnes qui sont très proches du pouvoir, qui sont même autour du cabinet de Madame la présidente, autour de mon cabinet".

 

L'Union européenne s'est déclarée "extrêmement préoccupée" et a appelé les autorités du pays à "poursuivre sans relâche leur action en faveur de la réconciliation nationale".De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "condamné fermement les récentes attaques en République centrafricaine, y compris l'attaque contre l'église Notre-Dame de Fatima à Bangui", selon son porte-parole Stéphane Dujarric.

 

Plusieurs témoins ont raconté à l'AFP comment s'était déroulée l'attaque de l'église: des hommes armés ont pénétré dans l'enceinte de Notre-Dame de Fatima pour y lancer des grenades et tirer dans la foule des déplacés qui y étaient réfugiés depuis plusieurs mois.

 

L'attaque, attribuée par les témoins à des hommes de l'ex-rébellion Séléka à dominante musulmane, a fait une quinzaine de morts, dont un prêtre.

 

Le curé de la paroisse, le père Gabriel, était dans le presbytère de l'église quand les assaillants ont attaqué dans l'après-midi. Pendant un long moment, des "tirs nourris de mitraillette" et des "détonations lourdes" ont résonné dans l'enceinte de l'église, a-t-il expliqué.

 

La crise centrafricaine a pris un tour interconfessionnel en janvier, après le départ forcé du président Michel Djotodia et de son mouvement rebelle, la Séléka, qui avait pris le pouvoir en mars 2013.

 

Après la mise en déroute de la Séléka, les populations musulmanes de Bangui, accusées de connivence avec la rébellion, ont été victimes de nombreuses exactions de la part des milices chrétiennes anti-balaka, conduisant de très nombreux musulmans au départ ou à l'exil.

Dans la capitale, des violences sporadiques continuent de se produire malgré la présence des forces Sangaris et Misca, notamment entre des chrétiens et les rares musulmans restés en ville.

 

Toutefois, ces dernières semaines, Bangui avait connu une relative accalmie.

 

Après la fuite à l'étranger, ou dans le nord et le centre du pays, de nombreux musulmans de Bangui, c'est surtout la province qui a été récemment le théâtre de violences meurtrières.

 

C'est la première fois depuis plus d'un mois que des barricades sont érigées dans les rues de Bangui. A ces check-points improvisés, des dizaines de jeunes ne cachaient pas leur colère envers la force multinationale, qu'ils accusent d'avoir "laissé faire" l'attaque de l'église.

 

Prise entre deux feux, la Misca peine à rétablir l'ordre, dans l'attente des 12.000 Casques bleus promis par l'ONU pour septembre.

Bangui sous tension après l'attaque d'une église, "complot" selon le Premier ministre
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 23:19

 

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2014-05-29 12:37:43 - L'attaque d'une église par un groupe armé, mercredi après-midi, dans l'église Notre-Dame de Fatima, dans le centre de Bangui non loin du PK-5, quartier musulman de la capitale, faisant dix morts, dont un prêtre, a plongé ce jeudi, Bangui, la capitale dans une ambiance de peur et de fébrilité, a constaté APA.


Plusieurs barricades ont été érigées par les habitants de Bangui dans les intersections des grandes artères de la capitale, empêchant ainsi la circulation des véhicules de transport en commun et ceux des particuliers.


Le Centre-ville est désert ce jeudi, la Mosquée de Lakouanga, dans le 2è arrondissement incendiée par les manifestants qui ont aussi organisé une marche pacifique.

« Cette église est un lieu de refuge pour tous les déplacés. Et ces déplacés ont été attaqués par des mercenaires, par des criminels venant du KM5, le centre commercial. Il y a une dizaine de morts et plusieurs personnes déportées et plusieurs autres blessées» s'est indigné l'ancien ministre de la jeunesse, des arts et de la culture, M Jean Serges Bokassa, lors d'une marche pacifique pour « marquer son indignation contre ce massacre et dénoncer la partialité des troupes burundaises».

 
« Trop c'est trop. Nous allons rester ici jusqu'à une semaine. Nous réclamons au gouvernement centrafricain l'armement des Forces des Armées Centrafricaines (FACA) pour assurer notre sécurité »
a lancé un jeune en colère derrière la barricade érigée. 


« Je suis là pour soutenir mes frères. Beaucoup de jeunes et même un prêtre ont été tués par les musulmans de KM5 » a réitéré une habitante, seins nus, arme blanche en main.


« Je ne suis d'accord avec les agitations de nos jeunes qui sont l'avenir de la RCA. Mais je désapprouve le fait qu'ils brûlent des pneus sur la voie publique qui vont sans doute endommager le goudron » a fait observer un officier de la gendarmerie nationale.


Le reporter de APA de passage sur les lieux ce jeudi matin, s'est entretenu avec un des témoins de la scène qui a dû la vie sauve en se cachant dans l'une des toilettes du site « j'ai compté de mes propres yeux 9 corps allongés sans vie. Parmi ces corps celui du prêtre Nzale qui a été tué parce que refusant de monter dans le véhicule pour se faire prendre comme otage. Ils lui ont tiré à bout portant. Il a succombé peu après» a-t-il témoigné tout en sanglotant.


Aucune déclaration officielle n'a été faite suite à cet évènement tragique. La primature a annoncé dans les prochaines heures une déclaration du premier ministre André Nzapayéké.

 

http://www.apanews.net/article_read-604931-lendemain-de-l---attaque-meurtrie-d---une-eise-bangui-paralyse.html#sthash.wMB4vNwL.dpuf

Lendemain de l'attaque meurtrière d'une église, Bangui paralysée
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 23:11

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2014-05-29 14:57:51 - Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a donné mandat aux forces étrangères déployées en Centrafrique de ratisser dans les quartiers de Bangui et les préfectures, menaçant les fauteurs de troubles que « le gouvernement n’assistera pas en spectateur à la prise en otage du peuple centrafricain par les anti-balaka d’un côté et les ex séléka de l’autre ».

 

Il a fait cette déclaration ce jeudi, au lendemain de l''attaque meurtrière par un groupe armé, de l'église Notre-Dame de Fatima, dans le centre de Bangui non loin du PK-5, quartier musulman de la capitale, faisant dix morts, dont un prêtre.


«En attendant la restructuration en cours de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) , je donne mandat aux forces internationales de Sangaris, la MISCA et l'EUFOR-RCA pour ratisser les quartiers de Bangui et les régions de nos préfectures qui servent de zones de non droit aux criminels de tout bord » a ordonné le chef du gouvernement. 


Par conséquent M Nzapayéké a mis en garde les fauteurs de troubles. 

« Je voudrais dire fermement aux vendeurs d'illusions qui sont les mêmes qui sèment le chaos depuis un certain temps que le bras qui tend la main du rassemblement et de réconciliation a une longueur limitée. », a –t-il dit.


A en croire le chef du gouvernement, l'attaque de l'église a pour objectif d'entretenir l'insécurité empêcher la relance économique et retardé le retour des déplacés dans leurs domiciles respectifs. 


« Les ennemis de notre nation, souligne-t-il, profitent toujours de l'accalmie pour commettre les crimes les plus odieux pour réduire à néant les efforts du gouvernement », note –t-il. 


Face à ces exactions, selon M Nzapayéké la contribution de tous les Centrafricains est « capitale » d'où la nécessité selon lui, pour le gouvernement de lancer un appel au peuple centrafricain lui demandant de dénoncer courageusement les criminels, aux familles de reprendre en main l'encadrement moral et l'éducation de leurs enfants. 

« Je condamne énergétiquement ces actes de barbarie dont le but est de provoquer l'effondrement moral et la désintégration de notre nation »a-t-il conclu.

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=604950#sthash.ep14tOeH.dpuf

Le PM centrafricain donne carte blanche aux troupes étrangères de traquer les fauteurs de troubles à Bangui
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 22:56

 

 

 

Emile Gros Raymond

        NAKOMBO

 ******************

        CABINET

Communiqué de presse n°06

 

C’est avec une réelle consternation que j’ai appris la tragédie qui s’est déroulée hier à l’église notre Dame de Fatima de Bangui. Quels que soient les mobiles, rien, absolument rien ne saurait justifier que l’on s’en prenne gratuitement à des civils, de surcroit dans un lieu de culte.

 

Cette tragédie vient rallonger la liste de celles auxquelles nous faisons face depuis décembre 2012.

 

Parmi les missions confiées aux autorités de la Transition, il y a la pacification et la sécurisation de la République Centrafrique et de tous ses  Fils et Filles. La nature et la gravité du massacre de Fatima prouvent que cette mission n’est pas correctement exécutée pour l’heure.

 

J’appelle les autorités de la Transition à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que cessent maintenant les inadmissibles atteintes aux droits humains.

 

Les forces Africaine, Européenne et Française présentes en République Centrafricaine ont reçues des nations-unies, mandat pour l’aider à se pacifier et se reconstruire. Le temps est donc venu pour que les résolutions autorisant ces interventions dans notre pays soient intégralement exécutées.

 

Au peuple de Centrafrique, tout en partageant ta peine et en condamnant avec la dernière rigueur le massacre de Fatima, je t’appelle de Bambouti à Bocaranga, d’Amndafok à Bayanga à te lever comme un seul homme pour briser la tyrannie du chaos afin que la République soit restaurée.

 

 

Bangui 29 mai 2014

 

Émile Gros Raymond NAKOMBO

Communiqué de presse d'Emile Gros Nakombo
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 22:50

 

 

 

 

 

http://www.la-croix.com/   29/5/14 - 17 H 55

 

La ville de Bambari (centre-est de la Centrafrique) est le théâtre depuis quelques jours d’affrontements entre l’armée française et des musulmans liés à la Séléka.

 

Dans cette ville où la Séléka a installé son état-major, la France veut rétablir l’ordre mais peine à rassurer la communauté musulmane.

 

« Vous êtes Français ? », crache le jeune homme, un gourdin clouté à la main, tandis qu’une centaine de ses camarades armés de machettes, poignards, arcs et flèches entourent le pick-up en hurlant : « Vous ne passerez pas ! », « À mort les Français, à mort Sangaris », « Sangaris, génocide »

 

DES SOLDATS JUGÉS COMPLICES DES ANTIBALAKA

 

Dans le véhicule assiégé, Ruben de Koning, Américain en mission pour l’ONU à Bambari (centre-est de la Centrafrique), répond calmement :« Non, nous ne sommes pas français mais américains et anglais. » « Nous sommes des journalistes américains et anglais », ajoute sans se démonter le Britannique Dann Flenn, de l’agence Reuters.

 

Peine perdue. Les émeutiers s’excitent. Certains frappent les vitres, d’autres le capot, tentent d’ouvrir les portes arrière. À l’évidence, ces jeunes musulmans du barrage du pont de l’Ouaka veulent tuer. Ils ne veulent pas des soldats de Sangaris, jugés complices des antibalaka. Ils sont drogués au tramadol, un cachet contre la douleur absorbé à haute dose avec de l’alcool de palme.

 

LES RAISONS DE LA HAINE ?

 

En face d’eux, à deux ou trois cents mètres, des soldats du groupement tactique interarmes (GTIA) Scorpion, le GTIA de Sangaris chargé de se déployer dans l’est de la Centrafrique depuis le 28 mars. Ils tiennent la rive gauche. Mais ils n’interviennent pas sur le barrage. Ils l’avaient fait savoir quelques minutes plus tôt aux passagers du véhicule, dans lequel il y a trois Français.

 

« S’ils sont américains, il faut qu’ils passent pour raconter ce que Sangaris nous fait ici », reprend l’un des émeutiers. « D’accord », dit un autre. L’avant du véhicule est libéré. Deux hommes font signe au chauffeur de rouler, appellent les plus agités au calme. La voiture peut enfin traverser le pont. Quelle est la raison de cette haine, ce jour-là, à Bambari ? Que reprochent-ils à Sangaris ?

 

LES CRAINTES DES MUSULMANS DE BAMBARI

 

Trois jours plus tôt, dans son fief de Bambari, le général Joseph Zoundeko, le nouveau chef de l’état-major de la Séléka, affirmait à La Croix : « Nous nous sommes installés à Bambari non pour préparer la partition du pays mais pour protéger la population des antibalaka. Nous voulons bien collaborer avec Sangaris mais nous constatons que plus les Français se déploient en RCA, moins il y a de musulmans. Il y a un lien de complicité entre Sangaris et les antibalaka. »

 

L’affirmation du général Zoundeko n’est pas isolée. Elle reflète les craintes des musulmans de Bambari. Qu’ils soient commerçants, responsables associatifs, religieux, déplacés de Bangui, jeunes ou vieux, riches ou pauvres… ils ont peur d’être à leur tour la cible des antibalaka, comme l’ont été leurs frères de Bangui, puis ceux de l’ouest.

 

D’autant que la menace s’approche d’eux. Il y a quelques jours, ils apprenaient que la ville de Grimari, où Sangaris s’est déployé fin avril (80 km à l’ouest de Bambari), était désormais quadrillée par les antibalaka.« Ils sont environ 300, reconnaît un officier du GTIA Scorpion, armés de fusils et de machettes en ville. »

 

Conséquence ? Les musulmans de Grimari prennent la fuite. La route entre les deux villes est devenue dangereuse pour eux. Les commerçants musulmans sont obligés de passer par des chauffeurs chrétiens pour éviter les attaques.

 

Ce que n’a pas fait Issa Adam, il y a deux jours. Parti chercher lui-même son fils réfugié au Tchad pour qu’il puisse passer son bac à Bambari, ils ont été attaqués à une quarantaine de kilomètres de Grimari. Quatre morts, dont son fils de 21 ans, Elias Adam. Une semaine plus tôt, c’est une mosquée du village d’Awatché, à 25 km de Bambari, qui était incendiée. Une première dans la région. Et puis, un chef peul et sa famille (musulmans), massacrés à proximité de ce village. Des exactions attribuées aux antibalaka.

 

Paniqués, les Peules d’Awatché ont quitté leur village pour se réfugier à Bambari, tandis que des éléments de la Séléka partaient en expédition punitive contre les chrétiens d’Awatché jugés complices des antibalaka. Maisons incendiées, chrétiens tués : la réaction a été particulièrement violente.

 

Pour fuir les représailles de la Séléka, les villageois ont trouvé refuge en brousse, quitte à ne plus manger pendant des jours, à dormir dans la forêt et s’exposer au paludisme. Alertée, la force Sangaris s’est bien déplacée à Awatché, mais bien trop tard. Pour l’heure, c’en est fini de la cohabitation entre les Peuhles et les chrétiens d’Awatché.

 

De même, à Bambari, le souvenir des exactions, des crimes et des vols commis par la Séléka à son arrivée, en décembre 2012, a laissé des traces profondes parmi leurs victimes chrétiennes qui crient vengeance. C’est sur un tel terreau que les antibalaka prospèrent. C’est pourquoi la Séléka apparaît à de nombreux musulmans comme un ultime recours avant disparition.

 

RECADRER LES CHEFS DE LA SÉLÉKA

 

C’est dans ce contexte que deux jours plus tôt, les chefs de quartiers, les cadres administratifs, les présidents d’associations, les chefs religieux, chrétiens et musulmans, et les responsables de la Séléka étaient convoqués à l’amphithéâtre de l’École normale d’instituteurs (ENI) de Bambari pour entendre l’ambassadeur de France.

 

Charles Malinas s’est ainsi employé à recadrer les chefs de la Séléka, jugeant nul et non avenu leur état-major, réaffirmant l’unité du pays contre toute velléité de partition… passant sans doute un peu vite sur les peurs des musulmans. Résultat, son discours fut chaudement applaudi par les chrétiens présents dans la salle, mais froidement accueilli par les musulmans.

 

Dès le lendemain matin, la ville était coupée en deux, les armes étaient sorties et actives, des barrages s’élevaient dans la zone musulmane, tandis que les chrétiens se réfugiaient dans l’évêché ou s’enfuyaient dans la brousse pour éviter la colère des jeunes musulmans. Les soldats français se repliaient pour plusieurs jours sur la rive droite de l’Ouaka afin d’éviter l’affrontement direct.

 

Encouragées par Sangaris, les autorités catholiques et musulmanes essaient ensemble de rassurer les esprits. Si les Français ont repris pied sur la rive gauche, ils ne peuvent pas grand-chose contre le départ des familles musulmanes qui ne se sentent plus en sécurité à Bambari. Et ils ne voient pas que dans leur dos, parmi les jeunes chrétiens, malgré les appels au calme de l’évêque Édouard Mathos, des noyaux durs sont en train de se former en vue de la revanche, espérée pour bientôt.

 

LAURENT LARCHER (à Bambari)

 

(Joseph Zindeko chef d'état-major Séléka)

Lu pour vous : En Centrafrique, les Français dans la tourmente
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