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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 19:26

 

 

 

                                  

 

Notre pays est en proie à la recrudescence de la violence ces derniers jours, notamment depuis le congrès des ex-séléka de Ndélé. A Bambari avec les attributs de la partition de notre pays installés par les ex-séléka, à savoir l’Etat-major des armées dites républicaines, les directions nationales de la gendarmerie, de la police et de la douane, une série d’actes de guerre se sont multipliés.

 

A Bambari, Bria, Ndélé et Alindao plusieurs affrontements ont eu lieu entre les ex-séléka et les forces internationales. Depuis cinq jours à Bangui, on assiste également au développement de la violence et des assassinats des civils. Le mercredi 27 mai, les bandits venus  du quartier Km5 ont attaqué le camp des réfugiés de l’église de Notre Dame de Fatima tuant environ quinze  personnes  dont l’abbé Nzalé, en blessant plusieurs et amenant avec eux des otages dont on ignore encore leur sort. Cette opération digne des terroristes a été minutieusement préparée et apparemment les forces internationales auraient laissé faire, alors que leur but est de protéger la population civile en détresse.

 

Cette situation contraste avec le calme relatif que Bangui et certaines villes de province ont connu ces derniers mois. Ceci est l’œuvre de ceux qui s’opposent à la paix et qui veulent maintenir l’insécurité grandissante dans notre pays afin de faire assoir leur sale besogne.

 

Les marches pacifiques du jeudi et du vendredi, réponse légitime de la population contre ces tueries a entrainé une riposte disproportionnée des  forces internationales qui s’est soldée par trois morts ce vendredi.

 

Notre pays a besoin de la paix et tout acte contre les efforts nationaux et internationaux pour retrouver la sécurité ne peut être que l’œuvre des ennemis de notre pays.

 

L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) condamne sans réserve ces actes barbares et présentent aux familles leurs condoléances. Elle dénonce une fois de plus le congrès de Ndélé qui  introduit la partition de notre pays.

 

Elle place les forces internationales devant leur responsabilité et rappelle que leur rôle est de désarmer les détenteurs des armes de guerre selon les différentes résolutions des Nations-Unies. C’est à cette condition seulement que le peuple centrafricain peut retrouver la paix

 

 Fait à Bangui, le 30 mai 2014

                                                                          Le Président,

                                                                         Clément BELIBANGA

                                                                         Ancien Ministre

 COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ADP
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 14:44

 

 

 

 

 

 

Genève 30 mai 2014 – Après l'attaque meurtrière contre l'église Notre-Dame de Fatima mercredi à Bangui, l'une des pires attaques menées contre un lieu sûr en République centrafricaine, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé une nouvelle fois les parties en conflit à protéger les civils.

 

Au moins 17 personnes ont été tuées et 27 autres sont portées disparues après que des hommes armés ont lancé des grenades et ouvert le feu dans le complexe de Notre-Dame de Fatima, selon le HCR.

 

« Parmi les personnes décédées, on compte également le prêtre de cette paroisse, ainsi que deux enfants et deux adultes ayant succombé à leurs blessures jeudi. Les civils portés disparus auraient été kidnappés par les assaillants qui les ont emmenés vers une destination inconnue », a expliqué une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, lors d'une conférence de presse à Genève.

 

« Le HCR condamne fermement cette attaque contre des civils innocents. Nous appelons toutes les parties au conflit à protéger les civils, conformément à leurs obligations en vertu du droit international. Nous appelons également toutes les parties au conflit à permettre l'acheminement de l'assistance humanitaire essentielle et un libre accès aux personnes ayant besoin de protection et d'aide », a-t-elle ajouté.

 

Au moment de l'attaque, la paroisse Notre-Dame de Fatima accueillait 9.000 déplacés internes, y compris 2.050 qui y étaient arrivées il y a seulement une semaine pour échapper à l'insécurité croissante dans les quartiers voisins. D'autres y résidaient depuis décembre 2013.

 

L'église est désormais vide. Les anciens résidents ont rejoint des quartiers voisins ou sont partis vers le sud dans les 10 sites de la capitale et de la région voisine de Bimbo.

 

« Jusqu'à récemment, les églises, les monastères et les mosquées étaient des lieux sûr pour les déplacés à travers la République centrafricaine. A Bangui, 32 sites de déplacés sur un total de 43 sont localisés dans des lieux de culte », a souligné la porte-parole du HCR.

 

Selon le HCR, la sécurité dans la capitale centrafricaine s'est gravement détériorée depuis le week-end dernier. D'autres parties du pays ont également été le théâtre de violences ces 10 derniers jours.

Centrafrique : le HCR appelle à protéger les civils après l'attaque meurtrière contre une église
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:48

 

 

 

 

 

            Alors qu'on s'attendait à une amélioration de la situation sécuritaire, la ville de Bangui a été le mercredi 28 mai 2014  le théâtre de carnages ignobles à l'Eglise Notre Dame de Fatima entraînant la mort d'une vingtaine de personnes innocentes dont l'abbé Paul Emile NZALE  et d'une trentaine de blessés.

 

            Une vingtaine de personnes environ ont été enlevées et prises en otage. On ignore tout sur leur sort. Ces actes criminels qui couvrent d'infamie leurs auteurs, sont de nature à plonger notre pays dans l'abîme.

 

            La CRPS condamne avec force ces crimes sans nom perpétrés lâchement sur des populations civiles déplacées au sein d'une Eglise

.

            Elle comprend  la  réprobation et l'indignation générales de la population qui s'est exprimée dans les rues de Bangui.

 

            Elle condamne autant l'odieux assassinat au Km 5 le 25 mai 2014 des 3 jeunes musulmans dont les corps ont été mutilés,  et qui a sans doute servi de prétexte pour le déferlement de haine ayant conduit au carnage de l'Eglise Notre Dame de Fatima.

 

            Il s'agit  désormais d'un cycle infernal de vengeances alternées susceptibles de conduire le pays dans le chaos.

 

            La CRPS face à la gravité de la situation:

 

- Appelle la population au calme et présente ses condoléances les plus émues aux familles des victimes ainsi qu'au clergé centrafricain.

 

-Exprime sa compassion pour les blessés et leur souhaite une prompte guérison.

 

-Exige que la lumière soit faite sur ces crimes odieux et que leurs auteurs soient recherchés traduits en justice et sévèrement condamnés.

 

-Invite les Forces Internationales à procéder sans ambigüité  à l'exécution de la résolution 2127  du Conseil de Sécurité des Nations Unies leur conférant le mandat de désarmement concomitant  de toutes les milices armées.

 

-Demande aux Institutions de la Transition de tout mettre en œuvre afin que la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale à qui sont dévolues les missions régaliennes (renseignement et maintien de l'ordre) soient encadrées et équipées pour servir de force d'appoint  aux Forces Internationales.

 

-Réaffirme son attachement à la stabilité de toutes les institutions de la Transition comme gage de la cohésion politique et sociale indispensable à la  sortie de crise.

 

 

                                                                       Fait à Bangui le 30 mai 2094

 

                                                                                  Le Président

 

                                                                         Me   Nicolas  TIANGAYE

 

  COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CRPS RELATIF AUX MASSACRES DE FATIMA
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:09

 

 

 

 

31/05/14 (AFP)

 

Un calme précaire régnait samedi matin dans les rues de Bangui où aucune voiture ne s'aventurait et où les boutiques restaient fermées au lendemain d'une journée de violences marquée par la mort de trois manifestants, a constaté l'AFP.

 

Dans le centre-ville de la capitale centrafricaine, où des rafales d'armes automatiques avaient retenti vendredi en marge de grandes manifestations, les boutiques gardaient le rideau fermé samedi et il n'y avait aucune circulation automobile. Mais les Banguissois déambulaient à pied et des vendeurs de pain étaient en place aux carrefours.

 

Dans le quartier majoritairement musulman de PK-5, avenue Koudoukou, des barricades étaient toujours érigées sur la chaussée et aucune voiture n'était visible, a constaté l'AFP.

 

Un hélicoptère de l'armée française a survolé Bangui au petit matin samedi.

 

Un vol de la Royal Air Maroc en provenance de Casablanca, qui devait se poser samedi matin à Bangui, a été annulé, a-t-on appris auprès de passagers.

 

Bangui a connu une flambée de violences cette semaine après le massacre perpétré mercredi à l'église Notre-Dame de Fatima au cours duquel 17 personnes ont été tuées et 27 enlevées.

 

Au moins trois personnes ont été tuées à Bangui vendredi lors de manifestations contre le pouvoir et les forces internationales, qui se sont dit prêtes à riposter à toute menace dans la capitale centrafricaine.

 

 

 

Centrafrique : malgré le chaos, Paris veut maintenir le cap

 

THOMAS HOFNUNG 30 MAI 2014 À 20:06

 

ANALYSE

 

Alors que le gouvernement transitoire semble dépassé par la situation, la France affirme que le pays est en voie de stabilisation.

 

Bangui brûle, mais Paris veut croire qu’il s’agit d’une poussée de fièvre aussi brutale que passagère. «Le mois dernier, la Croix-Rouge n’a dénombré que 40 morts à Bangui», note ainsi un haut responsable français.

 

Mais d’autres observateurs de la crise qui secoue cette ex-colonie française sont loin de partager un tel optimisme, même mesuré. «Le gouvernement de la présidente Catherine Samba-Panza est totalement tétanisé face à cette nouvelle vague de violences à Bangui», s’inquiète Didier Niewiadowski, en poste à l’ambassade de France à Bangui entre 2008 et 2012. Ce dernier plaide pour la ...

Calme précaire à Bangui au lendemain d'une journée de violences
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:08

 

 

 

 

 

http://radionotredame.net/  Le Vendredi 30 mai 2014 à 15:22 par Victoria Putz

 

Les attaques s'enchaînent entre chrétiens et musulmans depuis dimanche dernier. Mercredi 28 mai, un groupe de musulmans armés a attaqué une église à Bangui. Le bilan est pour l'instant de quinze morts dont l'abbé Paul-Emile Nzalé et d'une trentaine de blessés.

 

La tension est extrême depuis quelques jours à Bangui. La veille de l'Ascension, un groupe armé a fait irruption à Notre-Dame de Fatima où des centaines de familles sont réfugiées pour échapper aux violences interconfessionnelles. "On a entendu toutes les tonalités d’armes pendant plus d’une heure. Les gens étaient réfugiés derrière l’église et dans les bureaux… ", explique le père Gabriele Perobelli au journal Le Monde. Le premier bilan fait état de quinze morts mais les témoins présents redoutent des possibles enlèvements durant l'attaque. Pour l'instant, aucune demande de rançon n'a été communiquée. La mort de l'abbé Paul-Emile Nzalé laisse présager une vague de représailles.

 

Les milices Séléka et anti-Balaka continuent d'alimenter la violence

 

Une mosquée a été vandalisée dans le quartier de Lakouanga à la suite de ce raid. Jeudi, de nombreux coups de feux ont été entendus et des barricades ont été érigées dans la ville qui est restée paralysée toute la journée. Les forces africaines Misca sont intervenues dans plusieurs quartiers pour tenter apaiser les tensions. La circulation n'a été rétablie qu'en fin d'après-midi.  Le gouvernement a appelé au calme pour faciliter le processus de transition compromis par les milices qui multiplient les tueries dans les deux camps. La population musulmane, très minoritaire à Bangui et parquée dans le quartier PK-5 considère que l'attaque de l'église est une riposte face aux attaques des milices chrétiennes. Dimanche 25 mai, trois musulmans ont été tués et mutilés lors d'un match de football interconfessionnel destiné à réconcilier les deux partis.

 

L'ancien président et plusieurs personnalités politiques condamnés

 

L'ex Président, François Bozizé, a été condamné avec l'un de ses proches Levy Yakété et le chef de la police politique de l'ex-Séléka, Adam Noureddine  par le Conseil des Nations Unies le 9 mai. Selon le comité des sanctions du conseil de sécurité, l'ancien président aurait fourni du matériel aux milices chrétiennes pour déstabiliser le gouvernement actuel de transition. Levy Yakété aurait, quant à lui, tenté de recruter des hommes au Cameroun et au Bénin et fourni des machettes à de jeunes chrétiens au chômage. Le chef de la police politique est le plus visé, car il contrôle encore très activement l'ex-Séléka qui continue ses actions meurtrières. Ils ont désormais l'interdiction de voyager et de disposer de leurs avoirs. L'ancien président de transition, Michel Djotodia et le chef rebelle Abdoulaye Miskine ont échappé à la sentence mais sont néanmoins condamnés par Washington par un gel de leurs biens aux États-Unis et l'interdiction d'entrer sur le territoire américain.

 

Nouvelle vague de violences en Centrafrique
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:05

 

 

 

 

 

http://fr.radiovaticana.va/ 

 

(RV)  2014-05-31 13:03:57 Le Pape François a nommé un coadjuteur pour le diocèse centrafricain de Kaga-Bandoro. Il s’agit d’un franciscain polonais de 63 ans, qui vit en Centrafrique depuis 25 ans : le père Tadeusz Kusy, actuellement Maître des Postulants et chargé de la formation à Bangui. 


Kaga-Bandoro, située à 350 Km de la capitale, est un carrefour incontournable pour les différents acteurs du conflit en cours, sur la route vers le Tchad. Ce jeune diocèse est dirigé depuis près de dix ans par un salésien belge, Mgr Albert Vanbuel, qui avait récemment annoncé son intention de démissionner l’année prochaine pour atteinte de la limite d’âge. Fin 2013, il avait été empêché par les belligérants de se rendre à Bangui. Cette affaire avait défrayé la chronique. Au cours des derniers mois, selon la presse locale, il a tenté tant bien que mal de jouer les médiateurs, en l’absence de toute autorité publique, aussi bien auprès de la Séléka que des anti-Balakas. Mgr Vanbuel est respecté même par ceux qui sont en conflit. 


Au mois de mars, dans les colonnes du journaldebangui.com, il déplorait la confessionnalisation du conflit : les anti-Balakas ne sont pas des milices chrétiennes, soulignait-il, ce sont des gens qui veulent réagir contre la mort de leurs proches qu’ils imputent à tort aux musulmans en tant que tels. Il a essayé de dialoguer avec les Imams, mais eux aussi sont partis.


Missionnaire en Centrafrique depuis 1994, Mgr Vanbuel est le cofondateur de deux maisons salésiennes dans son pays d’adoption qu’il décrit comme une des nations les plus pauvres de la terre, alors qu’elle ne manque pas de richesses : minerais, diamants, bois,etc. Des richesses qui pourraient la rendre prospère, a-t-il expliqué lors de son passage à Rome au mois de mars, mais qui, au contraire, sont à l’origine de guerres et de violences, avec un dessin d’expansion islamique. 80% des rebelles viennent des pays voisins, avait-il encore indiqué, dans des propos rapportés par l’agence salésienne ANS. 


Dans son diocèse, la pauvreté est extrême ; les jeunes désœuvrés sont facilement portés à la violence ; les distances, l’insécurité sociale et le manque de moyens de transport rendent les mouvements difficiles. Aucune paroisse ne possède un véhicule, il n’y en a qu’un seul, à disposition de l’Evêque. Mgr Vanbuel voudrait que l’Eglise locale s’émancipe et devienne africaine. Mais un long travail de formation reste à faire. 

Centrafrique : nouveau coadjuteur pour le diocèse de Kaga-Bandoro
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:02

 

 

 

 

 

31/05/14 (Le Monde)

 

L'assassinat d'une quinzaine de personnes, mercredi 28 mai, dans l'église Notre-Dame de Fatima, a été le détonateur de la contestation. Il est encore difficile de sonder la profondeur du sentiment mais des milliers de manifestants ont exprimé, jeudi et vendredi, leur colère contre une partie des forces internationales déployées en République centrafricaine.

 

Soldat du contingent africain sous mandat onusien de la force Misca à Bangui, le 30 mai 2014.

 

Parmi les revendications lancées sur le bitume de Bangui parsemé de barricades, le retrait du contingent burundais de la mission onusienne Misca et le désarmement de tous les groupes combattants, à commencer par les derniers miliciens du quartier majoritairement musulman de PK5.

 

« SANGARIS DÉGAGEZ ! SAMBA-PANZA DÉMISSION »

 

Comme les soldats tchadiens auparavant, le bataillon venu du Burundi est accusé de ne protéger que la communauté musulmane. Ses tirs à balles réelles, qui ont provoqué la mort, vendredi, d'au moins deux manifestants (qui « n'étaient pas tous mains nues », selon le général Martin Tumenta Chomu, commandant de la force africaine) n'ont pas amélioré sa cote de popularité auprès des protestataires.

 

La France et la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, perçue comme sa « protégée », sont également vilipendées par une partie de la foule. Alors que le centre-ville, paralysé, s'est réveillé au son d'un concert de casseroles, des graffitis badigeonnés à la hâte (« Sangaris dégagez ! Samba-Panza démission ») sont apparus sur les murs. Des soldats français ont été visés par des tirs. Les forces internationales ont annoncé qu'elles réagiraient « avec la plus grande détermination à toute prise partie » de leurs soldats ou à des menaces contre des habitants.

 

Il y a six mois, Bangui attendait pourtant avec impatience le déploiement des forces françaises. La paix, espérait-on ici, était au bout du fusil des militaires français, censés connaître la Centrafrique sur le bout des doigts. La réalité s'est avérée bien plus complexe.

 

La Séléka au pouvoir et la minorité musulmane ont été les premières à contester l'intervention lancée en urgence le 5 décembre 2013. Bangui venait de connaître un assaut des milices anti-balaka et la contre-attaque féroce de la Séléka. La mission des militaires français, chargés d'appuyer les contingents sous mandat de l'Union africaine, ne pouvait commencer dans des conditions plus périlleuses. En lançant tout d'abord des opérations de désarmement et de cantonnement des combattants Séléka, les musulmans se sont retrouvés livrés à la vindicte des anti-balaka. Il y a quelques jours, une source officielle française reconnaissait sa crainte de voir un jour Paris subir « le faux procès d'avoir favorisé l'épuration confessionnelle en Centrafrique ».

 

« AUCUNE SOLUTION »

 

Alors que leur pouvoir de nuisance avait été sous-estimé, les groupes anti-balaka, le plus souvent mal armés, mal encadrés, désunis, sont devenus progressivement une source majeure de préoccupation, mais les effectifs manquent pour mener des actions de police. Leurs différents « coordonnateurs » assurent se tenir à l'écart des manifestations mais, selon plusieurs sources, des barrages en ville sont supervisés par ces miliciens.

 

Reste que si des hommes politiques tentent de profiter des évènements, le mouvement de ras-le-bol de la population est réel. Qu'importent les tirs de sommation des soldats africains de la Misca, les pierres qui entravent l'avenue Barthélémy-Boganda, José Perrière est venu partager une brique de vin rouge avec quelques amis. « Les gens en ont marre. Ils sont déçus. Ils voient toutes ces forces mais aucune solution », analyse l'homme d'affaires.

 

Passe alors Jean-Serge Bokassa en tenue sportive. Le fils de l'empereur est allé soutenir le mouvement de protestation. Il reprend à son compte les revendications exprimées. « Peut-être qu'on attendait trop de Sangaris », estime l'ancien ministre, dont la France avait installé puis déposé le père dans les années 1970.

 

Cyril Bensimon

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/05/31/en-centrafr...

 

Lu pour vous : En Centrafrique, la colère monte contre les forces internationales
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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 12:33

 

 

 

 

 

 

Ce n'est pas faire de « l'anti sambaïsme primaire » lorsqu'on dénonce l'amateurisme aux allures cyniques de l'actuel exécutif. En effet, dans un pays en crise où devenir ministre est l'objectif principal de tous ceux qui nous ont pris en otage, on n'annonce pas un remaniement gouvernemental des jours en avance. La logique aurait voulu des consultations en coulisse si nécessaire et que les décisions soient rendues publiques plus tard. 


Jugez par vous même :


1. le 06 mai 2014, Samba Panza annonce un réaménagement du gouvernement pour qu'il soit plus représentatif. Une dizaine de jours plus tard, son 1er ministre annonce l'imminence d'un gouvernement « prefectocratique », une nouvelle « centrafricanerie » ;


2. 8 mai, les anges de la mort de la seleka se réunissent en conclave à Ndélé ;


3. 12 mai, congrès des antibalakas suivi de la guerre de leadership entre Ngaïssona et Wenezouï ;


4. 17 mai, la Seleka nomme une administration parallèle et l'installe à Bambari (chantage à la partition) suivi de la guerre de leadership entre Dhaffane et Hissen avec en toile de fond, la traditionnelle opposition entre Rounga et Goula ;


5. 18 mai, le ministre français de la défense Le Drian se rend à Bangui pour faire la médiation entre Samba Panza et Idriss Deby Itno qui exige que le premier ministre soit obligatoirement un musulman ;


6. 22 mai, Samba Panza se rend au NYFA à Libreville où un mini sommet la réunit avec Ali Bongo et Laurent Fabius, sujet du conclave : l'arbitrage gouvernemental ;


7. 23 mai, l'UDECA de Faustin Zameto intègre l'AFDT ;


8. 24 mai, les anciens bras droit du Président Bozizé, Elie Doté et Zingas créent « Kelemba PDS » le 62ème parti politique né sur les bords de l'Oubangui ;


9. 26 mai, trois jeunes musulmans sont sauvagement tués à Bangui ;


10. 28 mai , Samba Panza se rend à Brazzaville pour voir avec Sassou les derniers arbitrages à propos du gouvernement qui passerait de 20 à 25 membres... et toujours le 28 c'est à dire à quelques heures de la publication de ce gouvernement prefectocratique, la chapelle Notre Dame de Fatima est prise d'assaut, une vingtaine de morts, plus de 30 otages et autant de blessés.


11. 29 mai, le Premier Ministre accuse et parle de complot dont certains conjurés seraient ses proches ainsi que ceux de la Cheffe de l’État de Transition.


12. 30 mai, comme réponse, Samba Panza décrète 3 jours de deuil national.

 

L’élément déclencheur de cette nouvelle tragédie est le discours du 06 mai car il a autorisé tous les chantages :


-la Seleka ou son « donner moi la primature, la défense, les mines et l'intérieur » c'est à dire la libanisation du pays ou je le divise en deux ;


-Ngaïssona et son opération « vous voyez, je rends au procureur les biens que je détiens injustement... »


-Dhaffane et son : « ce sont les accords de N’Djamena ou rien »


-Léopold Bara et son fameux congrès Antibalaka de Boeing
- etc

 

Pour ne pas avoir su comment se gère un remaniement gouvernemental, la Cheffe de l’État transitoire et son Premier Ministre sont à l'origine du présent chaos. En annonçant tambour battant leur gouvernement « prefectocratique », ils ont paralysé l'administration, les initiatives et libéré les ambitions démesurées qui sont à l'origine du présent chaos. Une certaine presse faisait récemment écho du fait que certains ministres étaient aux abonnés absents depuis le 06 mai.

 

Le déni de réalité de l'actuel exécutif transparaît clairement dans le discours de la Cheffe de l’État Transitoire de ce jour 30.05.14 et les accusations du Premier Ministre du 29.05.14 : le summum de l'amateurisme pendant ce temps, le pays et le peuple sont abandonnés.

 

Gouverner un pays en crise n'est pas une classe d'apprentissage.

 

Clément De Boutet-M'bamba

 

AMATEURISME ET DÉNI DE RÉALITÉ = BANGUI EN FEU par Clément De Boutet-M'bamba
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 22:56

 

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le mercredi 28 mai 2014, la paroisse Notre Dame de Fatima a été le théâtre d'un ensemble de crimes odieux digne d'un acte de terrorisme perpétré sur plusieurs familles de Centrafricains déplacés.

 

En présence de cette situation inhumaine, le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) présente aux familles éprouvées ses condoléances les plus émues et tient à appeler l'attention du gouvernement sur ce qui suit :

 

   Le retour de la paix dans notre pays ne devrait pas être perçu comme une simple nécessité comme cela semble l'être, mais comme une EXIGENCE NATIONALE. Pour ce faire, il est plus qu'impérieux de procéder au DESARMEMENT SANS CONDITIONS DE TOUTES ES FORCES NON-CONVENTIONNELLES qui écument la ville de Bangui et celles de nos provinces.

 

Le RDC demande impérativement au gouvernement de mettre en œuvre les résolutions des nations-unies et de veiller particulièrement à la mise en application :

 

  1. la résolution  2121 du 10 octobre 2013, paragraphe 8 en ce qui concerne le dépôt des armes par l'ex coalition Seleka et tous les groupes armés ;
  2.  
  3. la résolution 2127 du 05 décembre 2013, paragraphes 28 et 50 en ce qui concerne les mandats de la MISCA et des forces Françaises de l'opération Sangaris relatifs à :
  4.  
  • la protection des civils et le rétablissement de l'ordre public par des « MESURES APPROPRIEES »
  • la stabilisation du pays et la restauration de l'autorité de l'état sur l'ensemble du territoire ;
  • la sécurisation des humanitaires en vue de la fourniture d'aide aux populations en danger ;
  • le désarmement de toutes les forces non-conventionnelles dans l'optique du processus de démobilisation et réinsertion des ex-combattants.
  •  

Il demande instamment au gouvernement de tout mettre en œuvre pour identifier les auteurs de tous les assassinats perpétrés et non encore poursuivis et particulièrement, ceux du 28 mai 2014, ainsi que leurs complices et déterminer la responsabilité du contingent Burundais de la MISCA qui n'a pu ni su s'interposer pour éviter le drame déploré.

 

 

Fait à Bangui le 29 mai 2014,

 

Pour le Bureau Politique,

le Secrétaire Général Adjoint, Porte-Parole du RDC

 

Me Blaise Fleury HOTTO

Le RDC exige le désarmement sans conditions des forces non conventionnelles
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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 22:07

 

 

 

 

 

30/05/14 (AFP)

 

Au milieu des barricades qui coupent l'avenue de France dans le centre de Bangui, une petite foule interpelle les soldats français qui patrouillent à pied: "allez désarmer PK-5!", crient-ils en parlant du quartier à majorité musulmane de la capitale centrafricaine.

 

La ville s'est réveillée vendredi au milieu des cris de milliers de manifestants qui convergeaient vers le centre pour dire leur colère après la tuerie qui a fait 17 morts mercredi dans l'église Notre-Dame-de-Fatima. Puis au son des rafales d'armes automatiques tirées par les forces militaires internationales pour disperser la foule dans une ville paralysée par les barricades. Durant la journée, au moins trois personnes ont été tuées durant les protestations.

 

A la mi-journée, devant l'université de Bangui, sur l'une des barricades montées par la population au petit matin, des étudiants en colère demandent le départ de la force française Sangaris et des soldats burundais de la mission africaine Misca, accusés d'avoir laissé se perpétrer le massacre de Notre-Dame-de-Fatima.

 

"Samba-Panza égale Séléka", crient les étudiants: ils s'en prennent à la présidente de transition Catherine Samba-Panza en l'assimilant aux ex-rebelles musulmans, accusés par les chrétiens d'avoir terrorisé la population quand leur chef, Michel Djotodia, était au pouvoir de mars 2013 à janvier dernier.

 

Aujourd'hui, les derniers musulmans de Bangui se concentrent dans le quartier "PK-5", après l'exode de l'immense majorité des musulmans face aux exactions des milices chrétiennes anti-balaka, rivales de la Séléka.

 

Plus tard dans l'après-midi, près du centre, avenue de l'Indépendance. Des soldats français escortent, fusil d'assaut en main, des blindés et des bulldozers dépêchés pour démanteler les barricades.

 

- Sirènes hurlantes -

 

Toutes sirènes hurlantes, une petite ambulance blanche de la Croix-Rouge arrive dans ce maëlstrom de blindés et de tractopelles qui déblaient les gravats. Elle ralentit, marque un temps d'arrêt puis repart sur le côté, condamnée à faire un détour.

 

Des soldats camerounais de la Misca, kalachnikov en main, sont là pour aider à sécuriser la zone pendant que les Français poussent les rochers sur les côtés. Un Centrafricain s'adresse à l'un des Camerounais: "Si un homme vient chez toi pour tuer ta femme et tes enfants", dit-il en mimant le geste de tirer avec une arme, "et si toi tu n'as pas d'armes, qu'est-ce que tu fais ?", demande le garçon. "Il faut que tu brûles sa maison!", enchaîne-t-il.

 

Dans le même groupe, fichu bleu noué sur le tête, Clémentine, une mère de sept enfants, est en colère contre les musulmans: "ils sont armés jusqu'aux dents, et nous on a rien".

 

"Ils demandent la réconciliation devant, mais derrière ils nous tuent, tous les jours. On n'en veut plus chez nous. Qu'ils retournent dans leur pays", crie-t-elle, index levé.

 

Un soldat français écoute la foule, agacé. Il lance: "Ils nous demandent de désarmer le +PK-5+ mais le temps qu'on passe ici à enlever les barricades, on ne le passe pas là-bas".

Un peu plus loin, avenue de France, d'autres barricades sont installées tous les cinquante mètres. La même équipe française vient les démonter. Au bruit métallique des tractopelles qui raclent le bitume se mêlent les cris des hommes et des femmes qui conspuent les Français sur le bord de la route. "Allez désarmer PK-5!", hurle une femme, soutenue par la foule.

 

"On va barricader 5.000 fois s'il le faut", promet un homme.

 

De fait, à quelques mètres de là, un manifestant traîne déjà la souche d'un arbre pour installer une nouvelle barricade, quelques minutes après le passage des Français.

 

A la nuit tombante, quelques heures plus tard, toutes les barricades avaient été réinstallées, a constaté l'AFP. Et les tirs résonnaient au loin dans la ville déserte

 

A Bangui, la foule aux soldats français: "Allez désarmer les musulmans!"
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