Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 17:43

 

 

 

 

05/06/14 (Organisation de la Presse Africaine )

 

La Présidente de la Commission souligne qu’une enquête a été conjointement diligentée par la composante Droits de l’Homme et des Officiers de Police judiciaire de la MISCA, pour faire la lumière sur les faits allégués. La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, a appris avec préoccupation les informations diffusées par Human Rights Watch selon lesquelles des soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) auraient été impliqués dans la disparition forcée de onze personnes dans la localité de Boali, à environ 80 km au nord de Bangui.

 

La Présidente de la Commission souligne qu’une enquête a été conjointement diligentée par la composante Droits de l’Homme et des Officiers de Police judiciaire de la MISCA, pour faire la lumière sur les faits allégués. Sur la base des résultats de cette enquête, l’UA prendra les mesures qu’appellera la situation, conformément aux règles qui régissent le fonctionnement de la MISCA.

 

La Présidente de la Commission rappelle que depuis son déploiement, le 19 décembre 2013, la MISCA s’est acquittée de son mandat avec dévouement et volontarisme. La Mission a grandement contribué à l’amélioration de la situation sur le terrain, protégeant aussi bien la population civile que les institutions de la transition et les infrastructures clés du pays, et ce dans des conditions particulièrement difficiles. Elle rappelle, en outre, la politique de tolérance zéro de l’UA envers toute exaction contre la population civile et autres violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Toute transgression des principes qui guident le fonctionnement de la MISCA sera traitée avec la plus grande rigueur.

 

La Présidente de la Commission réitère son appréciation à la direction et aux personnels civils et en uniforme de la MISCA pour le travail accompli, et les encourage à persévérer dans la mise en œuvre effective du mandat de la Mission, en vue de faciliter la promotion durable de la paix, de la sécurité, de la stabilité et de la réconciliation en RCA.

L’UA enquête sur le rôle supposé de soldats de la MISCA, dans des exactions
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 17:37

 

 

 

 

 

05/06/14 (APA)

 

Les responsables de radio ''Notre Dame'' (RND), avec à leur tête Monseigneur Dieudonné Nzapalahinga, doivent s’expliquer devant le gouvernement sur les écarts de langage constatés ces derniers temps dans leurs émissions interactives, a-t-on appris lors d’une réunion présidée par le Premier ministre.

 

André Nzapayéké qui rencontrait mercredi les notables de Bangui et des communes de Bimbo et Bégoua dans l'Ombella Mpoko, en prélude à la journée du désarmement du 8 juin prochain, s'est plaint des agissements de la Radio Notre Dame avant de demander à la ministre de la Communication Antoinette Montaigne d'interpeller les responsables de la station.

 

Le gouvernement reproche à cette station confessionnelle l'aspect ‘'politique politicienne'' de ses émissions et sa tendance à inviter des politiques qui lancent des mots d'ordre pour des mouvements d'humeur.

 

Mardi dernier, au cours de l'émission dénommée ‘'civisme et spiritualité en direct'', Joseph Béndounga, leader d'un parti politique, l'ancien ministre Jean Serge Bokassa, et l'écrivain Mohammar Bengue Bossin, ont profité de l'antenne pour ‘'outrager'' la présidente, Catherine Samba-Panza.

 

En réaction, le chef du gouvernement, André Nzapayéké, exige des explications aux responsables de la station. ‘'Radio Notre Dame est toujours absente des grands évènements touchant la vie de la nation. Peu après, elle donne l'antenne à ceux qui ne veulent pas de la paix pour qu'ils s'acharnent sur la présidente de transition et le premier ministre les traitant des voleurs et d'incapables'', a souligné le chef du gouvernement.

 

''Pourquoi les tranches d'antenne ne sont-elle pas accordées aux personnes qui veulent la paix sur RND et Radio Ndeke Luka ?'', s'est-il interrogé.

 

Dans une réaction à chaud, la ministre Montaigne a déclaré : ‘'je verrai le cahier de charges de cette radio pour avoir une idée exacte de leur grille de programmes avant toute autre chose''.

 

Centrafrique : la radio ''Notre Dame'' va s'expliquer sur ses émissions contre les autorités de la transition
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 16:43

 

 

 

 

05/06/14 (AFP)

 

Plusieurs milliers de personnes et les autorités centrafricaines ont rendu jeudi un dernier hommage à Bangui à l'abbé Paul-Emile Nzalé, 76 ans, tué le 28 mai dans l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima par des hommes armés.

 

La dépouille du prêtre avait été transférée à la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée conception de Bangui, où religieux et fidèles sont venus en masse se recueillir, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Une messe de requiem en sa mémoire et des 16 autres victimes de l'attaque de l'église de Fatima a été célébrée jeudi en présence du Premier ministre André Nzapayéké et de nombreuses autres personnalités politiques et religieuses, dont l'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga.

 

Selon des témoignages, le prêtre a été atteint d'une balle à l'abdomen au moment de l'attaque et est décédé pendant son transfert à l'hôpital dans une charrette à bras, faute d'ambulance.

 

Au moins 17 personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans l'attaque de Notre-Dame de Fatima par un groupe d'hommes armés.

 

Cette attaque meurtrière a provoqué une nouvelle flambée de violences entre chrétiens et musulmans dans la capitale.

 

La crise centrafricaine a pris un tournant interconfessionnel depuis plusieurs mois, entre les ex-rebelles Séléka, à dominante musulmane, et les miliciens chrétiens anti-balaka.

 

Ces violences ont fait de nombreuses victimes et forcé les civils musulmans, minoritaires, à fuir des régions entières, essentiellement vers le Nord et le Centre, alimentant les craintes d'une partition du pays.

Bangui: dernier hommage de la population et des autorités au prêtre assassiné
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 13:51

 

 

 

 

 

05/06/14 (Europe 1)

 

Seuls 4.000 d’entre eux restent encore à Bangui. Il y a six mois, ils étaient 200.000.

 

En six mois, les soldats français ont-ils réussi à réinstaurer la sécurité en Centrafrique, ou à Bangui pour le moins ? Lancée le 5 décembre 2013, l’opération Sangaris est-elle "rapide et efficace", comme le promettait François Hollande ?

 

Le jugement de Souleymane, un Centrafricain de Bangui, est sévère : "J’ai vraiment du respect pour le peuple français, mais Sangaris, ce qu’ils ont fait en Centrafrique, c’est lamentable", dit-il avec amertume au micro d’Europe 1. Et pour cause : comme de nombreux musulmans, il est désormais parmi les opprimés.

 

Les anti-balaka font régner la terreur. Officiellement, la Séléka, dont les membres étaient principalement musulmans, n’existe plus. Michel Djotodia, leur chef autoproclamé président de la République, s’est exilé au Bénin, laissant la place à Catherine Samba-Panza, présidente de transition démocratiquement élue.

 

Mais aujourd’hui, les chrétiens centrafricains se vengent sur les musulmans. Après la Séléka, c’est au tour des milices anti-balaka, majoritairement chrétienne, de faire régner la terreur sur le pays.

 

Les musulmans ne songent plus à enterrer leurs morts. Les musulmans ont massivement fui la capitale. De 200.000 il y a six mois, ils ne sont plus que 4.000 aujourd’hui, ghettoïsés dans un quartier de Bangui, raconte Souleymane, le regard crispé. Chaque semaine, il est un peu plus difficile de prier : l’imam tente de faire le compte des mosquées brûlées.

 

Il y a cinq mois, Souleymane se définissait comme un musulman optimiste. C’est aujourd’hui terminé. Les Centrafricains adeptes de l’islam qui sont restés dans la capitale ne peuvent même plus faire le deuil de leurs proches : "Les cimetières sont derrière l’aéroport, explique Souleymane. Si vous traversez, vous tombez automatiquement dans les mains des anti-balaka". La rage au ventre, il raconte que dans la communauté musulmane de Bangui, "on n’enterre plus les cadavres. On les lave, on les prépare et la Croix rouge vient récupérer le corps". Pour lui, la douleur de cet affront est inacceptable : "Quand vous perdez un proche et que vous n’arrivez même pas à l’inhumer, c’est une plaie incurable."

 

Qui est responsable de cette situation ? Tout le monde, pour Souleymane : le gouvernement, les casseurs qui vivent tranquillement de l’autre côté de la ville, mais aussi les militaires français. "Quand ils sont venus, la situation a empiré, se souvient-il. Ils ont laissé le terrain libre aux anti-balaka." L’opération Sangaris s’était donné pour mission première de mettre fin aux raids des Séléka. Ils ont réussi, mais à quel prix ?

 

Dans ce quartier, aucun bruit de klaxons, de marché, de vie que l’on entend dans le reste de la ville. Les mentalités se durcissent, la rancœur pointe chez les musulmans de la capitale.

 

Pauline Hofmann et Gwendoline Debono

 

http://www.europe1.fr/International/Centrafrique-les-musulma...

 

Centrafrique : les musulmans, du pouvoir à la rancœur
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 13:29

 

 

 

 

 

http://www.hrw.org/  5 JUIN 2014

 

Les autorités et les forces de maintien de la paix devraient assurer des conditions de départ en toute sécurité

 

Les autorités gouvernementales de la République centrafricaine et les forces internationales de maintien de la paix devraient permettre aux habitants musulmans de chercher protection dans les pays voisins. De nombreux habitants musulmans vivant dans quelques zones fortement gardées subissent des conditions inacceptables, mettant leur vie en danger, et assurent qu’ils veulent partir.

La majorité des musulmans se trouvant encore dans l’ouest du pays sont des nomades appartenant au groupe ethnique peul et vivant dans de petites enclaves – comme à Boda, Carnot et Yaloké – qui sont fortement gardées par les forces de maintien de la paix de l’Union africaine (MISCA) et par les troupes françaises (Sangaris). Du fait des menaces persistantes dirigées contre les Peuls, les forces de maintien de la paix limitent de façon drastique les déplacements des résidents.

« Admettre que de nombreux musulmans menacés en République centrafricaine doivent quitter le pays temporairement est une option de dernier recours, mais il n’existe pas d’autre solution immédiate », a déclaré Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à Human Rights Watch. « De nombreux musulmans dans l’ouest du pays ont exprimé clairement et sans équivoque le souhait de fuir pour se réfugier dans des pays voisins, et ils devraient être autorisés à partir en toute sécurité. »


Depuis septembre 2013, les milices anti-balaka essentiellement chrétiennes et animistes ont mené des attaques répandues et systématiques contre la minorité musulmane en République centrafricaine, faisant des milliers de morts et entraînant la fuite de centaines de milliers de musulmans qui ont été contraints à abandonner leurs maisons. Les 2 000 militaires français de l’Opération Sangaris et les 6 000 forces africaines de maintien de la paix de la mission de l’Union africaine, la MISCA, n’ont pas réussi à stopper ces attaques.


Depuis six mois, les combattants anti-balaka cherchent à se venger des exactions brutales commises par la coalition rebelle Séléka, essentiellement musulmane, qui a renversé le gouvernement de François Bozizé en mars 2013. Des quartiers entiers de la capitale, Bangui, ont été vidés de leurs populations musulmanes. Dans plusieurs grandes villes de l’ouest du pays, où des milliers de musulmans vivaient auparavant, il n’en reste aucun.


À Yaloké, 490 Peuls ayant fui le sud-ouest du pays il y a quatre mois sont hébergés dans trois bâtiments gouvernementaux délabrés au sommet d’une colline dans le centre ville, protégés par des forces de maintien de la paix de la MISCA et par des gendarmes locaux. Les forces anti-balaka attaquaient fréquemment les Peuls alors qu’ils fuyaient le sud-ouest du pays, s’emparant de milliers de têtes de leur bétail. De nombreux Peuls portent des cicatrices de blessures de machette, à la suite des attaques des forces anti-balaka.


Les hommes du groupe de Peuls ne sont pas autorisés à quitter le camp, tandis que les populations locales menacent et insultent régulièrement les femmes peuls qui s’aventurent quelques mètres à l’extérieur en quête de bois pour le feu et d’eau. Nombre d’enfants et d’adultes souffrent de maladies respiratoires et de malnutrition, et sont obligés de dormir en plein air. Au cours de la dernière semaine de mai 2014, lorsque des chercheurs de Human Rights Watch ont rendu visite aux Peuls à plusieurs occasions, au moins quatre enfants, dont deux jumeaux nouveau-nés, sont morts en raison des conditions terribles régnant dans le camp.


En dépit de la vulnérabilité des Peuls, le capitaine commandant le contingent local de maintien de la paix de la République du Congo (Congo-Brazzaville) les a ouvertement menacés en présence des chercheurs de Human Rights Watch, jurant de tirer sur quiconque essaierait de prendre place à bord d’un convoi de camions commerciaux se trouvant à proximité et qui auraient pu les transporter au Cameroun.

Après que les chercheurs de Human Rights Watch ont protesté, le capitaine a déclaré qu’il avait « seulement essayé d’effrayer [les Peuls] ».  Mais il a insisté sur le fait qu’il ne les autoriserait pas à monter dans les camions, indiquant que les autorités de transition du pays s’étaient fermement opposées à tout nouveau départ des musulmans hors du pays.


Des membres de la communauté peul pris au piège à Yaloké ont confié à Human Rights Watch qu’ils souhaitaient tous se réfugier au Cameroun. Ils ont affirmé qu’ils étaient retenus à Yaloké contre leur volonté après que les autorités locales leur aient dit qu’ils seraient autorisés à se rendre au Cameroun.


Human Rights Watch s’est entretenu avec des sources humanitaires, diplomatiques et gouvernementales qui ont expliqué que les autorités de transition de la République centrafricaine ont commencé à s’opposer au départ des musulmans après que les troupes des Nations Unies et de la MISCA ont soutenu le 27 avril l’évacuation de 1 300 musulmans qui se trouvaient pris au piège dans la zone PK12 de Bangui, la capitale. Des combattants anti-balaka ont attaqué le convoi et tué deux musulmans qui s’enfuyaient. Les autorités de transition ont alors déclaré qu’elles n’avaient pas approuvé l’évacuation, et ont insisté sur le fait qu’il ne devrait pas y avoir d’autres évacuations sans le consentement du gouvernement.


Les chercheurs de Human Rights Watch ont également pu constater les conditions épouvantables régnant dans la ville de Boda, dans le sud-ouest du pays, spécialisée dans le commerce de diamants et où environ 11 000 musulmans sont pris au piège. Les attaques contre les musulmans se poursuivent, malgré la présence des forces africaines de maintien de la paix et des troupes françaises. À Carnot, 800 à 900 musulmans sont toujours réfugiés dans l’église catholique locale dans des conditions déplorables. Certains d’entre eux s’y trouvent depuis trois mois. Des forces anti-balaka les ont attaqués récemment, le 24 mai.


Même si certaines organisations humanitaires internationales sont présentes dans la capitale, peu travaillent dans les zones rurales, ce qui aggrave la situation des Peuls qui s’y trouvent. Un nombre inconnu de nomades peuls se trouvent toujours dans des zones rurales avec le restant de leurs troupeaux, essayant d’éviter les violences des anti-balaka.


Le droit international octroie à chaque personne le droit « de quitter tout pays, y compris le sien ». La  population musulmane de la République centrafricaine a également le droit à la liberté de mouvement à l’intérieur du pays. Les restrictions imposées par les autorités de transition sur les déplacements volontaires des communautés musulmanes menacées ne sont pas conformes avec ces obligations légales internationales, et montrent la nécessité d’une approche plus durable pour garantir la sécurité des populations musulmanes.


Les autorités de transition devraient accorder aux résidents musulmans la liberté de mouvement et respecter leur droit de rechercher la sécurité à l’étranger, selon Human Rights Watch.  Les autorités de transition, les Nations Unies, les forces de maintien de la paix de la MISCA et les troupes françaises Sangaris devraient également collaborer pour aider les musulmans pris au piège, notamment en assurant la sécurité contre les attaques des forces anti-balaka à ceux qui sont résolus à partir afin de trouver une protection dans les pays voisins de la RCA. Les autorités de transition et la communauté internationale devraient prendre l’engagement ferme de créer les conditions aussitôt que possible pour permettre aux musulmans d’exercer leur droit au retour vers leurs lieux d’origine.


« Les communautés musulmanes en République centrafricaine sont confrontées à des menaces persistantes depuis six mois, mais les autorités n’ont toujours pas mis en place une réponse adaptée à leur misère », a conclu Peter Bouckaert. « Forcer des musulmans désespérés à rester dans des enclaves étroitement surveillées et dans de terrible conditions n’est pas du tout la  manière appropriée de  gérer cette situation. »

République centrafricaine : Il faut permettre aux musulmans de chercher refuge hors du pays
République centrafricaine : Il faut permettre aux musulmans de chercher refuge hors du pays
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 13:18

 

 

 

 

SMS suspendu en RCA: «Nous avons choisi la protection»

 

05/06/14 (La Voix de l'Amérique)

 

C’est ce qu’a affirmé mercredi le Premier ministre centrafricain de la transition, André Nzapayeké, dans une interview à la VOA. En République centrafricaine, l'utilisation des SMS a été suspendue pour tous les abonnés de la téléphonie mobile jusqu'à nouvel ordre. La décision avait été annoncée dans une lettre du ministère des Postes et Télécommunications, adressée aux directeurs généraux des compagnies téléphoniques. Les autorités espèrent ainsi contribuer à la restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire. La mesure a été prise sur instruction du chef du gouvernement de la RCA.

 

M. Nzapayeké a justifié la mesure en ces termes : «Nous avons jugé nécessaire de contrôler la situation sécuritaire et je crois que la limitation des SMS était un des moyens que nous avons jugé le plus efficace. Mais cela ne durera que quelques jours».

Cette suspension des textos est intervenue suite au regain de violences la semaine dernière à Bangui, et à un appel à la grève générale qui a été relayé par SMS.

Dimanche, le Premier Ministre André Nzapayéké avait lancé un appel à la reprise du travail. Par ailleurs, il avait annoncé que le 8 juin serait une journée pour le désarmement volontaire à Bangui.

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/sms-suspendu-en-rca...

 

 

 

SMS bloqués en Centrafrique : "Une décision digne d’une dictature"

 

05/06/14 (France 24)

 

Les autorités centrafricaines ont suspendu, lundi 2 juin, les envois de textos en Centrafrique, invoquant "des mesures de sécurité". Une décision jugée illégale et même dangereuse par nombre d'habitants.

 

Exit les textos en Centrafrique. Pour couper court aux appels à la révolte, relayés par SMS, les autorités ont en effet suspendu, sur l’ensemble du territoire et pour une durée indéterminée, l’envoi des messages via téléphones portables. Mais nombreux sont les Centrafricains qui, à l’instar de Joseph Bindoumi, un habitant du quartier Combattant de Bangui qui préside la ligue centrafricaine des droits de l’Homme, considèrent cette initiative comme dangereuse.

 

"Je suis en mesure de sortir de chez moi mais je peux être victime d’une attaque terroriste à tout moment. D’habitude, je ne suis pas très inquiet car je sais que mes compatriotes seront prévenus à temps, mais là, avec le blocage des SMS, je me sens moins protégé", explique-t-il à FRANCE 24.

 

Bien que les appels téléphoniques continuent à fonctionner, Joseph Bindoumi regrette de ne plus pourvoir communiquer via SMS, une méthode très populaire en Centrafrique. "Un SMS c’est pratique, on le reçoit, on le lit, on le partage, on touche plus de gens comme ça", explique-t-il. C'est cette facilité à diffuser massivement les messages qui a provoqué l’ire du gouvernement.

 

Le blocage est en effet intervenu après l’envoi à un grand nombre de Centrafricains d’un SMS d’appel à la grève générale. Rédigé le 2 juin, à l’initiative du "Collectif Centrafrique debout", il indiquait : “Ville morte à partir du 5 juin, pas de bar, d'école, de boulot. Restez chez vous jusqu'au désarmement. Partagez, SVP." Cette action avait pour but de dénoncer les violences interconfessionnelles à Bangui et exiger le désarmement des milices, notamment dans le quartier musulman de PK5.

 

"Le problème de l’insécurité à Bangui n’est pas du aux SMS"

 

Le pouvoir, échaudé par la crise que traverse le pays, et notamment par les violences survenues le 30 mai lors de manifestations contre les autorités, a réagi à ce flot de messages de façon excessive, d’après Joseph Bindoumi. "Cette mesure est illégale. J’ai adressé une lettre au ministre de la Communication afin qu’il la supprime immédiatement. La situation dans le pays est très très menaçante".

 

Pour Prospert Yaka Maïde, journaliste centrafricain basé à Bangui, cette décision est digne d’une "dictature". "Il n’y a eu aucune consultation, le gouvernement a décidé cela de manière unilatérale", explique-t-il à FRANCE 24, ajoutant que son travail de journaliste se trouve largement entravé par le blocage. "Les SMS que nous envoyons sont à titre privé. Cela n’a rien à voir avec une quelconque révolte. Le problème de l’insécurité à Bangui n’est pas dû aux SMS. On n’avait déjà pas la liberté de circuler, ni de bien manger, ni de se faire soigner. Désormais, on n’a plus la liberté de communiquer entre nous. Qu’est-ce qu’il nous reste exactement ?"

 

Des appels à la grève "qui perturbent tout le monde"

 

Selon Silla Semballa, professeur de biochimie et de biotechnologie à l’université de Bangui, les autorités ont fait les choses dans le désordre : "Il aurait fallu qu’elles identifient au préalable les numéros des personnes à bloquer, au lieu d’attribuer cette mesure à tout le monde".

 

Néanmoins, l’enseignant, qui affirme se sentir en sécurité et ne pas se servir de ce mode de communication, rejoint le gouvernement sur le fond. "Se lever le matin et recevoir un SMS appelant à la grève générale, cela perturbe tout le monde", explique-t-il, précisant avoir installé, sur son smartphone, un système qui permet de bloquer les messages envoyés par des numéros inconnus. "Le pays a trop de problème pour supporter les appels à la grève, il faut qu’on se mette au travail pour arrêter la révolte".

 

http://www.france24.com/fr/20140604-centrafrique-sms-bloques...

 

SMS bloqués en Centrafrique : "Une décision digne d’une dictature"
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 13:16

 

 

 

 

avec AFP  05/06/2014 à 9:07

 

Il y a très exactement six mois, le 5 décembre 2013, la France, après un vote de l'ONU, lançait l'opération Sangaris, une mission dont le but était d'appuyer la force africaine de la Misca (5.000 hommes) et de ramener la paix en Centrafrique, un pays déchiré par une guerre civile et religieuse.

 

Sangaris franchit ce jeudi le cap des six mois. L'opération militaire française, décidée par François Hollande, vise toujours à désamorcer la crise centrafricaine qui a débuté en 2013 avec le renversement du président en exercice, François Bozizé. Une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, cherche à prendre le pouvoir dans ce pays majoritairement chrétien.

 

Les Séléka multiplient les exactions contre les civils, entraînant en réaction la création de milices d'auto-défense, les anti-balaka, à dominante chrétienne. Rapidement, ces milices s'en prennent aux civils musulmans, plongeant le pays dans une spirale de violences intercommunautaires qui contraignent à l'exil des dizaines de milliers de musulmans. C'est donc par des manifestations de joie que les militaires français de Sangaris sont accueillis à leur arrivée, il y a six mois.

 

Des débuts prometteurs

 

Dès le 7 décembre, Paris annonce que ses soldats ont désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations". De fait, le 9 décembre, les troupes françaises entreprennent un vaste désarmement, à commencer par celui des ex-Séléka, mais l'opération s'accompagne de représailles chrétiennes contre les musulmans.

 

Pourtant, la situation continue d'évoluer rapidement. Le 10 janvier 2014, le président Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses, démissionne sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France. Le 20 janvier, la maire de Bangui, Catherine Samba Panza, est élue présidente de transition par le Parlement. Malgré tout, les violences continuent.

 

La population de plus en plus hostile

 

Six mois jour pour jour après avoir été accueillis en sauveurs en Centrafrique, les 2.000 soldats français déployés dans le pays font désormais face à une hostilité croissante d'une partie de la population, qui leur reproche de ne pas avoir réussi à stopper les violences intercommunautaires ni à désarmer les milices.

 

Résultat, le 31 mai dernier, les hommes de la force Sangaris sont hués par les habitants qui les traitent de "voleurs de diamants": la Centrafrique compte parmi les principaux producteurs mondiaux de cette pierre précieuse. Chez les musulmans, les "Non à la France" et les insultes anti-françaises sont tagués partout. Les soldats savent aussi qu'ils vont se faire caillasser dès qu'ils regagnent leurs quartiers.

 

Violences et impatience

 

"Quand ils sont arrivés, on avait de l'espoir, ils allaient désarmer le pays", explique Noël Ngoulo, le secrétaire général de l'université de Bangui à l'AFP. "Mais au fil du temps, la population a constaté que le désarmement tardait. Les gens sont en colère contre Sangaris parce qu'ils ont l'impression que l'objectif a changé, comme si on était passé d'une mission de désarmement à une simple mission d'interposition".

 

Aujourd'hui, le colonel Jaron, le porte-parole de l'état-major des armées, explique que l'armée française est "tendue vers l'arrivée de la Minusca", la mission de l'ONU qui doit se déployer à partir de septembre prochain, avec "derrière, l'engagement de la communauté internationale et l'espérance que des piliers économiques et politiques se mettent en place". D'ailleurs, François Hollande a décidé de maintenir "le déploiement des forces françaises en Centrafrique à leur niveau actuel jusqu'à la montée en puissance de la Minusca", preuve que la situation en Centrafrique est encore loin d'être pacifiée.

 

Centrafrique: l'opération Sangaris franchit les six mois
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 11:20

 

 

 

 

 

Bangui  05/06/14 à 11:22 (CAP) - On apprend de source judiciaire qu’après Paris côté français le mois dernier, Bangui vient également d’ouvrir à son tour ce jeudi une information judiciaire sur la mort de la journaliste photoreporter Camille Lepage. C’est le doyen des juges d'instruction, Yves Kokoyo M'bomba qui est chargé de ce dossier. L’information judiciaire est ouverte pour «assassinat», «association de malfaiteurs» et «détention de munitions».

 

A Paris,  une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet, mais aucun enquêteur n'a encore pu se rendre en Centrafrique. Camille Lepage, photojournaliste de 26 ans, a été découverte morte le 13 mai dernier aux environs de Bouar dans l'ouest de la Centrafrique, alors qu'elle était en reportage avec des anti-balaka de la région

 

 

Camille Lepage : Bangui ouvre une information judiciaire

 

05/06/2014 à 12:24(AFP)

 

Le parquet de Bangui a ouvert aujourd'hui une information judiciaire pour assassinat, association de malfaiteurs et détention d'armes, après la mort le 12 mai de Camille Lepage, une photojournaliste française tuée lors d'un reportage en Centrafrique, a annoncé le doyen des juges.


«Une information judiciaire a été ouverte aujourd'hui. Nous nous transporterons sur les lieux et nous auditionnerons des anti-balaka» (milices chrétiennes), a affirmé aujourd'hui le doyen des juges d'instruction de Bangui, Yves Kokoyo, à qui l'enquête a été confiée. L'information judiciaire a été ouverte pour assassinat, association de malfaiteurs et détention illégale d'armes et de munitions de guerre, a indiqué à l'AFP le procureur de Bangui, Ghislain Grezenguet.


Des juges français sont chargés d'une procédure parallèle à Paris. D'après l'enquête préliminaire menée par la gendarmerie centrafricaine, Camille Lepage, âgée de 26 ans, a été tuée lors d'une embuscade, à l'entrée du village Maina, dans une région située entre Bouar (ouest) et la frontière camerounaise. Quatre combattants de la milice anti-balaka avec qui elle se déplaçait ont été tués. L'enquête préliminaire ne permet pas de savoir qui a tiré sur le groupe du chef anti-balaka Roka Mokom qui faisait partie des victimes. 

RCA : ouverture d’une information judiciaire sur la mort de la journaliste française Camille Lepage
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 10:18

 

 

 

 

ROME 05/06/14 (Xinhua) - La Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, et le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Antonio Guterres, ont appelé mercredi, lors d'une conférence de presse à Rome, les bailleurs de fonds à apporter rapidement un soutien face à la situation désastreuse des Centrafricains ayant trouvé refuge au Cameroun et qui souffrent souvent de malnutrition aiguë et de maladies.

 

Selon le communiqué de l'ONU, près de 90.000 personnes ont franchi la frontière entre la Centrafrique et le Cameroun depuis décembre 2013. Jusqu'à 2.000 personnes par semaine, la plupart des femmes et des enfants, sont arrivées aux Cameroun en passant par l'un des 30 points d'entrée le long des 700 km de frontière. Les taux de malnutrition aiguë chez les réfugiés atteignent entre 20 et 30% selon les dépistages du PAM et du HCR, bien au-dessus du seuil d'urgence de 15%.

 

"Les femmes et les enfants arrivent au Cameroun dans un état choquant. Ils ont dû voyager pendant des semaines, parfois des mois, tout en cherchant de quoi manger", a déclaré Mme Cousin, cité par le communiqué. "Après avoir enfin échappé au danger auquel ils faisaient face en République centrafricaine, les enfants et les femmes qui ont fui ne doivent pas mourir de malnutrition".

 

"Les besoins des réfugiés qui arrivent au Cameroun sont urgents et il est vital d'agir vite", a déclaré M. Guterres.

 

Actuellement, les opérations du PAM pour nourrir des centaines de milliers des personnes qui ont fui la République centrafricaine vers les quatre pays voisins ont un déficit moyen de 70% ou plus, toujours selon l'ONU.

 

 

Appel des agences de l'ONU pour les réfugiés de Centrafrique au Cameroun

 

04/06/14 (AFP)

 

Deux agences des Nations Unies ont lancé mercredi à Rome un appel conjoint pour une aide d'urgence aux réfugiés de Centrafrique arrivant en grand nombre au Cameroun, démunis de tout et souffrant de la faim.

 

Plus de 2.000 Centrafricains passent chaque semaine la frontière pour rejoindre le Cameroun, dont beaucoup sont blessés à la suite d'affrontements intercommunautaires ou souffrent de la faim pour avoir cheminé en se cachant dans la brousse pendant des semaines, ont expliqué les dirigeants du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM).

 

"Les gens arrivent dans des circonstances absolument tragiques. Tout cela dans un contexte où, face à l'oubli de cette crise, l'appui aux organisations humanitaires est réduit", a expliqué à l'AFP le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Gutteres.

 

"Les appels qu'on a lancés ont été financés à peu près à 10%", a-t-il constaté, relevant que "la crise en Centrafrique n'est pas une chose isolée, qu'il y a un risque effectif de contamination régionale".

 

La directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, a souligné que ce nouvel afflux de réfugiés porte à quatre le nombre des urgences humanitaires que son agence doit traiter en même temps: Syrie, Soudan du Sud, Centrafrique et Cameroun.

 

"Notre incapacité à fournir de l'assistance là où les gens en ont besoin du fait de manques de ressources, d'un accès impossible, force davantage de personnes à partir dans les pays frontaliers", a-t-elle remarqué.

 

Depuis décembre, quelque 90.000 réfugiés sont passés de Centrafrique au Cameroun, dont la frontière commune s'étend sur 700 km.

 

Le PAM a fourni des rations de nourriture pour 44.700 réfugiés depuis mai et intensifie ses opérations.

 

Selon Mme Cousin, "nous allons atteindre le chiffre de la moitié de la population" de Centrafrique qui a besoin d'assistance, et "cela ne fera qu'empirer si nous n'atteignons pas les populations dans le besoin".

 

Denise Brown, coordinatrice des opérations d'urgence du PAM au Cameroun et en Centrafrique, a exprimé sa "préoccupation extrême" sur la malnutrition des enfants réfugiés.

 

Environ un tiers des enfants sont en danger de mourir de faim, a souligné Mme Brown.

 

Le PAM a reçu 83 millions de dollars de dons, sur un objectif total de 160 millions fixé en décembre dernier. Mais le montant nécessaire, a-t-elle dit, devrait augmenter très vite à mesure que la situation va continuer de se détériorer.

 

L'ONU lance un appel aux bailleurs de fonds pour aider les réfugiés centrafricains
L'ONU lance un appel aux bailleurs de fonds pour aider les réfugiés centrafricains
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 22:46

 

 

 

 

 

Paris (AFP) - 04.06.2014 20:27

 

Le Burundi est prêt à déployer 730 soldats et policiers supplémentaires en Centrafrique, a annoncé mercredi à l'AFP son président, Pierre Nkurunziza, en visite à Paris.

 

"Nous avons été sollicités par l'Union africaine et les Nations unies pour revoir à la hausse nos effectifs en RCA (République centrafricaine). Nous sommes prêts à déployer 450 militaires et nous avons préparé deux unités de police qui totalisent 280 policiers", a déclaré le président burundais.

 

"Maintenant, nous cherchons les équipements nécessaires et mobilisons nos partenaires pour être soutenus dans cette initiative", a-t-il précisé.

 

Le Burundi compte actuellement 850 hommes au sein de la force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca, 6.000 hommes), déployée au côté de quelque 2.000 soldats français pour tenter de mettre fin aux violences en RCA. La Misca doit être relevée à partir de septembre par une force de l'ONU de quelque 12.000 Casques bleus.

 

Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions de l'ex-rébellion à majorité musulmane en déroute et celles des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.

 

© 2014 AFP

Centrafrique : le Burundi prêt à envoyer 730 soldats et policiers de plus
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com