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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:25

 

 

 

 

 

12/06/14 (AFP)

 

Au moins 22 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des affrontements entre des ex-rebelles Séléka, à dominante musulmane, et des milices chrétiennes anti-balaka dans l'est de la Centrafrique, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie locale.

 

"Au moins 22 personnes ont été tuées et plus d'une trentaine d'autres blessées dans des affrontements qui ont éclaté lundi et mardi derniers dans le village de Liwa, à 10 km de Bambari" (est), a affirmé à l'AFP une source au sein de la gendarmerie locale ayant requis l'anonymat.

 

Ces violences opposaient "des ex-Séléka appuyés par des peuls armés et des anti-balaka", a précisé la même source.

 

"On dénombre aussi 127 maisons d'habitation incendiées par les ex-Séléka et peuls armés. D'autres personnes ont été enlevées et conduites à Bambari par ces derniers, qui ont exécuté publiquement mardi deux hommes", a précisé la source.

 

A Paris, le ministère français de la Défense a également fait état jeudi de "combats" entre ex-Séléka et anti-balaka dans les environs de Bambari les 6 et 10 juin.

 

"Nous avons retrouvé en particulier le corps de cinq chrétiens et de deux musulmans", a indiqué un porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Gilles Jaron, lors d'une conférence de presse au ministère.

 

Les forces françaises de l'opération Sangaris sont positionnées à Bambari, où un accrochage les avaient opposées, fin mai, à des "éléments incontrôlés" de l'ex-Séléka, selon Paris.

 

"On est toujours dans cette même logique. On ne sait pas qui a frappé le premier", a ajouté le colonel Jaron.

 

Joints au téléphone par l'AFP, des responsables Séléka ayant requis l'anonymat ont confirmé ces affrontements, affirmant qu'il s'agissait d'une "riposte de (leurs) éléments à des attaques des anti-balaka".

 

Mi-mai, plusieurs cadres du mouvement avaient affirmé vouloir restructurer la Séléka et ont installé leur quartier général à Bambari, région où sont également signalés des mouvements de miliciens chrétiens anti-balaka, hostiles aux combattants Séléka majoritairement musulmans.

 

La Séléka avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, écument la province, se rendant coupables de nombreuses exactions.

 

Le gouvernement centrafricain de transition, appuyé par la communauté internationale, a dénoncé l'installation à Bambari du nouvel état-major formé à la mi-mai par d'ex-Séléka.

 

Centrafrique: au moins 22 tués dans des affrontements entre groupes armés dans l'Est
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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 00:12

 

 

 

 

 

http://www.la-croix.com/  11/6/14 - 07 H 00

 

L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, se risque sur les routes de Centrafrique pour aller soutenir plus de 600 Peuls – musulmans – cantonnés à Yaloké.

 

À plus d’une centaine de kilomètres de Bangui, sur la route qui assure le ravitaillement de la République centrafricaine par le Cameroun, un 35 tonnes gît renversé sur la chaussée. Il est 9 heures du matin. Une foule affamée prend d’assaut le poids lourd, enjambe le tronc d’un passager coupé en deux par l’accident.

 

L’urgence n’est pas de secourir les blessés et de couvrir les cadavres, mais de s’emparer de ce qui peut l’être, avant l’arrivée d’une patrouille de la Misca, la force africaine envoyée en Centrafrique et chargée avec la force française Sangaris de sécuriser cet axe.

 

Prendre cette route, c’est s’engager dans le far west centrafricain : avec ses convois, ses attaques, ses hors-la-loi et la cavalerie qui arrive toujours en retard. Un monde sans foi ni loi. Mgr Dieudonné Nzapalainga, l’archevêque de Bangui, ne l’ignore pas. Au volant de son 4 × 4, il fonce pourtant en direction de Yaloké, à 225 km de Bangui, accompagné par une délégation de responsables religieux, dont l’imam Oumar Kobine Layama

 

Suit un pick-up conduit par Sœur Julietta, de la congrégation Saint-Paul de Chartres. La religieuse, originaire de Corée du Sud, est responsable du centre de santé de Notre-Dame de Fatima, à Bangui. À son bord, deux autres infirmières. Un véhicule de la Misca rempli de soldats du Congo-Brazzaville ouvre la route.

 

VIVRES, VÊTEMENTS ET MÉDICAMENTS

 

Arrivés à la hauteur du camion renversé, les religieux s’arrêtent pour prendre des nouvelles tandis qu’une patrouille de la Misca tente de sécuriser un périmètre autour de l’accident. Puis le convoi repart : l’archevêque va livrer des vivres, des vêtements et des médicaments aux Peuls de Yaloké.

 

À la fin du mois d’avril, ces derniers ont été violemment attaqués par des miliciens anti-balaka alors qu’ils essayaient de rejoindre la frontière camerounaise. Mgr Dieudonné Nzapalainga, de passage dans la ville, avait réussi à convaincre les autorités locales et la Misca de tout faire pour les protéger. « Ce n’était pas aisé car pour les habitants de Yaloké, un Peul c’est nécessairement un voleur et un tueur », explique-t-il. 

 

L’archevêque réussit notamment à convaincre la sous-préfète de leur ouvrir les bâtiments et le terrain de la sous-préfecture. L’accord tient depuis la fin du mois d’avril. L’archevêque s’y rend une nouvelle fois pour apporter à cette communauté musulmane de quoi survivre mais aussi, plus subtilement, pour affermir la volonté des autorités de Yaloké à bien les accueillir.

 

« Le départ des musulmans de Centrafrique est un grave problème. Si on veut qu’ils n’assimilent pas les chrétiens à ceux qui leur ont fait du mal, ils doivent être aidés par des chrétiens. Il faut agir vite si l’on veut que la cohabitation entre nous ne soit pas un vœu pieux », explique-t-il.

 

« VOTRE PLACE EST PARMI NOUS »

 

Dans le campement de la sous-préfecture, les 638 Peuls qui sont encore là, réservent un accueil poli à l’archevêque. « Ceux qui ont de la mémoire savent que, chrétiens et musulmans, nous avons vécu ensemble, leur dit-il en s’emparant d’un mégaphone. Aujourd’hui, il y a des divisions. Elles ne sont pas religieuses, mais politiques et militaires. Votre place est parmi nous. C’est ici et maintenant que nous devons ensemble construire cette Centrafrique pour nous tous. »

Les Peuls l’écoutent respectueusement. « Je suis ici avec l’imam que j’ai accueilli chez moi pendant cinq mois, poursuit-il. Cela ne suffit pas de dire “il faut vivre ensemble”, mais il faut traduire cet objectif concrètement, poser des actes. » Les trois infirmières commencent les consultations. Elles repèrent de nombreux cas de malnutrition grave, des grippes et des infections pulmonaires.

« On est sensibles au geste de l’archevêque, confie Amadou Geta, l’un des habitants du camp. Mais nous n’avons qu’une hâte, rejoindre nos frères à la frontière du Cameroun. À 500 mètres d’ici, notre sécurité n’est plus assurée. Et les soldats de la Misca nous dissuadent de partir en refusant de nous protéger au-delà de ce périmètre. De sorte que nous vivons dans une prison à ciel ouvert. » Lui-même a perdu toutes ses vaches dans la dernière attaque des anti-balaka, soit une centaine de têtes de bétail.

 

« ON VA BIENTÔT VENIR VOUS ÉGORGER »

 

Alors que la distribution de biens et de vivres s’effectue dans le plus grand calme, des jeunes à moto longeant la limite du camp crient en direction des Peuls : « On va bientôt venir vous égorger ». Le maire de Yaloké veut atténuer ces propos alarmistes. Avec la sous-préfète, il compte faire de ce camp un exemple de cohésion sociale retrouvée. « Oui, il y a quelques jeunes voyous venus de Bangui qui posent problème, dit-il. Même moi, je ne sors plus de chez moi après 17 heures. Mais il ne faut pas exagérer. Nous ne voulons pas de mal à ces Peuls. Vous savez, ils sont mieux ici que sur la route du Cameroun. »

 

Les infirmières se rendent compte que les médicaments qu’elles avaient apportés la fois précédente ont été détournés par des paroissiens. « Eux aussi en ont besoin. Alors, ils se servent dans le stock réservé aux Peuls »,regrette Sœur Julietta.

 

Le temps passe. Il faut rentrer à Bangui, avant la nuit. L’archevêque n’est pas dupe : son action à Yaloké est fragile et instrumentalisée par des politiques. Mais il ne veut pas se laisser gagner par le doute et l’inaction.« Nous reviendrons bientôt. On ne va pas vous abandonner », dit-il avant de reprendre la route.

 

LA DANGEREUSE ZONE ROUGE

 

À Boali, à 80 km de Bangui. L’escorte militaire s’arrête pour faire le plein. Mais les soldats disparaissent pendant trois quarts d’heure. L’archevêque s’impatiente. L’heure tourne, il va bientôt faire nuit. Les Congolais reviennent, excités. Visiblement, ils ne sont plus à jeun. « On va entrer en zone rouge, dit l’officier chargé de l’escorte, ce sera dangereux, on se suit de près. » Et de partir sur les chapeaux de roue.

 

La nuit tombe aussitôt. Et voici que le véhicule de la Misca pile, les soldats sautent à terre et ouvrent le feu en direction de la brousse. Ils viennent de tomber sur un barrage tenu par des anti-balaka. Le convoi repart encore plus vite. L’orage qui se préparait depuis quelques minutes éclate avec la violence de la saison des pluies. La conduite est de plus en plus difficile. Le véhicule de tête double un camion, encore un 35 tonnes, chargé de sacs de ciment sur lesquels se trouvent perchés une dizaine de passagers.

 

Mgr Nzapalainga fait de même ; il ne veut pas perdre de vue l’escorte militaire. Voici qu’elle est arrêtée sur le bas-côté. Que se passe-t-il ? L’archevêque stoppe. Mais le 35 tonnes lancé en pleine vitesse surgit derrière lui. Dieudonné Nzapalainga a le temps d’enclencher la première. Le chauffeur donne un coup de volant à droite pour éviter la collision. Sous le poids de son chargement, il verse à gauche et se couche en pleine course sur le bas-côté. 

 

L’urgence est de porter secours aux blessés. Mais les pilleurs, les anti-balaka, les voleurs vont surgir. Il y a des morts, des corps en bouillie. Les blessés sont pris en charge par les religieuses. Les cadavres gisent sur le bord de la route. « Les villageois vont s’en occuper », lance l’officier qui ne veut pas les embarquer. Le convoi repart.

 

Arrivé à Bangui, l’archevêque prend la direction de l’hôpital communautaire, tenu par MSF. Cette fois-là, les blessés seront sauvés.

 

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Des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, selon l’ONU

 

Une commission d’enquête internationale sur les exactions en Centrafrique a remis, le 5 juin, son premier rapport au Conseil de sécurité des Nations unies à New York. Il y a des « preuves sérieuses [qui] prouvent que des individus dans les deux camps – ex-rébellion Séléka et lesmiliciens anti-balaka – ont commis des crimes violant les lois humanitaires internationales ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », affirme-t-il.

 

Le rapport souligne que, sans une rapide intervention, les choses peuvent changer et « conduire à un nettoyage ethnique  ou à un génocide », poursuivent les enquêteurs. Le Conseil de sécurité a voté en avril l’envoi de 12 000 casques bleus. Mais cette mission n’entrera en action qu’en septembre, prenant le relais de 2 000 soldats français et 6 000 soldats de l’Union africaine. Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, les exactions contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

LAURENT LARCHER (à Yaloké)

Lu pour vous : En Centrafrique, sur la route de Yaloké
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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 00:06

 

 

 

 

mercredi, 11 juin 2014 07:48 - (Agence Ecofin) - La Centrafrique a demandé sa réintégration au processus de Kimberley, un régime international de certification des diamants duquel elle avait  été suspendue en mai 2013 suite  à des  affrontements inter-religieux entre les rebelles à dominante musulmane de la Séléka et les milices chrétiennes anti-balaka.  

 

La demande de réintégration a été présentée lors de la réunion du processus de Kimberley entamée le 9 juin à Shanghai en Chine.

 

«Aujourd’hui, nous sommes en train d’approcher des requis minimums. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas de personnes en armes qui exploitent directement du diamant, qu’il n’y ait pas de personnes qui soient en mesure de détourner le diamant des mains de telle ou telle personne, que les gens qui transportent et négocient le diamant puissent le faire par la voie officielle, c’est-à-dire sur Bangui », a argumenté le secrétaire permanent adjoint du processus de Kimberley pour la République centrafricaine, Maxime Kazagui, sur les ondes RFI.

 

«Maintenir les sanctions, c’est renforcer les réseaux de fraudes et de fraudeur qui sont en train de se mettre en place. Parce qu’en réalité, aujourd’hui, si les réseaux se sont mis en place c’est parce que la sanction perdure, qu’il y a du diamant qui est là, disponible, et qu’il devient plus facile à ces réseaux d’opérer. Lever la sanction, avec des mesures de contrôle beaucoup plus important des trafics, fera en sorte que ce diamant-là, il sera plus facile et moins coûteux de l’exporter par la voie officielle à Bangui que de le faire en contrebande», a-t-il ajouté. L’industrie du diamant représente la première source de revenus de la Centrafrique et fait travailler près de 100 000 personnes.

 

Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant dans l’objectif d'éviter de négocier sur le marché mondial l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.  Cet accord est le résultat des discussions tenues en mai 2000 à Kimberley, en Afrique du Sud. Il a été signé en 2003 par le Canada, les États-Unis, les pays de l'Union européenne. Depuis 2007, le processus compte 54 membres représentant 81 pays. Cette coopération internationale est motivée par le problème des «diamants du sang», qui sont produits dans des zones de guerre et utilisés par des seigneurs de la guerre pour se fournir en armes.

 

La Centrafrique demande sa réintégration au processus Kimberley de certification des diamants
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:56

 

 

 

 

 

http://ccfd-terresolidaire.org/   11 juin 2014

 

Bruno Angsthelm, chargé de mission Afrique, revient sur le projet d’urgence de 50 000 euros débloqué par le CCFD-Terre Solidaire pour venir en aide à des centaines de familles de réfugiés centrafricains à l’est du Cameroun et au sud du Tchad. Ces musulmans issus de l’ethnie des Peuls ont fui les violences dans leur pays et vivent dans des conditions précaires. Cette assistance humanitaire s’inscrit dans le cadre du « Programme Paix » lancé par le CCFD-Terre Solidaire fin 2012 dans quatre pays, Tchad, République de Centrafrique (RCA), Soudan et Sud-Soudan, visant à soutenir les sociétés civiles dans leur action pour la paix.

 

A quels enjeux répond cette aide d’urgence ?

 

Bruno Angsthelm : Il s’agit pour nous de consolider des liens et d’œuvrer à la réconciliation entre chrétiens et musulmans. Nous ciblons une communauté qui a besoin d’assistance et qui va nous permettre de mieux travailler sur les enjeux de l’après-conflit.

Il faut bien le souligner : les membres de l’ethnie peule font partie de la minorité musulmane en Centrafrique (15 % de la population), mais ils sont les seuls à être reconnus en tant que Centrafricains, même s’ils sont marginalisés. Ce n’est pas le cas des autres musulmans, trop souvent perçus comme des étrangers ou des immigrés. En plaidant pour le retour des réfugiés peuls, il sera plus facile d’introduire le débat sur la question plus générale du retour des musulmans qui ont fui la Centrafrique.

 

Le deuxième enjeu porte sur la transhumance transfrontalière, une question très importante. Si la transhumance est relativement bien organisée entre les Peuls et les autres communautés centrafricaines, la transhumance transfrontalière pose beaucoup plus de problèmes. De nombreux troupeaux sont la propriété de tchadiens puissants dans leur pays qui arment les bergers. Ceux qui résistent à leur passage s’exposent à des représailles. Une bonne partie de cette transhumance s’effectue dans la violence et l’impunité. Cette situation a amené des Peuls centrafricains, minoritaires certes, à s’armer pour défendre leur communauté. Certains se sont mêmes enrôlés dans des groupes armés. Il faut désamorcer les risques de conflit.

 

La frontière n’est-elle pas fermée entre le Tchad et la RCA ?

 

A long terme, la question de la transhumance sera de toute façon un sujet de débat entre le Tchad et la RCA. Aujourd’hui il y a un fort risque de tensions avec l’accumulation de bétails au sud du Tchad qui ne peuvent aller transhumer en Centrafrique.

 

Les autorités tchadiennes ont fermé leurs frontières suite aux tensions le long des frontières et après s’être désengagé de la mission africaine et fait rentrer leurs troupes au pays. Nos partenaires tchadiens nous ont informé que le Tchad n’était pas favorable en ce moment à la venue de délégations centrafricaines. Nous avons dû reporter trois opérations, dont un voyage de jeunes leaders chrétiens et musulmans centrafricains pour rencontrer la société civile tchadienne et une mission de personnalités de la société civile centrafricaine membre du Conseil national de transition (CNT) afin de rencontrer les réfugiés musulmans. La tenue d’une plateforme régionale peule a aussi du être reportée.

 

Qui va mettre en œuvre, sur le terrain, l’aide d’urgence à destination des réfugiés peuls ?

 

Notre partenaire pour cette aide est le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR) au Tchad, qui va coordonner avec l’Association pour l’intégration et le développement social des Peuls de Centrafrique (AIDSPC) la mise en œuvre de cette aide, avec l’appui d’autres alliés sur le terrain comme au Cameroun avec l’ONG Est Développement. La crise nous a permis de consolider nos liens avec l’AIDSPC, qui n’est pas organisée autour de la question de l’élevage mais plutôt sur une approche de citoyenneté. L’AIDSPC sera un partenaire clé pour reconstruire le « vivre ensemble » dans les territoires. Elle nous permettra de travailler à long terme sur le thème de la réconciliation.

 

Comment œuvrer à cette réconciliation, dont il n’est pas question pour la classe politique en Centrafrique ?

 

La réconciliation ne pourra sans doute pas se faire au niveau national. Elle se jouera plutôt sur le terrain, dans les régions, dans les villages... Nous allons proposer la tenue cette année de quatre forums locaux qui réuniront des acteurs importants de la société civile présents sur place, des religieux, des jeunes, des femmes, des leaders communautaires, des ONG locales, pour relancer le dialogue, comprendre ce qui s’est passé et retrouver le chemin de la paix.

 

Notre objectif : favoriser toute action qui enclenche dès maintenant un esprit de dialogue et de réconciliation. Nous avançons pas à pas, étape par étape, pour faire bouger les lignes dans un contexte de guerre qui reste difficile. Les conditions de sécurité ne sont malheureusement pas réunies pour organiser le retour des représentants d’associations peules, et faire en sorte qu’ils se joignent à ces forums.

 

Propos recueillis par Sabine Cessou

 

Centrafrique : « Etape par étape, enclencher la dynamique de la réconciliation »
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:54

 

 

 

 

Par AFP, publié le 11/06/2014 à 12:29

 

Bangui - Un mois après la mort de la photojournaliste française Camille Lepage, tuée à 26 ans alors qu'elle effectuait un reportage près de Bouar, dans l'ouest de la Centrafrique, l'enquête piétine à Bangui et de nombreuses zones d'ombre entourent les circonstances de son décès.

 

Q: Quand a été tuée Camille Lepage ' 

 

Le 13 mai, le président français François Hollande annonçait la mort de Camille Lepage "sans doute tombée dans un guet-apens".  

 

Selon Paris, c'est une patrouille de militaires français qui a découvert ce jour-là la dépouille de la photographe, lors d'un contrôle sur un véhicule conduit par des miliciens chrétiens anti-balaka. La photographe avait été touchée à la tête par une ou plusieurs balles.  

 

Le soir du 13 mai, une source militaire française précisait que la journaliste avait été tuée "deux jours" avant, donc le 11 mai. Mais d'autres sources évoquent le 12 mai. "Je ne sais toujours pas si ma fille est morte le 11 ou le 12 mai, j'aimerais bien le savoir", a confié sa mère Maryvonne, à l'AFP. La famille de Camille n'a toujours pas eu le rapport d'autopsie pratiqué à Paris. L'enquête préliminaire de la gendarmerie centrafricaine, que l'AFP a pu consulter, a retenu la date du 12 mai pour le décès. 

 

Q: Où en est l'enquête à Bangui ' 

 

La gendarmerie centrafricaine a rédigé le 16 mai un rapport de deux pages sur les circonstances de la mort de la journaliste. Dans les jours qui ont suivi, une dizaine de personnes présumées liées de près ou de loin à la mort de Camille Lepage ont été placées en détention provisoire et auditionnées à Bangui. Mais ces auditions "n'ont rien donné", selon une source proche de l'enquête. Et deux des personnes mises sous écrou se sont évadées début juin. Vendredi, le parquet de Bangui a ouvert une information judiciaire pour assassinat, association de malfaiteurs et détention d'armes de guerre. L'enquête a été confiée au doyen des juges d'instruction de Bangui, Yves Kokoyo. "Nous nous transporterons sur les lieux et nous auditionnerons des anti-balaka", a-t-il indiqué à l'AFP. 

 

Q: Que s'est-il passé avant l'assassinat de Camille Lepage ' 

 

D'après l'enquête préliminaire, Camille Lepage se déplaçait avec Roka Mokom dit "le colonel Rock", un chef anti-balaka, et plusieurs de ses hommes dans une région située entre Bouar, Berberati et la frontière camerounaise. Apprenant qu'un anti-balaka, un dénommé "Marius", avait fait passer des éleveurs peuls musulmans de Centrafrique au Cameroun contre une rançon, le colonel Rock aurait décidé de mener une expédition punitive contre lui, dans le village de Banga-Bombé. "Marius a subi des actes de torture", est-il écrit dans le rapport. Après cette séance de torture, "le colonel Rock", quatre de ses hommes et Camille Lepage ont été tués à l'entrée d'un village, selon l'enquête préliminaire. Depuis, le dénommé "Marius", peut-être un témoin clé, n'a pas été interrogé. La zone est isolée et il n'y a pas de téléphone. 

 

Q: Qui a tué Camille Lepage ' 

 

Pour l'heure, cette question reste sans réponse. "Est-ce que Marius", l'anti-balaka qui aurait été torturé par le "colonel Rock" avec qui se trouvait Camille "avait des hommes sur le terrain qui l'ont vengé '", se demande une source proche de l'enquête à Bangui. L'hypothèse d'une embuscade tendue par des Séléka et des peuls armés, évoquée par une source de la gendarmerie locale dans les premiers jours suivant le drame, n'est pas écartée, même si le procureur de Bangui en doute. "Les anti-balaka contrôlaient cette zone, il n'y avait quasiment pas de poche Séléka là-bas", a affirmé à l'AFP le procureur Ghislain Grezenguet. La possibilité même que Camille Lepage ait pu être visée, n'est pas non plus écartée, selon une source française. La voiture dans laquelle le cadavre de Camille a été découvert par une patrouille française a été mise sous scellés à Bangui, a constaté l'AFP. C'est un 4x4 blanc sans plaque d'immatriculation. Ce véhicule occupé par des anti-balaka au moment de la découverte du corps par les Français avait été volé à une entreprise par d'ex-rebelles Séléka, selon une source policière. 

 

Q: Où en est l'enquête côté français ' 

 

Des juges français sont chargés d'une procédure parallèle à Paris. Les forces françaises déployées en Centrafrique se préparent à se rendre sur les lieux du drame pour de premières constatations. Pour l'instant aucun juge ou officier de police judiciaire français n'a pris l'avion pour Bangui. 

 

Centrafrique: l'enquête sur la mort de la journaliste Camille Lepage piétine
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:34

 

 

 

 

11/06/14 (APA)

 

APA-Bangui (Centrafrique) - Le personnel de la mairie de Bangui a observé mercredi un arrête de travail en vue d’ d’attirer l’attention des plus hautes autorités de transition sur leur condition de travail, mais également de réclamer des autorités municipales le versement d’un mois d’arriéré de salaire pour les fonctionnaires permanents et 4 à 6 mois pour les agents techniques de surface (balayeuses et ramasseurs).

 

C'est au moment où les lycéens, collégiens et élèves s'apprêtaient à authentifier leurs pièces pour les dossiers de candidatures à des examens de fin d'année que l'état-civil de la mairie a fermé ses portes , en signe de protestation. Un mouvement d'humeur baptisé ‘'Journée sous l'arbre'' par les grévistes.

 

‘'Nous sommes en colère parce que nous n'avons pas perçu notre salaire depuis six mois. Le dialogue social entamé avec nos chefs hiérarchiques n'a rien donné'', a lancé le délégué des balayeuses et ramasseurs, ajoutant que ‘'la grève va continuer puisqu'il n'y a aucune promesse de la part des autorités municipales''.

 

De son côté, le délégué des fonctionnaires permanents de la municipalité de Bangui a tenu à clarifier la situation. Selon lui, il y a deux catégories de personnel travaillant à la mairie : les fonctionnaires payés par l'Etat et les manœuvres payés sur les recettes de la mairie. ‘'A la veille du dépôt de candidatures pour les examens de fin d'année, nous réclamons le versement du mois d'avril afin de faire face aux dépenses à venir'', a-t-il dit.

 

‘'Je suis surprise comme tout autre citoyen de voir mes collaborateurs en grève. D'abord, c'est une grève sauvage décidée unilatéralement en dépit du dialogue social établi ente mon cabinet et les délégués du personnel'', a réagi, la maire Hyacinthe Wodobode.

 

Selon elle, le retard accusé dans le versement du mois d'avril s'explique par la tension de trésorerie que connait la RCA. A cela s'ajoute l'incivisme fiscal qui empêche la mairie de recouvrer les taxes communales afin de régler les dépenses obligatoires de la municipalité.

 

Les agents techniques de surface totalisent en ce moment 6 mois d'arriéré de salaire dont 3 mois contractés durant l'exercice de la maire sortante Catherine Samba-Panza et trois autres mois durant le magistère de l'actuelle maire.

Impayés, les employés de la mairie de Bangui cessent le travail
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:32

 

 

 

 

 

11/06/14 (APA)

 

APA-Bangui (Centrafrique) - Cent-soixante-quatorze cartons contenant chacun des bicyclettes, des machines à coudre et à laver, des ordinateurs, imprimantes, des réfrigérateurs, des climatiseurs et autres ont été offert mercredi à la mairie de Bangui par l’ambassade de chine en Centrafrique.

 

La cérémonie de remise du don dont la valeur n'a pas été précisée s'est déroulée dans le Hall de l'Hôtel de la Ville en présence des présidents des huit comités d'arrondissement de la capitale, à qui une partie de ce don est destinée.

 

L'ambassadeur de Chine en Centrafrique, Sun Aichao, a, dans son intervention de circonstance, souligné que le don procède d'une sollicitation de la municipalité de Bangui.

 

Selon le diplomate chinois, ce geste est l'expression d'amitié du peuple chinois envers le peuple centrafricain. ‘' Je suis devenu maintenant le citoyen de cette ville et chaque fois que je viens ici, je viens avec un peu de chose pour aider la mairie de Bangui dans ses missions nobles de reconstruction de la ville de Bangui'', a –t-il indiqué.

 

En réceptionnant symboliquement un des cartons constituant ce don, des mains du diplomate chinois, la maire de la ville de Bangui, Hyacinthe Wodobode, a résumé ses remerciements à l'endroit de la Chine dans un proverbe chinois qui dit ‘'dans la sécheresse on trouve les bonnes sources, dans la détresse les bons amis''.

 

Elle a par ailleurs promis de faire la répartition de ce don, assurant face aux présidents des 8 arrondissements, qu'''on va ensemble procéder au dispatching de ces matériels informatique et autres. Chaque mairie d'arrondissement va avoir un ordinateur, imprimante, scanner et une bicyclette''.

 

Elle a toutefois souligné que ‘'les machines à coudre seront dans des centre de formation''.

 

Plusieurs dons de la Chine à la municipalité de Bangui
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:30

 

 

 

 

 

11/06/14 (La Croix)

 

Le 10 avril dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 2149 autorisant une opération de maintien de la paix en Centrafrique, composée de près de 12 000 casques bleus. C’est un succès diplomatique, fruit d’un intense travail de plaidoyer, notamment, de l’État français et de la société civile, tant centrafricaine que française. Cependant, l’histoire récente – en RDC, au Darfour – a montré que les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas tout résoudre. En Centrafrique, où la situation reste des plus instables et violentes malgré la nouvelle donne politique et la présence militaire internationale, les défis d’une paix durable sont immenses.

 

Une tournure confessionnelle inédite

 

La Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres de la planète, connaît depuis son indépendance l’insécurité, les violations des droits de l’homme, l’impunité des auteurs et responsables d’exactions, la mauvaise gouvernance, la corruption et une absence chronique d’État. La crise qui démarre en décembre 2012, avec la progression de la Séléka puis la prise de Bangui en mars 2013, est le résultat de cette mauvaise gouvernance, les Séléka dénonçant le non-respect d’accords de démobilisation. Mais cette crise, qui plonge le pays de façon durable dans une logique de pillages et d’exactions, prend, à force d’amalgames, une tournure confessionnelle inédite lorsque les milices populaires anti-balaka s’en prennent à la population civile musulmane, accusée de complicité avec les Séléka dont la rébellion a parfois été confondue avec une tentative d’islamisation.

 

L’administration du pays a sombré sous la violence

 

Dix-huit mois après le début de la crise, le pays s’est enfoncé dans la destruction, les innombrables violations des droits de l’homme et la haine intercommunautaire. Les crimes de guerre et contre l’humanité, imputables tant aux ex-Séléka qu’aux anti-balaka, se poursuivent aujourd’hui en toute impunité. L’État et l’administration, déjà fragiles voire absents, ont sombré sous les violences. La situation humanitaire est catastrophique : à l’intérieur de la RCA, plus de 550 000 personnes vivent dans des camps ou dans la brousse ; plus de 300 000 ont fui dans les pays voisins. La violence s’est banalisée : c’est la haine et la vengeance qui s’expriment, tandis que l’analyse de la crise fait défaut et que se justifie trop souvent l’exclusion de la population musulmane, considérée dans son ensemble comme, d’une part, trop riche, tenant le commerce et l’exploitation diamantifère, et, d’autre part, d’origine étrangère à la RCA.

 

Nous pensons que la majorité de la population est victime de cette situation et qu’il faut l’aider à sortir de ce cycle de violences. Tout au long de cette année apocalyptique que la RCA a vécue, des communautés locales ont lutté et su résister aux forces de la haine : la plate-forme interreligieuse, et des communautés tant chrétiennes que musulmanes ont fait un travail courageux pour tenter de contrer les vagues d’exclusion, voire d’épuration.

 

Une mobilisation citoyenne pour rebâtir la Centrafrique

 

La restauration de l’État et de l’administration est nécessaire pour ranimer le pays et le remettre debout, mais c’est aussi sur les communautés locales que repose une paix durable. Qu’il s’agisse des enjeux de justice, de réconciliation ou de relance économique et politique, la concertation étroite avec les communautés locales est primordiale pour aider la Centrafrique dans la reconstruction d’une paix durable. C’est ainsi que l’on contribuera à bâtir ce qui fait défaut en Centrafrique : une mobilisation citoyenne. Ce processus prendra du temps. Le processus électoral est important pour le rétablissement de la démocratie, il doit permettre un travail d’éducation citoyenne sur les droits et les devoirs de chacun, et la construction d’une société civile forte. En ce sens, la priorité n’est sans doute pas à l’organisation d’élections dans un temps court, tant que des milliers de personnes déplacées ou réfugiées ne sont pas en mesure de voter et que l’insécurité perdure.


La sécurité n’est pas encore la paix

 

Les associations signataires de cette tribune, engagées depuis des décennies auprès d’associations centrafricaines, se félicitent de la mobilisation, certes tardive mais forte maintenant, de la communauté internationale à travers la participation au maintien de la paix. Cet appui, qui fait suite à la mobilisation de l’Union africaine et à l’intervention française, doit contribuer à rétablir la sécurité, sans laquelle rien ne peut se construire, et une certaine relance économique et politique ; il va permettre également de répondre aux besoins humanitaires immenses et urgents de la population.

 

Mais la sécurité, si prioritaire soit-elle, n’est pas encore la paix. Pour s’inscrire dans la durée, il faut que l’aide soit orientée aussi vers les communautés et organisations locales qui sont de véritables acteurs du changement sans lesquels le pays ne peut reconstruire son avenir.

 

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-defis-d-une-paix...

 

Lu pour vous : Les défis d’une paix durable en Centrafrique
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Centrafrique-Presse.com
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:26

 

 

 

 

11/06/14 (AFP)

 

Le gouvernement centrafricain s'est résolu à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur les crimes contre l'humanité commis dans un pays où l'impunité est la règle, faute de système judiciaire en état de fonctionner.

 

"L'intervention de la Cour pénale internationale nous est apparue aujourd'hui indispensable à la poursuite et au jugement des auteurs des plus graves de ces crimes qui ne sauraient rester impunis", a déclaré la ministre de la Justice Isabelle Gaudeuille dans un communiqué gouvernemental lu mercredi à la radio d'Etat.

 

"Par conséquent, au nom de la RCA en date du 30 mai 2014, la présidente de transition (Catherine Samba Panza) a posé un acte clair et fort contre l'impunité. Elle a demandé officiellement à Mme la procureure de la CPI d'enquêter sur la situation qui se déroule en RCA depuis le 1er août 2012", précise le texte.

 

"La RCA, a-t-elle poursuivi, est confrontée à des cycles de violences et de représailles qui semblent ne vouloir jamais cesser. Il faut que cela cesse", a ajouté la ministre: "les individus qui ont choisi le crime comme mode d'affirmation de leurs revendications doivent faire face à la justice tôt ou tard"

 

"Malheureusement, a-t-elle déploré, notre détermination à nous atteler à cette tâche est largement mise à mal. En effet, les juridictions centrafricaines durablement affectées par les violences et les crimes qu'a connus notre pays depuis plusieurs années ne sont pas aujourd'hui en mesure de mener à bien seules les enquêtes et les poursuites indispensables sur ces crimes".

 

De fait, comme la plupart des administrations centrafricaines dont les agents ne sont payés qu'épisodiquement, la justice est totalement désorganisée depuis des années. Il en va de même pour le système carcéral.

 

- Prison passoire -

 

La prison centrale de Bangui a certes rouvert ses portes il y a quelques mois mais c'est une vraie passoire. Ainsi, début juin, neuf détenus se sont encore évadés de l'établissement, profitant du fait que tous les gardiens avaient abandonné leur poste.

 

"Il s'agit d'une défaillance, comme d'habitude d'ailleurs, au niveau du service de sécurité. Parce que cette évasion n'aurait pu avoir lieu si les éléments assurant la sécurité au niveau des miradors avaient été en poste", avait expliqué - passablement désabusé - à l'AFP le procureur de Bangui, Ghislain Grézenguet.

 

Face à la déliquescence de l'Etat, exactions et actes criminels ne donnent lieu dans la grande majorité des cas à aucune poursuite judiciaire, empêchant toute sécurisation durable du pays.

 

La CPI n'a d'ailleurs pas attendu la requête de Bangui pour se pencher sur les crimes perpétrés contre la population.

 

Dès le 7 février, sa procureure Fatou Bensouda avait ouvert une enquête préliminaire sur les exactions commises de mars 2013 à janvier 2014.

 

Cette enquête vise d'une part l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, brièvement au pouvoir pendant cette période, et d'autre part les milices chrétiennes anti-balaka, hostiles à l'ex-Séléka et responsables de nombreuses exactions sur les populations civiles musulmanes.

 

Début mai, une première mission de la CPI est venue à Bangui dans le cadre de cette enquête préliminaire.

 

La CPI a déjà mené d'autres enquêtes concernant d'autres périodes de l'histoire très troublée de la Centrafrique, qui traverse actuellement une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

Une commission d'enquête internationale mise en place par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en janvier a remis jeudi un premier rapport aux membres du Conseil de sécurité dans lequel elle indique avoir trouvé les preuves que des crimes contre l'humanité ont été commis en Centrafrique dans les deux camps.

 

Face à l'impunité générale, Bangui saisit la CPI des crimes commis en Centrafrique
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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:25

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 11/06/14 - Le premier ministre centrafricain André Nzapayéké a quitté mercredi Bangui pour Khartoum, au Soudan, pour une visite de travail de 48 heures, à l’invitation du président soudanais Omar Bechir.

 

Le chef du gouvernement est à la tête d'une importante délégation, comprenant notamment les ministres de l'Administration du territoire, de la Défense et des Affaires sociales et de la Santé publique.

 

Le chef d'état-major des FACA, le général Jérôme Bouba, fait également partie de cette délégation.

 

Avec les plus hautes autorités soudanaises, la délégation centrafricaine va discuter de la sécurité transfrontalière entre les deux pays, l'aide humanitaire promise par le gouvernement soudanais et la reprise de la formation des forces armées centrafricaines.

 

Peu, avant son départ, le premier ministre Nzapayéké a lancé un appel au calme à la population centrafricaine et surtout à la jeunesse, lui demandant de de ne gâcher cette période de Coupe du monde.

 

‘'Beaucoup de pays ont convenu d'une cessation ou d'une suspension des mouvements sociaux pour permettre à la population et à la jeunesse surtout de profiter pleinement de cet évènement qui n'a lieu que tous les quatre ans'', a notamment M. Nzapayéké.

 

Le PM centrafricain à Khartoum pour une visite de travail de 48h
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