Disait mon cher compatriote Mr. Alain LAMESSI en titrant son édito sur le site Les plumes de RCA : Sous le régime de la transition tous les chats sont gris. Ce qui m’inspire à travers l’analyse de ce digne fils du Pays, qui relevait l’inefficience de toutes ces Transitions au passage et surtout celle qu’on nous a vendus comme une Transition dite des Technocraties, qui ne nous dévoilerons a jamais le bon outil et les méthodes de travails, une carence réellement apparue dans les non maîtrises des indicateurs, aussi dans les méthodes de résolutions de cette crise insistante. Même si, la soutraitance est au frais de la communauté international, la médiation militaire et, ainsi que l’opérabilité technique.
Mais que fait le gouvernement dit des Technocrates ?
Ce Gouvernement des Technocrates manque cruellement de propositions, des méthodes, d’anticipation. Mais quand il faut en faire, c’est des propositions hasardeuses comme nous avons vues le 8 Juin 2014 ! Désarment volontaires on connait tous les résultats, ils sont sans surprises! Après tout ça ! Silence Radio de la part de l’initiateur ! Le Chef de la Transition Technocratique pour sa méthode hasardeuse, à cela s’ajoute une ivresse après l’échec de désarmement volontaire, ou le peuple Centrafricain constate cette euphorie demande aux rebelles Séléka et Anti-Balaka d’observer une trêve pour la coupe du monde. J’imagine que Monsieur veut regarder tranquillement la coupe du monde. De qui on se moque-ton ? En attendant les fugitifs Centrafricains dans la brousse et tous ceux qui sont dans des camps de fortunes crèves de faim, accusent la famine d’intempéries, de maladies ?!
Les caractéristiques de cette faillite du Gouvernement de Transition des Technocrates dans la gestion de cette crise, la politique de prévention du Gouvernement de Transition des Technocrates devrait être forte des propositions, et devrait s’exercer en amont, en coordination avec la communauté internationale, prioritairement en direction de la situation de fragilité qu’on connait aujourd’hui de l’Etat Centrafricain, dont la situation a un impact direct, non seulement sur le peuple Centrafricain, mais sur les Etats en Afrique Central et la sous région. Chose qui est quasiment sous estimé depuis toujours, dans le passé par les précédents pouvoirs.
En toute chose malheur est bon ! J’espère maintenant le temps de sommeil est fini, le Gouvernement Centrafricain doit s’armer d’une capacité de réaction s’appuiera sur un système de veille et d’alerte précoce, tous les exécutifs devraient maintenant êtres attentifs aux organisations de tout genre, qui devraient déceler et analyser au plus tôt les indicateurs annonciateurs de crise, nous éviterons cette ignoble carnage humaine dans l’église de Fatima et autre endroit sur le territoire centrafricain. Les technocrates devront nous démontrés leur capacité d’adaptation dans toute les situations données, ramener à la raison les différents antagonistes autour d’une table ronde. C’était l’objet des propositions du 1 Juin 2014 sur Centrafrique presse ;
Crise Centrafricaine : Sommes-nous dépourvue d’intelligences ou manque de volontés Politiques de relever ceux défis, de cette Anarchie généralisée ? J’avais essayé de donner des pistes de réflexions et de propositions aux différents antagonistes et dirigeants de cette Transition modestement que possible entant que l’un des fils de ce Pays.
Historiquement, les Etats en faillites se caractérisent notamment par une gouvernance faible, des capacités administratives limitées, des crises humanitaires chroniques, des tensions sociales persistantes, des violences récurrentes ou des répercussions soudaines de guerres civiles, une contestation de la légitimité ou de la souveraineté du régime et l’isolement sur la scène internationale.
L’évaluation du degré de faillite d’un Etat nécessite des modes d’analyse spécifiques pour isoler les facteurs les plus pertinents bien souvent noyés au cœur d’une masse des informations souvent mensongères où disqualifies les repères habituels, par un manque des méthodes claires et nettes, ces informations mensongères n’ont plus la même pertinence et où la corrélation entre critères devient une indispensable clé de lecture. Peuple centrafricain, hommes et femmes politique, les organes de presse. Notre Pays, notre Etat est en faillite depuis très longtemps pour cause de faiblesse de certains des enfants de ce Pays qui se disent politique, ou nostalgique d’une appartenance fanatique…etc. ! Beaucoup des fils et des filles de ce Pays, en ayant les faiblesses d’avoir la haine gratuite pour diffuser sur le Net, la diffamation en vers X, au lieu d’avoir la bonne lecture de la situation et le risque encouru notre Pays, et au lieu de faire d’effort de contribution de la sortir de cette descente enfer de notre Pays ! Que nous avons construits petit à petit, en même temps déconstruire notre système de valeur.
Une fois encore de plus, je m’apprête de livrer mes réflexions, elles ont pour vocation de mettre en valeur les analyses et les différents étapes conduisant progressivement l’Etat Centrafricain dans une situation de fragilité à la défaillance la faillite, et la crise. Elle propose, (En premier lieu l’Analyse) une grille d’analyse permettant de suivre et de caractériser l’Etat de notre Pays au travers de ces différentes étapes et (En second lieu l’approche de discernement) des clés de discernement complémentaires. Cette approche permet d’identifier des leviers d’action susceptibles de faciliter la planification opérationnelle pour l’avenir.
La particularité de cette approche d’éviter l’internelle recommencement, et tomber dans les erreurs du passé et de privilégier le référentiel «Gouvernance, Sécurité, Développement » qui paraissaient plus pertinents pour caractériser une spirale de crise. Elle se distingue en cela de l’approche traditionnelle articulée autour des trois domaines : « Gouvernance, Société, Développement »
Les aspects sécuritaires sont primordiaux, vus le temps qui cours ! Mais ne peuvent être examinés spécifiquement car ils sont intrinsèquement liés aux trois domaines proposés. Ils doivent alors faire l’objet, dans chacun de ces champs, d’une analyse spécifique…etc.
L’Analyse de la situation qui prévale
La caractérisation vue la somme de l’état Centrafricain concerné, ces trois domaines d’approche s’effectuent :
- les structures politiques ayant été déjà aux affaires, ainsi leurs pratiques de la gouvernance (réussite ou pas réussite !)
- les impacts sur les aspects sociologiques et sociétaux de leurs passages,
- absences des démarches seines sur l’économie et le développement.
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Dans ce cadre, la matrice de caractérisation suivante permet de suivre la dynamique d’effondrement et de classer l’évolution de la situation par les points : / A: Fragilité- Faiblesse / B : Défaillance- Déconstruction / C : Faillite-Cessation / D : Crise déclarée.
Les points de caractérisations de l’effondrement de l’Etat Centrafricain et le classement
I - SUR la POLITIQUE et la GOUVERNANCE
Point A : Fragilité- Faiblesse
Absence de pratiques élémentaires de bonne gouvernance, structures administratives et de sécurité faibles, défaillantes, despotiques, corruptions.
Point B : Défaillance- Déconstruction
Armée et forces de l’ordre démobilisées ou négligées, démotivées, indisciplinés provoque une crise, (la mutinerie contre le pouvoir de l’Etat).
Point C : Faillite-Cessation
Impossibilité pour l’Etat d’assurer sa propre sécurité, institution publiques processus politiques et mécanismes locaux dépourvus d’efficacité et de légitimité.
Point D : Crise déclarée
Groupes armés soutenus par d’autre Etats, Trans-nationalisation des phénomènes.
II - ASPECTS SOCIOLOGIQUES et SOCIETAUX
Point A : Fragilité- Faiblesse
Incapacité de fournir des services vitaux à la population, Pauvreté chronique, Phénomènes perturbateurs, groupes rebelles, idéologiques, terroristes, criminalisations de revendications.
Point B : Défaillance- Déconstruction
Mécontentement de la population, Regroupements identitaires et communautaires, Apparition de zones grises, Revendications séparatistes, Populations déplacées
Point C : Faillite-Cessation
Les mouvements de contestation se fédèrent, Instrumentalisation des phénomènes identitaires et communautaires, Apparition de factions, Émeutes.
Point D : Crise déclarée
Impact sur les populations : besoins primaires, accès aux soins, à l’éducation, infrastructures, Exacerbation des revendications communautaires.
III – ECONOMIE et DEVELOPPEMENT
Point A : Fragilité- Faiblesse
Développement économique, Financier entravé, Privatisation de l’économie
Point B : Défaillance- Déconstruction
Prélèvements sur les rentes (pétrole ?, matière première), Sécurité = coût d’exploitation
Point C : Faillite-Cessation
Corruption des élites politiques et administratives, Menace sur les Indépendances
Point D : Crise déclarée
Menaces sur les activités d’extraction, Manque de Modèle d’Organisationnel, Fuite des élites, Exodes, Economie de guerre
Cette matrice résume la dynamique d’effondrement
Un Etat qui s’effondre évolue comme un système complexe constitué de trois principaux sous-systèmes :
- politique et gouvernance,
- aspects sociologiques et sociétaux,
- économie et développement.
La problématique sécuritaire ne constitue pas à proprement parlé un sous-système en soi mais n’est que la conséquence induite par la dégradation de ces trois sous-systèmes.
Chacun de ces sous-systèmes suit sa propre trajectoire d’effondrement. Compte-tenu des interactions s’opérant entre sous- systèmes, l’analyse ne peut se porter indépendamment sur chacun d’entre eux. Elle a pour objectif la caractérisation des phénomènes et évènements par l’approche d’indicateurs-types.
Chacun des trois sous-systèmes peut s’analyser en détail.
Ces grilles visent à :
- identifier les indicateurs-types les plus pertinents caractérisant l’effondrement de l’Etat et la possible imminence d’une crise,
- enrichir ces indicateurs-types et caractériser leur évolution,
- identifier les acteurs ou les groupes d’acteurs, leurs modes d’action,
- Évaluer des prises d’amplitude ou déceler l’entrée en résonance des phénomènes
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LES INDICATEURS-TYPES : POLITIQUE ET GOUVERNANCE
Souveraineté et pratiques de gouvernance :
- Exercice des tâches régaliennes (sécurité /droit et justice /finance et monnaie) ; souveraineté (capacité exercer son autorité politique) ; Légitimité (capacité à faire accepter son autorité politique)
- Responsabilité (capacité à rendre compte auprès de la population ou de communauté internationale)
- Perte de contrôle du territoire (zones grises – sanctuarisation)
- Perte de contrôle des frontières
- Perte de l’application du monopole de la force (forces armées, police, gendarmerie)
Contrôle de l’appareil d’Etat
- Perte ou absence de contrôle des Agences publiques (Administrations centrales…etc.)
- Déviance des pratiques des services de sécurité intérieure
Application des tâches principales
- Dégradation ou absence de services publics essentiels (sécurité, éducation, santé, transports)
- Inefficacité du système judiciaire ou opacité de fonctionnement
Liberté fondamentales
- Système de répression à la solde du pouvoir
- Attente aux libertés : presse, religion, opinion, expression
- Pyramide des âges et jeunesse de la population
- Accès aux besoins primaires
- Rivalités pour le contrôle des territoires
- Intensité des rivalités de frontières
- Pénuries alimentaires ou épidémies
- Mouvements de répression ethniques ou politiques*
- Accès aux lieux de croyance ou de mémoire
- Forte concentration de population dans certaines régions
Regroupements communautaires et menaces sur la cohésion
- Exacerbation des tensions
- Groupes communautaires de substitution aux services à la population, connexions entre groupes
- Rivalités entre groupes communautaires
- Insécurités transfrontalières
- Rancœurs et frustrations communautaires
- Mythes et facteurs de cohésion nationale contestés
Violences génératrices de conflit
- Entre communautés
- A l’encontre du pouvoir en place
- A l’encontre d’un pays voisin
LES INDICATEURS-TYPES : ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT
Indices de déclin économique
- PIB
- Endettement du pays
- Revenu individuel moyen
- Secteurs d’activité
- Performance des entreprises
Critères macro-économiques
- Dépendance vis-à-vis du prix des matières premières
- Flux d’investissements étrangers
- Capacité à rembourser la dette nationale
- Capacité à payer les salaires des fonctionnaires et pensions
- Dépendance vis-à-vis des aides humanitaires et action internationales
Inégalités de développement
- Education
- Emploi / chômage des jeunes
- Répartition des richesses
- Famines, épidémies
Il faut ajouter des Clés de discernement complémentaires
Deux clés de discernement absolument tenir compte de la situation actuelle de la République Centrafricaine vue son état de fragilité de cette crise multiforme :
- une approche spécifique des notions de souveraineté en péril, de légitimité et de démocratie en Etat faible lesquelles doivent être elles -aussi relativisée et adaptée à la culture politique et aux pratiques sociétales de notre Pays (culture, religion, maturité politique)
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- les temps des supposés politiques avoués, juste par positionne pour la présidentielle, sans tenir compte des enjeux sociétaux, économiques propre de notre pays, après cette Transition qu’il faut sérieusement recadrer.
Enfin, l’analyse doit aussi intégrer des données qui dépassent la seule échelle du pays. L’analyse et les grilles de suivi peuvent être croisées par groupes de pays pour aborder la crise au niveau régional. On pourra ainsi en déduire des leviers d’action sur le plan national et à l’échelle régionale.
En disant ça ! Je ne dis rien. Il faut nous les Centrafricains, devrons pousser notre vigilance au delà de cette Transition, dans les choix au moment de la reprise de l’ordre constitutionnel pour le bien être de tous. Ces analyses! Elles ont pour objectif d’apporter des éléments pour comprendre et améliorer l’interopérabilité de cette crise, pour préparer nous même notre future.
Fait à Lyon 22 Juin 2014
Mr. Aubin-Roger KOMOTO
Ingénieur Consultant SI & SGBDRs