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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 23:48

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2014-06-24 19:15:23 - Une nouvelle rébellion dénommée Union des Forces Armées Centrafricaines pour le Redressement (UFACAR) coordonnée par M Alain Hassane Dondaye a été officiellement lancée lundi lors d’une conférence de presse à Bangui.


Composé pour la plupart des principaux lieutenants de la rébellion du 15 mars qui ont porté au pouvoir le général François Bozize, ce mouvement a pour objectif principal de restaurer la paix, la cohésion nationale, le respect des principes de la laïcité de l'Etat et le respect du processus du DDR (désarmement, démobilisation et réintégration).

Cette rébellion est structurée en aile politique notamment un comité de pilotage sous la direction de M Alain Hassane Dondaye  et en une aile militaire composée du haut commandement dirigé par le Colonel Amadou Danzoumi et du bataillon d'intervention rapide (BIR) placé sous l'ordre du commandant Anatole Ngaya.

Dans son allocution, le coordonnateur Alain Hassane Dondaye a rappelé que l'UFACAR occupe une grande partie de la Centrafrique puisqu'elle est « solidement implantée dans une partie de Bangui, dans la Nana Mambéré, la Mambéré-Kadéi et la Ouaka ».


A l'en croire, l'UFACAR est née pour aider la transition jusqu'aux élections de février 2015, car ajoute-t-il «nous sommes là pour la cause de la République centrafricaine. Nous sommes là pour le retour à l'ordre constitutionnel et le respect du DDR » 


« Nous avons constaté que beaucoup des FACA se sont fondus dans la nature et qu'il fallait très vite les récupérer pour ramener l'ordre et pour redresser le pays » a confié à APA le porte-parole Franck Valence de Joie Rocard Samba, expliquant pourquoi l'opérationnalisation des FACA est une urgence.


« Pourquoi ce redressement ? Parce que nous avons constaté au jour d'aujourd'hui les gens jouent à la vie de la nation et l'intérêt national du pays est foulé au pied et qu'il fallait que les FACA puissent ramener l'ordre et la discipline », a –t-il expliqué.


S'adressant aux FACA pour leur adhésion au mouvement le porte-parole a lancé « un vibrant appel aux FACA qui se trouvent dans les différents mouvements politico-militaires de rejoindre les rangs de l'UFACAR » 


Le comité de coordination de ce mouvement a été mis en place le 16 avril 2014 et composé de Alain Hassane Dondaye, coordonnateur, le secrétaire général porte-parole est M Franck Valence de Joie Rocard Samba avec comme adjoint le Lieutenant Martial Nathan Kambassio.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=607000#sthash.6lUy0k0a.dpuf

Une nouvelle rébellion lancée à Bangui
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 23:32

 

 

 

 

http://www.lapresse.ca/   24 juin 2014 à 17h21

 

La situation politique en Centrafrique «s'est nettement détériorée depuis un mois», a affirmé mardi devant le Conseil de sécurité le représentant spécial de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye.

 

«L'insécurité créée par les divers groupes armés s'améliore trop lentement pour satisfaire la population», ce qui alimente «des critiques croissantes» envers le gouvernement de transition et «risque de miner son autorité», a expliqué le général Gaye, qui s'exprimait par vidéoconférence depuis Bangui avant des consultations à huis clos au Conseil sur la RCA.

 

«Les élites politiques sont profondément divisées et il y a un haut niveau d'antagonisme et de méfiance parmi les acteurs politiques et entre les communautés», a-t-il ajouté. «Cela n'augure rien de bon pour la tenue d'élections crédibles au début de l'an prochain».

 

«Pour assurer une sécurité durable, le désarmement et un dialogue politique inclusif sont des étapes essentielles», préconise le général Gaye.

 

En attendant, il estime «qu'il y a un besoin urgent de renforcer les capacités de la Misca (force africaine en RCA)», car «les besoins de protection dans le pays sont énormes».

 

Environ 2000 militaires français sont déployés depuis fin 2013 en RCA dans le cadre de l'opération Sangaris, aux côtés de quelque 5000 soldats de la Misca, pour stopper les massacres commis par les milices chrétiennes anti-balaka et les ex-rebelles Séléka, à majorité musulmane.

 

À partir du 15 septembre, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca) doit prendre progressivement le relais. À terme, la Minusca doit compter 12 000 hommes, issus principalement de pays de la région.

 

Pour l'instant, a indiqué M. Gaye, la Minusca «augmente sa composante civile» avec pour objectif de la déployer en dehors de Bangui d'ici la fin juillet afin d'assister les autorités locales.

 

De leur côté, les soldats et policiers européens de l'Eufor-RCA «ont atteint leur pleine capacité opérationnelle» et protègent l'aéroport de Bangui et deux arrondissements de la capitale. Les effectifs prévus pour Eufor-RCA sont de 800 hommes, dont 600 soldats, venant de 12 pays.

 

Pour M. Gaye, les forces internationales ne peuvent cependant être efficaces «que si leurs efforts vont de pair avec des mesures efficaces pour étendre l'autorité de l'État», et notamment lutter contre l'impunité.

 

Centrafrique : la situation politique se dégrade, selon l'ONU
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 23:29

 

 

 

 

mardi 24 juin 2014 à 12 h 13 HAE Radio-Canada avec Reuters, Agence France-Presse et Associated Press

 

Au moins 22 personnes ont été tuées en deux jours d'affrontements à Bambari, alors qu'un groupe humanitaire met en garde contre un risque de génocide en République centrafricaine.

 

À Bambari, l'un des foyers de tension dans le pays, les troupes étrangères s'efforcent d'enrayer le cycle des violences entre communautés chrétienne et musulmane, qui s'est enclenché avec la victoire des ex-rebelles musulmans de la Séléka.

 

Un témoin affirme avoir compté 22 corps dans un village à sept kilomètres de Bambari à la suite de l'attaque des miliciens chrétiens anti-balaka.

 

« Certains étaient découpés en morceaux, et à d'autres ils avaient arraché le cœur », a raconté le témoin, qui a vu les corps de cinq enfants et de six femmes.

 

La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), organisme non gouvernemental qui regroupe 178 organisations, a demandé mardi le retour d'un système judiciaire et pénal pour mettre fin aux violences et commencer à traduire en justice les responsables des massacres.

 

La République centrafricaine a sombré dans l'anarchie après le renversement par les rebelles musulmans du président François Bozizé, le 24 mars dernier. Depuis, plus d'un million de personnes ont été déplacées par la violence.

 

« Séléka (rebelles) et anti-balaka (milices) se rejoignent et se ressemblent donc dans l'horreur dans un conflit de la pauvreté qui, fait insolite, fait plus de morts que de blessés », peut-on lire dans leur rapport de 88 pages, qui a été compilé par deux enquêteurs entre l'été 2013 et février 2014.

 

La FIDH, comme d'autres ONG avant elle, dénonce les « crimes contre l'humanité » en cours dans ce conflit « de l'impunité ». « Ceux qui donnent les ordres aujourd'hui sont en train de se rendre responsables d'une épuration et de commettre des crimes internationaux dont ils devront rendre compte », souligne l'organisme.

 

La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza a demandé ce mois-ci à la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête sur les crimes commis le début des violences intercommunautaires.

 

Mais dans son rapport, la FIDH déplore un pouvoir central « faible » malgré l'arrivée en janvier de la nouvelle présidente.

 

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/06/24/009-republique-centrafricaine-morts-genocide.shtml

 

Centrafrique : risque de génocide, prévient un organisme
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 23:27

 

 

 

 

 

Une cinquantaine de personnes ont été tuées en deux jours d'affrontements entre chrétiens et musulmans dans la région de Bambari, en République centrafricaine, selon des témoins. Des miliciens chrétiens anti-balaka ont estimé que ces tueries étaient le fait de "jeunes incontrôlés".

 

Bambari, à 380 km au nord-ouest de la capitale Bangui, est l'un des principaux foyers de tension dans le pays. Une première attaque, lancée à la périphérie de la ville lundi matin par des miliciens chrétiens "anti-balaka", a provoqué des représailles menées par des jeunes musulmans, ont rapporté des témoins.

 

L'un de ces témoins a évoqué mardi au moins 22 corps dans le village de Liwa, à sept kilomètres de Bambari, à la suite de l'attaque des "anti-balaka".

 

Robert Ponsien, qui coordonne l'action de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) à Bambari, a déclaré que les violences de lundi y avaient fait 34 tués. "A l'hôpital, nous avons aussi 28 personnes blessées", a-t-il dit à Reuters. Un officier de la force de l'Union africaine en Centrafrique (MISCA) a lui évoqué 17 tués lundi.

 

6000 personnes ont fui

 

"Cette attaque a entraÎné des violences dans le centre de Bambari où des tirs ont été entendus dans certains quartiers, faisant quelques morts ainsi que des blessés et fuir au moins 6000 personnes à l'évêché, à la cathédrale Saint-Joseph notamment", a-t-il expliqué.

 

Des soldats français de l'opération Sangaris ont ensuite pris position pour faire baisser la tension dans Bambari, ville où l'ex-rébellion Séléka a établi son nouvel état-major depuis son départ en janvier 2014 de la capitale, Bangui, sous la contrainte des militaires français et africains.

 

Un porte-parole de la force française Sangaris a précisé que la situation avait dégénéré à Bambari lorsque des soldats ont quitté la ville pour aller enquêter sur les violences commises à Liwa.

 

Interrogés sur ces nouvelles violences, des responsables anti-balaka à Bangui ont nié que leurs miliciens en aient été à l'origine. Ils ont dit ne pas reconnaÎtre "ces jeunes incontrôlés agissant de leur propre chef pour des raisons inavouées et qui multiplient de tels actes dans la région". A chaque tuerie qui leur est attribuée, les anti-balaka se dédouanent, affirmant qu'elle est le fait de "faux anti-balaka".



(ats / 24.06.2014 19h45) 

Une cinquantaine de morts dans un nouveau massacre en Centrafrique
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 19:29

 

 

 

 

24/06/14 (BBC)

 

La ville de Bambari au centre de la RCA a connu de nouvelles violences ces deux derniers jours perpétrées par les milices anti-balaka et les ex-rebelles seleka qui ont fait plusieurs morts.

 

Des attaques suivies de représailles ont fait au moins 32 morts dimanche et lundi selon un dernier bilan fourni par les forces françaises de l’opération Sangaris actuellement déployées à Bambari.

 

Les témoignages recueillis sur place indiquent que ce sont les anti-balaka qui ont d’abord attaqué dimanche un camp d’éleveurs peuls aux environs de Liwa située à une dizaine de kilomètres de Bambari. 17 personnes ont été tuées dans cette attaque.

 

Le lundi, c’est au tour des ex-selekas qui n’ont pas pu se rendre à Liwa de faire usage de leurs armes à Bambari même, faisant au moins 15 morts. Des maisons ont également été incendiées. Les populations ont de nouveau afflué massivement vers les sites de déplacés par les quels l’évêché de la ville qui a accueilli plus de 5000 personnes.

 

Les causes de cette nouvelle flambée de violences remontent au 12 et 13 juin ou attaques de présumés anti-balaka dans ce même village de Liwa et les représailles des ex-seleka associés aux musulmans qui ont suivi ont causé la mort d’au moins 21 personnes.

 

La situation demeure toujours tendue dans la ville, une situation que les forces françaises affirment contrôlée. Toujours selon elles, aucune exaction n’a été constatée dans la ville ce matin.

 

Elles ont mis un place un dispositif sécuritaire En plus d’un hélicoptère qui survole la ville, deux sections soit 80 hommes y ont été déployées en soutient à un bataillon soit 150 hommes de la force africaine misca déjà présents dans la ville.

 

La ville de Bambari située au centre-est de la République Centrafricaine, zone sous contrôle de l’ex rébellion de la Seleka, était jusqu’ici épargnée par les violences intercommunautaires qui secouent le pays depuis plusieurs mois. Mais l’installation dans la ville de l’Etat-major militaire de l’ex-seleka et le positionnement des milices anti-balaka dans les alentours, ont brusquement fait monter la tension et donnent lieu régulièrement a des affrontements depuis le mois de mai.

 

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/06/140624_car_bamba...

 

RCA : clashes entre miliciens à Bambari
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 19:22

 

 

 

 

Centrafrique avec son eau bouillante

 

Après le passage du vent de la démocratie soufflé en Afrique dans les années 90, la Centrafrique a eu ses premières élections démocratiques qui se sont soldés à l’arrivée de Ange Félix PATASSE à la magistrature suprême. Quelques années après en 96 cette paisible et tolérante nation commence à vivre ses cauchemars avec les crises militaro- politiques répétitives. Elle a commencé à se voir assister militairement par la communauté internationale comme la venue des MISAB (Mission de Suivi des Accords de Bangui) et de la MINURCA (Mission des Nations Unies en CentrAfrique). Elle s’est vue passer sur son territoire des troupes africaines comme celle de la Lybie, du Tchad, Sénégal … avec l’appréciation plus ou moins acceptable de la population civile. Puis en 2001 la situation s’est aggravée par la chasse aux sorcières suite au coup d’état raté du Général André Kolingba.  Ces interventions de maintient de la paix en Centrafrique ont accouché des apaisements précaires, l’entente simulée des parties belligérantes et des accords signés qui n’ont jamais été respectés. Toutes ces crises ont eu comme conséquence immédiate l’ethnisation et la politisation des Forces Armées CentrAfricaines (FACA)  qui les a rendues inactives militairement sur toute l’étendue du territoire. Cela a fait que que tous les problèmes militaires  centrafricains sont traités par les troupes étrangères.  Et depuis 96 le centrafricain est habitué avec les armes, l’envie d’être enrôlé dans l’armée s’est agrandie exponentiellement dans le milieu juvénile centrafricain. Ce centrafricain n’est plus tolérant, passif et prêt à découdre avec la violence (les armes, les couteaux, les machettes …) pour se faire entendre. Et  toujours dans ses brouhahas non maitrisés, on a assisté à l’arrivée au pouvoir du Général François BOZIZE appuyé financièrement et militairement par l’homme fort de N’djamena Idriss Deby Itno.

 

  Quelques temps passés des bosses se font voir sur la relation centrafricano-tchadienne, le pouvoir de Bangui accuse le pouvoir de N’djamena de déstabilisateur. En 2012 ce pouvoir de Bangui dirigé par François BOZIZE est menacé par une coalition des rébellions centrafricaines du nom de la SELEKA qui se trouve  aux portes de la capitale Bangui à une vitesse faramineuse. Comme d’habitude et face à la puissance de frappes de cette rébellion, le président François Bozizé fait appelle à la France puis aux Etats-Unis au nom de la protection d’un régime démocratiquement élu. Ces appels à l’aide sont restés sans suite. Des accords du partage de pouvoir ont été signés à Libreville au Gabon.  A la surprise générale, en mars 2013, Michel Djotodia représentant légitime de cette coalition SELEKA  s’accapare du pouvoir par les armes au vu et au su de toute la communauté internationale. François Bozizé est évincé du pouvoir d’une manière très honteuse en qualité d’un général président, ministre de la défense et d’un homme qui a passé presque toute sa vie dans l’armée.  

 

Le réveil tardif de la communauté internationale (France, Etats-Unis)

 

Michel Djotodia entouré de musulmans venus du Nord se trouve à la tête malgré lui d’une bande de tueurs musulmans à la presidence. Il n’arrive plus à se faire entendre ni respecter, la Centrafrique semble dans le chaos, le désarroi et l’anarchie. Le pouvoir est dans la rue et tout le monde fait sa loi selon ses règles de droit. La population civile abandonnée à elle-même essaye de se protéger en créant tant bien que mal des milices d'autodéfense appelées anti-balakas et qualifiées de milices chrétiennes par les medias occidentaux. Les représailles sont meurtrières et le gouvernement français, l'ONU parlent de risque de génocide. La communauté internationale muette tente en vain de coller la brèche béante provoquée par DJOTODIA et sa bande. Au nom de l’assistance en personne en danger, l’urgence d’aider le peuple centrafricain meurtri se fait sentir dans le monde.

 

Au conseil de sécurité des Nations Unies une résolution dite résolution 2127 présentée par la France est votée à l’unanimité le 5 décembre 2013. Elle autorise le déploiement des troupes africaines réunies sous la bannière de la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la CentrAfrique) pour une durée de 12 mois. Cette mission a pour but de mettre fin à la  faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'état de droit et les tensions interconfessionnelles. Et elle est appuyée par des forces françaises autorisées à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire régner l’ordre. Dans une démarche bancale et dénoncée par la population civile cette mission a conduit à la dissolution de la coalition SELEKA et à la démission en janvier 2014 de DJOTODIA.

 

L’intervention militaire française (Sangaris)

 

Les combats répétitifs entre des milices d'autodéfense anti-balakas et les ex-Seleka se multiplient à partir d'octobre 2013 et l’État n'est plus capable de faire régner l'ordre. Ces combats font de dégâts entre les deux camps et poussent toute une population dans la rue pour chercher protection. La France décide alors d’aider cette population civile en déployant ses troupes à Bangui et a choisi comme nom de l'opération Cymothoe sangaris qui fait référence à un papillon africain car l'intervention devrait être rapide et courte selon les propos du président français François Hollande. Sangaris commence officiellement dans la nuit du 5 au 6 décembre avec l'arrivée à Bangui du général Francisco Soriano en tête de l’opération. Du 5 au 8 décembre 2013, alors que l'armée française commence son déploiement, Bangui, la capitale de la République centrafricaine est le théâtre de violents combats entre les Seleka, majoritairement musulmans, et les Anti-balaka, majoritairement chrétiens. Selon Amnesty International, en deux jours, environ 1 000 chrétiens et 60 musulmans sont tués par les combats.

 

L’erreur de l’opération Sangaris

 

En janvier 2014, plus de 2000 refugiés centrafricains craignant pour leur securité se sont déplacés en masse vers l'aéroport M'Poko de Bangui. Parmi ces refugiés se trouvaient certains membres des milices armées qui cherchaient protection. Cela rappelle les faits de 94 au Rwanda avec la protection des membres des interamwés pour traverser la frontière vers le Congo par l’opération européenne turquoise dirigée par la France. Ce comportement a donné une impression de la partialité française  de l’autre partie du camp adverse( les Seleka) . Au moment où les forces françaises de Sangaris sécurisaient l’accès à l’aéroport de M’Poko sur lequel se sont réfugiés près de 2 000 Centrafricains pour fuir les combats, elles ont été prises à partie à trois reprises par un pick-up armé. Selon le ministère de la défense française, au troisième tir, les militaires français ont riposté détruisant le véhicule. Cette prise à partie n’a fait aucun blessé du côté des militaires français, ni des civils venus chercher leur protection.

 

Le désarmement pour donner une chance à la population d’aspirer à la paix est primordial.  La France sous estime la situation pensant juste qu’ un simple désarmement des Ex-Seleka dans les rues de Bangui pouvait apaiser la situation. Elle a augmenté l’effectif de ses soldats à seulement 1200 militaires puis à 1600 selon le besoin qui consiste aussi  à protéger les intérêts français. Elle s’est dotée de tous les moyens y compris le moyen aérien. Le désarmement tant attendu se fait que d’un seul coté. Cette partialité a fait déborder le vase, dans la nuit du 9 au 10 décembre, un accrochage proche de l'aéroport international de Bangui entre les forces françaises et des hommes armés entraîne la mort de deux soldats français du 8e RPIMa. Selon un communiqué du ministre de la Défense français :  « une section de la force Sangaris a été prise à partie, peu avant minuit, à très courte distance par des individus munis d’armes légères d’infanterie, au cours d’une patrouille menée à Bangui. Les militaires français ont immédiatement riposté. Durant l’échange de tirs, les premières classes Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio ont été grièvement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge par leurs camarades avant d’être évacués vers l’antenne chirurgicale avancée sur l’aéroport de M’Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures ».

 

Le 10 décembre, le général Mahamat Saleh, ancien Chef d’état-major des forces Seleka, est tué au quartier Miskine par des soldats français lorsque son véhicule tente de franchir un barrage. Deux de ses hommes sont tués, deux autres sont blessés. Le matin du 22 décembre, trois hommes de la Seleka sont tués par des soldats français lors d'une opération de désarmement. Français et Seleka s'accusent mutuellement d'être responsables de la fusillade. Selon l'état-major français, les militaires ont ouvert « le feu deux fois au cours de la journée », la première fois déclare-t-il, « contre un groupe d'une demi-douzaine de personnes soupçonnées d'être des ex-Séléka, qui allaient faire usage de leurs armes qui étaient pointées contre nos troupes ». Le deuxième incident se produit contre un tireur isolé. D'après un officier de la Seleka, Abacar Sabone, les trois hommes ont été tués « alors qu'ils étaient armés, certes, mais ils n'avaient montré aucune hostilité envers les Français et n'ont pas fait usage de leurs armes ». Quelques heures plus tard plusieurs milliers de musulmans manifestent pour dénoncer l'intervention française accusée de soutenir les chrétiens et les Anti-balaka. Le lendemain, au matin du 23 décembre, ce sont cette fois-ci des chrétiens qui manifestent pour soutenir l'intervention française et réclamer le départ de Djotodia, des Seleka et des soldats Tchadiens de la MISCA. Après avoir essuyés des jets de pierre, des soldats tchadiens ouvrent le feu. Un manifestant est tué, un autre est blessé. L'incident prend fin avec l'intervention des forces françaises qui évacuent les victimes.

 

Une vidéo comme celle-ci  http://youtu.be/D5-DCnP4Cwk  circulant sur youtube montrant l’étroite relation entre les anti-balakas et les troupes françaises de Sangaris. Malgré les opérations de désarmement prévues pour désarmer à la fois les anti-balaka et les Seleka, plusieurs massacres et assassinats continuent d'être perpétrés par les anti-balakas sur les civils musulmans et les Seleka désarmés par l'armée française.

 

 

L’opération Sangaris vue de part le monde

 

  1. Par les politiques Français
  2.  

Pour l'ambassadeur français en Centrafrique, Charles Malinas, le bilan de l'opération est positif, la vie commence à reprendre son cours et « tout redémarre à Bangui », il déclare que les violences « sont de plus en plus limitées et circonscrites à quelques arrondissements ».

 

Le 12 février, le général français Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire auprès des Nations unies, déclare sur RFI :

 

« Il faut que la communauté internationale réagisse très vite. La France l’a fait, un certain nombre de critiques sont apparues. Je pense qu’il vaut mieux critiquer ceux qui ne font rien que ceux qui font quelque chose. Et actuellement la planification de l’opération de l’Union européenne m’inquiète beaucoup, parce que je trouve que ça prend beaucoup de retard et ça ne correspond pas du tout au rythme auquel il est nécessaire de réagir face à la violence91. »

 

De son côté, le général Francisco Soriano, chef de l'Opération Sangaris, estime que la rapidité du déploiement français est « une véritable performance, dont peu d'armées seraient capables » et que l'opération est parvenue « à éviter l'embrasement qu'on nous promettait dans la capitale, où ont été concentrés nos efforts. [...] Il est clair que nous avons empêché nombre de massacres. »

 

  1. Les medias

 

Les médias et les opinions publiques sont partagés. Ainsi, le quotidien algérien Liberté dénonce le retour de la Françafrique et affirme que l'intervention est perçue « en Afrique et ailleurs comme une manœuvre de la France pour s'affirmer sur la scène mondiale »83. Le quotidien britannique The Times juge à l'inverse que par sa « volonté d’intervenir et d'empêcher une catastrophe humanitaire », la France est admirable84. Pour le journal burkinabé L'Observateur paalga, la France est accusée de « néocolonialisme et d'impérialisme » quand elle intervient et de « non-assistance à peuple en danger » lorsqu'elle reste neutre, mais c'est à cause du manque d'implications des États de la région qu'elle peut ou doit jouer au « gendarme de l'Afrique ».

 

Interviewé le 29 janvier, Peter Bouckaert, en mission pour Human Rights Watch, estime que les Français ont mal anticipé les actions des Anti-Balaka :

 

« Les Français pensaient pouvoir se limiter à désarmer les ex-rebelles au cours d’une mission qui leur semblait simple au départ, conçue pour un succès rapide. Or rien ne s’est passé comme prévu et l’opération Sangaris se retrouve confrontée à un bain de sang dans le pays. Face à cette nouvelle réalité, les militaires français donnent surtout l’impression d’être tétanisés. Quand on leur a signalé que les musulmans allaient être massacrés dans le quartier de PK13 à Bangui, ils nous ont répondu qu’ils ne souhaitaient pas prendre parti dans ce conflit ! Mais prévenir un massacre, ce n’est pas choisir un camp. En réalité, ce sont les forces africaines de la Misca qui prennent l’essentiel des initiatives, mais aussi des risques. En particulier, les troupes rwandaises, burundaises et celle du Congo, qui ont réussi à sauver des gens en faisant preuve de beaucoup de courage, alors que les forces françaises ne quittent pas souvent leurs blindés et s’aventurent peu en dehors des grands axes pour voir ce qui se passe dans les quartiers populaires»

 

Début février, Peter Bouckaert déclare que les Français n'ont « pas de stratégie digne de ce nom. »

 

Peter Bouckaert réagit aux propos du général Francisco Soriano, chef de l'Opération Sangaris et déclare qu'il « est criminel de dire que la situation se stabilise quand des gens se font lyncher dans les rues. »

 

Tout est à voir qu’il ya plus de morts depuis  l’intervention Française qui a commencé dans la nuit du 5 et 6 décembre 2013 que l’entrée des Selekas à Bangui le 24 mars 2013.

L’enjeu de cette opération Sangaris

 

A travers la complicité selon les uns et la passivité de la France selon les autres, il est clair que la France est entrain de se faire détester par l’opinion publique centrafricaine. Certes elle a subie de pertes en vie humaine comme celle des soldats et de la jeune dame courageuse et charmante (paix à son âme) Mlle Camille Leplage. Toutes les frontières de la Centrafrique sont poreuses et avec une possible entrée des djihadistes sur le territoire centrafricain, la France risquerai de payer un lourd prix semblable au bourbier irakien pour les américains. Mais soyons toujours optimistes et mettons foi dans les efforts et les sacrifices faits par les uns et les autres dans le processus de résolution de la crise centrafricaine. Nous serons jugés par l’histoire de tout ce que nous déployons comme forces (négatives ou positives). Car ce peuple a tant souffert et il sera reconnaissant à ceux qui l’ont assisté dans ce moment de malheur. Alors la Centrafrique restera une et indivisible pour des siècles et des siècles.

 

I kouè i yé gui siriri na Centrafrique !!!!!!!!!!!!!

 

Que le bon Dieu benisse la Centrafrique pays de Zo kouè zo

 

Tribune libre : Opération Sangaris : Quel bilan six mois passés ? par Urbain Brice Tabémara
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 18:49

 

 

 

 

 

Source: RNL - 24/06/2014

 

Le gouvernement centrafricain et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) viennent de signer en début de ce mois à Brazzaville au Congo une convention des études de faisabilité de l’Aéroport Bangui M’Poko. La nouvelle est rendue publique lundi à Bangui par Florence Limbio, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale qui a représenté l’Etat centrafricain lors de la signature du document. Cette signature de convention fait suite à sa participation aux assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) tenues du 19 au 23 mai 2014 à Kigali (Rwanda).

 

La ministre centrafricaine a également fait un tour à Libreville au Gabon du 11 au 12 juin dernier où elle a pris part à un séminaire organisé dans le cadre de la coopération Union européenne-Afrique centrale, avant de boucler sa tournée à Brazzaville au Congo. Selon Florence Limbio, la mission de Brazzaville a permis à la Centrafrique de signer avec les partenaires quatre (4) conventions de financement. Il y a trois conventions qui concernent les études de faisabilités. « La première étude a trait à la mise aux normes internationales de l’aéroport Bangui M’Poko pour un montant de 3 milliards de francs CFA. Au niveau de la mise aux normes de l’aéroport Bangui M’Poko, l’Agence française de développement (AFD) a mis à notre disposition 2 milliards de francs CFA pour la construction de la clôture », a expliqué la ministre. 


« La deuxième étude concerne la centrale hydraulique électrique de Dimoli dans l’ouest du pays et la dernière étude porte sur le plan de développement de la potabilisation de l’eau. Le total de ces financements que nous avons signés s’élève à plus de 6 milliards de francs CFA », indique le membre du gouvernement, ajoutant que « les autres projets de financement concernent l’étude de faisabilité pour la construction d’un chemin de fer entre Bangui et Bélabo ». La partie centrafricaine devra verser une contrepartie de 200 millions de francs CFA afin de permettre le déguerpissement et l’aménagement des sites, selon le membre du gouvernement

RCA: 3 milliards de F CFA pour la rénovation de l’Aéroport Bangui M’Poko
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 18:30

 

 

 

 

24/06/14 (AFP)

 

Dix-sept Peuls musulmans ont été tués lundi dans le centre de la Centrafrique par des miliciens chrétiens anti-balaka, dans un nouveau cycle infernal de tueries et de représailles orchestrées par des groupes armés accusés de crimes contre l'humanité.

 

Dans la ville de Bambari (centre), "17 personnes, toutes des membres de la minorité peule, ont été tuées lundi par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka, lors d'une attaque de leur campement. Certains corps ont été mutilés et brûlés par les assaillants", a indiqué mardi un officier de la force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca).

 

Le massacre a entraîné des "actes de représailles" de combattants de l'ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, a précisé l'officier, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

 

"Cette attaque a entraîné des violences dans le centre de Bambari où des tirs ont été entendus dans certains quartiers, faisant quelques morts ainsi que des blessés et fuir au moins 6.000 personnes à l'évêché, à la cathédrale Saint-Joseph notamment", a-t-il expliqué.

 

Aucun bilan précis de ces représailles n'était disponible mardi à la mi-journée.

 

Des soldats français de l'opération Sangaris ont ensuite pris position pour faire baisser la tension dans Bambari, ville où l'ex-rébellion Séléka a installé son nouvel état-major depuis son départ en janvier 2014 de la capitale, Bangui, sous la contrainte des militaires français et africains.

 

Interrogés par l'AFP sur ces nouvelles violences, des responsables anti-balaka à Bangui ont nié que leurs miliciens en aient été à l'origine, affirmant ne pas reconnaître "ces jeunes incontrôlés agissant de leur propre chef pour des raisons inavouées et qui multiplient de tels actes dans la région".

 

- 'Conflit de l'impunité' -

 

"Ce n'est pas au moment où les responsables anti-balaka et ex-Séléka sont entrés en contact, dans la perspective d'une dynamique de paix et de réconciliation, que les anti-balaka vont se livrer à de pareils actes", a affirmé un porte-parole des anti-balaka, Brice-Emotion Namsio.

 

A chaque tuerie qui leur est attribuée, les anti-balaka se dédouanent, affirmant qu'elle est le fait de "faux" anti-balaka.

 

Il y a deux semaines, au moins 22 personnes avaient été tuées par des individus armés assimilés aux ex-Séléka et aux Peuls armés dans le village de Liwa, situé dans la zone de l'attaque de lundi.

 

Et la semaine dernière, au moins 10 cadavres portant des marques de sévices, pieds et mains ligotés, "affreusement mutilés" selon un témoin, avaient été repêchés dans la rivière Ouaka, toujours dans la région de Bambari.

 

C'est également à Bambari, ville minière stratégique sur la route du Nord et de l'Est, que la journaliste de radio centrafricaine, Blanche-Elisabeth Olofio, avait été attaquée et grièvement blessée en janvier 2013 par la rébellion Séléka en marche sur Bangui, qu'elle allait prendre deux mois plus tard. Mme Olofio est morte dimanche des suites de ces blessures.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent, marquée par de terribles violences. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

Dans ce pays ravagé, qui connaît une partition de fait, de nombreux civils musulmans ont été contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka dans le Sud et l'Ouest, tandis que dans l'Est et le Nord, les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka. Quant à la capitale, Bangui, elle se vide de ses derniers musulmans, harcelés quotidiennement par les anti-balaka.

 

Dans un rapport publié mardi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), comme bien d'autres ONG, souligne que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis en Centrafrique et continuent de l'être au cours d'un "conflit de l'impunité", les auteurs échappant à toute poursuite du fait de la faillite de l'Etat.

 

"C'est un conflit politico-ethnique pour le contrôle du pouvoir qui a progressivement pris une dimension religieuse. Ceux qui donnent les ordres aujourd'hui sont en train de se rendre responsables d'une épuration et de commettre des crimes internationaux dont ils devront rendre compte", dénonce la FIDH, qui demande à la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) "d'ouvrir rapidement une enquête".

 

Centrafrique : nouveau massacre de musulmans dans un cycle de représailles sans fin
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 18:28

 

 

 

 

24/06/14(AFP)

 

Une journaliste de radio centrafricaine, Blanche-Elisabeth Olofio, est décédée des suites de blessures infligées en janvier 2013 à Bambari (centre) par la rébellion de la Séléka qui avançait sur Bangui, a appris l'AFP mardi auprès de l'Association des radios communautaires (ARC).

 

"Blanche-Elisabeth Olofio est morte dimanche à Bangui à la suite des traumatismes subis en janvier 2013 lors d'une agression des Séléka qui avaient pillé et saccagé son domicile", précise la source.

 

La journaliste, âgée de 36 ans, travaillait pour la radio Bé Oko de Bambari.

 

"Son cerveau était atteint et on ne pouvait plus rien pour elle. Elle a commencé à faire des crises de nerfs régulières, malheureusement elle est décédée", a ajouté la source.

 

Mère de deux fillettes âgées de 11 et 8 ans, Blanche-Elisabeth Olofio avait reçu des coups de crosse à la tête et à la colonne vertébrale au cours de cette agression des rebelles conduits à son domicile par un indicateur, selon sa famille.

 

Les rebelles, qui lui reprochaient d'informer la population sur leurs agissements violents, ont commencé piller son domicile et tout saccager. Lorsque la journaliste, de retour chez elle, a tenté de s'interposer, ils l'ont violemment frappée.

 

Donnée d'abord pour morte, elle a pu survivre, avant d'être transférée à Bangui un mois après.

 

Dans un communiqué, Reporters sans frontières fait part mardi "de sa profonde tristesse", après la mort de la journaliste. La rébellion lui reprochait d'avoir "la langue bien tranchante", selon RSF.

 

"La mort de cette journaliste, qui, selon tous les témoins est clairement due aux séquelles de sa violente agression par des hommes armés, rappelle les graves dangers qui pèsent sur les acteurs des médias en République centrafricaine depuis maintenant près de deux ans", déclare Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de RSF.

 

"Il est important que le gouvernement de transition prenne des engagements forts pour garantir la sécurité des journalistes et mette fin à l'impunité de telles agressions".

 

Sa mort porte à trois le nombre de journalistes centrafricains décédés au cours du conflit dans leur pays. Une photojournaliste française, Camille Lepage, a également été assassinée en mai dernier au cours d'un reportage dans la région de Bouar(ouest).

Mort d'une journaliste centrafricaine blessée par des rebelles Séléka en 2013
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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 11:40

 

 

 

 

24/06/14 (AFP)

 

Dix-sept membres de la minorité peule musulmane centrafricaine ont été tués lundi dans l'attaque de leur campement près de Bambari (centre) par des miliciens chrétiens anti-balaka, a indiqué mardi un officier de la force de l'Union africaine (Misca) en Centrafrique.

 

"17 personnes, toutes des membres de la minorité peule, ont été tuées lundi par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka, lors d'une attaque de leur campement. Certains corps ont été mutilés et brûlés par les assaillants", a précisé sous couvert d'anonymat cet officier à Bangui. Il a ajouté que cette tuerie avait entraîné des "actes de représailles" de combattants de l'ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dans la ville de Bambari.

 

"Cette attaque a entraîné des violences dans le centre de Bambari où des tirs ont été entendus dans certains quartiers, faisant quelques morts ainsi que des blessés et fuir au moins 6.000 personnes à l'évêché, à la cathédrale Saint-Joseph notamment", a ajouté l'officier.

 

Aucun bilan précis des victimes de ces représailles n'était disponible mardi matin.

 

Des soldats français de l'opération Sangaris ont pris position pour faire baisser la tension dans Bambari, ville où l'ex-rébellion Séléka a installé son nouvel état-major.

 

Interrogés par l'AFP sur ces nouvelles violences, des responsables anti-balaka à Bangui ont nié que leurs miliciens aient été à l'origine de cette attaque, affirmant ne pas reconnaître "ces jeunes incontrôlés agissant de leur propre chef pour des raisons inavouées et qui multiplient de tels actes dans la région".

 

"Ce n'est pas au moment où les responsables anti-balaka et ex-Séléka sont entrés en contact, dans la perspective d'une dynamique de paix et de réconciliation, que les anti-balaka vont se livrer à de pareils actes", a affirmé l'un d'eux, Brice-Emotion Namsio.

 

Il y a deux semaines, au moins 22 personnes avaient été tuées par des individus armés assimilés aux ex-Séléka et aux Peuls armés dans le village de Liwa, situé dans la zone de cette attaque.

 

Et la semaine dernière, au moins 10 corps portant des marques de sévices avaient été repêchés dans la rivière Ouaka, dans la région de Bambari.

 

Depuis plus d'un an, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

De nombreux civils musulmans sont contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka, tandis que dans d'autres régions les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka.

 

Dans un rapport publié mardi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a rappelé que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis en Centrafrique et continuent de l'être au cours d'un "conflit de l'impunité", les auteurs échappant dans leur grande majorité à toute poursuite du fait de la faillite de l'Etat centrafricain.

Centrafrique: 17 musulmans tués lundi dans le Centre (force africaine)
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