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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 00:51

 

 

 

 

 

26/06/2014 à 17:47 Par Vincent Duhem, envoyé spécial à Malabo

 

Les chefs d’État de la Ceeac doivent se réunir vendredi pour évoquer la situation en Centrafrique. Le chef de la Misca (la force africaine), le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko livre pour "Jeune Afrique" son analyse.

 

Jeune Afrique : Quelle est votre analyse de la situation sécuritaire en Centrafrique ?

 

Général Mokoko : Elle évolue favorablement. La vie est en train de reprendre à Bangui. Nous ne connaissons plus les troubles auxquels nous avons fait face en décembre. Les pertes en vie humaine sont aujourd’hui bien moins importantes. Toutefois, il y a encore des pics de violences. Les anti-balaka, qui constituent notre principal souci, se transforment en des bandes de malfrats attirés par le pillage et les braquages. C’est une nébuleuse dont nous n’avons jusqu’à présent pas réussi à détecter les chefs, dont les mots d’ordre sont suivis par la base.

 

Les Séléka ont, quant à eux, un mode opératoire que nous maîtrisons. Ils sont en uniformes et ont compris que le rapport de force n’est pas en leur faveur. Ils ont accepté les mesures de confiance.

 

Lors du dernier pic de violence, l’attaque de l’église Fatima fin mai, le Premier ministre a évoqué une tentative de déstabilisation politique. Que répondez-vous ?

 

Ceux qui ont crié au complot n’ont pas réussi à nous en donner les preuves. Que s’est-il passé à Fatima ? Nous étions alors dans une période d’accalmie. Un ou deux jours avant, une frange des musulmans et des anti-balaka ont débuté un travail de réconciliation et ont organisé un match de football. Mais à la fin de la rencontre, trois musulmans ont été assassinés.

 

Le jour de la tuerie de Fatima, un groupe d’anti-balaka a décidé de frapper le 3e arrondissement. Mais cette fois-ci, les jeunes musulmans, qui se sont eux aussi organisés en groupes d’autodéfense, les attendaient en nombre et ont contre-attaqué. Sous la pression, les anti-balaka se sont réfugiés dans l’église. La poursuite des combats a entraîné les décès que l’on connaît. 

 

Si la vie reprend à Bangui, on ne peut pas en dire autant de la province, comme le montre les récentes tueries près de Bambari, où près de 70 personnes sont mortes…

En province, les difficultés persistent parce que nos effectifs ne sont pas assez important. Au Kosovo, qui fait le centième de la RCA en superficie, il y avait 49 000 hommes. Si nous cumulons Sangaris, Misca et Eufor, les effectifs tournent autour de 8 000. Il faut aussi souligner que les anti-balaka n’ont plus d’argent, ne sont plus soutenus et font aujourd’hui du banditisme. Là où nous ne sommes pas, ils érigent des barrages, font payer les commerçants et les automobilistes.

 

Le cas précis de Bambari est complexe. Selon le commandant de la Misca,  une rumeur selon laquelle les anti-balaka avaient attaqué les éleveurs Peuls a circulé. L’apprenant, les Séléka basés à Bambari ont lancé des représailles. Or, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une frange indisciplinée de la Séléka qui avait attaqué les Peuls pour voler du bétail.

 

La seule façon de juguler totalement la violence est que la classe politique participe à la réconciliation

 

Les Séléka sont donc divisés ?

 

C’est exact. Certains n’acceptent pas les mesures de cantonnement. Il y a aussi des brebis galeuses qui n’obéissent à personnes. Ce n’est pas une armée formée et disciplinée.

 

Par qui les anti-balaka étaient-ils soutenus ?

 

Tout le monde sait qu'une frange des anti-balaka a été créée par François Bozizé. Ils recevaient des mandats par Western union, pas de grandes sommes certes, mais c'est tout de même significatif.

 

Bozizé doit-il être ramené à la table des négociations ?

 

C'est ce que l'on souhaite. La seule façon de juguler totalement la violence est que la classe politique participe à la réconciliation et à l’amélioration de la situation sécuritaire. Je suis de ceux qui poussent les autorités centrafricaines à négocier avec tout le monde.

 

Quel est votre analyse de la réorganisation de la Séléka lors du congrès de Ndelé ?

 

L'avantage est qu'une hiérarchie avec qui nous pouvons traiter a été créée. Par contre, aucun leadership politique ne s’est dégagé.

 

Le rapport de force, avec la puissance de feu de Sangaris, est de notre côté.

 

Quelles sont les intentions de la Séléka ?

 

Nous sommes un peu dans l’expectative. Se concentrent-ils pour revenir à Bangui ? Ça m’étonnerait. Le rapport de force, avec la puissance de feu de Sangaris, est de notre côté. Si les Séléka venaient à remettre en cause la stabilité de la transition, nous aurions les moyens de les corriger. En dehors de Noureddine Adam, dont je ne sais pas à quoi il joue, la plupart de leurs chefs en sont conscients.

 

Plus d’un mois après l’annonce par Catherine Samba-Panza d’un remaniement imminent, aucune annonce n’a été faite. Pourquoi ?

 

La Centrafrique est un pays dans lequel les gouvernants n’ont aucun levier et qui travaille sur la base des arrangements signés à Libreville ou N’Djamena. Si le gouvernement tarde à sortir c’est sans doute parce que Samba-Panza a besoin d’une caution de la communauté internationale et de la sous-région. 

 

Que doit-on attendre de la réunion qui aura lieu vendredi en marge du sommet de l'UA?

 

Elle donnera sûrement des orientations très claires. Chacun fera aussi le bilan : cela fait trois mois que la présidente est là, et les choses n’avancent pas. Il y une petite déception. Catherine Samba-Panza va donc pouvoir nous dire comment elle voit les choses et ce qu’elle souhaite pour le pays.

 

Y a-t-il eu lors du départ forcé de Michel Djotodia en janvier 2014, un accord tacite prévoyant que si un chef de l'État chrétien était élu (ce qui est le cas de Catherine Samba-Panza), le Premier ministre devrait être musulman ?

 

J’étais à N’Djamena et je n’en ai pas été le témoin.  Mais la nomination d'un Premier ministre musulman dans le contexte centrafricain est-elle la bonne solution ? Je suis dubitatif.

 

Quel a été l'impact du départ des soldats tchadiens de la Misca ?

 

Ça a été un coup dur. Ils représentaient un bataillon  aguerri. Le secteur qu'ils occupaient s'est retrouvé vidé du jour au lendemain. Il a fallu parer au plus pressé pour compenser leur départ. Et puis, notre perception du travail du contingent, je dis bien le contingent, n'est pas la même que celle qu'en avait l'opinion publique, surtout après que l'on a prétendu fin mars qu'ils avaient tiré sur un marché sans discernement en rentrant dans Bangui.

 

Les Tchadiens travaillaient bien. Ils désarmaient les Séléka à notre grande satisfaction. D'ailleurs, l'unité prise à partie par des anti-balaka descendait avec un lourd arsenal récupéré dans le Nord.

 

Les Tchadiens ont eu contre eux un passif lié à la présence de leur pays en RCA depuis des années et le poids politique qu'ils ont toujours eu. Quand les Séléka sont arrivés la confusion est née du fait qu'ils portaient des uniformes qui ressemblaient curieusement à ceux des soldats tchadiens.

 

_______

 

Propos recueillis par Vincent Duhem, à Malabo.

Lu pour vous : Centrafrique - Général Mokoko :  "Les anti-balaka se transforment en des bandes de malfrats"
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 09:25

 

 

 

 

 

 http://www.financialafrik.com/   25 juin, 2014

 

Ancien premier ministre de la RCA (2001-2003) Martin Ziguélé, arrivé deuxième lors des présidentielles de 2011, est le président du Mouvement de Libération du peuple Centrafricain (MLPC), un mouvement dont la consonance n’a jamais été aussi d’actualité. Cet assureur de formation, qui compte des liens familiaux et culturels chez les chrétiens et les musulmans, pense que toute solution de la crise actuelle qui menace son pays  passe par l’application intégrale du mandat de l’ONU et le désarmement des milices, y compris par la force.

 

Entretien.

 

La Centrafrique d’aujourd’hui. Y-a-t-il une solution politique à la fracture confessionnelle ?

 

Je l’ai toujours affirmé, la situation centrafricaine est le résultat d’une mal gouvernance ancienne, qui a pour résultat l’absence de sentiment national et d’esprit civique, pour aboutir finalement à cet effondrement de l’Etat, et à cette situation de chaos qui en sont la conséquence logique et prévisible. C’est un échec politique, dont les solutions seront d’abord politiques : la fracture confessionnelle si souvent invoquée est le résultat d’une instrumentalisation de frustrations et des différences par des forces négatives, fondamentalement réactionnaires pour ne pas dire fascisantes. Nous n’avons pas d’autre choix que de reconstruire le mieux vivre-ensemble qui a toujours caractérisé ce pays historiquement hospitalier, pour toutes ces filles et fils, ainsi que pour tous ceux qui ont fait le choix d’y vivre et d’y travailler. Accepter le statu quo c’est accepter que les forces négatives continuent de prendre en otage tout un pays et tout un peuple.

 

Les rivalités Seleka et anti-Balaka condamnent-ils le pays à la partition? Comment éviter un tel scénario?

 

Je pense que personne aujourd’hui, en Centrafrique ou ailleurs, n’a intérêt à la partition de la RCA. Ceux qui utilisent cette menace comme argument pour obtenir des gains politiques n’ont vraiment pas intérêt à persévérer dans cette voie. Avec les drames libyen, malien, nigérian et sud-soudanais, parler de la partition de la RCA est une voie sans issue et inacceptable, et surtout un précédent dangereux qui peut inspirer des pyromanes partout dans nos Etats structurellement fragiles. Nous devons l’éviter en recherchant des solutions politiques aux préoccupations de nos compatriotes, dans le cadre d’une République unie, laïque et indivisible. Notre défi est bien celui de la construction ou de la reconstruction d’une République, mettent au centre des valeurs citoyennes.

 

Vous connaissez tous les protagonistes de la crise centrafricaine. Selon vous qu’elles sont les principales mesures pour une sortie de crise durable?

 

J’ai préconisé un ensemble de solutions qui sont plus que d’actualité : l’application intégrale et sans ambiguïté du mandat onusien pour le désarmement au besoin par la force des milices ; le lancement du processus Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) aussi rapidement que possible et le consolider par un Programme de Réforme du Secteur de Sécurité, afin que les Forces de Sécurité Nationales (police, gendarmerie et Forces Armées Centrafricaines) deviennent rapidement opérationnelles ; le retour des réfugiés et des déplacés ; la poursuite des auteurs, co-auteurs et complices des crimes, préalable à toute démarche de réconciliation ; l’organisation des élections et enfin il est plus que nécessaire de compléter le mandat de la MINUSCA par un volet de « state building » pour faire face aux causes structurelles de l’effondrement de l’Etat centrafricain. A ce titre le dernier rapport de l’International Crisis Group sur la RCA intitulé « La crise centrafricaine: de la prédation à la stabilisation » est la lecture la plus pertinente de la situation de notre pays que j’ai jamais lue à ce jour.

 

Lu pour vous : Martin Ziguélé: “Personne n’a intérêt à la partition de la RCA”
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 00:40

 

 

 

 

 

25/06/14 (APA)

 

APA-Bangui (Centrafrique) - L’ambassade de France à Bangui a mis à la disposition de l’Agence centrafricaine pour la formation et la promotion de l’emploi (ACFPE) une enveloppe de 52 millions de FCFA, au terme d’une convention signée mercredi dans la capitale centrafricaine.

 

L'accord dans ce sens a été paraphé par l'ambassadeur Charles Malinas et Jean Pierre Douzima, Directeur général de l'ACFPE.

 

La signature de cette convention est un heureux évènement s'est réjoui le diplomate français, assurant que son est avec les partenaires aux cotés de la RCA dans le domaine de l'emploi et de l'économie.

 

Selon M Malinas, faute d'avoir un emploi, ‘'ces jeunes désœuvrés sont facilement embrigadés par des milices et des mouvements armés''. Pour aider le pays à sortir de cette spirale de crise, a –t-il insisté, ‘'il y a deux choses essentielles pour que la RCA puisse se remettre après cette crise, la première c'est l'éducation et la seconde de l'emploi''.

 

A l'en croire, depuis son arrivée à Bangui, il a mis l'essentiel des efforts de l'ambassade sur ces deux domaines : ouvrir des écoles et reprendre des formations supérieurs et professionnelles afin de créer des entreprises en même créer de l'emploi et développer des actions en faveur de l'emploi.

 

''Il n'y a pas de développement possible, il n'y a pas de paix possible tant que la pauvreté et le sous emploi frappent un pays'', a souligné le diplomate

 

De son côté, le directeur général de l'ACFPE, Jean Pierre Douzima, a dévoilé les critères pour l'octroi de cette subvention, soulignant qu'''il faut être un jeune centrafricain désœuvré et âgé de 35, n'exerçant pas encore un travail et être régulièrement inscrit comme demandeur d'emploi à l'ACFPE''.

 

Selon M Douzima avec ces 52 millions, son institution va prendre en charge pour une période de six mois les 300 jeunes diplômés désœuvrés pour des stages pratiques au sein des entreprises de la place.

52 millions de FCFA de Paris pour l'emploi en RCA
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 00:38

 

 

 

 

 

25/06/14 (APA)

 

Un Fonds fiduciaire pour la RCA (Limbio), destinée à permettre une meilleure intervention des partenaires dans la reconstruction du pays, a été mis sur pied sous l’instigation de l’Union européenne, a annoncé le ministre du Plan, de l’Economie et de la coopération internationale. Selon Florence Limbio qui faisait lundi à Bangui lors du compte-rendu d’un périple qui l’a conduit successivement à Libreville au Gabon et Brazzaville au Congo, ce fonds ‘’va permettre à tous les pays qui veulent intervenir en RCA et n’ont pas leurs ambassades à Bangui qu’ils peuvent y mettre leur argent pour financer certaines activités ».

 

‘’L'Union Européenne (UE) a déjà mis pour sa part 39 millions d’euros. Il y a la France, les Etats-Unis d’Amérique et l’Allemagne qui veulent aussi intervenir dans ce fonds fiduciaire », a souligné le ministre avant d’insister sur le fait qu’il permet de mobiliser au maximum de ressources auprès des pays qui sont à l’écoute de la RCA et qui connaissent bien les difficultés auxquelles ce pays est confronté.

 

A Brazzaville, quatre conventions de financement ont été signées dont trois concernent les études de faisabilité.

 

‘’La première étude a trait à la mise aux normes internationale de l’aéroport Bangui Mpoko dont le montant est 3 milliards de francs cfa et les trois autres projets de financement concernent l’étude de faisabilité pour la construction du chemin de fer entre Bangui et Bélabo au Cameroun, la centrale hydroélectrique de Dimolé dans l’ouest de la RCA et enfin le plan de développement de la potabilisation de l’eau », a explicité Mme Limbio.

 

En ce qui concerne la mise aux normes internationales de l’aéroport Bangui Mpoko, en plus du financement de la BDEAC à hauteur de 3 milliards, elle a souligné que ‘’l'Agence Française de Développement (AFD) a mis à la disposition de la RCA 2 milliards ce qui donne un montant total de 5 milliards de francs cfa pour la construction de la clôture de l’aéroport ».

 

»Si on met la clôture il y aura plus de la sécurité et avec l’arrivée des casques bleus il y aura plus de disponibilité, plus d’espace sécurisé pour l’atterrissage de leurs avions », a-t-elle souligné.

 

Dans tout projet il y a la contre-partie nationale, a rappelé le ministre avant de souligner : ‘’l'Etat doit verser deux cents millions de francs cfa pour permettre le déguerpissement des déplacés internes du site de Camp Mpoko afin d’aménager le site avant qu’on finalise la clôture ».

Mise en place d’un Fonds fiduciaire pour la RCA (ministre)
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 00:37

 

 

 

 

 

25/06/14 (Journal du Cameroun)

 

D’après les propos de l’ambassadeur de République centrafricaine au Cameroun, Martial Beti Marace, rapportés par le quotidien privé Emergence dans son édition du 23 juin 2014, l’action de certaines ONG en direction des réfugiés centrafricains au Cameroun ne serait pas désintéressée.

 

Le diplomate a indiqué que certaines ONG prétendent parler au nom des réfugiés, alors qu’au fond elles agiraient pour leurs propres intérêts, sans que leur action n’atteigne les populations cibles. Ces organisations ont fait des réfugiés centrafricains «une marchandise», a dénoncé l’ambassadeur, le 20 juin dernier à Yaoundé à l’occasion de la cérémonie marquant la fin de la formation des volontaires pour la mission d’aide et d’assistance aux réfugiés et populations hôtes à l’Est Cameroun. La journée du 20 juin 2014 marquait également la célébration de la Journée mondiale des réfugiés.

 

C’est précisément dans la région de l'Est qu’est concentré le plus grand lot de réfugiés centrafricains au Cameroun : plus de 70.000 sur 97.116 réfugiés centrafricains recensés à ce jour] par le Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés.

 

Martial Beti Marace a convié ses compatriotes à garder la foi et prier pour le retour d’une situation meilleure en Centrafrique afin qu’ils puissent retourner au pays natal. Le diplomate a révélé que lui-même a été réfugié pendant 20 longues années avant d’être nommé ambassadeur de la RCA au Cameroun. Il est arrivé à Yaoundé le 24 mars 2014 pour occuper ce poste.

 

Lu pour vous : Pour Martial Beti Marace, les réfugiés centrafricains ne sont pas «une marchandise»
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 00:35

 

 

 

 

http://www.dw.de/ 

 

En République centrafricaine, les exactions imputées aux miliciens anti-balaka se poursuivent dans la capitale et à l'intérieur du pays. Mais les responsables de cette milice d'autodéfense démentent formellement.

 

Les miliciens anti-balaka sont en effet accusés de s'attaquer régulièrement aux musulmans, pour la plus part reclus dans leur bastion, les quartiers PK 5 et PK 12 de Bangui. Certains d'entre eux ont d'ailleurs fui la capitale centrafricaine. S'il reconnaît l'existence de ces violences meurtrières à l'encontre des musulmans, le coordonateur adjoint chargé des opérations des anti-balaka, Sylvestre Yagouzou, disculpe ses éléments:

 

«Les malfrats, les braqueurs, les coupeurs de route qui étaient enfermés à la maison d'arrêt, tout ce monde-là est dehors. Ce sont eux qui se disent anti-balaka. Et ce sont ceux-là qui commettent des massacres, qui font de n'importe quoi. Les hommes politiques aussi ont recruté des gens au nom des anti-balaka. Nous, on contrôle nos hommes. Notre coordonateur général, Patrick Edouard Ngaissona, a demandé à tous les anti-balaka de ne pas faire n'importe quoi. Tout le monde est resté sur place.»

 

Des anti-balaka mal structurés

 

En dépit de ce démenti, nombreux sont les analystes qui reconnaissent cependant que les anti-balaka sont mal structurés et ne disposent pas d'un interlocuteur fiable, d'où les dérapages constatés. Le journaliste français et spécialiste de la Centrafrique, Antoine Glaser, est de cet avis.

 

«Malheureusement, la vérité, c'est que les anti-balaka, ne sont absolument pas structurés. En fait, c'est beaucoup plus la survie d'un certain nombre de groupes. On pourrait même dire parfois que ce sont de petits chefs de quartiers qui mobilisent les uns et les autres, souvent sur une base familiale ou clanique. Si les anti-balaka étaient aussi bien structurés, la situation, c'est horrible à dire, mais, ce serait beaucoup plus simple.»

 

Composés de villageois, de militaires et de jeunes désœuvrés, les anti-balaka sont aussi accusés de rançonner les populations. Début juin, le gouvernement centrafricain a saisi la Cour pénale internationale pour qu'elle enquête sur les crimes commis dans le pays, notamment par les ex-rebelles de la Séléka et les anti-balaka.

 

À noter que le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU a lui aussi fait part de son inquiétude. La Coordonnatrice humanitaire principale en République Centrafricaine, Claire Bourgeois, condamne fermement la recrudescence de la violence intercommunautaire dans la région de Bambari. L'attaque de la communauté peule près de Bambari lundi a entraîné des violences qui auraient fait une cinquantaine de morts selon un bilan provisoire de la force africaine Misca.

 

Lu pour vous : Les anti-balaka réfutent les accusations
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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 09:14

 

 

 

 

25/06/14 (RFI)

 

En Centrafrique, Bambari était sous très haute tension encore mardi 24 juin. La ville du centre du pays avait été frappée par des violences la veille. Tout est parti d'une tuerie près du village de Liwa, à une dizaine de kilomètres de là. Ce même village où une dizaine de personnes avaient été tuées, le 12 juin dernier. La violence s'est ensuite propagée dans plusieurs quartiers de Bambari. Le bilan est de 30 à 58 morts.

 

« La situation s'est stabilisée, mais la tension est toujours très grande. Il y a encore eu un assassinat dans le quartier commerçant ce matin », témoigne une source humanitaire internationale sur place. Toute la journée de mardi, les ONG locales ou étrangères ont tenté de recueillir les informations sur les personnes tuées la veille, pour beaucoup inhumées rapidement par leurs proches. La journée de lundi aura coûté la vie à, selon les sources, 30 à 58 personnes.

 

Avant l'aube, lundi, un groupe d'anti-balaka a attaqué un campement peuhl, à proximité du village de Liwa, tuant 18 personnes. Quand la nouvelle de l'attaque a atteint Bambari, les esprits se sont enflammés. Pendant plusieurs heures, des maisons ont été incendiées, des gens assassinés à la machette dans plusieurs quartiers.

 

Les habitants ont afflué vers les sites de déplacés habituels. Les sites religieux ou proches des positions militaires internationales se remplissent de milliers d'habitants de la ville. Ils étaient encore, mardi soir, des milliers à l'évêché ou aux abords de la base occupée par les forces internationales.

 

Bambari cristallise les tensions depuis quelques semaines. L'état-major Seleka y a établi ses quartiers en mai dernier et, alors que durant des mois le chef local de la Seleka Ali Darass avait su maintenir une cohésion dans cette ville, cette nouvelle présence massive a soudain suscité l'inquiétude chez de nombreux habitants. La semaine dernière, une dizaine de corps suppliciés ont été repêchés dans la Ouaka, la rivière qui traverse la ville.

 

Pour beaucoup, l'attaque du campement peuhl est une opération de représailles à la tuerie survenue le 12 juin, lorsque des jeunes venus de Bambari avaient assassiné une dizaine de chrétiens dans ce même village de Liwa, pour sa part incendié. Un raid attribué à des jeunes musulmans voulant venger deux des leurs tués sur la route d'Alindao. La présence à Bambari des forces internationales Misca et Sangaris ne semble plus en mesure de contenir les flambées de violences devenues récurrentes.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140624-rca-violences-bambari-sou...

RCA: Bambari toujours sous haute tension après deux tueries
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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 08:52

 

 

 

 

 

Le général De Gaulle, grand rassembleur, à peine enterré dans cette modeste terre de Colombey  les deux Églises, voit la troisième, la quatrième voire la cinquième république mercantile reprendre ses droits de dépeçage de l’Afrique .

 

L’éternelle infanterie coloniale des africanistes sous la plume de Thomas Flichy dans  son pamphlet (Pourquoi la guerre), au détour d’une phrase, décoche l’éternelle injure :``Dans la mesure où aucun état n’a véritablement existé…``

 

Ainsi parlait Hitler à propos des africains.

 

N’avez-vous pas, en violant le sol africain voici quelques siècles, rencontré des empires, des royaumes, des principautés, des Autorités morales partout? Vous les avez décapités! Vous n’avez  laissé  après vos dégâts que ruines et terre brûlée.

 

Qu’appelez-vous État? Les tribus gauloises? La royauté? La république mercantile?  Parvenus dans  ce dernier stade d’évolution, vous l’avez imposée par les armes aux États africains. Ceux-ci concevaient autrement l’Autorité gouvernementale, elle était liée à une conception morale et culturelle. L’absence de moralité d’un représentant du pouvoir l’excluait du Pouvoir. Nous sommes loin des copies conformes que vous nous imposez aujourd’hui par la corruption mercantile. Le peuple était libre, il produisait pour ses besoins, il était armé dès l’adolescence pour repousser les pillards arabisés hors de leur territoire.

 

L’Africain est le premier homme qui depuis des millénaires a accumulé l’expérience prudente du meilleur état qui soit dans le contexte très actuel du respect de la vie dans son environnement total (animisme).

 

Qu’avez-vous fait? Les forêts sont détruites, les eaux polluées, les villes insalubres, l’humanité bancale et affamée, la multitude de nègres blancs que vous fabriquez (serviteurs  zélés) participent au délabrement de l’Afrique et brisent l’élan de la Population à se prendre en main. Ainsi en 1905, en Centrafrique, en assassinant le roi Bangassou et la reine Na Té Légué vous avez décapité le Royaume Bandia , vieux de plus de cinq cents ans et riche de trente Rois consécutifs. Vos mercenaires ont caché leurs corps afin d’embrouiller le peuple qui vous avait accueilli cordialement.

 

En septembre 2014, 12 000 soldats mercenaires vont occuper la République Centrafricaine. Ce bordel,  installé pour la consolidation de votre tutelle, forcera une mutation de la Race Noire déjà affaiblie et divisée. Nous n’avons rien à gagner de cette occupation militaire  et vous? Tout a déjà était dit sur vos motivations profondes, il n’y a que vos intérêts que vous soignez. Mais, vos manœuvres et celles de vos acolytes et amis, sont maintenant bien connues.

 

Que dira l’Histoire de votre notion d’État?

 

Bamboté Makombo   21 juin 2014 / écrivain centrafricain.

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 08:45

 

 

 

 

2014-06-25 07:00:09  (Xinhua)

 

Le président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC) Michaël Adandé a déclaré mardi à Brazzaville que cette institution est disposée à participer à la reconstruction de la République centrafricaine (RCA), plongé depuis près de deux ans dans une crise politique et militaire.

 

"La banque n'attend pas. Récemment nous avons signé des conventions pour des projets en RCA, grâce à un accompagnement de la France. Nous avons également lancé les études dans les secteurs qui sont prioritaires à la banque, notamment l'énergie, les routes et le chemin de fer", a indiqué Michaël Adandé, au cours de réunion extraordinaire du conseil d'administration cumulée à l'assemblée générale de la BDEAC à Brazzaville.

 

Malgré la crise en RCA, devenue un facteur négatif pour les économies des six pays de l'Afrique centrale, la BDEAC a décidé, au cours de la double réunion, de débloquer 1.200 milliards de Francs CFA (environ 2,4 milliards de dollars). Ce fonds est destiné à financer des projets dans les secteurs de l'agro- alimentaire, la transformation du bois, ainsi qu'à la réalisation des études relatives à la restructuration des filières porcine et avicole.

La banque BDEAC aidera la Centrafrique dans la reconstruction
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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 08:43

 

 

 

 

http://www.lematin.ma/   24 juin 2014

 

Le président de la Commission de la consolidation de la paix (CCP) de l'ONU, Antonio de Aguiar Patriota, a fait part de sa satisfaction, lundi à New York, de voir le Maroc assumer la présidence de la configuration centrafricaine et salué la «volonté et le courage» du Royaume à cet égard.

 

Le Maroc a non seulement la «volonté politique» mais également «le courage et les moyens» d'assumer cette position et «nous en sommes très heureux», a affirmé Antonio de Aguiar Patriota, également ambassadeur du Brésil à l'ONU, dans une conférence de presse en marge de la première session annuelle de la commission de la consolidation de la paix de l'ONU.

 

En cette qualité, le Maroc est appelé à contribuer à la coordination de l'action internationale en faveur du rétablissement de la sécurité et du retour à la paix et à la stabilité dans ce pays, rappelle-t-on.

 

L'ancien ministre brésilien des Affaires étrangères a de plus ajouté que le Royaume dispose d'«une ambassade à Bangui et de vols directs (vers ce pays) à travers la Royal Air Maroc».

 

En avril dernier, le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Toussaint Kongo-Doudou, soulignait à la MAP que «les Marocains ne sont jamais partis. Ils nous ont accompagné jusqu'au bout», rappelant, en marge d'une réunion du Conseil de Sécurité sur la Centrafrique, que quelque soit le niveau de la crise, «l'ambassade du Maroc à Bangui est restée ouverte».

 

La Commission de consolidation de la paix (CCP) est un organe subsidiaire du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. Elle a, pour rôle, d'améliorer la cohérence des interventions de la communauté internationale et d'élaborer une stratégie garantissant la convergence des efforts de l'ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de chaque sortie de conflit. 

 

http://www.lematin.ma/express/2014/configuration-centrafrique_-le-president-de-la-ccp-de-l-onu-salue-la--volonte-politique--du-maroc/204681.html#sthash.ntoE89B7.dpuf

Centrafrique :  Le président de la CCP de l'ONU salue la «volonté politique» du Maroc
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