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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:36

 

 

 

 

 

08/07/14 (Jeune Afrique)

 

La visite de Jean-Yves Le Drian, prévue mardi à Bambari, a été annulée. Le ministre français de la Défense a quitté la Centrafrique en début d'après-midi.

 

Jean-Yves Le Drian a quitté la Centrafrique mardi 8 avril en début d'après-midi, sans se rendre à Bambari. Le ministre français de la Défense a décidé d'annuler sa visite prévue mardi matin dans cette ville située au nord-est de Bangui. Explications officielles : la météo compliquée et les tensions sur place.

 

"La sécurité du ministre n'était pas en jeu. Mais nous avons estimé que les 150 à 180 soldats français présents sur place étaient assez occupés comme ça", explique-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense.

 

Arrivé lundi en fin d'après-midi à Bangui pour sa septième visite en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian s'est aussitôt rendu après au camp militaire Mpoko où sont basés les militaires français de l'opération Sangaris pour un entretien avec leur nouveau commandant, le général Éric Bellot des Minières.

 

Il a été ensuite reçu à la résidence privée de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Mardi, il a participé à des patrouilles de Sangaris dans plusieurs arrondissements de Bangui avant de rencontrer un bataillon de soldats français membres de l'Eufor (l'opération européenne en RCA).

 

À Bambari, la tension était encore palpable mardi matin. Lundi, des éléments anti-balaka ont tenté d'investir le centre de la ville et les quartiers musulmans, rapporte une source sécuritaire. Les Séléka ont alors réagi et ont ouvert le feu. La force Sangaris s'est interposée alors que les deux belligérants s'affrontaient, faisant usage de la force.

 

Les combattants Séléka ont ensuite encerclé la cathédrale Saint-Joseph qu'ils soupçonnent d'abriter des anti-balaka. Sangaris a utilisé un hélicoptère pour les dissuader.

 

Selon plusieurs sources, l'attaque a fait une dizaine de morts et plusieurs blessés. Une source sécuritaire française parle, elle, de plusieurs victimes parmi les Séléka et les anti-balaka.

 

Ces incidents sont intervenus alors qu'une partie de l'état-major de la Séléka converge actuellement vers Birao (Nord-Est) où doit se tenir un nouveau congrès de l'ex-rébellion. "Ceux qui restaient à Bambari n'étaient pas forcément les mieux à même de gérer ce types de tensions", explique notre source sécuritaire française.

 

Considéré comme la "porte" de l’est du pays, toujours sous le contrôle de l’ex-Séléka, Bambari est un lieu stratégique. "C'est un nid de vipères. La moindre bousculade peut très vite dégénérer. La situation a été aggravée par la poussée des anti-balaka dans le sillage des forces internationales et l'installation d'un nouvel état-major de la Séléka", analyse un diplomate en poste à Bangui.

 

Par Vincent DUHEM

 

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140708130637/d...

 

 

 

Le Drian en Centrafrique : "La solution ne sera que politique"

 

08/07/14 (Le Point)

 

Dans l'inextricable écheveau centrafricain, où 11 soldats français ont été blessés ces derniers jours, le ministre souhaite une accélération du processus politique. La situation est toujours très instable en République centrafricaine, où le ministre de la Défense est arrivé lundi et doit rester jusqu'à mardi soir. Jean-Yves Le Drian a évoqué la situation ce mardi matin sur RMC, où il a estimé que la situation très instable demeure en attente d'un véritable processus de réconciliation, plus de six mois après le début de l'opération Sangaris. Celle-ci compte aujourd'hui 2 000 militaires français, auxquels s'ajoutent les 5 800 soldats de la force de l'Union africaine, la Misca. Une force dépêchée par l'Union européenne compte actuellement 700 hommes, dont 250 Français, qui ont atteint leur pleine capacité opérationnelle le 15 juin dernier. Son mandat court jusqu'à la mi-octobre 2014.

 

Le ministre français de la Défense s'est réjoui que les militaires français aient été en mesure de contribuer à une baisse de la tension, qu'il devait illustrer en personne ce mardi matin en participant à une patrouille dans les rues de Bangui : "Nous avons pu atteindre deux des trois objectifs que l'on s'était fixés. On a pacifié la situation à Bangui (la capitale), qui est relativement stabilisée grâce à la lucidité et au sang-froid de nos militaires. On a ouvert et sécurisé la voie vers l'Ouest, qui permet l'approvisionnement et le lien avec le Cameroun et les réseaux portuaires. La troisième mission, c'est faire en sorte que l'est du pays puisse se pacifier, c'est la mission de nos soldats."

 

De sérieuses tensions se sont faites jour, notamment dans la région de Bambari (centre du pays) où sept soldats français ont été blessés le 3 juillet, dans un contexte particulièrement complexe. Dans cette ville dont la population est majoritairement chrétienne (60 %), de vifs incidents ont éclaté lorsque des troupes de la Misca sont allées arrêter un chef milicien anti-balaka. Présents en soutien, les soldats français ont été visés par un jet de grenade qui a blessé sept hommes. Deux d'entre eux ont été évacués vers la France, sans que leur vie ne soit en danger. Lundi 7 juillet, de nouveaux incidents ont éclaté dans cette ville, avant que la tension retombe.
 

Arrivée progressive de l'ONU

 

Par ailleurs, des mouvements de foule, faisant suite là encore à l'arrestation d'un chef milicien, ont dégénéré le 7 juillet à Bangui et ont provoqué des blessures pour trois militaires français après un jet de grenade et d'un autre après un jet de pierre. Jean-Yves Le Drian devait se rendre dans la journée à leur chevet.

 

Lors de son intervention sur RMC il a ajouté : "Notre tâche, c'est de faire en sorte que la mission de l'ONU qui va s'organiser à partir du mois de septembre puisse se faire du mieux possible, pour que cette force se substitue progressivement à notre armée. En six mois, nous avons pu aboutir à un processus de pacification qui est en cours. Nous diminuerons notre format au fur et à mesure que l'ONU arrivera. D'ici la fin de l'année, nous pensons que le format pourra être diminué à partir du moment où la mission des Nations unies arrivera et s'implantera."

 

Le ministre français a rencontré lundi Catherine Panza-Panza, présidente de transition qui "essaie qu'un cessez-le-feu soit possible". Il a émis l'espoir que le processus de réconciliation se poursuive avec succès lors d'une rencontre des responsables africains qui doit se tenir fin juillet à Brazzavile, ajoutant que "la solution ne sera que politique".

 

Jean Guisnel

 

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/le-drian-...

 

Lu pour vous : Centrafrique : Jean-Yves Le Drian a quitté le pays après avoir annulé sa visite à Bambari
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:33

 

 

 

 

http://www.jolpress.com/  

 

Entretien avec Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, en charge de l’Afrique.

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a entamé lundi 7 juillet une visite de deux jours en Centrafrique. Dans un entretien accordé mardi à la radio nationale centrafricaine, il a notamment déclaré qu’« il n’y a pas d’avenir pour la Centrafrique s’il n’y a pas de cessez-le-feu » entre les groupes armés qui s’affrontent depuis des mois. Dans un pays torpillé par la violence, la présidente par intérim n'est toujours pas parvenue à reconstituer un véritable État.

 

JOL Press : Onze soldats français ont été blessés la semaine dernière à Bambari et Bangui, et plusieurs personnes sont mortes ce week-end à Dékoa. À quoi est dû ce regain de violence qui frappe la Centrafrique ?

 

Philippe Hugon : Il y a en effet un regain de violence. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est d’ailleurs présent en ce moment dans ces zones touchées. Depuis l’intervention de la Séléka qui a conduit à la chute de l’ex-président Michel Djotodia [en janvier 2014, ndlr], la Centrafrique est toujours dans une situation extrêmement précaire.

 

Ce que l’observe, c’est le fait que les ex-Séléka, qui sont essentiellement originaires du nord ou liés au Tchad et qui sont constitués en partie de militaires de l’armée centrafricaine, sont très présents sur le terrain et notamment dans le nord et l’est du pays.

 

Les affrontements avec les anti-balaka prennent des formes interreligieuses depuis des mois, et notamment depuis l’intervention de la force française Sangaris en décembre 2013. On peut dire qu’il y a effectivement une recrudescence de la violence, mais que celle-ci ne s’est jamais arrêtée.

 

JOL Press : Quel est le but de la visite de Jean-Yves Le Drian en Centrafrique ?
 

Philippe Hugon : C’est la 7ème visite du ministre de la Défense dans le pays. Il est présent à la fois pour des questions militaires – il doit notamment rencontrer les forces françaises qui sont intervenues à Bambari – mais également pour des questions politiques.

 

Il doit ainsi rencontrer le chef d’État, Catherine Samba-Panza, pour  voir comment renforcer progressivement l’armée centrafricaine et faire en sorte que des élections puissent avoir lieu dans un délai assez proche. Il y a donc évidemment, à l’issue de cette crise, une solution qui est d’ordre politique. Une des questions majeures en ce moment est de savoir si les ex-Séléka peuvent être davantage représentés au sein du gouvernement.

 

JOL Press : Pourquoi la présidente de transition Catherine Samba-Panza est-elle actuellement critiquée ? Et pourquoi les autorités centrafricaines n’ont-elles pas réussi à enrayer la violence ?

 

 Philippe Hugon : C’est vrai qu’il y a actuellement une critique assez forte de Mme Samba-Panza par rapport à la politique qu’elle mène depuis qu’elle a été élue chef d’État par intérim. Ces critiques viennent à la fois de la France et de l’Union africaine.

 

Il faut savoir que la situation centrafricaine est extrêmement complexe : le pays n’est pratiquement plus contrôlé, les deux forces qui s’affrontent – ex-Séléka et anti-balaka – contrôlent l’essentiel des ressources du pays, c’est-à-dire l’or et le diamant. Il n’y a pas eu de véritable reconstitution politique, et l’armée et les forces de sécurité centrafricaines sont totalement en situation de délabrement.

 

Il y a donc un nombre considérable de défis et, quelles que soient les qualités de Mme Samba-Panza, elle est dans l’incapacité de reconstruire véritablement un État et de faire en sorte que la sécurité soit à minima assurée.

 

JOL Press : En septembre prochain, la mission de l’ONU doit prendre le relai. Pensez-vous qu’elle sera efficace ?

 

Philippe Hugon : C’est vrai que la MISCA [Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine] va se transformer, le 15 septembre prochain, en MINUSCA. Il y aura des forces des Nations unies, et les forces africaines interviendront sous le contrôle de l’ONU.

 

Ces forces sont évidemment indispensables – il y aura vraisemblablement plus de 10 000 hommes – mais il suffit de voir le pays voisin, la République démocratique du Congo (RDC) avec la MINUSCO pour savoir que les forces des Nations unies ne sont pas suffisantes pour pouvoir assurer la reconstitution d’un État.

 

La question est à la fois interne à la Centrafrique (comment reconstituer un État) et externe, afin de savoir si les forces étrangères peuvent avoir des mandats plus importants pour assurer la sécurité en attendant que les forces centrafricaines ne l’assurent.

 

JOL Press : Quels problèmes ce conflit pose-t-il sur l’exploitation illégale des ressources (diamant, or...) ?

 

Philippe Hugon : Il y a d’une part le fait que les groupes armés s’autofinancent par le contrôle de ces ressources naturelles. Il y a également le fait que ces ressources sont évidemment contrôlées hors de toute légalité, donc par la contrebande, et le fait qu’elles ne permettent pas de reconstituer l’appareil d’État puisqu’elles échappent ainsi aux potentielles ressources budgétaires.

 

Or la Centrafrique doit reconstituer son armée et son administration mais pour ce faire, il lui faut des ressources, et notamment naturelles, dont le pays est riche (diamants et or, mais aussi pétrole et d’autres ressources pourraient être exploitées).  Actuellement, la Centrafrique est dans une économie qui fonctionne de manière totalement illégale, par la contrebande et par le contrôle de ces ressources par les groupes armés.

 

JOL Press : Selon vous, les forces françaises sont donc destinées à rester encore longtemps ?

 

Philippe Hugon : Je pense que ces forces ont été absolument indispensables pour éviter un chaos encore plus grave, et elles sont hélas présentes encore pour un long moment à mon avis.

 

Propos recueillis par Anaïs Lefébure pour JOL Press

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Philippe Hugon est directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), en charge de l’Afrique. Consultant pour de nombreux organismes internationaux et nationaux d’aide au développement, il enseigne au sein du Collège interarmées de défense et l’IRIS SUP’. Il a par ailleurs enseigné au Cameroun et à Madagascar. Il est également directeur scientifique de la Revue Tiers Monde et chargé du chapitre « Afrique Subsaharienne » dans L’Année stratégique. Il a récemment publié une note sur « Les défis de la stabilité en Centrafrique ».

 

Lu pour vous : Centrafrique: «Le pays n’est pratiquement plus contrôlé»
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:25

 

 

 

 

 

Nathalie Amar RFI  mercredi 9 juillet 2014

 

En Centrafrique, l'attaque contre l'évêché de Bambari a donc fait au moins 22 morts. Elle survient alors que le groupe de contact sur la RCA réuni lundi à Addis Abeba confirme la tenue du 21 au 23 juillet prochain d'un forum sur la crise centrafricaine. La médiation congolaise peut-elle vraiment aboutir à un cessez-le-feu ? Bienvenu Okiémy est le ministre de la Communication du Congo-Brazzaville. Il est l'invité de RFI.

 

RFI : Croyez-vous que la conclusion d’un cessez-le-feu soit possible d’ici la fin du mois, à l’occasion de la réunion du forum de Brazzaville ?

 

Bienvenu Okyemi : Une possibilité existe, une fenêtre existe. Les chefs d’Etat de la sous-région veulent encourager la réconciliation nationale en RCA. C’est de faire en sorte qu’il y ait un dialogue politique inclusif inter-centrafricain sur un terrain neutre, donc Brazzaville. Il n’y a pas de possibilité d’avenir en RCA sans dialogue entre les enfants de ce pays. Et il n’y a pas de possibilité d’avenir pour l’espace sous-régional s’il n’y a pas de paix en RCA.

 

Comment précisément compte s’y prendre la médiation congolaise pour ramener toutes les parties à la table des négociations, quand on voit le degré des violences constatées, par exemple, à Bambari ?

 

En faisant en sorte que tous les acteurs politiques aient des possibilités d’avenir. A Addis-Abeba, le 7 juillet, on a décidé qu’à côté de ce forum de Brazzaville il y aurait une médiation internationale sous l’autorité du président de la République du Congo, avec la présence de l’Union africaine, avec la présence des Nations unies, avec la présence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. Autant dire une implication de la communauté internationale, la RCA ne peut pas aller encore plus au fond que là où elle est aujourd’hui. Elle est obligée d’aller de l’avant.

 

Depuis le mois de mai, l’état-major de la Seleka a été unifié. Mais il n’y a pas, on le sait, d’unité politique du mouvement. Qui devra représenter la Seleka à Brazzaville ?

 

Je pense que la décision n’appartient pas aux acteurs politiques extérieurs qui veulent ramener la paix. La décision appartient en interne à la Seleka. C'est à cette organisation de trouver la personne la plus indiquée pour les représenter à Brazzaville.

Bienvenu Okiémy, ministre de la Communication du Congo-Brazzaville
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:08

 

 

 

 

 

http://www.centre-presse.fr/   09/07/2014 04:31

 

Le patron du douzième régiment de cuirassiers d'Olivet l'assure: la Centrafrique "est une opération difficile." De patrouilles en accrochages, il raconte ses quatre mois passés sur le terrain.

 

Le colonel Damien Wallaert et deux cent cinquante de ses cuirassiers avaient quitté le Loiret en février pour une opération de quatre mois au Tchad. C'est en Centrafrique qu'ils ont finalement passé cette période, appelés d'urgence en renfort de l'opération Sangaris.

 

Moments forts: quinze accrochages, la découverte et le rapatriement du corps de la journaliste française Camille Lepage. Et des images d'horreur: « Nous avons, comme au retour d'Afghanistan, décelé des syndromes post-traumatiques. »

 

"Émouvante escorte"
 

du corps de Camille Lepage

 

À peine arrivés à N'Djamena, au Tchad, le colonel et ses hommes ont été envoyés en renfort en Centrafrique: « Nous sommes entrés en Centrafrique dans une zone désertée par sa population, les gens étant cachés dans la brousse pour fuir les bandes armées. »Durant trois mois et demi (nourris de rations et vivant dans une grande rusticité), les cuirassiers ont sécurisé le principal axe économique du pays, entre le Cameroun et Bangui, soit 600 km où transitent 400 camions par semaine, « ce qui nous a parfois conduits à escorter des convois de plus de 100 camions (1.500 personnes) à la fois », souligne le colonel Wallaert. Avant d'assurer la libre circulation sur cet axe, « il a fallu lever les check-points de rançonneurs, par la seule dissuasion ou par les armes ».

 

Et puis il y a eu les patrouilles, en appui de la Minusca* et « c'est au cours de l'une d'elles, le 13 mai, que nous sommes tombés sur le véhicule qui transportait le corps de Camille Lepage ». Le colonel sait que les hommes qu'il commandait ont été « très marqués par cet événement ».

 

Le corps de la jeune femme a été gardé une nuit sur le camp de Bouar et « conduit le lendemain, en une escorte émouvante, jusqu'à l'aérodrome local où un avion est venu le chercher pour le rapatrier en France ». Le colonel insiste: « C'était aussi fort que si cela avait été l'un de nos soldats. »

 

Quelques jours auparavant, un détachement d'une centaine d'hommes a été envoyé d'urgence au nord, « pour neutraliser une bande armée responsable de nombreuses exactions, dont l'assassinat de trois personnels de Médecins sans frontières à Boguila ». Sur de bons renseignements, les cuirassiers d'Olivet ont intercepté le groupe de deux véhicules équipés de mitrailleuses et d'une cinquantaine d'hommes, notamment armés de lance-roquettes RPG. « Le combat a duré quatre heures, parfois à cinquante mètres les uns des autres », raconte le colonel. Une bombe larguée d'un Mirage a mis fin à l'accrochage.


Ce mercredi, le colonel Wallaert cède son commandement. Son successeur, le colonel Remanjon, prend la tête d'un régiment dont un escadron est à Gao, au Mali.

 

* Mission des Nations unies en République centrafricaine.

 

à chaud

 

Presque le Rwanda

 

« La solution est politique et je suis optimiste », assure le colonel Wallaert. Il a bien enregistré ce que lui disaient les populations: « Vous nous avez évité un autre Rwanda. » N'empêche, ces derniers jours, deux incidents violents, à Bambari et à Bangui, ont fait onze blessés parmi les soldats français. Rien d'étonnant, donc, que Jean-Yves Le Drian soit retourné là-bas mardi pour « saluer la détermination et le sang-froid des militaires français de la mission Sangaris ».

 

Bruno Besson

 

Lu pour vous : L'âpre opération du colonel Wallaert
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:08
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:08
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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 11:06

 

 

 

 

 

09/07/14 (France 24)

 

Si la Centrafrique reste déchirée par la guerre civile, certaines zones, d’où les combats se sont éloignés, tentent de se reconstruire. Des initiatives en ce sens sont souvent lancées et financées par des organismes internationaux et mobilisent la population locale. C’est le cas dans le quartier de Fondo, à Bangui.

 

La zone de KM5 a été particulièrement touchée par les violences interconfessionnelles qui ont ravagé la capitale après le coup d’État de 2012. C’est aussi là que des membres de la société civile travaillent depuis avril dernier à réhabiliter des quartiers abandonnés pendant les violences, dans le cadre du projet de l’Union européenne mené en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

Via un processus de recrutement organisé par des associations locales et des représentants communautaires, les habitants ont la possibilité de travailler ponctuellement au sein d’équipes composées de chrétiens et de musulmans. Une activité rémunérée entre 2 500 et 3 000 francs CFA (entre 3,8 et 4,5 euros) la journée en fonction des chantiers sur lesquels ils interviennent. Dernièrement, c’est dans le quartier Fondo, une zone chrétienne désertée lors des violences, qu’une cinquantaine de civils sont intervenus.

 

Hervé Cyriaque Serefio est photographe, il a assisté à une opération de défrichage dans la zone de Fondo début juillet.

 

À Fondo, il n’y plus personne depuis des mois et les herbes ont envahi le quartier donc il a fallu défricher pour que les maisons redeviennent accessibles aux populations déplacées. Ça a été très dur parce que certaines habitations n’avaient pas été visitées depuis des mois et nous y avons trouvé des corps en décomposition. J’ai photographié des ossements que l’on a retrouvés par terre, à l’extérieur. Les gens avaient les larmes aux yeux. Une femme a même reconnu le corps d’un taximan qu’elle avait vu se faire tirer dessus alors qu’il allait commencer sa journée de travail.

 

La plupart des participants à cette opération étaient des habitants de Fongo déplacés par les violences. Ils étaient partis se réfugier à l’aéroport de Bangui au lendemain du départ du Michel Djotodia [le départ du président autoproclamé et chef de la Seleka avait provoqué une nouvelle vague d’exactions perpétrées par les ex-rebelles]. Et à chaque fois que l’un d’entre eux tentait de revenir à Fongo, il prenait le risque de se faire tuer par les Seleka.

 

Certes les personnes qui ont participé sont rémunérées à la journée par l’OIM [sur la base d’un financement de l’Union Européenne], mais ça n’empêche pas qu’il y ait une véritable ambition de participer à la réconciliation. J’ai noté qu’il y avait beaucoup de femmes et des hommes d’un certain âge. Ce sont vraiment des gens qui se sont cachés pendant les violences et qui veulent la paix. Ce projet permet, en parallèle, de lutter contre le chômage à un moment où les habitants n’ont aucune perspective de travail à Bangui. Pour autant, nous savons tous que cette accalmie reste précaire.

 

L’OIM, qui prend à sa charge tout le matériel, prévoit également de faire participer des locaux à la réhabilitation d’une maternité et d’une salle de conférence, mais aussi à l’installation d’éclairage public, de poubelles, de marchés et de canalisations. Selon l’organisation, le projet a déjà bénéficié à plusieurs centaines de personnes. Contacté par FRANCE 24, Mexin Innocent Ouadaï chargé d’opération pour l’OIM affirme que ces interventions communes sont un succès. "Au niveau du recrutement, on s’impose une mixité religieuse et une parité homme et femme. Pour l’heure, nous n’avons eu aucun problème. En général, la Misca est dans le secteur, mais le fait d’être ensemble donne un sentiment de sécurité aux habitants. ,L’objectif de l’OIM est que les 135 000 Banguissois déplacés dans la capitale puissent retourner dans leurs quartiers. Quelques 560 000 Centrafricains sont par ailleurs déplacés à travers tout le pays.

 

http://observers.france24.com/fr/content/20140708-bangui-rel...

 

Solidarité interreligieuse pour réhabiliter des quartiers de Bangui
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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 19:37

 

 

 

 

 

 

08/07/2014 (Pana)

 

Le Premier ministre par intérim de la République centrafricaine (Rca), André Nzapayeke, a appelé lundi à la levée de l'embargo  sur les armes de l'Onu imposé à  son pays, affirmant que la Rca doit équiper son armée pour garantir la sécurité des élections prévues pour 2015.

 

S'exprimant à l'ouverture d'une réunion du Groupe international de contact sur la Rca à Addis-Abeba, Ethiopie, pour discuter d'un plan politique et de sécurité pour ce pays en difficulté, Nzapayeke a déclaré: 'Ils devraient lever l'embargo sur les armes qui a été imposé à un moment opportun afin que la Rca puisse reconstruire son armée».


«Nous aimerions avoir une armée disciplinée et apolitique. Nous souhaitons que la communauté internationale nous soutienne ', a-t-il dit au  Groupe de contact.

Le Conseil de Sécurité a imposé l'embargo sur les armes à la Rca, le 5 décembre 2013, et il doit rester en vigueur jusqu'au 28 janvier 2015. Le Conseil a également imposé des sanctions contre d'anciens hauts responsables du gouvernement, rappelle-ton.

Le Premier ministre Nzapayeke a souligné que le désarmement et la démobilisation des milices en Rca doivent être intégrés aux réformes globales du secteur de la sécurité. 'Le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Ddr) et les réformes du secteur de la sécurité doivent être considérés ensemble', a déclaré Nzapayeke.

Le Groupe international de contact, rassemblant les acteurs clés de l'Afrique centrale, l'Onu et l'Union africaine, a tenu une réunion d'une journée à Addis-Abeba pour examiner les progrès  en matière de  sécurité.


La réunion du Groupe de contact a examiné la situation de la sécurité en Rca depuis sa dernière réunion en mars 2014 au Congo-Brazzaville, où il a examiné les éléments d'une feuille de route politique en Rca.


'Vous vous souvenez que lors de notre dernière réunion à Brazzaville, le 21 mars 2014, nous avons  mis en évidence la nécessité d'un engagement politique plus soutenu des  acteurs de l'Afrique centrale pour consolider les acquis en matière de sécurité grâce à l'action combinée de la Misca et de l’opération Sangaris », a déclaré Smail Chergui, le commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité.


L'Onu et l'Ua insistent sur le fait que  la responsabilité de résoudre la crise en Rca repose sur les populations centrafricaines. 'Nous ne pouvons pas les remplacer», a souligné Chergui.

Le responsable de l'Ua a déclaré que la réunion du Groupe de contact devrait réitérer son avertissement énergique à tous les fauteurs de troubles et  l'engagement de la communauté internationale à les tenir pour  responsables de leurs actes.

'Les sanctions imposées par le Conseil de Sécurité de l'Onu, en vertu de la résolution 2134, doivent être rigoureusement appliquées et étendues, si nécessaire à tous ceux qui cherchent à saper les efforts en cours', a martelé M. Chergui.


La réunion se tient neuf semaines avant le transfert d'autorité de la Misca  à la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).


M. Chergui a déclaré que l'Ua et les Etats d'Afrique centrale ont salué le transfert d'autorité à l'Onu. ' Nous pensons que le déploiement va ouvrir une perspective nouvelle et prometteuse pour la Rca», a estimé Chergui.

Centrafrique : lever l’embargo sur les armes
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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 19:26

 

 

 

 

http://www.lopinion.fr/  08 juillet à 17h37

 

55 militaires de ce pays balte sont déployés à Bangui.

 

Reçu ce mardi par François Hollande à l'Elysée, le jeune Premier ministre estonien Taavi Rovias, 34 ans, arrivé au pouvoir le 26 mars dernier a décidé de se rendre prochainement en Centrafrique où 55 soldats de son pays participent sur le terrain aux opérations de maintien de l'ordre. Un contingent important en proportion du nombre d'habitants de l'Estonie (1,3 millions), dit-il, en rappelant que son pays a été le premier à répondre favorablement à la demande de renforts de la France à ses partenaires européens.

 

Si Taavi Rovias se félicite de la participation française à la protection de l'espace aérien de la Baltique, il n'a pas manqué de s'inquiéter auprès de son hôte de la livraison des porte-hélicoptères Mistral à la Russie qui pourrait accroître la capacité militaire de son encombrant voisin. «C'est un sujet qui sera mis sur la table s'il faut prendre d'autres sanctions contre Moscou» prévient-il.

Centrafrique : l'allié estonien
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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 19:24

 

 

 

 

 

08/07/14 (RFI)

 

 «Il n'y a pas d'avenir pour la Centrafrique s'il n'y a pas de cessez-le-feu» entre les différents groupes armés, a déclaré ce mardi matin Jean-Yves Le Drian à la radio nationale centrafricaine. Le ministre français de la Défense effectue une visite de deux jours sur place dans un contexte particulièrement tendu, notamment à Bambari où il était attendu dans la journée.

 

Le ministre français devait d'ailleurs se rendre à Bambari, dans le centre du pays, ce mercredi, pour se rendre au chevet de plusieurs soldats français blessés dans des accrochages, la semaine dernière. Mais selon les informations de RFI, ce déplacement a été annulé.

 

Bambari a en effet une nouvelle fois le théâtre de violences lundi. Le site de déplacés de l'évêché a été attaqué par de jeunes civils musulmans en représailles à l'assassinat de deux des leurs, la veille, par des anti-balaka. L'attaque a duré longtemps et a provoqué la panique des quelque 12 000 déplacés présents sur le site, selon les estimations. Des déplacés qui étaient tous partis ce matin pour se réfugier au plus près des camps militaires de la Misca et de Sangaris. Des endroits qu'ils estiment plus sûrs.

 

22 morts

 

La Seleka assure de son côté être intervenue avec la Misca et Sangaris pour arrêter cette attaque puis sécuriser l'évêché, manifestement trop tard. Ce mardi matin, les travailleurs humanitaires ont pu commencer à évacuer la vingtaine de blessés vers l'hôpital. En fin de matinée, ils ramassaient les corps. Il aurait au moins 22, selon un bilan provisoire.

 

L'un de ces humanitaires sur place décrit à RFI une ambiance « glauque » ces derniers jours, « une tension extrême ou la moindre étincelle peut mettre le feu ». Un cycle de violences et de représailles qui rien ne semble arrêter depuis un mois à Bambari.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140708-rca-tension-retombe-pas-b...

 

RCA: la tension ne retombe pas à Bambari fuie par les réfugiés
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