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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 14:12

 

 

 

 

 

par RFI  22-07-2014 à 14:37

 

Il y avait une délégation manquante, ce mardi matin, à Brazzaville au deuxième jour du Forum pour la réconciliation nationale en Centrafrique : l’ex-rébellion Seleka n’était pas présente à la reprise du dialogue. Les travaux n’ont donc pas pu reprendre comme cela était prévu dans la capitale du Congo.


A Brazzaville, ce mardi matin, on évoque juste un faux départ. Les négociations ont été suspendues pour une heure, officiellement le temps de laisser les représentants de la Seleka arriver sur place, mais depuis lundi, le groupe armé multiplie les sorties et montre peu de bonne volonté.

 

Preuve encore avec cette déclaration choc lundi après-midi lorsque le chef de la délégation Seleka, Mohamed-Moussa Dhaffane, a demandé la partition de la Centrafrique comme préalable à la signature d’une cessation des hostilités. Selon lui, les musulmans n’étant plus tolérés qu’au nord du pays, il faudrait une séparation: « Nous demandons la partition au nom de la paix. Du moment où nous sommes persécutés, nous ne sommes plus acceptés comme compatriotes pour vivre ensemble en tant que Centrafricains, donc nous pensons que pour faire la paix, il faut obtenir la partition du pays. Mais dans les règles du droit, pas dans la guerre, dans le sang ».

 

Faire monter les enchères

 

Véritable chiffon rouge pour la Centrafrique, ces déclarations ont évidemment suscité des remous, même si les membres de la médiation et les observateurs se veulent rassurants. Il s’agirait, selon eux, d’une technique de négociation, une façon de faire monter les enchères avant le début des discussions.

 

Ces propos agacent à Brazzaville et pour Cyriaque Gonda, le vice-président du Comité préparatoire du Forum, ce n’était pas le lieu pour une telle déclaration : « Ce n’est ni le lieu ni le moment ni opportun de parler de la partition de la République centrafricaine. Nous ne sommes pas une constituante, nous ne pouvons pas décider de quoi que ce soit qui touche la vie d’une nation. Nous sommes venus à Brazzaville pour que les deux milices cessent les violences sur les populations, s’engagent pour un désarmement avec la communauté internationale. Nous allons prendre un engagement politique qui constituera le chapeau de cet accord afin de continuer le débat à Bangui sur les questions de fond ».

 

Loin d'un accord

 

Mais cette nouvelle absence ce matin fait planer le doute. Les Seleka ont affirmé vouloir se consulter et examiner le document de cessation des hostilités qui leur a été soumis.Les deux co-médiateurs, le représentant des Nations unies et celui de l’Union africaine, sont allés les rencontrer pour les ramener à la raison car l’heure tourne et la signature du fameux texte est prévue pour ce mercredi dans la matinée.

 

Il va donc falloir encore patienter pour voir si la médiation va réussir à venir à bout de toutes ces réticences.biz partout

 

 

(marche pacifique des Centrafricains vivant à Brazzaville)

RCA: la Seleka absente au second jour du Forum de Brazzaville (RFI)
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 13:36

 

 

 

 

 

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 22 juillet 2014/African Press Organization (APO)/ -- Le Conseil a adopté les conclusions suivantes: 

 

"1. L'Union européenne (UE) continue à être fortement préoccupée par la crise en République centrafricaine (RCA), son lourd impact humanitaire et ses conséquences sur les pays voisins. Elle condamne vivement la résurgence récurrente des violences dans différentes parties du pays. Elle demeure particulièrement inquiète de la dislocation du tissu social en RCA et de son impact sur la réconciliation. Elle appelle au respect de l'intégrité territoriale du pays et rappelle son attachement à la cohabitation pacifique entre les différentes communautés et religions. Elle encourage la poursuite du dialogue interconfessionnel, des initiatives de médiation, notamment celles entreprises par les leaders et chefs religieux et de réconciliation qui sont fondamentales pour rétablir la cohésion du pays. 

 

2. L'UE réitère son engagement en faveur des populations touchées par la crise humanitaire, aussi bien à l'intérieur de la RCA que dans les pays voisins et appelle la communauté internationale à répondre sans délai aux défis posés par cette crise. Elle s'inquiète de la persistance d'incidents de sécurité, et de la réduction de l'espace humanitaire qui en résulte. 

 

Elle réaffirme son appel à toutes les parties à respecter et assurer l'accès sûr et sans entraves des acteurs humanitaires aux populations. L'UE rappelle ses efforts et ceux de ses 

 

Etats membres pour subvenir aux besoins des populations les plus vulnérables, à travers des contributions au Plan de Réponse Stratégique humanitaire coordonné par le Bureau des Nations unies pour la coordination humanitaire (OCHA), y compris le Fonds Humanitaire 

 

Commun des Nations Unies pour la RCA et d'autres programmes humanitaires, qui s'élèvent à 45% de l'effort humanitaire fourni en Centrafrique. L'UE réitère qu'elle restera mobilisée dans ce sens. 

 

3. La situation sécuritaire connaît des améliorations, notamment à Bangui et sur l'axe reliant la capitale au Cameroun, mais reste tendue dans d'autres parties du pays. L'UE exhorte tous les groupes armés à cesser immédiatement les violences contre les populations civiles. Elle s'inquiète du fait que des milliers d'enfants restent dans les rangs des groupes armés et exhorte tous les groupes à les libérer sans tarder et mettre un terme au recrutement et à l'utilisation d'enfants. Le nombre sans cesse grandissant de violences sexuelles et de violences commises contre les enfants est également particulièrement alarmant. Dans ce contexte, l'UE réitère sa ferme condamnation des violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire. Elle appelle les autorités de transition à intensifier la lutte contre l'impunité, notamment à travers le rétablissement de la chaîne pénale que l'UE soutien déjà activement. L'UE prend note de la saisie par les autorités de transition de la Cour Pénale Internationale pour enquêter sur les crimes relevant de sa compétence et commis depuis le 1er août 2012. 

 

4. Le Conseil salue l'action de l'opération EUFOR RCA, en particulier depuis l'atteinte de sa pleine capacité opérationnelle le 15 juin, qui a marqué la pleine mise en œuvre de son mandat dans la région de Bangui. Cette opération militaire de transition a été lancée et soutenue avec succès, permettant à l'UE de contribuer concrètement au retour d'un environnement sûr et sécurisé dans la capitale. L'UE s'engage à maintenir une présence militaire suffisante sur le terrain jusqu'à la fin du mandat d'EUFOR RCA, en vue d'assurer la transition avec les composantes militaire et policière de l'opération de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine, la MINUSCA. 

 

5. L'UE salue les efforts engagés par les Nations unies en vue de la stabilisation durable de la Centrafrique, et notamment les efforts en cours pour permettre le transfert d'autorité entre la MISCA et les composantes militaire et policière de la MINUSCA le 15 septembre prochain. 

 

Elle réaffirme sa volonté de soutenir la MINUSCA dans l'accomplissement du mandat multidimensionnel de maintien de la paix fixé par la résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations unies. 

 

6. L'UE salue la concertation des chefs d'Etat d'Afrique centrale à Malabo sur la République centrafricaine et des conclusions de la 5ème réunion du Groupe International de Contact sur la RCA qui s'est réunie le 7 juillet dernier à Addis Abeba. Elle accueille favorablement l'annonce de la tenue d'un forum de dialogue du 21 au 23 juillet prochains à Brazzaville, qui doit permettre de réunir l'ensemble des acteurs de la transition, dont les autorités de transition, en vue de progresser vers la paix et la réconciliation nationale. 

 

Dans cette perspective, l'UE incite toutes les parties prenantes à s'associer de manière responsable et constructive à ce processus pour aider la RCA à sortir de la crise. 3/3 

 

7. L'UE renouvelle son plein soutien aux autorités de transition et compte sur leur ferme détermination à relever les défis majeurs auxquels le pays est aujourd'hui confronté. Elle se félicite de l'initiative de dialogue politique national engagée par le chef d'Etat de la transition, 

 

Mme Catherine Samba-Panza, du 10 au 12 juin dernier à Bangui et les conclusions qui ont été adoptées à cette occasion. Elle salue les efforts entrepris par Mme Samba-Panza pour faire avancer le processus de transition. L'UE encourage les autorités de transition à rétablir l'autorité étatique sur l'ensemble du territoire centrafricain, à conduire des réformes structurelles nécessaires à un développement économique et social inclusif et durable du pays, et à restaurer l'Etat de droit, respectueux des droits fondamentaux de ses citoyens. En particulier, elle les invite à engager dès maintenant une réflexion stratégique sur un cadre national pour la réforme des forces de sécurité intérieures et des forces armées centrafricaines en vue d'établir des forces républicaines, professionnelles, représentatives de la diversité des réalités centrafricaines. L'UE prendra, le moment venu, sa part dans l'appui, coordonné et résolu, de la communauté internationale aux autorités centrafricaines en la matière. 

 

8. En ce qui concerne les élections, l'UE salue la signature du décret portant l'organisation et fonctionnement de l'Autorité Nationale des Elections (ANE), intervenue le 26 juin dernier. 

 

Elle invite maintenant les autorités de transition et tous les acteurs concernés à prendre sans attendre les décisions politiques qui permettront le lancement du processus électoral, dans le respect du dialogue conduit par le Cadre de concertation. Il s'agit notamment d'assurer que l'ANE soit opérationnelle au plus vite. Outre l'appui financier déjà adopté, l'UE est disposée continuer à s'impliquer dans l'aide au processus électoral en RCA. 

 

9. Le Conseil se félicite de l'adoption récente par la Commission européenne d'un important paquet « développement » en faveur de la République centrafricaine à hauteur EUR 119 millions, pour soutenir le rétablissement des services sociaux de base dans le domaine de l'éducation et de la santé, la stabilisation macro-économique et l'appui au processus électoral, y compris la mise en place du premier fonds fiduciaire européen, dédié à la République centrafricaine, avec la France, l'Allemagne et les Pays Bas en tant que membres co-fondateurs. Ce fonds européen « Bekou » («espoir» en Sango) est doté d'un budget initial de EUR 59 millions. Son objectif est de préparer la transition entre la réponse urgente et la reconstruction à travers une approche liant l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement (LRRD). Ce fonds fiduciaire, qui a été lancé le 15 juillet à Florence lors d'une cérémonie officielle en marge d'une réunion informelle des ministres européens du développement, doit permettre de contribuer à la stabilisation du pays et à son développement mais également de répondre aux aspects régionaux de la crise et en particulier de prendre en compte la question des réfugiés dans les Etats voisins. Ce fonds est ouvert aux tiers, et l'UE invite l'ensemble de ses partenaires, notamment ceux qui ne sont pas présents en RCA, à y contribuer."

 

Source : | APO

Conclusions du Conseil de l'Union européenne sur la République centrafricaine
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 12:57

 

 

 

 

 

ASD-CRPS-MCP-MDES-MLPC-RDC-UDECA

                                                

                                                       PROPOS LIMINAIRE

 

 

L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), est  convaincue de la nécessité et de l’urgence de mettre un terme à la longue et douloureuse crise politico-sécuritaire qui secoue notre pays la R.C.A. Elle a donc participé à toutes les rencontres des Partis et Associations politiques, et de la Plateforme des religieux et de la société civile concernant le plan d’actions de sortie de crise proposé par les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) le 27 Juin 2014 à Malabo  en Guinée Equatoriale Elle a pris acte du chronogramme proposé par le Groupe International de Contact et adopté par la Commission de Paix et Sécurité de l’Union Africaine à Addis-Abeba le 9Juillet 2014.

 

L’AFDT fermement engagée dans le processus du dialogue et de la réconciliation nationale, gages d’ un retour de la sécurité, de  la paix et de la concorde nationale, a débattu pendant près de trois semaines des questions liées à la tenue du Forum de Brazzaville  prévu du 21 au 23 Juillet 2014.

 

Elle remercie très vivement la Communauté Internationale pour les efforts sans cesse renouvelés en faveur de la R.C.A et des populations centrafricaines.

 

 Toutefois, l’AFDT observe  que la non implication des autorités centrafricaines et des forces vives de la nation à l’élaboration du plan d’actions de Malabo, le déficit de communication sur ce plan d’actions sciemment entretenu, ainsi que l’agenda du Forum de Brazzaville tel que contenu dans les « conclusions » de la réunion du Groupe International de Contact avec la Commission de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, et présenté à Bangui par la communauté internationale avec des points imprécis, notamment celui sur la définition d’un nouveau cadre politique, sont de nature à compromettre  les chances d’un véritable dialogue inter-centrafricain, devant aboutir à la réconciliation et la cohésion sociale souhaitées par tous.

 

De même, la décision de tenir un tel Forum sur la crise centrafricaine à Brazzaville devrait être prise en concertation étroite avec l’ensemble de la classe politique, des religieux, de la société civile et des autres forces vives de la nation représentant les couches les plus touchées par les effets de cette crise.

 

L’AFDT, tout en soutenant le processus de la transition et la réconciliation nationale, a décidé de demander le report du Forum de Brazzaville et sa tenue à Bangui afin de permettre que les initiatives locales entamées en ce sens soient menées  à leur terme , et de réunir les conditions d’une meilleure préparation de ces assises avec l’implication des communautés centrafricaines et de toutes les forces vives de la Nation, dans le respect de la Charte Constitutionnelle de la Transition et de la souveraineté nationale.

 

Enfin, L’AFDT exhorte la Communauté Internationale et les autorités de la transition en cours en R.C.A à plus de lisibilité et de cohérence dans le processus global de dialogue politique et de réconciliation nationale incluant le triptyque « Vérité-Justice-Réconciliation » et d’organiser en terre centrafricaine sous le haut patronage de son Excellence le Président Denis Sassou-Nguesso, Médiateur de la crise centrafricaine en présence de toutes les forces vives de la nation et devant le peuple centrafricain. A cet effet, l’AFDT fera au moment opportun toute proposition utile à la réussite de ce processus.

                                                

                                                            Je vous remercie pour votre attention

 

Président de la Conférence des Présidents

 

Martin ZIGUELE 

CONFERENCE DE PRESSE DE L'ALLIANCE DES FORCES DEMOCRATIQUES POUR LA TRANSITION (A.F.D.T)
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 12:22

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-07-22 11:14:37 - La France est aux côtés de la Centrafrique pour l’aider à retrouver ‘’la paix et la sérénité’’ car c’est à partir de ces valeurs qu’elle pourra se consacrer à sa reconstruction, a déclaré l’ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas.


‘'On travaille aujourd'hui ensemble pour ramener la paix, la sérénité et la concorde en RCA pour que les belligérants cessent de se battre. Il faut reconstruire ce qui a été détruit. Il faut construire le pays'', a notamment dit M. Malinas qui présentait lundi l'expert technique international de haut niveau, affecté par la France auprès de la ministre centrafricaine du Plan, de l'Economie et de la Coopération internationale chargée des pôles de développement.


Cette cérémonie était accouplée à une remise d'équipements de bureau, notamment de cinq ordinateurs, des imprimantes et autres accessoires.. 


Pour Charles Malinas, ce don d'ordinateurs fait au ministère du Plan justifie l'importance de ses missions.

 

 ‘'Nous venons de contribuer au fonctionnement de ce ministère avec d'abord l'affectation d'un expert technique international de haut niveau qui va pourvoir travailler au côté de la Ministre pour l'épauler. Nous avons aussi donné quelques matériels de bureau. Vraiment, ce ministère est essentiel et nous l'aiderons au plus fort que nous pourrons'', a souligné l'ambassadeur. 


Pour sa part, la ministre du Plan, Florence Limbio a déclaré : ‘'bien que Modeste, en ce moment précis où les besoins sont immenses en matière de logistique et de matériel bureautique, vecteur de remobilisation des compétences centrafricaines au travail, nous apprécions dans toute son importance ce geste''.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=800254#sthash.5zLL8jQq.dpuf

Paris appuie Bangui pour le retour de ''la paix'' et de ''la sérénité'' (ambassadeur)
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:59

 

 

 

 

 


Brazzaville AFP / 22 juillet 2014 12h45- Les délégués de l'ex-rébellion Séléka ne se sont pas présentés mardi matin à la reprise du dialogue de Brazzaville pour l'avenir de la Centrafrique, entraînant une interruption des travaux des deux principaux ateliers de négociations, a constaté un journaliste de l'AFP.


En l'absence de ce mouvement, les groupes de travail sur la cessation des hostilités et le désarmement des groupes armés ont suspendu leur séance dès l'ouverture.

La troisième commission, sur la poursuite du processus politique, était réunie à huis clos.

La session se déroulait à la demande de la médiation internationale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) pour faire le point, selon un membre du comité d'organisation congolais ayant requis l'anonymat.

De même source, on indiquait que la délégation de la Séléka avait reçu un projet de l'accord final de la conférence devant être signé mercredi. Les délégués de la Séléka, qui n'ont pas quitté leur hôtel, seraient toujours en train de l'étudier.



(©)

Centrafrique: la Séléka absente à la reprise des négociations à Brazzaville
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:51

 

 

 

 

 

CONFÉRENCE DE BRAZZA SUR LA RCA : ENTRE ESPOIR ET SCEPTICISME

 

http://www.lobservateur.bf/   21 Juil 2014

 

Les différents protagonistes de la crise centrafricaine vont-ils finir par faire le tour de toutes les capitales de l’Afrique centrale en quête d’une paix toujours introuvable ?Depuis hier et ce, pendant trois jours, les acteurs du bourbier centrafricain se retrouvent en effet dans la capitale congolaise, Brazzaville, pour poser les bases d’un processus dit de DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) des différentes factions, préalables à une quelconque paix sociale.

 

Avant le présent rendez-vous brazzavillois, ils s’étaient retrouvés par deux fois à Libreville (juin 2008 et janvier 2013) puis par deux autres fois à N’Djamena chez l’autre parrain sous-régional présumé des ex-seleka en avril 2013 et plus récemment en janvier 2014 pour défénestrer Michel Djotodia qui pédalait dans le vide.

 

Mais chaque fois, la situation sur le terrain est allée de mal en pis et on a flirté régulièrement avec le conflit ethno-religieux. Il est vrai que l’intervention de Sangaris et des forces de la MISCA a permis de colmater un tant soit peu la brèche centrafricaine, mais les eaux de l’Oubangui-Chari sont toujours aussi rouge-sang et la seule volonté de Catherine Samba Panza, intronisée à N’Djamena, n’a pas suffi jusque-là à arrêter l’hémorragie.

 

En quoi Brazza sera-t-il différent des autres ?

 

Vu le nombre de participants (170), on a bien peur qu’en l’espace de trois jours, ça n’aille dans tous les sens et que les résultats escomptés ne soient pas véritablement atteints.

 

Dans tous les cas, le tout n’est pas d’accoucher d’un accord au forceps et de coucher sur du papier de belles résolutions qui ne seront pas appliquées sur le terrain.

 

On est d’autant plus poussé au scepticisme qu’à plusieurs reprises les différents camps qui sèment la désolation en terre Centrafricaine, Seleka et Anti Balaka, ont promis de déposer les armes mais à chaque fois c’était pour mieux les ressortir.

 

Peut-il seulement en être autrement quand on a affaire à des «bandes non organisées» qui vivent de rapines et sur lesquels les «chefs» n’ont pratiquement pas de prise ?

 

Enfin, pour tout dire, c’est quand Dame Catherine de Bangui sera de retour de Brazza avec son petit monde qu’on saura véritablement si l’escapade a été fructueuse.

 

Hyacinthe Sanou

 

 

FORUM POUR L’ARRET DES HOSTILITES EN RCA : Peut-on y arriver sans les parrains ?

 

http://lepays.bf/  Mardi 22 juillet 2014

 

« La qualité d’une fête à venir se sent dans ses préparatifs », dit une sagesse de chez nous. La capacité des Centrafricains à restaurer rapidement la paix dans leur pays n’est pas visible dans leurs attitudes. Les faits et attitudes des uns et des autres ne poussent pas vraiment à l’optimisme. Les chances d’un succès rapide de la médiation congolaise ne sont pas encore réunies. En effet, alors qu’initialement, la rencontre qui se tient actuellement à Brazzaville devait, en plus de la cessation des hostilités, servir de cadre à l’élaboration d’une feuille de route pour la transition politique en République centrafricaine (RCA), certains acteurs ont refusé d’y prendre part, estimant qu’elle devait avoir lieu sur le territoire centrafricain.

 

 La situation du pays nécessite une mise en commun des forces de tous les Centrafricains

 

 Pourtant, le processus de normalisation en RCA passe nécessairement par la cessation immédiate des hostilités et des négociations sur la transition politique devant déboucher à terme sur des élections démocratiques. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il vaut mieux ne pas perdre du temps car chaque seconde perdue est une seconde de trop dans les souffrances des populations.

 

En tout état de cause, la situation du pays nécessite une mise en commun des forces de tous les Centrafricains. Le climat sécuritaire est des plus désespérants. Ce n’est pas Catherine Samba-Panza qui a, jusqu’à présent, échoué à améliorer la situation sécuritaire du pays, qui dira le contraire. La mollesse de l’Etat centrafricain, conjuguée à l’activisme des groupes armés, offre un spectacle des plus déplorables. Compte tenu de ce contexte difficile, le fait que certains acteurs ont boudé le forum de Brazzaville, s’il peut être compréhensible pour des questions de patriotisme, ne fait pas du bien au pays. Ce n’est ni plus ni moins qu’une manière pour les Centrafricains, de remettre à plus tard ce qui peut être fait maintenant. Et les attitudes de ce genre mettent en difficulté les initiatives pour tirer la Centrafrique du bourbier dans lequel elle patauge depuis bien longtemps. Au regard de l’urgence de trouver des solutions à cette crise, c’est déjà cela de gagner que le forum ait été maintenu malgré tout, moyennant quelques aménagements. En effet, au regard de la nouvelle donne née du refus de bien des acteurs de faire le déplacement de Brazzaville, les organisateurs ont dû revoir l’ordre du jour de ce forum. Exit la feuille de route qui devra être discutée plus tard à Bangui. Autour de la table, Séléka et anti-balaka devront faire la paix des braves.

 

Mais la question essentielle réside dans le sort qui pourrait être réservé à un accord de cessation des hostilités dans le contexte actuel de la RCA. Aura-t-il une quelconque chance d’être appliqué ? Rien n’est moins sûr. De fait, il n’est pas évident que les acteurs qui ont boycotté la rencontre de Brazzaville donnent toute la caution nécessaire à ce qui sortirait de la rencontre. Malgré leur promesse de rejoindre le processus, leur absence à ce forum aura, dans le meilleur des cas, l’inconvénient de ralentir la sortie de crise, en retardant l’adoption d’une feuille de route. De plus, la bonne foi n’est pas la chose la mieux partagée au sein des deux groupes armés qui se combattent.

 

 Ce sont Bozizé et Djotodia qui connaissent le mieux les monstres qu’ils ont créés

 

 En effet, Séléka et anti-balaka sont très peu crédibles par rapport à des engagements qu’ils pourraient prendre. Il n’y a aucune garantie qu’ils fassent taire effectivement et définitivement les armes et apprennent à se réaccepter mutuellement. De même, la multiplicité des leaders n’est pas de nature à faciliter le respect d’un tel accord. En effet, beaucoup de combattants des deux camps n’obéissant plus qu’à eux-mêmes ou à des chefs dont l’adhésion aux décisions n’est pas garantie, on imagine bien combien il peut être difficile de faire respecter un accord de cessation des hostilités.

 

Pourtant, il faudra insister pour que l’accord entre les anti-balaka et la Séléka, qui devra être signé, ne soit pas un accord mort-né. Ces dispositions devront être appliquées. Cela dit, les différents protagonistes de la crise devront jouer leur partition à fond et face à la gravité de la situation, tous les acteurs devraient être mis à contribution. Et c’est en cela qu’on se pose à nouveau la question de savoir s’il n’aurait pas été plus judicieux de ne pas écarter complètement les parrains des deux monstres centrafricains qui se combattent. Peut-on parvenir à la paix en Centrafrique sans la contribution des parrains de la Séléka et des anti-balaka que sont respectivement Michel Djotodia et François Bozizé ? Quand on sait que ces parrains bénéficient d’une obéissance religieuse de la part de leurs partisans et que tous les efforts ont jusque-là échoué, continuer à les écarter alors qu’on ne dispose visiblement pas d’autre solution, s’apparente à un manque de réalisme. En effet, ce sont eux qui connaissent le mieux les monstres qu’ils ont créés. Et même s’il est certain que ces monstres échappent en partie maintenant à leur contrôle, Bozizé et Djotodia détiennent toujours des leviers qui pourraient contribuer à réduire un tant soit peu la capacité de nuisance des deux milices.

 

« Le Pays » du Burkina

 

 

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE :  Le forum pour la paix mal engagé

 

http://www.courrierinternational.com/  

 

Une rencontre entre les acteurs du conflit en République centrafricaine s'est ouverte, ce 21 juillet, à Brazzaville, la capitale du Congo. La négociation semble mal engagée.

 

Les Centrafricains tentent, encore une fois, de faire la paix à Brazzaville. Sous l'égide du président du Congo, Denis Sassou-Nguesso, un forum pour la réconciliation nationale réunit la rébellion de la Séléka (essentiellement musulmane), les milices antibalaka (majoritairement chrétiennes), la société civile et les autorités de la fragile transition. 

L'éditorialiste du site Les Plumes de la RCA prévient : "Il n'y aura probablement ni vainqueurs, ni vaincus. Les uns comme les autres n'auront jamais le pouvoir pour lequel ils ont versé tant de sang et de larmes."


Le journaliste, pessimiste, s'interroge sur la valeur d'un éventuel accord qui pourrait intervenir à la fin du forum, le 23 juillet : "Quel crédit accordé à une réunion qui n'aura regroupé que des seconds couteaux de la classe politique centrafricaine, de la société civile et des personnalités de seconde zone, sans aura ni assise populaire ? Ce genre de rencontre ressemble à s'y méprendre à un véritable marché de dupes où les signataires des accords n'ont manifestement pas de prise directe sur les criminels et autres assassins qu'ils sont censés représenter et qui se pavanent le plus tranquillement du monde dans nos villes, villages et quartiers, continuant à commettre leurs forfaits en toute impunité."


A Bangui, la capitale centrafricaine, des miliciens antibalaka ont tué un ex-combattant de la Séléka, ce 21 juillet. En représailles, les sélékas ont pris plusieurs jeunes en otages.

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Forum de Brazzaville : Lu pour vous à travers la presse internationale
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:04

 

 

 

 

 

22/07/14 (RFI)

 

Une nouvelle tentative de réconciliation nationale pour ramener la paix en Centrafrique s’est ouverte ce lundi 21 juillet à Brazzaville. Au rendez-vous : des représentants des milices en conflit, du gouvernement centrafricain et de pays voisins, et quelque 200 Centrafricains issus de la société civile et des partis politiques. Mais les négociations patinent.

 

Principal objectif de ces trois jours de discussions : se mettre d’accord sur un document qui engage les groupes armés à immédiatement cesser les hostilités. Une urgence, selon le médiateur congolais Denis Sassou Nguesso, notamment en vue de l’arrivée de la mission de paix de l’ONU le 15 septembre. Mais ce qui s’annonçait comme la signature garantie d’une cessation des hostilités se révèle un peu plus compliqué que prévu. Car lundi, à la fin de la première journée, les positions entre Seleka et anti-balaka semblaient de nouveau assez éloignées, et la Commission sur la cessation des hostilités semble avoir fait chou blanc.

 

Les représentants de la Seleka ont affirmé ne pas avoir vu le document élaboré à Bangui, et ont demandé un délai supplémentaire pour donner leur avis. Mais le rebondissement de la journée aura été les déclarations de Mohamed-Moussa Dhaffane, le numéro trois de la Seleka et chef de la délégation.

 

Partition

 

Devant les médiateurs internationaux, il a réclamé la partition de la Centrafrique comme préalable à toute négociation. Pour bon nombre d’observateurs, c’est une façon de faire monter les enchères avant le début des négociations. D’autant plus que la Seleka ne serait pas en position d’avoir ce type d’exigence. Mais lundi soir, Mohamed-Moussa Dhaffane continuait d’affirmer que sa proposition était sérieuse. Les musulmans n’étant tolérés qu’au nord du pays, selon lui, il faudrait une séparation.

 

En face, les anti-balakas ont continué à se dire déterminés à signer un accord de cessation des hostilités, mais pas à n’importe quel prix, a prévenu le chef de leur délégation Patrick Edouard Ngaïssona. Les discussions doivent se poursuivre aujourd’hui, avec ce nouvel enjeu : réussir à rapprocher les positions des deux camps d’ici demain.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140722-rca-brazzaville-negociati...

RCA: à Brazzaville, les négociations dans l'impasse
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:01

 

 

 

 

 

 

22/07/14 (AFP)

 

L'ouverture des pourparlers de Brazzaville entre différents protagonistes de la crise centrafricaine a été marquée lundi par l'exigence de partition du pays posée par l'ex-Séléka. Une revendication qui ressemble à une manoeuvre pour faire monter les enchères.

 

Et si le retour de la paix en Centrafrique passait par la partition du pays ? C'est en tout cas la position exprimée de l'ex-Séléka au "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" ouvert le 21 juillet à Brazzaville. À en croire Mohamed-Moussa Dhaffane, numéro trois de l'ancienne coalition rebelle et chef de la délégation, c'est même un préalable avant toute discussion.

 

Une requête surprenante, puisqu'elle n'avait jamais été réellement exprimée officiellement jusque là, qui semble avoir pour objectif de faire monter les enchères en faveur d'un mouvement divisé (la branche dissidente de l'ex-Séléka n'est pas représentée aux assises de Brazzaville). Les exigences des ex-Séléka risquent en tout cas de compliquer davantage l'issue de ces pourparlers prévus pour durer trois jours dans la capitale congolaise.

 

Du côté des anti-balaka, on se veut plutôt rassurant. À Brazzaville, Patrice-Edouard Ngaïssona, "coordonateur politique" des miliciens, a déclaré que ces derniers étaient "prêts à abandonner les armes". "Nous allons nous entendre entre nous [les différents protagonistes de la crise centrafricaine, NDLR] pour jeter les bases d'un dialogue inclusif", a-t-il renchéri, rappelant que l'objectif des négociations était de "ramener la paix, la cohésion et la quiétude au peuple centrafricain".

 

"Tirer les leçons du passé"

 

Des propos qui font écho à la recommandation du président congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur régional de la crise centrafricaine, qui a demandé aux différentes délégations de "tirer les leçons de toutes les expériences du passé" et de "s'approprier le processus".

 

Même son de cloche du côté de Catherine Samba Panza. Arrivée dimanche à Brazzaville, la présidente de transition de la Centrafrique, cantonnée dans un rôle de figurante lors de précédents pourparlers de paix, a estimé lors d'un vibrant plaidoyer que le Forum était une "étape importante [...] pour qu'ensemble on décide de la cessation des hostilités et des violences". Catherine Samba Panza a également souligné que le moment était "venu d'arrêter les hostilités, les destructions et l'enrôlement des enfants mineurs dans les rebellions", que les Centrafricains devaient "désarmer leurs corps de la haine et de la vengeance".

 

Une "nouvelle Centrafrique" ?

 

Présent à Brazzaville, Mgr Dieudonné Nzapalanga, archevêque de Bangui, a appelé lui aussi les futurs signataires de l'accord de paix à se montrer "responsables". "Que la chaleureuse fraternité revienne pour qu'on construise une nouvelle République centrafricaine", a-t-il plaidé face à la presse.

 

Mais la situation reste toujours très violente dans le pays. Lundi, un ex-combattant de la rébellion Séléka a été tué à Bangui par des miliciens anti-balaka, a annoncé la Misca, la force africaine en Centrafrique. En représailles, des ex-Séléka ont pris en otages plusieurs jeunes et ont blessé le père de l'un d'entre eux, selon la même source.

 

Des éléments de la force européenne (Eufor) ont pris position autour du camp de ces Séléka et la Misca a renforcé son dispositif dans la zone où les troubles se sont produits.

À Brazzaville, les ex-Séléka demandent la partition de la Centrafrique
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 10:59

 

 

 

 

 

BRAZZAVILLE, 22/07/14 (Xinhua) -- Le chef de l'Etat congolais et médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso, a appelé les participants au forum de Brazzaville à se ressaisir, afin de conduire leur pays dans la paix et la sécurité et lui épargner un nouveau cycle de violences.

 

Sassou Nguesso a lancé cet appel à l'ouverture des travaux du forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique inter centrafricain, qui vise la conclusion d'un accord de cessation des hostilités et d'un accord de désarmement, première étape importante du processus de dialogue politique et de réconciliation nationale en RCA, nécessaire pour la restauration de la paix dans ce pays.

 

"Votre pays a déjà atteint l'abime, il ne peut plus s'enfoncer davantage dans la désintégration, vous ne pouvez plus que vous relever. Le moment est venu de tirer les leçons de toutes les expériences passées et la décision vous revient", a lancé M. sassou.

 

"De plus en plus, nous ne cessons de mettre l'accent sur la nécessité pour vous, de vous approprier le processus de retour à la paix, à la sécurité, à l'unité, à la réconciliation nationale et à la prospérité dans votre pays", a-t-il également indiqué.

 

Le président congolais a par ailleurs, appelé au désarmement des groupes rebelles qui combattent, pour la réussite de la mission des nations unies pour la sécurité en république centrafricaine (MINUSCA), qui doit prendre le relais de la Mission internationale pour la sécurisation de la Centrafrique (MISCA), sous conduite de l'Union africaine, dont le mandat s'achève en septembre prochain.

 

"Il nous faut des engagements pour conduire à son terme cette transition de manière pacifique et consensuelle avec la participation de tous. Il nous faut accélérer le calendrier de stabilisation du pays, condition indispensable à la réussite de l' opération de maintien de paix des nations unies", a souligné le médiateur de la crise en Centrafrique.

 

Le forum de Brazzaville sur le dialogue politique et la réconciliation nationale inter centrafricain a été décidé au cours du mini-sommet des chefs d'Etats et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), tenu les 26 et 27 juin dernier à Malabo en Guinée Equatoriale, en marge de la 23ème session ordinaire du sommet de l'Union africaine (UA).

 

Près de 200 représentants de la société civile, des pouvoirs publics, des confessions religieuses et des milices anti-balakas et Séléka venus de la Centrafrique participent du lundi au mercredi à ces assises qui connaissent également la participation des représentants des Nations Unies, de l'Union européenne, de la CEEAC, de l'UA.

 

 

 

RCA : "Les casques bleus, et vite"

 

22/07/14 (BBC)

 

Le médiateur dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, a demandé aux Nations unies d'accélérer le processus de déploiement des casques bleus en Centrafrique.

 

Le déploiement des soldats onusiens devrait débuter en principe le 15 septembre prochain.

 

Denis Sassou Nguesso s'exprimait à Brazzaville à l'ouverture du forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique en Centrafrique.

 

La rencontre est destinée à ramener la paix dans un pays en proie à la violence.

 

Le forum se tient sans la participation de certains acteurs de la crise comme Michel Djotodia et l'ancien président Francois Bozizé.

 

Et au moment où s'ouvrait la rencontre de Brazzaville les violences se poursuivaient à Bangui.

 

Des violences qui ont fait un mort lundi dans la capitale centrafricaine.

 

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/07/140721_sassou_gu...

Crise en RCA : Sassou Nguesso appelle les Centrafricains au ressaisissement
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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 10:54

 

 

 

 

 

 

NEW YORK (Nations Unies) Mardi 22 juillet 2014 | 09:45 UTC (Xinhua) - Lors du Forum pour la réconciliation nationale en République centrafricaine, qui a eu lieu lundi dans la capitale congolaise Brazzaville, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est félicité de "l'excellent climat" de coopération qui existe entre l'ONU, l'Union africaine, la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et d'autres partenaires internationaux, tant bilatéraux que multilatéraux pour soutenir le processus de réconciliation nationale en République centrafricaine.

 

"Cette coordination et cette cohésion sont également la garantie de l'efficacité des mesures et des sanctions que pourrions être amenés à prendre contre ceux qui seraient tentés de saper le processus de réconciliation et d'autres fauteurs de troubles" a affirmé M. Ban dans un discours lu par son représentant spécial en République centrafricaine et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), Babacar Gaye.

 

Selon le chef de l'ONU, les défis à surmonter sont énormes. Il s'agit de mettre un terme la violence et de faire définitivement taire les armes. En l'absence de solution politique durable aux problèmes de cette région, il n'y aura aucune perspective de paix et d'unité en Centrafrique. Il s'agit de créer les conditions d'une véritable réconciliation dans un contexte marqué par des divisions d'autant plus profondes qu'elles ont pris un tour communautaire et religieux.

 

Il s'agit également de restaurer la cohésion sociale et de guérir les blessures créées par les déchirures des mois écoulés. Il s'agit de permettre aux institutions de la transition de s'acquitter plus efficacement de leur mandat, y compris en favorisant la tenue d'élections libres, transparentes et crédibles qui couronneront le processus de la transition.

 

"Votre pays est à la croisée des chemins. Il s'agit d'opérer, sans ambiguïté aucune, le choix de l'impératif du sursaut national, qui exige un attachement sans faille à l'intérêt suprême de votre pays et de son peuple. L'appropriation nationale est un impératif. Sans elle, les efforts de la communauté internationale resteront vains. De ce point de vue, je me félicite des étapes à venir du processus de réconciliation nationale et de relance du dialogue politique", a indiqué le chef de l'ONU.

 

 

 

BAN KI-MOON SE FÉLICITE DE LA RELANCE DU DIALOGUE POLITIQUE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

NEW YORK, 22 juillet 2014/African Press Organization (APO)/ -- Vous trouverez ci-après le texte intégral du message envoyé par le Secrétaire général de l'ONU au Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale intercentrafricaine, qui a été délivré par M. Babacar Gaye, Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA):

 

Je rends hommage à la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et à son Médiateur, Son Excellence le Président Denis Sassou Nguesso, pour sa persévérance et son engagement pour le règlement de la crise en République centrafricaine.

 

Je m'adresse à ce Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale intercentrafricaine avec l'espoir que les acteurs centrafricains saisiront l'exceptionnelle opportunité qu'il leur offre pour ouvrir une nouvelle page dans leur histoire. Cet espoir est celui du peuple centrafricain qui n'a que trop souffert de plusieurs mois de violence incompréhensible. Il est aussi celui de la communauté internationale, dont la mobilisation aux côtés de la République centrafricaine ne cesse, fort opportunément, de se renforcer.

 

Je me réjouis de l'engagement et du sens élevé des responsabilités des autorités de la transition pour la préparation de ce Forum de Brazzaville. Je voudrais, dans ce contexte, exprimer mon appréciation au chef de l'État de la transition, Son Excellence Madame Catherine Samba-Panza, qui a marqué son soutien à la relance du processus politique dans son pays.

 

Je voudrais féliciter les délégués ici présents pour avoir fait le déplacement de Brazzaville. Ce faisant, vous avez posé un jalon important dans la recherche d'une solution définitive à la grave crise que connaît votre pays. Vous avez su vous mettre à la hauteur des enjeux. Il importe maintenant de traduire dans les faits l'espoir que la tenue de ce Forum a fait naître afin d'en faire une rencontre fondatrice qui marque un nouveau départ pour votre pays.

 

La gestion de la crise centrafricaine a, une fois de plus, illustré l'importance que revêtent la coordination et la collaboration entre les différents acteurs œuvrant à la recherche d'une solution. Je me félicite de l'excellent climat de coopération qui existe entre les Nations Unies, l'Union africaine, la CEEAC et d'autres partenaires internationaux, tant bilatéraux que multilatéraux. Il est essentiel que cette coordination soit poursuivie et que notre cohésion soit renforcée dans la période à venir, particulièrement au regard de l'importance des prochaines étapes du processus de réconciliation nationale en RCA. Cette coordination et cette cohésion sont également la garantie de l'efficacité des mesures et des sanctions que nous pourrions être amenés à prendre contre ceux qui seraient tentés de saper le processus de réconciliation et d'autres fauteurs de troubles.

 

Les défis à surmonter sont énormes. Il s'agit de mettre un terme la violence et de faire définitivement taire les armes. En l'absence de solution politique durable aux problèmes de cette région, il n'y aura aucune perspective de paix et d'unité en Centrafrique. Il s'agit de créer les conditions d'une véritable réconciliation dans un contexte marqué par des divisions d'autant plus profondes qu'elles ont pris un tour communautaire et religieux. Il s'agit de restaurer la cohésion sociale et de guérir les blessures créées par les déchirures des mois écoulés. Il s'agit de permettre aux institutions de la transition de s'acquitter plus efficacement de leur mandat, y compris en favorisant la tenue d'élections libres, transparentes et crédibles qui couronneront le processus de la transition.

 

Votre pays est à la croisée des chemins. Il s'agit d'opérer, sans ambiguïté aucune, le choix de l'impératif du sursaut national, qui exige un attachement sans faille à l'intérêt suprême de votre pays et de son peuple. L'appropriation nationale est un impératif. Sans elle, les efforts de la communauté internationale resteront vains. De ce point de vue, je me félicite des étapes à venir du processus de réconciliation nationale et de relance du dialogue politique. Les consultations qui auront lieu au niveau des différentes régions de la Centrafrique et le Forum qui se déroulera par la suite à Bangui seront l'occasion d'impliquer toutes les couches de la population centrafricaine. Les Nations Unies apporteront, aux côtés de l'Union africaine, de la CEEAC et des autres membres de la communauté internationale, tout le soutien requis.

 

Au demeurant, depuis l'éclatement de la crise centrafricaine, l'Organisation des Nations Unies n'a cessé d'œuvrer, de concert avec les acteurs africains et internationaux concernés, à la recherche d'une solution durable. C'est dans cette perspective que s'inscrit la décision de déployer une opération de maintien de la paix qui prendra le relais de la MISCA le 15 septembre prochain. La MINUSCA, dont les effectifs seront plus nombreux et le mandat plus large, s'emploiera à consolider les avancées significatives enregistrées par la MISCA avec l'appui des opérations Sangaris et EUFOR-RCA, de façon à créer les conditions d'un engagement international encore plus soutenu en faveur de la République centrafricaine. Il va sans dire que cette entreprise sera grandement facilitée par la relance du processus politique.

 

Par-delà le soutien politique, nous nous devons aussi de renforcer notre assistance économique, financière et humanitaire, tant il est vrai que la réconciliation et le dialogue ne peuvent prospérer dans un environnement marqué par une misère extrême et l'incapacité de l'État à assumer les plus fondamentales de ses prérogatives régaliennes. L'allègement des souffrances des populations affectées par la crise et la restauration de l'autorité de l'État sont une composante intégrale du processus de réconciliation.

 

En conclusion, j'exhorte encore une fois les acteurs centrafricains à faire du Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale intercentrafricaine et des activités de suivi envisagées, le symbole de la Refondation de la Nation dans sa pluralité, ainsi que celui de leur engagement résolu à ne plus retomber dans les errements du passé. Il importe que les délibérations de ce Forum et des autres phases du dialogue intercentrafricain qui se tiendront en terre centrafricaine soient marquées du sceau du compromis et de la tolérance mutuelle. Au sortir de cette rencontre, il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur: le peuple centrafricain. Je suis plus que jamais déterminé à vous accompagner sur cette voie et à aider la République centrafricaine à retrouver toute la place qui lui revient dans le concert des nations.

 

Je vous souhaite de fructueuses délibérations.

 

Je vous remercie.

 

Centrafrique : Ban affirme que l'ONU s'engage à faciliter le processus de réconciliation nationale
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