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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 22:08

 

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) - 2014-08-19 19:10:08 - La ministre sortante de la santé publique de la Centrafrique, Dr Marguerite Samba Maliavo, a déclaré mardi à Bangui, que le gouvernement nourrit de ‘’sérieuses’’ craintes quant à la propagation du virus Ebola dans le pays, rendu vulnérable pas la crise qui a dégradé le système de santé.


« Aujourd'hui nous devons tout mettre en œuvre pour éviter que le virus Ebola rentre dans notre pays. Parce que, s'il se propage dans notre pays nous n'aurons pas les capacités qu'il faut pour le contenir rapidement», a-t-elle déclaré. 


Elle a surtout invité à davantage de vigilance dans la surveillance des frontières, du fait de l'apparition du virus Ebola au Nigéria, un pays voisin du Cameroun avec lequel la Centrafrique initie beaucoup d'échanges commerciaux.


Pour Mme Samba-Maliavo, ne disposant pas les moyens comme les autres, le gouvernement centrafricain a beaucoup mis l'accent sur la surveillance épidémiologique et la prévention dans les frontières maritimes, terrestres et aériennes.

« A l'aéroport il y a tout un dispositif sanitaire qui est mis en place. Nous avons installé des tentes où nous faisons systématiquement le contrôle de tous les passagers qui entrent en RCA. Nous allons aussi étendre ces dispositifs dans d'autres frontières. Parce que nous n'avons pas que des frontières aériennes » a-t-elle expliqué. 


Dr Samba-Maliavo a toutefois tenu à rassurer ses compatriotes leur assurant que « pour l'instant nous n'avons pas de cas de virus Ebola en Centrafrique. Tous les suspects ont été dépistés négatifs ». 

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=802486#sthash.fXU1fTaI.dpuf

Dépourvu d'un système de santé performant, Bangui craint pour Ebola
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 21:53

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 19/08/14 - Les organisations de la jeunesse et certains partis politiques centrafricains ont organisé ce mardi un sit-in devant le siège du Conseil national de transition (CNT) à Bangui en vue de protester contre les ingérences extérieures et les velléités scissionnistes qui se développent en Centrafrique.

 

Les manifestants arboraient des tee-shirts de couleurs blanches portant des inscriptions, sans compter quatre banderoles brandies à bout de bras et sur lesquelles ont pouvait lire :‘'Barrons la route aux assoiffes du pouvoir, non à Karim Meckassoua'', ‘'Non aux interférences extérieures dans les affaires qui relèvent de notre souveraineté'', ‘'Le peuple veut la paix rien que la paix pour une Centrafrique unie et indivisible'' et ‘'Soutien à la présidente Catherine Samba-Panza. Nous disons non au coup d'état en préparation''.

 

''Nous avons fait ce sit-in pour dire non aux manipulations et aux ingérences de l'extérieur dans les affaires centrafricano-centrafricaines. Pourquoi le médiateur, Président Denis Sassou a encore accepté de discuter avec les ennemis de la paix ?'', s'est interrogé un manifestant. Il a précisé que manifestation était liée au départ d'une délégation centrafricaine pour Brazzaville.

Sit-in à Bangui pour dénoncer les tentatives de partition de la RCA
Sit-in à Bangui pour dénoncer les tentatives de partition de la RCA
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 21:32

 

 

 

 

 

19/08/14 (BBC AFRIQUE)

 

La République Centrafricaine est toujours sans gouvernement, plus d'une semaine après la nomination du nouveau Premier ministre.

 

Ce dernier devait annoncer la composition de son équipe au cours du week-end, mais il semble y avoir eu blocage dans les tractations.

 

Désormais, la difficile unanimité autour de la personne du Premier Ministre et la composition attendue de son gouvernement constituent les nouveaux enjeux de la crise centrafricaine.

 

Mahamat Kamoun a été désigné après un accord de cessation des hostilités entre belligérants signé le 23 juillet.

 

Pour tenter de débloquer l'impasse, une délégation de sept personnes s'est envolée lundi pour Brazzaville pour rencontrer le président Sassou N'Guesso, médiateur dans la crise centrafricaine.

 

La délégation est composée de certains des leaders des entités signataires de l'accord de Brazzaville.

 

En attendant le résultat des travaux de la délégation, à Bangui, les interrogations se multiplient. On commence à douter que la solution à l'impasse viendra réellement de Brazzaville.

 

Pour le médiateur Denis Sassou N'Guesso, ce rebondissement de la crise constitue un nouveau défi.

 

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/08/140819_rca_new_g...

 

 

 

La Séléka de plus en plus divisée

 

19/08/14 (Dw-World)

 

Nouvelle réunion à Brazzaville pour tenter de trouver une sortie de crise en RCA. Objectif : la formation d'un gouvernement dit de "large ouverture". Bien que divisée, la Séléka participe à ces pourparlers. Plus d'une semaine après sa nomination à la primature,

 

Mahamat Kamoun peine toujours à former son gouvernement dit de « large ouverture ». C'est pour faire avancer les choses que Denis Sassou Nguesso, président congolais et médiateur dans la crise centrafricaine, accueille depuis lundi à Brazzaville une dizaine de personnalités politiques centrafricaines dont des membres de la Seleka. Moussa Mahamat Dhaffane dirige la délégation d'un mouvement de plus en plus divisé et dont la présence la présence dans la capitale congolaise suscite bien des interrogations.

 

http://www.dw.de/la-s%C3%A9l%C3%A9ka-de-plus-en-plus-divis%C...

 

Une impasse au sommet en Centrafrique
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 21:11

 

 

 

 

 

Brazzaville (AFP) - 19.08.2014 14:16 6 Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé mardi à Brazzaville de "surseoir" à la mise en place d'un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment ne fait pas l'unanimité.

 

Mahamat Kamoun a été nommé Premier ministre le 10 août, en remplacement d'André Nzapayeké, dans le souci de former un gouvernement "élargi" et de se conformer ainsi à l'esprit des accords de cessation des hostilités signé à l'arraché le 23 juillet à Brazzaville.

 

"La concertation c'est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre; c'est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville", a déclaré M. Nguendet, président du conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

 

Il s'exprimait face à un groupe des journalistes au sortir d'un entretien de deux heures avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, qui avait convoqué les différents acteurs de la crise afin de d'accélérer la formation d'un gouvernement "élargi".

 

"Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu'on se parle. (...) S'il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c'est la concertation", a souligné M. Nguendet.

 

Au total, une dizaine de personnalités représentant le CNT, l'ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo.

 

De confession musulmane, haut-fonctionnaire spécialiste des finances, le nouveau Premier ministre est surtout un proche de Mme Samba Panza, après avoir travaillé sous les régimes de François Bozizé (renversé en mars 2013) et Michel Djotodia, le chef de l'ex-Séléka, au pouvoir jusqu'à janvier 2014.

 

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés en son sein. L'ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d'y participer, affirmant que son avis n'a pas été pris en compte.

 

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé dans la capitale congolaise, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis lors.

 

 

 

Blocage dans la formation du nouveau gouvernement de Transition : Brazzaville bis pour desserrer le verrou

 

19/08/14 (Afrique Actualité)

 

La formation du nouveau gouvernement de Transition ayant désormais à sa tête Mahamat Kamoun, tarde à se mettre en place. Les tractations pour la mise en place de ce gouvernement ne semblent pas aboutir, alors qu'il avait été annoncé pour le week-end dernier au plus tard. La difficile unanimité autour du premier ministre Mahamat Kamoun et la publication attendue du nouveau gouvernement sont les principaux verrous dans cette nouvelle crise, après l'obtention de la cessation des hostilités par les différents groupes belligérants le 23 juillet dernier.

 

Lundi, une équipe de 7 personnes composées de certains leaders des entités signataires de l'accord de Brazzaville ayant abouti au changement du gouvernement Nzapayéké, s'est envolée pour Brazzaville en vue de débloquer la formation du nouveau gouvernement de Transition.

 

Ces représentants émanent de certaines entités significatives du pays à savoir, le Conseil National de Transition (parlement provisoire), la plate-forme Alliance des partis politiques de l'ancienne opposition démocratique (AFDT), la plate-forme des partis de l'ancienne majorité présidentielle (GPP-RTL), le groupe des partis sans plate-forme, l'ex coalition Séléka, le mouvement Antibalaka et, le Groupe de travail de la société civile.

 

Démarche contestée

 

À Bangui, des voix s'élèvent pour dénoncer « cette méthode qui conduit nécessairement à la division et qui n'est pas de nature à favoriser une Transition consensuelle et apaisée », lit-on dans un communiqué des partis politiques de l'entité « Ancienne Majorité » (GPP-RTL), signé de son coordonnateur Laurent Ngon Baba.

 

Le GGP-RTL qui se dit indigné d'apprendre qu' « une infime partie des forces vives de la Nation, cooptée on ne sait sur quelle base, s'est rendue à Brazzaville pour rencontrer le médiateur Denis Sassou Nguesso », attire l'attention des autorités de Transition quant au « strict respect du caractère inclusif de toute concertation sur le processus en cours et sur l'obligation de préserver la cohésion sociale. »

 

La démarche est aussi contestée par le mouvement des Patriotes Antibalaka. Selon son conseiller politique Alfred Le Grand Ngaya, « cette cooptation est une manœuvre crapuleuse susceptible d'engendrer d'autres troubles. La Coordination nationale Antibalaka demande au médiateur international de ne pas se signifier sur cette délégation au nom du Mouvement Antibalaka, » prenant à témoin l'opinion nationale et internationale sur ces comportements dits « mesquins » de la part de certaines autorités de Transition.

 

À Bangui, des réactions au sujet de la mise en place du nouveau gouvernement de Transition se font toujours enregistrées.

 

Joseph Béndounga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance du Centrafrique (MDREC), pense que l'élasticité dans la mise en place du nouveau gouvernement prouve que Catherine Samba-Panza est dépassée par les événements.

 

Pari

 

« La triste réalité centrafricaine est que la présidente de la Transition est dépassée par les événements. Le sommet des chefs d'Etat de l'Union Africaine à Malabo en Guinée Equatoriale a fait ce constat. Un constat antérieurement fait par les Centrafricains, les partenaires au développement et les ONG exerçant en République Centrafricaine », a relevé Joseph Bendounga.

 

Ce mardi matin, rien n'a toujours filtré de la rencontre. « Nous avons juste été reçu individuellement par le vice-médiateur. La médiation nous demande de fléchir nos positions en acceptant d'intégrer le nouveau gouvernement. Il n'y a rien de plus jusque-là », a confié depuis Brazzaville Gervais Lakosso, président du Groupe de travail de la société civile centrafricaine qui fait partie de la délégation, alors qu'il avait refusé d'aller à Brazzaville en juillet dernier.

 

Le Médiateur de la crise centrafricaine le président congolais Denis Sassou Nguesso réussira-t-il à relever ce nouveau pari ?

 

http://afriqueactualite.com/politique/afrique/1752-rca-bloca...

 

 

 

Une délégation centrafricaine en conclave avec le médiateur Denis Sassou N'Guesso à Brazzaville 

 

APA-Brazzaville (Congo) - 2014-08-19 13:52:27 - Une délégation d’hommes politiques centrafricains est présentement en conclave à Brazzaville avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise en RCA, pour tenter d’aplanir les divergences nées de la nomination de Mahamat Kamoun au poste de Premier ministre et parvenir à la formation d’une équipe gouvernementale, a indiqué mardi à Brazzaville une source à la présidence congolaise.


La même source a affirmé que la délégation d'hommes politiques centrafricains dont la composition n'a pas été révélée, est arrivée lundi dans la capitale congolaise et « le but de la rencontre avec le président congolais est de parvenir à aplanir les divergences nées de la nomination de Mahamat Kamoun au poste de premier ministre, nomination qui constitue un frein à la formation d'un gouvernement de consensus tel que retenu à l'issue du forum sur la crise en RCA tenue en juillet dernier ».


Au terme de cette rencontre, le médiateur Denis Sassou N'Guesso et la délégation centrafricaine devraient parvenir à un accord pour la formation d'un gouvernement qui fait l'unanimité de tous notamment les ex-Selékas et les anti-balakas afin de relancer le processus de transition dans ce pays qui semble bloqué depuis la nomination de l'actuel premier ministre.


La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, qui était l'hôte du président Sassou N'Guesso lors des festivités du 54ème anniversaire de l'indépendance du Congo à Sibiti, chef lieu du département de la Lékoumou (sud-ouest du Congo), le 15 août dernier, avait promis de « calmer les esprits pour une poursuite sans faille de la transition en RCA ».

 

 http://www.apanews.net/article_read-802446-une-degation-centrafricaine-en-conclave-avec-le-meateur-denis-sassou-n--guesso-erazzaville.html#sthash.ssiP0oGG.dpuf

Centrafrique: le président du parlement demande de "surseoir" à l'installation du gouvernement
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:41

 

 

 

 

 

19/08/14 (Agence d'information d'afrique centrale)

 

Le transfert d’autorité entre la mission africaine du maintien de la paix en Centrafrique et la Minusca placée sous mandat des Nations unies sera effectif le 15 septembre prochain. Sur le terrain, de nombreux défis attendent tous les acteurs impliqués dans le processus de paix et de réconciliation en Centrafrique.

 

À travers la résolution 2149 du 10 avril dernier qui mettait en place la Minusca, le Conseil de sécurité confiait, d’ailleurs, à cette mission d’exécuter immédiatement après l’adoption de la résolution, « les tâches prescrites au moyen de sa composante civile ». Le 15 septembre, elle commencera donc l’exécution de sa composante militaire et de police. Comme l’indique son appellation, la Minusca a un caractère multidimensionnel. En effet, son mandat lui confère des tâches multiples, allant de la protection des civils au désarmement, démobilisation, réinsertion, réintégration et rapatriement, en passant, entre autres, par l’appui à la mise en œuvre de la transition, à l’extension de l’autorité de l’État. S’ajoutent, le maintien de l’intégrité territoriale ; la promotion et la protection des droits de l’homme, ainsi que des actions en faveur de la justice nationale et internationale et de l’état de droit.

 

Pour ce qui est du désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion et réintégration ainsi que du rapatriement, par exemple, la mission onusienne a pour mission d’aider les autorités de transition à élaborer et mettre en œuvre une stratégie révisée de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement des ex-combattants et éléments armés. Ceci, pour traduire les nouvelles réalités sur le terrain, tout en accordant une attention particulière aux besoins des enfants associés à des forces et groupes armés, et appuyer le rapatriement des éléments étrangers.

 

Dans ce même chapitre, la Minusma doit aider les autorités de transition à élaborer et à exécuter des programmes de lutte contre la violence communautaire, regrouper et cantonner les combattants, confisquer et détruire, selon qu'il convient, les armes et munitions de ceux qui refusent de les déposer. Bénéficiant de meilleurs atouts en hommes, matériels et finances, cette mission a les meilleures chances de remettre la RCA sur le chemin de la sécurité et de la paix durable ; ce d’autant plus qu’elle arrive dans une conjoncture de redressement des efforts aussi bien internes qu’externes pour une sortie de crise dans ce pays.

 

Par ailleurs, les défis qui attendent le nouveau commandement ne sont pas à prendre à la légère. Le dernier cas en date est celui des tueries de Mbré dans la préfecture de la Nana-Grébizi et les villages environnants. Ni la Misca, la force africaine de maintien de la paix, ni les autorités locales sur place ne parviennent pour l’heure à donner la précision sur le bilan de ces violences. Pourtant le Forum pour la réconciliation et le dialogue politique en Centrafrique tenu à Brazzaville du 21 au 23 juillet avait donné une meilleure orientation aux efforts de pacification et à la décrispation du climat social en Centrafrique. À cette occasion, les protagonistes de la crise centrafricaine - nti-balaka, milices d’autodéfense d’obédience chrétienne et ex-rébellion séléka à dominante musulmane - avaient signé un accord de cessez-le-feu, sous la forte pression internationale.

 

Malgré le climat qui prévaut actuellement dans certaines parties du pays, avec la violation répété de l’accord suscité, la question de consolidation des acquis du forum inter centrafricain de Brazzaville préoccupe toujours les autorités de la transition. À cet effet, Antoinette Montaigne Moussa, ministre sortant de la Communication, a parlé des initiatives menées dans ce sens lors d’une conférence de presse qu’elle a animée à Bangui.

 

« La mobilisation générale pour le respect et la promotion des accords de cessation des hostilités. C’est important pour la création d’un environnement propice au lancement à la poursuite du forum national de la réconciliation (…) annoncé à Bangui après celui de Brazzaville. Aujourd’hui, il nous faut former à l’esprit de la cohésion, de responsabilité et de la paix, les signataires de Brazzaville, en particulier les groupes armés. Par la suite, ces intervenants doivent disposer des moyens leur permettant de mener des discussions conformément à l’esprit de Brazzaville » a-t-elle expliqué.

 

Une délégation d’hommes politiques centrafricains attendue chez le médiateur

 

Selon une source proche de la présidence centrafricaine et citée par l’AFP, une dizaine de personnalités politiques de la RCA, dont des membres des groupes armés signataires des accords de Brazzaville sont attendus aujourd’hui chez le président Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans crise centrafricaine, pour tenter de débloquer la formation d’un nouveau gouvernement.

 

Cette nouvelle rencontre de Brazzaville sera donc une occasion propice pour « calmer les esprits » des responsables de partis politiques et autres ayant réagi ces derniers temps contre l’annonce de la désignation le 10 août par la présidente de transition, Catherine Samba Panza, de Mahamat Kamoun comme nouveau Premier ministre. Dans le même élan, certains d’entre eux vont jusqu’à demander une « suspension » pure et simple des tractations déjà engagées pour former une nouvelle équipe gouvernementale.

 

Du côté de la présidente de transition, le maintien du contact avec le médiateur doit être de rigueur afin de chasser les démons de la division et asseoir la paix dans son pays. C’est probablement pour cette raison qu’aussitôt après la cérémonie officielle marquant le 54ème anniversaire de l’accession de la RCA à la souveraineté nationale, Catherine Samba-Panza s’est rendue le lendemain à Brazzaville. Et le 15 août, elle a participé à la célébration de la fête de l’indépendance du Congo, au côté de son homologue congolais Dénis Sassou-N’Guesso. À l’occasion de ces festivités, de nombreuses rencontres ont eu lieu à Sibiti entre le chef de l’État congolais, médiateur dans la crise centrafricaine, la présidente centrafricaine, le Premier ministre tchadien et un envoyé spécial des Nations-unies. Même si l’on ne connaît pas le contenu de ces échanges, l’on croit néanmoins savoir qu’il a été question des revendications formulées en RCA en vue de la nomination d’un autre chef du gouvernement à la place de Mahamat Kamoun, contesté par certains Centrafricains.

 

Les Centrafricains, il faut le signaler, sont toujours dans l’attente de la formation d’un gouvernement de transition « élargi », une semaine après la nomination de Mahamat Kamoun, censé relancer la transition politique en panne dans ce pays.

 

Nestor N'Gampoula et Fiacre Kombo

Crise centrafricaine : la Misca va bientôt passer le témoin à la Minusca
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:35

 

 

 

 

 

19/08/14 (Le Temps - Tg)

 

Le nouveau Premier Ministre a pris fonction le jeudi 14 Août. Il tente de former un gouvernement dans un contexte très difficile.

 

Mahamat Kamoun est musulman. Il est le premier homme de cette religion à occuper ce poste en République centrafricaine. Sa nomination par la présidente de la transition est intervenue dans le cadre des accords de cessations des hostilités, signés à la fin du mois de juillet à Brazzaville (Congo). Ironie du sort, la Séléka, groupe armé composé de musulmans refuse de participer au gouvernement d’union.

 

Les chances du nouveau Premier ministre sont très réduites, dans le contexte polarisé de la RCA. Rejeté par une partie de la classe politique et des groupes armés, Mahamat Kamoun a été ouvertement désavoué dès sa désignation par le médiateur congolais et la France. Ces acteurs auraient leur propre candidat pour ce poste, qu’ils n’ont pas réussi à imposer à la présidente Catherine Samba-Panza. Cette attitude de condescendance ne peut que fragiliser le chef du gouvernement choisi par le chef de l’Etat centrafricain.

 

S’il vient à voir le jour, rient ne peut garantir que le futur gouvernement fera long feu. Les solutions pour la paix en République centrafricaine paraissent peu crédibles, dans un pays marqué par des velléités sécessionnistes de la Séléka, où la communauté internationale menée par la France tente de maintenir les dépouilles d’un Etat introuvable.

 

Les protagonistes de la crise centrafricaine ont signé un accord de paix en Juillet, à l’issue d’une négociation sous l’égide du président congolais Denis Sassou N’guesso. Bien que favorablement accueilli par la population, le cessez-le-feu n’est pas respecté sur le terrain.

 

K.K.A.

Centrafrique : la mission difficile de Mahamat Kamoun
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:23

 

 

 

 

 

19/08/14 (RFI)

 

Le 15 septembre prochain, la Minusca, une force des Nations unies, doit prendre le relais de la Misca, la force africaine actuellement déployée en Centrafrique. A moins d'un mois de l'échéance, où en sont les préparatifs ? Quelles sont les difficultés qui restent à résoudre ? Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, expose le calendrier de ce déploiement et se veut rassurant sur les délais de mise en place de cette future force internationale.

 

RFI : Dans un mois la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique, prendra le relais de la force africaine qui est déjà sur place, la Misca. A un mois de cette échéance, où en êtes-vous des préparatifs ?

 

Hervé Ladsous : Nous avons poussé les feux par tous les moyens. Il y a deux axes de travail. Le premier, c’est, évidemment, de faire passer sous Casques bleus les soldats de la Misca. Il y a encore un sérieux problème de mise au niveau des normes onusiennes pour ces troupes. Donc, nous ne nous arrêterons pas de lancer des appels à différents pays, à différentes organisations pour qu’ils aident ces contingents à être aussi bien équipés que possible. C’est un problème surtout d’équipement. Et puis, en parallèle, nous avons un plafond qui nous a été fixé par le Conseil de sécurité [10 000 soldats et 1 800 policiers pourraient être présents en Centrafrique selon la résolution 2419 de l'ONU, NDLR]. Il nous faut donc trouver plusieurs bataillons complémentaires. Nous en avons trouvé, nous pouvons citer le Maroc, le Bangladesh, le Pakistan. Nous n’arriverons pas d’emblée, le 15 septembre, au plafond, mais les choses seront bien engagées et seront aussi opérationnelles que possible.

 

Les documents officiels disent que la force sera déployée sur 45 sites en Centrafrique et 24 bases d’opérations. Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que cela signifie qu’il y aura une présence de la Minusca dans 24 localités du pays ?

 

C’est l’objectif. Nous aurons, en plus de l’état-major de Bangui, trois états-majors régionaux. Chacun de ces états-majors de région essaimera, dans les principales localités de la région militaire en question, pour créer les conditions d’une sécurisation. Au fur et à mesure que les effectifs croîtront, nous déploierons davantage de compagnies et également des petites équipes civiles, autant que de besoin, pour aider l’Etat centrafricain à exister à nouveau en province.

 

Nous avons passé un accord avec le gouvernement centrafricain, sur ce que l’on appelle les « mesures temporaires d’urgence ». Cet accord nous permettra, en appui à la police et à la justice centrafricaine qui sont en cours de reconstitution, de déployer des enquêteurs, des procureurs, des magistrats et aussi, il faut bien le dire, de gardiens de prison. Il s’agit vraiment de trouver un remède à ce qui est un moteur de la crise centrafricaine depuis des décennies : le problème de l’impunité.

 

La mise en place de la force suppose aussi tout un programme important d’achat de matériels en matière de transport terrestre, de communication, d’informatique. Tout ce matériel, a priori, ne sera pas disponible tout de suite. Il va falloir plusieurs mois, c’est bien cela ?

 

On a déjà fait un gros effort sur le plan des matériels de télécommunication. Nous avons mis en place tout ce qu’il faut pour qu’un réseau dédié fonctionne. Et il fonctionne actuellement. Après, il faudra effectivement compléter tous les moyens de transport terrestre : les camions, les véhicules blindés. Et puis, surtout, les équipements aériens. C’est tout simplement un problème de disponibilité des hélicoptères militaires à travers le monde. Mais je suis confiant dans le fait que la première unité d’hélicoptère militaire sera en place pour le 15 septembre.

 

Une seule unité d’hélicoptère militaire ?

 

Une seule unité avec d’autres qui sont en cours d’acheminement, si ça ne se produit pas le 15 septembre, ça se produira dans les semaines qui suivront, mais très vite en tout cas.

 

Est-ce qu’en matière de transport terrestre, vous faites face au même problème ?

C’est surtout un problème d’acheminement. Cela prend du temps. En puis, arriver à Bangui, c’est bien, mais encore faut-il pouvoir ensuite se déployer ailleurs en province.

 

Les documents officiels prévoient que le Minusca soit présente sur quatre terrains d’aviation. Est-ce que cela veut dire, très concrètement, qu’il a fallu refaire certaines pistes, les doter en équipement ?

 

Absolument. Nous avons des équipes du génie, dont l’une des priorités est de remettre en état, d’améliorer ou d’allonger les pistes d’aviation. Vous savez, je suis allé il n’y a pas très longtemps à Kaga-Bandoro. La piste d’aviation permet d’y accueillir des petits appareils, et c’est une piste en latérite : en saison des pluies, ce n’est pas idéal. Là aussi, il faut y travailler. C’est ce que font les unités du génie. Ça, et construire les bases et les camps.

 

C'est-à-dire que vous avez d’ores et déjà construit des bases et des camps ?

 

Nous sommes en train de le faire et les trois quartiers généraux de province dont je vous parlais seront opérationnels pour le 15 septembre.

 

Et pour ce qui est des autres bases ?

 

Pour les autres bases, on verra en fonction des besoins.

 

L’un des projets liés au déploiement de la Minusma en Centrafrique avait fait polémique. Il s’agit d’une installation de la Minusca sur le site de l’aéroport de MPoko, tout au bout des pistes, qui obligeait des milliers de déplacés présents à cet endroit d’abandonner le peu qu’ils avaient réussi à reconstruire. Est-ce qu’une solution a pu être trouvée ?

 

Je crois que la solution elle se trouve petit à petit, par les faits. C'est-à-dire que l’amélioration des conditions de sécurité dans Bangui a fait qu’un certain nombre de déplacés, qui étaient effectivement sur le site de l’aéroport, sont repartis chez eux. Reste que l’aéroport de Bangui n’est pas équipé idéalement pour recevoir beaucoup de gros-porteurs. Cela va être une question d’organisation, de logistique. Mais, encore une fois, certainement pas au détriment de ces personnes déplacées dont le sort, évidemment, reste une préoccupation majeure.

 

http://www.rfi.fr/emission/20140818-herve-ladsous-rca-minusc...

 

Hervé Ladsous: «Nous allons aider l'Etat centrafricain à réexister»
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:15

 

 

 

 

 

French.china.org.cn    le 19-08-2014

 

Une centaine d'enfants âgés entre 8 et 17 ans ont été libérés au cours de la semaine passée par des groupes armés à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, à la suite de négociations, s'est félicité lundi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

 

Les 103 enfants, dont 13 filles, étaient associés à des groupes armés anti-Balaka opérant principalement à Bangui et dans l'Ouest de la République centrafricaine et qui ont pris les armes en réaction aux attaques des ex-Séléka.

 

"Alors que le conflit se poursuit, le nombre d'enfants utilisés par des groupes armés a augmenté de façon spectaculaire", a déclaré le représentant de l'UNICEF en République centrafricaine, Souleymane Diabaté. "Le recrutement d'enfants dans les conflits est une violation grave des droits de l'enfant. Ces enfants ont connu un niveau de violence qu'aucun enfant ne devrait jamais avoir à vivre ."

 

Onze des 103 enfants sont non accompagnés et restent séparés de leurs familles. Après un processus de vérification approfondie par des spécialistes de la protection de l'enfance, ces enfants particulièrement vulnérables seront accueillis dans un centre soutenu par l'UNICEF à Bangui. Le centre est géré par l'ONG italienne COOPI et fournit des soins et un soutien psychosocial aux enfants, recherchant les membres de leur famille pour les réunir et préparant les enfants à être réintégrés dans leurs communautés.

 

Les enfants qui ont déjà retrouvé leurs familles ou des parents, bénéficieront d'un centre d'accueil dans leur quartier, également géré par COOPI, avec l'appui de l'UNICEF. Les enfants visitant ce centre auront accès à des activités de loisirs, un soutien psychosocial, et à des repas chauds. L'UNICEF va aussi faire en sorte que les enfants soient inscrits à l'école une fois de retour dans leurs communautés.

 

"Notre stratégie est de mettre en place des services là où les enfants et leurs familles vivent, afin qu'ils puissent commencer le processus de réinsertion tout de suite et aient des options en dehors du groupe armé", a ajouté M. Diabaté.

 

Depuis janvier 2014, l'UNICEF et ses partenaires ont obtenu la libération de 1.388 enfants associés à des forces et groupes armés en République centrafricaine, dont 285 filles. C'est quatre fois plus que le nombre total d'enfants libérés en 2013.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : plus de 100 enfants libérés par des groupes armés
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 11:59

 

 

 

 

 

18/08/14 (AFP)

 

Une dizaine de personnalités politiques centrafricaines étaient attendues lundi à Brazzaville, où elles devaient rencontrer le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise en Centrafrique, pour tenter de débloquer la formation d'un nouveau gouvernement.

 

Ces personnalités, dont des membres des groupes armés signataires du cessez-le-feu conclu fin juillet, ont été convoquées par le président Sassou Nguesso, a indiqué à l'AFP une source proche de la présidence centrafricaine. Elles doivent se rendre à Brazzaville dans la journée, a précisé cette source.

 

Les Centrafricains étaient lundi toujours dans l'attente de la formation d'un gouvernement de transition "élargi", une semaine après la nomination d'un nouveau Premier ministre, Mahamat Kamoun, censée relancer la transition en panne.

 

La présidente de transition, Catherine Samba Panza, s'est elle-même rendue au Congo-Brazzaville en fin de semaine, où elle a participé aux célébrations de la fête de l'indépendance.

 

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine - milices chrétiennes anti-balaka et ex-rébellion Séléka à dominante musulmane - avaient signé dans la capitale congolaise, et sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis lors.

 

La formation du gouvernement bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés en son sein. L'ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d'y participer.

 

Plusieurs formations politiques ont réagi négativement à l'annonce de la nomination de M. Kamoun, certains partis demandant une "suspension" des tractations pour former le nouveau gouvernement.

 

 

Le nouveau gouvernement centrafricain se joue à Brazzaville

 

18/08/14 (La Voix de l'Amérique)

 

Une dizaine de personnalités politiques centrafricaines sont attendues ce lundi à Brazzaville, où elles doivent rencontrer le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise en Centrafrique, pour tenter de débloquer la formation d'un nouveau gouvernement.

 

Ces personnalités, dont des membres des groupes armés signataires du cessez-le-feu conclu fin juillet, ont été convoquées par le président Sassou Nguesso, a indiqué à l'AFP une source proche de la présidence centrafricaine.

 

Nomme il y a une semaine, le nouveau Premier ministre, Mahamat Kamoun n'a toujours pas formé de nouveau gouvernement

 

La présidente de transition, Catherine Samba-Panza, s'est elle-même rendue au Congo-Brazzaville en fin de semaine, où elle a participé aux célébrations de la fête de l'indépendance.

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/le-nouveau-gouverne...

 

 

La Centrafrique attend toujours un nouveau gouvernement, la transition à la peine

 

18/08/14 (AFP)

 

Les Centrafricains attendaient toujours lundi la formation d'un nouveau gouvernement "élargi", dont le retard fragilise encore un peu plus une transition à la peine et alimente dangereusement les risques d'instabilité.

 

"Il n'est pas bon de faire du sur-place. Nous sommes dans une période très frileuse où l'on doit prendre le maximum de précautions et surtout avancer dans la bonne direction", s'inquiétait lundi un diplomate onusien à Bangui.

 

Pour tenter d'accélérer les choses, le médiateur dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, a convoqué lundi une dizaine de personnalités politiques, dont des représentants des groupes armés, selon une source proche de la présidence à Bangui. Leur délégation était attendue dans la journée à Brazzaville.

 

-un cessez-le-feu plusieurs fois violé-

 

Plus d'une semaine après sa nomination, le nouveau Premier ministre Mahamat Kamoun n'a toujours pas formé son nouveau cabinet, face à l'hostilité affichée par l'ex-rébellion Séléka et le scepticisme de plusieurs formations politiques.

 

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours, après la démission du Premier ministre sortant André Nzapayéké. Et surtout, au grand désespoir des "partenaires" internationaux de Bangui, rien n'a bougé depuis la signature au forceps fin juillet à Brazzaville d'un fragile accord de cessez-le-feu entre l'ex-Séléka à dominante musulmane et les milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.

 

L'accord a été plusieurs fois violé, avec plus d'une trentaine de morts cette fin de semaine dans le nord du pays, des villageois massacrés par des éléments de l'ex-Séléka et des Peuls armés, selon les témoignages des habitants.

 

Si la situation se normalise peu à peu à Bangui, des violences éclatent à intervalles réguliers en province où les tensions restent vives, malgré la présence des 2.000 militaires français de l'opération Sangaris et des 6.000 soldats de la force africaine Misca.

 

Politiquement, la présidente de transition Catherine Samba Panza n'a guère touché les dividendes de la nomination surprise de M. Kamoun.

 

De confession musulmane, haut-fonctionnaire spécialiste des finances, le nouveau Premier ministre est surtout un proche de Mme Samba Panza, après avoir travaillé sous les régimes de François Bozizé (renversé en mars 2013) et Michel Djotodia, le chef de l'ex-Séléka, au pouvoir jusqu'à janvier 2014.

 

La communauté internationale, qui tient le pays à bout de bras, avait clairement un autre favori, et la nomination de M. Kamoun a surpris.

 

L'ex-Séléka, qui voulait un Premier ministre issu de ses rangs, a immédiatement réagi en annonçant qu'elle boycotterait le futur gouvernement, affirmant que son avis n'avait pas été pris en compte.

 

Affaiblis et chassés de Bangui en janvier par l'intervention de l'armée française, les rebelles de la Séléka, après leur désastreux passage aux affaires marqué par des pillages généralisés et de multiples exactions, ont trouvé refuge dans leurs fiefs du nord du pays, où l'ex-coalition semble être en voie de désintégration entre groupes rivaux. Une faction de la Séléka, basée dans le nord, a dénoncé l'accord de Brazzaville.

 

-Appel à la concertation-

 

L'arrivée de M. Kamoun aux affaires n'a soulevé guère plus d'enthousiasme au sein de la classe politique centrafricaine, largement responsable par ses années d'incurie de la faillite actuelle du pays.

 

L'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT) regroupant les principaux partis politiques, a souhaité "une suspension de la mise en place du gouvernement", pour "saisir la médiation" internationale et -curieuse dialectique- et "éviter un blocage institutionnel", selon cette coalition.

 

"Tout le monde dans ce pays sait quel bilan, quel souvenir a laissé l'ex-Séléka dans la gestion de notre pays. Nous pensons qu'il n'est pas décent ni opportun de faire partie d'un gouvernement dirigé par un proche de Michel Djotodia", a réagi lundi Mouammar Bengué Bossin, de la mouvance Zo Kwé Zo, favorable au président déchu Bozizé. Mahamat Kamoun a été directeur de cabinet de M. Djotodia.

 

"Nous sommes en train de tourner en rond, alors qu'à notre retour de Brazzaville (...), il devait y avoir une concertation pour éviter ce que nous vivons en ce moment", a commenté Cyriaque Gonda, ancien ministre et partie prenante à l'accord de Brazzaville, qui a appelé Mme Samba Panza à la "concertation".

 

Les représentants de la nébuleuse anti-balaka ont quant à eux réagi jusqu'à présent très sobrement, attendant sans doute de connaître les portefeuilles qui leur seront attribués dans le futur cabinet.

 

Centrafrique: toujours pas de gouvernement, des politiques convoqués chez le médiateur
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 11:57

 

 

 

 

 

19/08/14 (RFI)

 

A Bangui, la sécurité revient progressivement mais les traumatismes des violences restent. Beaucoup d'habitants ont encore peur de circuler dans des quartiers où la majorité des habitants ne sont pas de leur confession. Au PK5, les habitants en majorité des musulmans refusent de sortir de leur quartier. Pour en finir avec ces peurs et prouver que la liberté de déplacement existe à Bangui, une ONG locale, avec des députés, a traversé à pied deux quartiers de Bangui de confessions différentes.

 

C’est une marche symbolique qui se fraie triomphalement un passage sur l’avenue Koudoukou du quartier musulman PK5. « On est en train de faire la manifestation pour ramener la paix. On en a marre des guerres. Il n’y a pas question de chrétiens ou musulmans, c’est de la politique ». Autre manifestant : « C’est une caravane pour la paix entre le 3e et 5e arrondissement ».

 

A l’initiative d’une ONG locale, Vitalité Plus, les marcheurs viennent ouvrir la voie à pied, d’un quartier voisin à majorité chrétienne que les musulmans ont encore peur de traverser. Leur message : la sécurité revient et tout le monde peut désormais circuler dans Bangui quelle que soit sa confession. En tête du cortège, plusieurs députés du Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire comme Célestin Youro : « Les taxis peuvent circuler maintenant. Vous voyez il y a les taxis et il y a les bus. C’est maintenant une ouverture pour ce corridor pour que les commerçants vivent et vendent leurs marchandises. C’est pour cela que nous sommes en train de faire cette ouverture ». Devant la statue de Barthélemy Boganda, père de l’indépendance centrafricaine, les marcheurs entonnent l’hymne national. Mais pour beaucoup d’habitants, la peur et le traumatisme des violences sont encore très présents.

 

■ Gros plan sur les déplacés de Bangui

 

Réparties dans plus de 41 sites autour de la capitale centrafricaine, 80% des personnes déplacées prévoient de retourner dans leur lieu d’origine le mois prochain, selon un récent rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). C'est 14% de plus par rapport au mois de juin. Pour Chiara Lucchini Gilera, coordinatrice des urgences pour l'OIM à Bangui, ce chiffre est encourageant mais met en lumière les conditions difficiles auxquelles les familles font face quotidiennement : « D’un côté, il y a plus de confiance à ce que les choses soient plus stables dans la capitale et de l’autre côté, il y a un véritable problème même d’alimentation quand on voit que 97% de la population réduit le nombre des repas, les quantités de nourriture qu’ils mangent ».

 

Mais avoir la volonté de rentrer ne suffit pas : 68% des 600 personnes interrogées font allusion au manque de moyens financiers, à l'absence d'autorité ou encore au sentiment d'insécurité qui règne dans la capitale. Pour éviter tout perte de lien social, L'Organisation internationale pour les migrations agit auprès des populations. Chiara Lucchini Gilera : « Par exemple, l’OIM a un projet qui vise à réhabiliter les infrastructures communautaires, par exemple les écoles, les centres de santé. On emploie des gens du quartier pendant deux semaines et on a déjà plus de 300 000 personnes qui ont bénéficié de ce projet ». Au 5 août dernier, environ 100 000 personnes étaient déplacées à Bangui dans 40 sites différents : 3 000 de moins par rapport à début juillet.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140819-bangui-securite-rca-ong-p...

RCA : Bangui veut en finir avec la peur
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