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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 14:25
En Centrafrique, le pari risqué des mercenaires russes

 

Lu pour vous

 

https://afriquexxi.info/ MICHAEL PAURON > 24 SEPTEMBRE 2021

Depuis plusieurs jours, les spéculations vont bon train : le Mali, aux mains des militaires depuis un coup d’État contre Ibrahim Boubacar Keita il y a un an, est-il sur le point de passer un accord avec la société militaire privée Wagner ? Et si oui, quelles seraient les conséquences si ce partenariat se concrétisait ? Cette nébuleuse russe, qui n’existe pas officiellement mais dont les ramifications conduisent au Kremlin, est omniprésente en Centrafrique depuis une entrevue décisive entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le président centrafricain, Faustin Archange Touadera (FAT), à Sotchi, en octobre 2017. Ce dernier cherchait alors à rééquiper et à former les Forces armées centrafricaines (Faca). L’installation massive de mercenaires supplétifs de Moscou est intervenue dans un contexte bien particulier, où se mêlaient insécurité persistante et montée d’un mécontentement contre les partenaires traditionnels du pays, à commencer par l’ancienne puissance coloniale, tant dans la population qu’au sein du pouvoir – soit précisément ce que l’on peut constater aujourd’hui au Mali.

La Centrafrique se trouve à l’époque dans une situation explosive, contrairement à ce que laissent penser certains discours. La France par exemple, se félicite de l’élection, en 2016, de Faustin Archange Touadera (un professeur de mathématiques qui fut Premier ministre de François Bozizé de 2008 à 2013), sifflant officiellement la fin de trois années de transition chaotique suite au coup d’État de 2013 mené par la Séléka de Michel Djotodia contre François Bozizé. Mais 80 % du pays demeure aux mains des groupes armés. Ils pillent. Ils massacrent1. Et ils menacent régulièrement de fondre sur Bangui, la capitale. Le moral des troupes est au plus bas : l’armée centrafricaine, qui n’avait pas pu résister aux rebelles de la Séléka, est laminée par plusieurs années de guerre civile et rendue exsangue par quatre ans d’embargo sur les armes. Des militaires ont par ailleurs rejoint des groupes armés, avant de verser dans le banditisme.

Certains ex-chefs rebelles ont eu la possibilité de se faire élire et de siéger dans les instances politiques du pays. Mais cela n’a pas eu l’effet escompté, ainsi que l’illustre le cas emblématique du commandant anti-balaka Alfred Yekatom, alias « Rambo » : éphémère député, il a fini par sortir son arme et tirer en pleine séance parlementaire. Arrêté, déchu de son immunité, il a finalement été extradé vers la Cour pénale internationale (CPI) en novembre 2018.

Les discours de façade ne résistent pas aux faits : ils ne remplissent pas l’assiette des Centrafricains, ni ne permettent aux milliers de déplacés de retourner dans leurs villages en toute sécurité. Ces derniers survivent dans des bidonvilles banguissois aux mains de mafias locales.

Scandales en série

La France et l’ONU cristallisent les mécontentements. L’ancienne puissance coloniale, qui a lancé l’opération Sangaris en décembre 2013 pour mettre fin aux violences des groupes armées et, aux dires de ses représentants, « pour sauver des vies », a mauvaise presse après une série de scandales qui ont durablement écorné son image. En 2015, une quinzaine de militaires français déployés dans le cadre de Sangaris ont été accusés de viols, sur des mineurs notamment. Dans un rapport d’enquête onusien, six garçons de 7 à 13 ans détaillent le chantage auquel ils auraient été confrontés : de la nourriture contre des fellations2. Mais l’affaire débouche en 2018 sur un non-lieu malgré les investigations circonstanciées des Nations unis. Cet épilogue judiciaire a suscité un sentiment d’impunité, alors que la France a été accusée d’avoir volontairement bâclé l’enquête.

Paris est également fragilisé par une affaire impliquant l’un de ses fleurons industriels : le groupe nucléaire Areva (devenu Orano) est accusé de pratiques néocoloniales, d’atteinte à l’environnement et à la santé de ses travailleurs et des populations locales. Des salariés de la société avaient réalisé des prospections dans la mine d’uranium de Bakouma, sans protection et dans des conditions déplorables. Cette mine, qui n’a finalement jamais été exploitée, avait été laissée en friche, à la portée de tous. Bakouma avait été acquise en 2007 lors du rachat de la société canadienne UraMin. Cette opération financière désastreuse vaudra au groupe une enquête judiciaire pour escroquerie.

En outre, à la suite de multiples scandales internes (gestion des visas, accusations de harcèlement…), la chancellerie a connu jusqu’à aujourd’hui une succession inhabituelle d’ambassadeurs : cinq depuis 2013 – soit un ambassadeur tous les 18 mois en moyenne, contre trois à quatre ans en général. Une telle instabilité a pu accélérer l’éloignement de la diplomatie française du pouvoir centrafricain, et dégrader sa capacité d’analyse. C’est peut-être l’une des explications (mais certainement pas la seule) qui a conduit les responsables français à manquer de discernement lors de plusieurs événements cruciaux qui ont abouti à l’arrivée des mercenaires russes.

Retrait précipité

En octobre 2016, malgré l’appel du président Touadéra à sa reconduction, Paris retire dans la précipitation l’opération Sangaris. Dans la foulée, la formation des Faca est confiée à la Mission de formation de l’Union européenne (EUTM). La sécurité, tout comme la poursuite du plan « Désarmement, Démobilisation et Réintégration » (DDR), incombent aux Casques bleus, arrivés dès 2014. Mais le cadre de la mission de la Minusca apparaît inadapté à la situation : cantonnés au maintien de la paix – « dans un pays en guerre, ça n’a pas de sens », s’étonnait un diplomate à l’époque -, les soldats onusiens sont souvent témoins d’exactions mais ne peuvent pas intervenir, sauf s’ils sont eux-mêmes attaqués. En 2018, après un massacre à Alindao ayant fait une soixantaine de morts, le cardinal Dieudonné Nzapalainga accuse : « Certaines forces, au lieu de protéger la population, l’abandonnent à son destin. » On entend les mêmes critiques au Mali à l’égard de la Minusma, dont les Casques bleus sont accusés de se protéger eux-mêmes plus que les populations civiles. La mission onusienne à Bangui a en outre elle aussi été fragilisée par plusieurs scandales. Le 15 septembre dernier, l’ONU a ordonné le retrait de l’ensemble des 450 Casques bleus gabonais après des accusations d’abus sexuels sur cinq filles dans le centre du pays.

Afin d’équiper les Faca, Touadéra se tourne naturellement vers la France après son élection. Il est reçu par François Hollande en mars 2017. Le président français échoue à lui vendre ses fusils Famas (beaucoup trop chers). Le dossier est récupéré quelques mois plus tard par les équipes d’Emmanuel Macron, tout juste élu. Paris propose de défendre à l’ONU le transfert d’armes saisies par la France dans le golfe d’Aden : 1 500 fusils d’assaut, 100 lance-roquettes, 49 mitrailleuses et 20 mortiers. La Russie, légaliste de circonstance, s’y oppose et demande l’application du droit international, à savoir la destruction du lot. Paris conseille alors à Touadéra d’aller plaider sa cause directement auprès de Moscou.

Lors de leur entretien à Sotchi, en octobre 2017, Lavrov propose à Touadéra un autre deal : des armes neuves et l’expertise d’instructeurs, le tout gratuitement et sous l’égide de l’ONU. Au Conseil de sécurité, le 15 décembre 2017, la mesure ne trouve aucune opposition, sinon un cadre établissant le nombre d’instructeurs et le nombre d’armes – garde-fous qui seront vite outrepassés. Dans la foulée, des mouvements conséquents de troupes aux couleurs russes en provenance du Soudan voisin sont repérés sur place. L’information est remontée mais à Paris, elle est mise sous le tapis. Le groupe Wagner, piloté par Evgueny Prigogine, un proche de Vladimir Poutine, est fortement ancré à Khartoum. Il dispose notamment d’un accès illimité à Port-Soudan, sur la mer Rouge.

Les vides militaire, diplomatique et économique laissés par la France ont aussitôt été comblés par le rouleau compresseur russe, tout heureux de pouvoir marcher sur les plate-bandes françaises avec un blanc-seing de l’ONU. Cette présence est concrétisée par l’apparition de mercenaires dans l’entourage du président Touadéra. Ils officient en tant qu’agents de Sewa sécurité services, une société de sécurité de droit local enregistrée par un Russe proche de Prigogine – son dirigeant, Jean Mexin Atazi Yeke, dément toutefois tout lien avec Wagner4. Une autre société russe de droit local, minière cette fois, est créée au même moment : Lobaye Invest Sarlu s’est vue attribuée des concessions dans le sud-ouest du pays. Suivront d’autres sociétés (toutes reliées à Prigogine) et d’autres contrats miniers.

La fin d’une époque

Au cœur du pouvoir s’est installé un conseiller défense lié aux services secrets russes, Valery Zakharov. La France, qui a longtemps placé un homme à elle au plus près des présidents successifs de la Centrafrique5, à tel point que Bangui était considéré comme un haut-lieu de la Françafrique, est hors jeu. De l’aveu même d’un proche de Touadéra interrogé en 2019, « l’agent français [traditionnellement un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure, NDLR] n’a quasiment plus accès au président ».

Au fil des mois, le nombre des mercenaires de Wagner augmente. Les chiffres varient entre 800 et 2 000 selon les sources. En décembre 2018, la France a tenté une opération de rattrapage en livrant les fusils d’assaut saisis un an plus tôt en mer Rouge et en promettant une aide de 24 millions d’euros. En vain : une propagande anti-française, élaborée par des conseillers en communication venus de Moscou et formés dans les usines à troll6 de Wagner, est abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des organisations et des médias centrafricains financés par la Russie. Poussée dans ses retranchements, la France finit par suspendre sa coopération et ses décaissements en mai 2021. Dans les colonnes de l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche, Macron dénonce « un président Touadéra qui est aujourd’hui l’otage du groupe Wagner ». La rupture est consommée.

Malgré les enquêtes circonstanciées de journaux ou d’ONG, et les accusations de l’ONU (via le Groupe de travail sur la question de l’utilisation des mercenaires), le Kremlin a toujours réfuté toute connexion avec des sociétés militaires privées et des sociétés de sécurité (les deux sont interdites en Russie), allant jusqu’à nier l’existence de Wagner. D’abord repérée dans le Donbass (Ukraine), puis en Syrie, où les atrocités commises par certains de ces mercenaires, filmées et diffusées sur internet, sont dans le viseur de la justice internationale, sa présence est aujourd’hui confirmée en Libye, au Soudan et donc en Centrafrique.

La présence de Wagner – dont les combattants sont de plusieurs nationalités, notamment syrienne – implique des contreparties contractuelles, tacites… ou subies. Un tel partenariat a en effet des conséquences économiques, diplomatiques et sécuritaires que n’avait peut-être pas mesuré Touadéra. L’arrêt de la coopération française a été l’une d’elles. Les dérives des mercenaires en sont une autre.

Viols, pillages, exactions

Dans une « lettre d’allégation » rendue publique en juin 20217, le Groupe de travail sur la question de l’utilisation des mercenaires documente un certain nombre d’exactions sur des civils, imputées à l’armée centrafricaine et aux « instructeurs » étrangers8. Dans un rapport daté du 25 juin 2021, le Groupe d’experts du Conseil de sécurité sur la République centrafricaine détaille des « meurtres indiscriminés », des « pillages et vols généralisés ».

Une autre enquête de Radio France international (RFI), publiée en mai 2021, établit le même constat : une utilisation excessive de la force et de nombreuses victimes innocentes. RFI parle de viols, d’actes de torture, d’arrestations arbitraires et de disparitions. Les 15 et 16 février 2021 notamment, à Bambari, dans le centre du pays, dix-sept personnes ont été tuées, et trente-six autres blessées (parmi lesquelles des femmes et des enfants), lors de combats qui ont opposé des rebelles aux mercenaires de Wagner et aux Faca. La Minusca, qui a fini par prendre ses distances, a promis des enquêtes, et les bailleurs internationaux sont de plus en plus rétifs. Bangui pourrait payer très cher son alliance avec Wagner.

Par ailleurs, la révélation des tarifs qui auraient été évoqués dans les négociations entre Wagner et le Mali, à savoir plus de 9 millions d’euros par mois, à de quoi interroger : comment la Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde9 peut-il honorer une telle facture, à supposer qu’elle soit de cet ordre ? La contrepartie minière est évidente. Même si le pays a vu sa production de gemmes chuter depuis dix ans, passant, selon les chiffres officiels, de 350 000 carats en 2012 à 13 000 carats en 202010, les sociétés liées à Wagner semblent avoir mis la main sur une partie de cette production. Plusieurs réunions ont eu lieu en Russie entre des membres du gouvernement centrafricain et des experts russes du secteur diamantaire. Des mines d’or et de diamants ont été attribuées à au moins deux sociétés liées à des intérêts russes, Lobaye Invest Sarlu, évoquée plus haut, et Midas Resources.

La méthode est connue : en Syrie, le groupe se servait sur les recettes des champs de pétrole qu’il sécurisait. Selon plusieurs sources sur place, les hommes de Wagner contrôleraient aussi les douanes. En juin dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a demandé des explications à Bangui sur un accord signé avec une mission économique russe et dont les agents ont été dépêchés dans les services douaniers. Des revenus seraient en partie détournés pour payer les mercenaires.

Un contrôle relatif

Reste la question centrale – celle pour laquelle Touadéra a fait appel aux Russes : peuvent-ils ramener une paix durable dans le pays ? Le 6 février 2019, avait été annoncé en grandes pompes un accord signé à Khartoum entre quatorze groupes rebelles et le gouvernement centrafricain, sous la houlette du conseiller russe Valery Zakharov. De nombreux observateurs estiment que cet accord n’était que de l’esbroufe, certains groupes ayant été payés pour signer. Un an plus tard, à l’occasion de l’élection présidentielle qui a abouti à la réélection de Touadéra, le pays a de nouveau basculé dans la violence.

En janvier 2021, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC, regroupant les 3R, l’UPC, le MPC, le FPRC, et des Anti-balaka) s’est dangereusement approchée de Bangui. Casques bleus, miliaires rwandais (Kigali et Bangui ont signé un accord bilatéral de coopération militaire) et « instructeurs » russes ont repoussé l’assaut de cette rébellion à la tête de laquelle se trouve l’ancien président Bozizé. Depuis, les combats n’ont jamais cessé dans le pays. Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, affirme que les combattants de la coalition sont « toujours présents sur le terrain, à Bangassou, Alindao, Kabo et près de la frontière tchadienne, mais aussi sur l’axe Garoua-Bangui et la frontière camerounaise ». De fait, même si l’armée centrafricaine et les mercenaires ont gagné du terrain, leur efficacité est loin de faire l’unanimité.

Pour Roland Marchal, chercheur au CERI de Sciences-Po Paris et au CNRS, si Wagner a repris le contrôle de certains centre-villes en Centrafrique, « les Russes sont comme les Français [NDLR : au Mali], ils contrôlent le territoire à condition d’y être. Dès qu’ils partent, les groupes armés reviennent ». Au Mozambique, où les hommes de Wagner, appelés à la rescousse par le gouvernement, ont combattu les Shebab, un mouvement djihadiste dans la région du Cabo Delgado, le groupe a subi un échec cuisant. Les autorités mozambicaines se sont finalement tournées vers le Rwanda, qui a envoyé ses soldats à son tour.

Michael Pauron

Journaliste indépendant. Il a passé près de dix ans au sein de l’hebdomadaire Jeune Afrique, où il s’est notamment occupé des pages « Grand Angle » (grands reportages, enquêtes, investigations). Depuis, il a collaboré à divers journaux, dont Mediapart et Libération.

 

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 13:27
Mercenaires russes : le Tchad met en garde contre "toute ingérence extérieure"

Lu pour vous

 

Mercenaires russes : le Tchad met en garde contre "toute ingérence extérieure"

https://www.france24.com/ 24/09/2021 - 07:39

Le chef de la diplomatie du Tchad, Chérif Mahamat Zene, a affirmé jeudi avoir des "raisons" de se préoccuper de la présence des mercenaires russes de la société Wagner sur le continent africain.

"Toute ingérence extérieure, d'où qu'elle vienne, pose un problème très sérieux pour la stabilité et la sécurité de mon pays", a déclaré jeudi 23 septembre le chef de la diplomatie du Tchad, Chérif Mahamat Zene, à propos de l'implication de la société privée Wagner en Afrique.

Tout sera mis "en œuvre pour que le Tchad soit protégé sur toute l'étendue de son territoire", a-t-il ajouté après avoir rappelé les attaques subies par son pays en avril et mai, lors d'un entretien avec l'AFP et le média Africa Confidential accordé en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

"Il y a des mercenaires russes présents en Libye, qui sont aussi présents en République centrafricaine. Nous avons des raisons de nous préoccuper de la présence de ces mercenaires parce que les assaillants qui ont attaqué le Tchad en avril et causé la mort de l'ancien président (Idriss Deby) ont été formés, encadrés par la société privée de sécurité Wagner", a-t-il déclaré.

À la question de savoir si le Tchad avait la preuve d'une pénétration de ces mercenaires russes dans son pays au printemps, le ministre a répondu par la négative. 

"Le 30 mai, le Tchad a fait l'objet d'une attaque près de la frontière centrafricaine […] appuyée certainement des Russes", a-t-il aussi rappelé. "Nous avons toutes les preuves de la présence de ces Russes aux côtés des forces centrafricaines et cela nous préoccupe", a insisté le ministre.

"[Wagner a engagé son] personnel en Libye et en Centrafrique [et] il est évident qu'il y a des communications téléphoniques entre les deux entités. Ça, nous en avons des preuves, les deux Wagner communiquent, ça c'est sûr", a déclaré le ministre.

Jeu trouble au Mali

Interrogé sur un éventuel contrat qui pourrait être passé entre l'exécutif malien et Wagner, pour un déploiement d'"instructeurs" russes au Mali, Chérif Mahamat Zene a souligné que "jusqu'à aujourd'hui, le gouvernement malien affirme qu'il n'y a pas eu d'accord avec ce groupe".

"J'ai rencontré mon collègue malien à l'ONU, il m'a assuré qu'il n'y avait eu aucun engagement du gouvernement avec Wagner. Nous ne pouvons pas préjuger de quelque chose qui n'existe pas", a-t-il déclaré.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Lors d'un discours pré-enregistré par vidéo devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président de transition tchadien, le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président défunt, a réclamé jeudi une aide accrue pour les pays du Sahel faisant face à la montée en puissance de groupes jihadistes.

"Tout en saluant les efforts fournis par les différentes forces intervenant au Sahel, le Tchad souligne l'impérieuse nécessité d'un soutien multiforme plus important tant aux forces conjointes (du G5 Sahel) qu'à leurs États membres individuellement pris"", a-t-il dit.

La menace "ne se limite pas au Sahel, mais s'étend déjà vers la Côte d'Ivoire, le Bénin. Il n'est pas exclu qu'elle touche l'Afrique centrale", a souligné le chef de la diplomatie tchadienne en évoquant le Cameroun, déjà frappé.

Avec AFP

 

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 13:00
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Plus de 17.000 doses de vaccins Covid-19 déployées dans quatre villes du pays

 Judicael Yongo   septembre 23, 2021 12:56

BANGUI, le 23 septembre 2021 (RJDH)—Plus de 17.000 doses de vaccin Covid_19 sont déployées à l’intérieur du pays dans quatre villes à savoir, Ndele, Damara, Kaga-Bangoro et Obo. L’objectif est de lutter contre cette pandémie sur l’ensemble du territoire national.

La campagne de vaccination est lancée le 04 septembre 2021 dans le district sanitaire de Ndele, dans le Bamingui-Bangoran. Un fort taux d’engouement est enregistré lors du lancement de la campagne. Cela a permis de toucher 6.785 personnes qui ont reçu le vaccin Johnson Jonson.

Pour le  Docteur Yapoutou ,Chef de district sanitaire la localité,  se félicite de la forte participation de la population pendant cette période vaccinale, «  il est prévu 15.000 doses pour la localité, malheureusement, on a reçu que 7.000 doses, alors que le besoin se fait sentir dans le secteur », a-t-il indiqué.

La ville d’Obo dans le Haut-Mbomou partage le même souci où la campagne de vaccination a démarré le 21 septembre dernier.  Selon le chef de district sanitaire, au moins 6000 doses dont 3000 doses pour la ville de Mboki et 3000 autres pour la ville d’OBO.

La ville de Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi à enregistre 4000 doses disponibles contre ce fléau tant pour la ville que ses périphéries. La campagne est lancée depuis le 20 septembre 2021.

A Damara où elle a débuté le 21 Aout dernier. 500 doses d’Astra-Zeneca et 500 doses de vaccin Johnson Johnson sont destinées pour la localité. Cette quantité est insuffisante pour couvrir la ville et ses environs. Entretemps, la population s’est fortement mobilisée pour se faire vacciner. Dans toutes les villes où les campagnes ont pris fin et un fort besoin est encore signalé.

Dorcas Kouagnon

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Centrafrique : Le retour des déplacés de Batangafo à domicile, une préoccupation des autorités de l’Ouham

 Judicael Yongo  septembre 23, 2021 12:52

BATANGAFO, le 23 Septembre (RJDH) —Le Sous-Préfet de Batangafo Evrard Lamine se préoccupe du retour des déplacés dans leur localité respective, afin de relancer les activités socio-économiques. Dans une interview téléphonique accordée au RJDH, il appelle le gouvernement et les partenaires à soutenir cette initiative qui intervient après le déploiement des forces armées centrafricaines et leurs alliés dans la ville.

Au moins 20 000 personnes vivent encore sur le site des déplacés dans la Sous-préfecture de Batangafo au nord du pays. Ils attendent des appuis humanitaires pour leur survie. C’est dans ce contexte que les autorités locales ont lancé aux partenaires un SOS pour« réorienter leurs projets vers les programmes de relèvement et les projets de retour dans les quartiers », a exprimé le Sous-Préfet de Batangafo, Evrard Lamine joint au téléphone par le RJDH.

Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et leurs alliés Russes sont arrivés dans la ville de Batangafo et la brigade de la gendarmerie est opérationnelle constate l’autorité,

«nous constatons la quiétude dans les localités. Il n’y a pas de raisons pour que les concitoyens continuent de vivre sur le site de fortune. Nous leur demandons de retourner à la maison, afin de reprendre les activités socio-économiques, socle du développement de la ville », a suggéré l’autorité sous-préfectorale.

Les autorités de la Sous-Préfecture de Batangafo au nord du pays ont estimé nécessaire le renforcement des capacités des FACA afin de favoriser la stabilité et permettre le retour définitif des déplacés dans leur quartiers et villages. /

Auguste Bati-Kalamet

 

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 12:47
Interruption de la couverture réseau en Centrafrique : Huawei à pied d’œuvre
Interruption de la couverture réseau en Centrafrique : Huawei à pied d’œuvre

Lu pour vous 

 

Interruption de la couverture réseau en Centrafrique : Huawei à pied d’œuvre pour rétablir les services de télécommunications

https://www.agenceecofin.com/  (HUAWEI) 24 septembre 2021 07:36 - Dans la nuit du 6 juin 2021, un incendie s'est déclenché dans la salle des serveurs de l’opérateur Orange en Centrafrique, provoquant la destruction des équipements centraux et l'interruption brusque de l'ensemble du réseau.

600 000 personnes ont été impactées par cet incident, qui de surcroît a mis en difficulté les hôpitaux et organismes gouvernementaux (parmi lesquels les locaux des Nations Unies, ainsi que les ambassades étrangères).

Le groupe de télécommunications HUAWEI – présent en Centrafrique depuis 2004, avec plus d’une vingtaine de collaborateurs - a dépêché sur place une équipe projet, chargée de déployer rapidement une solution provisoire pour rétablir les services vocaux 3G d’Orange Centrafrique, et régler les problèmes de congestion apparus en raison de cet incendie.

La mobilisation de Huawei pour le rétablissement du réseau commence a porté ses fruits, et le groupe continue de travailler à la lumière de ses expériences internationales pour remplacer ou réparer l’ensemble du matériel endommagé.

Cet événement a par ailleurs renforcé le partenariat qui lie Huawei et Orange Centrafrique, ouvrant la voie vers une collaboration plus étroite et plus riche encore : Huawei a d’ores et déjà réuni des experts mondiaux pour définir un plan de mise en œuvre pour le rétablissement définitif des services d’Orange en Centrafrique, et collabore avec les laboratoires de recherches et Développement (R&D) chargés d’effectuer des tests et une validation opérationnelle complète. L’objectif : de favoriser une reprise ultérieure rapide des systèmes de l’opérateur.

Regis Deliere, Directeur Général d’Orange Centrafrique, a déclaré : « Nous sommes plus que jamais fiers de souligner la force du partenariat qui unit Orange Centrafrique à Huawei, sans qui la reprise de nos activités après l’incident du 6 juin n’aurait pas été possible. Nous remercions chaleureusement les équipes de Huawei pour leur réactivité, leur adaptabilité, et leur efficacité. En déployant dans des délais record des solutions de qualité pour rétablir les services d’Orange Centrafrique, l’entreprise a aidé de nombreux citoyens impactés par l’interruption des réseaux ».

Le dirigeant a par ailleurs souligné que de belles années attendent la collaboration entre Huawei et Orange pour développer le plein potentiel du numérique en Centrafrique.

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 12:34
Les officiels centrafricains sous surveillance française

Lu pour vous

 

Comptes bancaires, appartements, visas : les officiels centrafricains sous surveillance française

 Africa Intelligence 24/09/2021

 Depuis septembre, la France a refusé des demandes de visas de circulation à plus d'une dizaine d'officiels centrafricains. Une situation symptomatique des tensions entre les deux pays, qui pourrait s'aggraver à l'aune de futures enquêtes judiciaires.

L'histoire n'est qu'un énième épisode des tensions qui entourent le sujet de la délivrance de visas Schengen aux officiels centrafricains, mais cette démarche française pourrait être suivie d'un éventail de sanctions plus poussé : en route pour l'Assemblée générale des Nations unies à New York qui a débuté le 20 septembre, la délégation du président Faustin Archange Touadéra a connu une halte rocambolesque à Paris. Arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle sur les coups de 18 h par le vol Air France AF 773,  le groupe n'a pas pu obtenir de visa de circulation, à l'exception du chef de l'Etat. Pourtant formulée dès mi-septembre par la diplomatie centrafricaine, la demande a été refusée par Paris, qui leur a seulement délivré des visas de transit.

Résultat, les membres de la délégation qui n'étaient pas détenteurs d'un document d'entrée à titre personnel (carte de séjour, passeport) n'ont pu sortir de l'aéroport. Un autre qui, lui, disposait d'une carte de séjour renouvelée en 2020, a vu sa demande de visa de circulation et transit refusée. 

Des restrictions depuis le printemps

C'est que, agacé des messages "anti-français" et de la coopération entre Bangui et la compagnie de sécurité privée russe Wagner (AI du 05/05/21), Paris poursuit, depuis le printemps, une politique de restriction en la matière. Ainsi, pour sa tournée estivale en France en juillet, la ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon - qui dispose de la nationalité française - fut contrainte d'utiliser ses documents personnels.

Ces décisions administratives, actées depuis Paris, ont été froidement accueillies sur les bords du fleuve Oubangui. Les médias proches du pouvoir s'en sont pris directement à l'ambassadeur de France en poste dans la capitale centrafricaine, Jean-Marc Grosgurin, accusé de "créer une barrière diplomatique entre Bangui et Paris".

Tracfin surveille les avoirs centrafricains en France

La situation pourrait d'ailleurs s'aggraver. Outre l'étude approfondie des cartes de séjour dans l'Hexagone de plusieurs proches de Touadéra, l'agence française Tracfin, chargée de la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d'argent, se penche sur le cas de plusieurs personnalités centrafricaines. De nombreux ministres ou conseillers présidentiels sont Français, ou ont des liens proches avec la France.

L'agence, sous tutelle du ministère de l'économie, prend soin depuis plusieurs mois d'analyser les avoirs et flux financiers jugés "suspects" en provenance de la Centrafrique. L'acquisition de biens mobiliers en France par plusieurs d'entre eux pourrait alimenter un éventuel dossier de "biens mal acquis" centrafricain.

Une situation déjà médiatisée dans la presse centrafricaine, dont plusieurs organes proches de l'opposition ont multiplié ces derniers mois les "révélations" sur les situations personnelles de figures banguissoises dans l'Hexagone.

 

https://www.africaintelligence.fr/afrique-ouest-et-centrale_diplomatie/2021/09/24/comptes-bancaires-appartements-visas--les-officiels-centrafricains-sous-surveillance-francaise,109693525-gra

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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 22:11
Les Américains premiers bénéficiaires des attaques contre le logiciel Pegasus

Lu pour vous

 

Les Américains premiers bénéficiaires des attaques contre le logiciel Pegasus

By Nicolas Beau 23 septembre 2021

Des medias reconnus comme « Le Monde » ou France Inter, qui ont écrit des centaines d’articles sur les opposants et autres journalistes mis sur écoute grâce au logiciel espion israélien Pegasus dans une dizaine de pays, ne se sont jamais interrogés publiquement sur l’origine des fuites. La question est pourtant pertinente face cette opération réussie de communication.

Ces dernières années, un certain nombre de medias reprennent, sans jamais s’interroger sur l’origine des fuites, des informations confidentielles fournies, clés en mains, par de mystérieux collectifs et autres ONG dont on ne connait ni la composition, ni les motivations, ni même les sources d’information. Or il s’agit là de données essentielles, dont l’évaluation permet aux journalistes de ne pas être manipulés. L’identité de la source peut être plus significative parfois que le contenu même des révélations. C’est le cas dans le dossier du logiciel israélien

Des révélations qui ont fait long feu !

Au début de cet été, l’affaire des personnes mises sur écoute dans une petite dizaine d’États grâce à l’achat du logiciel espion israélien Pegasus par de nombreux États est révélatrice des nouvelles pratiques du journalisme d’investigation. On a eu connaissance en effet, via  des centaines de papiers, des listings où figuraient de multiples personnalités susceptibles d’être écoutées par des services de renseignement dans des pays clients de la société israélienne NSO, dont chacun connait les liens avec le Mossad. Ces « scoops », qui ont rapidement fait long feu, ne révélaient pourtant rien de très bouleversant, même s’ils ont permis aux journalistes destinataires de se gargariser d’informations qu’ils n’avaient pas vraiment trouvé par leurs propres moyens.

Rien en tout cas de vraiment étonnant à ce que des gouvernements peu ou pas démocratiques cherchent à écouter leurs adversaires politiques ou leurs partenaires internationaux, dans ma mesure où même les Américains, voici quelques années, n’ont pas hésité à le faire, y compris en espionnant leurs plus fidèles alliés comme cela fut révélé en mai 2021 pour la chancelière allemande, Angela Merkel (1). Personne pour d’étonner en effet que les Émiratis ou les Séoudiens, ces grands démocrates, aient cherché à écouter leurs opposants et leurs journalistes. Rien non plus de vraiment  surprenant à ce que le Maroc, client de NSO, ait tenté de surprendre les desseins de leurs frères ennemis algériens. Lesquels ne se sont jamais privé de faire de même à l’égard de leurs interlocuteurs marocains.

« À qui profite le crime? »

Les  questions les plus intéressantes de ce dossier, qui n’ont été hélas jamais été posées, conduisaient à s’interroger sur l’origine de ces fuites massives. Qui avait ainsi intérêt à discréditer la technologie israélienne du renseignement à travers un certain nombre de régimes amis de l’État hébreu, du type des Émiratis, des Séoudiens, des Marocains ou même – ce qui est moins connu- des Azéris? Quel service de renseignement avait les moyens de livrer à une obscure ONG franco-américaine, gare de triage improbable de ces secrets d’État, des annuaires entiers sur des personnes susceptibles d’être écoutées? Sous réserve, il est vrai, des vérifications qui apparemment n’avaient pas été encore faites au moment de la livraison brute de « la came ».

Or l’administration américaine pilotée par Joe Biden, dont on sait depuis l’affaire de la vente des sous marins français à l’Australie qu’elle n’a pas d’états d’âme, a de bonnes raisons de se réjouir de cette vaste opération de discrédit contre le logiciel Pegasus et son contre son propriétaire, le Mossad. Les fuites qui ont eu lieu dans la presse servent au mieux leurs intérêts tant commerciaux que politiques.

Renseignement, un quasi monopole américain

 Depuis le « réseau Échelon », qui désigne depuis la guerre le système mondial d’interception des communications privées et publiques, élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, les Américains dominent le système mondial du renseignement. Plus récemment, les révélations du lanceur d’alerte, Edward Snowdem, ancien employé de la NSA et de la CIA, confirmèrent cette capacité américaine à espionner la planète, y compris ses propres alliés. C’est aujourd’hui la société Palantir, basée à Denver au Colorado (un milliard de revenus et 2500 salariés), et adossée à la National Security Agency (NSA) du ministère américain de la Défense, qui domine le marché de la sécurité des systèmes informatiques à travers le monde. Au point que l’ex Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, et son conseiller de l’ombre, Alain Bauer, n’ont pas hésité à se rapprocher du géant américain de l’analyse des données quand il s’est agi après les attentats de 2015 de renouveler les équipements de la DGSI, les services de contre espionnage français.

Il est clair que lorsque le Mossad, fort des remarquables performances des milieux de la recherche israéliens, a inventé, un logiciel ultra  sophistiqué qu’ils distribuaient généreusement, les Américains l’ont particulièrement mal vécu. Eux qui espionnaient la terre entière, voyaient soudain un certain nombre de ces États sous surveillance bénéficier eux aussi de moyens d’écoute quasiment équivalents, même si les contrats de vente du logiciel Pegasus stipulent que les citoyens américains ne doivent pas être écoutés.

Personne en tout cas à Washington n’a versé une larme lors des révélations à l’échelle mondiale des terribles failles du système Pegasus. De là à penser quels services américains ont été à l’origine de ces fuites, il y a un pas que certains experts français, consultés par Mondarique, franchissent sans hésitation

Équilibres politiques au Moyen Orient

Autre élément de contexte, les révélations de l’été sont intervenues alors que le nouveau président américain se heurte à une opposition plus ou moins ouverte de la droite israélienne, aujourd’hui aux commandes, à sa politique d’ouverture vers l’Iran et à sa volonté de réintroduire le pays des Mollahs dans le jeu politique moyen oriental Le coup de massue que furent les fuites sur Pegasus pour israêl et ses amis dans le monde arabe peut également passer pour une sorte de rappel à l’ordre.

Comme les services américains et la NSA sont à peu près les seuls dans le monde à avoir la capacité de pirater sur une telle échelle leurs « amis » israéliens, laisse penser qu’ils ne sont pas tout à fait étrangers aux centaines de noms de personnes possiblement écoutées jetées en pâture à l’opinion mondiale. 

(1) C’est ce qu’a avancé une enquête de la télévision publique danoise à laquelle Le Monde, la Süddeutsche Zeitung, les chaînes allemandes NDR et WDR, ainsi que les télévisions publiques suédoise (SVT) et norvégienne (NRK) ont eu accès.

 

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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 22:01
Ali Bongo absent du 76e sommet des Nations unies ! Scandale des Casques bleus violeurs

 

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Scandale des Casques bleus violeurs : Ali Bongo absent du 76e sommet des Nations unies !

Publié le 23 septembre 2021 à 18h07min La rédaction d’Info241

La 76e session de l’Assemblée générale des Nations qui s’est ouverte lundi à New-York, se vivra par visioconférence pour Ali Bongo. Eclaboussé par le scandale des Casques bleus violeurs présumés de 5 jeunes filles mineures en Centrafrique, le président gabonais n’a pas daigné s’y rendre aux cotés de ses pairs internationaux. Une énième participation à minima pour Ali Bongo qui prendra la parole virtuellement ce jeudi derrière son écran d’ordinateur.

Alors que depuis lundi, les représentants des grandes nations du monde sont présents à New-York pour la toute première assemblée générale des Nations unies en présidentiel de l’ère coronavirus, Ali Bongo a préféré ne pas s’y rendre. C’est le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya et notre ambassadeur auprès des Nations unies qui assurons cette présence physique gabonaise.

Il faut dire que le Gabon a essuyé la semaine dernière un cinglant revers de la part de l’organisation onusienne avec le renvoi de ses soldats engagés dans la mission de paix en Centrafrique. Une déconvenue que n’avait pas prévu Ali Bongo. C’est en effet le secrétariat général des Nations unies qui a pris cette décision fatidique d’exclure le Gabon le 14 septembre dernier, devant le retard pris par le pays pour désigner son enquêteur devant rejoindre le bureau d’enquête de l’ONU. Une enquête ouverte pour abus et exploitations sexuels commis par le contingent gabonais sur 5 mineures centrafricaines.

Une absence assumée par Ali Bongo qui avait déjà annoncé lundi le contenu de sa prise de parole onusienne de ce jeudi soir. « Dans le discours que je vais prononcer à l’occasion de la 76e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, j’exhorte la communauté internationale à tirer pleinement les leçons de la pandémie de COVID-19 en renforçant la coopération et le multilatéralisme qui sont indispensables à l’équilibre mondial », écrit-il sur son compte Facebook.

Avant d’embrayer sur ses thèmes de prédilection : le climat et la faune. « Elle doit également faire de l’adaptation aux changements climatiques une priorité absolue et y consacrer les moyens nécessaires. Il en va en particulier de l’avenir de l’Afrique, continent qui subit de plein fouet les conséquences de la perturbation du climat ». Un discours pré-enregistré qui sera diffusé ce jeudi au cours de cette 76e assemblée générale des Nations unies.

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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 21:40
Telecel signe un accord de partenariat avec Lynk
Telecel signe un accord de partenariat avec Lynk

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Telecel signe un accord de partenariat avec Lynk pour étendre sa connectivité en Centrafrique

 (Agence Ecofin)  23 septembre 2021 15:25 - La Covid-19 a contribué en 2020 à l’augmentation de la demande en services télécoms à travers la Centrafrique. Mais l'actuelle couverture télécoms moyenne du pays empêche de la satisfaire. Telecel s’est associé à un partenaire international pour contourner cet obstacle depuis l’espace.

L’opérateur de téléphonie mobile Telecel Centrafrique a signé un accord de partenariat avec Lynk, un fournisseur de connectivité par satellite. Annoncé mercredi 22 septembre, l’accord permettra à Telecel d’étendre son offre de connectivité à davantage de consommateurs à travers le pays. Via la technologie proposée à Telecel Centrafrique, Lynk donnera aux populations la capacité de se connecter directement au réseau télécoms satellite depuis un téléphone standard non modifié sans nécessairement passer par une tour télécoms au sol.

Pour Malek Atrissi, le président-directeur général de Telecel Centrafrique, le contrat signé avec Lynk marque la prochaine « étape pour garantir à nos clients la meilleure expérience télécoms non-stop possible. Nous croyons fermement à la fourniture de solutions innovantes et à la pointe de la technologie qui permettent de connecter ceux qui ne le sont pas dans notre pays. Le service de Lynk est essentiel pour résoudre ce problème ».

« En s'associant à Lynk, Telecel vise à combler la fracture numérique en étendant ses services à toute la population, où qu'elle se trouve », a-t-il souligné.

Le dernier rapport de l’Autorité de régulation des communications électroniques et la poste (ARCEP), publié au troisième trimestre 2020, estimait le taux de pénétration du mobile autour de 48% pour le parc total, et à de près de 31% pour le parc actif. Telecel occupait la seconde place du marché, avec 37% des parts, derrière Orange qui détenait 48% et devant Moov Africa RCA avec ses 15%. Avec un taux de couverture de la population en réseau mobile estimé par l’Arcep à 56,33%, il ressort qu’une grande partie de la population centrafricaine demeure privée d’accès aux services télécoms faute d’installations télécoms dans leur zone de vie.

En contournant la faible infrastructure télécoms au sol par le satellite Telecel Centrafrique a l’opportunité de toucher davantage de personnes, d’améliorer ses parts de marché et ses revenus financiers qui représentaient 45% de la valeur du marché télécoms centrafricain – 9 496 209 349 FCFA (17 millions USD) – à la fin du mois de septembre 2020.

Muriel Edjo

 

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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 21:31
France/Russie : guerre froide en Centrafrique
France/Russie : guerre froide en Centrafrique

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https://www.lemediatv.fr/ 23 SEPTEMBRE 2021 - 19H00

Une équipe de journalistes du Média s’est rendue en Centrafrique afin de documenter le conflit en cours dans cette zone de guerre où les tensions entre les rivaux français et russes sont avivées. Un reportage de Filippo Ortona et de Thomas Dietrich.

Après une guerre civile dévastatrice, la République Centrafricaine semble retrouver petit à petit la paix. 

Malgré la présence encore active de groupes rebelles, la page du conflit armé se tourne progressivement. La France, ancienne puissance coloniale, s’est quasiment retirée du pays, après avoir multiplié les compromissions. À la place, la Russie a fait son nid. 

Depuis 2018, les paramilitaires du groupe Wagner (une agence de mercenaires proche du Kremlin) sillonnent les rues de la capitale et les lignes de front. S’ils ont aidé à vaincre les rebelles, ils sont aussi accusés d’avoir commis des exactions contre les civils, et d’exploiter les ressources minières dont le pays regorge. 

Depuis 2018, les paramilitaires du groupe Wagner (une agence de mercenaires proche du Kremlin) sillonnent les rues de la capitale et les lignes de front. S’ils ont aidé à vaincre les rebelles, ils sont aussi accusés d’avoir commis des exactions contre les civils, et d’exploiter les ressources minières dont le pays regorge. 

Entre les jeux des grandes puissances et la corruption des élites locales, c’est la population centrafricaine qui paye le prix fort. Cette population oubliée à qui nous avons voulu redonner la parole.

Dans ce reportage inédit, Le Média s’est rendu en Centrafrique, en pleine zone de guerre, pour documenter au plus près du terrain la responsabilité de la France et de la Russie dans le conflit centrafricain ; enfin, nous avons montré comment les seigneurs de guerre jouissent d’une impunité quasi-totale de la part des autorités locales.

France/Russie : guerre froide en Centrafrique
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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 21:24
"Pour une paix durable, il faut la justice" Card Nzapalainga et Imam Ouasselegue

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INTERVIEWS EXCLUSIVES

"Pour une paix durable, il faut la justice"

https://www.dw.com/ 22.09.2021

Interview avec le cardinal Nzapalainga, archevêque de Bangui, et l’imam Abdoulaye Ouasselegue, secrétaire général du Conseil supérieur islamique de Centrafrique.

Nos deux invités cette semaine sont le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, et l’imam Aboulaye Ouasselegue, secrétaire général du Conseil supérieur islamique de Centrafrique.

Les deux hommes sont en tournée en Europe en ce moment. Passage par l’Onu pour rappeler à l’organisation les violences dans le pays et ils étaient présents pour des projections du film Siriri, à Berlin.

Ce film revient sur le travail pour la paix du cardinal Nzapalainga et de son ami, l’imam Oumar Kobine Layama, décédé d’une maladie l’an dernier. Un réalisateur, Manuel von Stürler, les a suivis pendant trois ans pour raconter leur combat pour la paix en Centrafrique.

Ce combat, le cardinal Nzapalainga et l’imam Abdoulaye Ouasselegue le continuent. Ils en parlent avec Hugo Flotat-Talon ce matin.  
 

DW : Première question, à vous, cardinal, sur ce film documentaire Siriri : ça vous a fait quoi  de vous voir à l’écran ?  

Cardinal Dieudonné Nzapalinga : Ce film, le premier jour où je l’ai vu, j'ai eu beaucoup d'émotions. Parce que j'ai pensé à mon frère l’imam Kobine Layama, avec qui nous avons mené ce combat. Et nous avons toujours dit que notre destin est uni. Et beaucoup de souvenirs me revenaient en tête. En même temps, ce film vient aussi rappeler aussi la souffrance du peuple centrafricain et son inspiration au retour à la paix.  

DW : Votre binôme de la paix est décédé d’une maladie l’an dernier… Quel binôme formez-vous aujourd’hui avec l’imam Ouasselgue à coté de vous ? C’est une continuité ? Quelque-chose de nouveau ?    

Cardinal Dieudonné Nzapalinga : Pour moi, la mission commencée continue. Mais cette mission continue autrement. Parce qu'Abdoulaye Ouasselegue n’est pas Kobine Layama. Ils sont différents. Et pourtant les deux sont des leaders religieux. Et moi j’accueille comme un don les responsables avec qui je dois cheminer pour inviter les uns les autres a dépassé leurs particularismes.  

Imam Aboulaye Ouasselegue : Disons que la disparition de l'imam a laissé une douleur atroce pour nous. C’est un illustre personnage qui a donné toute sa vie pour défendre le dialogue interreligieux, le vivre ensemble, en mot : la paix. Et pour cela il fallait quand même quelqu'un pour pouvoir porter encore le flambeau, parce qu’on ne doit pas baisser les bras quand on est face à une certaine réalité qui interpelle les responsabilités des leaders religieux.  

DW : Continuez-vous à dire que ce n’est pas un problème religieux, tous ces conflits depuis des années ? 

Imam Aboulaye Ouasselegue : Ce qui nous réconforte, c'est le fait que ceux qui disaient hier que c'était un affrontement ou une confrontation interconfessionnelle ce sont déjugés eux-mêmes. Parce qu'ils ont fusionné pour constituer une seule faction à la conquête du pouvoir. Donc, pour nous leaders religieux, c'est déjà une victoire. 

DW : Vous faites référence à l'annonce en décembre dernier, de la fusion des trois principaux groupes armés qui ont formé la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Et, justement, ces groupes, vous les avez rencontrés, vous n’avez pas hésité à aller leur parler quand ils menaçaient Bangui en début d’année. Comment faites-vous et est-ce que vous avez l’impression que ça aide réellement sur le terrain ?  

Imam Aboulaye Ouasselegue : Notre stratégie, c'est d'essayer de leur faire prendre conscience de la gravité de la situation. Nous nous évertuons à parler à travers tous les moyens mis à disposition. A savoir : les serments, les prédications et autres appels ou sensibilisations, pour que ces gens-là comprennent que la violence ne résout aucun problème. Mais notre grand souhait aussi, c'est de voir un jour aussi, tous ceux qui ont donné toutes les formes de souffrance ou des violences envers  la population... Il faudrait qu'un jour la justice prenne ses responsabilités et leur demande : "Pourquoi vous avez fait ça ?". Pour garantir une paix durable, il faut faire régner la justice 

DW : Vous étiez récemment à l’Onu… Vous pensez que l’organisation peut plus ou peut faire autrement ? Il y a déjà 15.000 personnels sur place… Des casques bleus gabonais viennent d’ailleurs d’être retirés du territoire après des accusations d'exploitation et d'abus sexuels …  

Imam Aboulaye Ouasselegue : L'Onu doit appliquer de manière stricte ce que le conseil de sécurité lui avait conféré. 

DW : Qu'est-ce que ça veut dire  exactement ?  

Imam Aboulaye Ouasselegue : On vient pour protéger, on ne vient pas pour exposer, on ne vient pas pour éclabousser, on ne vient pas pour aggraver la souffrance. Donc appliquer de manière stricte, c'est de le faire avec l'éthique de ce que nous appelons les droits humains. 

DW : On parle insécurité. Ce n’est pas un problème seulement en Centrafrique. Le Mali discute en ce moment avec la société russe Wagner sur un éventuel déploiement de paramilitaires. Il y en a déjà en Centrafrique justement. Comment voyez-vous tout cela ?  

Cardinal Dieudonné Nzapalinga : Il faut dire les choses. Vous allez en Irak, en Afghanistan… Vous trouvez ce genre de choses. Ce n’est pas une pratique nouvelle. Et nous savons bien que le mandat de la communauté internationale, de l’Onu, ne permet pas que les militaires de l’Onu puissent entrer dans la brousse, les forêts, pour parler, pour arrêter. Nous avons maintenant d’autres protagonistes qui entrent dans les forêts. Maintenant, ce que moi je demande, c’est qu’on respecte les droits humains.  

DW : Question ouverte : que vous souhaiter à tous les deux pour les mois, les années à venir ?   

Cardinal Dieudonné Nzapalinga : On souhaite, à nous, mais surtout à la population, la paix. Que les uns et les autres comprennent qu’il est temps de nous regarder comme des frères. Il est temps de pouvoir construire ce beau pays, il y a de la place pour tout le monde. Et qu’on cesse, par convoitise, de venir prendre aussi - parce qu’il y a un enjeu géostratégique- les richesses. Les richesses sont là pour la population. Et elles ont droit aussi à une route. Elles ont droit aussi à un hôpital. Elles ont droit à une école, à une université… Donc nous en appelons à la responsabilité des uns et des autres.

 

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