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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:38

 

 

 

 

 

20/08/14 (AFP)

 

Des heurts ont éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés, et se sont poursuivis mercredi matin, a-t-on appris de sources concordantes.

 

"Nos éléments qui patrouillaient mardi soir au PK5 (quartier musulman du 3ème arrondissement) ont été la cible d'attaques verbales puis de tirs provenant d'individus armés. Ils ont riposté à ces attaques et des heurts ont suivi", a déclaré à l'AFP une source proche de la force européenne.

 

"Ce (mercredi) matin, une marche regroupant une centaine de personnes depuis le PK5 s'est dirigée vers le siège de la Minusca (représentation de l'ONU à Bangui). Ces personnes ont été repoussées par l'Eufor et ont profité de la confusion pour lancer une grenade sur nos éléments", a-t-elle poursuivi.

 

"La riposte a été vigoureuse et il est encore difficile de déterminer exactement ce qui s'est passé dans l'autre camp. Il y a des bandits au PK5 qui agissent à la nuit tombante ou de jour et qu'il va falloir détecter pour améliorer la situation", déjà en voie de normalisation à Bangui, toujours selon cette même source.

 

De fortes détonations ont été entendues jusque tard dans la nuit au quartier PK5, dernière enclave musulmane dans la capitale. Des tirs d'armes automatiques et d'armes lourdes se sont poursuivis mercredi matin, et des tirs sporadiques étaient encore audibles à la mi-journée en provenance de ce secteur, survolé en permanence par deux hélicoptères.

 

"Nous avons été attaqués cette nuit par des éléments français de l'Eufor qui ont pénétré dans notre concession et ont tué notre petit frère, ils ont blessé quatre personnes", a affirmé à l'AFP un notable musulman du quartier. Ce bilan n'a pas été confirmé d'autre source.

 

"Ce matin nous avons marché jusqu'au siège de la Minusca pour prendre à témoin l'opinion nationale et internationale. Nous ne voulons plus des Français" au PK5, s'est plaint ce responsable.

 

La radio publique a rapporté que "des véhicules des forces internationales et de la gendarmerie ainsi que de la police ont été attaqués par des musulmans qui ont aussi attaqué un site des déplacés au quartier Castors", toujours dans le 3e arrondissement. "On ignore s'il y a eu des victimes", selon la radio.

Centrafrique: affrontements à Bangui entre soldats français et individus armés
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:22

 

 

 

 

 

par RFI   20-08-2014 à 15:06

 

Les difficiles tractations pour la formation d'un nouveau gouvernement centrafricain élargi se poursuivent, alors que l'ex-rébellion Seleka et une grande partie de la classe politique locale rejettent la récente nomination du Premier ministre Mahamat Kamoun et exigent « plus de concertation ».

 

Tout est suspendu. La composition d'un nouveau gouvernement, tout comme l'avenir de l'actuel Premier ministre, qui ne fait pas l'unanimité. Mardi le président du Conseil national de transition Alexandre Ferdinand Nguendet, a été clair : il y a un blocage politique en Centrafrique et seul un Premier ministre de large consensus peut débloquer la situation.

 

Pour sortir de l'impasse, Nguendet s'est rendu à Brazzaville avec une délégation représentative des acteurs de la crise. L’objectif était de trouver conseil auprès du médiateur, le président congolais Sassou Nguesso. La délégation est rentrée de Brazzaville avec un message pour la présidente de transition. On sait que celle-ci a reçu ce mercredi le représentant du médiateur Léonard Essongo, mais pour l' heure, rien n’a filtré de cette rencontre.

 

Soutien angolais

 

A la fin de cet entretien, Catherine Samba-Panza a décollé pour Luanda, où elle rencontrera le président Dos Santos, un de ces rares soutiens, souligne une source proche de la présidente. Alors que son entourage l'a dit acculée et sous pression de la communauté internationale, les autres acteurs politiques de la crise attendent avec impatience son retour d'Angola, pour à nouveau, s'assoir à la table des négociations. Alors que le pays est sans gouvernement depuis une quinzaine de jours.

 


 ■ Regain de tension au PK5 à Bangui

 

Dans le quartier du kilomètre 5 à Bangui, les jeunes laissent éclater leur colère depuis cette nuit suite à une patrouille de désarmement qui a mal tourné. Au moins un jeune a été tué. Et ce matin les habitants ont dû rester terrés chez eux en raison du crépitement des armes à feu.

 

Pour l'instant, deux versions assez différentes se font face. Celle tout d'abord qui circule chez les habitants du PK5. Ceux que RFI a pu joindre disent que ces nouvelles violences ont démarré suite à un contrôle des forces internationales. «  Peu avant minuit, nous étions en train de regarder un film, explique un jeune, nous étions au niveau du pont Yakité, quand un convoi de militaires français est venu nous demander nos armes. Nous n'en avions pourtant pas », affirme ce jeune qui raconte que l'opération de contrôle a mal tourné et qu'un membre du groupe a été tué par les forces internationales.

 

Du côté de ces forces internationales, version radicalement différente : une source contactée par RFI parle d'un accrochage la nuit passée entre l'Eufor-RCA et un groupe d'autodéfense musulman dans le 3e arrondissement, quartier Castor. Il y aurait eu, selon cette source, un mort et deux blessés.

 

Un sentiment de colère n'a en tout cas pas tardé à se répandre au Kilomètre 5. Le corps du jeune a été porté, disent les habitants, jusqu'au Binuca, le Bureau des Nations unies en RCA, puis à la mosquée Ali Babolo. Il y a eu, selon ces témoignages, des manifestations, des jets de pierre. De très nombreux tirs pouvaient être entendus ce matin-même.

 

RCA: le blocage politique persiste, les tensions à Bangui aussi
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:20

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 20/08/14 - Des affrontements entre des musulmans et des éléments des forces de maintien de la paix en Centrafrique ont eu lieu mercredi matin à Bangui , aux abords du Centre commercial du quartier KM5, faisant deux morts et plusieurs blessés par balles, a appris APA

 

Des tirs à l'arme automatique et lourde, des détonations et de jets de grenades ont ponctué les affrontements nés d'un mouvement de protestation de plusieurs musulmans contre l'assassinat dans la nuit du mardi à mercredi d'un de leurs.

 

La mort de ce dernier a eu lieu lors d'une opération de désarmement effectuée par les troupes étrangères et selon les témoignages recueillis, les musulmans qui ont pris le corps de leur coreligionnaire pour le présenter au Commandant de la MISCA, se sont pris, chemin faisant, à un convoi de troupes de l'Eufor-RCA qui était de passage.

 

Les troupes de l'Eufor-RCA ont alors procédé à des tirs de sommation pour empêcher l'avancée de leurs vis-à-vis.

 

Au final, des affrontements entre les musulmans et les troupes étrangères ont éclaté dans beaucoup de coins de Bangui. Au quartier des Castors, les musulmans ont tenté de s'attaquer au camp des déplacés, quand dans le même temps le quartier Béa Rex est le théâtre de plusieurs affrontements qui se poursuivent encore.

 

Des hélicoptères de l'opération Sangaris qui survolaient la capitale ont essuyé des tirs de roquettes.

 

Plusieurs habitants, contactés par APA au téléphone, disent qu'ils sont terrés chez eux. Pour le moment, les commerces sont fermés et la circulation interrompue.

 

RCA : deux morts dans des affrontements entre musulmans et forces étrangères
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:17

 

 

 

 

 

 

20/08/14 (Agence Ecofin) - Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé, le 19 août, à Brazzaville de «surseoir» à la mise en place d'un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment «ne fait pas l'unanimité».

 

Mahamat Kamoun, un musulman, avait été nommé le 10 août nouveau Premier ministre pour relancer la transition et mettre en œuvre le très précaire accord de cessez-le-feu signé fin juillet.

 

«La concertation, c'est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre; c'est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville», a déclaré M. Nguendet, président du conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

 

Il s'exprimait à l’issue d’un entretien de deux heures avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, qui avait convoqué les différents acteurs de la crise afin de d'accélérer la formation d'un gouvernement «élargi».

 

«Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu'on se parle. (...) S'il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c'est la concertation», a souligné M. Nguendet.

 

Une dizaine de personnalités représentant le CNT, l'ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, les milices chrétiennes anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo.

 

De confession musulmane, spécialiste des finances, Mahamat Kamoun avait travaillé sous les régimes de François Bozizé, au pouvoir de 2003 à mars 2013, et Michel Djotodia, le chef de l'ex-Séléka, au pouvoir jusqu'à janvier 2014.

 

La présence des groupes armés (Séléka et anti-balaka) au sein du prochain gouvernement est l'un des principaux enjeux des discussions relatives à la formation d’un nouveau gouvernement. L'ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d'y participer, affirmant que son avis n'a pas été pris en compte.

 

La Centrafrique reste meurtrie par plus d'un an de violences inter-religieuses, qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

 

RCA : le choix de Kamoun divise

 

20/08/14 (BBC Afrique)

 

Les différents acteurs de la crise centrafricaine se sont entretenus à Brazzaville avec le médiateur le président congolais Denis Sassou Nguesso.

 

Une dizaine de personnalités représentant le CNT, l'ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise.

 

Les discussions achoppent sur la récente nomination de Mahamat Kamoun au poste de premier ministre.

 

L'ex-rébellion Séléka et une grande partie de la classe politique estiment qu'il ne fait pas l'unanimité.

 

La médiation est en contact avec la présidente de transition et les délégués présents à Brazzaville pour faciliter les échangés.

 

Dans une interview accordée à la BBC, Soumeylou Boubèye Maïga, le vice-médiateur de l'UA en Centrafrique, estime que la décision finale reviendra toujours aux Centrafricains.

 

Il a ajouté qu'il faut privilégier une dynamique inclusive dans la recherche d'une solution à la crise.

 

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/08/140819_rca_dilog...

 

 

Centrafrique : le Premier ministre boudé par la classe politique

 

20/08/14 (Agence d'information d'Afrique centrale)

 

Le président de la République du Congo et médiateur dans la crise centrafricaine, Denis Sassou N’Guesso, s'est entretenu avec une délégation des forces vives centrafricaines conduite par le président du Parlement de transition, Alexandre Ferdinand N’guendet.

 

La concertation du 19 août, à Brazzaville, devait déboucher sur un consensus au sujet du Premier ministre devant conduire la transition dans ce pays, conformément aux accords de cessation des hostilités signés dans la capitale congolaise. Parmi les neuf interlocuteurs du président Denis Sassou N'Guesso, on peut citer les représentants des ex-seleka, ceux du Parlement de transition, des anti-balaka, des partis politiques et de la société civile. Au centre des échanges, la polémique survenue à la suite de la désignation de Mahamat Kamoun comme Premier ministre de transition.

 

Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué à la presse que pour l’heure, il serait important de sursoir la mise en place du gouvernement en attendant d’avoir un consensus sur le Premier ministre devant diriger l'équipe gouvernementale attendue. Selon lui, les acteurs politiques et de la société civile de la République centrafricaine sont obligés de faire des sacrifices pour que « le peuple centrafricain puisse avoir la quiétude et la paix indispensables pour le développement du pays ». Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué que la délégation qu’il conduit est venue solliciter l’arbitrage du médiateur Denis Sassou N’Guesso.

 

Ni vainqueurs ni vaincus

 

Invité par les journalistes à se justifier sur la nécessité pour le Premier ministre de transition, Mahamat Kamoun, qui vient d’être nommé, de se retirer, le président du Parlement de transition s’est réservé de faire du triomphalisme. « Dans la situation actuelle, on ne peut pas parler en terme de vainqueurs et de vaincus. Il est nécessaire de privilégier la concertation, le dialogue et le consensus », a-t-il déclaré.

 

Interrogé sur le temps qui passe pour une transition dont la durée est limitée, Alexandre Ferdinand N’guendet a précisé que « le principe de la transition c’est le dialogue, la concertation et le consensus. Il doit être fait avec toutes les forces vives de la nation et de commun accord avec la communauté internationale. C’est pourquoi, il est urgent que ce consensus se dégage sous la médiation du président congolais, Denis Sassou N’Guesso ».

 

Le président du Parlement de transition a déploré, par ailleurs, l’absence de la concertation entre les institutions de la République et les entités impliquées dans la crise lors de la désignation du Premier ministre de transition, après le forum de Brazzaville. Néanmoins, a-t-il ajouté, l’espoir est permis et les acteurs impliqués dans la recherche des solutions de sortir de crise sont déterminés.

 

Roger Ngombé

 

Centrafrique: le nouveau premier ministre ne fait pas l’unanimité
Centrafrique: le nouveau premier ministre ne fait pas l’unanimité
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:14

 

 

 

 

 

20/08/14 (AFP)

 

Ca ressemble à une mauvaise blague: le projet d'une faction de la Séléka de créer un Etat indépendant dans le nord-est de la Centrafrique s'est retrouvé mystérieusement diffusé ces derniers jours sur le net, discréditant un peu plus l'ex-coalition rebelle.

 

L'affaire, rocambolesque, débute en fin de semaine dernière, quand plusieurs sites internet reproduisent intégralement trois communiqués - ou projets de communiqué - du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction de la Séléka, l'ex-rébellion musulmane qui a ravagé le pays ces deux dernières années.

 

Aujourd'hui basé à Birao, dans le nord-est musulman du pays, le FPRC est dirigé par le général Nouredine Adam, chef emblématique et officiellement n°2 de l'ex-Séléka, un "dur" du mouvement, sous le coup de sanctions onusiennes et américaines.

 

Sa branche politique est sous la conduite de Michel Djotodia, ex-leader de la Séléka et éphémère président de mars 2013 à janvier 2014, après la prise de Bangui par les rebelles.

 

Le premier de ces trois textes présente un "calendrier du processus de l'autodétermination pour la république de Dar-el-Kouti", du nom d'un ancien sultanat. Tout y est: mise en place d'un "gouvernement provisoire" le 15 août, référendum, adhésion à l'ONU, et même signature d'ici le 10 septembre "d'accords bilatéraux et multilatéraux" avec la France, les USA, la Chine, l'Allemagne, le Japon, l'UE...

 

- Panique à bord -

 

Le deuxième communiqué n'est ni plus ni moins que la proclamation de ce mystérieux et nouveau pays "libre et souverain", aux confins des frontières du Tchad et du Soudan, baptisé "Etat de Dar-el-Kouti". Cette proclamation est signée du général Nouredine Adam, le 14 août 2014, depuis Birao.

 

Enfin, le dernier communiqué, signé de Michel Djotodia, annonce la composition du futur "gouvernement provisoire", dirigé par M. Djotodia lui-même, avec Nouredine Adam comme "ministre de la Défense et de la Sécurité publique".

 

Samedi dernier, rétropédalage en catastrophe du secrétaire adjoint du FPRC, Hamat Mal-Mal Essène: "les articles publiés sur plusieurs sites internet notamment sur la création de +l'Etat de Dar-el-Kouti+ n'engagent nullement ni ma personne, ni le FPRC", assure-t-il dans un nouveau communiqué, volontairement rendu public celui-là.

 

"Ma boîte électronique a été piratée par une personne mal intentionnée et de mauvaise foi", a tenté d'expliquer Hamat Mal-Mal Essène, qui présente "toutes ses excuses pour ce désagrément involontaire".

 

Acte de malveillance? Coup tordu? Ou bien quelqu'un de la Séléka s'est-il emmêlé les pinceaux, appuyant un peu vite sur le bouton?

 

Selon une source proche du FPRC interrogée par l'AFP, ces documents existent bel et bien: "encore sous le coude", ils ont été "frauduleusement soutirés", et les recherches se poursuivraient pour trouver les responsables de leur diffusion.

 

L'infortuné M. Mal-Mal a été suspendu "jusqu'à nouvel ordre" par M. Djodotia, selon la même source, qui dénonce une campagne de diabolisation.

- 'Projet funeste' -

L'incident est terriblement embarrassant pour la Séléka, d'autant plus qu'il touche à un sujet tabou en Centrafrique, la sécession du Nord musulman.

 

Le mouvement est aujourd'hui miné par les divisions et plusieurs de ses chefs, dont Nouredine Adam, ont déjà ouvertement évoqué une possible partition, mais sans oser franchir la ligne rouge: proclamer l'indépendance du Nord.

 

Or, il y a quelques jours encore, la présidente de transition Catherine Samba Panza, qui peine à sortir le pays du chaos, dénonçait le "projet funeste" de partition "agité par des extrémistes en mal de pouvoir", une "imposture politique" et "la pire des menaces".

 

Après avoir chassé du pouvoir le président François Bozizé en mars 2013, les rebelles de la Séléka s'étaient largement discrédités lors de leur désastreux passage aux affaires, se comportant en soudards, avec des pillages généralisés et d'innombrables exactions contre les populations.

 

Affaiblis et forcés de quitter Bangui en janvier par l'intervention de l'armée française, ils ont trouvé refuge dans leurs fiefs du Nord, zone grise qu'ils continuent d'écumer, au gré de leurs rapines et des jeux de pouvoirs locaux aux côtés de mercenaires tchadiens et soudanais.

 

Que ce projet de partition soit ainsi dévoilé sur le net ridiculise ses auteurs, jugent beaucoup à Bangui. Il met également en difficulté la Séléka, qui tentait de revenir dans le jeu politique et revendique le poste de Premier ministre de la transition.

 

 

 

Centrafrique: le Dar-el-Kouti, un ancien sultanat du nord musulman

 

20/08/14 (AFP) 

 

Pour donner un nom à leur projet de partition du nord de la Centrafrique, les rebelles de l'ex-Séléka se sont tout simplement inspirés de l'histoire mouvementée de cette partie du pays.

 

Entre le Soudan et le Tchad, el-Kouti est une localité du nord-est de la République centrafricaine, dans la région de Ndélé, une ville située à environ 600 km au nord de Bangui. Le nom Dar-el-Kouti vient du mot arabe "pays", et de kouti, qui désigne une forêt en langue locale ronga.

 

Dar-el-Kouti, autrefois appelée Ard El Kouti, puis Belad El Kouti, fut longtemps une région d'affrontements et d'insécurité généralisée, avant de devenir un sultanat dirigé au XVIIIème siècle par le sultan Mohamed Senoussi.

 

Il y régnait en maître et pratiquait la traite des esclaves à grande échelle vers l'Afrique du Nord, qu'il chassait parmi les populations autochtones dans toute la région de Ndélé et au-delà. Ndélé était alors une ville de commerçants où accouraient les aventuriers en tout genre depuis les régions et royaumes voisins du Sila, de Sokoto, du Fezzan, du Ouaddaï et de Kano.

 

En 1891, le sultan massacre la mission de l'explorateur français Paul Crampel, un ancien secrétaire particulier de Pierre Savorgnan de Brazza, alors qu'il tentait de relier le bassin de l'Oubangui (l'actuelle RCA) à celui du Chari (le Tchad).

 

Le sultan fut lui-même tué en 1911 par les troupes coloniales françaises. Le Tata, son ancien palais fortifié, occupe une plate-forme au-dessus de la colline surplombant la ville de Ndélé et se visite encore.

 

Un ouvrage de référence retrace l'histoire mouvementé de ce sultanat et explique l'influence géopolitique actuelle des pays voisins sur le nord-est de la Centrafrique: "Dar-el-Kouti, Empire Oubanguien de Senoussi 1890-1911", du professeur Bernard Simiti, directeur du Centre universitaire de recherche et de documentation en histoire et archéologie centrafricaines (CURDHACA).

 

Longtemps laissé à l'abandon par le pouvoir central, cette partie nord du pays est aujourd'hui sous le contrôle de groupes -souvent rivaux- de la Séléka, ex-coalition rebelle à dominante musulmane au pouvoir à Bangui de mars 2013 à janvier 2014.

 

Mercenaires tchadiens et soudanais, groupes armés plus ou moins bien identifiés, braconniers et trafiquants écument la zone, au gré de leurs alliances avec les Séléka locaux.

 

 

NDLR : Depuis que certains va-t-en guerre de Séléka agitent leur projet de partition et de républiquette du Nord, s’ils n’ont toujours pas compris que c’est la meilleure façon de faire l’unanimité de la classe politique contre eux et de souder plus que jamais les Centrafricains contre leur funeste projet, leur cas est donc désespéré.

Centrafrique : le projet de partition qui discrédite un peu plus la Séléka
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:12

 

 

 

 

 

20/08/14 (AFP)

 

L'ONU va déployer au 15 septembre 7.600 hommes en République centrafricaine dans le cadre de son opération de maintien de la paix, a indiqué mardi le chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca), le général Babacar Gaye.

 

La majeure partie, soit 5.800 hommes, sera prélevée sur les effectifs de la Force africaine (Misca) déjà présente dans le pays et passera sous pavillon de l'ONU, a précisé le général.

 

Celui-ci s'exprimait devant la presse après des consultations sur la RCA au Conseil de sécurité de l'ONU.

 

S'ajouteront aux troupes de la Misca 1.800 soldats et policiers supplémentaires, dont trois bataillons d'infanterie fournis par le Maroc, le Bangladesh et le Pakistan, et des policiers rwandais et sénégalais. La logistique sera aussi améliorée avec l'arrivée d'hélicoptères de transport.

 

A partir du 15 septembre, la Minusca doit se substituer progressivement aux forces internationales, dont la Misca et quelque 2.000 militaires français déployés depuis fin 2013 dans le cadre de l'opération Sangaris. La force de l'ONU doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

 

M. Gaye a aussi souligné l'importance de compléter la transition politique en cours en RCA en formant un "gouvernement inclusif et représentatif" et en menant un "processus de réconciliation".

 

Dans son exposé de la situation devant le Conseil, il avait également mis l'accent sur "le manque de moyens pour communiquer", soulignant que "plus de la moitié de la population n'a accès à aucun média". La Minusca, a-t-il dit, songe "à développer un plan afin d'établir sa propre capacité radiophonique à l'échelle nationale".

 

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés, l'ex-rébellion Séléka refusant pour le moment d'y participer.

 

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé à Brazzaville, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis lors.

 

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, renversée ensuite en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Centrafrique la Minusca comptera 7.600 hommes au 15 septembre
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:10

 

 

 

 

 

NEW YORK (Nations unies), 20/08/14 (Xinhua) -- Philip G. Alston, de l'Australie, a été nommé nouveau membre de la Commission d'enquête sur les violations des droits de l'homme commises en République centrafricaine, a annoncé mardi le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

 

M. Alston, qui a succédé au Mexicain Jorge Castaneda ayant démissionné en mars dernier pour des raisons personnelles, rejoint les deux autres membres de la commission, Bernard Acho Muna, du Cameroun, et Fatimata M'Baye, de la Mauritanie.

 

M. Alston, professeur de droit international à la faculté de droit de New York University, a été, d'août 2004 à juillet 2010, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

 

La commission d'enquête a été créée par l'ONU en janvier 2014 pour une période initiale d'un an, avec pour mission d'enquêter sur les informations faisant état de violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme perpétrées par toutes les parties en République centrafricaine depuis le début de l'année 2013.

 

Centrafrique : l'Australien Philip G. Alston nommé membre de la Commission d'enquête (ONU)
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 00:04

 

 

 

 

 

Par Sandra Black, OIM Bangui - 19/08/2014

 

Le sondage a été réalisé entre le 10 et le 15 juillet auprès de 606 déplacés dans 29 sites autour de la capitale.

 

Le septième sondage de l’OIM sur les intentions de retour indique que 80% des personnes déplacées à Bangui, en République centrafricaine (RCA), prévoient de retourner dans leur lieu d’origine dès le mois prochain. Le nombre de personnes ayant exprimé leur intention de rentrer représente une hausse de 14% par rapport au sondage de juin. Le pourcentage de personnes interrogées ayant exprimé leur souhait de rester sur le site de déplacement a chuté de 36% à 6%. Le sondage indique cependant que, malgré le souhait exprimé par les déplacés de rentrer chez eux, de nombreux obstacles demeurent. L’obstacle le plus souvent cité est le vol (74%). Plusieurs ont tout perdu. Parmi les autres obstacles figurent le manque de moyens financiers pour rentrer chez eux, l’absence des autorités et le sentiment d’insécurité (tous cités par 68% des personnes interrogées).

 

La disponibilité des logements est devenue la priorité pour les déplacés prévoyant de rentrer (39%), devant les inquiétudes en matière de sécurité (aujourd’hui à 28%). Au total, 86% des déplacés interrogés ont confié que les habitations avaient été endommagées dans leur lieu d’origine et que les écoles, les marchés et les centres de santé étaient toujours fermés (92%, 86% et 74% respectivement). Les principaux mécanismes de survie mis en œuvre par les déplacés pour affronter le déplacement au cours des deux dernières semaines sont : la réduction du nombre de repas quotidiens (97%), la diminution des quantités de nourriture consommées (96%), la réduction de la consommation de nourriture des adultes pour nourrir les enfants (95%) et le jeûne pendant une journée entière (87%). « Ma fille de deux ans, mon mari et moi sommes réfugiés dans un abri près de la mosquée centrale. Nous sommes ici depuis que nous avons fui notre maison en janvier. Nous voulons un chez nous mais nous n’avons pas de maison, car tout notre quartier a été détruit. Nous aimerions reconstruire. Mais nous avons dépensé tout notre argent. Grâce à une distribution de nourriture la semaine dernière, je peux cuisiner, sinon nous serions affamés », a confié une femme déplacée à l’OIM.


D’après la Commission sur les mouvements de population, au 5 août, quelque 102 000 personnes étaient déplacées à Bangui, réparties dans 40 sites. Ce chiffre représente une baisse de plus de 3000 déplacés dans trois sites de moins par rapport à début juillet. Le sondage de l’OIM sur les intentions de retour a été mené à bien chaque mois à Bangui depuis janvier 2014 pour identifier les intentions de retour de la population déplacée, les facteurs qui contribuent à son déplacement et les conditions nécessaires à son retour. Douze facilitateurs de l’OIM se rendent régulièrement dans tous les sites de déplacement à Bangui pour recueillir des informations sur les besoins des sites et des déplacés. L’OIM a également déployé des facilitateurs dans la ville de Boda, au sud-ouest de la RCA, et dans les villes de Kabo et de Moyen Sido près de la frontière tchadienne. Le sondage sur les intentions de retour fait partie de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, qui suit les mouvements de population afin d’orienter la réponse humanitaire face aux crises.

Les personnes déplacées à Bangui souhaitent rentrer chez elles malgré les obstacles
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:31

 

 

 

 

 

French.china.org.cn le 20-08-2014

 

L'ex-rébellion centrafricaine Séléka a démenti mardi les informations selon lesquelles son leader, l'ex-président par intérim Michel Djotodia, en exil au Bénin, crée un Etat indépendant du nom de Dar el Kouti dans le nord de la République centrafricaine (RCA), en opposition au pouvoir en place à Bangui, dont elle réaffirme le boycott du futur gouvernement d'union en attente.

 

"Je ne confirme pas cette information. Ce sont des manipulations provenant de personnalités mal intentionnées qui écrivent n'importe quoi sur internet au nom du président. Cela ne vient pas du président Djotodia", a déclaré à Dimbi (nord) le chef d'état-major de l'ex-rébellion, le général Joseph Zindeko, joint au téléphone par Xinhua.

 

Porté au pouvoir après la chute du régime de François Bozizé le 24 mars 2013, Michel Djotodia a dirigé la RCA à titre intérimaire avant d'être poussé à la démission, en janvier dernier, par les chefs d'Etat d'Afrique centrale et la France, exaspérés par la persistance des violences dans le pays.

 

Avant ce retrait, son organisation à dominante musulmane, devenue la cible d'attaques de la part de milices chrétiennes anti- Balakas (anti-machettes), en marge du désarmement lancé par la force française Sangaris et la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), avait menacé de se retirer dans le Nord et de provoquer la partition du pays en deux Etats distincts.

 

Un décret déclarant la création de l'Etat de Dar el Kouti et attribué à l'ex-chef rebelle et éphémère dirigeant centrafricain (mars 2013-janvier 2014) a fait sensation dimanche. Selon ce texte diffusé sur internet, Djotodia, chef de l'Etat du présumé Etat musulman, est aussi investi comme chef du gouvernement provisoire et leader du Front populaire pour la renaissance de la RCA (FPRC).

 

Pour le général Zindeko, ces manoeuvres sont le témoignage d' une campagne de diabolisation de l'ex-alliance rebelle et son dirigeant, au moment où la RCA tente de mettre en oeuvre un fragile cessez-le-feu conclu le 23 juillet à Brazzaville (Congo) pour une sortie de crise symbolisée par la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale.

 

La publication de ce gouvernement, attendue depuis la nomination de Mahamat Kamoun, ex-directeur de cabinet de Djotodia mais non membre de la Séléka, comme nouveau Premier ministre le 3 août par la présidente de transition Catherine Samba-Panza, coince à cause notamment de la contestation de l'ex-rébellion de ce choix.

 

"Nous ne sommes pas d'accord avec cette nomination. Il a été dit que le Premier ministre devait être issu de la Séléka. La Séléka ne participera pas à ce gouvernement. Ceux qui vont y participer, ça n'engage que leur responsabilité", a réaffirmé le chef d'état-major de l'ex-coalition rebelle.

 

A Bangui, des sources à la présidence annoncent pourtant que beaucoup d'avancées ont été réalisées et que la publication du nouveau cabinet n'est plus qu'une question d'heures.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : la Séléka dément la création d'un Etat indépendant dans le Nord
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:02

 

 

 

 

 

http://www.adiac-congo.com/   Mardi 19 Août 2014 - 19:45

 

Le président de la République du Congo et médiateur dans la crise centrafricaine, Denis Sassou N’Guesso, s'est entretenu avec une délégation des forces vives centrafricaines conduite par le président du Parlement de transition, Alexandre Ferdinand N’guendet.

 

La concertation du 19 août, à Brazzaville, devait déboucher sur un consensus au sujet du Premier ministre devant conduire la transition dans ce pays, conformément aux accords de cessation des hostilités signés dans la capitale congolaise. Parmi les neuf interlocuteurs du président Denis Sassou N'Guesso, on peut citer les représentants des ex-seleka, ceux du Parlement de transition, des anti-balaka, des partis politiques et de la société civile. Au centre des échanges, la polémique survenue à la suite de la désignation de Mahamat Kamoun comme Premier ministre de transition. 

 

Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué à la presse que pour l’heure, il serait important de surseoir la mise en place du gouvernement en attendant d’avoir un consensus sur le Premier ministre devant diriger l'équipe gouvernementale attendue. Selon lui, les acteurs politiques et de la société civile de la République centrafricaine sont obligés de faire des sacrifices pour que « le peuple centrafricain puisse avoir la quiétude et la paix indispensables pour le développement du pays ». Alexandre Ferdinand N’guendet a indiqué que la délégation qu’il conduit est venue solliciter l’arbitrage du médiateur Denis Sassou N’Guesso.

 

Ni vainqueurs ni vaincus

 

Invité par les journalistes à se justifier sur la nécessité pour le Premier ministre de transition, Mahamat Kamoun, qui vient d’être nommé, de se retirer, le président du Parlement de transition s’est réservé de faire du triomphalisme. « Dans la situation actuelle, on ne peut  pas parler en terme de vainqueurs et de vaincus. Il est nécessaire de privilégier la concertation, le dialogue et le consensus », a-t-il déclaré.

 

Interrogé sur le temps  qui passe pour une transition dont la durée est limitée, Alexandre Ferdinand N’guendet a précisé que « le principe de la transition c’est le dialogue, la concertation et le consensus. Il doit être fait avec toutes les forces vives de la nation et de commun accord avec la communauté internationale. C’est pourquoi, il est urgent que ce consensus se dégage sous la médiation du président congolais, Denis Sassou N’Guesso ».  

 

Le président du Parlement de transition a déploré, par ailleurs, l’absence de la concertation entre les institutions de la République et les entités impliquées dans la crise lors de la désignation du Premier ministre de transition, après le forum de Brazzaville. Néanmoins, a-t-il ajouté, l’espoir est permis et les acteurs impliqués dans la recherche des solutions de sortir de crise sont déterminés.

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