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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 14:06

 

 

 

 

LE MONDE | 21.08.2014 à 11h57  Cyril Bensimon

 

Les Banguissois pensaient en avoir fini avec les affrontements de grande ampleur. Le 9 août, des querelles internes entre miliciens anti-balaka (chrétiens) avaient dégénéré en bataille rangée dans le quartier de Boy-Rabé, mais ces heurts étaient sans commune mesure avec les violences qui ont éclaté au niveau du PK5 (poste kilométrique 5), le dernier bastion de la communauté musulmane dans la capitale centrafricaine.

 

La mort d'un jeune musulman armé d'une grenade, tué dans la soirée du mardi 19 août par des soldats européens de l'Eufor en patrouille, a replongé Bangui dans la psychose, avec des populations fuyant à la hâte par peur des balles perdues. Le corps du défunt a été porté mercredi matin jusqu'au siège des Nations unies et, à la suite de cette manifestation, d'intenses échanges de tirs ont opposé des groupes d'autodéfense du PK5 aux forces internationales.

 

Les soldats français de l'opération « Sangaris » et les militaires africains de la Misca ont dû prêter main-forte à leurs confrères de l'Eufor. Deux hélicoptères Puma de l'armée française ont été mobilisés et ont ouvert le feu. « Ça a castagné sévère. C'est la première fois qu'on a des combats de cette intensité dans la capitale », dit une source au ministère de la défense.

 

« MARÉE STAGNANTE » POUR LE PROCESSUS POLITIQUE

 

Mercredi soir, un calme très relatif, ponctué de quelques rafales, était revenu au PK5 et chacun comptait ses pertes. Un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, Bienvenu Bandios, a été tué. Le maire du 3arrondissement, Balla Dodo, assure que huit musulmans ont trouvé la mort du fait des affrontements. Un soldat français a été grièvement blessé. A l'hôpital général, 31 blessés par balle ont été admis en fin de journée. Trois d'entre eux ont succombé à leurs blessures.

 

Sans qu'il soit pour l'heure possible d'établir un lien entre ces deux événements, ce regain de violences intervient alors que la République centrafricaine est plongée dans une nouvelle crise politique. La nomination, le 10 août, de Mahamat Kamoun au poste de premier ministre est sérieusement contestée tant en interne qu'en externe. Malgré leurs divisions, les anciens tenants du pouvoir de la Séléka (musulmans) s'accordent pour la rejeter. Une partie des responsables politiques et de la société civile juge que la personnalité de ce musulman, qui fut directeur de cabinet de l'ancien chef de l'Etat Michel Djotodia, avant de poursuivre sa route au côté de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, est loin de faire consensus.

 

« TROP D'ASPÉRITÉS »

 

Cette désignation a également fait grincer des dents chez les présidents d'Afrique centrale et à Paris où l'on avait fait de Karim Meckassoua, un ancien ministre doté d'un sérieux carnet d'adresses, le favori pour prendre les rênes d'un nouveau gouvernement chargé de redynamiser un processus politique qualifié de « marée stagnante » par un officiel français.

 

« Mahamat Kamoun a trop d'aspérités, notamment avec son épouse à la tête des douanes et qui oublie de reverser l'argent dans les caisses de l'Etat », confie avec une pointe de perfidie un diplomate influent à Bangui. De bonne source, le médiateur de la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, a fait passer le message à Mme Samba-Panza de revenir sur ce choix aux allures de déclaration d'indépendance.

 

Cédera-t-elle sous la pression ? L'équation est compliquée pour celle qui est chargée de conduire la Centrafrique à de prochaines élections. Se dédire serait une nouvelle humiliation après celle subie fin juin, en marge d'un sommet de l'Union africaine à Malabo (Guinée équatoriale) où les chefs d'Etat d'Afrique centrale l'avaient tenue à l'écart d'une rencontre consacrée à son pays. Résister serait prendre le risque de se mettre à dos une partie de la communauté internationale, qui maintient la Centrafrique sous perfusion.

 

Cyril Bensimon 


Journaliste au Monde

Lu pour vous : Regain de violence à Bangui sur fond de crise politique
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 13:07

 

 

 

 

 

http://lepays.bf/   Jeudi 21 août 2014

 

Catherine Samba-Panza, en nommant Mahamat Kamoun à la primature, donne l’impression de s’être tiré une balle dans le pied. En effet, ce choix, contesté pratiquement par tous les acteurs de la scène politique centrafricaine, vient corser davantage la résolution de l’équation de l’ex-Oubangui Chari.

 

 La Présidente de la transition se retrouve face à un dilemme

 

 Les salves lui tombent dessus de toutes parts : Séléka, société civile, partis politiques traditionnels, etc. Même Alexandre Ferdinand Nguendet, le premier responsable du Conseil national de transition, a publiquement désavoué le choix de Catherine Samba-Panza. Il faut ajouter à la colère domestique contre la nomination de Mahamat Kamoun, l’attitude non moins hostile de la Communauté internationale vis-à-vis de ce dernier qui est sous le coup de sanctions internationales. Tout le monde a donc crié haro sur le baudet Kamoun. Dans ces conditions, l’on peut se poser la question de savoir quelle sera l’attitude de la Présidente de la transition. Elle se retrouve désormais face à un véritable dilemme, c’est-à-dire l’obligation d’opérer un choix entre deux possibilités comportant toutes des inconvénients. La première possibilité consisterait à défendre bec et ongles le choix de Mahamat Kamoun envers et contre tous. L’inconvénient de cette hypothèse est que cela va susciter contre elle un front uni de tous les acteurs de la crise. Cela aura pour conséquence le boycott probable du nouveau gouvernement qui est déjà en gestation compliquée. La deuxième possibilité consisterait, pour la présidente de la transition, à aller dans le sens des désidérata des frondeurs en congédiant purement et simplement Mahamat Kamoun, accusé par tous, de tous les péchés d’Israël. Dans ce cas de figure, elle court le risque de perdre le peu d’autorité qu’elle a aujourd’hui en RCA. Dame Catherine est, de toute évidence, dans la tourmente. Il lui revient de choisir entre deux maux, le moindre. Et le moindre mal, au regard du contexte centrafricain, c’est le deuxième scénario, celui qui consiste à se faire violence en remerciant son poulain Mahamat Kamoun.

 

Cela dit, l’on peut faire le reproche à Catherine Samba-Panza d’avoir fait preuve de précipitation dans le choix de l’homme censé donner un coup de fouet à la réconciliation nationale. Il aurait fallu qu’une structure consensuelle comme le Conseil national de transition, dont elle était d’ailleurs membre, s’occupât de cette affaire. Elle serait peut-être parvenue à dresser le portrait-robot du Premier ministre qui sied le mieux au contexte centrafricain. En choisissant un homme qui est loin de faire le consensus, Catherine Samba-Panza oublie qu’elle doit avant tout sa légitimité au Conseil national de transition (CNT) qui l’avait pratiquement plébiscitée. C’est ce même CNT qui conteste publiquement le choix de Mahamat Kamoun. Aujourd’hui, la tendance générale est à la récusation de ce dernier. Mais il faut avouer que la nomination d’un Premier ministre consensuel ne sera pas chose aisée en RCA. En effet, dans un pays où la suspicion et la mauvaise foi semblent être les règles les mieux observées par la majorité des acteurs politiques, l’on peut parier que le choix d’une personnalité qui rallierait le suffrage de la majorité des Centrafricains sera une véritable alchimie.

 

Les acteurs politiques doivent faire preuve de grandeur d’esprit

 

 L’on peut donc s’attendre, au cas où l’option de la nomination d’un Premier ministre de consensus serait retenue, à une débauche inutile d’énergies et à d’interminables palabres sur des détails dont manifestement le pays n’a pas besoin. Pendant cette dispute byzantine, les intérêts supérieurs du peuple centrafricain seront passés par pertes et profits. En réalité, les arguments faciles qui consistent à soutenir la thèse d’un Premier ministre musulman, pourraient ne pas résister à l’analyse. Le véritable problème de la Centrafrique réside dans la mauvaise foi de certains de ses fils et filles. Ces derniers donnent l’impression d’avoir des agendas cachés qui, malheureusement, sont aux antipodes des intérêts véritables de la Centrafrique, ce pays qui a connu le martyre depuis la disparition brutale de son illustre fils, Barthélémy Boganda en 1959, et dont les habitants n’ont jamais connu la joie de goûter aux délices de la démocratie et de la stabilité politique. Les acteurs politiques qui sont en train de se déchirer et de déchirer le pays à propos de la nomination de Mahamat Kamoun et dont certains ne sont pas étrangers à la situation chaotique dans laquelle se retrouve aujourd’hui la RCA, doivent faire preuve de grandeur d’esprit en ayant simplement une pensée pour ces millions de sans-voix pour lesquels ils prétendent agir.

 

« Le Pays »

Lu pour vous : NOMINATION DE MAHAMAT KAMOUN A LA PRIMATURE EN RCA : Catherine, seule contre tous
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 12:14

 

 

 

 

 

21/08/14 (Dw-World)

 

Le médiateur de la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso a réuni à Brazzaville les principaux acteurs du conflit. Mais sans la présidente de la transition, Catherine Samba Panza.

 

Catherine Samba Panza a-t-elle été désignée à la tête de la transition juste pour inaugurer les chrysanthèmes ? C'est une question que se posent de nombreux analystes et observateurs de la vie politique centrafricaine. Alors que la présidente de la transition peine à faire avancer le processus enclenché il y a plus de six mois, les signes de sa marginalisation se multiplient.

 

Le porte-parole du gouvernement centrafricain sortant joint au téléphone ce mercredi l'a confirmé : Catherine Samba Panza ne décolère pas. Elle n'a pas été associée à la rencontre de Brazzaville, à laquelle a été conviée une dizaine de personnalités politiques du pays. Pourquoi la présidente a-t-elle été mise à l'écart par le médiateur Denis Sassou Nguesso? Réponse du politologue gabonais Jonathan Ndoutoume:

 

«Il faut déjà partir d'un principe, celui de la désignation de la présidente Catherine Samba-Panza qui ne découle pas d'une légitimité populaire. Cette désignation peut rencontrer des limites au niveau de la légitimité populaire et en même temps faire en sorte que le présidente ait des marges de manoeuvre assez étroites. Cela peut être une maladresse politique de la part des acteurs centrafricains de se rendre à une rencontre convoquée par le médiateur du conflit sans pour autant que la présidente de transition soit au courant.»

 

Des menaces sur le calendrier

 

Le nouveau gouvernement d'unité nationale est attendu depuis plus de dix jours et la nomination de Mahamat Kamoun à la primature ne fait pas l'unanimité. Beaucoup craignent que si les protagonistes ne trouvent pas une solution au blocage en cours, notamment sur la formation d'un nouveau gouvernement, le calendrier de la transition ne sera pas respecté. Ce qui hypothèquerait d'office l'organisation de l'élection présidentielle, prévue dans le courant du premier trimestre 2015.

 

À noter que la République centrafricaine se prépare à accueillir dans moins d'un mois l'opération de maintien de la paix de l'Onu.

 

http://www.dw.de/la-pr%C3%A9sidente-centrafricaine-mise-%C3%...

La présidente centrafricaine mise à l'écart
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 12:12

 

 

 

 

 

21/08/14 (PANA)

 

La concertation entre les parties prenantes au forum de Brazzaville est un préalable à la formation d'un nouveau gouvernement en Centrafrique, a déclaré le président du Conseil national de Transition (CNT), Alexandre-Ferdinand Nguendet, à l’issue d’entretien mardi avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, par ailleurs médiateur de la crise en République centrafricaine (RCA).

 

"Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour que l’on parle. Il n’y a pas de triomphalisme, ni de vainqueurs et de vaincus dans une telle situation", a indiqué M. Nguendet, estimant que la désignation, le 10 août dernier, du nouveau Premier ministre, Mahamat Kanoum, n’avait pas fait l’unanimité.

 

Selon lui, il serait important de surseoir à la mise en place d’un gouvernement en attendant d’avoir un consensus sur le Premier ministre devant diriger la prochaine équipe gouvernementale.

 

"Les acteurs politiques et la société civile sont obligés de faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la quiétude et la paix indispensables pour le développement du pays", a estimé le président du CNT.

 

M. Nguendet a expliqué que la délégation de neuf personnes qu’il conduit, représentant les ex-Séléka, les parties politiques, le CNT, les anti-balaka et la société civile, était venue solliciter l’arbitrage du médiateur Sassou Nuesso.

 

"Le principe de la transition, c’est le dialogue, la concertation et le consensus. Il doit être fait avec toutes les forces vives de la nation et de commun accord avec la communauté internationale. C’est pourquoi, il est urgent que ce consensus se dégage et nous devons le faire sous la médiation du chef de l’Etat congolais", a indiqué M. Nguendet, déplorant, par ailleurs, l’absence de concertation entre les institutions de la République et les entités impliquées dans la crise lors de la désignation du nouveau Premier ministre.

 

Néanmoins, a-t-il ajouté, l’espoir est permis et les acteurs impliqués dans la recherche des solutions de sortir de la crise sont déterminés.

 

Depuis mars 2013, la Centrafrique connaît une situation sécuritaire et humanitaire très critique, rappelle-t-on.

La concertation est un préalable à la formation d’un gouvernement en Centrafrique, selon le président du CNT
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 12:08

 

 

 

 

 

21/08/14 (AFP)

 

Cinq personnes dont un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine ont été tuées et une trentaine d'autres blessées dans les heurts survenus à Bangui depuis mardi entre soldats français de la force européenne Eufor et des hommes armés, a-t-on appris de source hospitalière jeudi.

 

"On a enregistré cinq corps (...) En plus d'un travailleur humanitaire touché à la tête et qui a succombé à ses blessures, quatre autres personnes sont décédées dans ces évènements et leurs corps ont été déposés à la morgue", a affirmé à l'AFP Maurice Banda, membre du personnel de l'Hôpital communautaire, principal établissement de la capitale.

 

"C'est un bilan provisoire, puisque certaines personnes affirment qu'il y a eu des musulmans fauchés par balle dont on ne connait pas l'état", selon M. Banda.

 

"Près de quarante" blessés ont également été évacués vers l'hôpital, dont "certains sont des cas graves", a-t-il dit.

 

Le volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine a été tué "par une balle alors qu'il procédait à l'évacuation de blessés dans le secteur du Km 5" (PK5), dernière enclave musulmane de la capitale, a indiqué mercredi soir le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

 

Des heurts avaient éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de l'Eufor et des "individus armés" et se sont poursuivis mercredi matin, selon des sources concordantes dans la capitale centrafricaine. Les soldats ont été attaqués lors d'une patrouille au PK5 et ont riposté "vigoureusement", selon une source proche de l'Eufor.

 

Le calme était revenu jeudi, notamment dans le quartier PK5, a constaté un correspondant de l'AFP.

 

Ces violences sont survenues alors que Bangui, ravagée depuis plus d'un an par de terribles affrontements, exactions et pillages, et vidée de la plupart de ses habitants musulmans traqués par les milices anti-balaka, retrouvait un semblant de normalité depuis plusieurs semaines.

 

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé à Brazzaville, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis.

 

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, contrainte de l'abandonner en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

A partir du 15 septembre, la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA) doit se substituer progressivement aux forces internationales (française, européenne et africaine) déployées depuis fin 2013. La force de l'ONU doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

 

 

Centrafrique : Eufor et jeunes armés s'affrontent à Bangui

 

21/08/14 (Afrique Actualité)

 

Nouvelle tension au quartier km 5 dans le 3e arrondissement de Bangui. Des tirs à l'arme lourde et légère ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi et se sont poursuivis toute la matinée du mercredi dans le secteur. Le bilan provisoire fait état de 1 mort et de 33 blessés, selon la Croix-rouge centrafricaine. Une situation qui a provoqué le mécontentement des habitants du km 5.

 

« Le 19 août 2014 à 23h43, une patrouille des forces internationales européennes a ouvert le feu sur la position des jeunes d'auto-défense au niveau du pont Yakité faisant un mort et deux blessés graves par balles... Malheureusement, alerté par les détonations, tout le PK5 s'est réveillé et la population en colère s'est mise à caillasser leurs véhicules », explique un communiqué de presse de la Coordination des Organisations musulmanes de Centrafrique (COMUC), une plate-forme de la société civile.

 

L'information est confirmée par Ousmane Abakar, porte-parole de la communauté musulmane du km5.

 

« Cette situation s'est poursuivie jusqu'au matin du 20 août où les passages de ces forces internationales ont été pris à partie par la foule en colère », poursuit le communiqué qui déplore cet incident malheureux « tendant à attiser le feu de la haine entre Centrafricains et à relancer les affrontements intercommunautaires ».

 

Marche de protestation

 

Les habitants du Km5, en colère, ont improvisé une marche de protestation ce matin devant le siège de la MINUSCA (Mission internationale des Nations-Unies pour le Soutien à la Centrafrique) situé sur l'avenue Barthelemy Boganda.

 

Les manifestants ont déposé le corps de la victime devant le siège de l'institution onusienne. « Ce sont les forces françaises. Elles ont attaqué nos frères, en tuant l'un de nos cadets. On ne sait pas ce qu'ils veulent. On lance un message au général de l'Eufor, à la Misca, à la Minusca et à tous les organismes internationaux qu'à partir de là, on ne veut plus de la présence de la force Sangaris au Km5 », déclare un des jeunes manifestants devant la représentation onusienne à Bangui.

 

L'Eufor dément

 

Dans un communiqué de presse publié ce mercredi matin par Eufor RCA, l'Eufor informe qu' « un groupe d'hommes a agressé verbalement d'abord puis en ouvrant le feu sur un élément de leurs forces qui patrouillaient le 3ème arrondissement à hauteur du pont Yakité. C'est alors que l'Eufor a riposté. »

 

Toujours dans le message, l'Eufor dit qu'elle va « continuer d'assurer sa présence continuelle jour et nuit dans le secteur. Elle s'engage avec détermination et impartialité dans le retour à la vie normale dans la ville de Bangui. »

 

A la mi-journée, les forces de l'Eufor qui ont pris le contrôle de la zone, ont fait usage d'armes lourdes, dont les détonations ont été entendues aux quatre coins de la capitale Bangui et ses environs, plongeant une bonne partie de la population dans la psychose.

 

La Croix-rouge prise pour cible

 

Un personnel de la Croix-rouge centrafricaine a été blessé par une balle tirée par les manifestants, alors qu'il tentait avec son équipe de secourir les blessés. « De retour de l'hôpital, des assaillants dans la rue ont demandé à l'un de nos véhicules de s'arrêter. Lorsqu'il s'est arrêté pour ramasser un blessé, quelqu'un dans la foule a tiré sur le chauffeur. Au moment où je vous parle, son état clinique est inquiétant, » a expliqué Antoine Mbao-Bogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine.

 

« Nos volontaires sont tous démoralisés. Il s'agit là d'un choc qu'on n'a jamais connu depuis les différentes crises qu'a connues ce pays. Je lance un appel à tous de respecter les humanitaires, surtout aux volontaires de la Croix-rouge. S'attaquer à ces volontaires, c'est s'attaquer à quelque chose de grandiose pour ce pays car nos sommes très très importants, » a déploré Antoine Mbao-Bogo.

 

http://afriqueactualite.com/politique/afrique/1769-centrafri...

Centrafrique : cinq morts dans des affrontements à Bangui
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 12:06

 

 

 

 

 

21/08/14 (AFP)

 

Un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine a été tué par balle mercredi alors qu'il évacuait des blessés dans le quartier PK5 de Bangui, la dernière enclave musulmane de la capitale centrafricaine, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

 

"Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est profondément choqué par la mort de Bienvenu Bandios, volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, décédé mercredi 20 août 2014, à Bangui, après avoir été touché par une balle alors qu'il procédait à l'évacuation de blessés dans le secteur du Km 5" (PK5), a indiqué le CICR dans un communiqué.

 

Le travailleur humanitaire était chauffeur-secouriste au service de la Croix-Rouge centrafricaine depuis cinq ans.

 

"Nous sommes consternés par cette mort tragique. C'est choquant et inacceptable", a déclaré le président national de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo, cité dans le communiqué.

 

Des heurts ont éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés, et se sont poursuivis mercredi matin, selon des sources concordantes dans la capitale centrafricaine.

 

Ces violences sont survenues alors que Bangui, ravagée depuis plus d'un an par de terribles affrontements, exactions et pillages, et vidée de la plupart de ses habitants musulmans impitoyablement traqués par les milices anti-balaka, retrouvait un semblant de normalité depuis plusieurs semaines.

 

La Centrafrique est sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés, l'ex-rébellion Séléka refusant pour le moment d'y participer.

 

Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé à Brazzaville, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis.

 

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, contrainte de l'abandonner en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

A partir du 15 septembre, la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA) doit se substituer progressivement aux forces internationales, dont la Misca et quelque 2.000 militaires français déployés depuis fin 2013 dans le cadre de l'opération Sangaris. La force de l'ONU doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

 

 

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge "choqué" par la mort d'un volontaire centrafricain

 

GENEVE, 21/08/14 (Xinhua) -- Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s'est déclaré profondément "choqué" par la mort d'un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, qui a été tué mercredi dans une opération humanitaire, selon un communiqué de presse publié par le Comité international du Croix-Rouge (CICR).

 

Bienvenu Bandios est décédé mercredi à Bangui, après avoir été touché par une balle alors qu'il procédait à l'évacuation de blessés.

 

Le Mouvement, représenté en République centrafricaine par la Société de la Croix-Rouge centrafricaine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le CICR, est profondément attristé par ce décès, ajoute le communiqué de presse.

 

Le Mouvement a appelé une fois de plus toutes les parties au conflit et tous ceux qui participent aux hostilités pour qu'"ils garantissent la sécurité du personnel humanitaire et s'abstiennent de s'en prendre à des volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine ou à d'autres membres du Mouvement".

 

"Nous sommes consternés par cette mort tragique. C'est choquant et inacceptable", a déclaré de son côté Antoine Mbao Bogo, président national de la Croix-Rouge centrafricaine.

 

Chauffeur-secouriste au service de la Croix-Rouge depuis cinq ans, Bienvenu était une personne "ouverte, joviale, motivée et toujours prête à aider les autres", selon le communiqué de presse.

Centrafrique: un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine tué à Bangui (CICR)
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 23:01

 

 

 

 

 

French.china.org.cn le 21-08-2014

 

Les leaders des trois confessions religieuses du Tchad ont lancé, mercredi à Moundou, capitale économique tchadienne, une plateforme pour la coexistence pacifique et l'éducation à la paix en faveur des personnes retournées de la Centrafrique.

 

Sounia Potifar, secrétaire général de l'Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET), cheikh Hissein Abakar Hassan, président de la Conseil supérieur des affaires islamiques et Mgr Joachim Kouraleyo, vice-président de la Conférence épiscopale du Tchad, et plus de 700 personnes réunies à Moundou, à 400 km au sud de la capitale Ndjamena, se sont solennellement engagés à promouvoir la paix et l'unité en dépit de toute situation de crise humanitaire.

 

"Vive la paix au Tchad pour que vivent les Tchadiens", ont déclaré en choeur les trois chefs religieux à la fin de leurs discours.

 

Reconnus pour leur expertise en matière d'influence morale et spirituelle, M. Potifar, Abakar Hassan et Mgr Kouraleyo souhaitent que "ce qui est arrivé en RCA ne survienne au Tchad".

 

"Le Tchad doit rester un et indivisible pour avoir déjà trop subi les conséquences de la guerre", ont-ils réaffirmé.

 

Suite aux violences religieuses et ethniques qui ont secoué la Centrafrique voisine en 2013, le Tchad a rapatrié plus de 100.000 de ses ressortissants, installés dans des camps au sud du pays.

 

Depuis une dizaine d'années, le Tchad accueille plus de 91.000 réfugiés de la Centrafrique.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

Tchad : les leaders religieux exhortent les retournés de la Centrafrique à la paix
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 22:53

 

 

 

 

 

par RFI  20-08-2014 à 22:45

 

Des affrontements ont éclaté, mardi soir et se poursuivaient, ce mercredi 20 août. Ils ont fait au moins cinq morts. A l’hôpital général de Bangui, les blessés ont afflué toute la journée. La journée de ce mercredi a également été marquée par la visite officielle de la présidente Catherine Samba-Panza en Angola.

 

L'équipe de l'ONG Médecins sans frontières qui travaille à l'hôpital général de Bangui dit avoir reçu 31 blessés dans la journée de ce mercredi, tous atteints par balles. Trois d’entre eux ont succombé à leurs blessures. A la mosquée Ali Babolo, un corps venant du quartier a par ailleurs été apporté cet après-midi. Mardi, c'est un jeune du PK5 qui avait été tué. Il y a donc au moins cinq morts à la suite des tensions qui ont éclaté la nuit passée.

 

Ce sont deux versions très différentes qui circulent sur la façon dont les tensions ont démarré au kilomètre 5. Les habitants du quartier joints par RFI affirment qu'une opération de désarmement a mal tourné, que les forces internationales ont interpellé tard la nuit passée des jeunes qui regardaient tranquillement un film et que c'est à la suite de cela que la situation a dégénéré. Du côté des forces internationales, la version est radicalement différente. Une source contactée par RFI parle d'un accrochage la nuit passée entre l'EUFOR-RCA et un groupe d'autodéfense musulman dans le 3e arrondissement, à partir duquel tout aurait démarré.

 

Après ces accrochages, des violences ont en tout cas éclaté aujourd'hui dans le quartier. Il y a eu des manifestations, des jets de pierres. Les forces internationales sont intervenues. Les hélicoptères ont survolé le quartier. De très nombreux tirs pouvaient être entendus ce matin et en début d'après-midi.

 

Catherine Samba-Panza en Angola

 

La présidente de transition de la RCA Catherine Samba-Panza était ce mercredi 20 août en visite officielle de 24 heures en Angola où elle devait rencontrer son homologue angolais José Eduardo dos Santos. Ils devaient aborder ensemble la question de la réconciliation nationale, alors que le pays est toujours sans gouvernement depuis 15 jours. Catherine Samba-Panza est sous la pression de la communauté internationale. Son choix de Mahamat Kamoun pour le poste de Premier ministre ne fait pas l'unanimité. Sa visite en Angola était-elle destinée à chercher des soutiens diplomatiques ? Joint par RFI, Georges Chikoti, ministre angolais des Affaires étrangères estime que c’est à la présidente Catherine Samba-Panza de trouver une solution consensuelle.

 

« Nous sommes un pays qui veut aider la Centrafrique pour qu'elle retrouve la paix. Bien entendu, nous voulons également qu'ils prennent les meilleures options, les meilleurs choix pour nommer les meilleurs dirigeants qui sauront consolider la stabilité. Donc, s’il y a des contestations, cela nous préoccupe et nous voulons que ce soient les Centrafricains qui trouvent une solution à leurs problèmes. Cela signifie que ce sera à la présidente et tous les autres protagonistes de trouver le candidat acceptable par tous, pour que les contestations cessent et que le processus soit consolidé et aille de l'avant », a déclaré, à RFI, Georges Chikoti.

RCA: flambée de violence dans le quartier PK5 de Bangui
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 20:59

 

 

 

 

 

 

 

Relatif à la situation sécuritaire à Bangui depuis le 19 Aout 2014 au PK5

 

 

L’accalmie retrouvée il y a quelques jours par la population du PK5 vient d’être rompue par les éléments de la Sangaris et l’Eufor, alors que les différentes communautés ont organisé ensemble une marche  pour la paix en Centrafrique, le lundi 18 aout 2014.

 

La Communauté musulmane centrafricaine continue de payer un lourd tribu dans une quasi indifférence, depuis décembre 2013.

 

Après avoir résisté aux différentes attaques et massacres des antibalaka, elle fait face aujourd’hui à l’acharnement et la puissance de feu disproportionnée de ceux qui sont censés la protéger. Sinon comment justifier, ce jour, l’usage par la Sangaris de la force aérienne (trois hélicoptères de combat) au PK5.

 

Face à cette injustice et le silence complice du Gouvernement centrafricain, l’ex Coalition Séléka appelle la Sangaris à plus de retenu, à la raison et au dialogue.

 

Aussi, elle demande à la Communauté internationale, aux parties impliquées dans la résolution de la crise centrafricaine et aux Nations-Unies, de prendre les mesures nécessaires pour la protection de la population et d’œuvrer pour la cessation rapide des exactions.

 

L’ex Coalition Séléka est disposée à apporter tout ce qui est en son pouvoir pour le retour de la paix en Centrafrique.

 

Fait à Birao, le 20 Août 2014

 

Le Porte parole

 

Habylah AWAL

Communiqué de presse N°006 20140820 de Séléka
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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 15:59

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 20/08/14Le coordonnateur général adjoint du mouvement des patriotes anti-balaka, Sébastien Wénézoui, est suspendu de ses activités pour ‘’haute trahison, usurpation de titre et insubordination’’, selon une décision prise mardi par des responsables dudit mouvement dont le coordonnateur général, Patrice Edouard Ngaissona.

 

Il est reproché à Sébastien Wénézoui d'avoir fait le déplacement de Brazzaville en compagnie du président du Conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet, en lieu et place du coordonnateur général des patriotes anti-balaka.

 

Le coordonnateur général a, dans un communiqué, dénoncé la manière avec laquelle le choix du représentant de mouvement anti-balaka a été fait. ‘'Le Président du CNT, M. Alexandre Ferdinand Nguendet, a coopté en catimini M Sébastien Wénézoui, en lieu et place du coordonnateur général, M Edouard Patrice Ngaissona pour effectuer ce déplacement en sa compagnie'', a-t-il dénoncé.

 

Cette ‘'manœuvre crapuleuse'' est susceptible d'engendrer d'autres problèmes, déplore M. Ngaissona qui ajoute : ‘'La coordination nationale du mouvement des patriotes anti-balaka prend à témoin l'opinion nationale et internationale sur les comportements mesquins du président du CNT''.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=802536#sthash.T9j2mVA2.dpuf

 

Le coordonnateur général adjoint du mouvement des patriotes anti-balaka suspendu de ses fonctions
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