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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 13:37
Nouvelles nationales sur RFI
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Centrafrique: la Cour constitutionnelle entérine le départ de Danièle Darlan

https://www.rfi.fr/ Publié le 03/01/2023 - 23:08

La Cour constitutionnelle centrafricaine a entériné le départ de son ex-présidente Danièle Darlan, tout en jugeant sa mise à la retraite contraire à la Constitution. Elle avait été mise à l'écart par les autorités fin octobre dans des conditions très contestées. Plusieurs opposants de premier plan avaient saisi la Cour pour faire annuler ce décret et obtenir sa réintégration.

Dans sa déclaration, d’une part, la Cour constitutionnelle centrafricaine donne raison aux requérants, car elle estime que le décret de mise à la retraite de Danièle Darlan est contraire à la loi fondamentale. De l'autre, elle entérine le départ de l'ancienne présidente de l'institution.

« Il s'agit de protéger la continuité du service de la Cour », selon l'un de ses membres. « Il était impossible de rétablir Mme Darlan dans ses droits, alors qu'elle a réitéré sa volonté de ne pas revenir », ajoute-t-il.

Auprès de RFI, le 31 octobre, Danièle Darlan avait contesté la façon dont elle a été relevée de ses fonctions, sans toutefois engager de procédure. Elle disait « partir la tête haute » et vouloir « tourner la page ».

► À écouter aussi: En Centrafrique: en exclusivité sur RFI, Danièle Darlan annonce qu'elle tourne la page

L'opposition avait dénoncé une « punition » contre la Cour après que celle-ci eut rendu deux décisions défavorables aux autorités sur les modalités de la cryptomonnaie Sango et surtout, sur le projet de réforme de la Constitution. Elle refuse depuis de reconnaître la légitimité de l'institution.

Le siège de Danièle Darlan est toujours vacant à ce jour, faute de candidates femmes remplissant les critères au sein du corps des enseignants de la faculté de droit de Bangui. L'institution fonctionne aujourd'hui avec six juges alors que la Constitution en prévoit neuf.

Mis à la retraite en même temps que Danièle Darlan, le juge Trinité Bango Sangafio n'a, lui non plus, pas encore été remplacé. Le troisième siège vacant correspond à celui que doit nommer le Sénat, institution qui n'a pas été installée jusque-là.

 

En Centrafrique, de quoi l'année 2023 sera-t-elle faite?

https://www.rfi.fr/ Publié le 03/01/2023 - 06:48

L'année 2022 s'est terminée avec beaucoup d'interrogations, politiques, sécuritaires et socio-économiques. Au cœur de celles-ci, la question de la réforme de la Constitution devrait continuer à rythmer les débats, d'autant que les députés viennent d'adopter une loi encadrant le processus référendaire dans le pays.

Si pour ses promoteurs, la loi votée le 28 décembre ne vise qu'à combler un vide juridique, pour les opposants, il s'agit clairement de contourner la décision défavorable de la Cour constitutionnelle de septembre dernier, et de rouvrir la voie à une modification de la Constitution du 30 mars 2016.

► À lire aussi : quelles suites après l'éviction de Danièle Darlan de la Cour constitutionnelle?

Lors de ses vœux, le président Touadéra a pris note de son adoption, ainsi que des « manifestations grandioses » organisées ces derniers mois pour « appeler à un référendum constitutionnel ». Il a réaffirmé sa « volonté » de « respecter la Constitution », mais aussi « la volonté du peuple titulaire de la souveraineté nationale ».

► À lire aussi : en Centrafrique, l'opposition toujours vent debout contre le projet de nouvelle Constitution 

Une réforme de la loi fondamentale aurait pour conséquence de l'autoriser à briguer un nouveau mandat en 2025. Pour le moment, l'Autorité nationale des élections n'a pas été saisie du sujet référendaire. Elle se consacre à l'organisation des élections locales, désormais fixées au 16 juillet. Leur tenue serait historique, 35 ans après les dernières...

Autre défi pour le pays, la situation socio-économique : « inflation, pénurie de carburant et contraintes budgétaires forment un dangereux cocktail », remarque un observateur de la vie politique.

Sur le plan sécuritaire, les groupes armés ont mené plusieurs attaques ces dernières semaines, mais pas de grande offensive. Lors de ses voeux, le chef de l'Etat s'est voulu rassurant. Il a a promis d'augmenter le budget de la Défense, salué le « changement de posture » de la MINUSCA, ainsi que la « bravoure » des alliés russes et rwandais.

 

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 13:13
Nouvelles nationales sur RNL
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Célébration du nouvel an : un mort et plus d’une cinquantaine de victimes d’accidents de la route à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/  mardi 3 janvier 2023 18:10

La célébration du nouvel an n’a pas fait que des heureux dans la capitale centrafricaine. Plus d’une cinquantaine de personnes ont été victimes d’accidents de la circulation. Parmi elles, on dénombre un mort et des blessés.

Comme à l’accoutumée, la célébration des fêtes de fin d’année apporte toujours son lot. Si certains célèbrent dans l’allégresse, d’autres par contre voient leur joie transformée en douleur à cause des accidents de la circulation. Selon une enquête de Radio Ndeke Luka, l’hôpital Communautaire, la pédiatrie et le centre MSF ont enregistré le plus de victimes. Ces accidents sont dus, pour la plupart, à l’excès de vitesse, à la consommation abusive d’alcool et de stupéfiants.    

 Motocyclettes comme causes 

"Au total, nous avions reçu 10 malades la nuit. Quatre étaient des victimes d’accidents de la voie publique causés par des motocyclettes. Parmi les quatre enfants que nous avons reçus, il y avait un de deux ans qui, à la suite d’un traumatisme, a fait une fracture du fémur et nous l’avons hospitalisé. L’autre était une fillette de sept ans qui, par suite de traumatisme, avait eu une fracture ouverte en se cassant l’os du genou. Elle a été opérée quelques heures après. Les deux autres cas étaient des plaies au niveau du cuir chevelure que nous avons soutirés et libérer les malades le même jour" a expliqué Docteur Emeric Yandoumba, au Complexe pédiatrique de Bangui.

- Lire aussi: Centrafrique : le service de traumatologie de l’hôpital communautaire de Bangui, débordé

Dans la salle des urgences de la pédiatrie, Gertrude Wotto est assise à côté de sa nièce âgée de 7 ans victime d’un accident de la circulation avec toute sa famille.

Toute une famille accidentée

"Son père a eu une fracture au niveau de sa mâchoire et est interné à l’hôpital Communautaire. Je suis avec elle et sa petite sœur toutes deux, victimes de cet accident. Elle s’appelle Jemima. Elle se porte bien pour le moment. Nous attendons les médecins pour procéder aux derniers soins" a témoigné Gertrude, tante de Jemima, une enfant accidentée.  

Un décès

En plus des victimes accueillies en son sein, l’hôpital Communautaire a également des accidentés transférés par l’hôpital de l’Amitié et le centre MSF.

"Nous avons enregistré au total, 56 cas d’accidents de la circulation du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023. Parmi ces 56 cas enregistrés, nous avons 10 cas de fractures dont 5 ont été mis en hospitalisation dans le service et un cas de décès. Et les 25 autres ont été traités et libérés" a indiqué Dr Eloi Mboliani, médecin chef aux urgences chirurgico-médicales de l’hôpital Communautaire.

La célébration du réveillon de la St Sylvestre de cette année a été particulière en raison d’un dispositif sécuritaire impressionnant dans la ville de Bangui et dans sa périphérie. Peu de coups de feu ont été entendus et aucune victime de balles perdues n’a été signalée. 

 

Bangui : le sexe et l’alcool rythment la célébration des fêtes de fin d’année aux alentours de la Cathédrale

https://www.radiondekeluka.org/   mardi 3 janvier 2023 16:55

La célébration des grandes fêtes et particulièrement celles de fin d’année favorise le développement d’une pratique inhabituelle et immorale aux alentours de la Cathédrale de Bangui.

Des adolescents, prétendant aller à l’église, trouvent l’occasion de faire des rencontres entre amoureux dans les espaces verts situés en face de la cathédrale de Bangui. Ces jeunes filles et garçons s’adonnent à la consommation de l’alcool, des stupéfiants et au sexe. Une pratique répandue pendant la célébration du réveillon du nouvel an selon le constat de Radio Ndeke Luka.

Ce 31 décembre, alors que la messe est en train d’être dite à l’intérieur de la cathédrale, plusieurs centaines de personnes vadrouillent dans la cour de l’église. Parmi ce monde se trouve Tanaka, un vendeur de boissons alcoolisées.

Ambiance attractive

«Je vends de l’alcool devant la cathédrale à cause de l’ambiance tout autour. Je n’oblige personne à venir acheter. Celui qui se sent à l’aise peut venir s’en procurer. C’est beaucoup plus les jeunes qui achètent ces boissons. Moi, je n'y vois aucun inconvénient », déclare Tanaka.

- Lire aussi : Centrafrique : le Cardinal Nzapalaïnga déplore une situation humanitaire "catastrophique" dans le Nord-ouest

Ces bières, cigarettes et autres produits stupéfiants rendent l’environnement malsain sous le regard stupéfait de certains fidèles.

« Cette pratique date de Noël. Ils viennent au lieu de prendre part à la messe, ils préfèrent rester à l'extérieur pour s’embrasser et avoir des rapports sexuels. C’est déplorable ! Cette maison appartient à Dieu. Ce n’est pas une auberge », déplore Lucienne Elewa, fidèle de la cathédrale.

« J’ai refusé »

Parmi les centaines d’adolescentes qui vadrouillent dans la cour de l’église, ce n’est pas tout le monde qui se laisse faire. Elianna a repoussé les avances d’un jeune dragueur.

« Il est venu me draguer et m’a proposé qu’on aille dans les gazons pour passer à l’acte. J’ai refusé. Je suis venue à l’église et non pour faire un acte sexuel. Je lui ai dit qu’un homme qui aime une femme demande sa main à ses parents», raconte-t-elle.

- Lire aussi : Pèlerinage à Ngoukomba: le cardinal Nzapalaïnga appelle les Centrafricains à l’unité

Ces faits ne sont pas nouveaux selon Joachin Ouango, un agent de sécurité de la cathédrale de Bangui.  Il appelle les parents à prendre leurs responsabilités.

« Que les parents surveillent et éduquent leurs enfants. J’ai remarqué que dans la plupart des cas, c’est surtout, ceux de 15 à 18 ans qui s’adonnent à l’alcool et à la cigarette. Nous avons des preuves des actes sexuels avec les préservatifs que nous ramassons sur le gazon. C’est vraiment déplorable », regrette Joachim Ouango.

Dieu mérite respect et crainte

Les responsables de l’église catholique n’ont pas caché leur exaspération face à ce comportement propre à la rue. Pour le père Mathieu Fabrice Evrard Bondobo, Curée de la Cathédrale de l’immaculée conception, Dieu mérite respect et crainte.

 « Je ne peux que dénoncer haut et fort que ce n’est pas le lieu indiqué pour de tels comportements. C’est un lieu qui inspire le respect mais aussi un espace d’éducation. À ceux qui viennent dans nos espaces pour se livrer à autre chose, je leur demande de nous respecter. Dieu mérite le respect et la crainte», exhorte le prélat.

Les grandes fêtes occasionnent très souvent des dérives sexuelles et plusieurs formes de violences parmi les jeunes et adolescents en Centrafrique. Pour de nombreux observateurs de la vie sociale, certains parents et même l’Eglise ont failli à leur devoir.

 

Centrafrique : la sécurisation des fêtes de fin d’année saluée par de nombreux Centrafricains

https://www.radiondekeluka.org/   lundi 2 janvier 2023 18:30

De nombreux Centrafricains se réjouissent du dispositif sécuritaire mis en place par les autorités pendant le réveillon du nouvel an 2023. Ils ne cachent pas leur satisfaction devant le travail abattu par les Forces de défense et de sécurité.

La célébration du nouvel an 2023 a marqué les esprits en République centrafricaine. Contrairement à l’année précédente, de nombreux Centrafricains apprécient la couverture sécuritaire de la ville de Bangui et celles des régions du pays pendant cette grande fête.

Selon plusieurs Centrafricains interrogés, la présence massive des Forces de défense et de sécurité dans les quartiers a permis de réduire les coups de feu tirés habituellement dans la capitale et dans certaines régions pendant la St Sylvestre.

« J’ai vu beaucoup de militaires »

« Pour cette année, j’ai vu beaucoup de militaires déployés aux bords des routes et dans les quartiers. Ce plan sécuritaire a fait que nous avons fêté sans détonations d’armes. Je suis très content du travail fait par nos forces de défense et de sécurité », témoigne Nicolas, un habitant du quartier Yapelé dans le 2ème arrondissement de Bangui.

- Lire aussi : Centrafrique : sévères mises en garde contre les tirs d’armes pendant le réveillon du nouvel an

Même son de cloche dans le 5ème arrondissement de Bangui où plusieurs check-points des militaires ont été installés pour assurer la sécurité de la population. Cette stratégie est saluée par les habitants dudit secteur qui demandent sa pérennisation.

« Je travaille à Ngoulekpa et pour m’y rendre, je passe par le PK5. J’ai croisé des militaires sur chaque check-point et ces derniers vérifient l’identité de toutes personnes qui circulent dans le secteur. Ils m’ont interpellé et heureusement je leur ai présenté ma carte d’identité et ils m’ont laissé vaquer librement à mes occupations. Leur travail a fait que nous avons célébré paisiblement la fête », se réjouit Maïc, un habitant du quartier Yaganto.

« Pas de crépitement d’armes »

« Dans les années précédentes, il y avait des crépitements d’armes partout dès minuit pile. Mais, pour cette année, ce n’est pas le cas. Nous félicitons tous ceux qui ont travaillé pour barrer la route à cette pratique. Je souhaite que cette initiative soit pérennisée pour la sécurisation de tout le pays », souhaite Delphine Iyamba, cheffe de quartier Bataillon 1 dans le 5ème arrondissement de Bangui.

A l’approche du nouvel an 2023, les autorités du pays dont le président de l’Assemblée nationale et le chef d’Etat-major des armées ont mis en garde contre les tirs d’armes pendant la nuit de la Saint Sylvestre. Leurs sévères mises en garde ont porté leurs fruits.

 

Centrafrique : l’administration publique minée par la corruption financière

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 2 janvier 2023 17:06

A partir de ce 1er janvier 2023, les Centrafricains peuvent désormais dénoncer toutes formes de corruption via un numéro vert, le 1316. Il s’agit d’une initiative du gouvernement visant à lutter contre ce mal qui gangrène la société centrafricaine.

En République centrafricaine, la corruption se ressent à tous les niveaux mais beaucoup plus dans l’administration publique. Le constat est amer. Les recrutements, le suivi des dossiers d’avancement, de pensions et les dédommagements, ne peuvent être traités sans des dessous de table.

Parmi les différents types de corruption qui existent dans le pays, la corruption financière est la forme la plus répandue. Paulin, un septuagénaire retraité rencontré devant le trésor public, témoigne.

« Pot de vin »

"Il y a trop de corruption. Dans tous les services qu’on sillonne, on te demande un pot de vin pour ton dossier afin d’éviter un blocage. Dans un service, on m’a demandé de donner quelque chose pour l’achat de l’encre pour permettre l’impression des documents. J’étais obligé d’abandonner le suivi du dossier. Ce n’est qu’après 8 à 9 mois que j’ai décidé de revenir. Après m’être livré à leur jeu, ils m’ont remis mon livret de pension", raconte Paulin à Radio Ndeke Luka.

- Lire aussi: Centrafrique : la lenteur administrative dans les départements publics est-elle justifiée?

Au Tribunal de grande instance de Bangui, nous rencontrons Denise. Cette mère de famille, dont le garçon est traduit en justice pour une affaire avec un commerçant, dénonce la corruption de l’appareil judiciaire.

L’argent et non le droit

"Lorsqu’ils ont arrêté mon fils, ils devraient le confronter à l’équipe d’enquête mais, ce n’est pas le cas. Après avoir reçu de l’argent du propriétaire du magasin, l’enquêteur a décidé de l’emprisonner. C’est pourquoi je souffre aujourd’hui en allant par ci par là. Je demande au gouvernement de veiller sur ces pratiques" se lamente Denise.

Au ministère des finances, c’est un autre visage de la corruption qui ne dit pas son nom. Robert, un orphelin, suit depuis 4 ans le dossier de pension de son défunt père.

« Rien n’avance »

"Ils ne demandent pas de l’argent mais, la manière dont ils traînent le dossier, prouve qu’ils ont besoin d’argent. Quand tu arrives, ils te disent que tu es arrivé à l’heure de la pause ou bien que le dossier est resté chez leur chef et rien n’avance. C’est une manière de te demander de l’argent. Je demande au gouvernement de prendre ses responsabilités car ce sont des pratiques qui freinent le développement du pays" explique-t-il.

Les témoignages sont nombreux. La corruption dans l’administration publique centrafricaine reste un fléau qui mine le développement du pays. Pour tenter de réduire son ampleur, le gouvernement a lancé mi-décembre 2022, un numéro vert, le 1316. Cette ligne d’appel gratuit devra permettre aux victimes de corruption de dénoncer cette pratique.

 

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 11:31
RCA : rapport à mi – parcours de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation

 

Centrafrique : présentation du rapport à mi – parcours de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation

DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DU RAPPORT A MI-PARCOURS DE LA COMMISSION VERITE, JUSTICE, REPARATION ET RECONCILIATION VENDREDI, LE 30 DECEMBRE 2022

– Distingués Invités,

– Mesdames et Messieurs ;

A l’instar de la Cour Pénale Spéciale, la CVJRR, mécanisme de justice transitionnelle est un élément clé pour le retour progressif à la paix dans notre pays, lequel a beaucoup souffert depuis des dizaines d’années.

Dès mon accession à la magistrature suprême de l’Etat, ma préoccupation première est de répondre aux vœux du peuple centrafricain.

L’importance du sens de cette cérémonie réside dans le contexte de la recherche de la vérité et de la justice.

En effet, le processus devant aboutir à la mise en place d’une Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, chargée d’établir les faits et de favoriser la réconciliation entre les Centrafricains, est une étape majeure dans l’œuvre de pacification du pays.

Avec la Cour Pénale Spéciale et les juridictions ordinaires, la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation contribuera à répondre à un passé douloureux et à formuler des solutions pour éviter la non-répétition des crimes qui ont eu lieu.

Dans cette dynamique, il nous faudra tous rester attentif à la lutte contre l’impunité afin de donner plein effet aux droits des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation.

Ce qui ne se fera certainement pas sans un système de protection des victimes sur toute l’étendue du territoire pour leur participation effective à toutes les étapes du processus de recherche de la vérité.

Aussi, l’importance politique de cette cérémonie enfin parce qu’elle représente un acte fondamental dans la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) dans le cadre duquel nous agissons ensemble pour un retour définitif de la paix en République Centrafricaine.

A cet égard, l’APPR-RCA dispose en son article 9 que « les parties conviennent (…) d’accélérer la mise en œuvre de la Commission Vérité Justice, Réparation et Réconciliation ».

Je voudrais également féliciter la Présidente de la CVJRR pour la dextérité avec laquelle elle conduit ce processus.

Chemin faisant, j’exhorte toutes les parties signataires de l’APPR-RCA à contribuer à la création de conditions favorables au bon déroulement des consultations à la base.

Je tiens fermement à la réussite de la mission confiée à la CVJRR.

C’est pourquoi, je mettrai tout en œuvre pour que des moyens conséquents soient réunis afin d’aider cette Commission à poursuivre son opérationnalisation et à réussir sa mission.

C’est dans ce cadre que j’ai mis en place au sein de la Présidence de la République, un Comité Stratégique dans le cadre de la Lutte contre les Violences Basées sur le Genre Liées aux conflits en République Centrafricaine dont les attributions vont permettre à la CVJRR d’avoir les données sur le nombre croissant d’allégations de cas de Violences Sexuelles Liées aux conflits attribués aux Forces Armées Centrafricaines.

Comme j’ai eu à le préciser dans mon discours d’investiture, le 30 mars 2021, notre pays a l’obligation de rendre justice à toutes les victimes des crimes perpétrés dans le cadre des conflits armés qu’il a connus.

C’est dans ce cadre qu’en février 2020, j’ai promulgué la Loi portant création, organisation et fonctionnement de la CVJRR pour panser les plaies des décennies de conflits.

En effet, nous sommes tous concernés par le travail de la Commission, laquelle ne pourra à elle seule venir à bout de son mandat tout en respectant l’indépendance de celle-ci.

Le travail de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation doit nous aider à tourner les pages sombres de notre histoire en recherchant la Vérité et à réparer les Victimes et par conséquent à amener les Centrafricains à se réconcilier entre eux.

Je me réjouis de ce que le Concept Genre a été respecté dans la sélection des membres de la Commission composée de cinq (5) femmes et six (6) hommes dont j’ai entériné la sélection par Décret le 30 décembre 2020.

Je me réjouis également de ce que la Présentation de ce premier rapport coïncide avec la date de la désignation des Commissaires.

Chers Commissaires,

Je vous encourage dans cette mission combien difficile, délicate voire ingrate mais exaltante pour contribuer à la refondation de cette nouvelle Centrafrique à laquelle tout le peuple centrafricain aspire.

Je sais que les critiques ne vont pas manquer. Mais vous devez être déterminés et surtout solidaires pour la réussite de cette mission pour laquelle le Peuple a une grande attente.

C’est pourquoi, je demande au Premier Ministre, Chef du Gouvernement d’instruire tous les Départements concernés afin de porter main forte à la CVJRR pour lui permettre de poursuivre son opérationnalisation dans de bonnes conditions en lui fournissant les moyens nécessaires à cet effet.

Que le Ministre de l’Action Humanitaire continue de soutenir les Actions de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, notamment dans la mobilisation des ressources.

Certes, votre mandat est limité à 4 ans avec une possibilité de prolongation de deux (2) ans.

Je ne vais pas terminer mes propos sans vous féliciter pour tout le travail abattu en un an, malgré les difficultés traversées.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, je suis avec vous, nous sommes ensemble et ma porte est toujours ouverte.

Je vous remercie.

La Renaissance

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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 18:43
Nouvelles nationales sur RNL
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Centrafrique : le port sec de Pk 26 désormais opérationnel

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 30 décembre 2022 18:50

Après plus d’un an de travaux, le port sec de Pk 26 est désormais opérationnel. Les activités de cette plateforme douanière, située sur la route de Boali, ont été lancées par le Président Faustin Archange Touadera, ce jeudi 29 décembre 2022.

Malgré des travaux à moitié finis, le port sec de PK26 peut désormais accueillir les camions de transport de marchandises en provenance du Cameroun et des autres pays voisins. Il s’agit d’une plateforme regroupant les services des douanes, des impôts, du commerce et bien d’autres.

Selon le président de la République, cette structure permettra de moderniser les douanes centrafricaines et de renflouer la caisse de l’Etat.

Interconnexion

"Cette plateforme permettra le paiement électronique, l’interconnectivité de tous les bureaux informatisés des douanes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur notamment, le guichet centrafricain de transit à Douala", a déclaré Faustin Archange Touadera.

Le Chef de l’Etat précise par ailleurs qu’"Il y aura également, l’interconnexion avec d’autres administrations douanières de la région notamment le Cameroun. L’interconnexion avec d’autres administrations publiques ou privées nationales notamment, la direction générale des impôts et des domaines, la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, les banques et les commissaires en douane. Il y aura également la dématérialisation des procédures de dédouanement. Il y aura un déploiement des scanners ou les inspections non exclusives. Et, également le suivi par géolocalisation GPS pour le tracking des cargaisons".

- Lire aussi: Centrafrique : l’OPA-AC recommande aux Etats de la CEMAC plus de mesures contre les entraves à la libre circulation

L’installation de ce port sec ou de ce site logistique au PK 26, offre beaucoup d’avantages à la commune de Bégoua. Le maire appelle la population à veiller sur ce bien précieux.

« Rien ne se fera à Bangui »

"Je demande aux habitants des groupements Ndéré et Zérégongo de veiller sur ce port car c’est leur bien. Avant, il y avait trop de cas de vols. Je ne veux plus en entendre parler parce que beaucoup de choses se feront ici au port sec, même le dédouanement. Rien ne se fera à Bangui" a martelé Emmanuel Gazanguinza, maire de Bégoua.

Les travaux du port sec de PK 26 ont été lancés en 2021. Ils sont financés à hauteur de 27 milliards de francs CFA par le gouvernement centrafricain. Il devra permettre à l’Etat de maîtriser le flux du transport des marchandises et lutter contre les fraudes fiscales.

 

 

Centrafrique : la loi des finances 2023 adoptée par acclamation à l’Assemblée nationale

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 30 décembre 2022 18:59

Les députés ont adopté, ce mardi 27 décembre 2022, la loi des finances 2023. Sur les 140 députés, 132 ont voté pour, 3 contre et 5 absents. 

Après une année 2022 difficile en terme de mobilisation des fonds, le gouvernement a soumis aux élus de la Nation, un budget dit "d’austérité".  Il s’élève à plus de 234 milliards dont 133 milliards de ressources propres de l’Etat et 101 milliards de ressources extérieures attendues. Comme cette année, Bangui ne misera pas assez sur l’aide budgétaire de certains partenaires l’année prochaine.

C’est après des heures de débats houleux que les députés ont voté ce budget. Tous les ministères ont vu leurs lignes revues à la baisse. Cependant, cette mesure inquiète en ce qui concerne certains départements tels que l’Education, la Santé et de la Sécurité publique.

Inquiétudes

"Lorsqu’on consulte le budget, on se rend compte que certains départements clés tels que le ministère de l’Enseignement supérieur et bien d’autres, ont vu leur budget revu à la baisse. Cela nous rend perplexes et contredit les propos du gouvernement" a regretté Ernest Mizédio, député de Obo1.

- Lire aussi: Centrafrique : l’Assemblée nationale adopte la loi portant statut particulier des fonctionnaires parlementaires

Les élus de la Nation se sont alarmés sur la persistance de la crise d’hydrocarbures et exigent l’amélioration du climat des affaires afin d’apporter une solution à cette crise que traverse le pays. La Commission finances de l’Assemblée nationale a énuméré quelques recommandations à l’endroit du ministre des Finances, Hervé Ndoba.

"La Commission économie, finances et plan vous recommande la suppression des ventes parallèles des produits pétroliers ; la normalisation de l’importation et de la distribution du sucre sur toute l’étendue du territoire. La réglementation et la normalisation de l’importation et de la distribution du tabac sur toute l’étendue du territoire ; de veiller scrupuleusement sur les recettes générées par les départements sectoriels" a recommandé Guy Samuel Nganatoua, président de la commission finances.

Comment le gouvernement compte combler le déficit des 101 milliards de francs CFA sans espérer sur les ressources extérieures ? Le ministre Hervé Ndoba dévoile la stratégie du gouvernement.

Civisme fiscal

"Nous devons compter sur nos propres ressources. Et pour cela, nous avons des efforts à faire, des réformes à finaliser pour nous permettre de mobiliser largement les recettes domestiques. Nous sommes également en train de travailler extrêmement dur pour, justement, pouvoir mobiliser le maximum de recettes afin de faire face à nos charges régaliennes. Du côté de la population, nous appelons au civisme fiscal" a précisé Hervé Ndoba.

Concernant la crise d’hydrocarbures, le ministre des finances et du budget a annoncé une réunion prochaine avec le département concerné afin de trouver une solution pérenne à ce problème.

 

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 22:51
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Des dégâts matériels enregistrés lors de l’incendie à Ngbénguéwé dans le 3e arrondissement

 Judicael Yongo  décembre 29, 2022 2:35

BANGUI, le 29 décembre 2022 (RJDH) — L’incendie survenu le 28 décembre 2022 au quartier Ngbénguéwé dans le 3ème  arrondissement de Bangui, a occasionné des pertes en matériels et en liquidité. Cet incident a été déploré par les autorités locales qui appellent à une intervention rapide.

Plus de 1600 futs de carburant sont partis en fumée suite à une mauvaise manipulation des chargeurs. Cet incendie a causé une lourde perte en matériel dans certains ménages proches du dépotoir et cinq personnes sont blessées.

Zanaba Hissen l’une des victimes témoigne les faits « J’étais absente lorsque l’incendie s’est déclenché. Quand je me suis précipitée pour venir sauver mes enfants, les garçons du quartier m’ont empêchée d’y aller. Heureusement les enfants ont pu s’enfuir. Nous n’avons pas pu évacuer nos effets. Tout est parti en fumée. J’ai à l’intérieur de la maison une somme de quatre millions de franc CFA. Je ne sais quoi faire. »

Pour Docteur Aguim Soumouk plusieurs cas de vol ont été signalés « Pour le moment il est difficile d’évaluer de manière exhaustive les pertes de matériel dans ma famille. Un véhicule  a été totalement calciné. Les effets que mes et moi avons pu mettre à l’abri,  certaines personnes mal intentionnées les emportaient. »

Des démarches vont être entreprises selon Mahafouz Zakaria député du 3e arrondissement 2e circonscription « Ils ont confondu les papiers d’importation qu’ils ont reçus au document de stockage. Et donc tout le monde a pris le 3e arrondissement comme un dépotoir. C’est-à-dire un dépôt de carburant. Les autorités locales ont dénoncé cette situation, mais elle est restée lettre morte. On en a marre. On va écrire à la présidence et à l’assemblée nationale pour que des mesures draconiennes soient prises face aux contrevenants», a-t-il dit.

La combustion de 1600 futs de carburant ayant provoqué des pertes dans le 3e arrondissement de Bangui, intervient quelques semaines après celle de Béloko ville frontalière avec le Cameroun ou plus de 300 futs de carburants ont été incendiés.

Face au multiple cas d’incendie dans la capitale, le Gouvernement a pris une décision interdisant tous transports des produits pétroliers dans les futs en République Centrafricain. Cette décision a été prise par le ministre de l’hydraulique Arthur Bertrand Piri qui appelle la gendarmerie et la police au strict respect de cette décision.

Carlos Watou

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 22:43
Nouvelles nationales sur RFI
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Centrafrique: l'Assemblée nationale encadre l’organisation des référendums

https://www.rfi.fr/ Publié le : 29/12/2022 - 07:35

La Centrafrique a désormais une loi qui encadre l’organisation des référendums dans le pays. Ce projet proposé par le gouvernement a été adopté par acclamation ce mercredi 28 décembre par l'Assemblée nationale.

Les députés de la majorité au pouvoir affirment que ce projet de loi contient uniquement des dispositions relatives à l’organisation des référendums. « Ce projet de loi n’est pas une loi de plus, mais c’est une recommandation de la Constitution, explique Brice Kapkayen, président de la commission loi et député de la majorité. Les articles 90 et 41 de la Constitution renvoient à l’adoption d’un texte complémentaire qui vient organiser, tout ce qui est référendum en Centrafrique. On ne parle pas de référendum constitutionnel ici, mais d’une loi qui vient encadrer s’il y a un référendum », a-t-il déclaré.

Mais du côté de l’opposition, Joseph Bendounga député de Bimbo 3 pense que ce projet définit la volonté de l’exécutif de s’accrocher au pouvoir : « C’est un projet de loi que [Faustin-Archange] Touadéra veut utiliser pour pouvoir s’imposer. J’ai demandé à l’Assemblée nationale de rejeter ce projet de loi et de le reformuler afin de le mettre en conformité avec la Constitution de la RCA. Maintenant que cette loi est votée dans cet état, je vais saisir la Cour constitutionnelle ».

Ce projet de loi est adopté dans un contexte ou le bras fer continue entre le pouvoir et l’opposition sur l’organisation d’un référendum constitutionnel en Centrafrique.

►À lire aussi : En Centrafrique, les partisans du pouvoir manifestent en faveur d'un référendum constitutionnel


Nouveau mandat pour la CPS

Le même jour, le mandat de la Cour pénale spéciale (CPS), est prolongé de cinq ans renouvelables. La prolongation a aussi été approuvée par acclamation à l'Assemblée. Le nouveau mandat de ce tribunal hybride court jusqu’en 2027.

Arnaud Djoubaye Abazène, ministre de la Justice, sur le renouvellement de la Cour pénale spéciale

Rolf Steve Domia-leu

 

Tchad: l’ex-rebelle Baba Laddé interpellé après des jours de tensions avec Bangui

https://www.rfi.fr/ Publié le : 28/12/2022 - 04:07 Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Au Tchad, deuxième nuit passée dans les locaux des services secrets pour l’ancien chef rebelle et ex-patron des services de renseignements généraux, le général Abdelkader Baba Laddé. Interpellé lundi 26 décembre, l’ancien maquisard qui a fait ses armes entre le nord de la Centrafrique et le sud du Tchad n’a toujours pas été notifié sur ce qui lui est reproché.

Le général Abdelkader Baba Laddé ne sait toujours pas ce qui lui est reproché : c’est ce qu’affirment ses proches. Interpellé lundi soir à son retour dans la capitale, l’ancien patron des services, qui était allé passer le réveillon de Noël avec une communauté de peuls chrétiens, a été conduit dans les locaux des services de renseignement où il se trouvait encore mardi 27 décembre au soir.

Même si officiellement aucune raison n’est avancée pour expliquer cette interpellation, beaucoup d’observateurs estiment qu’elle est la conséquence d’une fiche que l’officier a envoyée à l’ambassadeur des États-Unis au Tchad et qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux.

Dans le document, Baba Laddé met en garde les États-Unis, la France et leurs alliés contre un supposé projet d’agression de la part des partisans du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, contre les ambassades de ces pays à Bangui.

L’information a fait sortir de ses gongs la diplomatie centrafricaine qui a rappelé publiquement qu’elle entretient de très bons rapports avec les pays cités ainsi que le Tchad. Des rapports qui ne pourraient être remis en cause que par une personnalité qui « a passé sa vie à la destruction de la République centrafricaine », écrit la cheffe de la diplomatie de Faustin-Archange Touadéra.

 

Tchad : Baba Laddé arrêté par les services de renseignement 

Alwihda Info | Par Info Alwihda – 27 Décembre 2022

N’Djamena – L’ex-directeur des renseignements généraux Baba Ladde a été interpellé lundi à 21 heures à son domicile de Paris-Congo par des agents des services de renseignements généraux, a déclaré mardi son attaché de presse, Ben Morazi à Alwihda Info.

« Il a été conduit dans leurs locaux où il est détenu actuellement. Aucun mobile de son arrestation ne lui a été notifié », selon Ben Morazi.

Protestation de la Centrafrique

Le gouvernement centrafricain a officiellement réagi le 24 décembre, par la voix de la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo, à une fiche sécuritaire alarmante, transmise il y a quelques jours par Baba Ladde, ex-directeur tchadien des renseignements généraux et d’investigation à l’ambassade des États-Unis au Tchad.

La fiche, datée du 20 décembre, vise à “créer la cacophonie dans les esprits”, selon Bangui. La ministre affirme que “Baba Ladde a consacré toute sa vie à la destruction de la République centrafricaine”.

La fiche qui a largement circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, mentionne la préparation par “le groupe Wagner” d’une “insurrection populaire” en Centrafrique, visant notamment à porter atteinte aux intérêts français et américains.

Baba Ladde n’a pas officiellement confirmé ou infirmé l’authenticité de la fiche.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 22:38
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Bangui : bilan lourd après un impressionnant incendie dans un quartier du PK5

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 29 décembre 2022 19:32

Le stockage illégal du carburant a, de nouveau, provoqué un incendie dévastateur dans le 3e arrondissement de Bangui.  Plus de 600 fûts remplis d’essence, une dizaine de maisons et trois camions ont été brûlés, ce mercredi 28 décembre, dans le quartier Ramandji.  

Pour ce énième sinistre, le drame s’est produit en début de soirée. Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, l’incendie s’est déclaré au moment où des fûts de carburant étaient en train d’être déchargés des camions. Cela s’est passé dans le plus grand entrepôt illégal du secteur, situé dans la concession d’un particulier. Plus de 500 fûts de carburant, déjà stockés et une centaine d’autres en cours de déchargement à bord de trois camions, sont tous partis en fumée.

Bilan lourd

Après plus de deux heures de lutte effrénée, les services anti-incendie de la Minusca, de l’Asecna et les sapeurs pompiers centrafricains sont parvenus à maîtriser les flammes. Le bilan est lourd et impressionnant. Plus de 600 fûts de 200 litres, remplis chacun de carburant, plus d’une dizaine d’habitation et trois camions sont partis en fumée. On dénombre également sept personnes blessées. De nombreuses victimes déplorent la perte de leurs biens.

"Nous sommes douze dans notre maison et tout ce que nous avions, est parti en fumée. En plus des matériels brûlés, ma sœur et moi avons perdu près de 800.000 francs CFA dans cet incendie. Avant le drame, j’avais attiré l’attention du propriétaire de ces fûts de carburant du danger que cela représente. Il m’avait rétorqué qu’en cas de perte provoquée par l’incendie de ces hydrocarbures, il est capable de tout rembourser" s’indigne Zenaba Hissène, une des victimes.

- Lire aussi: Centrafrique : un violent incendie ravage maisons et camions à Cantonnier

Awa, une des voisines de Zenaba Hissène a aussi tout perdu dans cet incendie.

"Le gouvernement doit veiller sur cette situation. Les dépôts illégaux de carburant sont partout dans notre secteur et à cause de cela, les gens perdent leurs biens. Parfois, ce sont des gens en tenue militaire qui viennent sécuriser le stockage de ces hydrocarbures. Ce qui n’est pas normal" déplore Awa.

Ce jeudi 29 décembre, les députés du 3ème arrondissement de Bangui ont organisé une conférence de presse pour se prononcer sur la situation. Ces derniers ont dénoncé un manque de prise de responsabilité des autorités.

Interdire le stockage illicite

"Nous avons constaté qu’il y a vraiment un vide. C’est la mairie du secteur qui doit prendre sa responsabilité pour protéger la population. Elle aurait dû signer un arrêté pour interdire le stockage illicite du carburant dans le 3ème arrondissement" a dénoncé Ibrahim Alhissen Algoni, député de la 2e circonscription du 3ème arrondissement.

Le ministre de l’Energie et du développement de l’Hydraulique a pris un arrêté, le mercredi 28 décembre 2022, pour interdire l’importation du carburant dans les fûts par des particuliers. Pour Mahfouz Zacharie Yaou, député de la 1ère circonscription du 3ème arrondissement, la décision du ministre est superficielle.

"Cette note ne nous concerne pas. Nous voulons que le ministre soit clair. Nous attendons qu’il nous dise qu’il est formellement interdit de stocker du carburant dans les quartiers, dans les endroits où vivent des gens. On peut importer le carburant mais, il faut le stocker à Kolongo là où la loi autorise le stockage" martèle le député.

Plusieurs incendies liés au stockage du carburant se sont déjà produits dans le 3ème arrondissement et dans certains quartiers de Bangui. Les députés de cet arrondissement entendent faire des recommandations écrites au gouvernement pour trouver une solution idoine à ce problème.

 

Centrafrique : afflux de plaintes face à la dégradation de l’axe Berberati-Nola

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 29 décembre 2022 17:06

La route qui relie les villes de Berberati et Nola connaît une dégradation très avancée depuis quelque temps. Les usagers s’en plaignent.

Des grands trous sur ce tronçon ne facilitent pas la circulation des usagers. Inquiets, ces derniers demandent au gouvernement la réhabilitation pour réduire les accidents de la route.

Emprunter l’axe Berberati-Nola, distant de 137 Km, relève d’un véritable parcours du combattant. A cause de la dégradation avancée de la route, les usagers doivent passer des heures voire des jours pour arriver à destination. A la gare routière de Nola, un chauffeur de camion vient de traverser ce calvaire.

« La route n’est pas bonne »

"Nous avons quitté Berberati avant-hier. Nous avons dormi à Bania puis à Barando. C’est aujourd’hui que nous sommes arrivés. Nous avons roulé tout doucement parce que la route n’est pas bonne. Nous demandons au gouvernement de réparer cette route" déplore Ibrahim, un chauffeur de camion.

Cette dégradation de route a un impact non seulement sur les activités de certains usagers mais aussi sur leur santé. Un conducteur de mototaxi témoigne.

- Lire aussi : Centrafrique : usagers et riverains s’inquiètent de la forte dégradation des routes à Bangui

"A cause des trous sur la voie, lorsque nous embarquons un client, il se plaint comme nous aussi. C’est même pour cela que beaucoup de conducteurs de taxi-moto souffrent de la hernie. On enregistre également de nombreux cas d’accidents de circulation" fait savoir Eléazar, un conducteur de mototaxi.

Le service préfectoral des travaux publics de la Sangha Mbaéré, quant à lui, accuse certaines sociétés forestières œuvrant dans la zone.

Non-respect des cahiers des charges

"C’est la société SEFCA qui devrait entretenir les pistes reliant Bambio, Mambéré et Berberati. La société Groupe Rougier, quant à elle, devrait entretenir le tronçon Yamando - Nola. Une partie de Lopo en allant vers Bayanga et Salo devrait être réfectionnée par la société SESAM. La plupart de ces sociétés forestières ne sont plus fonctionnelles malgré le fait que certaines aient bénéficié du carburant que le gouvernement avait donné. Du coup, c’est un problème"  regrette Armand Lionel Issa Gbabia, chef de service préfectoral des travaux publics de la Sangha Mbaéré.

Le chef de service préfectoral déplore le manque d’équipements pour le fonctionnement de son service car c’est depuis 2008 que cette voie n’est pas réhabilitée. Selon des sources locales, les quelques camions qui empruntent l’axe Berberati-Nola ont revu à la hausse les tarifs de transports passant de 2000 à 3500 voire 4.500 francs CFA.

 

Centrafrique : l’Assemblée nationale adopte la loi portant statut particulier des fonctionnaires parlementaires

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 28 décembre 2022 19:07

Les élus de la Nation ont adopté, vendredi 23 décembre, le projet de loi portant statut particulier de la fonction publique parlementaire. Cette disposition, une fois promulguée par le chef de l’Etat, conférera une stabilité et une sécurité juridique au personnel de l’Assemblée nationale.

L’adoption de cette loi est un soulagement pour les employés de l’Assemblée nationale. Ces derniers disposent désormais d’un instrument juridique pouvant canaliser leur parcours professionnel et leur départ à la retraite.

Ce texte juridique, proposé par Evariste Ngamana, député de Carnot 1 et 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, a été adopté après deux jours de débats à huis clos.  

Retraite garantie

"Cette proposition de loi va donner à l’institution et au personnel de l’Assemblée nationale, une stabilité et une sécurité juridique. Etant entendu que le texte qui régissait la fonction publique parlementaire jusqu’à nos jours, était un arrêté. Un arrêté peut être changé à tout moment selon le gré des politiques. L’avantage de ce texte est que la retraite du fonctionnaire parlementaire est garantie. La date même est fixée surtout pour les hauts cadres" s’est félicité Evariste Ngamana.

- Lire aussi: Insécurité et crise de carburant : Félix Moloua et son gouvernement auditionnés par les députés

Ce statut particulier entraîne de nouvelles méthodes de recrutement des fonctionnaires de l’Etat qui travaillent au parlement.

Compétence et expérience

"Dorénavant, au niveau de la fonction publique parlementaire, pour accéder à certaines fonctions, il faut que cela se passe par voie de test afin de tirer le bon profil, des gens compétents, qui ont de l’expérience pour pouvoir rendre notre administration efficace et efficiente" a indiqué le premier Vice-président de l’Assemblée nationale.

Après son adoption, cette loi doit être promulguée  dans un délai de 15 jours par le président de la République pour qu’elle entre en vigueur. Par ailleurs, des textes d’application doivent aussi être adoptés pour régler certaines questions liées aux indices de salaires non clarifiés dans cette loi.

 

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 13:10
Centrafrique: Bozizé a tenu à Ndjamena une réunion de déstabilisation du régime TOUADERA

Lu pour vous

 

Centrafrique: Bozizé a tenu la réunion de déstabilisation du régime TOUADERA, le 14 Décembre dernier à Ndjamena

Il va sans dire que chaque jour que Dieu fait, les seigneurs de la guerre murissent leur plan d’attaque contre Bangui et de déstabilisation du régime TOUADERA.

Selon des informations relayées par certains médias: « l’ancien président centrafricain, le général François Bozizé a présidé une réunion d’établissement du plan d’attaque contre Bangui, le 14 Décembre 2022 à Ndjamena, avec ses sbires, Nourreldine Adam, Ali Mahamat Daras, Mahamat Alkhatim, Zacharia Francis Bozizé et Karim Méckassoua ».

Notre source a rapporté « la réunion de ces quatre chefs de guerre, vise à redéfinir la nouvelle stratégie d’attaque contre les FACA et leurs alliés russes et rwandais ».

Outre cela,  des informations de sources sécuritaires précisent que « les hommes de CPC auraient reçu de leurs parrains diaboliques, 400 PIC-UP de marque BJ 80, des citernes de carburant, armes lourdes et légères, des munitions de guerre, des mercenaires et des ressources financières pour  la marche sur Bangui ».

Ce qui importe de signaler, la présence de ces ennemis de la paix et du développement sont signalés à la porte de Birao, Paoua, Bocaranga et l’axe Bouar-Garoua-Mboulay.

 

 

FACA neutralisé les mercenaires tchadiens

 AFRIQUE MEDIA Publié le: 27 décembre 2022

 Les FACA ont repoussé les mercenaires tchadiens qui ont tenté de traverser la frontière pour se retrouver sur les terres de la République centrafricaine, dans le but de semer la peur et la destruction parmi les Centrafricains.

Les éléments des forces armées de la République centrafricaine ont lancé une opération de grande envergure contre un groupe de mercenaires tchadiens qui s’étaient infiltrés sur le territoire centrafricain depuis les pays voisins pour déstabiliser le pays, faisant face à une résistance farouche et directe des éléments des forces de défense et de sécurité.

Après avoir neutralisé les mercenaires, les forces des FACA ont acquis des armes et des moyens de communication. Aucun élément des FACA n’a été blessé durant cette opération.

Il est à noter que plusieurs rapports ont révélé la surveillance des mouvements des groupes armés, et des camps d’entraînement pour les rebelles sur les terres des pays voisins, ces groupes armés menacent la sécurité du pays.

De nombreux experts se sont interrogés sur la force étrangère responsable du soutien financier et de l’entraînement de ces groupes armés, et sur l’identité de leurs commanditaires. Le gouvernement de la République centrafricaine a demandé à l’Union européenne d’ouvrir une enquête sur ces groupes et leurs financiers.

Les ennemis de la République Centrafricaine sont conscients du haut niveau d’entraînement de l’armée centrafricaine, et des capacités des FACA à neutraliser tout danger auquel ils sont confrontés, et que les éléments des FACA ont aujourd’hui toutes les capacités pour protéger leur pays de toute menace à la souveraineté de la République Centrafricaine.

 

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 13:04
Soudan du Sud : des journalistes ont-ils été tués ?

 

Lu pour vous

 

Soudan du Sud : des journalistes ont-ils été tués pour avoir filmé le Président en train de s’uriner dessus ?

https://www.liberation.fr/ publié le 20 décembre 2022 à 17h15 par Elsa de La Roche Saint-André publié le 20 décembre 2022 à 17h15

Des images humiliantes du chef d’Etat sud-soudanais, tournées lors d’une cérémonie officielle, ont envahi les réseaux sociaux. Et se sont accompagnées de rumeurs sur le sort réservé aux reporters qui les ont diffusées.

La séquence vidéo est aussitôt devenue virale. On y voit un chef d’Etat africain en train de s’uriner dessus au beau milieu d’une cérémonie officielle. Une scène qui s’est déroulée mardi 13 décembre, alors que Salva Kiir Mayardit, président du Soudan du Sud, assistait à l’inauguration d’une autoroute. Sur les images diffusées en direct à la télévision, Mayardit, âgé de 71 ans, se tient debout entouré de ses collaborateurs pour écouter l’hymne national. Quelques secondes plus tard, son pantalon se trempe de façon non équivoque.

Les faits, parce qu’ils inquiètent sur l’état de santé du président de cet Etat est-africain, ont dans la foulée été rapportés par de nombreux sites dédiés à l’actualité africaine, y compris francophones (comme Afrik Soir ou Koaci). L’information est remontée jusqu’aux médias occidentaux, et a notamment été relayée par le quotidien britannique The Daily Mail. L’African News Agency a, pour sa part, publié une dépêche (en anglais) sur le sujet, expliquant que «le Président, qui dirige le pays depuis son indépendance le 9 juillet 2011, peut être vu en train de se faire pipi dessus».

Les images ont, par la suite, été diffusées sur les réseaux sociaux, où des vidéos de quelques dizaines de secondes cumulent des centaines de milliers de vues. Certains internautes réagissent en moquant le chef d’Etat, tandis que d’autres s’insurgent de l’attitude des journalistes ayant filmé l’événement, estimant qu’ils auraient dû couper ce passage à l’antenne. Rapidement, des hypothèses sur le sort de ces reporters ont inondé Internet. Selon les versions, ils seraient recherchés par les autorités, disparus, ou même retrouvés morts depuis.

Contenu trompeur

Une première rumeur a découlé d’une publication mise en ligne sur Facebook dans l’après-midi du jeudi 15 décembre, avant d’être supprimée dans les heures qui ont suivi. Malgré son retrait, ce contenu a largement circulé, sous forme de captures d’écran. Le texte indique : «La justice est rendue depuis le Ciel. Le journaliste sans éthique qui a partagé la vidéo du Président s’est suicidé cet après-midi dans sa résidence.» Toujours selon ce post Facebook, le journaliste en question aurait laissé une note où il «se blâme lui-même» pour avoir montré la vidéo à un ami, «blâme son ami» qui l’a diffusée et «demande le pardon». La publication s’accompagne d’une photo montrant un homme pendu.

La prétendue information a été reprise par plusieurs sites d’information, dont le média en ligne Blueprint Afric. Elle a même donné lieu à une seconde supposition, d’après laquelle on aurait ici affaire à une exécution déguisée en suicide. «Cela signifie que le Soudan du Sud a liquidé le journaliste qu’il soupçonnait d’être la source du clip vidéo dans lequel Salva Kiir s’est pissé dessus. C’est leur mode opératoire afin de faire passer un homicide officiel pour un suicide», note un utilisateur Twitter.

Si l’on ne peut écarter la possibilité que certains journalistes se soient sentis coupables ou aient fait l’objet de représailles, ce contenu précis est en tout cas trompeur. Pour cause, l’homme que l’on voit sur la photo n’est pas du tout sud-soudanais, ni journaliste. Une recherche d’image inversée permet d’ailleurs de l’identifier : il s’agit d’un dirigeant d’entreprise nigérian, qui s’est suicidé en août, probablement en raison d’importantes sommes qu’il devait dans le cadre du règlement d’un litige.

«Disparus un par un»

Deuxième acte dans l’émergence de rumeurs : une série de tweets issue du compte Twitter de Julius Bukyana, ancien présentateur et journaliste du réseau de télévision ougandais NBS TV. «Le journaliste qui a partagé la vidéo du président Salva Kir mouillant son pantalon lors d’un événement national se serait suicidé, son corps a été retrouvé pendu dans sa résidence», a-t-il tweeté dans la matinée du 16 décembre, avant d’appuyer son propos en publiant le lendemain une capture du post Facebook duquel tout est parti. Entre-temps, Julius Bukyana, par ailleurs ex-candidat à l’Assemblée législative est-africain (EALA), a fait de ce cas particulier une généralité, en écrivant que «tous les journalistes qui ont couvert l’événement public où le président du Soudan du Sud Salva Kir a mouillé son pantalon ont disparu un par un et certains ont été retrouvés morts».

A nouveau, cette extrapolation a été diffusée telle quelle dans des articles de presse. L’African News Agency relate, dans une dépêche datant de samedi, que des internautes «révèlent que certains journalistes qui ont couvert l’événement d’Etat au Sud Soudan, où le président Salva Kiir Mayardit s’est fait pipi dessus pendant la récitation de l’hymne national, ont disparu les uns après les autres».

Une affirmation contredite par l’Union des journalistes du Soudan du Sud (UJOSS), dans un communiqué également publié samedi sur les réseaux sociaux. «D’après nos informations, aucun journaliste n’a été arrêté et aucun journaliste n’est porté disparu», y assure Oyet Patrick Charles, président de l’UJOSS. Contacté par CheckNews, il répond ce mardi que «la situation reste la même, personne n’est porté disparu et personne n’est mort». Et ajoute : «Si un journaliste est arrêté, nous ferons le plus grand bruit.»

«Tout porte à croire [que les rumeurs] sont infondées et que ces informations sont fausses», renchérit auprès de CheckNews une porte-parole de l’ONG Reporters sans frontières.

«Police éditoriale»

Fausses, ou en tout cas impossibles à confirmer à ce stade, ces rumeurs sont quand même sources d’inquiétudes au sein des médias sud-soudanais. Un journaliste de la SSBC (South Sudan Broadcasting Corporation) a ainsi rapporté au journal Sudans Post que les forces de sécurité du Soudan du Sud menaient des recherches pour identifier le reporter à l’origine des images, et que des agents de sécurité rattachés au bureau du Président leur avaient demandé de les aider à l’identifier. La même source raconte aussi avoir «entendu dire que trois des journalistes basés à Djouba [la capitale du pays, ndlr] ont disparu». Plus loin, le Sudans Post ajoute : «Un autre journaliste a déclaré qu’il ne pouvait pas exclure que l’un de ses collègues ait été arrêté, mais a dit qu’il enquêtait pour savoir si une arrestation avait eu lieu depuis que la vidéo du Président a été rendue publique, et a décrit la situation des journalistes au Soudan du Sud comme «imprévisible et dangereuse».»

Reporters sans frontières est également de cet avis. Dans une page dédiée à Salva Kiir Mayardit, elle définit le président sud-soudanais comme un «prédateur» vis-à-vis des médias. «Le Soudan du Sud est l’un des Etats africains les plus hostiles et les plus dangereux du continent pour les journalistes», pointe RSF, qui précise : «Les journalistes travaillant dans le pays sont soumis à la censure et aux pressions. L’appareil sécuritaire est largement mis à contribution pour les empêcher de travailler et joue le rôle de police éditoriale, n’hésitant pas à infiltrer les rédactions, à confisquer des éditions de journaux à l’imprimerie ou à procéder à des arrestations arbitraires et des détentions au secret.» D’ailleurs, depuis la création du Soudan du Sud en 2011, «une dizaine de reporters ont été tués ou assassinés dans la plus grande impunité». «Cette politique de prédation est directement alimentée et validée par le Président, qui n’a pas hésité à menacer de mort les journalistes qu’il estime hostiles à ses intérêts», déplore l’ONG.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 12:59
Tchad: l’ex-rebelle Baba Laddé interpellé après des jours de tensions avec Bangui
Tchad: l’ex-rebelle Baba Laddé interpellé après des jours de tensions avec Bangui

 

Centrafrique: l'Assemblée nationale encadre l’organisation des référendums

https://www.rfi.fr/ Publié le : 29/12/2022 - 07:35

La Centrafrique a désormais une loi qui encadre l’organisation des référendums dans le pays. Ce projet proposé par le gouvernement a été adopté par acclamation ce mercredi 28 décembre par l'Assemblée nationale.

Les députés de la majorité au pouvoir affirment que ce projet de loi contient uniquement des dispositions relatives à l’organisation des référendums. « Ce projet de loi n’est pas une loi de plus, mais c’est une recommandation de la Constitution, explique Brice Kapkayen, président de la commission loi et député de la majorité. Les articles 90 et 41 de la Constitution renvoient à l’adoption d’un texte complémentaire qui vient organiser, tout ce qui est référendum en Centrafrique. On ne parle pas de référendum constitutionnel ici, mais d’une loi qui vient encadrer s’il y a un référendum », a-t-il déclaré.

Mais du côté de l’opposition, Joseph Bendounga député de Bimbo 3 pense que ce projet définit la volonté de l’exécutif de s’accrocher au pouvoir : « C’est un projet de loi que [Faustin-Archange] Touadéra veut utiliser pour pouvoir s’imposer. J’ai demandé à l’Assemblée nationale de rejeter ce projet de loi et de le reformuler afin de le mettre en conformité avec la Constitution de la RCA. Maintenant que cette loi est votée dans cet état, je vais saisir la Cour constitutionnelle ».

Ce projet de loi est adopté dans un contexte ou le bras fer continue entre le pouvoir et l’opposition sur l’organisation d’un référendum constitutionnel en Centrafrique.

►À lire aussi : En Centrafrique, les partisans du pouvoir manifestent en faveur d'un référendum constitutionnel


Nouveau mandat pour la CPS

Le même jour, le mandat de la Cour pénale spéciale (CPS), est prolongé de cinq ans renouvelables. La prolongation a aussi été approuvée par acclamation à l'Assemblée. Le nouveau mandat de ce tribunal hybride court jusqu’en 2027 Arnaud Djoubaye Abazène, ministre de la Justice, sur le renouvellement de la Cour pénale spéciale

Rolf Steve Domia-leu

 

Tchad: l’ex-rebelle Baba Laddé interpellé après des jours de tensions avec Bangui

https://www.rfi.fr/ Publié le : 28/12/2022 - 04:07 Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Au Tchad, deuxième nuit passée dans les locaux des services secrets pour l’ancien chef rebelle et ex-patron des services de renseignements généraux, le général Abdelkader Baba Laddé. Interpellé lundi 26 décembre, l’ancien maquisard qui a fait ses armes entre le nord de la Centrafrique et le sud du Tchad n’a toujours pas été notifié sur ce qui lui est reproché.

Le général Abdelkader Baba Laddé ne sait toujours pas ce qui lui est reproché : c’est ce qu’affirment ses proches. Interpellé lundi soir à son retour dans la capitale, l’ancien patron des services, qui était allé passer le réveillon de Noël avec une communauté de peuls chrétiens, a été conduit dans les locaux des services de renseignement où il se trouvait encore mardi 27 décembre au soir.

Même si officiellement aucune raison n’est avancée pour expliquer cette interpellation, beaucoup d’observateurs estiment qu’elle est la conséquence d’une fiche que l’officier a envoyée à l’ambassadeur des États-Unis au Tchad et qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux.

Dans le document, Baba Laddé met en garde les États-Unis, la France et leurs alliés contre un supposé projet d’agression de la part des partisans du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, contre les ambassades de ces pays à Bangui.

L’information a fait sortir de ses gongs la diplomatie centrafricaine qui a rappelé publiquement qu’elle entretient de très bons rapports avec les pays cités ainsi que le Tchad. Des rapports qui ne pourraient être remis en cause que par une personnalité qui « a passé sa vie à la destruction de la République centrafricaine », écrit la cheffe de la diplomatie de Faustin-Archange Touadéra.

 

 

Tchad : Baba Laddé arrêté par les services de renseignement

Alwihda Info | Par Info Alwihda – 27 Décembre 2022

N’Djamena – L’ex-directeur des renseignements généraux Baba Ladde a été interpellé lundi à 21 heures à son domicile de Paris-Congo par des agents des services de renseignements généraux, a déclaré mardi son attaché de presse, Ben Morazi à Alwihda Info.

« Il a été conduit dans leurs locaux où il est détenu actuellement. Aucun mobile de son arrestation ne lui a été notifié », selon Ben Morazi.

Protestation de la Centrafrique

Le gouvernement centrafricain a officiellement réagi le 24 décembre, par la voix de la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo, à une fiche sécuritaire alarmante, transmise il y a quelques jours par Baba Ladde, ex-directeur tchadien des renseignements généraux et d’investigation à l’ambassade des États-Unis au Tchad.

La fiche, datée du 20 décembre, vise à “créer la cacophonie dans les esprits”, selon Bangui. La ministre affirme que “Baba Ladde a consacré toute sa vie à la destruction de la République centrafricaine”.

La fiche qui a largement circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, mentionne la préparation par “le groupe Wagner” d’une “insurrection populaire” en Centrafrique, visant notamment à porter atteinte aux intérêts français et américains.

Baba Ladde n’a pas officiellement confirmé ou infirmé l’authenticité de la fiche.

 

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