APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-09-02 13:20:31 - L’interview du président de l’Autorité nationale des élections (ANE), Dieudonné Kombot Yaya, sur RFI, l’exclusion de la Séléka pour « haute trahison » des ministres qui sont entrés dans le gouvernement Mahamat Kamoun au nom de la coalition, l’audit du gouvernement Nzapayéké et le transfert des éléments Séléka vers l’intérieur du pays, font la Une de la presse centrafricaine de ce mardi.
Les quotidiens, « Le Citoyen », « L'Hirondelle »,
« Médias + », « Le Confident » et « L'Agora » ont dans leur parution de ce mardi examiné à la loupe puis commenté l'intervention du président de l'ANE, Dieudonné Kombot Yaya.
« Le Démocrate », reprenant les propos du président de l'ANE, fait remarquer dans ce titre : « Election en Centrafrique le délai de février 2015 n'est pas tenable ». Et le journal d'expliquer que les conditions ne sont pas réunies pour organiser comme promis les élections en Centrafrique dès février 2015.
Le même titre barre la Une du quotidien Le Citoyen : « Election en République Centrafrique, le délai de février 2015 n'est pas tenable » écrit en effet ce quotidien.
Média + reste dans le même champ avec ce titre : « Pas d'élection en février 2015 » dixit Kombot Yaya.
Sur un autre sujet, « L'Hirondelle » et « Le Démocrate » mettent en exergue la sanction de la coalition Séléka contre ses membres qui siègent au gouvernement. Ainsi « Le Démocrate » titre : « Carton rouge de Nourredine Adam aux membres de Séléka du gouvernement Kamoun ».
Pour « L'Hirondelle », « la panne institutionnelle causée par le choix de M. Kamoun comme Premier ministre (…) continue de faire des vagues. Le consensus étant rompu entre Samba-Panza et certaines entités parties prenantes au processus de la transition en cours. Ces derniers ont choisi de retirer leurs représentants cooptés au sein du gouvernement ».
Pour refus d'obtempérer aux injonctions de leur mouvement, « Jeanne Dethoua, du MLPC et Abdallah Assane Kadre, Arnaud Djoubaye Abazene ainsi que Mahamat Tahib Yacoub de la coalition séléka sont sanctionnés », rappelle le journal.
Le quotidien « Media + » fait de son côté remarquer qu'un audit du gouvernement Nzapayéké s'impose. Ce journal estime que certains membres du gouvernement démissionnaire seraient partis avec des véhicules de fonction et administratif pénalisant certains ministres du gouvernement Kamoun obligés de faire des gymnastiques pour arriver à leur lieu de travail.
Toujours selon ce journal, ils seraient partis avec des décaissements en liquide et autres appuis institutionnels qu'ils auraient reçu de certaines entreprises et offices publics.
RCA: les ministres Seleka exclus du mouvement pour «haute trahison»
02/09/14 (RFI)
En Centrafrique, la Seleka a exclu pour « haute trahison » les trois ministres censés la représenter au sein du gouvernement. Le numéro deux de l’ex-rébellion, Nouredine Adam, estime dans un communiqué que les trois ministres estampillés Seleka n'ont pas été choisis par le mouvement. Après leur avoir demandé de démissionner, Nouredine Adam annonce, par conséquent, leur exclusion.
On savait l'ex-Seleka fâchée avec le nouveau gouvernement, fâchée de ne pas avoir pu présenter sa liste de candidats aux postes ministériels et fâchée enfin que la présidente de transition Catherine Samba-Panza et son Premier ministre Mahamat Kamoun aient dessiné eux-mêmes l'architecture de l'équipe gouvernementale. On se doutait que l'ex-Seleka n'en resterait pas là. Et c'est le numéro deux du mouvement qui a annoncé la sanction. « Tous les membres de l’ex-coalition Seleka ayant participé au présent gouvernement sont exclus définitivement » du mouvement, a déclaré Nouredine Adam.
Les trois ministres estampillés Seleka sont exclus pour « haute trahison ». Parmi ces derniers, seul Mahamat Taib Yacoub appartenait bel et bien à la Seleka ; les deux autres ministres faisaient davantage figure de compagnons de route.
A Bangui, les ministres concernés qui avaient rejeté les injonctions de la Seleka les appelant à démissionner devraient rester dans l'équipe gouvernementale. S'il sera difficile désormais au Premier ministre de présenter son gouvernement comme un gouvernement inclusif, la mise au point de la Seleka ne marque pas une rupture du dialogue, comme l'a d'ailleurs souligné Nouredine Adam dans son communiqué.
Reste désormais à savoir quels sont les objectifs prioritaires du mouvement. L'état-major insiste d'ailleurs davantage sur les questions de démobilisation et de réinsertion et semble se désolidariser peu à peu de l'actuelle direction politique, l'état-major souhaitant voir réduite l'influence de Nouredine Adam au sein du bureau politique, affirme un cadre du mouvement.
http://www.rfi.fr/afrique/20140901-rca-seleka-exclut-ministr...