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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 15:54

 

 

 

 

02/10/14 (AFP)

 

La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, a nié avoir détourné de l'argent depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2014, dans une déclaration à la radio nationale mercredi soir.

 

Cette déclaration fait suite à des révélations du magazine Jeune Afrique paru le 29 septembre, évoquant la gestion "pour le moins opaque" d'un don de 10 millions de dollars accordé par l'Angola, qui a suscité l'inquiétude des bailleurs de fonds internationaux.

 

Mme Samba Panza a affirmé avoir rassuré à ce sujet la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) en marge de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine dernière, où la communauté internationale a promis de nouvelles aides à la Centrafrique.

 

"Nous avons réglé ce problème" a affirmé la présidente, indiquant avoir proposé aux deux institutions financières d'"envoyer un audit pour venir voir si ces fonds ont été détournés ou mal utilisés".

 

"Nous sommes en démocratie et toutes les opinions sont (...) permises et peuvent s'exprimer. Cela dit, j'ai pour principe de laisser les choses mourir de leur propre poison, j'avance. Je me suis engagée avec détermination pour essayer d'apporter ma contribution au relèvement de mon pays, rien ne m'arrêtera", a-t-elle encore affirmé.

 

"J'ai besoin qu'au-delà de tout ce qui se raconte, ma population continue à espérer en moi, parce que c'est elle qui m'a permis d'être là où je suis, et je me battrai pour répondre à ses espérances", a-t-elle ajouté.

 

L'Angola avait annoncé début mars l'octroi d'une aide de 10 millions de dollars à la Centrafrique pour "soutenir le fonctionnement du gouvernement de transition et répondre à la crise humanitaire en cours".

 

Selon les informations de Jeune Afrique, un quart de cette somme --distribuée en liquide par les autorités angolaises-- aurait disparu dans la nature.

 

La Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, à l'histoire jalonnée de coups d'Etat, a plongé dans un chaos sans précédent début 2013 avec l'arrivée au pouvoir d'une coalition de rebelles à majorité musulmane, qui ont pillé et placé le pays en coupe réglée jusqu'à leur départ, en janvier 2014. Les troubles inter-communautaires

 

Le pays, dont l'économie est à genoux, vit depuis sous perfusion de l'aide internationale, notamment des pays de la région comme le Congo Brazzaville et l'Angola.

 

Centrafrique : la présidente nie toute malversation
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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 15:53

 

 

 

 

02/10/14 (AFP)

 

Les soldats français en Centrafrique ont tué mercredi "cinq à sept" individus armés, lors de violents accrochages dans la ville de Bambari (centre), a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées.

 

Un groupe armé, probablement musulman, a ouvert le feu mercredi en début d'après-midi sur la Minusca, la force de l'ONU en Centrafrique, et les soldats français de l'opération Sangaris, a précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major.

 

Les assaillants ont notamment tiré au lance-roquettes RPG7, a-t-il précisé. "Nous avons riposté, nous pensons que nous avons tué cinq à sept individus en face de nous", a indiqué le porte-parole.

 

En se repliant, les groupes armés ont ensuite pillé des sites de plusieurs ONG, dont la Croix-Rouge. Selon l'état-major, la situation était calme jeudi matin à Bambari.

 

Dans cette région du centre-est du pays, la situation reste instable en raison de fortes tensions au sein de l'ex-Séléka (l'ancienne rébellion musulmane) "entre une branche qui se radicalise de plus en plus et un autre qui est plutôt dans une logique d'ouverture à un dialogue de sortie de crise", a précisé le colonel Jaron.

 

A Bangui, la gendarmerie centrafricaine a fait pour sa part état de la poursuite de violents affrontements jeudi à Bambari, "entre des hommes armés se réclamant des anti-balaka (miliciens majoritairement chrétiens) et des Peuls et musulmans armés".

 

La crise en cours en Centrafrique est née du renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la rébellion Séléka - à dominante musulmane dans un pays très majoritairement chrétien. S'en est suivi un cycle infernal de représailles et de contre-représailles entre combattants Séléka et miliciens anti-balaka.

 

 

Centrafrique: au moins 5 morts lors d'affrontements avec Sangaris

 

PARIS, 02/10/14 (Reuters) - Au moins cinq miliciens ont été tués mercredi à Bambari, en Centrafrique, lors d'affrontements avec la force française Sangaris, a-t-on appris jeudi auprès de l'armée française.

 

Un affrontement, dans l'ouest de la ville, a opposé des membres de groupes armés de confession musulmane aux forces françaises et des Nations unies, et un second, dans le sud de la ville, a impliqué des milices chrétiennes dites anti-balaka, a ajouté le porte-parole de l'Etat major, Gilles Jaron. Dans les deux cas, "nous avons riposté, nous pensons avoir (...) tué de cinq à sept individus en face de nous", a-t-il précisé, ajoutant ne pas connaître le bilan du côté de la force des Nations unies. Selon le porte-parole, ces combattants auraient des desseins criminels plutôt que politiques, souhaitant "rétablir des zones de non droit à leur profit".

 

(John Irish, édité par Jean-Baptiste Vey)

 

Centrafrique: les soldats français ont tué "cinq à sept" hommes armés dans le centre (état-major)
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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 15:50

 

 

 

 

02/10/14 (AFP)

 

Au moins 16 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des affrontements entre groupes armés qui ont éclaté à Bambari (centre-est) où l'ex-rébellion centrafricaine Séléka a installé son état-major en juin, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie locale.

 

Selon la source, "de violents affrontements ont éclaté mercredi et se poursuivaient jeudi à Bambari entre des hommes armés se réclamant des anti-balaka (miliciens majoritairement chrétiens, ndlr) et des Peuls et musulmans armés".

 

"Le bilan provisoire est de 16 morts et plusieurs blessés. Il pourrait bien s'alourdir compte tenu de la violence des affrontements", a-t-elle ajouté.

 

"Les forces internationales, Sangaris et Minusca (forces françaises et onusiennes, ndlr), ainsi que les éléments des forces de défense nationales, gendarmerie et police, s'activent à ramener le calme dans la cité. De nombreux habitants ont encore fui pour se réfugier à l'église catholique, attendant de voir si la situation va redevenir normale", a ajouté la source.

 

Bambari, où s'est installé l'état-major de l'ex-coalition Séléka, a été en juin et juillet le théâtre de violents affrontements qui ont fait plus de 100 morts et au moins 200 blessés, pour la plupart des civils, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de déplacés.

 

Ces affrontements ont opposé les anti-balaka aux hommes de la Séléka et à des civils musulmans armés, puis plusieurs factions de l'ancienne rébellion entre elles.

 

Des violences similaires ont éclaté fin août à Ngakobo, à une trentaine de kilomètres de Bambari, faisant 11 morts lors d'une attaque d'un campement de Peuls armés par des anti-balaka. Et un adjoint au maire de Ngakobo a été froidement abattu la semaine dernière par des hommes armés circulant en moto. L'état-major de la Séléka a démenti toute implication dans cet assassinat.

 

Au moins 16 morts dans des affrontements entre groupes armés en Centrafrique (gendarmerie locale)
Au moins 16 morts dans des affrontements entre groupes armés en Centrafrique (gendarmerie locale)
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 18:19

 

 

 

 

APA- Bangui (Centrafrique) - 2014-10-01 15:54:39 - L’Université de Bangui a été paralysée mercredi par une grève déclenchée par les étudiants qui réclament la réouverture des foyers universitaires et leur approvisionnement par le gouvernement.


Ainsi, l'avenue des Martyrs, en cours de réhabilitation, a été prise d'assaut par les étudiants qui ont bloqué temporairement la circulation.


Les policiers et gendarmes appuyés des casques bleus sont rentrés en action pour disperser les étudiants, mais en vain.


‘'C'est depuis pratiquement trois semaines que les foyers universitaires de l'Université de Bangui, celui de l'Ecole Normale des Instituteurs (ENI) de Bambari ainsi que celui de l'Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Mbaiki ne fonctionnent pas. Donc cela fait mal'', a déclaré à APA le président de l'association nationale des étudiants centrafricains (ANECA), Kévin Yabada.


Selon lui, l'approvisionnement des foyers universitaires est une obligation pour le gouvernement.

‘'Chaque semaine le Trésor public décaisse sept millions de francs pour ces trois foyers. La semaine d'avant un programme a été fait, la semaine passée pareille. Rien de bon'', a-t-il déploré.


Avant de battre le macadam, il y a eu des préalables, a-t-il indiqué, soulignant qu'''on a mené toutes les démarches. On a touché toutes les autorités y compris le ministre de l'enseignement supérieur qui de son côté a aussi pris des contacts infructueux''.

‘'On a juste barricadé l'avenue pour qu'il y ait une solution'', a souligné Kévin Yabada

 

http://www.apanews.net/article_read-805925-gre-e--universitee-bangui.html#sthash.l2OKMNZT.dpuf

 

Grève à l'université de Bangui
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 15:16

 

 

 

  

APA-Douala (Cameroun) - 2014-10-01 12:05:00 - Des rebelles centrafricains qui ont kidnappé huit Camerounais la semaine dernière dans la localité de Garoua-Boulai (Est), frontalière avec la Centrafrique, ont donné soixante-douze heures aux autorités camerounaises pour libérer leur « leader » Abdoulaye Miskine, qui serait détenu dans ce pays.


Selon des sources sécuritaires, la libération des huit otages serait conditionnée à celle du rebelle centrafricain qui serait incarcéré au Cameroun depuis le début de l'année.

Dix jours après l'enlèvement de huit ressortissants camerounais, on est toujours sans nouvelles d'eux même si les autorités, avec les forces de défense nationales, s'activent au jour le jour pour obtenir leur libération.


Le Cameroun qui a d'ailleurs renforcé le dispositif sécuritaire à la frontière avec la Centrafrique au moment où plus de cent véhicules militaires et des tonnes de pièces arrivés depuis quelques jours au port de Douala sont actuellement acheminés par route pour Bangui.


L'appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) déployée dans ce pays depuis deux semaines pourrait être déterminant pour localiser les otages camerounais a indiqué une source proche du dossier.


Il y a quelques mois, ces mêmes milices avaient revendiqué l'enlèvement de dix-huit Camerounais à la frontière entre les deux pays, exigeant la libération d'Abdoulaye Miskine.

Il a fallu une intervention prompte de l'armée camerounaise pour libérer saines et sauves les dix-huit personnes.

 

http://www.apanews.net/article_read-805891-des-rebelles-centrafricains-donnent-trois-jours-aux-autoritepour-liber-leur-%C2%AB-leader-%C2%BB-qui-serait-denu-au-cameroun.html#sthash.91hgreAb.dpuf

 

Des rebelles centrafricains donnent trois jours aux autorités pour libérer leur « leader » qui serait détenu au Cameroun
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 15:09

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-10-01 12:19:50 - Le retour de Cathérine Samba-Panza de son voyage aux Etats-Unis, l’assemblée générale de la coalition Séléka, l’ouverture de la session ordinaire du Conseil National de Transition (CNT), la Minusca ainsi que le don angolais à l’Etat centrafricain qui aurait été détourné, occupent la Une de la presse centrafricaine de ce mercredi.


« Les grands défis qui attendent Samba-Panza dès son retour de Washington DC », titre à ce propos Centrafric Matin.

 
Selon ce journal, « Dès son retour de Washington, Catherine Samba-Panza a le devoir, pour la survie des Banguissoises et Banguissois, de pacifier le KM5 considéré comme « le couloir de la mort » où des innocents considérés comme des anti-balaka y ont laissé leur peau».


« Depuis décembre jusqu' à la date d'aujourd'hui combien de Centrafricains ont perdu leur vie dans ce quartier barbare tenu par des extrémistes ? », s'est en outre interrogé le journal. 


De son côté, L'Hirondelle a comparé le retour au pays de la présidente de transition Catherine Samba-Panza au « bal des flatteurs -contemplateurs ».


Centrafric Matin est quant à lui revenu sur l'assemblée générale de la coalition Séléka prévue pour se dérouler du 8 au 10 octobre prochain pour parler de dissidence au sein de la Séléka. « A la Séléka, c'est chacun pour soi », écrit le journal.

« La Séléka qui contrôle la moitié du territoire national n'a jamais été aussi divisée. Ses chefs historiques Michel Djotodia et Adam Nourredine sont contestés. Il reste à savoir si les Casques bleus sauront en profiter pour leur faire déposer les armes », a souligné Centrafric Matin.


« La dissidence de la Séléka sera actée lors de l'assemblée générale prévue du 8 au 10 octobre à Bambari ». Quel coup de pied du nez donné à Michel Djotodia et Adam Nourredine s'est interrogé L'Hirondelle.


« Le HCCT promet de sanctionner certains organes de presse », révèle le journal Média + ajoutant que le Haut conseil de la communication de transition (HCCT) opte pour la stratégie de conseil et sanction. En attendant la sanction qui vise des organes de presse en situation irrégulière, relève Média +, le président de cette instance a conféré le vendredi 26 septembre avec les directeurs de publication. 

« Il entend assainir le paysage médiatique au regard de certains dérapages contraires à l'éthique et la déontologie du métier du journaliste », indique le journal.

Les Casques bleus ont à peine pris service qu'ils dévoilent déjà leur incapacité à assurer la protection de la population civile », déplore le quotidien L'Agora.


Pour le journal, l'attaque meurtrière du samedi 27 septembre au quartier Kokoro 3 dans le 3è arrondissement de Bangui, « atteste que les Casques bleus ne peuvent pas assurer avec efficacité la protection de la population civile contre les groupes extrémistes armés qui tiennent le secteur. 


« Et pourtant le maître mot du mandat de la force onusienne c'est assurer la protection de la population civile » s'est-il étonné. 


Parlant de l'affaire du détournement du don angolais, qui a éclaté à la veille de l'ouverture de la session budgétaire du CNT, Le Confident titre : « Angola Gate. Que dit exactement le CNT ? »


La session ordinaire du CNT s'ouvre ce mercredi 1er octobre. Cette session est aussi capitale pour l'orientation financière du budget pour l'exercice de 2015, indique le journal.


L'objectif assigné à cette session budgétaire, a renchéri Le Démocrate, « est la convocation des membres du gouvernement ainsi que certaines autorités de la transition par les conseillers nationaux sur la situation socio-économique. La présidente de transition devrait aussi être entendue sur l'affaire de 10 millions de dollars donnés par l'Angola », révèle le journal.

 

 http://www.apanews.net/article_read-805896-cathene-samba-panza-la-coalition-seka-et-le-don-angolais-ea-rca-ea-une-eangui.html#sthash.EC3C30hS.dpuf

 

Catherine Samba-Panza, la coalition Séléka et le don angolais à la RCA à la Une à Bangui
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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 11:16

 

 

 

 

01/10/14 (RFI)

 

En mars dernier, le président angolais, José Eduardo dos Santos, faisait un don de 10 millions de dollars à une Centrafrique en crise économique. Les trois quart de cette somme sont effectivement entrés dans les caisses de l'Etat mais d'après l'hebdomadaire Jeune Afrique, la dernière partie a été allouée à des «fonds politiques». Difficile de savoir précisément à qui profitera cet argent. Joint par RFI, Joseph Mabingui, directeur de cabinet de la présidente Catherine Samba-Panza, assure qu’il ne s'agit pas de détournement de fonds.

 

Une dotation de fonds au Premier ministre pour les actions gouvernementales menées dans le cadre du prêt ; un appui aux différentes composantes de la société civile ; des appuis aux diverses actions menées dans le cadre de l’assistance sociale et humanitaire et enfin un appui à l’action présidentielle. C’est ainsi qu’ont été redistribués les 2,5 millions de dollars - soit 1,132 milliards de FCFA – selon un tableau récapitulatif de la gestion des fonds politiques signé par Joseph Mabingui, le directeur de cabinet de la présidente centrafricaine.

 

Il assure que cet argent a donc bien servi à des actions en faveur de la réconciliation et à l’instauration de la sécurité, à Bangui, et non à des fins personnelles. Il conteste également une inégalité dans la procédure de la création de ces fonds politiques. Il ne s’agit pas de détournement car, insiste-t-il, face à l’urgence de la situation en Centrafrique, en mars, la présidente aurait décidé d’agir d’abord et de régulariser la situation comptable par la suite.

 

« Elle [Catherine Samba-Panza, ndlr] a utilisé une partie de ces fonds politiques pour ce travail là ; pour faire baisser la tension ; convaincre les gens à revenir autour de la table de la négociation. C’est ce qu’elle a obtenu avec, d’abord l’atelier qui a préparé Brazzaville. Cela ne se fait pas qu’avec de la parole », a-t-il déclaré.

 

« Elle [Catherine Samba-Panza, ndlr] a aidé par des véhicules qu’elle a mis à la disposition de certaines communautés. Vous savez, quand elle est arrivée à la présidence, il n’y avait rien du tout. Il n’y avait rien, pas de véhicules. Dans la caisse de l’Etat, il n’y avait rien », a affirmé à RFI Joseph Mabingui.

 

RCA: où sont passés trois millions de dollars offerts par l’Angola ?
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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 19:29

 

 

 

 

http://fr.radiovaticana.va/  

 

(RV) 30/09/2014 - L’archevêque de Bangui a salué dimanche l’arrivée de la Minusca tout en appelant les Centrafricains à être les artisans de leur propre paix et de la réconciliation intercommunautaire. Mgr Dieudonné Nzapalainga s’exprimait devant les membres du clergé, les agents de la pastorale, les représentants des autres confessions religieuses et de la société civile et des membres du gouvernement rassemblés devant la cathédrale de Bangui, à l’occasion de la messe de la rentrée pastorale. Le nonce apostolique, Mgr Coppola, ainsi que d’autres ambassadeurs étaient également présents.

 

Constatant que le désespoir et la division règnent dans le pays, l’archevêque de Bangui a exhorté les Centrafricains « à se convertir, à construire l’unité et à trouver comme Jésus, la force de pardonner à leurs ennemis ». Le drame qui se déroule en Centrafrique n’est pas religieux, a-t-il martelé, la religion a été « instrumentalisée par des intérêts obscurs en vue de s’emparer du  pouvoir politique et économique ». Cela été favorisé par la longue tradition de mauvaise gouvernance qui a prévalu en Centrafrique. Mgr Nzapalainga a demandé en particulier au clergé d’œuvrer en faveur de la paix et de la cohésion sociale, afin que musulmans, chrétiens et animistes redeviennent « un seul peuple » ayant en partage le même héritage historique, culturel et, par-delà tout, une tradition de cohésion sociale, de tolérance et de coexistence pacifique.

 

Avertissement contre les croyances païennes

 

Autre défi abordé par l’archevêque de Bangui dans sa longue homélie : le retour en force, à la faveur de la crise, des croyances et pratiques païennes y compris parmi les chrétiens pratiquants : sacrifices occultes, port d’amulettes, recours à des féticheurs… Les jours précédents, 860 délégués des diocèses du pays avaient, du reste, débattu autour du thème : « le chrétien face à une crise, le risque du syncrétisme ». Mgr Nzapalainga a lancé un avertissement contre cette ambivalence. Le moment est venu, a-t-il dit, d’accueillir Dieu, un Père universel qui ne distingue pas les races, les tribus, les religions et les quartiers.

Minusca en Centrafrique : l'Eglise appelle à l'Unité
Minusca en Centrafrique : l'Eglise appelle à l'Unité
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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 17:58

 

 

 

 

30/09/14 (AFP)

 

La force européenne en Centrafrique (Eufor RCA) déployée à Bangui a été prolongée mardi de trois mois, jusqu'en mars, par les ambassadeurs des 28 pays de l'Union européenne, a-t-on appris de sources diplomatiques.

 

Cette mission, forte de quelque 750 soldats et gendarmes, assure le maintien de l'ordre à l'aéroport de Bangui et dans le camp de réfugiés de Mpoko, collé à l'aérodrome.

 

Elle patrouille aussi dans le cinquième et surtout le très sensible troisième arrondissement, qui compte la seule enclave musulmane restante de la capitale et a été le théâtre de violents heurts en août.

 

Le mandat initial de l'Eufor RCA, pleinement opérationnelle depuis la mi-juin, devait se terminer à la mi-décembre.

 

Sa prolongation doit encore être formellement avalisée au niveau ministériel cet automne, peut-être dès le Conseil des ministres des Affaires étrangères le 20 octobre à Luxembourg.

 

La mission a été prorogée pour permettre une "transition en douceur" avec la force de l'Onu en Centrafrique (Minusca), qui a commencé à se déployer à la mi-septembre, a expliqué une source européenne à l'AFP.

 

"Cela permet de maintenir le même niveau de présence internationale" qu'actuellement, jusqu'à ce que la Minusca, qui doit absorber les troupes de la force africaine Misca et remplacer l'opération française Sangaris ainsi que l'Eufor RCA, fonctionne à plein régime, a-t-elle ajouté.

 

A terme, la Minusca doit compter 12.000 hommes à effectif plein.

 

Le commandant de l'Eufor RCA, le général Philippe Pontiès, avait plaidé le 17 septembre pour une prolongation de sa mission, soulignant que cela répondait "d'abord à une attente forte en Centrafrique, de la population, des autorités politiques et de l'ensemble des acteurs humanitaires (...) afin de consolider les acquis encore fragiles" sur le terrain.

 

Quelque 300 soldats et gendarmes français sont actuellement basés à Bangui au sein de cette force, qui compte aussi des contingents espagnols, italiens, lituaniens et finlandais.

 

La France, qui pourra envisager d'autant plus rapidement le retrait de ses propres troupes que l'Eufor RCA restera jusqu'en mars, avait soutenu le principe d'une prolongation de la mission de la force européenne lors d'une réunion informelle des ministres de la Défense de l'UE le 8 septembre à Milan.

La mission de l'Eufor en Centrafrique prolongée jusqu'en mars
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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 17:32

 

 

 

 

LE MONDE | 29.09.2014 à 11h42 • Mis à jour le 30.09.2014 à 07h45 

 

Propos recueillis par Alexandra Geneste (New York, Nations unies, correspondante)

 

Lors de sa première visite au siège des Nations unies, à New York, à l'occasion de l'assemblée générale de l'organisation, du 24 au 30 septembre, la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, s'est assuré le soutien de la communauté internationale.

 

Que ramenez-vous à Bangui de cette « première » ?

 

C'était symboliquement important. Bien qu'étant présidente de transition, j'ai été autorisée à m'adresser au monde. Cela signifie que, quelque part, il y a une légitimité, et cette reconnaissance est, pour moi, une grande fierté. Le peuple centrafricain n'est pas oublié.

 

La mission de l'ONU, la Minusca, est la 11e mission de paix déployée en Centrafrique : en quoi sera-t-elle différente ?

 

Nous espérons qu'elle sera plus efficace. Jusqu'ici, les opérations de paix étaient sous-dimensionnées. Celle-ci, à terme, comprendra 12 000 hommes. J'ai insisté pour que les effectifs ne soient pas constitués uniquement de militaires. Nous avons un problème d'ordre public, il est important d'avoir un personnel de police et de gendarmerie pour encadrer nos forces de défense et de sécurité.

 

Vous avez appelé l'ONU à lever l'embargo sur les armes qui frappe votre pays, est-ce prudent ?

 

La question qui sous-tend cette idée, c'est celle des forces armées centrafricaines. Je suis une présidente qui n'a pas d'armée dans son pays. Nos 7 000 militaires sont sous-équipés, sans caserne et sans armes. Si je veux les réhabiliter, il leur faut de l'armement. Nous avons entamé des négociations avec la commission des sanctions de l'ONU. Un premier allégement se profile en faveur des gendarmes et policiers. Mais souvent ils sont redéployés en province sans armes, et ne peuvent faire face aux problèmes de sécurité.

 

Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, le dit lui-même, le retour à la paix passe par la fin de l'impunité…

 

Je suis profondément pour la justice. Mais elle ne peut être mise en oeuvre sans système judiciaire. Nos prisons ont été pillées, les tribunaux détruits, les juges et magistrats craignent pour leur vie car ils ont vu des collègues se faire tuer. Si nous voulons mener à bien la réconciliation nationale, il faut que justice soit faite.

 

Du fait de la défaillance de l'Etat, nous avons demandé à l'ONU de prendre des mesures d'urgence. Elles se mettent en place. A Bangui d'abord, et nous espérons ensuite en province, grâce au déploiement de la Minusca. La cellule spéciale d'enquête et d'instruction a commencé ses travaux. De son côté, la Cour pénale internationale a ouvert une enquête sur les crimes graves perpétrés depuis août 2012. Mais la création d'une cour criminelle spéciale en Centrafrique serait le meilleur moyen de lutter contre l'impunité.

 

Comment comptez-vous stopper l'impunité tout en favorisant un gouvernement inclusif, y compris avec des entités responsables d'exactions ?

 

Nous lançons un appel à tous les Centrafricains pour favoriser la réconciliation nationale. La plupart ont été impliqués dans les crises, par leur appartenance aux groupes armés, à des groupes politiques ou simplement en tant que citoyens. Même s'ils sont responsables de groupes armés et ont commis des exactions, ils peuvent contribuer à la paix, notamment en appelant à déposer les armes. Dans un deuxième temps, la justice fera son travail. Si la personne n'a rien fait, pas de problème ; si elle a les mains tachées de sang, elle sera rattrapée par la justice.

 

La Centrafrique vit sous perfusion internationale : avez-vous un plan de sortie de crise ?

 

Nous ne pouvons pas compter uniquement sur l'apport financier extérieur, nous devons mobiliser nos ressources internes propres. Mais comment les mobiliser quand la moitié du pays, où demeurent les ressources naturelles, est contrôlée par les groupes armés ? J'attends beaucoup de la Minusca à ce sujet.

 

Une fois que ses troupes auront sécurisé ces zones minières, nous pourrons y envoyer des services fiscaux et douaniers pour lever l'impôt et collecter les taxes.

 

Des pays voisins déplorent l'absence d'avancée depuis la signature de l'accord de fin des hostilités à Brazzaville, en juillet. Quelle est votre réponse ?

 

Je me suis fortement engagée. Les partis politiques, la société civile, les forces vives de la nation ne voulaient pas aller à Brazzaville, c'est moi qui les ai convaincus de nous retrouver sur un terrain neutre pour conclure la fin des hostilités. A peine rentrée, j'ai commencé à mettre en œuvre cet accord. N'eût été l'épisode de la nomination du gouvernement, nous aurions déjà bien avancé !

 

Alexandra Geneste (New York, Nations unies, correspondante) 


Journaliste au Monde

Lu pour vous : Catherine Samba-Panza : « Le peuple centrafricain n’est pas oublié »
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