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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 14:47

 

 

 

 

La démocratie par définition, est le pouvoir conçu  par  le peuple, et  pour le peuple pour diriger la cité. A ce titre, il se doit d’être collégial et absolument consensuel, pour une meilleure gestion de la société .Contrairement à cette définition, la démocratie Centrafricaine est une confiscation du pouvoir par une minorité  qui bâillonne le peuple pour des intérêts égoïstes et partisans.

 

C’est un devoir moral, patriotique, que de se lever, prendre la parole, et exprimer par la voie de Centrafrique Presse, qui est la voix  des sans voix, nos pensées profondes.

 

Un proverbe africain dit  qu’on ne balaie jamais la forêt, et qu’il faut éviter en y entrant, de tirer n’importe quelle liane de peur de réveiller les mauvais génies et provoquer un tremblement de terre. Or c’est le sport préféré de nos prétendus politiciens.

 

Bientôt sera organisé une concertation nationale afin  de convoquer un dialogue inclusif, jetant les bases d’une nouvelle élection démocratique présidentielle et législative.

 

A l’orée de ces consultations, ceux qui durant deux ans, d’octobre 2012  à novembre 2014, sont restés en hibernation ressortent ragaillardis, et aiguisant leur appétits pour dévorer les fretins qui constituent le peuple .Leurs ambitions comme dit si haut le musicien LOSSEBA : se servir de ce peuple comme un âne, un marche pied pour avoir accès au pouvoir, non pour servir le peuple  mais se servir. C’est pourquoi d’ores et déjà, les tee-shirts et gadgets se multiplient sans programme aucun. Voici le programme qui anime bon nombre de candidats, avec des objectifs obscurs qui n’ont rien a voir avec les aspirations de la base de la pyramide qui est le peuple.

 

  1. «Quand il sera élu, il pensera à mon immunité parlementaire pour pouvoir, pouvoir effectuer des voyages d’affaires, acheter biens et mobiliers sans taxe, ni impôts. récupérant au passage tout l’investissement  mis.

 

  1. Imposer au gouvernement la révision de leurs statuts  et émoluments, et surtout  obtenir par faveur de ce dernier, les lignes de crédit des banques de la place qu’ils ne rembourseront jamais.

 

Ces messieurs les honorables, brillent non seulement par leur incompétence ; mais encore plus par leur absences dans l’hémicycle lors des débats de grande importance pour la vie de la nation (Ils sont en voyage d’affaires et votent par procuration souvent les textes et lois ).Cela ne les concerne en rien ; la souffrance de leurs élus. Très peu ont des résidences dans leur localité et n’ont aucune activité localement qui puisse aider la jeunesse de leurs circonscriptions respectives .N’ayant aucun projet  social, économique ou politique, ni ambition pour leurs élus, et pourtant ce ne sont pas les projets qui manquent, ni des compétences qui puissent les aider à monter des projets réalisables et banquables par des institutions financières et bancaires même par certains ONG. On compte bien sur les doigts, qu’il n’y  a pas une dizaine de députés en cinquante ans, qui ont pu par leurs inspirations et conceptions, avaliser des projets viables pour leur société .Que ceux qui prétendent et pensent avoir investi ou ne serait-ce qu’inspiré un projet viable, fournisseur  digne de ce nom, lèvent l’équivoque sur cette tribune.

 

Qu’inspirent nos pseudos hommes politiques, quand ils voyagent à l’étranger et rencontrent leurs pairs africains ou étrangers ? Au fait de quoi parle-t-il ? Visitent-ils au moins les infrastructures que réalisent certains de leurs homologues africains ?

 

Posent-ils des questions pour savoir comment améliorer le sort de leurs élus ?

 

De toutes ces questions vous n’obtiendrez pas de réponses satisfaisantes pour la simple raison que quand le député, l’élu ou  le ministre se déplace, dans son agenda, ne figurent que la liste des marchandises à acheter, le shopping. Pas de visite organisée. Généralement, ils n’assistent ni au colloque, ni aux  réunions, ni aux ateliers. Ils n’ont de compte a rendre à personne.

 

Au regard de la configuration des différents bureaux de l’assemblée nationale depuis plus de trente ans, l’on remarque que les bureaux ont été composés a 80 % des amis, connaissances, progénitures, et sbires des régimes qui imposent les dictats. Conclusion : éternel recommencement :

 

Gabegie, népotisme, clientélisme, corruption à très haute dose, clanisme ,régionalisme ,aucune éthique morale ,donnant ainsi au peuple l’image d’une fonction mafieuse sans intérêt .Or que être élu du peuple s’est représenté la vie de la nation encore faudrait il que ces ambitieux  puissent avoir le sens  de la réal politik.

 

L’assemblée se doit d’organiser des formations, des séminaires, sur la gestion des villages, villes, et régions, sur le montage des projets, comment obtenir une subvention pour la réalisation des mi projets sociaux ( centre de santé, dispensaires  ,groupements ruraux d’élevage et de culture  ,les petites unités de transformations agricoles et alimentaires ,les activités génératrices de revenus pour les paysans ) .Il existe des financements ,il faut savoir aller les chercher.

 

En conclusion pour nos députés ,pour évaluer les meilleurs projets ,ils se doivent de résider dans leur localité ( politique de proximité ) ,vivre les faits ,discuter le plus avec les habitants de leur circonscription ce qu’il serait souhaitable de réaliser pour le bien être de tous ,et comment par adhésion des élus réaliser une plate forme consensuelle pour améliorer le quotidien de tous .Pour ce fait les élus locaux doivent :

 

1-exiger et obtenir du gouvernement une réélection des Chefs de villages, base de la pyramide car sans des chefs de villages élus, rien de bon ne se fera dans ce pays. En plus de vingt ans passés à côtoyer les paysans, nous avons suffisamment de recul pour comprendre que sans une large adhésion de la masse paysanne, rien de sérieux ne peut se construire dans le pays. Il faut donc dans chaque village, un chef respecté, écouté et qui recueille un suffrage suffisant lors de scrutin transparent pour garantir l’équité et surtout fédérer toutes les énergies qui peuvent déclencher le processus de développement villageois .Un chef de village écouté, est celui qui peut enclencher un dynamique qui favoriserait le développement  économique du village qui passe nécessairement par le développement de l’agriculture, la création des centres de santé , l’école. Aucune réalisation de projets dans un village ou ville ne peut se faire si la personne indiquée  n’a pas l’adhésion nécessaire  et suffisante .Toute autre solution est vouée a l’échec. Pendant 30 ans ,la classe politique est incapable de comprendre que le peuple ne se développe que quand il y a  large adhésion .

 

Pour le moment, comme en 2011 nous assistons à une valse de nominations de chefs de village pour verrouiller les élections futures, minant ainsi le programme du futur  Président qui sera  élu démocratiquement. Car un vrai développement se fait à la base de la pyramide et non au sommet .Il faut des Chefs de village représentatifs, aimés, et qui reflètent l’aspiration des administrés de la localité. Une base solide permet de remonter la pyramide. En 2011, les Chefs de village sont nommés sur des critères de servitude, de clientélisme, de corruption, de malhonnêteté, de traitrise.

 

Les conséquences sont ce que nous vivons aujourd’hui. Plus personne ne croit en la classe politique à cause de tous les malheur dont le peuple a souffert. Tous les commandants de brigade de la gendarmerie ont été mis à contribution pour huiler le mécanisme de corruption et de fuselage de toute tentative d’expression contraire.  Ces exemples sont pathétiques en province, car le pauvre fonctionnaire qui ne vit que de son maigre salaire ne peut oser lever le petit doigt pour dénoncer les fraudes massives organisées et soutenus par les chefs de village corrompus.

 

2- Il faut immédiatement après les élections, refaire une élection des Maires qui, pour les raisons précitées sont a la base de beaucoup d’inertie négatives, car places pour servir ,un homme ,un caste ,un régime ,une ethnie, une  région ou une idéologie dans l’espoir d’une position favorable a l’enrichissement.

 

Tous les pays même développés, sont des puissances avant tout agricoles et agro industrielles. Nous n’avons aucun tissu économique à ce jour fiable, et pourtant nous disposons des meilleures terres fertiles et un sous-sol riche.

 

« Le sous-sol nourrit le sol et le sol nourrit  l’homme ». Si nous exploitons le sous-sol dans le but de nourrir le sol par translation, la population y tire bénéfice et le pays prospèrera.

 

Nous reviendrons sur cette question après le forum de la réconciliation.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 17:00

 

 

 

Gaston MANDATA NGUEREKATA

 

Candidat à l’élection présidentielle de 2015

                                                                                 

Bangui, le17 Décembre2014

 

Communiqué de presse

 

 

C’est avec étonnement que le peuple centrafricain a appris l’arrestation de Monsieur BABA LADE, ce chef rebelle tchadien qui  était arrivé en terre centrafricaine en 2009, grâce à la complicité des autorités politiques de l’époque.  Durant plus de trois années, BABA LADE, personnage cruel et insensible, flanqué de ses lieutenants, s’est livré à des exactions de tous genres sur les  paisibles populations du Nord-ouest de la République Centrafricaine,  qui furent obligées de fuir leurs villages, pour se cacher dans la nature, jusqu’au jour où, traqué par les forces armées tchadiennes et centrafricaines, BABA LADE dut se rendre, avant d’être raccompagné dans son pays natal.

 

La nouvelle du retour de ce rebelle tchadien dans la région du Nord-ouest de la République Centrafricaine a été perçue par les centrafricains en général et par les populations des régions anciennement ravagées par les hommes de BABA LADE, comme une malédiction qui venait compléter les malheurs de la RCA, quand on sait que depuis plus de 24 mois, ce pays est soumis à un climat de violence rare, qui aurait certainement pris des proportions tragiques, si un  autre aventurier, professionnel du crime et des pillages devait venir aggraver une situation déjà rendue désespérante. 

 

En arrêtant BABALADE et en le livrant à la justice centrafricaine, la MINUSCA vient de poser un acte qui justifie son mandat et sa présence en terre centrafricaine. Nous l’en félicitons. Nous souhaitons que le rebelle BABALADE soit jugé en République Centrafricaine, afin qu’il réponde de ses actes et qu’il puisse également dénoncer ses complices.

 

Si BABALADE a été arrêté, c’est que d’autres chefs rebelles notoirement connus pour leur implication dans les actes de violence qui endeuillent la République Centrafricaine depuis plus de 24 mois, peuvent eux aussi être mis aux arrêts. Aussi, nous demandons à la MINUSCA, d’intensifier la traque de tous ceux qui continuent de semer la mort dans les familles centrafricaines. Nous demandons également à tous nos compatriotes, de Bangui comme des provinces, de rester vigilants, pour dénoncer les commerçants de la mort qui sillonnent le territoire de la République Centrafricaine en y semant le deuil et la désolation.

 

Nous nous félicitons de l’arrestation de BABALADE et souhaitons  qu’elle devienne un message fort pour tous ceux qui, de près ou de loin, se sont lancés dans l’entreprise de la violence qui empoisonne actuellement la vie des centrafricains.  Qu’ils sachent que l’injustice  ne peut pas éternellement régner. Un jour, des circonstances qui échappent au calcul des malfaiteurs, s’imposeront. Et les bourreaux du peuple Centrafricain comme BABA LADE seront obligés de se justifier devant l’histoire et devant le tribunal de Dieu.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.

 

                                                                            Professeur  Gaston MANDATA NGUEREKATA

 

 

Arrestation de Baba Laddé : Réaction du Pr Gaston Nguérékata
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 16:39

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 2014-12-17 12:31:10 Le Forum national réuni à Bangui pour trouver une solution à la crise politico-sociale que traverse le pays, fait la une de la presse centrafricaine de ce mercredi.


« Forum national de Bangui au menu de la rencontre Catherine Samba-Panza avec le groupe G8 » titre Médias+ tandis que Le Démocrate fait sa Une sur « Dialogue et Réconciliation sans justice, un sempiternel recommencement en Centrafrique » et Le Confident note qu'« un dialogue qui occulte le vrai débat autour du pillage économique est suicidaire et criminel » là où L'Agora se pose cette question : « le Forum National de Réconciliation va-t-il dévoiler les dossiers secrets de la Séléka ?.


Logiquement, indique Le Démocrate, les Centrafricains ont exprimé leur volonté d'user de cette concertation comme voie de sortie de crise.


Malheureusement déplore ce journal, « un dialogue sans justice n'est que ruine de l'âme. Car on ne dialogue jamais avec une lame de rasoir dans la bouche, avec les couteaux et armes en main ».


Pour Le Confident, la Minusca est en train de passer lamentablement à côté de ses objectifs et l'histoire retiendra qu'après la deuxième Guerre mondiale les Nations unies ont cédé devant les barbares en dépit des moyens juridiques et militaires tendant à sauver un Etat membre de l'impasse absolu ».


A en croire ce journal, « ce dialogue ne doit pas vraiment occulter la question fondamentale de pillage des ressources minières par les groupes armés de tout bord ».

« Dans les groupes des gens qui portent sur leurs petites épaules la charge du conflit centrafricain figurent deux personnages qui doivent nécessairement être conduits pour faire partie du Forum de Bangui. Il s'agit de Michel Djotodia et François Bozize, à partir desquels est né le chaos» estime pour sa part L'Agora.


Pour ce journal, les vérités qui vont sortir de Djotodia et Bozize seront surtout l'occasion de savoir qui au sein de la Séléka est Tchadien, et qui sont ces Centrafricains qui étaient en colère contre Bozize et qui sont allés chercher des étrangers.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=812362#sthash.WFqq0xfz.dpuf

Le Forum national à la Une à Bangui
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 16:25

 

 

 

Par RFI 17-12-2014 à 14:07

 

Les suites de l'affaire des biens dits « mal acquis » en France par le clan Bozizé. L'ancien président centrafricain et ses proches sont visés par une plainte déposée à Paris, et une enquête préliminaire vient d'être ouverte. La justice veut en savoir plus sur l'origine du patrimoine de François Bozizé et de sa famille. Un patrimoine constitué, selon les plaignants, aux dépens de la Centrafrique.

 

Au coeur de cette enquête préliminaire : l'uranium et l'achat de la société Uramin par le groupe français Areva autour du gisement de Bakouma. Dans le dossier également, le pétrole et la réattribution de permis d'exploitation d'abord cédés à une compagnie américaine à des intérêts chinois. Et puis, il y a l'exploitation de gisements d'or et un trafic présumé de passeports diplomatiques. Selon la présidence centrafricaine, à l'origine de la plainte du mois dernier, ces différentes transactions auraient donné lieu à des commissions ou rétro-commissions occultes dont auraient bénéficié le clan Bozizé, lorsque l'ancien président centrafricain était encore au pouvoir.

 

Peu de commentaires au sein de la présidence de la transition à l'annonce de l'ouverture de l'enquête. « Dans le chaos, la meilleure arme de la démocratie, c'est la justice », se borne-t-on à déclarer dans l'entourage de Catherine Samba-Panza. Du côté des amis de François Bozizé, on est beaucoup plus diserts pour dénoncer « un acharnement contre quelqu'un qui a été chassé injustement du pouvoir », selon les termes du secrétaire général du Kwa Na, le parti de Bozizé. « Qu'on parle aussi de Djotodia, qu'on parle aussi de Noureddine Adam, qu'on parle de l'actuelle présidente de la transition », déclare encore Bertin Béa.

 

Dans une déclaration écrite et diffusée dans les médias, François Bozizé se disait la semaine dernière prêt à « affronter la justice » française, s'il n'était pas empêché de voyager par les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.

RCA: réactions après l’ouverture d’une enquête contre le clan Bozizé
RCA: réactions après l’ouverture d’une enquête contre le clan Bozizé
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 16:06

 

 

http://www.lanouvelleexpression.info/   lundi, Déc 15 2014

 

Il y’a un an démarrait l'opération Sangaris. L’opération d'intervention de l'armée française destinée à éviter un bain de sang en République centrafricaine (Rca). Commandant de l'opération Sangaris, le général Eric Bellot des Minières esquisse un bilan du travail effectué par Sangaris et explique la situation qui prévaut en Rca.

 

Quel est le visage de Bangui aujourd’hui?

 

 L’ambiance à Bangui est sans commune mesure avec celle qu’il y avait en décembre dernier. Les marchés sont pleins. Il y’a une circulation folle. L’école a repris, les églises, les temples, les mosquées, tout ceci fonctionne. Il y a des vraies discussions entre quartiers. Il y a des initiatives locales qui ont été prises par les maires, les chefs de quartiers, les chefs d’arrondissements, des comités de surveillance, des gens qui parlent entre eux, de différentes communautés. Tout n’est pas parfait. Il y a une véritable évolution positive de la situation. On craint toujours des tas de choses, légitimement. Il reste encore des affaires toujours un peu délictueuses à traiter.

 

Qu’est-ce qui explique que l’opération Sangaris ait duré si longtemps ?

 

 L’opération a été mise en place pour pallier dans l’urgence à une situation exceptionnelle.  Elle a  évité sans doute des massacres, un désastre humanitaire ici à Bangui (…) Il a fallu un peu de temps pour assurer cette montée en puissance de la force que nous accompagnons maintenant depuis quasiment trois mois, et qui devrait être pleinement opérationnelle à échéance d’avril prochain. Au-delà des six mois envisagés initialement, on commence à voir une certaine succession à cette opération Sangaris, qui permettra peu ou prou pleinement aux opérations de la Minusca de prendre le lead sur l’ensemble de l’action qui est menée ici en Centrafrique. Sangaris ou une opération post-sangaris assurant simplement une mission plus compacte, plus concentrée, de réserve, agissant dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité.

 

 La force Sangaris va-t-elle rester pour accompagner les  élections de juillet-août 2015 ?

 

Pour l’instant, rien ne le dit. On constate que la Minusca réussit de manière assez remarquable son déploiement. De ce fait, tout est vert pour qu’une pleine capacité opérationnelle soit prononcée fin avril et qu’à priori les choses s’apaisent et permettent d’assurer une montée en puissance totalement normale des élections et du processus politique centrafricain. La France a démontré jusqu’à présent qu’elle était capable d’avoir des actions et des forces à géométrie variable et je pense que les études nécessaires seraient faites pour savoir s’il faut intervenir différemment.

 

Qu’est-ce qui préoccupe actuellement entre les affrontements interethniques,  interreligieux, groupes armés et grand banditisme ?

 

C’est sans doute le signe que la mission des armées est presque terminée. Le banditisme, la criminalité, les délits sont régulièrement traités dans tous les pays du monde plutôt par des forces de police et de gendarmerie. C’est bien le sens des travaux suscités par l’Union européenne pour former ces gendarmes depuis sept ou huit mois et qui ont permis de restaurer quelque part cette force de police centrafricaine dans Bangui, avec laquelle nous travaillons régulièrement. Le simple fait aujourd’hui de parler de crimes et délits est bien le signe tangible que les opérations militaires passent en arrière de la scène, ce qui est le signe, peut-être, d’une amélioration de fait de la situation centrafricaine (…)

 

Au nord et à l’Est, il y a toujours quelques cohues pilotées par la Séléka le plus souvent, auxquelles nous essayons de faire face conjointement avec l’ensemble des forces internationales. Dans l’extrême Est, les choses sont relativement stables. Nous sommes particulièrement vigilants sur ces derniers soubresauts qui pourraient faire vaciller le pouvoir et les autorités de transition(…) Le dialogue politique, la vie d’une manière générale reprend  assez librement.

 

Est-ce qu’on note un certain retour des populations musulmanes ?

 

Des chrétiens reviennent dans les zones musulmanes et des musulmans  reviennent dans les zones chrétiennes. On observe un certain nombre de retour à une certaine normalité. C’est long et c’est lent parce que ceci fait suite à quasiment deux années d’exactions, de douleurs, de souffrances fraternelles entre des communautés pour lequel le distinguo religieux n’a jamais eu de sens véritablement. On parle en général en Centrafrique beaucoup plus  de problèmes ethniques que de problèmes religieux.

 

Il y a une vraie volonté de ces populations de retrouver le mode de vie qu’elles avaient auparavant dans lequel le sujet religieux, qu’ils soient protestants, catholiques, musulmans, animistes ou autre, ne soit pas un sujet de division. Je souhaite que les Centrafricains puissent se remettre au travail librement, leur fortune est dans leur terre, leur fortune est dans l’aptitude de cette population à travailler et dès qu’ils reprendront véritablement la voie du travail, l’économie s’améliorera (…), la paix reviendra et la discussion politique sera apaisée.

Eric Bellot des Minières «La mission des armées est presque terminée en Centrafrique»
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 16:03

 

 

 

http://www.24matins.fr/  Par , publié le

 

Un peu plus d'un an après le début de l'intervention militaire française en Centrafrique, le pays est toujours en plein chaos.

 

2000 soldats français sont toujours en Centrafrique. Et, même si leur nombre devrait être ramené à 1500 d’ici le printemps, la situation du pays est bien loin d’être réglée. La force de maintien de la paix de l’ONU compte quant à elle plus de 8000 soldats, 12 000 prochainement.

 

« En Centrafrique, nous sommes dans le temps long », affirmait au début du mois un officier supérieur de l’armée française, faisant notamment référence au 15 années de présence militaire au Kosovo.

 

Un conflit meurtrier

 

En un an, le conflit en Centrafrique a fait des milliers de morts, plus de 400 000 déplacés à l’intérieur du pays, 60 000 à l’extérieur. Si l’intervention française a permis de mettre un terme au risque génocidaire auquel le pays courait il y a un an, elle n’a pas pu tout régler, loin s’en faut.

 

En mars 2013, la fuite du président François Bozizé renversé par la coalition rebelle Séléka, majoritairement musulmane, et menée par Michel Djotodia, a plongé le pays dans une guerre civile entre anti-balaka, majoritairement chrétiens, et séléka, majoritairement musulmans.

 

Début 2014, après l’intervention militaire de la France, puis des forces internationales, Djotodia et la Séléka ont été contraints de quitter le pouvoir, remplacés par madame Samba Panza.

 

Un Etat qui ne fonctionne plus

 

Si l’opération Sangaris ainsi que la présence de forces onusiennes sont parvenues à ramener un calme relatif dans le pays, de brefs mais intenses pics de violence subsistent, tant dans la capitale Bangui, qu’ailleurs dans le pays.

 

Le désarmement voulu par la présidente de la transition Catherine Samba Panza est toujours en cours, et l’Etat peine aujourd’hui à rétablir une administration sur le territoire.

 

Interrogée au début du mois par Libération, Delphine Chedorge, chef de mission Médecins sans Frontières à Bangui, témoignait d’un pays toujours très désorganisé, notant l’absence d’Etat, d’économie, de justice, d’école, de système de santé en état de marche, ainsi que les divisions ethniques et l’enrôlement d’enfants désœuvrés au sein de groupes armés.

 

Les élections, initialement prévues en février, devraient avoir lieu en mai prochain. Mais, face à un pays au sein duquel le gouvernement de transition ne semble avoir aucune autorité, tout porte à croire qu’elles pourraient être de nouveau repoussées.

Centrafrique : un an plus tard, le statu quo
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 19:28

 

 

16/12/14 (Jeune Afrique)

 

Un an après le déclenchement de l'opération Sangaris, et deux ans après celui de l'opération Barkhane, le ministre français de la Défense affiche ses objectifs : des transitions politiques réussies et davantage de coopération régionale en matière de sécurité.

 

C'est un arc de cercle, qui va d'Atar en Mauritanie à Bangui en Centrafrique, sur la courbe duquel sont disséminés quelque cinq mille soldats français répartis en deux opérations distinctes, dont on marque en cette fin d'année le double anniversaire : Sangaris (un an) et Barkhane (ex-Serval, bientôt deux ans). Sur le nom des fortins, des points d'appui, des massifs montagneux du far north malien, des oasis du Sahara nigérien et des gros villages de la savane centrafricaine, Jean-Yves Le Drian, 67 ans, qui ne connaissait presque rien à l'Afrique avant de devenir le ministre de la Défense de François Hollande, est désormais quasi infaillible.

 

Nécessité faisant loi, ce breton chaleureux, socialiste millésimé 74 et franc-maçon tendance "no comment" quand la question lui est posée, a beaucoup et vite appris, à commencer par la psychologie des chefs d'État de la région, qu'il tutoie volontiers et dont il se fait le discret porte-parole auprès de l'Élysée quand ils s'estiment incompris, voire maltraités - ce qui, il faut le reconnaître, est un peu le cas en ce moment.

 

Ces partenaires indispensables de la France en Afrique, Le Drian devait les revoir pour la plupart à Dakar, les 15 et 16 décembre, en marge du forum sur la sécurité, dans l'organisation duquel il s'est beaucoup impliqué. Quelques heures après être allé accueillir, aux côtés de François Hollande, le dernier otage français libéré, Serge Lazarevic, Jean-Yves Le Drian a reçu J.A. dans son bureau de la rue Saint-Dominique, à Paris. Enrhumé ce matin-là, mais toujours droit dans ses bottes.

 

Jeune afrique : Quels sont les objectifs du forum sur la paix et la sécurité en Afrique, que vous ­coorganisez à Dakar avec Macky Sall ?

 

JEAN-YVES LE DRIAN : C'est la concrétisation d'un engagement pris lors du sommet Afrique-France de l'Élysée, il y a un an. Ce sera l'occasion pour des acteurs différents de se rencontrer : des politiques, des autorités militaires, ainsi que des experts, des chercheurs, des responsables économiques et des ONG.

L'ambition est de créer une culture sécuritaire commune en Afrique. En vertu de ce principe, l'élaboration et l'animation du forum ont été confiées à un centre de recherche sénégalais, l'IPS, présidé par l'ancien ministre Cheikh Tidiane Gadio. Il était quand même surprenant qu'il n'y ait pas un lieu de réflexion sur ce que doit être la sécurité de ce continent alors qu'il est le théâtre d'interventions militaires significatives, de conflits violents et que les menaces sont persistantes.

 

Le but est donc d'en faire un rendez-vous régulier ?

 

L'impératif sécuritaire doit être considéré par les Africains comme une priorité. À moyen terme, l'objectif est de créer un continuum sécuritaire en Afrique.

 

Dans le cas de l'opération Sangaris comme dans celui de l'opération Serval rebaptisée Barkhane, nul ne doute qu'il fallait intervenir. Toutefois, la France donne l'impression de ne pas savoir comment en sortir... Ne pensez-vous pas que des progrès considérables ont été réalisés depuis notre intervention ?

 

Nous sommes allés en Centrafrique, à la demande de l'ONU, pour empêcher des massacres de masse, une aggravation des violences et du conflit interethnique. Les observateurs parlaient à l'époque d'une situation prégénocidaire.

 

S'il y avait eu un vide sécuritaire sur ce territoire, avec l'essor de Boko Haram, la situation dans le sud de la Libye et dans la Corne de l'Afrique, la Centrafrique aurait pu être le creuset d'autres mésaventures. Au Mali, nous sommes intervenus pour assurer l'intégrité d'un territoire, la sécurité des Français et des Européens. Si les groupes jihadistes voulaient fondre sur Bamako, c'était pour faire de cet État-là un État terroriste.

 

Y a-t-il une perspective de sortie de crise, en Centrafrique ?

 

Oui. Je considère qu'aujourd'hui toutes les conditions sont réunies pour aboutir à une solution politique. J'appelle les Centrafricains à prendre leur destin en main, à préparer la transition politique. Celle-ci passe par des élections présidentielle et législatives, qui doivent se tenir à la mi-2015. Je le répète avec force : qui doivent se tenir à la mi-2015 ! C'est de leur responsabilité.

 

Pourtant, l'ONU affirme qu'organiser des élections d'ici au mois d'août relèvera du défi...

Je maintiens cette position. C'est une nécessité, aux yeux de l'opinion internationale. Il faut engager le processus technique et politique, il y a les moyens pour cela. Chacun doit assumer ses responsabilités.

 

Les autorités centrafricaines doivent-elles en faire plus ?

 

Il faut que la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, accentue la pression pour que les rendez-vous soient respectés. C'est une question de crédibilité internationale.

 

Dans une tribune qu'il nous a fait parvenir, l'ancien président François Bozizé affirme qu'on ne pourra pas se passer de lui...

 

Ce n'est pas à la France de désigner qui doit participer au dialogue politique intercentrafricain, mais aux responsables politiques et au médiateur. 

 

Vous avez annoncé un retrait progressif des effectifs de Sangaris. Un calendrier a-t-il été fixé ?

 

Grâce à l'intervention de la France en décembre 2013, une force africaine puis internationale de plus de 8 500 militaires a pu se déployer et sécuriser le pays. Les Européens, dans le cadre d'Eufor RCA, contribuent à la sécurité de Bangui. Ces forces peuvent désormais prendre le relais de la force française Sangaris. Notre objectif est d'arriver à 1 500 militaires à la mi-2015 contre 2 000 aujourd'hui. C'est un premier palier. Notre désengagement se poursuivra de manière responsable, au profit d'une force de réaction rapide plus mobile.

 

Lu pour vous : Jean-Yves Le Drian : "Au Mali comme en Centrafrique, l'heure de vérité approche"
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 19:26

 

 

 

Bangui (Centrafrique) 16/12/14 (APA) - Le Général Thierry Lion, commandant en force des troupes de l’opération Eufor-RCA en fin de mandat à Bangui, a été élevé mardi à Bangui au grade de commandeur dans l’ordre de la reconnaissance centrafricaine par la présidente de transition, cheffe suprême des armées, Catherine Samba-Panza.

 

La cérémonie s'est déroulée au palais de la renaissance à Bangui.

 

‘'Quand un soldat quitte un pays, il se demande toujours qu'est-ce que je n'ai pas fait encore ou qu'est ce que j'aurai pu faire de mieux. En toute sincérité je vous remercie de tous ces cadeaux mais au-delà des cadeaux, cette grande confiance que vous nous avez apportée, à nous soldats » s'est félicité, a indiqué le général Thierry Lion, avant d'ajouter : ‘' Je laisserai ici en Centrafrique une partie de mon cœur. Cela est évident''.

 

Tout en saluant les sacrifices suprêmes des soldats de l'Union Européenne, le général Thierry Lion a indiqué que ‘'les pays contributeurs de troupes ont donné énormément pour la Centrafrique. Les soldats ont aussi donné énormément de jour comme de nuit pour ce pays. Et il y a quelques résultats tangibles'.

 

Le général français Thierry Lion a officiellement pris le commandement le 14 avril 2014 à Bangui de la mission européenne en Centrafrique (Eufor-RCA) pour sécuriser la capitale Bangui.

Départ du commandant de l'Eufor-RCA
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 19:18

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 16/12/14 (APA) - L’ambassadeur de France en poste à Bangui, Charles Malinas a refusé mardi de réceptionner les travaux de réhabilitation de la Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ) chiffré à environ 17 millions de FCFA à cause du non-respect de cahier de charge par l’entrepreneur, Le Groupe Kwa Kwè Kwa ou le G3K.

 

Le diplomate a exigé une contre évaluation des travaux par ses services techniques avant tout engagement de la France de remettre le bâtiment réhabilité aux autorités compétentes.

 

‘'Il se trouvait que l'ambassadeur qui est arrivé, a procédé d'abord à une vérification. Il était un peu mécontent de quelques aspects liés à la qualité de la prestation. Maintenant, le bailleur souhaite faire une contre vérification par un bureau qu'elle va engager.

 

Donc, on attend la suite de cette contradiction pour relever les points de faiblesse à corriger ou à régler'', a indiqué à la presse le chef de projet ‘'Théophile'' par intérim de l'Institut Panos Europe, Théophile Momokoama.

 

Exprimant sa surprise, il a précisé qu''un bureau d'étude indépendant et de contrôle-suivi a pourtant attesté les travaux prestés par le G3K par rapport au cahier de charge''.

 

Comme il en est ainsi, ‘'nous allons, a-t-il relevé, reprendre contact avec le comité de gestion de la MPJ et le service de coopération de l'ambassade pour voir comment procéder aux derniers réglages avant de reprogrammer l'inauguration du bâtiment''.

 

‘'Il y a eu un report'', a confirmé pour sa part le ministre de la communication, Victor Waké, présent sur les lieux où devrait se dérouler l'inauguration de la Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ).

 

 

NDLR : Il n'y a rien d'étonnant avec les marchés attribués aux entreprises de BTP centrafricaines et le non respect des cahiers de charge qui est leur marque de fabrique. C'est souvent ainsi quel'état centrafricain lui-même se fait avoir. Certaines de ces entreprises bouffent souvent l'argent et n'exécutent même pas les travaux, c'est bien connu. Pour une fois, elles ont chaud avec cet ambassadeur qui n'entend pas se faire marcher sur les pieds. C'est honteux !

RCA : l'ambassade de France refuse de réceptionner la Maison de la presse
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 19:14

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 16/12/14 (APA) - Le ministre gabonais de la Défense, Ernest Bertin Mpouho, arrivé mardi à Bangui, a été reçu peu après par la cheffe de l’Etat de transition, Catherine Samba-Panza, avec qui il a notamment évoqué la mise sur pied d’une force de réaction rapide dans la sous-région de l’Afrique centrale.

 

Selon la présidence, l'entretien de deux personnalités a porté sur la création d'une force de réaction rapide, objet principal du message relatif à la question sécuritaire en Afrique et en particulier dans la sous-région ainsi que les relations de coopération bilatérale entre le Gabon et la République Centrafricaine (RCA).

 

‘'Le président Ali Bongo Odimba voudrait associer ses collègues et pairs de la sous-région à la réflexion concernant la mise en place d'une force de réaction rapide avec la constitution d'un régiment des forces spéciales'', a confié à la presse le ministre Ernest Bertin Mpouho.

 

D'après l'émissaire gabonais, la force de réaction rapide est la mesure par laquelle la sous-région pourrait réagir avant de faire appel aux forces internationales.

 

‘'Le bataillon gabonais sera toujours présent en Centrafrique à travers la Minusca pour honorer les liens séculiers entre les deux pays et respecter l'engagement pris par le président gabonais'', a-t-il dit, se félicitant de la coopération bilatérale entre la RCA et le Gabon.

Bangui et Libreville évoquent la création d'une force de réaction rapide en Afrique centrale
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