La démocratie par définition, est le pouvoir conçu par le peuple, et pour le peuple pour diriger la cité. A ce titre, il se doit d’être collégial et absolument consensuel, pour une meilleure gestion de la société .Contrairement à cette définition, la démocratie Centrafricaine est une confiscation du pouvoir par une minorité qui bâillonne le peuple pour des intérêts égoïstes et partisans.
C’est un devoir moral, patriotique, que de se lever, prendre la parole, et exprimer par la voie de Centrafrique Presse, qui est la voix des sans voix, nos pensées profondes.
Un proverbe africain dit qu’on ne balaie jamais la forêt, et qu’il faut éviter en y entrant, de tirer n’importe quelle liane de peur de réveiller les mauvais génies et provoquer un tremblement de terre. Or c’est le sport préféré de nos prétendus politiciens.
Bientôt sera organisé une concertation nationale afin de convoquer un dialogue inclusif, jetant les bases d’une nouvelle élection démocratique présidentielle et législative.
A l’orée de ces consultations, ceux qui durant deux ans, d’octobre 2012 à novembre 2014, sont restés en hibernation ressortent ragaillardis, et aiguisant leur appétits pour dévorer les fretins qui constituent le peuple .Leurs ambitions comme dit si haut le musicien LOSSEBA : se servir de ce peuple comme un âne, un marche pied pour avoir accès au pouvoir, non pour servir le peuple mais se servir. C’est pourquoi d’ores et déjà, les tee-shirts et gadgets se multiplient sans programme aucun. Voici le programme qui anime bon nombre de candidats, avec des objectifs obscurs qui n’ont rien a voir avec les aspirations de la base de la pyramide qui est le peuple.
- «Quand il sera élu, il pensera à mon immunité parlementaire pour pouvoir, pouvoir effectuer des voyages d’affaires, acheter biens et mobiliers sans taxe, ni impôts. récupérant au passage tout l’investissement mis.
- Imposer au gouvernement la révision de leurs statuts et émoluments, et surtout obtenir par faveur de ce dernier, les lignes de crédit des banques de la place qu’ils ne rembourseront jamais.
Ces messieurs les honorables, brillent non seulement par leur incompétence ; mais encore plus par leur absences dans l’hémicycle lors des débats de grande importance pour la vie de la nation (Ils sont en voyage d’affaires et votent par procuration souvent les textes et lois ).Cela ne les concerne en rien ; la souffrance de leurs élus. Très peu ont des résidences dans leur localité et n’ont aucune activité localement qui puisse aider la jeunesse de leurs circonscriptions respectives .N’ayant aucun projet social, économique ou politique, ni ambition pour leurs élus, et pourtant ce ne sont pas les projets qui manquent, ni des compétences qui puissent les aider à monter des projets réalisables et banquables par des institutions financières et bancaires même par certains ONG. On compte bien sur les doigts, qu’il n’y a pas une dizaine de députés en cinquante ans, qui ont pu par leurs inspirations et conceptions, avaliser des projets viables pour leur société .Que ceux qui prétendent et pensent avoir investi ou ne serait-ce qu’inspiré un projet viable, fournisseur digne de ce nom, lèvent l’équivoque sur cette tribune.
Qu’inspirent nos pseudos hommes politiques, quand ils voyagent à l’étranger et rencontrent leurs pairs africains ou étrangers ? Au fait de quoi parle-t-il ? Visitent-ils au moins les infrastructures que réalisent certains de leurs homologues africains ?
Posent-ils des questions pour savoir comment améliorer le sort de leurs élus ?
De toutes ces questions vous n’obtiendrez pas de réponses satisfaisantes pour la simple raison que quand le député, l’élu ou le ministre se déplace, dans son agenda, ne figurent que la liste des marchandises à acheter, le shopping. Pas de visite organisée. Généralement, ils n’assistent ni au colloque, ni aux réunions, ni aux ateliers. Ils n’ont de compte a rendre à personne.
Au regard de la configuration des différents bureaux de l’assemblée nationale depuis plus de trente ans, l’on remarque que les bureaux ont été composés a 80 % des amis, connaissances, progénitures, et sbires des régimes qui imposent les dictats. Conclusion : éternel recommencement :
Gabegie, népotisme, clientélisme, corruption à très haute dose, clanisme ,régionalisme ,aucune éthique morale ,donnant ainsi au peuple l’image d’une fonction mafieuse sans intérêt .Or que être élu du peuple s’est représenté la vie de la nation encore faudrait il que ces ambitieux puissent avoir le sens de la réal politik.
L’assemblée se doit d’organiser des formations, des séminaires, sur la gestion des villages, villes, et régions, sur le montage des projets, comment obtenir une subvention pour la réalisation des mi projets sociaux ( centre de santé, dispensaires ,groupements ruraux d’élevage et de culture ,les petites unités de transformations agricoles et alimentaires ,les activités génératrices de revenus pour les paysans ) .Il existe des financements ,il faut savoir aller les chercher.
En conclusion pour nos députés ,pour évaluer les meilleurs projets ,ils se doivent de résider dans leur localité ( politique de proximité ) ,vivre les faits ,discuter le plus avec les habitants de leur circonscription ce qu’il serait souhaitable de réaliser pour le bien être de tous ,et comment par adhésion des élus réaliser une plate forme consensuelle pour améliorer le quotidien de tous .Pour ce fait les élus locaux doivent :
1-exiger et obtenir du gouvernement une réélection des Chefs de villages, base de la pyramide car sans des chefs de villages élus, rien de bon ne se fera dans ce pays. En plus de vingt ans passés à côtoyer les paysans, nous avons suffisamment de recul pour comprendre que sans une large adhésion de la masse paysanne, rien de sérieux ne peut se construire dans le pays. Il faut donc dans chaque village, un chef respecté, écouté et qui recueille un suffrage suffisant lors de scrutin transparent pour garantir l’équité et surtout fédérer toutes les énergies qui peuvent déclencher le processus de développement villageois .Un chef de village écouté, est celui qui peut enclencher un dynamique qui favoriserait le développement économique du village qui passe nécessairement par le développement de l’agriculture, la création des centres de santé , l’école. Aucune réalisation de projets dans un village ou ville ne peut se faire si la personne indiquée n’a pas l’adhésion nécessaire et suffisante .Toute autre solution est vouée a l’échec. Pendant 30 ans ,la classe politique est incapable de comprendre que le peuple ne se développe que quand il y a large adhésion .
Pour le moment, comme en 2011 nous assistons à une valse de nominations de chefs de village pour verrouiller les élections futures, minant ainsi le programme du futur Président qui sera élu démocratiquement. Car un vrai développement se fait à la base de la pyramide et non au sommet .Il faut des Chefs de village représentatifs, aimés, et qui reflètent l’aspiration des administrés de la localité. Une base solide permet de remonter la pyramide. En 2011, les Chefs de village sont nommés sur des critères de servitude, de clientélisme, de corruption, de malhonnêteté, de traitrise.
Les conséquences sont ce que nous vivons aujourd’hui. Plus personne ne croit en la classe politique à cause de tous les malheur dont le peuple a souffert. Tous les commandants de brigade de la gendarmerie ont été mis à contribution pour huiler le mécanisme de corruption et de fuselage de toute tentative d’expression contraire. Ces exemples sont pathétiques en province, car le pauvre fonctionnaire qui ne vit que de son maigre salaire ne peut oser lever le petit doigt pour dénoncer les fraudes massives organisées et soutenus par les chefs de village corrompus.
2- Il faut immédiatement après les élections, refaire une élection des Maires qui, pour les raisons précitées sont a la base de beaucoup d’inertie négatives, car places pour servir ,un homme ,un caste ,un régime ,une ethnie, une région ou une idéologie dans l’espoir d’une position favorable a l’enrichissement.
Tous les pays même développés, sont des puissances avant tout agricoles et agro industrielles. Nous n’avons aucun tissu économique à ce jour fiable, et pourtant nous disposons des meilleures terres fertiles et un sous-sol riche.
« Le sous-sol nourrit le sol et le sol nourrit l’homme ». Si nous exploitons le sous-sol dans le but de nourrir le sol par translation, la population y tire bénéfice et le pays prospèrera.
Nous reviendrons sur cette question après le forum de la réconciliation.