Sam-Ouadja : Des cas d'exactions se font signaler au quotidien
Sam-Ouandja, 05 janvier 2015 (RJDH)-- Les actes de violences ne cessent d'être enregistrés dans la ville de Sam-Ouandja (nord-est). Le dernier cas remonte au mois de décembre dernier où un jeune âgé de 28 ans a été abattu à son domicile par un élément armé qui serait un ex-Séléka. Un meurtre lié à une histoire de vente de diamant, selon des sources locales.
D’après les témoignages recueillis auprès de la population et certains membres de la famille de la victime, l’agresseur voulait se venger, suite à la vente de diamant retrouvé dans un chantier minier et vendu par la victime. L’auteur du crime serait un récidiviste et il est actuellement en liberté.
De sources locales, le jeune homme tué est reconnu en matière de la recherche des pierres précieuses. Il menait également des multiples activités économiques dans la ville de Sam-Ouandja. Il aurait trouvé dans le chantier de son père un diamant qu'il a refusé de vendre à son agresseur.
En plus de ce cas, plusieurs autres ont été signalés. Des témoins ont mis les ex-Séléka en cause dans ces actes. Ces hommes armés se sont substitués aux autorités administratives et mènent leur loi.
La ville de Sam-Ouadja est sous contrôle des ex-Séléka, aucune force de l'ordre n'est présente. Les autorités locales qui ont fui la ville lors de la marche des ex Séléka vers la ville de Bangui, en 2012, n'ont pas encore repris service dans cette ville./
RJDH
Nola : Reprise timide des services de l’Etat après les violences du mois dernier
Nola, 05 janvier 2015 (RJDH) Après le conflit armé survenu le mois de décembre 2014, dans la ville de Nola (sud-ouest), suite à l’incursion des Anti-Balaka, quelques services de l’Etat ont repris les activités, ce lundi 5 janvier 2015, après une suspension temporaire.
Selon Fidèle Beradje, inspecteur chargé des recettes de la douane, son service a repris et tout le monde est au travail. Toutefois, il a relevé que cette crise a eu des conséquences sur les recettes douanières.
« Des miliciens ont érigé des barrières à Yamando, le trafic est paralysé. Vers le Cameroun, il y a aussi des barrières illégales qui empêchent la circulation des biens et des personnes », a-t-il dit. Fidèle Beradje compte sur l’appui des autorités pour que la situation soit décomptée.
Par contre, d’autres services déconcentrés de l’Etat ont eu des difficultés à reprendre leurs activités suite à quelques cas de pillages. « Dans la nuit du 20 décembre 2014, des Anti-Balaka ont investi le commissariat, ils ont désarmé le chef de poste, avant de casser la porte de la prison pour faire évader des prisonniers. L’intervention de la Minusca a permis de stabiliser la ville, mais la reprise est difficile. Nous avons repris dans le dénouement total», a regretté Henri Kobila, commissaire de police de la ville de Nola.
Cette crise non seulement a entraîné des conséquences sur le fonctionnement de l’Administration à Nola, mais elle a aussi eu des répercussions sur la vie quotidienne de la population locale./
Mariette Mowé.
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Nola : Divergences autour de la reprise des activités scolaires
Nola, 05 Janvier 2015 (RJDH)- Les activités scolaires ont repris ce lundi 5 janvier 2015 à Nola (sud-ouest), après le congé de Noël et de nouvel an. Malgré l’insécurité dans la localité, certains parents d’élèves ont encouragé leurs enfants à reprendre le chemin de l’école. Cependant, des cas de réticence ont été constatés chez d'autres parents.
Jean Tiadé, proviseur du lycée moderne de Nola, a fait savoir que la reprise a été effective. « Ce matin, il y’a eu des enfants qui sont venus massivement pour la reprise des cours. L’effectif des enseignants est aussi à apprécier », a-t-il dit.
Il a part ailleurs déploré la réticence de quelques parents. « D’autres ont volontairement refusé de laisser leurs enfants reprendre le chemin de l’école. Les raisons évoquées sont entre autres, l’insécurité perpétrée par les Anti-Balaka ces derniers temps ».
« Nous avons peur de laisser nos enfants aller à l’école de peur qu’ils soient victimes des cas de violence des Anti-Balaka de la localité », a renchéri un parent sous couvert de l’anonymat.
Un avis qui n'est pas cependant partagé par un autre parent, qui, a quant à lui noté que l’éducation des enfants dépend de l’école. « Il est mieux que les cours reprennent, parce qu'il faut que les enfants aillent à l’école malgré que nous constatons encore quelques cas d’insécurité dans la ville », a-t-il relevé.
Les parents d’élèves et les enseignants ont décidé que les activités scolaires reprennent. Ils ont suggéré aux autorités militaires, administratives et communales, d’assurer la sécurité des enfants et du corps enseignant, pendant le calendrier scolaire. /
Thierry Lingangbo.
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