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27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 20:40
Nouvelles nationales sur RNL
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Bangui : des étudiants retenus pour une bourse au Maroc dénoncent des irrégularités au Secrétariat général d’attribution des bourses

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 27 octobre 2021 17:15

24 heures après leur écœurement, les étudiants retenus pour des formations supérieures au Maroc ne décolèrent pas. La tension est encore montée ce 27 octobre 2021, lorsque ceux-ci ont pris d'assaut le Secrétariat général de la commission nationale d’attribution des bourses à Bangui. Ils exigent toujours du responsable, l’annulation de la nouvelle liste envoyée au Maroc. Une liste qu’ils ne reconnaissent pas.

Au moins une trentaine de ces étudiants sont passés, ce mercredi matin à la vitesse supérieure. Ils ont assiégé la Direction de la bourse tout en exigeant du responsable, l’annulation pure et simple de la nouvelle liste d’étudiants qu’il a envoyée au Maroc. Selon les mécontents, cette nouvelle liste les écarte tous, eux qui ont été légalement sélectionnés en 2019.

"Nous avions été choisis pour aller étudier au Maroc. Cette année, le Maroc a réactualisé la liste des candidats retenus, leurs universités, les villes y compris les internats. Au moment où le pays s’apprête à envoyer notre invitation, le Secrétaire général de la commission d’attribution des bourses et d’autres chefs de service ont sorti une nouvelle liste de 30 personnes pour nous remplacer" dénonce Kratos Ngadjama, un des étudiants recalés.

Le SG promet de saisir la justice

Dans les coulisses, le directeur de la bourse Félix Ngana affirme devant un groupe de personnes « Est-ce que ces étudiants savent que la procédure de leurs visas est en cours ». Cependant, lui qui avait promis, la veille, de donner sa version des faits n’a pas voulu se prononcer sur ce mécontentement. Par ailleurs, il dit vouloir saisir le procureur de la République suite à cette affaire.

Sélectionnés en 2019 après l’obtention de leur baccalauréat, ces étudiants devraient suivre des formations supérieures au Maroc. Leur voyage a été plusieurs fois reporté à cause de la pandémie de Covid-19. Cette fois-ci, ils devront quitter le pays ce dimanche 31 octobre 2021.

 

Centrafrique : des éléments de la LRA prêts au désarmement à Zémio dans le Haut-Mbomou ?

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 27 octobre 2021 16:58

Dans la préfecture du Haut-Mbomou, à l’extrême Est de la République centrafricaine, certains rebelles de la LRA de Joseph Kony désirent déposer les armes. Cependant, ces derniers réclament la présence de l’autorité de l’Etat là où ils se sont regroupés. Notamment, dans la ville de Zémio. Information rendue publique par le député de cette localité

Selon Eric Kpiodigui, député de Zémio, de retour d’une mission de restitution parlementaire dans la localité, plusieurs éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) basés dans la région du Haut-Mbomou sont désormais favorables au désarmement. Cependant, ceux-ci plaident pour leur rapatriement dans leurs pays d’origine.

Se désarmer en présence des autorités centrafricaines

"Les rebelles de la LRA se sont regroupés dans une zone à 17 kilomètres du centre-ville avec un armement important. Selon certaines sources locales, ces éléments réclament la présence des autorités centrafricaines avant de se débarrasser de ces armes avant le retour dans leurs pays respectifs" a fait savoir Eric Kpiodigui.

Absent de cette partie du territoire national depuis 2017, le gouvernement centrafricain dit mettre en place une mission afin de répondre à cette préoccupation. Cependant, une grande partie de la population de Zémio ayant fui les violences de ces hommes en armes revendique le déploiement des forces de défense et de sécurité nationales. 

« Les habitants réclament le redéploiement des forces nationales »

"Approchées, les autorités compétentes m’ont fait savoir qu’une mission sera déployée dans les jours qui suivent afin de gérer la situation. Toutefois, la majorité de cette population vit de l’autre côté de la rivière dans de conditions très difficiles. Ces habitants qui comptent rentrer, réclament le redéploiement des forces nationales" a renchéri le parlementaire.

La LRA a vu le jour en Ouganda au milieu des années 1980, en partie pour s'opposer à la marginalisation par le gouvernement des populations du Nord du pays. Rapidement, elle est devenue l'un des groupes armés les plus violents et impitoyables, enlevant, terrorisant et endoctrinant des enfants pour en faire des soldats et reconstituer ainsi ses effectifs. En 2005, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Joseph Kony et de quatre autres principaux dirigeants pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Estimés aujourd’hui à 150 voire 300 combattants dépourvus de toute coordination, ces éléments ont quitté l'Ouganda en 2005. Ils sèment désormais la mort et la destruction dans les régions frontalières de la République démocratique du Congo, du Soudan du Sud et de la République centrafricaine.

Un de ses généraux, Dominic Ogwen, a été jugé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en février 2021. La CPI avait retenu 70 chefs d’accusation contre lui. L’ancien chef de guerre de l’Armée de résistance du Seigneur a été reconnu coupable de 61 d’entre eux, dont le meurtre, l’esclavage sexuel, le viol, et le recrutement d’enfants soldats.

 

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27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 20:26
RCA : des experts de l'ONU appellent Bangui à rompre avec les paramilitaires
RCA : des experts de l'ONU appellent Bangui à rompre avec les paramilitaires

 

Centrafrique: des experts de l'ONU appellent Bangui à rompre ses relations avec les paramilitaires russes

https://afrique.tv5monde.com/  27 octobre 2021 à 15:00 par AFP
 

Un groupe d'experts de l'ONU a appelé mercredi le gouvernement centrafricain à "mettre fin à toutes relations" avec les paramilitaires russes, en particulier le groupe privé de sécurité Wagner, accusés de harceler et d'intimider "violemment" des civils.

Les forces centrafricaines, épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner, selon l'ONU et la France, ont mené depuis le début de l'année une vaste contre-offensive contre des groupes rebelles.

Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1.135 "instructeurs non armés".

"Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d'intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l'encontre d'individus et de communautés", ont déclaré les experts de l'ONU dans un communiqué.

Les experts ont également reçu des informations selon lesquelles des membres du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l'encontre de femmes, d'hommes et de jeunes filles dans de nombreuses régions du pays. Dénombrer ces violences est quasi impossible "car les survivants sont terrifiés à l'idée de saisir la justice par crainte de représailles", ont-ils ajouté.

En mars, les experts de l'ONU s'étaient déjà prononcés sur des violations systématiques et graves des droits de l'homme, y compris du groupe Wagner, notamment "des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires". Ils ont rappelé mercredi que ce phénomène se poursuivait "sans relâche et en toute impunité".

"Nous appelons le gouvernement centrafricain à mettre fin à toutes relations avec le personnel militaire et de sécurité privé, en particulier le groupe Wagner", ont-ils conclu.

Début octobre, les autorités de Bangui ont reconnu une partie des accusations formulées en mars par l'ONU notamment sur des crimes et actes de torture, commis "majoritairement" par des rebelles mais aussi des soldats centrafricains et leurs alliés "instructeurs russes".

Classé deuxième pays le moins développé au monde par l'ONU, la Centrafrique a plongé dans une sanglante guerre civile depuis 2013, qui a baissé d'intensité depuis 2018 - même si des pans entiers de territoires continuent d'échapper au pouvoir central de Bangui. Le 15 octobre, le président Faustin-Archange Touadéra a décrété un "cessez-le feu unilatéral" de son armée et de ses alliés dans leur guerre contre les rebelles.

Les experts indépendants des "procédures spéciales" du Conseil des droits de l'homme sont le plus grand corps d'experts indépendants au sein du système onusien des droits de l'homme, mais ne font pas partie du personnel de l'ONU.

© 2021 AFP

 

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27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 20:05
RCA: ITIE annonce la levée des sanctions sur l’exploitation des pierres précieuses
RCA: ITIE annonce la levée des sanctions sur l’exploitation des pierres précieuses

Lu pour vous

 

RCA: ITIE annonce la levée des sanctions sur l’exploitation des pierres précieuses

http://lafraternite2011.over-blog.com/ Publié le 27 Octobre 2021, 06:40am

La levée des sanctions imposées par l’ITIE sur les pierres précieuses provenant de la République Centrafricaine est annoncée par le ministre en charge des Mines et des Géologies en son cabinet de travail après plusieurs années de suspension qui ont ralenti l’économie du pays.    

Les multiples crises politico-militaires ont été à l’origine de plusieurs problèmes qui ont impacté négativement sur l’essor du pays. Et l’un de ces problèmes majeurs est la sanction qui pèse sur l’exportation des ressources naturelles de la RCA. Une sanction dont les groupes armés ont été à l’origine du fait de l’occupation et l’exploitation illégale des sites d’or et de diamants.

Après l’observation de cette sanction, le Conseil d’Administration de l’ITIE dont la République Centrafricaine est membre, n’a cessé de plaider et ce, après plusieurs années de suivi de l’évolution  de la situation.

Aujourd’hui, il a pris une décision pour aider le gouvernement à sortir du blocage en levant les sanctions qui pèsent sur l’exploitation des ressources naturelles.

 La décision de la levée de cette sanction a été notifiée au gouvernement en date du 21 Octobre 2021. Une nouvelle qui soulage les acteurs miniers ainsi que certains partenaires qui veulent œuvrer dans ce domaine.

Lors du point de presse relatif à la levée de cette sanction, ce 26 Octobre 2021 à Bangui, le ministre en charge des Mines et des Géologie Monsieur Rufin BENAM-BELTOUNGOU précise : « L’ITIE a toujours été au côté du gouvernement pour que la levée de cette sanction soit effective puisqu’elle permettra à ce que les activités proprement dites reprennent et que le gouvernement ait par cette occasion une opportunité de satisfaire ses besoins régaliens » 

Le conseil d’administration de l’ITIE , conformément au processus de Kimberley qui veut une transparence dans l’exploitation des mines et une entente permanente entre les acteurs dans le secteur, a formulé dans sa décision, des recommandations à l’endroit du gouvernement pour que la sanction soit totalement levée puisqu’elle ne concerne que huit sous-préfecture.

Relevons que la République Centrafricaine ne compte pas moins de soixante zones et que plusieurs de ces dernières dans lesquelles les groupes armés exploitaient sont passés sous le contrôle des forces régulières.

Les recommandations formulées par l’ITIE consistent à encourager le gouvernement à poursuivre le dialogue entre tous les acteurs pour que d’ici Octobre 2021 le premier rapport d’activité après la levée de ces sanctions puisse être publié. Ensuite l’ITIE a aussi précisé que les contrats faisant intervenir des sociétés œuvrant dans ce domaine doivent être rendus publics tout en ignorant pas que certaines clauses sont confidentielles. Enfin l’ITIE a en outre émis le vœu de pouvoir jusqu’en 2024 faire une descente dans le cadre du suivi de ces recommandations.

La levée de cette sanction bien qu’elle  ne concerne que certaines localités du pays est un satisfecit pour le gouvernement puisqu’elle lui donne une marge de pouvoir travailler à ce que les pierres précieuses soient en toute transparence exploitées et que la conclusion des contrats minier réponde aux exigences des textes en vigueur mais aussi pour les artisans qui vont désormais travailler dans un cadre juridique bien défini.

Il est à noter que l’ITIE travaille dans un cadre permettant à ce que les produits de contrebandes soient également décelés.

Vianney Dahozoum

 

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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 21:33
La réédition de «Batouala», Goncourt 1921
La réédition de «Batouala», Goncourt 1921
La réédition de «Batouala», Goncourt 1921

 

La réédition de «Batouala», Goncourt 1921, fait redécouvrir un roman écrit au coeur de l'Afrique

https://www.rfi.fr/ 26/10/2021 - 09:34

En cette semaine de remise de prix littéraires en France, les éditions Albin Michel ont décidé de rééditer un prix Goncourt 1921 attribué à l'auteur René Maran pour son roman « Batouala ». L'occasion de redécouvrir un texte qui n'a pas pris une ride malgré ses cent ans ainsi qu'un auteur français qui, jusqu'à sa mort en 1960, déplora qu'on le renvoie sans cesse à « son statut de premier Noir récompensé par le Goncourt ». 

René Maran est né en Martinique de parents guyanais. En 1890, il a trois ans quand sa famille prend le bateau pour l’Afrique où son père est nommé à un poste administratif colonial. Il en a sept quand il est envoyé en internat, seul, suivre sa scolarité à Bordeaux.

Pétri de culture classique, amoureux fou des livres et de la littérature, René Maran deviendra administrateur colonial. Pur produit de son éducation humaniste, il croit en une mission civilisatrice de la colonisation française.... Avant de déchanter devant la réalité.

« Batouala » le succès inattendu

Quand il remporte le prix Goncourt au dernier tour de scrutin, le 14 décembre 1921, René Maran est un inconnu. Il a mis près de huit ans à peaufiner Batouala, qu’il a  écrit au cœur de l’Afrique. La nouvelle fait le tour du monde, car la France vient de décerner son plus prestigieux prix littéraire à un auteur français et noir, une première. 

La nouvelle ne parviendra à l'intéressé que dix jours plus tard, administrateur colonial en Oubangui Chari entre le Congo et le lac Tchad, René Maran se trouve à plusieurs jours de marche du premier relai de poste.  Ce premier roman est un conte sur la vie quotidienne d'un mokoundji (un chef africain), sur ses activités politiques et religieuses, ses rivalités avec un guerrier plus jeune. C'est aussi un livre rempli de sons…. Une ode à la faune, à la flore, à l'intense beauté de la nature africaine.

La presse s'enthousiasme. « C'est la première fois que les Noirs jouent et gagnent » titre le journal Le Petit Parisien. Pourtant ce prix Goncourt fait scandale. Fabrice Gardel a réalisé pour le pôle outre- mer de France Télévisions un documentaire consacré à la vie et à l'oeuvre de l’écrivain : « René Maran n'est pas un militant politique, ce n'est pas du tout un idéologue, ce n'est pas un Franz Fanon (essayiste et psychiatre, fondateur du courant de pensée tiers-mondiste et figure majeure de l'anticolonialisme). Il se considère comme un écrivain français comme Mauriac ou Gide ou Paul Valéry. Ce qui a mis le feu aux poudres ce n’est pas Batouala c’est la petite préface qui dénonce la colonisation et où il écrit : « civilisation tu bâtis ton royaume sur des cadavres », plus il reste en Afrique plus il découvre la façon dont les coloniaux exploitent l'Afrique ».

Succès et désillusion

Le pillage de l'Afrique, l'alcoolisme et le peu de formation des coloniaux, les abus en tout genre, René Maran les découvre avec effroi. L'honnête homme qui a reçu une culture classique pétrie d'humanisme, s'est fait fort d'apprendre les dialectes locaux à son arrivée à Fort Archambault au nord de l ‘AEF, l'Afrique équatoriale française. Il croit au rêve d’une colonisation qui apportera l'éducation, la sant,  mais ses idéaux butent sur de terribles constats.  Dans le même temps, la puissance du continent africain, ses populations, ses traditions, le fascinent. Il décide d'écrire Batouala, roman  redécouvert un peu par hasard par Stéphane Barsacq, éditeur chez Albin Michel. « On est en 1921 et pour la première fois, on montrait un continent raconté depuis un point de vue qui n’est pas celui d’un colon. Pour la première fois, on a des héros noirs racontés par un auteur noir qui connait l’Afrique. C’est quelque chose d’étonnamment moderne et qui le reste. Par moment on peut avoir le sentiment de lire du rap, du slam. Il y a texture linguistique que Maran travaille avec un grand talent, son écriture n’est absolument pas démodée, c’est cela qui m’a le plus surpris. On lisait un livre qui avait un siècle et on avait l’impression qu’il avait été écrit hier ».

Trop noir pour les Européens, trop blanc pour les Africains

René Maran, comme tous les hommes libres, compte bon nombre de détracteurs. On l'accuse d'être un usurpateur, de ne pas avoir écrit Batouala, ou encore « de mordre la main de la France qui l'a nourrie ».  Trois ans après son prix Goncourt il démissionne de l'administration coloniale, il publiera jusqu'à la fin de sa vie une vingtaine de livres : romans, conte animalier ou philosophique, poèmes et plusieurs biographies sur les pionniers de l'empire comme Pierre Savorgnan de Brazza, son modèle, grande figure de l'expansion coloniale française et philosophe de la non-violence.

 « On voit bien que la question du colonialisme aujourd’hui, explique l’éditeur Stéphane Barsacq, la question des artistes noirs, la question simplement d’une présence noire est sous  les feux de l’actualité. A juste titre. Tout ça vient de très loin. René Maran a connu le scandale et un siècle plus tard d’une certaine manière le scandale perdure. On voit que la question d’une altérité à la civilisation occidentale est quelque chose qui ne va pas de soi. Nous avons la volonté de rétabli , de corriger, de remettre en perspective  et une histoire et une mémoire et aussi des gens de valeur qui sont des phares pour tout le monde ».

Batouala sera traduit en anglais, aux débuts des années 30. Dans une Amérique ségrégationniste, un écrivain noir français qui dénonce le racisme fait grand bruit. « Le scandale de Batouala sera mondial, René Maran fait la Une du New York Times, il dénonce la colonisation sept ans avant Gide, il est cité par Alan Locke …. Batouala a joué un rôle majeur », souligne le réalisateur Fabrice Gardel.

Toute sa vie René Maran a souhaité être considéré comme Un homme pareil aux autres, titre de son roman d'inspiration biographique paru en 1947. Réédité lui aussi cet automne aux éditions Le Typhon.

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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 20:53
Macron et Le Drian organisent le naufrage de la diplomatie française 

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By Francis Sahel 26 octobre 2021

Les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines connaissent des tensions inédites, du nord au sud du continent en passant par l’Ouest et le Centre. En cause, les méthodes du président français Emmanuel Macron et ses ministres dont celui des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian. 

On avait d’abord pensé à une simple bévue lorsqu’en décembre 2019 le président français Emmanuel Macron avait annoncé à Bruxelles, en marge d’un Conseil européen, un sommet extraordinaire avec ses homologues des pays du G 5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sans qu’aucun d’entre eux n’ait été prévenu. Même pas le président burkinabé Roch Marc Christain Kaboré alors président en exercice du G5 Sahel. L’Elysée avait à cette époque plaidé une erreur de communication. Mais moins de deux mois après, le président français avait s’était publiquement engagé auprès d’un activiste camerounais en février 2020, en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris, a appelé le lendemain son homologue camerounais Paul Biya pour lui remonter les bretelles au sujet de sa gestion de la crise anglophone. La sortie de Macron (43 ans) contre Biya (88 ans dont 38 au pouvoir) avait ému l’opinion, bien au-delà du Cameroun, dans toute l’Afrique, un continent où l’âge précède la fonction. Elle a surtout convaincu ceux qui doutaient encore que « la convocation » des présidents du G5 Sahel et la charge publique contre Biya étaient non plus à inscrire dans le registre de la maladresse mais dans celui de la méthode. 

Confrontation permanente 

Prenant exemple sur le président, les ministres français aussi s’y sont mis. Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, a ainsi déclaré publiquement avoir réclamé fermement, presque les yeux dans les yeux, au chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso des gestes, notamment concernant l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko. « « Je le lui ai dit avec fermeté ! », avait tonné le chef de la diplomatie française, provoquant la stupeur dans la délégation du président Sassou qui venait d’être reçu en septembre 2019 à l’Elysée par Macron dans le cadre d’une visite officielle. Le même Le Drian avait déjà dressé un vif réquisitoire en 2013 contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK) qui était alors à la tête du Mali. « Mon honneur n’est pas à donner aux chiens« , avait répliqué IBK dans un entretien accordé à la presse. 

Les sorties plus récentes du même Le Drian et de sa collègue des Armées Florence Parly sur la présence de la société russe Wagner au Mali et en Centrafrique ont provoqué une levée de bouclier sans précédent dans les relations entre la France et ses anciennes colonies. Fait rarissime, l’ambassadeur de France à Bamako a été convoqué au ministre malien des Affaires étrangères à la suite des propos des responsables français jugés « inamicaux ». A Bangui, la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo-Temon a dû sortir de ses gongs pour accuser son homologue français de chercher à « infantiliser la république centrafricaine ». « Les propos de mon homologue français sont inacceptables car mensongers », a déclaré la cheffe de la diplomatie centrafricaine.  Outre son caractère inédit, la stratégie française de la confrontation avec les anciennes colonies africaines surprend par son ampleur.  

En effet, au moment même où les relations se crispent avec la Centrafrique, le Mali, le Cameroun, le Congo et même le Gabon, la France ouvre un front avec trois pays maghrébins (Algérie, Maroc, Tunisie) en réduisant de 50% le nombre des visas français accordés à leurs ressortissants au motif qu’ils ne facilitent pas assez la réadmission des Algériens, Marocains et Tunisiens indésirables en France.  

Fuite en avant 

A Paris, au lieu de prendre la mesure des dégâts que cette confrontation large et permanente avec les ex-colonies peut avoir sur l’image de la France en Afrique, on échafaude des plans de reconquête des opinions publiques africaines à la travers « la guerre de l’information » confiée aux armées françaises ainsi que la signature d’accords entre le Quai d’Orsay et des acteurs de l’information pour inonder le continent de contenus gratuits favorables à la politique française en Afrique.   

Loin de réinventer les relations entre la France et l’Afrique à travers « le Nouveau sommet Afrique » organisé le 8 octobre à Montpellier, le quinquennat de Macron a réussi à déstabiliser la sérénité dont il a hérité de la diplomatie française en Afrique.  

 

Lu pour vous

 

 

Voilà pourquoi la France ne sera jamais la puissance européenne qu’elle entend être si elle ne change pas d’approche stratégique

https://atlantico.fr/ avec Michael Lambert

Après l'annulation du "contrat du siècle" sur la vente de sous-marins à l'Australie, le positionnement de la France en tant que puissance à l’international est remis en question. Les autres pays de l'Union européenne peuvent-ils réellement faire confiance à la France ? Quelle stratégie devrait adopter la France afin de maintenir son statut de puissance ?

Atlantico : Au lendemain de l'annulation du "contrat du siècle", le positionnement de la France en tant que puissance à l’international est remis en question dans le débat public. Au sein même de l'Union européenne, la volonté des autorités françaises d'être une grande puissance ne joue-t-elle pas contre elle ? Quelle est l'attitude de notre pays vis-à-vis de ses alliés européens ?

Michael Lambert : La France est une puissance économique, politique et militaire de premier plan - notamment avec sa force de frappe nucléaire - mais elle ne peut se comparer aux deux géants contemporains, les États-Unis et la Chine. Pour cette raison, la France, qui reste le plus grand territoire maritime du monde avec ses 11 691 000 km², est à la fois trop grande pour l'Europe, tout en restant en retrait sur la scène internationale, ce qui explique l'ambivalence de sa relation avec ses partenaires de l'Union européenne (UE).

À cet égard, le choix de Paris de se tourner vers l'Union européenne pour ses projets futurs joue en sa défaveur, car les relations sont et resteront nécessairement asymétriques dans les années à venir, sauf éventuellement avec l'Allemagne dès lors qu'il est question d'influence économique mondiale. Ce point est important car Berlin et Paris partagent les mêmes intérêts supranationaux dans ce domaine et sont deux grandes puissances, ce qui explique la nécessité de renforcer cette coopération. Cependant, en matière diplomatique et sur le plan militaire, la France se retrouve seule, voire fragilisée par Bruxelles et les autres pays de l'Union, car disposer d'une force de frappe nucléaire implique une responsabilité morale et une présence internationale continue que les partenaires en UE ont du mal à appréhender. 

Il en va de même pour la diplomatie, la France est présente sur plusieurs continents et notamment dans le Pacifique (Polynésie française), en Afrique (Mayotte et La Réunion), en Amérique latine (Guyane) et en Antarctique (Terre Adélie), pour ne citer que quelques exemples, et ne saurait ainsi se résumer à sa seule présence sur le continent européen.

Ceci a été particulièrement ressenti avec la perte du contrat du siècle avec l'Australie. N'importe quel autre pays en UE ne se serait pas opposé à la décision de Washington, pour la simple raison que Canberra doit effectivement se doter de sous-marins à propulsion nucléaire pour faire face aux changements militaires dans le Pacifique (influence croissante de la Chine). Pour autant, la France a raison de s'offusquer car d'une part c'est un pays directement présent dans cette région (Polynésie française), mais aussi parce qu'elle a la capacité technique de produire des sous-marins à propulsion nucléaire, et aurait pu être une alternative à l'option américano-britannique.

Dans ce contexte, Paris devrait repenser son approche vis-à-vis des Etats-Unis et tenter de réaffirmer son statut de grande puissance. Pour ce faire, Paris pourrait proposer à Washington d'être le fournisseur de sous-marins nucléaires de l'Australie (changement de contrat). En cas de refus, la France pourrait adopter une attitude plus amicale envers la Russie et la Chine, pour la simple raison qu'une puissance internationale construit ses alliances en fonction de ses enjeux nationaux et non de ceux de ses partenaires. C'est ce que les Etats-Unis viennent de faire avec l'Australie, sans se préoccuper de Paris, il n'y a donc aucune raison pour que la France ne fasse pas de même en proposant en réponse un rapprochement avec la Chine ou la Russie pour compenser cette perte financière.

La France dispose également d'un levier qu'elle a sous-estimé depuis plusieurs années, celui de la reconnaissance diplomatique. À cet égard, Paris pourrait réaffirmer son statut de grande puissance en reconnaissant des territoires comme l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sur la base de la convention de Montevideo, dans une démarche similaire à celle de De Gaulle lorsqu'il a reconnu la République populaire de Chine en 1964 et ce malgré les pressions de Washington. Une puissance internationale innove et agit en fonction de ses intérêts, et n'a pas peur de froisser ses alliés parce qu'elle a les ambitions de son autonomie. Telle était l'approche de la diplomatie de Napoléon et de De Gaulle, l'histoire nous dira si ce sera celle de Macron.

Les autres pays de l'Union peuvent-ils réellement faire confiance à la France, tant sur le plan psychologique que matériel ? Les pays à l'est de l'Union comprennent-ils cette attitude ? 

Au regard de la puissance militaire française contemporaine, Paris pourrait certes se substituer à l'Otan pour assurer la protection de l'Europe, mais elle ne serait pas en mesure de maintenir les mêmes standards que l'Otan. Dans ce contexte, il est plus pertinent pour les Etats membres de l’UE de rester proches de l'Alliance, pour ceux qui le souhaitent. 

Pour autant, le choix de Sarkozy de rejoindre l'Otan en 2009 soulève plusieurs questions au niveau national. Ainsi, la France gagne-t-elle à être membre de l'Alliance sur le plan diplomatique, économique et militaire, notamment à la lumière des récents événements en Australie ? Paris pourrait choisir de (re)devenir un médiateur entre l'Ouest et la Russie/Chine comme au temps de la guerre froide. Loin d'être un tabou, ce retrait de l'Otan s'inscrirait dans la philosophie militaire de l'Irlande, de la Suisse, de l'Autriche, de la Suède et de la Finlande (tous pays européens et non membres de l'Otan) pour gagner en indépendance.

Les pays d'Europe centrale et orientale auront du mal à comprendre cette approche, elle sera même perçue comme une forme de rébellion, mais encore une fois la France et ces pays ne partagent pas les mêmes enjeux. Pour les Européens de l'Est, Moscou reste la principale préoccupation, alors que c'est désormais la Chine qui est prioritaire pour les nations de dimension internationale. Cela montre, une fois de plus, les divergences d'opinion entre un pays présent sur plusieurs continents et ceux qui ont une influence régionale. 

La France va bientôt prendre la présidence tournante de l'Union européenne pour quelques mois. Est-ce le bon moment pour que le pays adapte une nouvelle stratégie ? Quelle stratégie devrait-elle adopter afin de maintenir son statut de puissance ?

L'Union européenne est absente sur la scène internationale ou, au mieux, sa présence est limitée à l'économie. Pour survivre, Bruxelles n'a aujourd'hui que l'option suisse, c'est-à-dire commencer à repenser son approche sur un modèle politique, économique et militaire similaire à celui de Berne, qui est le seul exemple de coopération constructive entre plusieurs territoires aux religions, langues et cultures différentes.

En ce qui concerne la France, et au vu de l'état actuel de l'Union, il semble pertinent d’envisager de parler d'un retrait tout en maintenant une participation dans l'espace Schengen, ce que font la Suisse, la Norvège et l'Islande. Autrement dit, conserver les bons aspects de l'UE (circulation des biens et des personnes) tout en éliminant les mauvais (administration).  Le choix de la Grande-Bretagne de se retirer de l'UE sans participer à Schengen a été son principal défaut, la France aurait intérêt à envisager de devenir une grande Suisse en Europe, en combinant le meilleur des deux mondes, voire en suggérant que toute l'UE s'inspire du modèle suisse pour son avenir. Si l'Union européenne ne s'inspire pas de la Confédération, elle continuera à perdre en influence jusqu'à son implosion.

En proposant de changer l'UE sur la base du modèle suisse, la France fera preuve de son ouverture d'esprit et de son expertise. Il est par ailleurs fort surprenant que cette approche n'ait pas encore été évoquée par Paris, compte tenu de l'excellence diplomatique de la Suisse et de la proximité entre les deux pays. 

 

Macron et Le Drian organisent le naufrage de la diplomatie française 
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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 20:20
Présence stratégique française en Afrique : une débâcle s'amorce
Présence stratégique française en Afrique : une débâcle s'amorce

Lu pour vous

 

RETRAIT DES TROUPES

Présence stratégique française en Afrique : une débâcle s'amorce

https://atlantico.fr/  Xavier Raufer 

La France a fait le choix de réduire ses effectifs militaires sur le continent africain. L'armée française a-t-elle la capacité de limiter l’influence des mercenaires russes de la société Wagner en Afrique ?

L'armée française quitte brutalement le nord-Mali : Kidal, demain Tombouctou. La société mi­litaire privée russe baptisée "Wagner" (du fait, dit-on, des goûts musicaux de son fondateur) est à Bamako depuis le 5 octobre ; son armement - déjà 4 hélicoptères de combat MI-171 multi-rôles - y arrive au quotidien. Mais l'offensive sur le pré-carré français d'Afrique est plus vaste. Ce mois-ci, le président turc R. T. Erdogan entame une stratégique tournée en Angola, au Nigeria et au Togo, à l'objet limpide : avec lui, la direction du SSB, puissant pendant turc de notre direction générale pour l'armement.

Premier cas concret d'un "grand remplacement" de la France par un agressif bloc eurasia­tique : le Togo. Là, le francophile chef d'état-major vient d'être viré ; son successeur, distant avec Paris, signe avec la Turquie un massif accord militaire. La société française formant les commandos togolais est bientôt remplacée par... des Turcs. Sur le terrain, nos experts officiels comme nos sources africaines craignent que, bientôt, la jadis continentale influence straté­gique française ne se borne à la fin au Sénégal et à la Côte d'Ivoire.

Pour des chefs d'État africains, exaspérés par la pluie de critiques moralisantes venues d'Eu­rope, souvent de Paris, la Russie et la Turquie rassurent : ces pays défendent bec et ongle ceux qu'ils protègent ; leur appui est pour ces gouvernants gage de stabilité. Exemple lumineux, Ba­char al-Assad, vainqueur final d'une sauvage guerre civile made in Washington et financée par les pétromonarchies ; conflit sanglant que tous en Europe, notamment à Paris, voyaient As­sad perdre dès 2012.

Au nord-Mali comme ailleurs, la nature abhorre le vide. Le départ français y exige une reprise de contrôle, cruciale au premier chef pour Bamako et Alger. Tout se tient dans l'immense aire sahélienne : y assurer l'ordre, c'est pacifier à terme un espace continental aujourd'hui chao­tique, de l'Atlantique à la Libye méditerranéennes.

Premier signe d'une plausible action "à la syrienne" assurant la reprise en main, d'abord, du nord-Mali : la formation d'un axe - soigneusement informel - Russie-Turquie-Algé­rie-Mali. Ce mois-ci encore - un signe de plus - des éléments de l'Armée nationale populaire algérienne s'entraînent en Ossétie du Nord (Caucase russe) avec leurs homologues russes, sur un poly­gone proche, soulignent des experts, de territoires similaires aux paysages du nord-Mali. Ob­jectif proclamé de ces manœuvres ? "Rechercher, détecter et détruire des groupes armés illé­gaux"... Notons que si Alger est un constant client de l'armement russe, ces manœuvres com­munes sont sans précédent.

Que fait Paris ? Même des militaires de haut rang s'inquiètent des successives déclarations de l'état-major, entre "préparer les forces françaises à un engagement de haute intensité"... "in­tervenir dans un milieu fortement contesté" - décodeur, livrer une vraie guerre - et "gagner la guerre avant la guerre", agir sous le seuil du conflit pour freiner et paralyser l'ennemi. Deux missions certes cruciales dans le présent chaos mondial, mais exigeant chacune des hommes et des moyens - à présent chichement mesurés.

En tout cas, l'influence stratégique française devrait être défendue, voir accrue. L'outil de ce soft power était naguère l'Agence française de développement, institution financière de plus de 3 000 collaborateurs, surtout en Afrique, avec des milliards d'euros à dépenser - on n'ose plus dire investir - par an. Or désormais, l'AFD cajole le "non-souverain", sec­teur privé, société civile, collectivités locales, avec à présent "nettement plus de dons que de prêts", au rythme de "plus de cinq milliards d'euros par an" - c'est son directeur qui parle (L'Express, 8/10/2021). Soulignons : tout cela sans réelle exigence de résultats, "à la de­mande des pays" et "hors toute logique d'influence". Pour l'Afrique, "1000 projets par an, dans 44 pays". Der­rière de cha­toyants "éléments de langage", une affaire qui, concernant en priorité une Afrique accablée dès 2019 d'un cumul de dettes publiques de 1 400 milliards de dollars, revient peu ou prou à verser de l'eau dans un trou.

Situation aggravée par le fait que le président Macron agace l'Afrique. Peu avant qu'il ne soit assassiné, un éditorialiste du New York Times disait du président Kennedy, "Il a conquis l'intel­lect de l'Amérique, pas son cœur. Il n'a su faire penser le peuple américain comme lui pense ; il n'a su élever les Américains au-dessus de leurs sentiments privés, vers les idéaux qui sont les siens". Ce portrait critique vaut aujourd'hui pour une majorité de Français, face à leur sémil­lant président. Mais le sentiment des dirigeant africains est pire encore. Derrière les poli­tesses diplomatiques d'usage, c'est d'exaspération qu'il s'agit en Afrique. Dès à présent, les Russes et les Turcs commencent à en profiter.

 

Lu pour vous

 

 

Cette discrète lutte en coulisses à laquelle Paris se livre pour retarder le déploiement des mercenaires russes en Afrique

https://atlantico.fr/ avec Michael Lambert

Les mercenaires russes de la société privée Wagner pourraient bientôt être actifs au Mali, selon l’agence de presse Reuters. La France a fait le choix de réduire ses effectifs militaires français dans la région. Le premier ministre malien, Choguel Maïga, a récemment accusé la France "d’abandon". La France peut-elle retarder l’influence des mercenaires russes ?

Atlantico : La diplomatie française multiplie les démarches pour tenter d'éviter que la junte malienne soit en lien avec le groupe de mercenaires russes Wagner. Comment la Russie tente-t-elle d’infiltrer le continent à l’aide de ces mercenaires ? Cela suit-il une politique officielle ? 

Michael Lambert : On sait peu de choses sur le Groupe Wagner, malgré sa médiatisation accrue au moment de la crise dans l'Est de l'Ukraine (2014), mais il est manifeste que la présence de mercenaires russes comble une forte demande en matière de sécurité sur le continent africain ainsi que dans les principales zones de guerre à travers le monde.

A ce titre, la stratégie du Groupe semble pertinente dans la mesure où de nombreux pays en Afrique souhaitent combler un déficit des services de protection sur le terrain, sans pour autant devoir solliciter l'intervention d'un pays tiers.

À ce titre, demander l'assistance d'un gouvernement étranger reviendrait à admettre une inaptitude à former ses propres combattants, et pourrait créer une controverse en Occident si l'assistance est en provenance de Chine ou de Russie. Pour toutes ces raisons, les mercenaires sont plus adaptés aux besoins contemporains, ces derniers ne dépendent pas des gouvernements, peuvent choisir leur équipement en fonction des besoins sur le terrain (contrairement à la standardisation des armées) et disposent de marges de manœuvre plus importantes sur le plan administratif. 

Sur un plan historique, les mercenaires ont toujours été en forte demande, on pense aux Suisses qui mirent ces derniers au service du roi de France suite au traité de Genève du 7 novembre 1515. Les mercenaires, et ce de tout temps, répondent à un besoin en proposant une offre de qualité, et loin de se limiter à la Russie, sont maintenant en concurrence avec plusieurs autres groupes de mercenaires chinois en Afrique.

À l'instar de nombreux services offerts par l'administration, ces derniers fonctionnent mieux suite à une privatisation, cela vaut également pour le secteur militaire comme le montre l'expansion rapide du groupe Wagner et surtout les profits qu'il engrange. Pour autant, il est difficile de parler d'infiltration du continent africain, car ce sont les dirigeants et particuliers eux-mêmes qui font appel aux mercenaires, mais plutôt d'une offre compétitive qui répond à un besoin en expansion. Bien que les services offerts par Wagner peuvent s'inscrire dans la ligne diplomatique du Kremlin, il est impossible à ce jour de l'affirmer car nous n'avons pas assez d'informations sur le sujet.  

Engagée dans le conflit depuis des années, la France peut-elle retarder l’influence des mercenaires russes ? Comment agit-elle ?

La France pourrait également offrir des services similaires avec des mercenaires français, comme le font déjà plusieurs pays dont la Confédération avec le service de la Garde Suisse Pontificale (qui assure la sécurité du Pape depuis 1506), les Etats-Unis, la Russie et la Chine, pour ne citer que quelques exemples.
À cet égard, la privatisation des services militaires et policiers français permettrait d'augmenter les prestations que Paris adresse aux pays du monde entier, tout en offrant une offre qui génère des bénéfices. Ce qui est certain, c'est que les forces armées françaises n'offrent pas, à ce jour, des services équivalents à ceux des mercenaires russes, car Paris considère que le secteur militaire relève de la responsabilité de l'Etat plutôt que des entreprises.

L’arrivée des Russes pourrait-elle mettre en péril l’engagement des Occidentaux contre les djihadistes de la zone ?

Le modèle est plutôt inverse, les mercenaires sont plus flexibles, plus réactifs et plus efficaces que les forces armées traditionnelles qui sont un service public et n'ont pas à améliorer leurs offres pour obtenir un nouveau contrat. Par conséquent, les mercenaires sont plus efficaces (ce qui explique pourquoi le Pape fait encore appel à eux après plus d'un demi-millénaire) et combattent les djihadistes avec efficacité et justesse. La sélection d'un mercenaire s'effectue sur la base de ses compétences (linguistiques, psychologiques, physiques, etc.) pour une mission sur mesure, alors que les armées ont un processus moins adapté au besoin du moment.

La France devra choisir entre poursuivre son approche qui considère l'armée et la police comme des services publics, ou reconsidérer celle-ci. À ce jour, le succès du Groupe Wagner montre surtout une victoire de la loi du marché sur les structures gouvernementales qui manquent de flexibilité.

Présence stratégique française en Afrique : une débâcle s'amorce
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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 20:18
« "Ce n’est pas à la France d’attribuer les bons ou mauvais points à nos partenaires »

Lu pour vous

 

Centrafrique: « Ce n’est pas à la France d’attribuer les bons ou mauvais points à nos partenaires »

https://actucameroun.com/  26 Oct 2021 par Marturin ATCHA

Les autorités centrafricaines continuent de montrer du caractère dans ce qu’on peut désormais qualifier de tensions diplomatiques entre Paris et Bangui. Dans une déclaration à Sputnik, le porte-parole du gouvernement a estimé que son pays était libre de choisir ses partenaires.

Le ton monte entre Bangui et Paris après les propos tenus par le ministre français des affaires étrangères. Au micro de Sputnik, le porte-parole du gouvernement centrafricain a clarifié la position de son pays et dénoncé le manque de politesse des autorités françaises qui, selon lui, continuent de considérer les anciennes colonies françaises comme le prolongement du territoire français.

« Nous méritons de la part des grandes puissances comme la France du respect et de la considération pour nos dirigeants. Les Centrafricains sont étonnés de la manière et du manque de politesse avec lequel il [Jean-Yves Le Drian, ndlr] a tenu ces propos. Ce sont des propos que nous trouvons inacceptables. Cette manière de considérer les anciennes colonies françaises comme le prolongement du territoire français est inadmissible », a condamné Albert Yaloké Mokpeme.

Pour Bangui, il est clair que Paris veut toujours avoir son mot à dire dans la politique extérieur de la république centrafricaine. « Ce n’est pas à la France d’attribuer les bons ou mauvais points à nos partenaires précise le porte-parole de la présidence.

« Nous avons tenté depuis notre indépendance des expériences qui n’ont pas donné des résultats probants. La RCA reste toujours un pays sous-développé, fragile malgré toutes les potentialités et toutes les richesses que nous avons. Nous devons aller vers tous les pays qui peuvent nous aider à nous sortir de cette crise militaro-politique que nous connaissons, et du sous-développement. Dans le cadre de cette coopération bilatérale, nous avons eu recours à la Fédération de Russie, au Rwanda et à beaucoup d’autres pays amis. Ces deux pays ont répondu favorablement et nous ont aidés à repousser les rebelles. Les résultats sont satisfaisants », poursuit Albert Yaloké Mokpeme.

Les relations sont devenues très tendues entre la France et la RCA depuis que Paris a suspendu son aide militaire et sa coopération avec le pays. Paris dit ne peut pas cohabiter les paramilitaires russes qu’il accuse d’exactions contre les populations civiles. 

 

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 22:54
Le jeu trouble de la société militaire privée Wagner
Le jeu trouble de la société militaire privée Wagner

Lu pour vous

 

Michel Klen, « Wagner et mercenaires russes (T 1310)  », RDN, 10 septembre 2021 - 5 pages

Deux décennies après la désintégration de l’URSS, la Russie occupe à nouveau une place significative dans l’échiquier de la géopolitique internationale. Ce retour sur la scène mondiale est dû à l’engagement résolu de Moscou dans les grands théâtres qui sont l’objet d’enjeux stratégiques. Ce rebond conséquent s’exprime non seulement dans le champ diplomatique, mais aussi dans le domaine militaire avec l’envoi officiel de l’armée russe dans certains points chauds du globe et la présence officieuse (plus ou moins discrète) de mercenaires à la solde du Kremlin.

Si la pratique des sociétés militaires privées (SMP) est désormais courante dans l’écosystème anglo-saxon, la Russie s’y est mise tardivement mais a largement rattrapé son retard avec le groupe Wagner fondé en 2013 par un proche du Kremlin. Wagner a été déployé d’abord au Donbass contre l’Ukraine puis dans tous les conflits où Moscou a cherché à exercer son influence. Plus récemment, Wagner est présent en République centrafricaine et pourrait arriver au Mali à la demande du gouvernement malien. Formé d’anciens des Spetnaz et des forces spéciales russes, Wagner se caractérise par sa brutalité et plusieurs faits de violence contre les populations locales ont été documentés. Paris a fait savoir à Bamako que la présence de Wagner poserait un problème grave quant au soutien militaire français.

Les supplétifs employés par le ministère de la Défense russe appartiennent à la société militaire privée (SMP) Wagner. Officiellement, ce groupe n’a aucune existence légale et son action efficace dans certains théâtres d’opérations n’est jamais mentionnée par Moscou. Cette entreprise de mercenaires, fondée en 2013, est la propriété d’Evgueni Prigojine qui en assure le financement. Ce richissime oligarque russe, proche du pouvoir, est aussi le patron de l’IRA (Internet Research Agency), une officine de propagande basée à Saint-Pétersbourg et qui s’emploie à promouvoir sur Internetla politique de Vladimir Poutine en infiltrant les réseaux sociaux dans le but de manipuler et d’orienter les débats. Ces trublions de la Toile sont connus sous le nom de Trolls. Ils agissent au sein d’organisations pernicieuses de pirates informatiques. Parmi celles-ci : Cozy Bear (ours emmitouflé) et Fancy Bear (ours capricieux).

Le commandant « militaire » de la SMP Wagner est Dmitri Outkine, un ancien lieutenant-colonel des forces spéciales spetsnaz, un nostalgique du IIIe Reich (1). Cette nébuleuse de baroudeurs entretient des liens très étroits avec deux autres groupes de mercenaires : d’une part, les ISIS Hunters (« les chasseurs de l’État islamique »), un groupe de soldats de fortune créé en Syrie en 2017, entraîné par des instructeurs de Wagner, équipé et armé par les Russes, et mis à la disposition du régime de Damas ; d’autre part, le SAIMR (South African Institute for Maritime Research), une organisation de suprémacistes blancs qui a officiellement pour objectif de « préserver l’écologie des mers, recueillir des renseignements sur les voies navigables stratégiques du monde et utiliser toutes ces informations pour promouvoir la paix entre les nations. »

En fait, le SAIMR, créé après la Seconde Guerre mondiale par les services britanniques et sud-africains au temps de l’apartheid, s’est spécialisé dans le montage d’opérations clandestines. Il a notamment été impliqué dans la tentative de renversement du président des Seychelles, France-Albert René, en novembre 1981 menée par une cinquantaine de soldats de fortune sud-africains commandés par le célèbre chef mercenaire irlandais Mike Hoare, et la rébellion armée qui a provoqué la chute du dictateur Siad Barre en Somalie en janvier 1990. De nos jours, il existe toujours une collusion entre les services de renseignements russes et des Sud-Africains blancs afrikaners, nostalgiques de l’apartheid.

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 22:52
Merck a déposé une demande d'autorisation de sa pilule contre le Covid-19

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Etats-Unis : le laboratoire Merck a déposé une demande d'autorisation de sa pilule contre le Covid-19

 

11/10/2021 14:31Mis à jour  le 11/10/2021 16:29

La demande a été déposée en urgence lundi pour ce médicament appelé molnupiravir, facile à administrer et complémentaire des vaccins.

Un nouvel espoir dans la lutte contre le virus ? Le laboratoire américain Merck a annoncé, lundi 11 octobre, avoir déposé une demande d'autorisation auprès des autorités américaines pour sa pilule contre le Covid-19.

Cette demande concerne le médicament de Merck, baptisé molnupiravir, destiné au traitement des patients adultes atteints de formes légères à modérées du Covid-19 et risquant d'évoluer vers des formes sévères et/ou une hospitalisation, a déclaré la société dans un communiqué.

"Les conséquences extrêmes de cette pandémie exigent que nous agissions avec une urgence sans précédent, et c'est ce que nos équipes ont fait en soumettant cette demande (d'autorisation) du molnupiravir" à l'Agence américaine du médicament, la FDA, a souligné Robert Davis, patron de l'entreprise, cité dans un communiqué.

Un essai clinique prometteur 

Pour sa demande d'autorisation, Merck se base sur l'essai clinique qu'elle a mené avec son partenaire Ridgeback Biotherapeutics auprès de personnes avec des cas légers à modérés de Covid-19 et au moins un facteur de risque aggravant. Elles ont reçu le traitement dans les cinq jours après les premiers symptômes.

Le taux d'hospitalisation ou de décès chez les patients ayant reçu le médicament a été de 7,3%, contre 14,1% chez ceux ayant avalé un placebo. Aucun décès n'a été constaté chez les personnes traitées avec le molnupiravir, contre huit dans le deuxième groupe.

 

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 22:49
Kinshasa : L’Union africaine à l’aune de la question du Sahara

Lu pour vous

 

Kinshasa : des experts africains appellent l’UA à réexaminer la présence de la pseudo « RASD » en son sein

https://www.forumdesas.net/ 25/10/2021

Les participants à un séminaire sous régional sous le thème « L’Union africaine à l’aune de la question du Sahara : Comment passer d’une dynamique d’échec à une solution définitive servant l’unité Africaine? », ont démontré vendredi 22 octobre à Kinshasa, la souveraineté du Maroc  sur le Sahara et appelé l’Union africaine à corriger cette erreur juridique de 1982 consistant à faire siéger au sein de l’OUA la RASD ne jouissant d’aucun des attributs d’un Etat indépendant et souverain.  Et ce, pour la restauration de la neutralité et de l’impartialité de l’organisation panafricaine.

Ce séminaire, organisé par le cabinet d’affaires BM Partners, a réuni une soixantaine de participants et une trentaine d’intervenants. Au nombre de ceux-ci, d’experts, d’universitaires, de membres de Think Tanks, de de chercheurs et d’éminentes personnalités d’Angola, du Cameroun, du Gabon, du Congo/Brazza et de la Zambie, entre autres.

D’après le communiqué final des organisateurs publié, lu le même vendredi soir, « la décision prise par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) d’intégrer une entité non étatique en son sein, puis son maintien par l’Union africaine est le point de départ de la crise« . Les intervenants se sont interrogés sur la valeur ajoutée de la RASD depuis  son admission, à la fois sur les questions d’intégration économique mais aussi sur les autres sujets stratégiques thématiques cruciales et réunions sectorielles de l’Union africaine.

Aussi les intervenants invitent-ils l’Union africaine à réexaminer la question de la présence de la RASD. Ils appellent à reconsidérer, les circonstances particulières caractérisant l’admission de la RASD au sein de l’OUA, circonstances par ailleurs reconnues par la motion majoritaire de Kigali signée en 2016 par 28 Etats membres de l’Union africaine.

Ils ne s’arrêtent pas là. Plusieurs intervenants demandent à  l’organisation panafricaine non seulement de corriger cette erreur, mais aussi de se faire un mea-culpa. D’après ces experts, la RASD utilise des instruments mis à sa disposition pour continuer de siéger aux côtés de 54 Etats indépendants et souverains de l’Union africaine. Certains ont qualifié cette présence au sein de l’organisation panafricaine de « peu cohérente, peu pragmatique, et en contradiction totale avec les idéaux du panafricanisme. « le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine plébiscité

D’autre part, les conférenciers ont été unanimes à affirmer que le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour ses provinces du Sud constitue la « seule solution viable » pour un règlement définitif du différend autour du Sahara marocain, relevant que l’initiative marocaine d’autonomie représente une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable » , qui s’inscrit en droite ligne avec les dernières résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. « Cette solution de paix permet de négocier un statut autonome pour la région du Sahara basé sur l’inclusivité, sur le respect de spécificité culturelle des populations de ce territoire marocain et sur une conception inédite de l’autonomie partagée entre le centre et région situé sur pied d’égalité » , souligne le communiqué.

Pour les intervenants, « cette initiative assurant paix, stabilité et sécurité » est comme un rempart contre un terrorisme et sécessionnisme, véritable fléau menaçant la stabilité de la région sahélo-saharienne et au-delà, de tout le continent.

Les intervenants font savoir que la résolution du différend entre deux pays à la porte des eaux entre le vieux continent et l’Afrique représente un point d’entrée pour consacrer l’intégration économique du continent à travers le dépassement des tensions politiques analysant la construction du Maghreb, véritable pièce manquante au puzzle de l’intégration économique de l’Afrique.

Après un bref tour d’horizon historique et juridique de la question, qui a illustré, à travers des éléments historiques et de droit international, la souveraineté du Maroc sur son Sahara, les participants ont souligné la nécessité d’inviter l’Union africaine à adopter dans sa démarche, le principe de réalité  afin d’éviter toute tentative d’instrumentalisation idéologique ou politique.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité de mettre un terme à toutes les formes de séparatisme  pour parvenir à la réalisation des priorités panafricaines telles que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange commune africaine (ZLECA) et les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA.

Par ailleurs, les intervenants ont salué le Maroc pour son leadership sur le Continent et son « triomphe diplomatique majeur » remporté au cours des 18 derniers mois avec l’ouverture de plus d’une vingtaine de représentations diplomatiques par les pays frères africains à Laâyoune et Dakhla, au Sahara marocain. D’après eux, l’ouverture des représentations consulaires au Sahara marocain illustre un « fort soutien » à la marocanité du Sahara et une mise en œuvre efficace d’une approche pragmatique et réaliste.

Ce n’est pas tout. Ils ont également loué l’engagement fidèle du Maroc dans la promotion de la coopération Sud-Sud basée sur une approche  « gagnant-gagnant » , illustrant la confiance du Royaume dans le potentiel de l’Afrique.  A noter aussi que la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec le Maroc par l’Algérie, en réponse à la main tendue de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été déplorée par les intervenants et vue comme un « revers majeur » dans le processus politique visant à trouver une solution juste, sincère et crédible, fondée sur le dialogue et le compromis.

Les discussions, organisées autour de quatre panels, ont été axées sur la question du Sahara à la lumière des enjeux de l’Union africaine et de la présence d’une entité non étatique parmi ses membres souverains et indépendants.         

Didier KEBONGO

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