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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 19:04
Centrafrique: quel bilan deux semaines après le cessez-le-feu?

 

https://www.rfi.fr/ 30/10/2021 - 23:52  Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

Le président Faustin Archange Touadéra a décrété vendredi 15 octobre un cessez-le-feu unilatéral et immédiat sur l’ensemble du territoire. Une décision unanimement saluée par les Nations unies, la CIRGL ainsi que la plupart des partenaires internationaux de la Centrafrique. Mais après deux semaines, les groupes armés dénoncent de multiples violations de la trêve par les forces loyalistes. Le gouvernement dément et assure que les groupes armés déposent les armes.

Pour le ministre porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie, le bilan est « positif ». « Actuellement, les groupes armés rendent les armes et demandent la cessation des hostilités », assure-t-il.

Dans son dernier communiqué, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dit tout autre chose et dénombre six attaques des forces loyalistes qui auraient fait 15 morts parmi les civils, selon son propre décompte. Le groupe rebelle annonce « exercer désormais son droit à la légitime défense ». 

De son côté, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dénonce un « renforcement des positions militaires du gouvernement » et se dit « prêt à répondre à toute provocation ». « Le cessez-le-feu a été globalement respecté la première semaine, mais les incidents ont repris leur rythme habituel dès la semaine suivante », indique une source sécuritaire.

Dans sa conférence de presse hebdomadaire, la Minusca affirme que la situation « reste calme » et que « malgré le cessez-le-feu, la force reste en alerte ». La mission onusienne de maintien de la paix dénombre 17 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire pendant cette semaine. Les groupes armés en seraient autant responsables que les forces loyalistes.

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Centrafrique-Presse.com
1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 16:55
Centrafrique: les députés de l’opposition se retirent du dialogue républicain
Centrafrique: les députés de l’opposition se retirent du dialogue républicain
Centrafrique: les députés de l’opposition se retirent du dialogue républicain
Centrafrique: les députés de l’opposition se retirent du dialogue républicain
Centrafrique: les députés de l’opposition se retirent du dialogue républicain

 

https://www.rfi.fr/ 01/11/2021 - 01:08 Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

Alors que le comité préparatoire dévoilait il y a quelques jours les grandes lignes du dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra d'ici à la fin de l’année, les principaux représentants de l’opposition ont annoncé, samedi 30 octobre, leur retrait dudit comité. La démarche vise à protester contre une circulaire du président de l’Assemblée nationale qui relance la procédure de levée de l’immunité parlementaire de trois députés centrafricains, figures de l’opposition politique.

La procédure remonte au mois d’avril 2021, lorsque le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazene, demande la levée d’immunitaire parlementaire de quatre opposants, dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre l’ex-président François Bozizé, devenu coordonnateur de la rébellion Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Fin mars, les députés Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Simplice Aurélien Zingas et Abdul Karim Meckassoua sont interdits de quitter le territoire. Déchu de son siège par la Cour constitutionnelle, ce dernier sort discrètement du pays. Pour les trois autres, l’interdiction est finalement levée, dans un climat de décrispation.

Mais le 27 octobre, une nouvelle note signée du président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, annonce une commission ad hoc sur le sujet. Les intéressés se disent à nouveau interdits de voyager. Il s'ensuit une cascade de désistements au dialogue républicain.

La coalition COD-2020, le parti Patrie de Crépin Mboli-Goumba et le Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé retirent leurs représentants du comité d’organisation et dénoncent « une volonté de saboter le Dialogue ».

 

Centrafrique : l’opposition se retire du dialogue national

 

(Agence Ecofin) 31 octobre 2021 17:03 - L’opposition centrafricaine a affirmé samedi 30 octobre se retirer des tractations en vue d’organiser le dialogue national prôné par le gouvernement. Elle estime que le pouvoir sape les efforts de décrispation et de mise en place d’un climat apaisé.

Déjà un accroc au processus de paix en Centrafrique. Alors qu’un cessez-le-feu avait été accepté mi-octobre par la plupart des groupes d’opposition civile et armée, ces derniers viennent d’annoncer leur retrait anticipé de la table des discussions. Motif : le gouvernement a relancé une procédure pour lever l’immunité parlementaire de Aurélien Simplice Zingas, Martin Ziguelé et Anicet Georges Dologuelé, députés de l’opposition.

Visés par des poursuites judiciaires engagées contre l’ancien président François Bozizé, ces derniers avaient vu la demande de levée d’immunité classée sans suite en mai dernier, peu avant la fin de la 6e législature.

La COD-2020, principale plateforme des partis opposants, affirme que « le régime du président Touadera ne cesse de montrer ses intentions guerrières et antidémocratiques, […] foulant au pied l’exigence de la décrispation politique et de la création d’un climat apaisé pour aller au dialogue ». Elle a annoncé le retrait de ses représentants du comité d’organisation du dialogue républicain, comité déjà très contesté, car jugé favorable au pouvoir en place.

Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) de Martin Ziguelé a déclaré tenir le gouvernement de Touadéra « responsable de la situation ainsi créée ».

Feriol Bewa

 

Lu pour vous

Centrafrique : l’opposition claque la porte à Touadera et se retire du dialogue national

https://info241.com/ Publié le 31 octobre 2021 à 13h43min MàJ : La rédaction d’Info241

La principale plateforme des partis de l’opposition centrafricaine, la COD 2020, a décidé, samedi 30 octobre, de ne plus prendre part au dialogue dit « Républicain » que le pouvoir compte organiser dans les prochaines semaines. La coalition de l’opposition a estimé dans un communiqué que : « pendant que le peuple centrafricain recherche par tous les voies et moyens, notamment par l’organisation d’un dialogue le retour de la paix et de la sécurité » en RCA, « le régime du président Touadera ne cesse de montrer ses intentions guerrières et antidémocratiques ».

« En effet, le mercredi 27 octobre 2021, le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji a décidé sur instructions du président Touadera de ressortir et de réactiver la procédure illégale de levée de l’immunité des députés de l’opposition démocratique (Anicet Georges Dologuelé, Martin Ziguelé et Aurélien Simplice Zingas) foulant ainsi au pied l’exigence de la décrispation politique et de la création d’un climat apaisé pour aller au dialogue  », a expliqué la COD 2020.

Selon l’opposition, «  il en ressort donc que le régime ne veut ni de la paix ni du retour de la sécurité ni de la réconciliation et surtout ni d’un dialogue devant regrouper les fils et les filles du pays  ». Par conséquent, la COD-2020 a décidé de son retrait du dialogue, ainsi que du retrait de ses représentants du comité d’organisation et des sous-comités du dialogue républicain.

Dans un communiqué similaire, le parti de l’opposant Martin Ziguélé, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), a souligné qu’il tient le régime de Touadera « pour responsable de la situation ainsi créée  ». Annoncé par le président Touadéra à l’issue de sa réélection, le comité d’organisation mis en place le 30 juin dernier avait déjà suscité une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition qui le jugeait alors déséquilibré en faveur du pouvoir.

Le dialogue républicain qui se veut pourtant inclusif fait déjà face à ses premières divisions, avec l’exclusion par le régime des mouvements rebelles, notamment ceux formant la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) rassemblés autour de l’ex président François Bozizé qui multiplient des attaques à travers le pays.

 

Lu pour vous

 

L'argent de la paix

https://www.adiac-congo.com/ Samedi 30 Octobre 2021 - 17:45

Les autorités de Bangui projettent de convoquer, d’ici à la fin de cette année, un dialogue « républicain » au cours duquel les Centrafricains échangeront sur la nécessité de rétablir la confiance entre eux et penser à construire leur nation dans un environnement enfin apaisé. Envisagé de longue date, ce conciliabule tarde à se réunir du fait de la persistance de nombreux écueils. Parmi lesquels l’activisme des groupes armés et la difficile mobilisation des moyens financiers nécessaires à la tenue de celui-ci dans les meilleures conditions.

Sur la première question, les violons ne s’accordent toujours pas entre le gouvernement et les rebelles qui rechignent à déposer les armes. Pour l’exécutif centrafricain, tant que les insurgés ne renonceront pas à la violence armée, ils ne seront pas les bienvenus aux retrouvailles dont l’objectif, insiste-t-il, est de montrer aux yeux du monde que toutes les parties prenantes à la crise œuvrent à la réconciliation en dehors de toute pression nuisible au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. En d’autres termes, l’occupation des régions entières par les groupes armés qui veulent à la fois dialoguer n’est pas admissible.  

Le 15 octobre, le président Faustin Archange Touadera avait décrété un cessez-le-feu unilatéral, considéré par les observateurs comme un début de réponse à l’impératif de baliser le chemin du dialogue attendu. La Coalition des patriotes pour le changement – CPC-, la rébellion qui a tenté en vain de prendre la capitale centrafricaine en début d’année et dont le coordonnateur général serait l’ex-président François Bozizé, déclarait prendre acte de cette ouverture du chef de l’Etat avant de dénoncer, du temps après, la violation de la trêve par la partie gouvernementale.

Aguerri pourrait-on dire par les épreuves, le pouvoir centrafricain parvient jusqu’à présent à contenir les assauts des rebelles. Ce résultat qui ne signifie pas la fin du conflit est rendu possible grâce à l’appui des Casques bleus de la Minusca, des unités rwandaises et des instructeurs russes devenus la pomme de discorde entre la Centrafrique et certains de ses partenaires occidentaux. Ce qui est vrai, ces contingents étrangers sont là pour suppléer une armée centrafricaine sevrée par des déchirements que connaît ce pays depuis de longues années par l’embargo sur les armes qui le frappe et contre lequel à son corps défendant Bangui se fait inaudible.

S’agissant du second écueil qui gorge la route du dialogue voulu par les Centrafricains, il est technique et financier. Quelque 450 délégués prendront part à cette rencontre dont la date n’est pas encore fixée. La CPC n’y sera peut-être pas représentée si elle ne consent pas à remplir les préalables évoqués plus haut. D’un certain point de vue, à terme, les autorités banguissoises se rendront compte qu’elles ne seraient pas parvenues à dialoguer avec tout le monde. Dans une certaine mesure aussi, peut-être que le problème de fond n’est pas tant la présence du mouvement armé de l’ancien président Bozizé. Bangui n’a en effet pas encore réuni l’argent qu’il faut pour organiser son forum « républicain ».

Selon diverses sources, il faudra un peu plus d’un demi-milliard FCFA pour organiser le dialogue. A ce jour, cet argent de la paix faisant défaut, les dates glissent. La Centrafrique a lancé des appels aux partenaires multilatéraux et avoue ne pas être capable de tenir ses engagements s’il n’y a pas d’argent. Les amis de Bangui, la communauté internationale devraient peut-être s’engouffrer dans cette brèche de la main tendue pour exiger des autorités centrafricaines un assouplissement en direction des rebelles en guise de contrepartie des sommes d’argent qu’ils seraient prêts à disposer pour la bonne tenue de ces assises dont le pays de Barthelemy Boganda a tant besoin pour redémarrer. Le chemin est encore long, il faut l’avouer.

Gankama N'Siah

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 16:28
Le Drian désavoué par l’Élysée

Lu pour vous

 

Publié le 29 octobre 2021 à 07h47 - Hubert Coudurier.  Télégramme

Hubert Coudurier, directeur de l’information du Télégramme, livre son point de vue sur les mouvements de diplomates au Quai d’Orsay, initiés par l’Élysée et malgré les réticences de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.

Au début de son quinquennat, Emmanuel Macron avait créé le trouble parmi les personnels de Défense en rappelant, à l’occasion du 14 juillet, le chef d’État-major des armées, le général Pierre de Villiers, à un devoir de réserve. Lui indiquant brutalement devant son homologue américain qu’il était le chef des Armées, le président de la République l’avait humilié au point de provoquer sa démission.

Cette fois, c’est un haut responsable du Quai d’Orsay, Christophe Farnaud, directeur de la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient, ancien ambassadeur en Afrique du Sud, qui vient d’être éjecté de son poste et remplacé par la secrétaire générale adjointe Anne Gueguen pour des motifs obscurs, malgré les réticences du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Diverses interprétations ont été données de cette décision dans cet univers feutré où les choses se disent à demi-mot.

La foudre de Jupiter ne s’est pas abattue sur Farnaud pour son style de management, un tantinet autoritaire et condescendant, propre à nos diplomates conscients de leur valeur. Ce qui avait d’ailleurs valu un audit à la cellule diplomatique de l’Élysée, dont les responsables, Emmanuel Bonne et son adjointe Alice Rufo, soupçonnés de harcèlement moral, furent finalement exonérés. En réalité, le chef de l’État n’aurait guère apprécié les critiques du diplomate sur sa politique arabe qui, du Liban à l’Algérie, enchaîne les fiascos.

La méthode a d’autant plus choqué que, dans la foulée de la suppression de l’Ena, un nouveau corps des administrateurs de l’État a été créé dans lequel vont se diluer les corps supprimés, dont celui des diplomates comme des préfets. La suppression du prestigieux concours d’Orient, à laquelle Le Drian n’a pas réussi à s’opposer, induit un nivellement par le bas assez démagogique, qui permettra des nominations plus discrétionnaires. À force de culpabilité, les élites encouragent le populisme.

 

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:53
Les obstacles à une plus grande participation de troupes burundaises aux casques bleus

 

Burundi: les obstacles à une plus grande participation de troupes burundaises aux casques bleus

https://www.rfi.fr/ 28/10/2021 - 07:49

La question d'une plus grande participation du Burundi aux missions de paix de l'ONU a été au cœur de la visite de travail de deux jours de Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des missions de paix à Bujumbura. Pour les autorités burundaises, cette activité est devenue aujourd'hui la principale source de devises, alors que le pays traverse une grave crise économique. Mais il reste encore des obstacles pour l'ONU.

Premier défi, celui de la préparation des unités qui doivent être déployées dans les missions de l'ONU. Le Burundi dispose d'un centre de formation de maintien de la paix au nord de Bujumbura. Mais depuis la crise de 2015, les instructeurs occidentaux qui y officiaient sont partis ; les Nations unies veulent vérifier, comme c'est la règle, le niveau de préparation des troupes que le pays voudrait mettre à leur disposition.

Hélicoptère, blindés, chars ou encore équipement individuel... chaque pays pourvoyeur de troupes doit équiper ses hommes en mission. C'est une véritable épine pour le Burundi qui n'en a pas les moyens en raison de la grave crise économique qu'il traverse.

Autre sujet de préoccupation, la « conduite et discipline des Casques bleus », un domaine où les Nations unies pratiquement désormais la tolérance zéro. Or, l'ONU a demandé à Gitega depuis cinq ans d'enquêter sur des allégations d'abus sexuels contre une vingtaine de casques bleus burundais déployés à l'époque au sein de la Minusca en Centrafrique. D'autres cas se sont rajoutés depuis, mais jusqu'ici ces enquêtes n'ont pas encore abouti, déplore notre source.

Enfin, le gouvernement burundais cherche régulièrement à imposer au sein de son contingent engagé dans la Minusca, des officiers accusés de violations graves des droits de l'homme dans le pays depuis la crise de 2015, au grand dam de l'ONU. Elle veut désormais un contrôle strict en amont avant tout déploiement de troupes.

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:43
RCA : le comité d’organisation précise les contours du dialogue républicain

 

Centrafrique: le comité d’organisation précise les contours du dialogue républicain

https://www.rfi.fr/ 28/10/2021 - 12:54  Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants... Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d'ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés : 

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n'offre pas au comité d'organisation du dialogue centrafricain d'intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d'Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d'organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l'initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l'APPR, par exemple, l'ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».

 

Centrafrique : Le Comité de l’organisation du dialogue républicain table sur plus de 300 millions de francs CFA pour les assises

  octobre 28, 2021 4:49

BANGUI, le 28 Octobre 2021(RJDH) — Le Comité d’organisation du dialogue républicain table sur un budget prévisionnel de plus de 300 millions de francs CFA pour la tenue de ses assises en RCA. Un chiffre communiqué par le comité le 27 Octobre dernier, lors d’une conférence de presse à Bangui où il a indiqué des avancées significatives ont été enregistrées dans les travaux.  

Le comité est composé de 25 membres nationaux repartis dans toutes les forces vives de la nation et 4 représentants des partenaires internationaux.

Ces membres sont repartis en 6 sous-comités. Depuis la mise en place de ce comité, des avancées significatives ont été enregistrées, explique Obed Namsio, président du Comité d’organisation du dialogue républicain,

« depuis la date de son installation, le comité s’est mis résolument au travail et a élaboré les principales étapes à savoir l’adoption des Règlements Intérieurs et arrêter les différentes thématiques qui seront débattues lors de ce dialogue et le budget du fonctionnement du dialogue. Aujourd’hui, nous sommes en train de travailler pour détailler ces thématiques là en sous thématiques et les proposer aux experts qui vont animer ces thématiques lors du dialogue».

Pour atteindre les grands objectifs fixés par le Comité, il faut mobiliser un montant de plus de 300 millions de francs CFA,

« nous avons rempli notre mission et nous attendons du gouvernement, la mobilisation des ressources nécessaires à l’organisation du dialogue républicain. À ce jour le chef de l’Etat a rencontré tous les partenaires de la République Centrafricaine et leur a soumis le projet du budget. Il a exhorté ces partenaires à appuyer cette initiative de paix», ajoute Obed Namsio président du comité.

Selon le comité, les pourparlers pourront se tenir en décembre 2021 si les fonds estimés à 355.573 millions de FCFA sont mobilisés à temps par le comité.

Paméla Dounian-Doté.

 

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:14
LA RCA RETROUVE SA PLACE A L’ITIE APRES HUIT ANNEES DE SANCTION
LA RCA RETROUVE SA PLACE A L’ITIE APRES HUIT ANNEES DE SANCTION
LA RCA RETROUVE SA PLACE A L’ITIE APRES HUIT ANNEES DE SANCTION

 

Source : Primature

 

La suspension de la RCA au processus ITIE est levée. L’annonce est faite, le mardi 26 octobre 2021, par Robert Moidokana, Ministre conseiller à la Primature en Charge de l’ITIE. 

« Les efforts du gouvernement ont aujourd’hui payé car la suspension de la RCA au processus ITIE est levée par le conseil d’administration de l’ITIE internationale », a annoncé avec joie le Ministre conseiller Robert Moidokana. En effet, le 21 octobre 2021 par note, le Conseil d’Administration de l’ITIE internationale a annoncé la levée de la sanction contre la République Centrafricaine. 

Lors des échanges avec la presse, Robert Moidokana parle de l’aboutissement d’un long processus conduit par le gouvernement centrafricain, « nous sommes arrivés à ces résultats grâce à l’engagement personnel du Président de la République et du Premier Ministre qui n’ont ménagé aucun effort pour plaider en faveur de la levée de cette sanction décidée depuis 2013 à cause de l’instabilité politique » a précisé le Ministre conseiller en charge de l’ITIE au cabinet du Premier Ministre.   

La décision du Conseil d’Administration restituée par le Ministre félicite les autorités centrafricaines pour leur engagement mais les exhorte à continuer de soutenir le processus dans sa mise en œuvre, « le Conseil d’Administration a encouragé nos autorités à appuyer l’ITIE pour sa mise en œuvre adaptée à la situation du pays. Il est aussi important de travailler pour avoir davantage de zone verte en ce qui concerne le processus de Kimberly », a fait savoir le Ministre conseiller Robert Moidokana qui a présenté les urgences en ces termes, « nous sommes engagés à produire un rapport ITIE d’ici novembre 2022 avant une évaluation de ITIE internationale qui interviendra en 2024 ». 

La République Centrafricaine est suspendue de l’ITIE internationale après le coup d’Etat de 2013. Depuis son accession à la magistrature supprime en 2016, le Président de la République Faustin Archange Touadéra a multiplié les plaidoyers de haut niveau en faveur de la levée de cette sanction. Lors de la conférence internationale sur l’ITIE en 2019, le Chef de l’Etat a garanti les partenaires quant à la détermination de son gouvernement à faciliter et soutenir la mise en œuvre de l’ITIE en République Centrafricaine. 

Pour le Premier Ministre, Henri-Marie Dondra, « l’ITIE est un outil de fierté nationale et un moyen de persuasion et de lutte contre la corruption et la contrebande dans le milieu extractif en Centrafrique ». Le Chef du Gouvernement considère la levée de cette sanction comme la reconnaissance du travail fait par son gouvernement pour que le pays retrouve un mécanisme de certification des activités extractives en République Centrafricaine

 

 

Centrafrique : Reprise de l’exportation de diamant en RCA après sa suspension par le Conseil d’Administration de l’ITIE internationale

 Judicael Yongo   octobre 26, 2021 8:38

BANGUI, le 26 Octobre 2021(RJDH)—L’exportation de diamant en République Centrafricaine est autorisée par l’Initiative Transparente des Industries Extractives (ITIE). La levée de la suspension a été prononcée par le Conseil d’Administration de cette structure internationale, le 21 octobre 2021 qui exige à la RCA, une bonne mise en œuvre adaptée des activités en suivant les normes internationales.

Le Conseil d’Administration de l’Initiative Transparente des Industries Extractives(ITIE), dans sa décision du 21 octobre 2021, a levé la suspension de la République Centrafricaine et a autorisé le pays à mettre en œuvre de manière adaptée, des activités selon les normes internationales de l’ITIE. Ces activités concernent le partage de contrat de production, la publication des contrats, explique le Ministre Conseiller de l’ITIE, Robert Moïdokana.

« Le Conseil d’administration reconnaît les efforts de mise en œuvre des activités de l’ITIE-RCA. Le pays est appelé à soumettre d’ici le 31 octobre 2022, le rapport au Conseil d’Administration de l’ITIE. Aujourd’hui, huit sous-préfectures de la RCA sont autorisées à exporter le diamant», a indiqué le Ministre conseiller.

Dans sa mission, l’ITIE qui est un cadre de dialogue, permet de lutter contre la corruption et la contrebande. Cette levée de la suspension n’est pas une fin en soi, dit le Ministre conseiller, car, « une foi la suspension, le pays doit maintenant mettre en œuvre les initiatives de l’ITIE et les étapes suivantes, c’est-à-dire, qu’il faut revoir le cadre juridique institutionnel et de l’adapter en suivant les normes ».

La République Centrafricaine a été suspendue en avril 2013 par l’ITIE internationale. Cette suspension a eu des conséquences sur l’exportation de diamant dans le pays. La levée progressive de suspension de l’exportation a atteint aujourd’hui, huit sous-préfectures de la République Centrafricaine notamment, Berberati, Nola, Carnot et Boda. Ceci grâce aux engagements du gouvernement de la République Centrafricaine qui s’investit à reprendre aux exigences de cette institution internationale.

Judicaël Yongo.

 

 

Centrafrique : Des enfants de moins de cinq ans, touchés par la malnutrition selon le PAM

 Judicael Yongo  octobre 25, 2021 7:43

BANGUI, le 25 Octobre 2021 (RJDH)–La situation nutritionnelle reste préoccupante selon le Programme Alimentaire Mondial en Centrafrique. Des enfants de moins de cinq ans sont fortement touchés par la malnutrition chronique, indique l’unité en charge de nutrition au sein de cette agence des Nations-Unies dans le pays.

Pour réduire le taux de cette maladie qui décime les enfants de moins de cinq ans en République Centrafricaine, le PAM appuie le gouvernement dans la lutte contre la malnutrition mais surtout modérée dans les formations sanitaires en mettant des intrants nutritionnels. Une information de l’unité de nutrition du PAM, confirmée par Dr Gnagna Diaye Responsable de l’unité nutrition,

« le nombre des enfants qui souffrent de la malnutrition chronique continue d’augmenter comme témoigne les enquêtes Smart en 2019. Mais au regard de ces défis sur la situation nutritionnelle dans le pays, le PAM appuie le gouvernement dans la lutte contre ce fléau à travers les différents partenariats. Pour ce qui est de la malnutrition modérée, le PAM met à la disposition des formations sanitaires des intrants nutritionnels pour la prise en charge des enfants dépistés malnutris modérés, tout ceci en collaboration avec les partenaires », présente-t-elle ainsi la situation.

La situation sécuritaire dans les arrières pays est l’une des raisons d’augmentation de taux de la malnutrition d’après le service de nutrition au PAM. Les régions les plus affectées sont entre autres les zones de Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi, de l’Ouham, de Paoua dans l’Ouham-Pendé, à Bouar dans la Nana-Mambéré, à Bambari dans la Ouaka et Bangassou dans le Mbomou sont toutes les zones touchées par ce fléau.

Malgré les efforts des partenaires du gouvernement qui visant à lutter contre la malnutrition, plus de 24 000 enfants sur l’ensemble du territoire souffrent de cette maladie selon les données de l’UNICEF, une situation qui freine la croissance  démographique  des enfants en Centrafrique.

 Ketsia KOLISSIO

LA RCA RETROUVE SA PLACE A L’ITIE APRES HUIT ANNEES DE SANCTION
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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:08
Des ordinateurs Paul Biya vendus en République centrafricaine

Lu pour vous

 

Enseignement supérieur : des ordinateurs Paul Biya vendus en République centrafricaine

Ces ordinateurs censés avoir été distribués aux étudiants au Cameroun sont vendus au prix de 40 000 FCFA l’un en Centrafrique.

https://actucameroun.com/ 27 Oct 2021 par Erel Djene

C’est une information relayée par notre confrère Cameroon web. Il se trouve que depuis des semaines, les ordinateurs Paul Biya sont en vente en République centrafricaine (RCA). Et aux dernières nouvelles, les consommateurs centrafricains les apprécient bien. Seulement, ces machines devaient être remises aux étudiants, étant donné qu’elles ont été présentées comme des dons du Chef de l’Etat aux apprenants camerounais. En RCA, elles sont vendues au prix de 40 000 FCFA l’une.

Cameroon web rapporte que le dossier relatif aux ordinateurs Paul Biya intéresse bien le Tribunal criminel spécial (TCS). Et il est fort probable que le ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo soit très prochainement appelé à s’expliquer sur ledit dossier. Déjà que celui qui est présenté comme son bras droit, le dénommé Roger Atsa Etoundi a été convoqué au TCS la semaine dernière. Soulignons qu’il est le coordonnateur du projet E-National Higher Education Vision relatif aux universités d’État du Cameroun et à l’université inter-Etats Cameroun / Congo. Le tribunal voulait avoir des éclaircis sur le coût et la gestion des ordinateurs Paul Biya.

« Avec la convocation du prof Roger Atsa Etoundi au TCS, il est clair que l’étau se resserre méthodiquement sur Jacques Fame Ndongo qui dans les prochaines semaines, pourrait recevoir une convocation du Tribunal criminel spécial à Yaoundé, pour répondre de la gestion de ce projet du Chef de l’État qui sur le fond est très bon, mais trop mal géré par les mains inexpertes et dénuées de toute intégrité, du perpétuel ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques FAME NDONGO. Il est important de rappeler qu’aucune composante du projet E-National Higher Education Vision, n’a été couronnée de succès. C’est le cas aussi des fameux centres de développement numérique dans les universités d’État, ainsi que leur irrigation en WiFi », rapportait un notre de nos confrères Camer.be.

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:05
Le groupe Wagner accusé d’intimidation, d’abus sexuel et de harcèlement
Le groupe Wagner accusé d’intimidation, d’abus sexuel et de harcèlement

Lu pour vous

 

Centrafrique: le groupe Wagner accusé d’intimidation, d’abus sexuel et de harcèlement

http://abidjantv.net/ 10 28 2021

Les « instructeurs russes » du groupe Wagner présents en Centrafrique sont accusés par l’ONU de harcèlement violent et d’intimidation de civils, y compris des soldats de la paix, des journalistes, des travailleurs humanitaires et des minorités dans le pays, rapporte APO Group.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par l’intimidation et les récents rapports de harcèlement violent par des sous-traitants militaires et de sécurité privés contre des individus et des communautés », ont déclaré des experts de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies. Selon le Rapport des experts, les éléments russes travaillent en étroite collaboration avec l’armée centrafricaine (FACA) et la police, et participent à l’arrestation et à la détention d’individus.

Cela signifie que les victimes n’ont souvent pas accès à la justice. Ils n’osent tout simplement pas déposer de plaintes officielles, donc l’impunité pour les abus continue pour tous les auteurs, les FACA ainsi que les officiers militaires et de sécurité travaillant pour le groupe Wagner, a indiqué le rapport des experts. Plus tôt ce mois-ci, une commission spéciale d’enquête mise en place par le gouvernement centrafricain pour faire la lumière sur la violence dans le pays a déterminé que des violations des droits humains et du droit international humanitaire avaient été commises, y compris par des « instructeurs russes », rapporte APO Group.

Selon le même média, les experts de l’ONU ont également exprimé leurs inquiétudes plus tôt cette année que de nombreuses forces, y compris le groupe Wagner, commettent des violations systémiques et graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment des détentions arbitraires, des tortures, des disparitions et des exécutions sommaires, un schéma qui se poursuit sans relâche et impunité.

Dans leur rapport, les experts onusiens ont également souligné que des informations leur sont parvenues faisant état de ce que des agents du groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles contre des femmes, des hommes et des jeunes filles dans de nombreuses régions du pays. On ne sait pas combien de personnes ont été victimes de violences sexuelles, car les survivants sont terrifiés à l’idée de porter leur cas devant la justice par crainte de représailles, indique le rapport.

« Se voir refuser l’accès à la justice et aux recours est un signe de l’impunité qui règne dans le pays », ont déclaré les experts. Ils appellent « le gouvernement centrafricain à mettre fin à toutes les relations avec le personnel militaire et de sécurité privé, en particulier le groupe Wagner ».

« Nous exhortons les autorités à se conformer à leurs obligations en vertu du droit international de tenir pour responsables tous les auteurs de violations graves et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis sur leur territoire. Ils doivent garantir un accès sans entrave à la justice et à des réparations à toutes les victimes de violations, y compris les abus commis par le personnel militaire et de sécurité privé russe », souligne l’ONU.

Melv Le Sage

 

En Centrafrique, des membres du groupe Russe Wagner accusés de viols

Des experts des Nations Unies font état d'intimidations contre des Civils

https://toulouse7.com/ par Toulouse7.com 28 octobre 2021

Des civils, des membres du personnel de maintien de la paix, des journalistes, des travailleurs humanitaires et des membres de minorités en République centrafricaine (RCA), ont été violemment harcelés et intimidés par les « instructeurs russes » du Groupe Wagner, ont déclaré aujourd’hui des experts de l’ONU.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont dit ces experts dans un communiqué de presse conjoint.

Les instructeurs russes opérant en tant que personnel militaire et de sécurité privé travaillent en étroite collaboration avec les forces armées (FACA) et la police centrafricaine, et procèdent à l’arrestation et à la détention de personnes. Cela signifie que les victimes n’ont souvent aucun accès à la justice. Elles n’osent tout simplement pas déposer de plaintes officielles, ainsi l’impunité pour les abus persiste pour tous les auteurs – les FACA ainsi que les agents militaires et de sécurité travaillant pour le groupe Wagner.

Au début du mois, une commission spéciale d’enquête mise en place par le gouvernement centrafricain pour faire la lumière sur les violences dans le pays a déterminé que des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international avaient été commises, notamment par des « instructeurs russes ».

Les experts de l’ONU ont également dénoncé, au début de l’année, le fait que de nombreuses forces, y compris le Groupe Wagner, commettent des violations systématiques et graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires, un phénomène qui se poursuit sans relâche et en toute impunité.

Viols et violences sexuelles

Les experts ont également reçu des informations selon lesquelles des membres du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l’encontre de femmes, d’hommes et de jeunes filles dans de nombreuses régions du pays. On ne sait pas exactement combien de personnes ont été victimes de violences sexuelles car les survivants sont terrifiés à l’idée de saisir la justice par crainte de représailles.

 

CENTRAFRIQUE-RUSSIE: LA RUSSIE DONNE UNE LEÇON À CERTAINS MEMBRES DE L'ONU

le 27 octobre 2021

Les instructeurs russes en République centrafricaine (RCA) ne participent pas directement aux combats. Mme Anna Evstigneeva, représentante permanente adjointe de la Fédération de Russie auprès de l'ONU, a répondu aux accusations pertinentes lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (CS), rapporte TASS.

 

Elle a précisé que 2 127 instructeurs russes travaillent en RCA à la demande de ses autorités et avec la connaissance du comité spécialisé des sanctions du Conseil de sécurité - ils augmentent le niveau de formation professionnelle des responsables de la sécurité locale, contribuant ainsi à stabilisation à l'amélioration de la situation dans le pays, RCA.

Evstigneeva a souligné que Moscou est prête à étudier attentivement les données sur les infractions présumées de ses instructeurs en RCA, si elles sont remises par les autorités du pays. « Toute violation possible du droit international et des droits de l'homme doit faire l'objet d'une enquête par les autorités nationales. Nous avons établi avec eux un dialogue étroit et mutuellement respectueux », a-t-elle conclu.

Le nombre des instructeurs russes s'élèvent à 2127 voire répartis sur des grandes bases militaires. 

Une formation des FACA qui devait durer jusqu'à l'année prochaine. Selon le gouvernement les instructeurs russes se retirant dès que l'embargo sur les armes prendra fin. Et dès que les Faca auront toutes leurs capacités à défendre le territoire centrafricain.

 

Alindao: 6 éléments de la CPC viennent de se rendre à  la Gendarmerie avec armes et munitions. Ils affirment  qu'ils seront bientôt  rejoints par nombreux de leurs frères d'armes qui ont décidé de se désolidariser de Bozize et des criminels qui les manipulent pour stopper  le développement de notre pays.

Maurice Wilfried Sebiro sur Facebook

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Centrafrique-Presse.com
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 21:29
Ce télégramme diplomatique qui annonce la mainmise russe sur la RCA
Ce télégramme diplomatique qui annonce la mainmise russe sur la RCA
Ce télégramme diplomatique qui annonce la mainmise russe sur la RCA

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Ce télégramme diplomatique qui annonce la mainmise russe sur la Centrafrique

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 27 octobre 2021

Dans un télégramme diplomatique adressé aux patrons du Quai d’Orsay dès le mois de mars 2018, Christian Bader, alors ambassadeur de France en Centrafrique, s’inquiète de la stratégie russe en Centrafrique, sans qu’à Paris à l’époque on prenne suffisamment  la menace au sérieux. Sa clairvoyance est mal payée de retour puisqu’il est rappelé brutalement à Paris par Jean Yves Le Drian qui mettra plusieurs mois à lui offrir une nouvelle affectation au Soudan du Sud.

Voici le texte de ce document interne au Quai d’Orsay   

Mise en oeuvre à la suite de contacts bilatéraux dont les premiers remontent semble-t-il à novembre 2016, alors que la France venait d’annoncer la fin de l’opération Sangaris, la stratégie russe se déploie en RCA sur trois axes convergents et profondément interconnectés (l’axe militaro-sécuritaire, l’axe économique et l’axe politique).

Cette stratégie qui revêt, sur place, des allures tentaculaires doit aujourd’hui être considérée, tant en raison de sa nature que de ses méthodes, comme un danger pour la stabilité de la RCA.

1. Les trois axes de la stratégie russe en RCA.

1.1. L’axe militaro-sécuritaire. Agréée le 15 décembre 2017 par le CSNU, la première livraison d’armes au profit des FACA et des FSI, suivie à partir du 27 décembre par l’arrivée de 175 instructeurs russes de la société privée Sewa Security Services, a été le point d’entrée des russes en RCA. Cette première livraison, effectuée à la faveur de neuf rotations d’Iliouchine 76 effectuées entre le 26 janvier et le 8 février depuis la basse aérienne de Chkalovski, en passant par Khmeimin (Syrie) et Khartoum, portait, on peut le rappeler, sur 1700 fusils d’assaut AKM, 600 pistolets automatiques Makarov, 280 fusils mitrailleurs Kalashnikov PK et RPK, 100 lance-roquettes et 40 mitrailleuses DshKM et KPVT (avec de grandes quantités de cartouches, grenades et roquettes).

Très rapidement, cette livraison (d’ailleurs effectué dans des conditions peu transparentes, et sans que l’UNMAS s’investisse dans les contrôles qu’il lui appartenait pourtant d’effectuer) s’est cependant élargie à des actions qui dépassent le périmètre autorisé :

-d’une simple formation au maniement des armes livrées, l’action russe est en effet passée, sans concertation, ni avec l’EUTM, ni avec la MINUSCA, à l’instruction militaire complète, sur 2 mois, de 200 FACA issus de GSPR et du BIT3 formé par l’EUTM à Mukhiyat près d’Omdurman (Soudan), à des actions d’encadrement et d’armement des FACA lors d’opérations sur le terrain (ce qui n’était pas prévu dans la demande d’exemption) et à la construction, à Berengo à une soixantaine de kms au Sud-ouest de Bangui, d’un camp militaire pourvu d’une piste d’atterrissage appelée à servir de base logistique pour d’éventuelles activités minières ;

-les Russes cherchent par ailleurs à faire signer aux Centrafricains un accord global de défense, comportant un « soutien à la professionnalisation » d’un nombre de FACA compris entre 8000 et 20.000 ; on parle également, dans ce cadre, d’un vaste projet de mécanisation de l’agriculture centrafricaine, dont le financement serait réalisé à la faveur d’un prêt confessionnel octroyé par la banque chinoise Exim Bank ;

-d’autre part, alors que les armes et les munitions devaient être remises aux FACA et aux FSI, elles continuent d’être étroitement contrôlées et stockées par les Russes, qui les distribuent au compte-goutte (au grand dam des officiers FACA, dont le CEMA), et de surcroît sans respecter le ratio, prévu par le CSNU, entre FACA et FSI ;

-malgré plusieurs relances de la MINUSCA et de l’UNMAS, les armes russes stockées au camp de Roux n’ont toujours pas pu être inspectées, et la MINUSCA semble, sur ce dossier, peu désireuse de pousser les Russes dans leurs retranchements.

-les Russes ont enfin proposé en mars 2018 au MILAD du DOMP de déployer au sein de la MINUSCA, confrontée à un problème lancinant de « trou capacitaire » de la force, un contingent russe de 750 soldats.

Bien que nos interlocuteurs centrafricains s’obstinent, sur instructions expresses du chef de l’Etat, à observer la plus grande discrétion sur le dossier russe, et qu’ils continuent d’affirmer que cette livraison d’armes, agréée par les Nations Unies, constitue la raison essentielle, sinon unique, de la présence russe dans le pays, il a été clair depuis le début que ce don d’armement, approuvé par le Conseil de Sécurité et utilement accompagné par le détachement de personnels charger d’en administrer les modalités en toute conformité avec les prescriptions du CSNU, n’a été que le « ticket d’entrée » du retour des Russes en RCA, et le prétexte d’un activisme qui s’est aussitôt et rapidement déployé dans d’autres directions, d’abord économique et, ce qui est plus préoccupant, politique.

1.2. L’axe économique.

Bien que les ressources naturelles de la RCA, au demeurant importantes, ne sauraient constituer pour le géant russe un enjeu stratégique important, elles présentent, à l’échelle locale (ne serait-ce que pour compenser les investissements jusqu’à présent consentis par les deux sociétés privées russes actives en RCA) un intérêt certain. Celui est incarné par une société privée de droit local créée en novembre 2017 à Bangui, Lobaye Investment SARL (dirigée par Evgueni Khodotov), une filiale de la société M-Invest, qui, il convient de le rappeler, est contrôlée par le milliardaire Evgueni Prigogine, dirigeant du groupe Wagner (dont sont issus la plupart des Russes actuellement présents, pour certains avec de passeports falsifiés, sur le territoire centrafricain) et étroitement lié à la mafia de Saint Pétersourg.

Selon plusieurs sources, le Président Touadéra aurait d’ores et déjà conclu avec les Russes, dans le plus grand secret et en violation flagrante de l’article 60 de la constitution (article que le pouvoir envisage du reste de supprimer dans le cadre d’une réforme constitutionnelle), un accord octroyant à Lobaye Investment des droits d’exploitations dans plusieurs zones minières du pays (Bria, Ndélé, Bambara, Bangassou ou Boda), actuellement contrôlées par des groupes armés issus de l’ex-séléka.

Je rappelle que, les 7 et 8 mai, deux convois de camions russes (une trentaine de véhicules au total, pour un effectif de 200 hommes, ce qui porterait aujourd’hui le total des Russes présents sur le territoire centrafricain à près de 400) venus du Soudan ont franchi la frontière à la hauteur d’Am Dafok ; l’un des convois, comprenant 18 véhicules, chargés d’équipements divers (matériel médical nécessaire à l’équipement d’un hôpital de campagne, équipements destinés au montage de bases logistiques, armes légères et matériel chinois de forage pétrolier, apparemment celui-là même que les Chinois avaient évacué de Birao), aurait atteint la localité de Ndele ; l’autre, qui se dirigeait vers Bria et Sam Ouandja, a été perdu de vue.

1.3. L’axe politique.

Celui-ci constitue de toute évidence l’objectif ultime d’une stratégie russe qui, comme le poste l’a indiqué à plusieurs reprises, est appelé à servir le grand retour de la Russie sur un continent africain dont la France se serait détournée, et son rayonnement à partir d’un axe central qui relie le Soudan à l’Angola, en passant par la RCA et le Congo Brazzaville. En RCA, où la faiblesse persistante des institutions et la désarmante cupidité de tous ceux qui, légitimement élus ou issus de bandes armées mafieuses, contrôlent les ressources du pays, ont grandement facilité l’entrisme des Russes, ceux-ci poursuivent, avec des méthodes et des moyens sans comparaison avec ceux des partenaires traditionnels du pays, des objectifs dont la nature politique ne peut plus faire le moindre doute.

Les cibles de ces objectifs sont :

a. Les institutions centrafricaines :

-la Présidence de la République, où sont aujourd’hui présents au moins deux conseillers russes : l’omniprésent Valery Alexandrovitch Zakharov, n° 2 de Lobaye Investment, et qui, autoproclamé (sans décret connu) « Conseiller du Président en charge de la Sécurité nationale », apparaît aux réunions du Comité Restreint de Sécurité (CRS), organisme qui, rassemblant le MinDef, le MinInt, le CEMA, le Directeur Général de la Police Nationale et le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, planifie et exécute toutes les opérations des FACA et des FSI ; et le fameux « colonel Kyrill » qui, avec cinq de ses hommes, coiffe depuis mars 2013, sans décret connu, mais avec l’accord du Président Kagamé, le chef rwandais du Groupement de Sécurité Présidentielle (GSPR) chargé de la protection rapprochée du Président. A noter que le Président Touadéra est personnellement intervenu, tant auprès de députés de l’Assemblée Nationale que des groupes armés du Nord-est pour les inciter à faciliter le développement des intérêts russes en RCA, et que plusieurs de ses conseillers, parmi les plus résolument hostiles à notre pays (ainsi Firmin Ngrebada, Directeur de Cabinet, le Colonel Selesson, membre du cabinet présidentiel chargé du DDRR, ou Rameaux Claude Bireau, conseiller économique à la Présidence et cousin de FAT) sont acquis de longue date aux intérêts russes, dont ils constituent d’actifs relais ;

-le gouvernement centrafricain, et notamment le Ministère de la Défense (où les Russes disposent avec Patrick Dalemet Dangara, directeur de la stratégie, d’un relais actif, mais où, il convient de le noter, ils ont eu maille à partir avec le CEMA, le général Ludovic Ngaifei, irrité par leur paternalisme, leur entrisme et le contrôle étroit qu’ils continuent d’exercer sur les armes et les munitions, distribués au compte-gouttes) et le Ministère de l’Intérieur, où le même Zakharov siège au sein du Centre opérationnel Commun (COC, l’équivalent du « centre de crise ») ;

-le Parlement centrafricain, dont le bureau est désormais contrôlé par une majorité favorable au Président Touadéra, et dont la vice-présidence est assurée par un affidé du chef de l’Etat (je rappelle que le Président Meckassoua se trouve depuis plusieurs semaines en France pour raisons de santé), fait également l’objet de la sollicitude des Russes : 80 députés, soit la majorité des membres d’une Assemblée qui en compte 14, ont été invités à se rendre à Saint-Pétersbourg pour y participer, au côtés du chef de l’Etat et d’une nombreuse délégation, au forum économique qui aura lieu à partir du 22 mai.

b. Les groupes armés

-A Bangui, les Russes sont discrètement intervenus à plusieurs reprises, mais sans obtenir des résultats concluants, au sein du PK5, d’abord pour distribuer des marchandises aux victimes des affrontements consécutifs à l’opération de police ratée de la MINUSCA, et ensuite pour proposer au chef mafieux Nimeri Matar, dit « Force, et à une vingtaine de membres de son entourage une extraction du quartier et un exil doré dans un autre pays (que celui-ci a refusé, préférant « mourir chez lui les armes à la main ») ;

-dans le Nord-est du pays et dans d’autres lieux (ainsi Khartoum), les Russes entretiennent avec les dirigeants de plusieurs groupes armés issus de l’ex-Séléka (notamment le FPRC de Noureddine Adam et d’Abdoulaye Hissène, le RPRC de Damane Zakaria et l’UPC d’Ali Darassa) en raison d’actifs (mais pour l’instant peu fructueux) contacts à la faveur desquels ils tentent de négocier, dans le cadre de l’accord au terme duquel le Président Touadéra a octroyé aux Russes des droits miniers, le bénéfice de l’exploitation des mines locales (or, diamant, uranium) et un droit de passage dans les zones minières, en échange d’un intéressement aux revenus d’exploitation (on parle de 30 %), d’infrastructures (hôpitaux, routes) dont la construction serait le cas échéant confiée à des compagnies chinoises et de la création de centaines d’emplois dans le domaine de la sécurité (une alternative plutôt crédible à un DDRR dangereusement enlisé), voire à l’octroi de postes ministériels à Bangui ou, comme cela est avéré s’agissant du FPRC, d’une aide militaire pour la conquête de Bangui. Je note que Valery Zakharov s’est rendu à plusieurs reprises à Cotonou, où il a rencontré l’ex Président Michel Djotodia (au grand dam de l’ex-président François Bozizé qui, dans sa retraite ougandaise, n’a pas pour l’instant eu droit aux mêmes égards).

c. L’opinion publique centrafricaine et africaine

Parmi les instruments mis par les Russes au service de ces objectifs politiques, il convient de noter des actions d’« agit prop » qui, toujours menées par des membres de Lobaye Invest (Evgueni Khodotov, Evgueni Frolov et Dmitri Sytyi),  en liaison étroite avec Sputnik et sans doute avec d’autres médias anti-français comme Afrique Média, ont non seulement pour objet de présenter sous leur meilleur jour les actions déployées par les Russes en RCA et de gagner les coeurs (ainsi avec la récente distribution de 300.000 FCFA à toutes les victimes, musulmanes et chrétiennes, des dernières violences qui ont affecté la capitale centrafricaine), mais également et surtout de mener une très active campagne de dénigrement et de désinformation dirigée contre la France, contre la politique française en Afrique et contre l’Ambassade de France à Bangui.

Cette campagne s’exprime à travers de multiples articles parus dans des journaux centrafricains (notamment le quotidien « l’Expansion ») et consacrés à la France, présentée comme un partenaire aigri, obsolète et défectueux; tour à tour accusée d’avoir pillé les ressources de la RCA, d’y avoir mené une politique interventionniste et néo-colonialiste, de vouloir punir les dirigeants centrafricains d’avoir fait le choix de la Russie et de préparer un coup d’Etat visant à chasser le président Touadéra du pouvoir. Il est très probable que l’action déstabilisatrice menée depuis quelques semaines par l’un de nos compatriotes, le fameux « Code Alpha » qui, d’abord depuis la Mauritanie, puis la France, entretient des contacts réguliers avec les groupes armés du Nord-Est pour les assurer d’un prétendu soutien militaire français, s’inscrit dans le cadre de ces actions nuisibles et de nature à représenter, non seulement une nuisance pour nos intérêts en RCA, mais un risque pour la sécurité de nos compatriotes et de nos entreprises.

2. Une stratégie qui constitue, par sa nature et ses méthodes, un danger pour la stabilité de la RCA.

2.1. Au moment où le pays est entré, depuis plus d’un mois, dans sa crise la plus grave depuis la mise en place, au printemps 2016, des nouvelles institutions démocratiques, la stratégie des Russes apparaît comme un facteur de déstabilisation plutôt que comme un élément utile à la reconstruction du pays, de son économie et de ses forces armées :

-elle est mise en oeuvre pour l’instant, non pas par le gouvernement russe, mais par deux sociétés privées dont les représentants sur place n’ont aucun statut officiel (malgré les titres dont ils se parent et les responsabilités importantes qui leurs sont confiées par les dirigeants centrafricains, et notamment par le Président Touadéra luimême), dont les employés sont pour l’essentiel issus du groupe Wagner qui s’était illustré en Ukraine et en Syrie, et dont les dirigeants sont étroitement liés à la mafia de Saint-Pétersbourg ;

-elle est par ailleurs déployée sans la responsabilité et la transparence qui feraient des Russes des partenaires « normaux » en République centrafricaine. Leurs opérations s’effectuent en effet dans l’opacité, sans concertation (malgré quelques timides contacts avec l’EUTM) avec la communauté internationale ; les interactions avec les Chinois et leurs entreprises sont en revanche manifestes. Leurs contacts, pourtant très actifs et diversifiés, s’opèrent dans le secret, en marge des canaux officiels, et la plupart du temps en contradiction flagrante avec les messages véhiculés à travers ces canaux. J’observe que nos collègues de l’Ambassade de Russie à Bangui, pourtant associés aux réunions de concertation organisées dans le domaine sécuritaire, notamment par la MINUSCA, se sont pour l’instant avérés incapables de contribuer utilement à ces réunions, prétendant, sans doute de bonne foi, ne pas disposer des informations, voire des instructions nécessaires ;

-elle complique et affaiblit, en se substituant à eux, les processus de sortie de crise menés par le gouvernement centrafricain et la communauté internationale. Les négociations avec les groupes armés se déploient ainsi sans lien avec le panel de l’Union Africaine et avec une initiative de paix qui constitue à l’heure actuelle le seul processus légitime (à défaut d’être réellement crédible) de sortie de crise ; les projets de coopération généreusement offerts par les Russes en contrepartie des ressources dont ils tentent de prendre le contrôle sont conçus en dehors des règles et des contraintes du RCPCA, et sans la moindre concertation avec les autres bailleurs ; les propositions faites aux groupes armés, notamment en matière de « recyclage » dans des compagnies de sécurité vident de sa substance un DDRR déjà sérieusement compromis ; enfin, ce qui est plus grave, en offrant à certains groupes armés l’aide militaire dont ils auraient besoin pour continuer de s’assurer le contrôle de leurs zones de prédation, voire pour se lancer à la conquête de Bangui et en chasser le Président légitimement élu, les Russes ne contribuent guère, même si ces offres n’ont d’autre but que de rallier les groupes armés à leurs projets, à la stabilisation du pays.

2.2. L’entrisme de ce partenaire singulier risque en outre d’avoir des conséquences négatives :

-en isolant encore davantage la RCA qui, déjà coupée de son environnement sous-régional et entourée d’Etats de plus en plus méfiants, voire hostiles, risque en se jetant avec aussi peu de discernement dans les bras des Russes de finir par s’aliéner d’autres partenaires (MINUSCA, EUTM, Union Européenne, Etats-Unis, France), dont les contributions à sa stabilité et à son développement sont pourtant essentielles ;

-en exacerbant, au sein d’une classe politique centrafricaine déjà très divisée, les clivages entre ceux qui, autour du chef de l’Etat, escomptent retirer des bénéfices de la collusion avec les Russes, et ceux qui, de plus en plus nombreux, non seulement au sein des partis d’opposition, mais également des FACA et des FSI, voient d’un mauvais oeil ces nouveaux maîtres, dont ils comprennent et redoutent l’égoïsme, dont le paternalisme et la condescendance les indispose, et dont les méthodes et l’activisme les déroutent; beaucoup de nos interlocuteurs se tournent aujourd’hui vers nous et, pour reprendre l’expression forte de l’un d’entre eux, exhortent « la France, mère de la RCA, à ne pas abandonner son enfant à une marâtre

 

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Centrafrique-Presse.com
27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 20:58
Tchad : l’ex chef de groupe armé Baba Laddé nommé Directeur du renseignement. 
Tchad : l’ex chef de groupe armé Baba Laddé nommé Directeur du renseignement. 

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Tchad, l’ex chef de groupe armé Baba Laddé nommé Directeur du renseignement. 

By La rédaction de Mondafrique 27 octobre 2021

Baba Laddé, le « père de la brousse » en langue foulbé et de son vrai nom Mahamat Abdoul Kadre a été nommé Directeur Général du service tchadien des Renseignements et des Investigations selon un décret présidentiel publié jeudi 14 Octobre 2021. Cet ancien chef peul d’un groupe armé centrafricain passe pour être proche de la France. Sa soudaine promotion témoigne de l’alignement du régime tchadien sur la diplomatie française en Afrique. Y compris pour des possibles opérations de déstabilisation dans les pays voisins comme la Centrafrique.

Cet officier de gendarmerie est un ancien chef de groupe armé peul entré en rébellion en 1998 en fondant le groupe armé Front populaire pour le redressement (FPR). Après plusieurs années passées dans l’opposition armée contre le régime de N’Djamena, au Nigeria et au Darfour, le FPR s’était installé en 2008 dans le nord Centrafrique où il avait tenté de décliner son ambitieux objectif politico-militaire : renverser les régimes centrafricains et tchadiens et créer un État Peul du Soudan à la Mauritanie.

Des groupes armés aux Palais nationaux 

Condamné le 6 décembre 2018 à huit ans de prison ferme, après quatre ans de détention dans une prison située dans l’extrême nord du Tchad, Baba Laddé avait été gracié le 10 août 2020 par feu le Président Idriss Déby Itno (IDI). Baba Laddé avait ensuite soutenu IDI à la présidentielle d’Avril 2020, puis après la mort du maréchal s’est rapproché de son fils Mahamat Idriss Déby dit « Kaka » devenu ensuite Président du Conseil militaire de transition (CMT).

 Le 6 octobre dernier, l’ancien chef rebelle avait appelé tous les mouvements politico-militaires tchadiens à rentrer au pays appelant à « faire confiance à cet homme » se référant au Président du Conseil Militaire de Transition à la sortie de son entretien avec Mahamat Idriss Déby Itno. C’est dans la foulée, le 14 Octobre qu’un décret présidentiel était publié confirmant la nomination de Baba Laddé au poste stratégique de directeur du renseignement tchadien

.L’appel aux Peuls contre la Russie 

 Cette nomination intervient après une prise de position publique du 24 Septembre 2021 dans laquelle Baba Laddé déclare appeler « tous les Peuls, les amis des Peuls ou plus simplement ceux attachés aux droits humains à se mobiliser contre Wagner. Toutes les communautés centrafricaines sont victimes des exactions barbares des mercenaires Wagner, mais particulièrement les Musulmans et encore plus particulièrement les civils Peuls. Les civils Peuls en RCA se font massacrer dans l’indifférence générale. Nous devons tous nous mobiliser pour arrêter ces crimes contre l’humanité. Nous condamnons Hassan Bouba, un fils du FPR qui a choisi d’être complice du massacre de son propre peuple pour quelques billets donné par l’illégitime président Touadera (…) Le combat est total contre les mercenaires Wagner et les alliés locaux de ces barbares. »

 La nomination de Baba Laddé à la tête des renseignements tchadiens pourrait donc succéder à un regain d’activité des réseaux armés  particulièrement en Centrafrique, où sévissent déjà deux groupes armés peuls (l’UPC et les 3R) qui ont déjà pris les armés contre le régime de Bangui au sein de la Coalition rebelle des Patriotes pour le Changement (CPC) face aux forces loyalistes appuyés par les mercenaires russes du groupe Wagner…le chef des services tchadiens, adossé aux services français, pourrait chercher à déstabiliser le président Touadera définitivement coupable aux yeux de Paris d’avoir pactisé avec les Russes. 

 

Lu pour vous

 

Le racket des mercenaires russes de Wagner contre l’État centrafricain

By La rédaction de Mondafrique 27 octobre 2021

Le 17 Octobre dernier, le Ministre des Affaires Etrangères français Jean-Yves Le Drian a accusé les mercenaires du groupe privé russe Wagner de se « substituer » à l’autorité de l’État en Centrafrique soulignant que « pour pouvoir se payer, ils confisquent la capacité fiscale de l’Etat. » Dans quelle mesure ces accusations sont-elles aujourd’hui fondées ?

La rédaction de Mondafrique avait déjà révélé le 21 Mai dernier qu’un protocole de collaboration avait été signé entre le Ministère des Finances centrafricain et une mission économique russe le 7 mai 2021 déléguant de fait une large partie des attributions du Ministère des Finances en matière de douanes. 

Officiellement, il s’agissait d’un accord de coopération technique par lequel la mission économique russe aide à lutter contre la fraude en matière de transit et donc améliorer le niveau des recettes perçues par l’Etat centrafricain. En réalité, il s’agissait surtout pour les partenaires russes de s’assurer du recouvrement et de la mainmise des sommes dues à l’administration centrafricaine au titre des droits de douanes. L’objectif final pour les russes était surtout d’amortir les sommes colossales engagées par la société de mercenariat PMC Wagner pour aider à combattre les groupes rebelles dans ce pays. C’est ainsi qu’à certains postes frontières comme celui de Béloko (sur l’axe Garoua-Boulaï – Bangui), des agents russophones ont commencé à contrôler les flux de marchandises en lieu et place des fonctionnaires centrafricains de la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI). Cette mission russe aux douanes centrafricaines est supervisée par Yuri Liamchkine, un ancien directeur des douanes de Saint-Pétersbourg condamné en décembre 2018 à trois ans de prison avec sursis pour complicité de fraude par le tribunal de Saint-Pétersbourg. 

Des bailleurs internationaux très remontés  

Les principaux bailleurs de fonds de la République centrafricaine, notamment les institutions de Bretton-Woods et l’Union Européenne qui avaient mis devant le fait accompli ont rapidement conditionné certains décaissements clés au bon fonctionnement de l’administration centrafricaine à l’arrêt de cette coopération russe dans la collecte des recettes douanières refusant une telle privation des douanes au profit des mercenaires du groupe privé PMC Wagner. Les finances publiques centrafricaines étant plus que jamais dépendantes de l’appui des bailleurs de fonds internationaux, cette coopération douanière a été stoppée le 6 octobre dernier par le nouveau ministre des finances Hervé Ndoba. 

Cette décision a suscité la colère des partenaires russes de la RCA qui n’ont pas caché leur mécontentement. Afin d’arrondir les angles, le Président de l’Assemblée Nationale Simplice Mathieu Sarandji a adressé au cours du cérémonie organisée au Parlement centrafricain le 15 Octobre 2021 une lettre de remerciement à Alexandre Ivanov, chef de la COSI (Communauté des Officiers pour la Sécurité Internationale – une institution de représentation relevant du groupe PMC Wagner) soulignant que « les Interventions du Contingent Russe aux côtés de nos Forces ont été d’une grande efficacité dans la reconquête de la plupart des zones occupées par ces terroristes. » Malgré le souci de préserver son allié russe, les autorités centrafricaines ont été tancées par leurs alliés russes qui n’entendent pas relâcher leur contrôle sur les douanes centrafricaines et la pression russe sur le terrain reste aujourd’hui encore très forte sur les fonctionnaires des douanes centrafricains.  

C’est dans ce contexte qu’un nouvel accord de collaboration entre le Ministère des finances de RCA et la société russe « SJ Amiko » représentée par Madame Svetlana Emilianova prévoit un nouvel accompagnement russe aux douanes centrafricaines. Ainsi, et ce malgré les pressions des bailleurs de fonds internationaux, les partenaires russes ne semblent de facto pas résignés à relâcher leur étreinte sur la capacité fiscale de l’Etat centrafricain…

 

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