Centrafrique/ Bangui : Une somme de plus d’un million de FCFA avant la réouverture de la morgue de l’Hôpital de l’Amitié
Bangui, 15 Avril 2015 (RJDH)--Le Directeur de l’hôpital de l’Amitié a fait savoir ce mercredi 15 avril, que la morgue serait opérationnelle si la somme d’un million de FCFA est versée. Le constat est fait par un groupe de technicien qui a travaillé sur la morgue. Cette somme va permettre au service technique de payer les pièces de rechange, afin que les machines qui font fonctionner les frigos et les casiers ne se mettent en marche.
Dans un entretien accordé au RJDH, Germain Piamalé, Directeur de l’Hôpital de l’Amitié, a souligné que les appareils qui font tourner la morgue doivent être révisés avant de les mettre en fonction. « Les techniciens ont constaté que le mécanisme ne fonctionne pas bien. D’où nécessité d’avoir de nouvelles pièces », a expliqué le directeur.
Au cours de cette conversation, il a fait savoir que le budget pour ce travail de maintenance s’élève à plus d’un million de francs. « Nous avons discuté avec les techniciens qui nous ont présenté un devis dont le montant se chiffre à 1.862.000 FCFA. Nous leur avons versé une partie de cette somme. Nous souhaitons que le travail soit bien fait et qu’il n’y ait pas de défaillance sur les machines », a-t-il ajouté.
Il a rassuré que l’électricité est maintenant régulière le jour comme la nuit. « Nous avons constaté qu’une partie des difficultés de l’hôpital de l’Amitié est résolue. L’électricité est constante 24 heures sur 24. Si les techniciens arrivent à réparer les machines dans un bref délai, le service de la morgue va reprendre ses activités dans sa totalité », a réitéré Germain Piamalé.
Le directeur a profité de cette occasion pour solliciter du gouvernement et des partenaires au développement, un appui financier afin de réparer les machines qui font tourner la morgue. « Ce service de traitement des corps de l’hôpital de l’Amitié est le plus grand des hôpitaux, Communautaire et Général, entre autres. « Si nous avons cet argent au courant de la semaine, le service de la morgue va reprendre ses activités à la fin de ce mois d’avril », a-t-il suggéré.
La morgue de l’hôpital de l’Amitié est fermée le 1er février 2015, suite aux coupures intempestives d’électricité dans le secteur. /
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique/Kouango : Les MSF entament des interventions d’urgence dans la ville
Kouango, 15 avril 2015 (RJDH)—Les médecins Sans Frontières (MSF) ont annoncé le début d’une intervention d’urgence dans la ville de Kouango (sud), une des villes du pays où les situations humanitaires et sécuritaires restent chaotiques. Pour MSF, ce programme intervient dans un climat de « terrible mélange de violence, de déplacement et de manque de soins élémentaires ».
Dans un communiqué de presse publié mardi, MSF rappelle que les habitants de Kouango ont commencé à traverser vers la République Démocratique du Congo (RDC) depuis 2014. « Plus de 20 000 personnes ont fui en RDC et des milliers se sont rendues aux communes proches de Bambari et de Grimari, au nord de Kouango. Toutes cherchaient à se protéger après des mois de morts, de vols, de pillages et d’incendies de leurs logements », rappelle le communiqué.
« Il n'y a pas de forces de sécurité ni d’acteurs pour apporter des soins de santé. Les gens vivent dans des conditions très dures qui peuvent même s’aggraver à tout moment si l'insécurité est maintenue. Et en plus de cela, la saison des pluies est sur le point de commencer et les gens qui vivent sans toit sont totalement exposés aux averses. Davantage de maisons peuvent même être inutilisables si les voisins ne peuvent pas les préparer à nouveau pour les pluies que commenceront à tomber », a fait observer Jana Brandt, coordinatrice de l'équipe d'urgences de MSF.
Durant la première semaine d'activité, les cliniques mobiles mises en œuvre par MSF ont traité plus de 400 personnes dont la plupart d'elles souffraient du paludisme.
Selon le communiqué, les cliniques mobiles de MSF offrent actuellement des soins ambulatoires primaires à plusieurs points de la zone en prêtant particulièrement attention aux cas de malaria, aux diarrhées et aux infections. Une unité d'urgence de 24 heures sera mise en place à Kouango et un bloc chirurgical pour les cas urgents qui ne peuvent pas être évacués pour des questions d’ordre médical ou de sécurité.
« Ce que nous voyons ici est un exemple de la situation que subissent des centaines de milliers de personnes en RCA chaque jour : un terrible mélange de violence, de déplacement et de manque d'accès aux soins de santé les plus élémentaires », a dénoncé Jana Brandt.
MSF note que des équipes de MSF de la RDC ont apporté leur aide aux réfugiés. L’équipe d'urgence en RCA a entamé une intervention centrée sur les enfants, les femmes et les victimes de violence dans la zone de Kouango./
Fridolin Ngoulou
Centrafrique/Bambari : La tension monte après l’incendie du site des déplacés et la mort d’un jeune peulh
Bambari, 15 avril 2015 (RJDH) --- Le site des déplacés du camp de la gendarmerie de la ville de Bambari craint les représailles des peulhs après l’incendie d’hier. Selon les informations du RJDH un jeune peulh a succombé de ses blessures après avoir été tabassé par certains jeunes qui l’ont soupçonné d’être à l’origine de cet incident. Cette situation a fait remonter la colère de ses frères et inquiète les habitants de la ville.
Selon nos informations, la tension monte d’un cran au sein de la population musulmane. Les habitants du site craignent des représailles des peulhs suite au décès d’un de leurs.
Deux enfants ont été tués par le feu, plus d’une centaine des abris et d’autres objets ont été consumés par le feu. Certains habitants ont témoigné que le feu a été causé par des enfants qui jouaient près d’une tente. Cependant, d’autres pointent du doigt deux membres de la communauté peuhle.
« Deux peulhs en moto étaient venus, l'un est entré dans la concession et a mis le feu aux maisons en paille, l’autre était resté dehors. Après avoir commis le forfait, ce dernier voulait s’échapper, mais il été appréhendé par certaines personnes avant d’être battu à mort. Il était conduit à l’hôpital et il a succombé à ses blessures. Son compagnon avait pris fuite », a témoigné une habitante du site jointe ce matin par le RJDH.
Le capitaine Amat Nedjad, Porte-parole de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), l’une des factions de l’ex-Séléka à Bambari regrette l’assassinat de ce jeune. « Le jeune était de passage, il n’a rien à voir avec l’incendie. Mais, les gens l’ont pris et l’ont décapité. Le corps se trouve présentement à la mosquée », a-t-il dit.
« La tension est en train de monter au sein de la communauté musulmane. Nous tentons actuellement de calmer les gens. Nous avons interpelé le leader de la jeunesse musulmane pour lui demander de contenir sa base. Souhaitons que l’appel puisse être entendu, afin qu’il n’y ait pas de débordements dans les prochaines heures », a-t-il déclaré./
Flora Sandrine Mbagna