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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 23:18

 

 

Centrafrique/ Bangui : Une somme de plus d’un million de FCFA avant la réouverture de la morgue de l’Hôpital de l’Amitié

 

Bangui, 15 Avril 2015 (RJDH)--Le Directeur de l’hôpital de l’Amitié a fait savoir ce mercredi 15 avril, que la morgue serait opérationnelle si la somme d’un million de FCFA est versée. Le constat est fait par un groupe de technicien qui a travaillé sur la morgue. Cette somme va permettre au service technique de payer les pièces de rechange, afin que les machines qui font fonctionner les frigos et les casiers ne se mettent en marche.

 

Dans un entretien accordé au RJDH, Germain Piamalé, Directeur de l’Hôpital de l’Amitié, a souligné que les appareils qui font tourner la morgue doivent être révisés avant de les mettre en fonction. « Les techniciens ont constaté que le mécanisme ne fonctionne pas bien. D’où nécessité d’avoir de nouvelles pièces », a expliqué le directeur.

 

Au cours de cette conversation, il a fait savoir que le budget pour ce travail de maintenance s’élève à plus d’un million de francs. « Nous avons discuté avec les techniciens qui nous ont présenté un devis dont le montant se chiffre à 1.862.000 FCFA. Nous leur avons versé une partie de cette somme. Nous souhaitons que le travail soit bien fait et qu’il n’y ait pas de défaillance sur les machines », a-t-il ajouté.

 

Il a rassuré que l’électricité est maintenant régulière le jour comme la nuit. « Nous avons constaté qu’une partie des difficultés de l’hôpital de l’Amitié est résolue. L’électricité est constante 24 heures sur 24. Si les techniciens arrivent à réparer les machines dans un bref délai, le service de la morgue va reprendre ses activités dans sa totalité », a réitéré Germain Piamalé.

 

Le directeur a profité de cette occasion pour solliciter du gouvernement et des partenaires au développement, un appui financier afin de réparer les machines qui font tourner la morgue. « Ce service de traitement des corps de l’hôpital de l’Amitié est le plus grand des hôpitaux, Communautaire et Général, entre autres. « Si nous avons cet argent au courant de la semaine, le service de la morgue va reprendre ses activités à la fin de ce mois d’avril », a-t-il suggéré.

 

La morgue de l’hôpital de l’Amitié est fermée le 1er février 2015, suite aux coupures intempestives d’électricité dans le secteur. /

 

Auguste Bati-Kalamet.

 

 

Centrafrique/Kouango : Les MSF entament des interventions d’urgence dans la ville
 

Kouango, 15 avril 2015 (RJDH)—Les médecins Sans Frontières (MSF) ont annoncé le début d’une intervention d’urgence dans la ville de Kouango (sud), une des villes du pays où les situations humanitaires et sécuritaires restent chaotiques. Pour MSF, ce programme intervient dans un climat de « terrible mélange de violence, de déplacement et de manque de soins élémentaires ».

 

Dans un communiqué de presse publié mardi, MSF rappelle que les habitants de Kouango ont commencé  à traverser vers la République Démocratique du Congo (RDC) depuis 2014. « Plus de 20 000 personnes ont fui en RDC et des milliers se sont rendues aux communes proches de Bambari et de Grimari, au nord de Kouango. Toutes cherchaient à se protéger après des mois de morts, de vols, de pillages et d’incendies de leurs logements », rappelle le communiqué.

 

« Il n'y a pas de forces de sécurité ni d’acteurs pour apporter des soins de santé. Les gens vivent dans des conditions très dures qui peuvent même s’aggraver à tout moment si l'insécurité est maintenue. Et en plus de cela, la saison des pluies est sur le point de commencer et les gens qui vivent sans toit sont totalement exposés aux averses. Davantage de maisons peuvent même être inutilisables si les voisins ne peuvent pas les préparer à nouveau pour les pluies que commenceront à tomber », a fait observer Jana Brandt, coordinatrice de l'équipe d'urgences de MSF.

 

Durant la première semaine d'activité, les cliniques mobiles mises en œuvre par MSF ont traité plus de 400 personnes dont la plupart d'elles souffraient du paludisme.

 

Selon le communiqué, les cliniques mobiles de MSF offrent actuellement des soins ambulatoires primaires à plusieurs points de la zone en prêtant particulièrement attention aux cas de malaria, aux diarrhées et aux infections. Une unité d'urgence de 24 heures sera mise en place à Kouango et un bloc chirurgical pour les cas urgents qui ne peuvent pas être évacués pour des questions d’ordre médical ou de sécurité.

 

« Ce que nous voyons ici est un exemple de la situation que subissent des centaines de milliers de personnes en RCA chaque jour : un terrible mélange de violence, de déplacement et de manque d'accès aux soins de santé les plus élémentaires », a dénoncé Jana Brandt.

 

MSF note que des équipes de MSF de la RDC ont apporté leur aide aux réfugiés. L’équipe d'urgence en RCA a entamé une intervention centrée sur les enfants, les femmes et les victimes de violence dans la zone de Kouango./

 

Fridolin Ngoulou


 

Centrafrique/Bambari : La tension monte après l’incendie du site des déplacés et la mort d’un jeune peulh


Bambari, 15 avril 2015 (RJDH) --- Le site des déplacés du camp de la gendarmerie de la ville de Bambari craint les représailles des peulhs après l’incendie d’hier. Selon les informations du RJDH un jeune peulh a succombé  de ses blessures après avoir été tabassé par certains jeunes qui l’ont soupçonné d’être à l’origine de cet incident. Cette situation a fait remonter la colère de ses frères et inquiète les habitants de la ville.

 

Selon nos informations, la tension monte d’un cran au sein de la population musulmane. Les habitants du site craignent des représailles des peulhs suite au décès d’un de leurs.

 

Deux enfants ont été tués par le feu, plus d’une centaine des abris et d’autres objets ont été consumés par le feu. Certains habitants ont témoigné que le feu a été causé par des enfants qui jouaient près d’une tente. Cependant, d’autres pointent du doigt deux membres de la communauté peuhle.

 

« Deux peulhs en moto étaient venus, l'un est entré dans la concession et a mis le feu aux maisons en paille, l’autre était resté dehors. Après avoir commis le forfait, ce dernier voulait s’échapper, mais il été appréhendé par certaines personnes avant d’être battu à mort. Il était conduit à l’hôpital et il a succombé à ses blessures. Son compagnon avait pris fuite », a témoigné une habitante du site jointe ce matin par le RJDH.

 

Le capitaine Amat Nedjad, Porte-parole de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), l’une des factions de l’ex-Séléka à Bambari regrette l’assassinat de ce jeune. « Le jeune était de passage, il n’a rien à voir avec l’incendie. Mais, les gens l’ont pris et l’ont décapité. Le corps se trouve présentement à la mosquée », a-t-il dit.

 

« La tension est en train de monter au sein de la communauté musulmane. Nous tentons actuellement de calmer les gens. Nous avons interpelé le leader de la jeunesse musulmane pour lui demander de contenir sa base. Souhaitons que l’appel puisse être entendu, afin qu’il n’y ait pas de débordements dans les prochaines heures », a-t-il déclaré./

 

Flora Sandrine Mbagna

Nouvelles nationales sur RJDH
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 18:12

 

 

15/04/2015 à 16:47 Par Vincent Duhem Jeune Afrique

 

Les pourparlers inter-centrafricains de Nairobi ont pris fin mercredi avec la signature par les anciens présidents Michel Djotodia et François Bozizé d'une déclaration d'engagement. Retour sur quatre mois de négociations secrètes.

 

C'est l'aboutissement de plus de quatre mois de tractations. Les anciens présidents Michel Djotodia et François Bozizé ont signé mercredi 14 avril une déclaration d'engagement dans laquelle ils promettent de se rallier à la feuille de route de la transition, se disent prêts à participer au Forum programmé à la fin du mois et s'engagent à ne pas perturber les futures élections. Si le document n'a pas été rendu public, son contenu devrait se rapprocher de la précédente déclaration déjà paraphée le 21 février, mais sans cérémonie officielle.

 

Cette cérémonie, plusieurs fois reportée, a finalement eu lieu à la présidence kényane en présence du chef de l'État Uhuru Kenyatta, du vice-président, Willima Ruto, du Premier ministre Ougandais, Ruhakana Rugunda, et du directeur de cabinet de Denis Sassou Nguesso, Firmin Ayessa. Plusieurs diplomates accrédités à Kampala ont accepté l'invitation. La France, pas associée et opposée à une démarche qu'elle juge non pertinente, a décliné.

 

"L'Afrique d'aujourd'hui, c'est comprendre que l'instabilité de nos voisins est aussi celle de nos pays", a déclaré Kenyatta en préambule appelant la communauté internationale à reconnaître l'accord. "Peu importe comment nous les avons réunis à la même table. Le plus important est qu'ils y soient et qu'ils parlent de paix". Bozizé et Djotodia ont ensuite lu leur déclaration d'engagement avant de se serrer la main tout sourire sous les applaudissements de la salle.

 

Deux accords, une déclaration

 

En tout, les négociations de Nairobi ont donc accouché de trois textes : le premier accord signé le 22 janvier (et immédiatement rejeté par l'ensemble de la communauté internationale, par les autorités de Bangui, puis par Denis Sassou Nguesso) ; le second presque similaire signé mercredi 7 avril par les délégations des anti-balaka et de l'ex-Séléka en présence du président kényan ; et enfin, une semaine plus tard, la déclaration d'engagement de Djotodia et Bozizé.

 

Contrairement à ce à quoi on pouvait s'attendre, les deux articles les plus controversés du premier accord de janvier n'ont pas été supprimés dans le second.

 

Le second texte, intitulé "accord de Nairobi sur le cessez-le-feu et la cessation des hostilités" et dont J.A. a obtenu copie (voir ci-dessous), a été signé par Noureddine Adam, Mustapha Sabone, Batoul Achta, représentants les FRPC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, la faction des ex-Séléka présente à Nairobi), Joachim Kokaté, Maxime Mocome et Côme Azounou pour les anti-balaka, et des représentants de la société civile. Mais pas par Bozizé ni Djotodia. Et son contenu reste polémique.

 

Il comporte 23 points et aborde des thématiques allant du "DDRR" (Désarmement, démobilisation, réintégration et réinsertions), à la "protection et la promotion de la paix parmi les civils", en passant par "la mise en place de cadres institutionnels de facilitation". Mais contrairement à ce à quoi on pouvait s'attendre, les deux articles les plus controversés du premier accord de janvier, concernant une amnistie générale et une refonte de la charte de transition, n'ont pas été supprimés.

 

En effet, l'article 3 du document indique que "quinze jours après la signature de l'accord, il doit être lancé des négociations en vue de la mise en place d'une nouvelle autorité nationale de transition de la RCA et la révision de la Charte nationale de transition". Et l'article 20 d'ajouter que "les nouvelles autorités nationales de transition sont tenues d'envisager l'octroi d'une amnistie générale à toutes les personnes et les parties engagées ou impliquées dans les combats durant le conflit en République centrafricaine". Selon nos informations, c'est la ferme opposition de Catherine Samba-Panza au processus de Nairobi et son refus de se rendre dans la capitale kényane pour assister à la cérémonie officielle qui ont poussé les autorités kényanes à ne pas tenir compte de son point de vue.

 

Négociations secrètes et volte-face de DSN

 

Pendant longtemps, les pourparlers de Nairobi ont suscité inquiétudes et interrogations. Leur initiative émane du médiateur de la crise, Denis Sassou Nguesso (DSN). Fin décembre 2014, le président congolais avait sollicité son homologue kényan pour que se tiennent, à Nairobi, des négociations informelles entre les leaders des groupes armés centrafricains – en marge de celles officiellement initiées à Brazzaville.

 

Le 17 janvier, un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères salue "les avancées enregistrées lors des discussions de Nairobi". Mais dix jours plus tard, et alors qu'un accord a entretemps été signé à Nairobi, DSN change d'avis. Depuis, le président congolais a tout fait pour se tenir à l'écart de la démarche, arrêtant notamment le 20 mars de payer l'hébergement des délégations centrafricaines logées au Weston et au Plazza (la facture a été réglée par les Kényans) et refusant de se rendre à la signature officielle. Un comportement qui a passablement énervé les autorités kényanes qui ont été contraintes de prendre en charge une initiative dont ils n'étaient pas à l'origine.

 

Et maintenant ?

 

L'accord signé est une porte de sortie honorable pour les instigateurs des pourparlers. Mais a-t-il un avenir ? Rien n'est moins sûr. D'abord parce que la communauté internationale (ONU, Communauté des États d'Afrique centrale) n'a jamais reconnu la légitimité de cette démarche. Mais aussi parce que les délégations des anti-balaka et de l'ex-Séléka présentes dans la capitale kényane ne représentent pas l'ensemble des mouvances des deux groupes armés.

Lu pour vous : Centrafrique : tout savoir sur les négociations de Nairobi
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 17:56

 

 

http://ideas4development.org  le 14 avril 2015

 

La Centrafrique traverse, depuis mars 2013, une crise politique, sécuritaire et humanitaire sans précédent. Ce chaos est le résultat de la profonde crise de confiance que connaît le pays depuis sa création en 1958. Les partenaires engagés dans la résolution de cette crise doivent intégrer l’impérieuse nécessité de reconstruire la confiance des citoyens entre eux, des citoyens envers les institutions et les politiques.

 

Situation d’urgence en Centrafrique

 

La communauté internationale a été amenée, depuis l’offensive (en décembre 2012) puis la prise de pouvoir par la SELEKA (en mars 2013), à intervenir suite aux exactions de la Séléka (alliances de rebelles majoritairement musulmans) et des Antibalaka (milices chrétiennes) contre les populations. Les interventions, qui vont jusqu’à prendre la forme d’une mise sous-tutelle, visent à rétablir la paix, garantir la sécurité et assurer la stabilisation politique. Malgré une certaine accalmie, force est de constater que les interventions de la Communauté Internationale (SANGARIS, MISCA, EUFOR et MINUSCA), telles qu’elles se sont déployées depuis le début des opérations, ne suffisent pas à rétablir la sécurité et à stopper les violences.

 

La Centrafrique traverse la crise la plus grave de son histoire. Selon Didier Niewiadowski, ancien Conseiller de Coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France de Bangui : « la dernière crise ne peut s’apparenter à une nouvelle mutinerie impliquant les seules forces armées de Centrafrique ». Cette crise est à la fois nationale et régionale. Elle implique la Centrafrique et les pays de la sous-région (Cameroun, Tchad, Soudan, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo). Aussi, les risques associés aux activités des groupes armés transnationaux pourraient mettre en péril l’équilibre des Etats de la sous-région. Elle se distingue également par sa dimension interreligieuse et intercommunautaire. Suite au renversement, par la Séléka, du Président François Bozizé (en mars 2013), Michel Djotodia est devenu le premier chef d’Etat musulman dans un pays majoritairement chrétiens. Les exactions de la Séléka contre les populations chrétiennes puis des Antibalaka contre les populations musulmanes ont aussitôt plongé le pays dans la terreur. Face à la gravité de la situation, certains observateurs et experts internationaux n’ont pas hésité à la qualifier de « nettoyage ethnique ». Alors que l’objectif de l’action internationale est d’assurer le cessez-le-feu entre les parties belligérantes, l’enjeu aujourd’hui va au-delà de la gestion du conflit interreligieux et de la réconciliation entre les communautés. Il s’agit avant tout d’une crise du système politique et judiciaire.

 

La défiance règne

 

La République Centrafricaine est atteinte d’un mal persistant. La défiance est devenue le marqueur distinctif de la société centrafricaine. Depuis son indépendance, de multiples mutineries ont contribué à l’instauration d’une culture de la défiance. Ce pays est devenu la fabrique de comportements opportunistes et déviants. Le constat est accablant : anarchie, insécurité, disparition de l’Etat de droit, faillite de l’économie, paupérisation de la population, perte de sens de la fonction de l’Etat, des politiques et déclin progressif du sentiment national. La crise de confiance qui en découle, pour ne pas dire l’absence de confiance, peut être considérée comme un des facteurs clés du conflit entre les communautés. Elle apparaît comme un obstacle majeur à la reconstruction de la Centrafrique. Elle est en grande partie liée au dysfonctionnement continu des institutions ; censées être le garant de la confiance. Enfin, les divergences régionales et la répartition confuse des tâches entre les acteurs de la gestion de la crise aggravent le sentiment de défiance des populations et des partenaires impliqués.

 

 Reconstruire la confiance : le défi du Forum de Bangui

 

La construction d’une nation forte ne peut s’imaginer sans confiance entre l’Etat, les Institutions, les associations, les politiques, les partenaires commerciaux et les citoyens. A ce jour, tous les dispositifs conventionnels mobilisés pour résoudre cette crise ne suffisent pas à rétablir la confiance. Il est alors nécessaire d’en penser les conditions et d’éveiller les consciences de chacun sur la nécessité de construire la confiance pour permettre la reconstruction du pays (reconstruire l’Etat et les Institutions publiques/State-Building).

 

Que faut-il faire pour construire la confiance en Centrafrique ? D’une part, il est nécessaire de définir clairement la position et le rôle de la Communauté Internationale dans la gestion de la crise centrafricaine. Quelles sont aujourd’hui les priorités, les positions, la volonté, les plans d’action concrets de la France, de l’Europe et des Nations Unies sur le long terme ? A l’heure actuelle, face à la persistance des exactions, le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix semblent compromis, sans ce préalable. Pourtant, l’action internationale pourrait être le premier garant du rétablissement de la paix et de la construction de la confiance. En d’autres termes, qui aura le courage et les moyens d’aller plus loin que les opérations sous casques bleus et d’assurer l’application stricte des résolutions des Nations Unies ? Penser l’action internationale dans la période post-conflit et au-delà paraît une évidence. La France qui semble détenir tous les leviers militaires, humanitaires, politiques et économiques, pourrait en être l’initiatrice. La création d’un Haut Conseil pour la Construction de la Confiance en Centrafrique pourrait ainsi être une initiative internationale. Chargée d’apporter une aide à la décision, de faire des recommandations et de proposer des solutions adaptées, cette instance réaliserait des audits de confiance (ex. : confiance entre citoyens, des citoyens envers les Institutions, des investisseurs en RCA). Elle serait composée de membres experts du monde de la recherche, de l’entreprise, de la politique, des médias, du sport et de la culture. L’idée serait de contribuer collectivement à la construction de la confiance entre citoyens, politiques, institutions, partenaires économiques et financiers, et médias. Un rapport annuel et des avis consultatifs concernant la construction de la confiance dans tous ces domaines pourraient faire l’objet d’applications par le gouvernement centrafricain.

 

D’autre part, les politiques centrafricains doivent s’interroger sur la modernisation du système politique. Les centrafricains manifestent une grande défiance à l’égard des compétences des politiques et de leur intégrité. Cependant, gagner la confiance des citoyens passe par la capacité à en faire preuve. L’une des composantes majeures de leurs réflexions et de leurs actions devrait être la construction de la confiance (Confidence Building) des citoyens envers les politiques et des citoyens entre eux. Ils doivent aujourd’hui montrer une volonté réelle de co-construire avec les citoyens un projet de société. Cela nécessite de développer de nouvelles politiques d’envergure pour reconstruire le pays et son économie. Néanmoins, le leadership politique, la vision d’un parti politique pour incarner la volonté d’ancrer durablement le changement sont des conditions préalables au développement du pays.

 

Alors que le monde s’accorde à dire que la Centrafrique est un pays failli, les centrafricains, bien au contraire, et plus que jamais, peuvent s’atteler à penser eux-mêmes les solutions à cette crise. Cela ne peut se faire sans dialogue et sans coopération entre politiques, représentants des Institutions et de la société civile. Le dialogue inter-centrafricain/Forum de Bangui, prévu fin avril 2015, pourrait être une occasion historique pour poser les fondations de la construction d’une « société de confiance » et d’un « Etat de confiance ». Il est fondamental de répondre aux attentes profondes des centrafricains, de leur redonner une liberté de pensée et d’actions. Des mesures et des efforts devraient être menés pour recréer un Nation-building; visant à redonner du sens au vivre ensemble et à reconstruire l’identité nationale. La création d’une Commission de mise en place et de contrôle de mesures de Confidence Building pourrait permettre de proposer des actions concrètes et d’évaluer, dans ce domaine, les pratiques des institutions. La construction de la confiance en Centrafrique nécessitera la mobilisation de tous et devrait à la fois être un pari politique, citoyen, tourné vers l’avenir.

 

Shérazade Gatfaoui


Maître de Conférences en Sciences de Gestion à Université Paris Est


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La crise centrafricaine : c’est une question de confiance ! par Shérazade Gatfaoui
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 14:11

 

 

Après une semaine de garde à vue, le président du parti de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), Michel Amine, a recouvré sa liberté, sous caution, ce 14 avril. Il lui était reproché de détenir par devers lui plusieurs passeports, alors qu’il s’apprêtait à prendre le vol Air France à destination de Paris. Le lundi dernier, les avocats de Michel Amine avaient brisé le silence pour décrier son arrestation qui ne s’était pas faite selon les règles de l’art.

 

(Radio nationale/TVCA)

Michel Amine libéré sous caution après une semaine de détention
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 13:13

 

 

Par RFI 15-04-2015 à 11:28

 

Le chef de la Mission de l'ONU en République centrafricaine (Minusca), le général Babacar Gaye, a appelé mardi les Etats membres à mieux financer la préparation des prochaines élections en RCA et les secours humanitaires dans le pays. Le pays est « à un tournant dans sa transition » et se prépare avec l'aide de la Minusca à des élections cruciales en juillet et août, mais il manque encore la moitié des 44 millions de dollars nécessaires à la logistique du scrutin, a-t-il souligné devant le Conseil de sécurité.

 

Dans le processus de stabilisation de la République centrafricaine, c’est encore l’argent qui reste le nerf de la guerre pour le général Babacar Gaye, qui a demandé un effort supplémentaire aux Etats membres. L’aide des Nations unies couvre seulement 13% des fonds nécessaires à la reconstruction du pays et ce sont des chantiers entiers de son développement qui sont laissés de côté comme le processus de démobilisation et de désarmement, faute de budget.

 

Mais ce qui préoccupe le plus le chef de l’opération de maintien de la paix, c’est la perspective des élections présidentielles et législatives en juillet et en août dont le financement est loin d’être assuré : « J’ai évoqué la question du financement des élections, où il nous manque 49% des 44 millions de dollars, qui sont le budget des élections. Pour l’instant, dans la phase où nous sommes, les fonds qui sont mobilisés nous permettent d’avancer, mais nous arriverons très rapidement à des phases plus opérationnelles où il nous faudra des compléments dans ce budget », a détaillé Babacar Gaye.

 

De la bonne tenue de ces élections dépend aussi l’avenir sécuritaire de la Centrafrique. Le général Babacar Gaye espère que les membres du Conseil de sécurité ont entendu son appel à agir d’urgence.

RCA: l’appel d’urgence du chef de la Mission de l'ONU
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 12:54

 

 

Par RFI 15-04-2015 à 11:44

 

En Centrafrique, Catherine Samba-Panza, la présidente de transition, a finalement décidé d'abroger ses décrets controversés relatifs à l'organisation du Forum de Bangui qui doit se tenir fin avril. Les partis politiques, le Parlement, mais aussi la société civile reprochaient à la présidence un manque de concertation. Mardi, tous les acteurs centrafricains ont salué la décision de la présidente.

 

Dans les couloirs du Parlement, des cris de victoire et de satisfaction. En choisissant d'abroger ses décrets, Catherine Samba-Panza a cédé à la pression, mais elle ne perd pas pour autant sa légitimité, bien au contraire pour Serge Singha-Bengba, président du collectif Sauvons la Centrafrique : « Elle fait aujourd'hui honneur à la République, honneur surtout aux femmes centrafricaines, de rectifier, de réajuster ce qui n'a pas été bien fait ».

 

Place maintenant à la concertation. Pour Béa Bertin, le président du parti KNK, il est vital de réunir rapidement l'ensemble des forces vives centrafricaines : « Notre satisfaction, c'est que très rapidement nous puissions nous retrouver avec toutes les forces vives de la nation pour que nous mettions en place ensemble un nouveau comité technique consensuel, car c'est de cela qu'il s'agit pour la bonne marche de la transition ».

 

Qui succèdera à la tête du comité technique à Jean-Jacques Démafouth, la cible de toutes les critiques depuis quelques semaines ? Pour Léa Boua Doumta, vice-présidente du CNT, ce n'est pas le nom qui compte : « Je ne raisonne pas en terme de nom, mais en terme de procédure. Quand la procédure est consensuelle, quel que soit le nom, s'il est accepté par tout le monde, ça ne pose pas de problème ».

 

En voulant gagner du temps en se passant de consultation générale, l'exécutif en a finalement perdu. Le début du Forum de Bangui, prévu pour le 27 avril, n'a jamais été aussi incertain.

 

RCA: Samba-Panza revient sur les nominations au comité technique
RCA: Samba-Panza revient sur les nominations au comité technique
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 12:45

 

Album de Nairobi

Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
Bozizé, Djotodia avec Uhuru Kenyatta à Nairobi
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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 23:52

 

 

Le Monde.fr avec AFP

 

Ebola et le cours déprimé des matières premières ont conduit le Fonds monétaire international à réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2015. Celle-ci restera toutefois une des régions les plus dynamiques avec une progression attendue du PIB de 4,5 % cette année et de 5,1 % pour 2016, selon les chiffres publiés mardi 14 avril. 

 

« Les producteurs pétroliers de la région seront sévèrement affectés (…) tandis que les pays importateurs de pétrole bénéficieront d’une facture pétrolière plus légère, mais ce gain sera dans une large mesure annulé par la baisse des cours des matières premières », selon le FMI. Le FMI rappelle qu’en janvier, il prévoyait une croissance plus forte (4,9 % cette année et de 5,2 % l’an prochain) et signale des « risques significatifs » de ralentissement plus marqué.

 

Ces risques tiennent à l’environnement monétaire américain, qui pourrait compliquer l’accès des pays subsahariens à des financements. « Un nouvel affaiblissement de la croissance en Europe ou dans les marchés émergents, en particulier la Chine, pourrait réduire la demande à l’exportation, et déprimer davantage les cours des matières premières », ajoute le FMI.

 

Pèsent aussi « des incertitudes politiques » avec des élections cette année en Tanzanie et au Nigeria et « des inquiétudes sécuritaires croissantes ». Les exemples ne sont pas cités dans le rapport mais ne manquent pas, attentats au Kenya ou insurrection islamiste au Nigeria.

 

À la mode auprès des industriels attirés par l’essor démographique et l’émergence d’une nouvelle couche de consommateurs, l’Afrique subsaharienne a gardé l’an dernier une croissance « solide dans l’ensemble » de 5,0 %. Mais elle a été plus faible déjà qu’en 2013 (5,2 %), souligne le FMI.

 

Si le Fonds ne prononce pas un avis de tempête, il livre en tout cas un avertissement, notamment aux pays exportateurs de pétrole, Nigeria, Angola, Guinée Équatoriale, Tchad, Gabon ou encore Congo Brazzaville, directement affectés par la chute des cours du brut.

 

Dans ces pays, l’heure est « à une adaptation dictée par une croissance plus faible que prévu » et les déficits budgétaires et des comptes courants guettent, conséquence d’ambitieux projets d’infrastructures qu’il faut désormais financer avec moins de recettes.

 

L’Afrique du Sud en panne

 

Poids lourd économique, pays le plus peuplé d’Afrique et premier producteur pétrolier africain, le Nigeria est concerné au premier chef. Il devrait renouer cependant l’an prochain avec une croissance de 5,0 %, contre 4,8 % cette année et 6,3 % en 2014, selon le FMI.

 

Pays le plus industrialisé du continent, l’Afrique du Sud ne parvient pas en revanche à rebondir, malgré l’allégement de la facture pétrolière.

 

Depuis la crise financière mondiale de 2008, elle enchaîne les années de croissance molle. Le chômage reste élevé, le climat social propice aux revendications et l’activité est entravée par un manque d’électricité dû à des retards dans la construction de nouvelles centrales.

 

Le FMI a encore révisé à la baisse ses prévisions pour l’Afrique du Sud à un maigre 2 % cette année (au lieu de 2,1 % prévus en janvier) et il ne croit plus à une relance l’an prochain (2,1 % prévus désormais, au lieu de 2,5 %).

 

Ailleurs sur le continent, la croissance 2014 « a bien résisté, notamment dans les pays à bas revenus », souligne le FMI, grâce à « d’importants investissements dans les mines et les infrastructures, ainsi que la consommation privée ».

 

Les taux de croissance flirtent avec les 8 à 10 % en Éthiopie et en République démocratique du Congo (RDC), et dépassent les 7 % en Côte d’Ivoire et en Tanzanie.

 

Même au Kenya, où le climat politique est alourdi par le conflit avec les shebabs somaliens, le FMI prévoit une accélération à 6,9 % cette année, puis 7,2 % contre 5,3 % l’an dernier.

 

Trois pays d’Afrique de l’Ouest font exception : la Guinée, le Liberia et le Sierra Leone affectés par le virus Ebola : « La croissance a chuté fortement en raison de graves interruptions de l’activité agricole et de services et du report de projets de développement minier », selon le FMI.

 

L’épidémie semble en voie d’accalmie mais il est trop tôt pour crier victoire, rappelle la Banque mondiale qui chiffre à au moins 1,6 milliard de dollars le manque à gagner subi en 2015 par ces trois pays, sans compter l’impact sur la nutrition et la scolarité des plus jeunes.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/04/14/l-economie-africaine-bousculee-par-la-chute-des-cours-des-matieres-premieres_4615859_3212.html#tJehcb6PgxTrVIJI.99

L’économie africaine bousculée par la chute des cours des matières premières
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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 22:49

 


Bangui, 14 avril 2015 (RJDH) -- Le secrétaire exécutif de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs est en mission à Bangui. Il a rencontré le 13 avril 2015, les autorités politiques centrafricaines. Le but  de la mission étant d’évaluer la crise centrafricaine.

 

 « La visite s’inscrit dans le cadre solidarité régionale et de voir dans quelle mesure ouvrir une voie définitive à la sortie de la crise centrafricaine », a dit l’Ambassadrice centrafricaine auprès  de ladite institution, Eliane Berthe Mokodopo.

 

Selon un autre membre de la délégation, « l’Autorité Nationale des Élections a besoin d’un appui  aux fins de renforcer la capacité technique de cet organe par rapport à l’organisation des élections en Centrafrique ».

 

Ntumba Luba, secrétaire exécutif se dit très satisfait  à la sortie de ces rencontres. « Les échanges issus de ces séries de rencontre étaient fructueux. Cela nous a permis d’avoir une visibilité de l’ensemble du problème, les préoccupations ressorties des consultations nationales ».

 

Selon la même source,  le processus de Désarmement Démobilisation Réinsertion(DDR)  et celui du dialogue est capital, « le DDR rencontre des difficultés réelles. Il est souhaitable que l’on procède au désarmement force pour pouvoir organiser les élections dans de bonnes conditions ensuite la question du forum qui est capitale pour chaque centrafricain ».

 

Cette mission des grands lacs, précède une autre mission effectuée en février 2014 à Bangui./

 

Carole Bycekoan

Centrafrique/Bangui: Une délégation de la région des Grands Lacs pour évaluer la crise centrafricaine
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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 22:43

 

 

Batangafo, 14 Avril 2015(RJDH) Ces éléments de l’ex-coalition Séléka qui ont érigé des barrières dans la ville de Batangafo commençaient à quitter la ville après avoir été contraints par la  Minusca basée dans la ville. La plupart de ces éléments ont quitté la ville depuis le samedi 11 Avril dernier et ils ont  pris l’axe de Bouca, dans l’Ouham.

 

 Les ex-Séléka qui ont érigé des barrières dans la ville de Batangafo sont obligés de quitter la ville à la demande des forces de la Minusca basées dans ladite ville.

 

Selon les informations,  «la plupart de ces éléments ont quitté le samedi 11 avril et le dimanche 12 avril dernier. Ils ont pris l’axe Bouca, sous préfecture de l’Ouham ». D’autres qui sont basés dans un quartier de Saragba, ont pris la direction de Wogo,  un des villages de Batangafo

 

 Depuis que ces éléments sont contraints de quitter les barrières qu’ils ont installées dans la ville, la population s’inquiète de leur départ avec les armes en mains, car ils peuvent continuer à commettre des exactions dans certaines régions de la République Centrafricaine parce que  les forces de défense ne sont pas présentes dans plusieurs  régions du pays.

 

D’après une source de la Minusca basée à Batangafo,  les forces de la Minusca n’ont pas cessé de rassurer la population de la ville de Batangafo de vaquer librement à leurs activités, « car la Minusca à une  mission qui  est celle de sécuriser toute la population. Ce départ s’inscrit dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat », a-t-elle ajouté./

 

Justin Singa

Centrafrique /Batangafo : Les éléments de l’ex-coalition Séléka contraints par la Minusca à quitter la ville
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