DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION DE LA SEMAINE DE LA JEUNESSE « EDITION 2022 » ET DE LA REMISE DU PRIX DE LA PAIX DE L’UNION PANAFRICAINE DE LA JEUNESSE
BANGUI, 18 JANVIER 2022
- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale;
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République;
- Monsieur le Ministre de la Jeunesse et des Sports;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement;
- Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui;
- Madame la Présidente du Conseil National de la Jeunesse;
- Mesdames et Messieurs les membres de la Délégation de l’Union Panafricaine de la Jeunesse;
- Distingués invités;
- Jeunes de Centrafrique;
Je voudrais vous remercier pour votre présence si nombreuse dans cette cérémonie marquant la commémoration de la Semaine de la Jeunesse, couplée à la Journée des Martyrs 2022.
Avant tout propos, je voudrais saluer la présence des leaders de l’Union Panafricaine de la Jeunesse et leur souhaiter un agréable séjour en terre hospitalière centrafricaine.
Je voudrais à cette occasion saluer le dynamisme de l’Union Panafricaine de la Jeunesse et sa lutte pour attirer l’attention des dirigeants du monde sur les défis qui minent l’épanouissement de la jeunesse africaine, et surtout pour la prise en compte de son potentiel, en tant que partenaire, dans la construction du présent de de l’avenir de notre continent, l’Afrique.
Cette occasion me permet de saluer et remercier la jeunesse centrafricaine pour ses précieuses contributions aux efforts du Gouvernement visant à restaurer la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, le vivre ensemble et assurer le relèvement économique de notre pays.
Je saisis cette occasion pour féliciter Madame Pamela Audrey DEROM, Présidente du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, pour sa brillante élection au poste de Vice-présidente de la Région d’Afrique Centrale de l’Union Panafricaine de la Jeunesse.
Cette élection honore la République Centrafricaine et nous réconforte dans nos actions menées, en dépit de la situation économique et sécuritaire préoccupante de notre pays, en faveur de la promotion de la jeunesse centrafricaine.
Je vous assure de mon soutien et de celui du Gouvernement pour la poursuite de cette noble mission en faveur de la paix et du développement de notre pays et de notre continent.
Mesdames et Messieurs;
Chaque année, nous célébrons le 18 janvier, Journée des Martyrs au cours de laquelle nous rendons hommage à tous nos martyrs, à nos frères et nos enfants qui ont sacrifié leur vie en défendant les droits humains.
Je me réjouis du thème choisi cette année pour cette célébration, à savoir : « La contribution de la Jeunesse centrafricaine dans le processus de la décentralisation, du développement locale et de l’intégration régionale ».
La vision panafricaniste de ce thème me permet de rappeler que pour faciliter la tâche à cette jeunesse déterminée à prendre en main son destin et à participer, avec toute l’énergie qui la caractérise, à la construction d’un continent plus démocratique, l’intégration régionale doit être effective.
Il nous faut donc une nouvelle vision, une nouvelle stratégie pour préparer la jeunesse à faire face aux défis de notre région, voire de notre continent, l’Afrique.
Comme nous le savons tous, les investissements majeurs à réaliser dans l’optique de tirer le meilleur parti du dividende démographique, doivent porter prioritairement sur la santé, l’éducation, la formation professionnelle adaptée et la création d’emplois pour les jeunes qui représentent plus de 60% de la population africaine.
En matière d’emploi, il importe de mettre un point d’honneur sur les secteurs traditionnels vitaux comme l’agriculture ou l’élevage et les domaines innovants à l’image des nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment l’économie numérique.
Ce sont autant de créneaux porteurs à exploiter au mieux pour gagner la bataille de l’emploi des jeunes.
Nous devons prendre conscience qu’il nous revient de donner à notre jeunesse les raisons suffisantes d’espérer et les ressources nécessaires pour son action au service de notre continent et du monde.
Devant les défis de sécurité et de la pandémie du COVID-19 qui sont de nature à compromettre durablement l’avenir de la jeunesse, la mobilisation des capitaux vers des programmes et des projets innovants sera toujours aussi importante que mobiliser la jeunesse africaine pour qu’elle s’engage positivement et se rende compte que sa contribution est essentielle à la société.
La jeunesse africaine doit donc rester au cœur des efforts que les Etats africains consacrent aux activités du développement.
Plus que jamais, la participation de la jeunesse au processus de démocratisation et de développement de notre pays est très importante et doit être encouragée, tant par les dirigeants, les partenaires techniques et financiers que par leurs leaders jeunes.
C’est pourquoi, depuis ma prise de fonction, le 30 mars 2016, nous travaillons, mon Gouvernement et moi, à créer les conditions optimales pour permettre aux jeunes de libérer leur génie, d’exprimer leur talent, de fertiliser leur inspiration et de donner libre cours à leur énergie créatrice.
En effet, dans le cadre du Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique, des actions importantes ont été envisagées en matière de la jeunesse, visant notamment à:
- assurer une habitude de vie responsable des jeunes, dans un environnement sécuritaire, c’est-à-dire la santé et le bien-être des jeunes comme la base de l’épanouissement et de la réussite personnelle et familiale des jeunes de façon à construire solidement leur avenir ;
- réunir les conditions nécessaires pour la persévérance et la réussite éducatives des jeunes, c’est-à-dire faire en sorte que le système scolaire offre aux jeunes les outils et les moyens qu’il faut pour s’instruire, se qualifier, découvrir et mettre en valeur leurs aptitudes et se préparer ainsi à une entrée réussie dans la vie active de façon à construire leur future vie de citoyennes et citoyens sur des bases solides ;
- promouvoir la culture et la participation citoyenne des jeunes et ;
- soutenir l’entrepreneuriat des jeunes.
Le vœux qui m’est cher aujourd’hui, c’est de voir notre coopération avec les partenaires techniques et financiers s’affermir et déboucher sur une coopération directe qui puisse assurer une efficacité dans la mise en œuvre des actions en faveur des jeunes, étant donné que nous sommes convaincus que c’est à travers eux que nous pouvons changer positivement les choses et inverser toutes les tendances négatives qui caractérisent notre cité.
C’est d’ailleurs pour renforcer cette vision que j’ai instruit le Gouvernement d’actualiser la Politique Nationale de la Promotion de la Jeunesse de deuxième génération, d’élaborer le Plan Stratégique National de Promotion de la Jeunesse et le Plan Opérationnel.
Je demande donc aux leaders des Jeunes, de jouer pleinement leur rôle afin de conscientiser nos jeunes sur l’importance de leurs contributions aux efforts du Gouvernement en matière de paix et de développement.
Mesdames et Messieurs les Représentants de l’Union Panafricaine de la Jeunesse;
L’Union Panafricaine de la Jeunesse a souverainement décidé de m’attribuer le Prix de la Paix pour encourager nos efforts pour la paix, le développement et la promotion de la jeunesse, en dépit d’un contexte économique, sanitaire et géopolitique défavorable.
Je voudrais, au nom du Peuple centrafricain, vous témoigner ma gratitude pour l’honneur que vous faites à la République Centrafricaine, notre pays, en me décernant ce Prix de la Paix.
C’est avec humilité et un immense honneur que je reçois ce prestigieux Prix qui est l’un des témoignages éloquents du soutien de la jeunesse africaine à la République Centrafricaine.
Ce Prix de la Paix, je le dédie à tout le peuple centrafricain, aux victimes des violences aveugles et particulièrement à la jeunesse centrafricaine, cette jeunesse éprise de paix qui m’accompagne depuis le retour à l’ordre constitutionnel.
J’exprime ma profonde gratitude à l’Union Panafricaine de la Jeunesse pour ce Prix de la Paix qui, par ce choix, contribue à remettre la République Centrafricaine sous les projecteurs du monde et attire de manière réussie les bonnes volontés acquises à la paix mondiale pour un meilleur développement des peuples.
Je voudrais en particulier remercier le Jury panafricain ainsi que les partenaires qui ont voulu partager ce moment avec nous, et leur dire combien nous apprécions l’intérêt qu’ils accordent aux problèmes de la jeunesse centrafricaine.
C’est aussi une lourde responsabilité, celle d’œuvrer sans relâche, quelles que soient les circonstances, à la promotion de la jeunesse, de la paix et du développement de mon pays, de notre continent et du monde.
Je voudrais vous assurer que ce Prix me stimule, me donne l’énergie nécessaire pour mieux faire.
En terminant mon propos, je voudrais formuler à l’endroit des uns des autres réunis ici, mes meilleurs vœux de santé, réussite progrès, de prospérité et bonheur pour l’année 2022.
Vive la jeunesse africaine!
Vive la Jeunesse Centrafricaine!
Je vous remercie.