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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 15:14

 

 

 

07/05/15 (Agence Gabonaise de Presse)

 

Les chefs d’Etats des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé mercredi, à Libreville, de lever le verrou de la libre circulation des personnes qui constituait un véritable talon d’Achille pour la bonne marche de cette organisation régionale.

 

L’annonce été faite par le président de la Commission de la CEMAC, Pierre Moussa déclinant le communiqué final ayant sanctionné la 12ème conférence des chefs d’Etat de cette organisation qui regroupe six pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad).

 

Cette décision de l’effectivité de la libre circulation des personnes dans l’espace CEMAC est entrée en vigueur dès son annonce.

 

Selon M. Moussa, la libre circulation des personnes sera conditionnée par la présentation de la carte nationale d’identité et des passeports biométriques pour les ressortissants des pays membres de la communauté.

 

En 2013, lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, il avait été annoncé la suppression des visas pour les ressortissants des pays de la communauté dès le 1er janvier 2014, une décision n’était pas entrée en vigueur en raison des réserves émises par la Guinée Equatoriale.

 

Quatre chefs d’Etat sur les six que compte la CEMAC ont pris part à ce sommet de Libreville. Il s’agit du Gabonais Ali Bongo Ondimba, hôte de la rencontre, le Congolais, Denis Sassou Nguesso, de l’Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema et du Tchadien, Idriss Deby Itno. Le Cameroun était représenté par le président du Conseil économique et social Luc Ayang et la République centrafricaine par Mahamat Kamoun, Premier ministre.

Les chefs d’Etat de la CEMAC décident de l’effectivité de la libre circulation des personnes
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 14:57

 

 

 

PARIS 08/05/15 (Reuters) - Le procureur de Paris a annoncé jeudi l'ouverture d'une information judiciaire contre X sur des soupçons de viols de mineurs commis par des soldats français en Centrafrique en 2013 et 2014.

 

Cette décision fait suite à la réception, le 29 avril, d'un questionnaire rempli par la rédactrice du rapport de l'Onu qui faisait état d'abus sexuels présumés, précise le procureur dans un communiqué.

 

"Après analyse de ce questionnaire, le parquet de Paris a ouvert ce jour, 7 mai 2015, une information judiciaire contre personne non dénommée des chefs de viols sur mineurs de quinze ans par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions et complicité de ce crime", dit-il.

 

"Les investigations vont désormais se poursuivre sous l'autorité de magistrats instructeurs, afin de parvenir à la manifestation de la vérité quant aux faits dénoncés."

La déclassification d'une enquête interne de l'armée est en cours, a-t-on par ailleurs appris auprès du ministère français de la Défense.

 

Une enquête préliminaire avait été ouverte à Paris en juillet dernier par le parquet de Paris, sur la base d'un document des Nations unies faisant état d'abus sexuels présumés sur des enfants centrafricains entre décembre 2013 et juin 2014 dans le camp de réfugiés de l'aéroport de M'Poko, à Bangui, sous protection militaire.

 

Dans cette note confidentielle de l'Onu, six enfants africains âgés de 9, 11 et 13 ans dénonçaient des abus sexuels commis par des militaires français de l'opération Sangaris, entre décembre 2013 et fin mai-début juin 2014. Quatre disaient être des victimes directes.

 

Quatorze militaires, dont certains sont identifiés, seraient concernés par ces accusations, a-t-on appris la semaine dernière de source judiciaire. Cinq militaires étrangers sont aussi concernés.

 

Dans le cadre de l'enquête préliminaire diligentée par le parquet, des gendarmes français se sont rendus en Centrafrique en août dernier pour procéder à des vérifications, sans toutefois auditionner des enfants, indique jeudi le procureur.

 

Le parquet de Paris souhaitait d'abord entendre la fonctionnaire de l'Onu qui a rédigé le rapport qui a lancé l'affaire, mais l'institution internationale a refusé de lever son immunité, préférant qu'elle réponde à un questionnaire, dit-il encore.

 

Le président François Hollande a promis des sanctions "exemplaires" et dit qu'il serait "implacable" si l'enquête concluait à la culpabilité de militaires français.

 

 

Viols en Centrafrique : Jean-Yves le Drian demande la déclassification de l'enquête

 

08/05/15 (Atlantico)

 

La décision sera prise par la Commission consultative du secret de la défense nationale le 28 mai prochain.

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a demandé jeudi la déclassification de l'enquête interne de l'armée menée après les accusations de viols d'enfants portées contre plusieurs soldats français en Centrafrique, des faits survenus début 2014.

 

La Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), seule autorité compétente à déclassifier, se réunira le 28 mai prochain et donnera un avis sur cette démarche.

 

"Il y a eu une demande du ministère de la Justice au ministère de la Défense pour déclassifier le rapport de commandement, cette demande a été acceptée et le processus de déclassification du rapport de commandement est en cours ", a confirmé à la presse le porte-parole du ministère, Pierre Bayle. Si la demande de déclassification est approuvée, le ministre la conformera alors.

 

L'enquête va être confiée à des juges d'instruction français, a annoncé jeudi dans un communiqué le procureur de la République de Paris, François Molins. L'information judiciaire est ouverte "contre personne non dénommée des chefs de viols sur mineurs de quinze ans par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions et complicité de ce crime".

 

C'est le journal britannique The Guardian qui a révélé le premier l'affaire. Quatorze militaires français ont été mis en cause, dont trois identifiés, par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans recueillis dans une note des Nations Unis en 2014.

 

Dans le JDD le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a parlé d'une "enquête complexe". "Depuis les faits allégués, la plupart des soldats ont quitté ce théâtre d'opérations", a-t-il précisé.

Information judiciaire sur des soldats français en Centrafrique
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 05:51

 

 

 

08-05-2015 à 03:20  Par RFI   Laurent Correau / RFI

 

Au Forum de Bangui, les travaux ont continué jeudi. Les participants se sont penchés sur l’organisation des élections avec un constat : les délais de juin ou juillet vont être impossibles à tenir. Le président de l'Autorité nationale des élections a dû l'admettre.

 

Le président de l’Autorité nationale des élections (ANE) est venu présenter jeudi matin un rapport sur l’état des préparatifs du scrutin. Un rapport qui a officialisé ce que tout le monde devinait, à savoir que les élections ne pourront pas avoir lieu dans les nouveaux délais fixés. Elles ne pourront pas avoir lieu avant la fin de la transition prévue pour août.

 

Un quart seulement du budget total des élections est actuellement réuni. Quand toutes les promesses de contribution auront été acquittées, il manquera encore 48 % du budget. Face à ces problèmes de moyens, les retards s’accumulent. Le matériel permettant l’enregistrement des électeurs arrivera en juin ou juillet. La formation des personnels concernés par le recensement électoral sera en principe terminée fin juin.

 

Les faits sont donc là même si le président de l’Autorité nationale des élections hésite à prononcer les mots qui fâchent  : « Tenir les délais prévus, cela me paraît assez difficile pour ne pas dire impossible », a-t-il finalement concédé du bout des lèvres, pressé par l’assistance.

 

Réactions mitigées

 

Des propos qui tranchent avec le volontarisme affiché jusqu'à il y a peu par les autorités de Bangui. Ces aveux du président de l'ANE ont aussitôt suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique centrafricaine. Notamment, car un nouveau retard des élections obligera à prolonger une deuxième fois la transition.

 

Le mandat de la présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza expirera en août, après le délai supplémentaire de six mois qui a été accordé à la transition par la communauté internationale. Doit-t-elle bénéficier d'une nouvelle prolongation ou faut-il mettre en place une nouvelle équipe ?

 

Pour Crépin Mboli-Goumba, le président du parti Patrie, Catherine Samba-Panza doit céder la place en août prochain : « La transition a été mise en place pour organiser les élections. C’est un constat d’échec, on doit en tirer toutes les conséquences pour que ces erreurs-là ne puissent pas se répéter et trouver un nouvel exécutif pour pouvoir terminer la transition et organiser les élections », affirme-t-il.

 

Martin Ziguélé, le président du MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain), estime pour sa part qu'il faut maintenir en poste l'actuelle équipe de transition jusqu'aux élections. « Je pense qu’il faut faire confiance à l’équipe actuelle, qu’elle mène le pays, qu’on lui donne les moyens et qu’elle prenne l’engagement de tout faire pour que ces élections-là se tiennent dans les meilleurs délais possibles et de préférence avant la fin de l’année », indique-t-il.

 

Cyriaque Gonda, le président d'une troisième formation, le PNCN ((Parti national pour un Centrafrique nouveau), est d'accord avec l'objectif d'une élection retardée de quelques mois seulement pour avoir lieu en 2015. « Si on tarde à organiser les élections, on court le risque de voir notre crise s’empirer, estime-t-il. Manque de confiance entre nous, autorité illégitime, une transition qui n’est plus une transition temporaire mais une transition permanente. »

 

Désiré Kolingba, qui dirige le parti RDC (Rassemblement démocratique centrafricain), estime pour sa part que les Centrafricains doivent maintenant se concerter pour trouver ensemble une nouvelle date, et cette fois-ci la proposer eux-mêmes à la communauté internationale.

RCA: l'organisation des élections «impossible» dans les délais
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 05:35

 

 

 

http://www.lopinion.ma   7/5/2015

 

La Présidente de Transition de la République centrafricaine (RCA), Mme Catherine Samba Panza, a accordé, mardi 5 mais, au Palais de la Renaissance, siège de la Présidence à Bangui, une audience à l’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, en sa qualité de Président de la Configuration République centrafricaine de la Commission de la Consolidation de la Paix des Nations Unies. Ont assisté à cette audience le ministre des Affaires étrangères de la RCA, Toussaint Doudou, ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RCA, Babacar Gaye, indique un communiqué de la mission diplomatique du Maroc à l’ONU parvenu à la MAP à New York. 


L’ambassadeur Hilale a félicité la Présidente de Transition pour son “abnégation, son ferme engagement et son rôle personnel pour la résolution de la crise, ainsi que pour la tenue du Forum de Bangui, étape cruciale du processus de transition”. Il l’a briefé sur les actions de la Configuration République centrafricaine, visant à maintenir cette crise au cœur des préoccupations de la Communauté internationale, à mobiliser les Institutions financières internationales et à œuvrer à la coordination des activités des partenaires internationaux. Il lui a également réitéré le soutien constant du Royaume du Maroc à la RCA, et la volonté de poursuivre et d’intensifier ce soutien, poursuit le communiqué. 

 

Pour sa part, la Présidente de la Transition s’est félicitée de la volonté des Nations Unies de demeurer aux côtés de la RCA dans ces temps difficiles de son histoire. Elle a remercié le Président de la Configuration pour ses efforts de sensibilisation en faveur de son pays. Mme Samba Panza a également rappelé les liens historiques entre les deux pays et la solidarité du Royaume avec son pays.

 

Elle a exprimé sa “gratitude à Sa Majesté le Roi pour avoir maintenu l’ambassade du Royaume ouverte au plus fort de la crise, alors que d’autres pays avaient fermé les leurs, ainsi que pour le maintien de la ligne de la Royal Air Maroc”. Elle a, de même, réitéré le “soutien historique ferme et constant de son pays à la question du Sahara marocain”, rappelant sa déclaration, à cet égard, devant l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre dernier. Les discussions ont également porté sur les débats en cours du Forum de Bangui, les prochaines échéances du processus de transition ainsi que les défis de développement et de financement auxquels son pays fait face. 

 

Par ailleurs, M. Hilale a eu des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères, de l’Économie, de la Justice, de la Sécurité Publique ainsi qu’avec le Président du Conseil National de Transition. Tous les responsables centrafricains ont remercié M. Hilale et la Configuration RCA pour leur engagement en faveur de leur pays et ont exposé les besoins prioritaires de leurs Départements respectifs. Ils ont également exprimé leur reconnaissance au Royaume du Maroc pour son appui permanent ainsi que son partenariat solidaire avec leur pays dans tous les domaines.

Lu pour vous : Commission de la Consolidation de la Paix des Nations Unies: Le Maroc soutient le processus de transition en République centrafricaine
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 05:23

                                                         

 

   Il y a deux cent vingt six ans, le roi Louis XVI se résolvait à convoquer les Etats Généraux face à la déliquescence de l’Etat français ( déficit du trésor royal, crise économique, mauvaise collecte des impôts, incapacité de la police à sécuriser les rues etc…) . Des cahiers de doléances ont été préalablement rédigés par les trois ordres qui ont envoyé les mille cent quarante cinq députés (270 pour la noblesse, 291 pour le clergé et 584 pour le Tiers-Etat ) .

 

    Lundi dernier, 4 mai 2015, le pouvoir de Bangui est contraint de réunir lui aussi six cent délégués centrafricains eux aussi précédés des résultats des consultations populaires qui ressemblent furieusement aux cahiers de doléances français . Quatre thèmes sont retenus en RCA : Paix et Sécurité, Justice et Réconciliation, Gouvernance, Développement économique et social .  

 

     A Versailles, les représentants des deux ordres privilégiés sont accueillis avec faste et apparat, tandis que ceux du Tiers-Etat sont ignorés et relégués dans la salle des menus plaisirs . Pire, prétextant des travaux d’entretien dans la salle, les représentants du Tiers-Etat sont purement et simplement exclus . Ce traitement désinvolte provoque l’ire de ces derniers qui sont rejoints par quelques représentants du clergé et quelques nobles . Ces mécontents vont « squatter » la salle de jeu de paume . Sur proposition du député Mounier, ils prêtent le fameux serment du Jeu de paume, à savoir  « ne jamais se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France » . Furieux, Louis XVI envoie le marquis de Deux-Brézé pour dégager la salle et le marquis s’entend répondre par le député Bailly :

        

                « Allez dire à votre maître Monsieur, que la nation assemblée

                    n’a d’ordre à recevoir de personne » .

 

Cette réplique extraordinaire pour l’époque sera suivie par celle de Mirabeau :

 

                  « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne partirons

                      que par la force des baïonnettes » .

 

Nous n’en sommes pas là sur les bords de l’Oubangui, mais Radio Ndéké Luka nous apprend que certains délégués commencent à trouver injuste le placement sélectif au premier plan de certains candidats à l’élection présidentielle .  D’autres délégués se retrouvent dans une salle devant un écran noir alors qu’on leur avait promis autre chose . Un autre fait remarquer que tout le matériel concernant les préparatifs du Forum est confectionné au Cameroun ou soumissionné aux Camerounais …

 

    Si la période de maturation de la crise est d’environ dix ans en France, c’est depuis l’indépendance que la RCA patauge dans la sienne sans véritable perspective d’avenir démocratique . Son horizon politique reste désespérément bouché . Le Forum de Bangui, précédé de celui de Brazzaville, d’un autre à Libreville, d’un sommet à Ndjaména plus d’autres, donne l’impression que le serpent centrafricain continue de se mordre la queue dans une ronde infernale et sanglante .

 

    Alors pourquoi établir cet audacieux corollaire entre les Etats Généraux français du 5 mai 1789 et le Forum de Bangui du 4 mai 2015 ? Pour constater que « comparaison n’est pas raison » ? Ou pour rêver les yeux ouverts ? C’est selon !

 

Une chose est certaine et historiquement établie : pendant les Etats Généraux, la majorité des députés a pris conscience qu’elle est le peuple en mouvement et que rien ne peut l’arrêter . Alors qu’ils étaient partis pleins de bonnes intentions pour le « bon roi Louis XVI », cette prise de conscience politique les a transcendés pour en faire un peuple souverain, capable de prendre son destin en main . C’est ainsi qu’ils ont mis fin à l’Ancien Régime de monarchie absolue, remplacée par une monarchie constitutionnelle, puis par la première République . La société d’ordres et les privilèges sont abolis le 4 Août 1789 et les Révolutionnaires ont pondu une « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » . Bref, ils ont démontré que la loi est l’expression de la volonté générale et que la souveraineté réside dans le peuple . Or le peuple c’est vous, chers délégués au Forum de Bangui .              

LA SIMILITUDE DES FORMES : BANGUI 4 MAI 2015 - VERSAILLES 5 MAI 1789 par David KOULAYOM-MASSEYO
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 04:57

 

 

 

Par RFI 07-05-2015 à 05:00

 

Au Forum de réconciliation de Bangui, les délégués présents sont entrés dans le vif du sujet mercredi. Ils se sont répartis entre quatre groupes thématiques : paix et sécurité, gouvernance, développement économique et social ou encore justice et réconciliation. Deux termes pas facile à concilier. Les participants au Forum ont pu le mesurer mercredi à la lumière des interventions effectuées.

 

Après la vague de violences que la Centrafrique vient de traverser, le pays peut-il faire l’économie d’un procès des auteurs d’exactions ? Pour Ibrahim Hassan Frédé, de la coordination des organisations musulmanes de Centrafrique, cela semble impossible. Il faut notamment, dit-il, que les pillards soient punis et les biens restitués. « La justice doit faire son travail de traquer les casseurs, indique-t-il. Depuis le 5 décembre, beaucoup de casseurs sont en train de vendre ce qu’ils ont récupéré, et ce au vu de tout le monde. »

 

Dans l’amphithéâtre du ministère des Affaires étrangères où l’on débat de justice et réconciliation, la position ne fait pourtant pas l’unanimité. Les anti-balaka présentent leur point de vue. Il faut selon eux une amnistie pour aider la réconciliation. Le commandant Dieudonné Ouranti est le comzone anti-balaka pour l’Ombella-Mpoko, la préfecture qui entoure la capitale : « Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des soulèvements populaires, justifie-t-il. Nous sommes des patriotes. On confond les bandits de grand chemin avec les anti-balaka. C’est ça notre problème. Notre proposition c’est de faire sortir tous les Centrafricains qui se trouvent dans les maisons d’arrêt. »

 

Au-delà de ces désaccords, les échanges de mercredi ont été marqués par une grande qualité d’écoute. Victimes et bourreaux étaient réunis dans la même salle, parfois à quelques sièges seulement d’intervalle et ni colère, ni haine, ni invective n’ont transparu dans les prises de parole.

Forum de réconciliation: la RCA peut-elle faire l'économie de procès?
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 04:05

 


 

Bangui, 07 mai 2015 (RJDH)—La Coordination des Affaires Humanitaires en Centrafrique constate une avancée positive dans le processus du retour des déplacés de M’Poko. Dans un communiqué de presse, publié le mercredi 6 mai 2015, OCHA a fait remarquer que les personnes déplacées ont commencé à se "dé-enregistrer" de la liste des déplacés depuis le 05 mai dernier. Cet acte constitue, « une nouvelle étape dans le processus de retour des déplacés et de fermeture du site tel que décidé par le gouvernement ».

 

Indiquant que le « site héberge actuellement plus de 18 000 personnes déplacées, dont 77% sont du 3èmearrondissement de Bangui », le communiqué de presse a déclaré que ces personnes ont commencé à se désengager comme personnes déplacées depuis le 05 mai 2015.

 

Le document précise en outre qu’ « Après les phases d’enregistrement au mois de février qui ont permis d’avoir un effectif de 4319 ménages, les activités ci-après s’en suivirent notamment la sensibilisation des déplacés sur le libre choix de décision quant au lieu de retour, les visites dans leurs quartiers de retour et entretien avec les chefs de quartiers et maires. En parallèle, la sécurité dans ces quartiers a été renforcée par les acteurs habilités. Le dé-enregistrement des déplacés qui a débuté le 5 mai est une nouvelle étape concrète dans ce processus ».

 

Cette « avancée positive », n’est pas exempte des cas litigieux. Sans énumérer ces cas, le communiqué note qu’ils sont gérés par le gouvernement. « Bien que le début des opérations soit assez positif, des cas litigieux ont déjà été enregistrés et sont en cours de traitement par le Gouvernement. De plus, la situation sécuritaire dans certains quartiers un défi majeur. A cet effet, les mesures pour protéger les civils doivent être la priorité absolue pour tous les acteurs, a ajouté Mme Bourgeois.»

 

Le 15 avril 2015, le gouvernement avait annoncé aux personnes déplacées de M’Poko le processus de la fermeture de leur camp. Une première phase consistant à enregistrer ces déplacés avait précédé la sensibilisation de ceux-ci sur le processus de leur retour et les différentes étapes qui y sont contenues. Ce dé-enregistrement entrepris le 05 mai est donc le troisième acte posé dans le processus de la fermeture du camp de M’Poko./ 

 

Naim-Kaélin ZAMANE

Centrafrique/Bangui : OCHA note une avancée positive dans le processus du retour des déplacés de M’Poko
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 04:02

 


 

Bangui, 07 mai 2015 (RJDH)—Aux termes de la 12e Conférence des  Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), tenue le 6 mai à Libreville au Gabon, la relocalisation immédiate et sans condition du siège de la Commission de la CEMAC à Bangui a été décidée. Le siège a été délocalisé suite aux violences dans le pays.

 

Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont d’abord salué les efforts consentis par la communauté internationale, les pays de la CEMAC ainsi que le peuple centrafricain pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays, en proie à une grave crise sécuritaire et humanitaire aux conséquences dramatiques. Se félicitant de la normalisation progressive de la situation en République Centrafricaine, la Conférence a décidé de la relocalisation immédiate et sans conditions du siège de la Commission de la CEMAC, de l’Ecole Inter-Etats de Douanes (EIED) et de la Carte Rose à Bangui.

 

Pour accompagner cette mesure, la Conférence a pris acte de l’engagement des Autorités centrafricaines à renforcer la sécurité des personnels et des infrastructures des structures communautaires ayant leurs sièges à Bangui.

 

Le communiqué final de cette assise révèle d’importantes décisions et de nominations. « Examinant la question de la libre circulation des personnes, la Conférence a décidé de l’application immédiate de l’Acte additionnel y relatif sur l’ensemble du territoire de la CEMAC. A cet effet, les ressortissants des pays de la CEMAC sont autorisés à circuler sans visa, à l’intérieur du territoire communautaire, munis soit de la carte d’identité biométrique, soit du passeport biométrique, soit du passeport CEMAC biométrique homologué », note le communiqué final.

 

Le document a aussi précisé qu' «En matière de transport aérien, au regard des difficultés de démarrage de la Compagnie communautaire Air CEMAC, les Chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation ont décidé de renoncer à ce projet », précise le communiqué.

 

La Vice-présidence de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC)  revient à Armand Guy ZOUNGUERE- SOKAMBI, en remplacement d’André NZAPAYEKE, pour couvrir la durée du mandat de la République Centrafricaine.

 

Aussi, le secrétariat général adjoint de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC)  sera assuré par  Maurice Christian OUANZIN, de nationalité centrafricaine.

 

La Présidence de la CEMAC sera assurée par le président de la République de Guinée Equatoriale OBIANG NGUEMA MBASOGO et la 13ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC se tiendra à Malabo en Guinée Equatoriale.

 

La Centrafrique a été représentée par le Premier ministre Mahamat Kamoun qui siégeait au nom de la présidente de transition Catherine Samba-Panza à cette 12e conférence des Chefs d’Etats de la CEMAC./

 

Fridolin Ngoulou

Centrafrique /CEMAC : Réouverture du siège de la Commission de la CEMAC à Bangui
Centrafrique /CEMAC : Réouverture du siège de la Commission de la CEMAC à Bangui
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 03:58

 

 

Centrafrique/Forum de Bangui : Les freins au développement du pays passés en revue par la commission 4

 

Bangui, 07 mai 2015(RJDH)  --  Les problèmes qui freinent le développement économique et social de  la Centrafrique étaient au centre des débats de la commission 4 du Forum de Bangui. Il s'agit de la commission développement économique et social où les participants se sont regroupés à l'hôtel l Azimut.

 

La deuxième journée s’est débutée par la mise en place des deux sous commissions. Une première  sous commission va réfléchir sur  le développement économique et la deuxième  sous commission parle sur comment développer  le social.

 

L’agriculture, l’élevage et la pèche sont les principaux points abordés  par la sous commission développement économique. D’après les intervenants, ces secteurs économiques ont besoin d’une assistance d’urgence et du suivi de la part des autorités centrafricaines. Ces secteurs d’activités doivent-être modernisés et ne doivent pas être l’apanage des minorités mais de tous les centrafricains.

 

Dans  cette même sous commission, l'accent a été beaucoup plus mis sur le secteur des mines et géologie (diamant, or, uranium, pétrole). Alfred Poloko propose une rencontre avec le médiateur de la crise centrafricaine et les acteurs d’exploitation du pétrole centrafricain avant la fin de transition pour trouver une solution.

 

Une intervention soutenue par plusieurs intervenants. Un autre intervenant a proposé la révision des textes sur les accords miniers.  Les prochaines autorités de la Centrafrique  sont appelées à axer leur politique dans ce domaine pour un meilleur développement de la Centrafrique.

 

Guy de Dieu Mokozengue rapporteur principal de la commission a résumé les problèmes identifiés par les participants ainsi que les solutions proposées, avant de les classer en trois catégories à savoir,  les  besoins d’urgences, les besoins à moyens termes et les besoins à long termes.

 

La deuxième  sous commission  a abordé les questions sur l’éducation, la santé, le logement et les violences (victimes des crises). Les problèmes ciblés étaient regroupés en deux phases. D’abord les besoins d’urgences et les besoins à long termes.

 

« L’éducation des filles, la santé physique et alimentaire, le logement, car beaucoup des maisons ont été détruites pendant les crises, les enseignants ont été tués, la mauvaise gérance des hôpitaux et centres de santé, tous ces maux font  que les centrafricains meurent beaucoup », a fait observer Delphine Yakazagba présidente de la sous commission sociale.

 

Les solutions proposées pour le développement économique et social de la Centrafrique seront présentées devant la plénière du Forum le vendredi prochain. /

 

Bienvenue Marina Moulou-gnatho.


 

Centrafrique/Forum de Bangui : Des groupes armés font des propositions de sortie de crise
 

Bangui, 07 Mai 2015 (RJDH) – La troisième journée du Forum National de Bangui est consacré à des travaux en commission. La salle de conférence du palais de la CEMAC a abrité la commission paix et sécurité. Différents groupes armés, partis politiques et autres entités ont passé tour à tour pour exposer leur sujet et proposer des solutions de paix et  sécurité en Centrafrique.

 

Le général Jérôme Boulos est le président de la commission paix et sécurité. La réflexion est axée sur l’instauration de la paix globale et durable en RCA, le détachement globale de tous les groupes armés, la restructuration et la réforme des forces de défense, la nécessité de garantir à la population la sécurité, l’importance de la réconciliation et l’apaisement des cœurs et des esprits et enfin la nécessité de mettre les femmes au cœur du circuit du pouvoir. 

 

Le général Joseph Zoudenko président du Rassemblement du Peuple Centrafricain pour le Renouveau (RPCR), l’une des fractions de l’ex-Séléka a demandé pardon au peuple centrafricain.  « Si nous acceptons de prendre part à ce Forum, c’est que nous voulons que la paix définitive revienne en RCA. Le désarmement forcé des groupes armés non conventionnel ne va pas ramener la paix, si réellement nous voulons une paix définitive et durable, nous devons s’approcher de nos enfants qui ont pris les armes et écouter leur proposition » a-t-il affirmé.

 

Selon Dieudonné Dama chargé des opérations du mouvement Anti-Balaka, la prise en compte des chefs de différents groupes armés détenus en prison est indispensable. Car ils ont des influences et des secrets cachés qui pourront ramener la paix au sein de leur troupe.

 

«Nous avons évoqué certains points pour le retour de la paix, d’abord écouté nos chefs emprisonnés, car ils ont aussi leur part de contribution dans ce processus, ensuite le désarmement forcé des peuhls armés dans les provinces et enfin éviter les manipulations dans ce Forum de réconciliation », a rapporté Dieudonné Dama représentant des Anti-Balaka.

 

Ahamat-Medjad Ibrahim, président du Mouvement de l’Unité de la Paix (MUP), porte-parole des ex-Séléka a quant à lui préconiser la réconciliation nationale avant tout processus de dialogue. Il est optimiste pour la paix. «Il faut qu’il y ait d’abord la réconciliation nationale, que le Centrafricain lave son cœur et ait l’esprit de pardon et de cohésion sociale ».

 

Les travaux de la commission paix et sécurité se poursuivent depuis ce matin dans la salle de conférence de la CEMAC avec la déclaration des autres entités faisant partie de cette commission./

 

Vivien Ngalangou


 

Centrafrique/Forum de Bangui: La population espère un pardon et une réconciliation sincère

 

Bria, 07 Mai 2015(RJDH)— La population témoigne qu’elle accorde de l'importance et de l'espoir aux travaux de Forum de Bangui qui se déroulent en ce moment. Dans la ville de Bria après avoir suivi les débats des deux premières journées, les habitants souhaitent  que la paix, le pardon sincère et la cohésion sociale s’installent après ces assises.

 

Joseph Akomoli, habitant de la ville de Bria, souligne que l’échec n’est pas permis lors de ces pourparlers. « Le forum national de Bangui est une étape très déterminante dans le processus de rétablissement de la paix en République Centrafrique. Aucune erreur n’est donc permise. C’est une rencontre d’envergure », précise -t-il.

 

Pour que la paix revienne définitivement en République Centrafricaine, Marie Zélaou appelle  le peuple centrafricain au pardonner. « Il faut avoir l’esprit de pardon, socle de la cohésion et d’un nouveau départ pour le peuple centrafricain».

 

Narcisse Danboye, estime pour sa part que la paix est nécessaire pour le retour à la normale, « et cette paix doit être accompagnée avec le pardon, la tolérance, et la cohésion sociale.»

 

La population de la localité de Bria demande aux autorités du pays de mettre en place un comité de suivi qui veillera à la stricte application des recommandations à l’issue de ce forum de Bangui./

 

Narcisse Jaubert.

Echos du Forum National de Bangui sur RJDH
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 03:56

 

 

 

Tanguy Berthemet  Le Figaro 07/05/2015 à 17:08

 

Des magistrats français vont mener les investigations sur les accusations de viols d'enfants portées contre des soldats français en Centrafrique.

 

Le parquet de Paris a ouvert, jeudi, une information judiciaire pour «viols sur mineurs de quinze ans par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions», et «complicité» dans le cadre des accusations d'abus sexuels sur des enfants commis par des militaires français en Centrafrique. Des juges d'instruction vont désormais conduire l'enquête. Ce mouvement donne la possibilité à la justice française d'interroger de nouveau les victimes mais aussi les éventuels suspects.

 

L'affaire a démarré fin avril, après la révélation d'un rapport de l'Onu accusant des soldats français en poste à Bangui d'avoir violé des enfants contre des menues sommes d'argent ou même de la nourriture. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et le début juin 2014 près de l'aéroport de M'Poko, alors transformé en un immense camp de réfugiés accueillant jusqu'à 150.000 personnes.

 

En juillet 2014, les agents de l'Onu recueillaient les témoignages de quatre victimes, âgées de 9, 11 et 13 ans, assurant avoir été forcées de pratiquer des fellations, certaines à plusieurs reprises, à des militaires français. Deux autres victimes supposées, qui se sont également confiées aux enquêteurs, n'auraient été que témoins des faits.

 

Les révélations de deux jeunes garçons, ayant précisé les surnoms, les tatouages ou les habitudes des supposés violeurs, permettraient d'identifier trois militaires. Au total, quatorze soldats français seraient impliqués, ainsi que des soldats du Tchad et de Guinée Equatoriale.

 

Retard dans l'enquête

 

Après le sordide des accusations, c'est la lenteur de l'enquête qui a soulevé un tollé. Le ministère de la Défense, puis celui de la Justice, ont été avertis le 29 juillet 2014. Une enquête préliminaire a immédiatement été ouverte, et les gendarmes se sont rendus à Bangui dès le 1 er août. Dans le même temps, l'armée a ouvert une «enquêt de commandement». Le ministère de la Défense a annoncé jeudi qu'elle serait déclassifiée.

 

Cette enquête interne ne devait toutefois pas apporter de précisions, selon une source au sein du ministère de la Défense. Les investigations semblent piétiner. Pour l'heure aucune mise en examen n'a eu lieu, ni aucune audition par la justice.

 

Jeudi, dans un communiqué, le parquet de Paris laisse entendre que ce retard, et le délai anormalement long dans un tel cas entre l'enquête préliminaire et la nomination d'un juge, serait imputable à l'ONU. Alors que les enquêteurs souhaitaient entendre l'enquêtrice de l'ONU, auteur du rapport, «la hiérarchie onusienne a cependant refusé cette audition», souligne le parquet.

 

L'ONU n'aurait fini par accepter qu'un questionnaire par écrit, qui ne seraient revenu que le 29 avril dernier. «L'ONU traîne c'est vrai mais cela n'explique pas tout. La révélation par la presse des cas à considérablement accéléré les choses», concède un proche du dossier.

 

L'ONU a été confrontée à plusieurs reprises à des cas de pédophilies dans ses rangs lors de mission de maintien de la paix. Des ONG ont accusé l'organisation de tenter d'étouffer le scandale ainsi que la France. L'ONU et Paris s'en défendent. «Si quelqu'un a sali le drapeau, parce que c'est de cela qu'il s'agit, il faut qu'il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l'image de la France et la mission des armées», a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

 

Bangui va poursuivre les militaires français soupçonnés de viols

 

AFP 6 mai 2015 à 20:58

 

C'est la première réaction officielle du gouvernement centrafricain au sujet de l'affaire des 14 soldats de l'opération Sangaris.

 

La Centrafrique va engager des «poursuites» contre des militaires français soupçonnés de viol d’enfants à Bangui, a déclaré mercredi le ministre de la Justice Aristide Sokambi, lors de la première réaction officielle du gouvernement centrafricain à ce sujet. «Des poursuites vont être engagées (...) c’est quand même des actes très graves (...) J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas d’amalgame, ce n’est pas Sangaris, ce n’est pas la France. C’est des individus, c’est des militaires et c’est contre ceux-là que nous nous insurgeons», a affirmé le ministre à propos des accusations de viols sur mineurs commis en 2014 dans un camp de déplacés, situé près de l’aéroport M’Poko et du camp de l’opération militaire française Sangaris.

 

Des juges français vont enquêter en Centrafrique
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