Centrafrique/Forum de Bangui : Les freins au développement du pays passés en revue par la commission 4
Bangui, 07 mai 2015(RJDH) -- Les problèmes qui freinent le développement économique et social de la Centrafrique étaient au centre des débats de la commission 4 du Forum de Bangui. Il s'agit de la commission développement économique et social où les participants se sont regroupés à l'hôtel l Azimut.
La deuxième journée s’est débutée par la mise en place des deux sous commissions. Une première sous commission va réfléchir sur le développement économique et la deuxième sous commission parle sur comment développer le social.
L’agriculture, l’élevage et la pèche sont les principaux points abordés par la sous commission développement économique. D’après les intervenants, ces secteurs économiques ont besoin d’une assistance d’urgence et du suivi de la part des autorités centrafricaines. Ces secteurs d’activités doivent-être modernisés et ne doivent pas être l’apanage des minorités mais de tous les centrafricains.
Dans cette même sous commission, l'accent a été beaucoup plus mis sur le secteur des mines et géologie (diamant, or, uranium, pétrole). Alfred Poloko propose une rencontre avec le médiateur de la crise centrafricaine et les acteurs d’exploitation du pétrole centrafricain avant la fin de transition pour trouver une solution.
Une intervention soutenue par plusieurs intervenants. Un autre intervenant a proposé la révision des textes sur les accords miniers. Les prochaines autorités de la Centrafrique sont appelées à axer leur politique dans ce domaine pour un meilleur développement de la Centrafrique.
Guy de Dieu Mokozengue rapporteur principal de la commission a résumé les problèmes identifiés par les participants ainsi que les solutions proposées, avant de les classer en trois catégories à savoir, les besoins d’urgences, les besoins à moyens termes et les besoins à long termes.
La deuxième sous commission a abordé les questions sur l’éducation, la santé, le logement et les violences (victimes des crises). Les problèmes ciblés étaient regroupés en deux phases. D’abord les besoins d’urgences et les besoins à long termes.
« L’éducation des filles, la santé physique et alimentaire, le logement, car beaucoup des maisons ont été détruites pendant les crises, les enseignants ont été tués, la mauvaise gérance des hôpitaux et centres de santé, tous ces maux font que les centrafricains meurent beaucoup », a fait observer Delphine Yakazagba présidente de la sous commission sociale.
Les solutions proposées pour le développement économique et social de la Centrafrique seront présentées devant la plénière du Forum le vendredi prochain. /
Bienvenue Marina Moulou-gnatho.
Centrafrique/Forum de Bangui : Des groupes armés font des propositions de sortie de crise
Bangui, 07 Mai 2015 (RJDH) – La troisième journée du Forum National de Bangui est consacré à des travaux en commission. La salle de conférence du palais de la CEMAC a abrité la commission paix et sécurité. Différents groupes armés, partis politiques et autres entités ont passé tour à tour pour exposer leur sujet et proposer des solutions de paix et sécurité en Centrafrique.
Le général Jérôme Boulos est le président de la commission paix et sécurité. La réflexion est axée sur l’instauration de la paix globale et durable en RCA, le détachement globale de tous les groupes armés, la restructuration et la réforme des forces de défense, la nécessité de garantir à la population la sécurité, l’importance de la réconciliation et l’apaisement des cœurs et des esprits et enfin la nécessité de mettre les femmes au cœur du circuit du pouvoir.
Le général Joseph Zoudenko président du Rassemblement du Peuple Centrafricain pour le Renouveau (RPCR), l’une des fractions de l’ex-Séléka a demandé pardon au peuple centrafricain. « Si nous acceptons de prendre part à ce Forum, c’est que nous voulons que la paix définitive revienne en RCA. Le désarmement forcé des groupes armés non conventionnel ne va pas ramener la paix, si réellement nous voulons une paix définitive et durable, nous devons s’approcher de nos enfants qui ont pris les armes et écouter leur proposition » a-t-il affirmé.
Selon Dieudonné Dama chargé des opérations du mouvement Anti-Balaka, la prise en compte des chefs de différents groupes armés détenus en prison est indispensable. Car ils ont des influences et des secrets cachés qui pourront ramener la paix au sein de leur troupe.
«Nous avons évoqué certains points pour le retour de la paix, d’abord écouté nos chefs emprisonnés, car ils ont aussi leur part de contribution dans ce processus, ensuite le désarmement forcé des peuhls armés dans les provinces et enfin éviter les manipulations dans ce Forum de réconciliation », a rapporté Dieudonné Dama représentant des Anti-Balaka.
Ahamat-Medjad Ibrahim, président du Mouvement de l’Unité de la Paix (MUP), porte-parole des ex-Séléka a quant à lui préconiser la réconciliation nationale avant tout processus de dialogue. Il est optimiste pour la paix. «Il faut qu’il y ait d’abord la réconciliation nationale, que le Centrafricain lave son cœur et ait l’esprit de pardon et de cohésion sociale ».
Les travaux de la commission paix et sécurité se poursuivent depuis ce matin dans la salle de conférence de la CEMAC avec la déclaration des autres entités faisant partie de cette commission./
Vivien Ngalangou
Centrafrique/Forum de Bangui: La population espère un pardon et une réconciliation sincère
Bria, 07 Mai 2015(RJDH)— La population témoigne qu’elle accorde de l'importance et de l'espoir aux travaux de Forum de Bangui qui se déroulent en ce moment. Dans la ville de Bria après avoir suivi les débats des deux premières journées, les habitants souhaitent que la paix, le pardon sincère et la cohésion sociale s’installent après ces assises.
Joseph Akomoli, habitant de la ville de Bria, souligne que l’échec n’est pas permis lors de ces pourparlers. « Le forum national de Bangui est une étape très déterminante dans le processus de rétablissement de la paix en République Centrafrique. Aucune erreur n’est donc permise. C’est une rencontre d’envergure », précise -t-il.
Pour que la paix revienne définitivement en République Centrafricaine, Marie Zélaou appelle le peuple centrafricain au pardonner. « Il faut avoir l’esprit de pardon, socle de la cohésion et d’un nouveau départ pour le peuple centrafricain».
Narcisse Danboye, estime pour sa part que la paix est nécessaire pour le retour à la normale, « et cette paix doit être accompagnée avec le pardon, la tolérance, et la cohésion sociale.»
La population de la localité de Bria demande aux autorités du pays de mettre en place un comité de suivi qui veillera à la stricte application des recommandations à l’issue de ce forum de Bangui./
Narcisse Jaubert.