19-09-2013
L'ex-chef rebelle Michel Djotodia, président de la transition en République centrafricaine (RCA), a décidé de mettre un terme aux violences à Bossangoa, en annonçant mercredi le déploiement de l'armée pour sécuriser cette ville natale du dirigeant déchu François Bozizé au Nord-Ouest déclarée par des sources indépendantes en résistance contre les exactions des ex-Séléka.
Après de récents combats violents entre les ex-rebelles de l'alliance Séléka le 7 septembre où le bilan officiel fait état de plus de 100 morts, Bossangoa et d'autres localités environnantes sont le théâtre d'une nouvelle escalade de violences depuis le week-end dernier qui a entraîné un afflux de plus de 30.000 personnes à la cathédrale en quête de refuge, d'après les autorités de l'église.
Chrétiens ou musulmans, la peur qui anime ces populations est générale, a rapporté mercredi à Xinhua le vicaire général de la cathédrale, Frédéric Tonfio, qui a dit s'inquiéter face à une crise humanitaire grave et a annoncé un calme apparent dans l'après-midi après une matinée de tirs sporadiques.
« Les forces de défense et de sécurité sont en route pour sécuriser la ville de Bossangoa », a déclaré le président de la transition lors d'une réunion mercredi au palais présidentiel avec les élus municipaux, les chefs de quartier et la jeunesse de Bangui.
Le pouvoir de Bangui est convaincu que ces actes sont la manifestation de manuvres de déstabilisation soutenues par l'ancien régime. Dans un entretien à Xinhua, l'archevêque de Bangui, Mgr. Dieudonné Nzapalainga, a à cet effet appelé à éviter des mesures de représailles contre une population qui selon lui ne se bat que pour sa dignité, en réaction aux exactions des ex- Séléka. F
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : Djotodia s'engager à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays
BANGUI Mercredi 18 septembre 2013 | 18:30 UTC (Xinhua) - Le président de la transition en République centrafricaine (RCA) Michel Djotodia s'est engagé mercredi à Bangui à restaurer la sécurité et la stabilité pour mettre fin aux pillages, aux agressions, aux vols et aux tueries qui continuent d'être signalés six mois après sa prise du pouvoir le 24 mars avec l'ex-alliance rebelle Séléka dont il a annoncé la dissolution il y a une semaine.
« Nous allons rétablir la sécurité et la stabilité dans notre pays pour préparer les futures élections », a lancé l'ex-chef rebelle lors d'une rencontre mercredi au palais présidentiel de la Renaissance avec les élus municipaux, les chefs de quartier et la jeunesse de la capitale, en présence du Premier ministre Nicolas Tiangaye, annoncé en partance pour New York aux Etats-Unis pour participer aux travaux de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.
Michel Djotodia a condamné les exactions persistantes dans le pays qu'il a jugées « inadmissibles » et « intolérables », puis fait part de son engagement en faveur du respect des droits de l'homme et de la lutte contre la corruption, après avoir rendu hommage « aux victimes innocentes, aux villageois obligés de quitter leur pays et tout un peuple entier » pour pouvoir protéger leur vie. Il a dit s'engager à établir un dialogue politique inclusif en vue d'un consensus national pour la réalisation de son programme articulé autour de cinq objectifs majeurs : rétablissement de l'autorité de l'Etat et de la sécurité ; promotion du développement économique national ; prévention de la discrimination ethnique et religieuse ; reconstruction du pays puis restauration de la confiance avec les pays voisins.
Le président par intérim centrafricain a appelé à la restitution des armes détenues par des personnes non autorisées, promettant des poursuites judiciaires pour les récalcitrants, et annoncé un processus de désarmement en deux axes, de Bangui vers les provinces et des provinces vers Bangui. « Nous avons sécurisé déjà la capitale et plusieurs points stratégiques », a-t-il affirmé, alors que des actes de braquage, d'agression et de vol continuent d'être dénoncés par des organisations des droits de l'homme et que des patrouilles des ex- Séléka à bord de véhicules 4x4 restent aussi visibles dans la ville, près d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'ex-rébellion le 13 septembre.
Il a annoncé « la mise en route des tribunaux et du système judiciaire pour qu'aucun crime ne reste impuni » et la création d'un Centre national de crise.