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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 12:59

 

 

 

 

Est-ce qu'il faut se réjouir du départ de Bozeze? Nous pensons que oui, même si nous ne partageons pas l'esprit d'un changement politique par la force. Il est important de se rappeler que Bozeze fut aussi un chef rebelle, il avait lui même violé la constitution en prenant le pouvoir par un coup d'état, ce que nous pouvons appeler aujourd'hui dans son cas, un arroseur arrosé. Si de manière classique, certaines voix se lèvent ici et là pour comdamner ce coup d'état, ces pays et ces institutions ne demandent pas non plus la réhabilitation de ce dernier. Ce coup d'état semble être évident, seul Bozeze et ses voyous de la République semblent être aveugles. Ils vivaient certainement dans une bulle où tout leur semblait rose.

 

Toutes les indications étaient favorables à un coup d'état, plusieurs raisons semblent se justifier. En dehors du fait que Bozeze, soit incompétent (ce qui est reconnu mondialement), il était incapable d'assurer la sécurité sur l'étendu du territoire, surtout qu'il est soit disant général d'armée, chef d'état major, ministre de la défense. En fait, la république centrafricaine était dirigée par un pitre, un pantin, un guignol, un rebelle, un petit président, certainement amnésique, qui n'a jamais appris la leçon du passé avec le procès Bokassa. Il dirigeait le pays d'une main de fer, avec une haine viscérale de ses opposants.

 

Personne ne pouvait imaginer qu'un jour la République Centrafricaine allait revivre cette sombre partie de son histoire, avec ses prisonniers politique. Comment pouvons nous imaginer dans un pays, soit disant démocratique, de kidnapper ou encore de séquestrer des compatriotes sans passer par la justice? Nous faisons référence ici à cette cynique prison de camps de roux, ou en encore celle de Bossembele, le Guantanamo privé de Bozeze.

Le système politique de Bozeze se reposait systématiquement sur le pillage du pays. Bien que la République centrafricaine ait connu plusieurs dirigents, nous voyons apparaître avec bozezé, ses rejetants et son entourage, une classe des arrivistes, des parvenus en fait des véritables bandes de voyous de la République.

 

Ce qui est triste et dommage pour la République Centrafricaine est que Bozeze n'est pas seul :  la classe politique, les soit disant opérateurs économiques et "certaines personnalités" ne sont pas innocents dans la création de cette spirale négative qui plonge la République Centrafricaine dans un chaos total; presque 99% de ces hommes politiques sont souvent pressés de faire la courbette, aux nouveaux hommes forts, à tel point qu'ils perdent leur dignité et leur personnalité. Cela se produit malheureusement de nouveau avec Djotodja. 

 

En ce qui concerne les hommes politiques, ils sont tout aussi nulissimes. Incapables d'avoir une opposition forte face au pouvoir en place, ils oublient d'être un contre poids au régime. Quelque part, tout ceci n'est pas étonnant, quant on voit la manière dont les partis sont structurés. Il faut reconnaître qu'en Centrafrique, les partis n'existent que de nom; après nous nous étonnons que se sont ces même personnes qui finiront par arriver au pouvoir. Il est manifeste de constater qu'en dehors de Patassé qui avait pris le pouvoir par la voie démocratique, la République Centrafricaine à souvent eu une alternance politique par des coups d'état. Espérons que le pouvoir actuel en prenne note.

 

En effet, la plupart des hommes politiques centrafricains font l'erreur de penser que faire de la politique implique simplement de pointer au travail le matin ou n'est qu'un moyen supplémentaire pour être reconnu comme une personnalité du pays. Ils brillent souvent par leur vulgarité, des comportement souvent ridicules, des hommes sans fierté ni dignité.

 

Quant aux opérateurs économiques et les soit disant personnalités du pays, il est triste de constater que la République Centrafricaine, qui pourtant est un grand pays, brille par le bluff de ces personnes. Ils sont incapables d'évoluer en dehors du système politique, sans faire une ramification mafieuse avec les dirigeants, avec ces voyous de la République. Pour garder leur rang, ils entretiennent et encouragent la corruption, la dégradation du pays. Ces gens pensent que leur position leur offre un passe-droit, que cela leur permet de maitriser le "sous-peuple". Nous nous étonnons ensuite que notre pays soit aussi pauvre, et qu'il soit classé parmi les derniers dans le monde à tout point de vue. Curieusement, cela n'empêche pas ces mêmes personnalités de critiquer le pays.

 

Rien d'étonnant à ce que le pays subisse une nouvelle vague de pillages après chaque coup d'état. Tout ceci, se justifie par l'état du pays! S'il y a pillage, nous estimons qu'il faut nous en prendre aux hommes politiques, aux opérateurs économiques, à toutes ces personnes qui n'éprouvent en temps normal que du mépris à l'égard du petit peuple. S'il y a pillage, il faut questionner ces hommes politiques et ces voyous qui tiennent tant à s'accrocher au pouvoir. S'il y a pillage, c'est parce que ces opérateurs économiques ne font rien pour faire évoluer ce pays aussi bien d'un point de vue économique que social : ils n'ont toujours vendu que du vent! Malheureusement, certains centrafricains, se voient dans cette confusion lésés de leurs biens. Il est cependant bien difficile, dans un pays comme la République centrafricaine où le taux d'alphabétisation est très élevé et la pauvreté, est telle que, dans une situation de coup d'état de demander au peuple d'être raisonnable avec cette fausse impression de nouvelle liberté.

 

En tout état de cause, le problème centrafricain, vient en grande partie de cette catégorie d'hommes politiques, de ces opérateurs économiques, de ces personnalités. 98% de ces hommes politiques se sont trompés de vocations. 98% des opérateurs économiques ne sont pas à la hauteur. 98% de ces soit-disant personnalités ne sont pas des références, ne sont pas crédibles, et ne seront jamais un modèle pour le petit peuple.

 

2016, si nous nous en tenons à cette date, ouvrira certainement de nouvelles perspectives si et seulement si élections il y a. Il est impératif de voir de nouvelles figures émerger. La rupture est nécessaire afin de sortir de cette spirale chaotique qui n'a fait que prouver l'inefficacité du système actuel au fil des années et des décénies précédentes.



                                                                                          Magloire Koumba Benga

BOZEZE ET SES BANDES DE VOYOUS par Magloire Koumba
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