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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 04:28

 

 

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Le Mahatma Gandhi  avait coutume de répondre à ses compatriotes qui s’impatientaient sur les résultats de sa méthode dite de la non-violence, devant la violence et les fourberies du colonisateur  britannique, impassible : « si un temps on peut croire que les méchants vont l’emporter, car avec la violence et le mensonge ils prennent rapidement l’avantage, il faut savoir qu’à la fin ce sont quand même les bons qui gagnent ».

 

Aujourd’hui,  que demandent les centrafricains partout sur notre territoire et à l’extérieur du pays?

 

-           que le pouvoir rétablisse la paix et la sécurité dans toutes ces préfectures qui échappent à l’autorité effective de l’Etat, soit du fait de rébellions non centrafricaines  (c’est le cas du Haut-Mbomou, du Mbomou et de la Haute-Kotto)  ou de rébellions centrafricaines (c’est le cas de l’Ouham, de l’Ouham-Pendé, du Bamingui-Bangoran, de la Vakaga et de la Nana-Gribizi). Les moyens débloqués à cette fin depuis le premier semestre 2009 par nos pays frères de la CEMAC et la BEAC doivent être  utilisés à cette seule fin.

 

-          qu’un recensement électoral s’effectue sur toute l’étendue du territoire national selon les règles de l’art, pour déterminer de manière aussi exhaustive que possible le corps électoral,

 

-          enfin que notre pays soit  géré de manière consensuelle, sur la base d’un accord politique, jusqu’aux élections, comme cela s’est déjà fait en 1993.

 

Voilà ce qu’attendent réellement les Centrafricains, et que défend l’opposition démocratique.

 

La réponse du pouvoir à cette demande populaire et légitime se résume en une stratégie à la petite semaine fondée sur un triptyque bien connu : des gesticulations de matamore couplées à une logorrhée pseudo-guerrière, la désignation de l’opposition, complice bien sûr de la communauté internationale, comme la cause de tous les malheurs de la nation, et naturellement un retour à peine déguisé à la pensée unique et aux pratiques autoritaires.

 

Nous comprenons la déception du pouvoir et de ses artificiers qui, ayant programmé des tentatives de passage en force les 25 avril et 16 mai 2010, ont été obligés de les déprogrammer. Cela fait mal de devoir changer de plans, je les comprends.

 

Cependant, comme disait Socrate il ya plus de deux mille ans « connais-toi toi-même » : ils devraient donc  rechercher la cause de leurs échecs dans leurs propres rangs, dans leurs propres incapacités fonctionnelles, au lieu de se battre contre des moulins à vent, comme Don Quichotte et de se décrédibiliser tous les jours dans un spectacle.

 

Nous ne céderons ni aux provocations, ni aux chantages, encore moins aux brimades et autres humiliations. Les seules marches que nous organiserons seront celles de nos méninges dans le cadre de  la réflexion sur le devenir de notre pays.

 

« Asinus asinum fricat » disait la sagesse latine. Non,  nous ne répondrons pas aux coups de pied de l’âne. Nous ne nous laisserons pas  distraire, notre objectif unique est l’alternance par les urnes.

 

Nous, membre de l’opposition démocratique, ne souhaitons pas perdre notre temps en de vains spectacles et souhaitons relever le niveau du débat  centrafricain à celui de la question pertinente de la gestion consensuelle de l’Etat après le 11 juin 2010, pour des raisons essentiellement pratiques :

 

-          préparer des élections crédibles et incontestables, comme facteur de stabilisation de notre pays, qui ne l’oublions pas, est un pays post-conflit ;

 

-           œuvrer collectivement au retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

 

Soyez donc rassurés, cher compatriotes, Centrafricaines, Centrafricains , amis et sympathisants de notre beau pays, que nous ne ménageons pas nos efforts et notre temps pour que ces objectifs soient atteints, afin que la RCA redevienne ce pays où il faisait bon vivre et investir, le bijoux de l’Afrique Centrale.

 

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