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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 17:36

 

 

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                       Vincent Bolloré

Par frederic.boungou | Mercredi 21 avril 2010 | Le Messager

Rarement, cérémonie a drainé autant de beau monde. La cérémonie de mise en service des deux nouvelles locomotives récemment acquises par CAMRAIL (voir article ci-dessus) a connu la participation de plusieurs personnalités de premier plan. Aux côtés de Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, ministre des Transports, accessoirement « représentant personnel du Premier ministre chef du gouvernement » qui présidait l’événement, l’on notait la présence des ministres tchadien et centrafricain en charge du secteur des Transports; du ministre des Sports et de l’éducation physique, Michel Zoah ; du secrétaire d’Etat aux Transports, Méfiro Oumarou ; du ministre délégué au ministère de l’Economie, du plan et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). A ces cinq ministres, il faut ajouter trois gouverneurs de régions (Littoral, Est et Adamaoua), le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, des députés à l’Assemblée nationale, notamment Hilarion Etong (1er vice-président) ou Albert Dooh Collins (membre du bureau) ; sans oublier la présence de Françoise Foning ou celle des présidents des Chambres de commerce du Tchad et de la Centrafrique et du maire de la ville de N’djaména. Au total, un joli parterre de personnalités accourues à une cérémonie d’apparence anodine, puisqu’il s’agissait simplement de la mise en service de nouvelles locomotives par l’opérateur du secteur.

Qu’est-ce qui a donc fait courir toutes ces personnalités ? Encore que le Big Boss du groupe, Vincent Bolloré, n’a finalement pu faire le déplacement du Cameroun à cause de la paralysie du ciel européen. Toutes choses qui expliquent sans doute l’absence de Philémon Yang, le Premier ministre sous le parrainage de qui la cérémonie était placée, à Douala. Sur cette exceptionnelle mobilisation, c’est peut-être Dominique Lafont, le directeur général de Bolloré Africa Logistics qui en donne la quintessence. « Le corridor du Cameroun est essentiel dans notre déploiement dans la sous-région Afrique centrale, notamment en Centrafrique, au Tchad et au nord du Congo. Nous sommes conscients de cet enjeu », a-t-il déclaré dans son propos. Pour Hamadou Sali, président du conseil d’administration de CAMRAIL, les deux nouvelles locomotives CC 3 300 vont contribuer à « favoriser l’intégration sous-régionale à travers le corridor Douala-N’djaména-Bangui. » Si le groupe Bolloré est conscient de l’importance du corridor camerounais, à combien plus forte raison, les autorités de ces pays voisins dont le désenclavement dépend du réseau ferroviaire camerounais ?

Mais si cet enjeu peut expliquer la présence des autorités compétentes de ces pays, quid de celle des autorités camerounaises ? Celle de Michel Zoah, le Minsep, a trait logiquement à la signature du partenariat qui lie désormais la CAMRAIL à la FECAFOOT (nous y reviendrons). Mais que venait faire le Secrétaire d’Etat aux Transports Méfiro Oumarou là où son patron présidait la cérémonie ? De même, ne pouvait-on pas faire l’économie du déplacement du ministre délégué au MINEPAT à Douala ? Ou de celui des gouverneurs des régions de l’Est et de l’Adamaoua venus encombrer Faï Yengo dans son « territoire de compétence » ? Avait-on vraiment besoin de toute cette armada pour cette cérémonie ? Tous ces questionnements conduisent à se demander pourquoi Bolloré fait autant courir les autorités, à commencer par celles de Yaoundé…

 

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