Centrafrique : libération des prisonniers politiques fin du couvre-feu
BANGUI AFP / 20 mars 2013 20h17- Le président centrafricain François Bozizé a pris mercredi deux décrets
permettant de libérer les prisonniers politiques et de lever le couvre-feu, deux des revendications de la rébellion du Seleka qui menaçait de reprendre les armes.
Les personnes arrêtées, détenues, condamnées à partir du 15 mars 2012, jusqu'à la date de prise de ce décret sont libérées
(...) Cette mesure s'applique aux prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les accords (de paix) de Libreville, selon le décret lu à la radio nationale.
Le décret sur les prisonniers précise que sont exclues de la mesure les personnes en garde à vue, en détention préventive,
condamnées pour assassinat, viol, détournement de deniers publics mais aussi pour atteinte à la sûreté de l'Etat ou port et usage illégaux d'armes de guerre. Ces deux derniers points pouvant sans
doute donner lieu à des litiges.
L'autre décret pris en soirée par le président abroge (...) les dispositions prises le 12 janvier 2013 instaurant un
couvre-feu, selon le texte lu à la radio. Cette normalisation de la situation à Bangui devrait conduire à la levée des barrages mis en place par des partisans du président Bozizé
regroupés en associations citoyennes. Ceux-ci contrôlaient de nombreux axes et accès aux quartiers dans la capitale et étaient accusés de racket voire d'arrestations illégales de sympathisants
présumés de la rébellion.
La rébellion, qui retient cinq ministres du gouvernement d'union nationale issus de ses propres rangs depuis dimanche, avait
donné 72 heures au pouvoir mercredi pour répondre à ses revendications, menaçant de reprendre les armes. En milieu de journée, le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires
du Séléka, avait annoncé à l'AFP: L'ultimatum est terminé. Nous allons retourner aux armes. Cela ne veut pas dire que nous allons attaquer maintenant ici ou là. On est sur (on étudie) la
stratégie.
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